La Couleur

Télécharger au format docx, pdf ou txt
Télécharger au format docx, pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 8

La couleur -résumé de cours

I- Qu’est-ce qu’une couleur ?

1-La lumière est une onde électromagnétique composée de


radiations de plusieurs longueurs d’ondes

Les ondes électromagnétiques qui composent la lumière sont des vibrations


électriques et magnétiques qui se propagent en ligne droite dans le vide à la
vitesse de C=3. 10 8 m/s

Chaque radiation est caractérisée par une longueur d’onde λ et une fréquence
f, qui sont telles que
λ=c/f.

Les radiations perceptibles par l’œil ont des longueurs d’onde comprises entre
400 nm et 800 nm.

2- La couleur

1
Perception biologique
Physiquement, la couleur est la perception que nous avons des différentes
longueurs d’onde qui constituent la lumière visible.

Notre système visuel représente ces différentes longueurs d’onde par un


codage particulier -la COULEUR

La couleur est donc une affaire de BIOLOGIE et non de physique, puisqu’en


physique, il n’y a que des longueurs d’onde qui seront ensuite interprétées
comme des couleurs…
Nos yeux réagissent de la même façon à un mélange de vert (550nm) et de
rouge (650nm) ou à du jaune (600 nm) pur.

Cf vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=FvbNrwjIrNU&t=8s

On parle de couleurs « métamères » quand la même sensation colorée est


obtenue par des longueurs d’onde différentes…

L’utilisation de la couleur est culturelle. Les couleurs ne pas nommées de la


même façon, et ne symbolisent pas les mêmes choses dans les différentes
civilisations.

Couleur d’un objet


En réfléchissant la lumière, un objet absorbe une partie des longueurs d'onde et
renvoie les autres par réflexion
Si un objet paraît rouge, par exemple, c'est parce qu'il absorbe toutes les
longueurs d'onde, sauf celles correspondant au rouge.

Si un objet ne reçoit pas les longueurs d’onde qu’il reflète, il semble noir…
Par exemple, une tomate éclairée par de la lumière bleue…

2
La perception d’une couleur est liée à : la nature de la lumière, l’objet éclairé et
l’observateur.
La vision d’une couleur est rattachée à 3 sensations distinctes, traduites par 3
grandeurs subjectives: teinte, saturation, luminosité

II- Reproduire les couleurs

1-Analyse et synthèse
Pour reproduire une couleur quelconque, il faut déterminer les valeurs
colorées contenues dans le sujet (c'est l'analyse ou sélection), puis recréer
les couleurs préalablement analysées (c'est la synthèse).

2-Synthèse additive , synthèse soustractive


La synthèse peut se faire soit par addition de lumières colorées (synthèse
additive), ou à partir d'une lumière blanche, en éliminant les couleurs
complémentaires des couleurs qu’on veut créer (synthèse soustractive).

Synthèse additive

Additionner des LUMIÈRES de différentes longueurs d’onde.

3
La synthèse additive est généralement employée avec les primaires RVB
(rouge, vert, bleu), mais elle peut être fondée sur l'association d'autres
primaires.
On peut également obtenir une synthèse additive avec un nombre de couleurs
primaires supérieure à 3.
La synthèse additive est utilisée dans : le cinéma numérique, informatique, télévision,
éclairage…

Synthèse soustractive

Dans la synthèse soustractive tout est inversé par rapport au système additif.
La source lumineuse est le blanc du papier. Chaque dépô t de colorant sur le
papier va soustraire une certaine quantité de luminosité au papier.
C’est ce qu’on a tous expérimenté en jouant avec de la peinture quand on était
petits.
La synthèse soustractive des couleurs exploite la faculté des pigments ou
des colorants d'absorber la lumière dans un certain domaine de
longueurs d’ondes…
On soustrait à la lumière blanche certaines de ses composantes…
La synthèse soustractive est utilisée dans : la peinture, l’imprimerie, le cinéma
en pellicule…

4
Trichromie
Fondée sur les travaux de Young et de Maxwell, la trichromie rassemble en
une seule théorie les principes de la synthèse additive et la synthèse
soustractive. Elle prédit que trois couleurs suffisent à créer toutes les
autres. Ce système, qui découle du principe de la vision humaine, est donc basé
sur trois couleurs fondamentales.

3- Couleurs primaires, couleurs complémentaires

Des couleurs sont primaires ou complémentaires entre elles. Des couleurs sont
dites primaires entre elles si aucune ne peut être reproduite par un mélange des
autres.
Les couleurs primaires permettent de recréer les autres couleurs par mélange.
Dans le système additif, les 3 primaires sont le rouge, le vert et le bleu.
Dans la synthèse soustractive, les 3 primaires sont le cyan, le magenta, et le
jaune.
Un couple de couleurs complémentaires est un couple de couleurs qui,
annule la perception de couleur quand on les mélange, produisant une couleur
neutre (noir, blanc, gris).
Quand les couleurs sont crées par une synthèse trichrome, la complémentaire
d’une couleur secondaire est la couleur primaire qui n’a pas servi à sa création.

Augmenter le niveau d’une primaire revient à diminuer le niveau de sa


complémentaire et inversement.

Synthèse additive
La complémentaire du cyan est le rouge car le
cyan est constitué de bleu et de vert.
La complémentaire du magenta est le vert car le
magenta est constitué de bleu et de rouge
La complémentaire du jaune est le bleu car le
jaune est constitué de rouge et de vert

.Si l’image est trop magenta, on rajoute du vert.


Si l’image est trop rouge, on rajoute du cyan
Si l’image est trop bleue, on rajoute du jaune…

5
III-Au cinéma

1- Du Technicolor aux caméras Tri-CCD

Les premières pellicules étaient en noir et blanc. De même les capteurs


numériques- ne « voient » pas la couleur, seulement la luminosité…

Depuis les débuts du cinéma, on a cherché à reproduire les couleurs-


On peut décomposer la lumière reflétée par les objets filmés à l’aide d’un
prisme- la lumière est décomposée en 3 faisceaux Rouge, Vert, Bleu, Chaque
faisceau est enregistrés sur un capteur noir et blanc spécifique- C’était le cas
pour le Technicolor et aussi bien plus tard les caméras tri CCD.

Technicolor Caméra Tri CCD

À partir de ces négatifs, on établissait trois matrices (une par couleur) sur film
perforé. Chaque matrice était utilisée comme un tampon pour déposer une
couleur sur la copie positive, avec un colorant complémentaire de la couleur
correspondant au négatif (Même principe que l’imprimerie- synthèse
soustractive)
Les couleurs des films en Technicolor étaient très stables dans le temps.

6
2-Pellicule couleur
Le Technicolor a été une technologie dominante jusqu’au début des années 50,
puis il a été remplacé par les pellicules COULEUR monopack. (Technologie plus
simple d’utilisation et moins chère)

Les films monopack en couleur sont également basés sur la


synthèse soustractive avec des couches de colorants
cyan, magenta et jaune incorporées dans la pellicule….
Les films couleur monopack Eastman Kodak incorporent
trois couches d’émulsion sensibles à différentes longueurs
d’onde dans un seul film de 8 μm (10-6m) d’épaisseur.

Pour créer une image en couleur, il faut enregistrer les


lumières rouge, verte et bleue présentes en chaque point
de l’image.
Une couleur primaire « soustractive » (cyan, magenta,
jaune) est ce qu’il reste quand une des primaires
« additives » (rouge, vert, bleu) a été enlevée du spectre…
Chaque couche enregistre l’une des primaires additives et
est traitée pour produire un colorant dans la
complémentaire soustractive…

Sujet

Couche Jaune du négatif


Couche Magenta du négatif
Couche Cyan du négatif

Négatif

Couche Magenta du positif


Couche Cyan du positif
Couche Jaune du positif

Positif

En pellicule, du négatif au positif, on a une inversion des valeurs et des


couleurs-
7
Le positif est un « négatif du négatif »

3- Capteur unique- Matrice de Bayer

Depuis 2005, on parvient à fabriquer des capteurs aussi grands que la pellicule 35mm, ce qui
permet de construire des caméras avec un capteur unique.
Ils sont insensibles à la couleur.
Pour le sensibiliser à la couleur, on place devant le capteur un ensemble de filtres R, V,
B souvent

Pour récupérer une information en couleur, on peut placer un filtre devant les photosites-
Ce filtre sélectionne une partie du spectre lumineux : un photosite récupère ainsi
l'information dans une seule couleur : rouge, vert ou bleu.

Pour chaque photosite, un seul "canal" (rouge, vert OU bleu) est enregistré.
Le capteur envoie un tableau de nombres, chaque nombre correspondant à un seul canal R, V
ou B. (Ici des pourcentages)

Or, une image numérique comporte trois valeurs par pixel : rouge, vert et bleu.
C'est le mélange de ces trois valeurs qui lui donne sa couleur. Il nous faut donc trois nombres
pour chaque pixel. C'est l'opération baptisée "dématriçage" qui permet de retrouver ces 3
valeurs: le processeur recalcule (interpolation) les valeurs manquantes en faisant une
moyenne à partir des pixels alentours (adjacents).

Vous aimerez peut-être aussi