Biologie Végétale - Anatomie

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 28

Mélanie BART Biologie végétale BPIII

CFPPA Quetigny-Plombière les dijons

Partie I : Anatomie de la plante

Qu’est-ce que l’anatomie, quelle différence avec la morphologie ? Si l’on


reprend la définition du Larousse, l’anatomie est la science qui a pour objet
l’étude de la forme, de la structure et de l’organisation des organes, des êtres
vivants. La morphologie étudie la forme et la structure apparente/externe des
êtres vivants. A la différence de la morphologie, l’anatomie végétale va donc
s’intéresser à la structure interne et aux constituants de la plante.

I. Les organes végétatifs

a. Définition et morphologie
Les organes végétatifs de la plante regroupent tous les organes qui
permettent à la plante de croître et de se nourrir.

Les organes végétatifs regroupent ainsi :

 Les racines (3) qui constituent le système racinaire (1)


 Le collet (4) qui est une zone de jonction en les racines et la tige.
 Les tiges (5), qui portent les nœuds (6) et les entre-nœuds (7)
 Les feuilles (8)
 Les bourgeons végétatifs (9)

b. Les Racines (séance1)


i. Définition et rôle

Le système racinaire correspond à un ensemble de racines et de radicelles, il


permet à la plante :

 de se fixer dans le sol,


 d’absorber l’eau et les nutriments qu’elle contient,
 et à accumuler des réserves.
Mélanie BART Biologie végétale BPIII
CFPPA Quetigny-Plombière les dijons

ii. Types

Il existe plusieurs types de racines :

 Les racines pivotantes : qui forme un pivot qui s’enfonce en profondeur


dans le sol (ex. : pissenlit, giroflée)
 Les racines fasciculées : qui forme une touffe de racines (ex : fétuque,
blé)
 Les racines traçantes qui vont coloniser le sol en surface (ex : cerisier)
 Les racines adventives : qui apparaissent sur les tiges aériennes
rampantes (ex : fraisier, chlorophytum), grimpantes (ex : lierre), ou
souterraines (ex : pomme de terre), elles vont permettre à la plante de se
nourrir en dehors du sol, et/ou de s’implanter sur un support.
 Les racines aquatiques, qui sont dépourvues de poils absorbants (ex :
lentille d’eau)
 Racines épiphytes : qui servent à se fixer sans parasitisme sur un arbre
(ex : orchidées)
 Racines endophytes : qui servent à se fixer et à parasiter la plante hôte
(ex : gui, cuscute)

A noter qu’il existe chez les racines pivotantes et les racines fasciculées des
racines tubérisées (ex : carotte, betterave, dahlia).

iii. Morphologie de la racine

Toutes les racines ont la même morphologie et sont constituées :

 D’une coiffe (1) qui protège le point végétatif (6),


 D’une zone d’élongation/croissance (2) qui permet l’allongement de la
racine
 D’une zone pilifère (3) qui porte les poils absorbants (4) et permet
l’absorption de l’eau et des minéraux du sol
 Et d’une zone subérifiée/suber (5) d’où partent les racines secondaires
(7) et/ou les radicelles.

iv. Structures de la racine

On distingue deux types de structures chez la racine :

 La structure primaire que l’on retrouve au niveau de la zone pilifère, qui


est constituée :
o de l’assise pilifère (2), qui porte les poils absorbants (1)
Mélanie BART Biologie végétale BPIII
CFPPA Quetigny-Plombière les dijons

o de l’écorce, également appelé parenchyme cortical (3), qui protège


les tissus conducteurs de la sève.
o et du cylindre central (7) qui contient les tissus conducteurs de la
sève (vaisseaux du xylème (5) qui conduit la sève brute et du
phloème (6)) qui conduit la sève éléborée, et le pericycle (couche
de cellule aptes à se transformer en racines secondaires(4)).

 La structure secondaire, qui s’observe sur la partie ligneuse de la racine


et permet sa croissance en épaisseur. elle se caractérise par deux zones
génératrices :
o Le cambium (3), située dans le cylindre central, à l’intérieur du liber
et à l’extérieur du bois, elle porte les vaisseaux conducteurs
secondaires de la racine (phloème II (4) et xylème II(5)).
o L’assise subéro-phellodermique (6), qui produit les éléments
protecteurs des vaisseaux secondaires (liège (1) et
phelloderme(2)).

Les monocotylédones et les ptéridophytes (fougères) n’ont pas de racines à


structures secondaires, contrairement aux dicotylédones et aux gymnospermes
(résineux/conifères).

c. Le collet
Le Collet est la partie de la plante qui va porter les tiges et les racines de
la plante. Il va effectuer la jonction entre ces deux parties, si l’on effectue une
coupe transversale au niveau de celui-ci on observera des structures communes
à la racine et à la tige. C’est une zone souvent fragile et sensible à la casse et à
certaines maladies (ex : pourriture du collet).

d. La Tige (séance 2)

i. Définition et rôle

Tout organe aérien ou souterrain, qui porte des feuilles développées ou à


l’état de bourgeon est une tige. La tige permet à la plante de croître en longueur
et en épaisseur, elle peut aussi témoigner du stade de développement de la
plante.

Elle porte :

 les organes végétatifs


 et les organes reproducteurs.
Mélanie BART Biologie végétale BPIII
CFPPA Quetigny-Plombière les dijons

Conduit les sèves et sert ainsi de liaison entre les feuilles et les racines. Elle peut
aussi accumuler des réserves.

ii. Types

Il existe différents types de tiges, on en distingue trois grands types :

 tiges aériennes :
o tiges herbacées : lorsque la tige est verte
 ex : chaumes du blé, creux et cylindrique.
 tige herbacée du haricot.

o tiges ligneuses : lorsque la tige est « boisée », car riche en


lignine.
 Tronc et branches des arbres
 Stipe du palmier et des fougères
 branches des arbustes et des plantes buissonnantes

o Tiges grimpantes : la tige s’agrippe à un support grâce à des


vrilles (ex : vigne), des crampons (ex : lierre) ou des ventouses
(ex : vigne vierge).

o tige volubile : qui s’enroule autour de son support (ex : clématite,


glycine, liseron) – les espèces s’enroule toujours dans le même sens
(ex : la glycine et le jasmin dans le sens des aiguilles d’une montre,
le chèvrefeuille dans le sens inverse).

o Tiges rampantes /stolon qui permettent à la plante de se


multiplier par voie végétative (ex : fraisier, chlorophytum).

o Tiges succulentes : gorgées d’eau et de réserves, et qui font la


photosynthèse à la place des feuilles (ex : cactus).

o Tiges court-nouées : caractéristique des plantes acaules (sans


tiges), dont la tige n’est pas apparente et se développe à la
floraison pour porter l’inflorescence (ex : pâquerette).

 tiges souterraines : ce sont des tiges sui se développent sous terre et


permettent une mise en réserve des produits de la photosynthèse.

o les rhizomes : de forme allongée, à croissance horizontale, et


garnie de racines latérales (ex : iris, muguet, fougère).

o les tubercules : tiges renflées et remplies de réserves, portant des


yeux en guise de nœud (ex : pomme de terre, topinambour,
crosne).
Mélanie BART Biologie végétale BPIII
CFPPA Quetigny-Plombière les dijons

o les bulbes : tiges courtes dont les feuilles transformées en écailles


portes les réserves. On en distingue plusieurs types :
 bulbe écailleux : les feuilles sont imbriquées en écailles
minces et libres entres elles. La tige est renflée et porte les
réserves (ex : lis)
 bulbes tuniqué : les feuilles soudées au niveau de la tige,
sont renflées et gorgées de réserves. Elles enveloppent la tige
et les bourgeons axilaires qui formeront les futurs bulbes.
(ex : tulipe, oignon)
 caieux : comme le bulbe tuniqué, sauf que ce sont les
bourgeons axillaires qui se développent.
 Le cormu : tige renflée d’aspect bulbeux et aplati qui porte
les reserves (ex : glaieul, crocus)

 tiges aquatiques : ces tiges ont la particularité de renfermer des cavités


remplies d’air qui leur permettent de flotter (ex : Nénuphar)

Tout comme pour les racines, tous ces types de tiges peuvent se
conjuguer.

iii. Morphologie de la tige

Toute tige porte :

 Des nœuds, point d’insertion :


o des tiges secondaires
o des bourgeons (qui sont eux-mêmes des tiges ou des fleurs à l’état
embryonnaire), d’où partent les ramifications :
 Le bourgeon terminal à l’extrémité de la tige qui exerce une
dominance sur les autres bourgeons.
 Les bourgeons axillaires à l’aisselle de chaque feuille qui se
développeront en fonction de la dominance apicale du
bourgeon terminal.
o des feuilles
o des fleurs
o des fruits

Ils participent au développement de la plante

 Des entres nœuds, qui ne portent pas directement les organes de la


plante, mais participent à sa croissance en longueur et en épaisseur.
Mélanie BART Biologie végétale BPIII
CFPPA Quetigny-Plombière les dijons

iv. Structure de la tige

Tout comme les racines, on rencontre sur la tige

 une structure primaire caractéristique des tiges herbacées, jeunes et


verte, qui comporte :
o un épiderme (1) qui porte des stomates (2) et parfois des poils
o l’écorce ou parenchyme cortical (3) (plus mince que celui de la
racine) dans laquelle s’insère les faisceaux criblo-vasculaires (4)
qui comprennent les vaisseaux conducteurs des sèves, le xylème
(5) à l’intérieur et le phloème (6) vers l’extérieur.
o La moelle ou parenchyme médullaire (7), constitué de cellules
larges. Dans le cas des chaumes il est remplacé par une lacune
médullaire (vide).

La structure primaire de la tige se différencie de celle de la racine par la


structure superposée des vaisseaux conducteurs de la sève, alors que chez
la racine, la structure est alternée.

Chez les monocotylédones les faisceaux criblo-vasculaires sont implantés


en plusieurs cycles à l’intérieur de la moelle. (ex : asperge). Chez les
chaumes dont la tige est creuse, on rencontre la même structure.
Les stipes, bien qu’ils lignifient gardent toute leur vie une structure
primaire (ils ne possèdent pas de nœuds et un seul bourgeon terminal).

 Une structure secondaire caractéristiques des tiges ligneuses où la


structure primaire se transforme en une structure secondaire, et permet la
croissance en épaisseur de la tige. Elle se compose :
o D’un cylindre central où siège de l’intérieur vers l’extérieur:
 La moelle
 Le bois primaire ou xylème I
 Le bois secondaire ou xylème II ou bois de printemps
 Le bois d’automne
 L’assise libéro-ligneuse / cambium criblo-vasculaire qui
génère du xylème (bois) vers l’intérieur et du phloème (liber)
vers l’extérieur.
o D’un cylindre externe appelé communément écorce, où siège de
l’intérieur vers l’extérieur :
 L’écorce primaire/ endoderme qui se fond dans le cylindre
central
 L’écorce secondaire /phelloderme
 L’assise subéro-phellodermique qui fabrique de l’écorce
vers l’intérieur et du liège vers l’extérieur
 Du liège/épiderme : tissu non vivant, qui peut tomber.
Mélanie BART Biologie végétale BPIII
CFPPA Quetigny-Plombière les dijons

e. La feuille
i. Définition et rôle

Lieu principal de la photosynthèse, de la respiration et de la


transpiration, la feuille se défini comme le lieu de transformation de la sève brute
en sève élaborée qui va permettre la fabrication de matières organiques.

Elle partage avec la tige, la même origine embryonnaire ainsi que sa


vascularisation et joue un important rôle dans la régulation de la croissance chez
la plante.

ii. Morphologie de la feuille

Toutes les feuilles se composent :

 du limbe, partie verte et le plus souvent plate de la feuille, plus ou


moins découpé et soutenu par les nervures. Il en existe une grande
variété, et peut être découpé en folioles reconnaissable au fait qu’ils
ne portent pas de bourgeons ou se présenter sous la forme
d’aiguilles. C’est dans cette partie que se déroule la photosynthèse
et est de fait toujours orienté vers la lumière.
 du pétiole qui assure la jonction entre le limbe et la tige, qui peut
porter des stipules (ex : rosier) et s’insère sur la tige au niveau de
la gaine. Il arrive que ce pétiole soit absent, la feuille est alors dite
« sessile » (ex : chèvrefeuille, œillet). Il arrive que la gaine
enveloppe la tige, la feuille est alors dite « engainante » (ex : tulipe,
mais, oignon, blé).

iii. Types

Il existe un multitude de types de feuilles que l’on classe selon divers


critères :

 En fonction de leur conformation :


o Simple
o Composées :
 Palmée (les folioles s’insèrent sur le même point)
 Pennées ( les folioles s’opposent le long de la nervure
principale) :
 Imparipennées : foliole en nombre impairs et
s’alternant.
 Paripennées : folioles en nombre pair et
s’opposants.
o En écaille
 En fonction de leur phyllotaxie (position sur la tige) :
Mélanie BART Biologie végétale BPIII
CFPPA Quetigny-Plombière les dijons

o Opposées : les feuilles s’insèrent l’une en face de l’autre. Sur


le nœud. Elles sont dites décussées lorsqu’elles s’implantent
par pair de deux en croix.
o Alternes : les feuilles s’insèrent individuellement et une à une
le long de la tige
o Verticillées : les feuilles se répartissent autour d’un même axe
o Fasciculées : les feuilles sont réunis sur un même point.
o En rosette (cas des plantes acaules).
 En fonction de leur forme :
o Acuminée (ex : bouleau)
o Allongée (ex : laurier thym)
o Cordiforme (ex : tilleul)
o Digitée (ex : le lupin)
o Elliptique (ex : muguet, tulipe)
o Ensiforme (ex : iris)
o Lancéolée (ex : laurier rose)
o Linéaire (ex : œillet)
o Oblongue (ex : troëne)
o Ovale (ex : poirier)
o En aiguille
 En fonction de la découpure du limbe
o Entière (ficus)
o Dentelée (chataignier)
o Sinuée/lobée
o Crénelée
o Découpée
o Incisée
 En fonction de la nervation :
o Parallèle
o Palmée
o pénnée
 En fonction de l’insertion sur la tige :
o Sessile
o Engainante
o embrassante
 De la couleur
 De leur pubescence :
o Glabre
o Tomenteuse
o Pubescente

Les feuilles peuvent aussi suivre des adaptations et changer de rôle :

o à leur milieu (sec, alpin, ou aquatique)


o et/ou à leurs besoins :
o rôle de soutien : vrilles et crampons.
Mélanie BART Biologie végétale BPIII
CFPPA Quetigny-Plombière les dijons

o Protection : feuilles piquantes.


o Alimentation : urnes des plantes carnivores.
o Accumulation de réserves : écailles des bulbes cotylédons des
graines
o Reproduction : bractées colorées.

iv. Structure de la feuille

Sur la face infère la feuille se compose de l’épiderme inférieur à cuticule (12)


qui porte les stomates (6) qui régulent eux-mêmes la respiration et la
transpiration de la plante.

Sur la face supère la feuille se compose de l’épiderme supérieur à cuticule


(2), qui protège le parenchyme palissadique chlorophyllien (3) qui recouvre le
parenchyme lacuneux (5). Ces deux derniers forment le mésophylle (4) où se
dérouleront la photosynthèse et la respiration.

Au centre de la feuille, la nervure principale (11) porte le système vasculaire


formé du collenchyme (1) et du sclérenchyme (8) qui apportent un rôle de
soutient à la nervure, des vaisseaux du xylème (7), des vaisseaux du phloème
(9) qui conduisent les sèves, du cambium (10).
Mélanie BART Biologie végétale BPIII
CFPPA Quetigny-Plombière les dijons

II. Les organes reproducteurs (séance 3)

a. Définitions et notions de classifications des végétaux.

Les organes reproductifs de la plante regroupent tous les organes qui permettent
à la plante de se reproduire.

La systémique qui classe les êtres vivant utilise d’ailleurs la phénotypie i des
organes reproducteurs pour classer les individus du règne végétal. On distingue
ainsi au sein du règne végétal différents niveau de taxon :

(divisions )
o Les cryptogammes = plantes sans fleurs
(embranchement)
 Pteridophytes (fougères)
 Les bryophytes (mousses)
 Les phycophytes (algues)
o La phanérogames = plantes à fleurs (division)
 Spermaphytes
(Sous embranchement)
 Angiospermes
(classe)
o Monocotylédones
o dicotylédones
 Gymnospermes
o Coniférophytes
o cycadophytes

A l’intérieur de chaque classe on distinguera des sous classes, puis des


ordres, sous-ordres, et enfin les familles, qui se divisent elles-mêmes en genre,
puis en espèces, et enfin en variétés ou cultivar lorsque la plante est cultivée et
donne lieu à une production de semence ou de plant.

Chacun de ces taxons a des caractéristiques qui lui sont propres et qui
permettent l’identification d’un individu (par exemple, lors de la constitution d’un
herbier). Le genre et l’espèce étant en général les taxons qui intéressents les
producteurs et acquéreurs de végétaux.

Chaque taxon est par ailleurs représentatif de l’évolution des organes


reproducteurs au cours des ères terrestres : les angiospermes sont ainsi une
évolution des gymnospermes, qui sont eux-même une évolution des
ptéridophytes, eux-mêmes descendant des bryophytes issus de l’évolution des
algues. Certaines plantes sont ainsi présentes dans l’environnement depuis des
milliers d’années, bien avant l’apparition de l’homme, alors que les plantes à
fleurs sont relativement récentes à l’échelle de l’âge de la terre.
Mélanie BART Biologie végétale BPIII
CFPPA Quetigny-Plombière les dijons

La reproduction sexuée des végétaux emprunte donc des voies très variées,
chaque appareil ayant ces propres caractéristiques. Et l’on distingue en général
l’appareil très évolué des angiospermes, des non angiospermes.

b. L’appareil reproducteur des angiospermes

i. la fleur

1. Morphologie

La fleur, chez les angiospermes, est la partie de la plante qui porte et protège les
organes reproducteurs de la plante. Le terme angiosperme provient d’ailleurs du
grec « Aggeion » qui veut dire petite urne.

Son rôle est de participer à la reproduction de la plante par la voie sexuée, et


d’assurer à celle-ci une descendance et donc la survie et l’évolution de l’espèce.

Toute fleur angiosperme se compose de différentes pièces/verticilles qui vont


caractériser sa morphologie :

 les organes accessoires :


o le pédoncule, qui relie la fleur à la tige
o la bractée, qui est une feuille modifiée située à l’aisselle du
pédoncule floral, chez certaines plantes la bractée est pétaloïde
(ex : poinsettia), chez d’autres les bractées forment un groupe de
bractées nommé involucre.
o le réceptacle qui est le sommet élargi du pédoncule
Mélanie BART Biologie végétale BPIII
CFPPA Quetigny-Plombière les dijons

 les organes protecteurs (=périanthe)

o les sépales, qui constituent le calice, assure un rôle chlorophyllien et


protège en général les carpelles. Ils peuvent aussi êtres colorés et
donc pétaloïdes (ex : tulipe, jacinthe, ancolie).
Lorsque les sépales sont libres on parle de fleur dialysépale (ex :
églantier, forsythia), et lorsqu’ils sont soudés on parle alors de
fleurs gamosépales (ex : primevère, campanule, oeillet).

o Les pétales, qui constituent la corolle. Ceux-ci peuvent êtres


absents, la fleur sera alors apétale (ex : tulipe, anémone des
fleuristes, clématite, orme).
De même que pour les sépales les pétales peuvent êtres libres, la
fleur est alors dialypétale (ex : églantier, tulipe), ou bien soudés et
la fleur est alors gamopétale (ex : narcisse, campanule, sauge).
Chez les plantes monocotylédones les pétales vont par 3 ou par
multiple de 3, alors que chez les dicotylédones ils vont par 4 ou 5.

 les organes reproducteurs :

o les étamines : organe mâle (androcée) de la plante, dont l’ensemble


est composé :
 du filet
 des anthères, constituées de loges polliniques qui contiennent
les grains de pollen.

lorsque les étamines sont libres la fleur est dialystémone (ex :


giroflée), lorsqu’elles sont soudées la fleur est gamostémone, et
lorsqu’elles sont absentes la fleur est astémone.

(nb : filet et anthères peuvent êtres libres ou soudés)

o le carpelle : organe femelle (gynécée) de la plante, dont l’ensemble


est formé :
 d’un ou plusieurs ovaires, qui contiennent les ovules.
L’insertion de l’ovaire par rapport au calice et/ou la corolle est
un critère d’identification de la fleur : Lorsque l’ovaire est
situé sous le calice l’ovaire est infère et la fleur est épigyne (c
– ex : pavot ). Lorsque l’ovaire est situé au dessus du calice,
l’ovaire est supère et la fleur est hypogyne (a – ex : la
courge). Lorsque l’ovaire n’est ni supère, ni infère, la fleur est
périgyne (b).
Mélanie BART Biologie végétale BPIII
CFPPA Quetigny-Plombière les dijons

 Et d’un pistil composé d’un style terminé par un stigmate.

Le nombre de carpelle varie d’une espèce à l’autre, et tout


comme l’ensemble des organes floraux, ceux-ci peuvent être
libres (fleurs dialycarpelles), soudés (fleurs gamocarpelles) ou
absent (acarpelle). Dans le cas des carpelles soudés on observe
différents types de placentation (façon dont les ovules sont
disposés à l’intérieur de l’ovaire et les carpelles sont soudés) :

 Placentation axile : les ovaires s’organisent autour d’un


axe commun.

 Placentation pariétale : les ovules sont situés sur la paroi


des carpelles.

 Placentation centrale : les ovules sont disposés autour


d’un axe centrale et les parois internes des carpelles ont
disparu.

 Placentation radiale : les ovules sont implantés en grand


nombre le long de lames placentaires (ex : pavot)
Mélanie BART Biologie végétale BPIII
CFPPA Quetigny-Plombière les dijons

Chez les angiospermes environ 90% des fleurs sont


hermaphrodites, c'est-à-dire qu’elles portent à la fois le gynécée et
l’androcée. Mais il arrive que l’on rencontre des fleurs portant
uniquement le gynécée la fleur est alors pistilée, lorsqu’elle porte
uniquement l’androcée la fleur est alors staminée (ex : la
courgette). Les plantes qui portent un seul type de fleur sont
appelées dioïques (ex : le saule), celles qui portent les fleurs mâles
et femelles sur le même pied sont monoïques (ex : chêne)

La morphologie de la fleur sera aussi caractérisée par son axe de symétrie :

 Symétrie radiale (en étoile) : fleur actinomorphe (ex :


primevère, églantier, pomme de terre, bourache)
 Symétrie bilatérale (deux partie identiques se faisant
face) : fleur zygomorphe (ex : pensée, orchidée)

Chacun de ces organes est organisé de façon caractéristique à chaque famille de


plante. Cette organisation peut être représentée par un diagramme floral, qui
représente de façon schématique la fleur vue du dessus et qui est souvent
accompagné de la formule florale qui indique le nombre de pièces florales pour
chaque verticille.
Mélanie BART Biologie végétale BPIII
CFPPA Quetigny-Plombière les dijons

Composition du diagramme floral

Chaque pièce est représentée sur son verticille et selon les conventions suivantes
 La bractée florale est placée en bas, alors que l’axe de l’inflorescence est représenté en
haut
 Si la symétrie est axiale (fleur actinomorphe), les différents verticilles sont représentés
par des cercles. Si la symétrie est bilatérale (fleur zygomorphe), les pièces florales des
différents verticilles sont placées sur des ellipses. Toutes les pièces d’un même verticille
se placent sur un même niveau (cercle ou ellipse).
 Les sépales sont représentés par des arcs blancs.
 Les pétales sont représentés par des arcs noirs.
 Etamines sont représentées au niveau des anthères, par un « B » tourné vers
l’extérieur si la déhiscence est extrorse, tourné vers l’intérieur si elle est introrse.
 Pistil/carpelle : on le représente par une coupe transversale au niveau de l’ovaire.
 L’appartenance à un même verticille peut être matérialisée par des pointillés. Lorsque
des pièces sont soudées, on les relie par un trait plein.

Exemple : cas de la primevère (Primula sp.)


Mélanie BART Biologie végétale BPIII
CFPPA Quetigny-Plombière les dijons

Composition de la formule florale :

Les lettres donnent la nature des pièces florales : S pour sépales, P pour pétales, E pour
étamines , C pour carpelle, et T pour tépales. Les chiffres présentent le nombre de pièces
florales. Au-delà de 12, on note « n ».

 Un X placé devant la formule florale indique qu’il s’agit d’une fleur zygomorphe, un O
qu’il s’agit d’une fleur actinomorphe.

 Lorsque le C est souligné, il s’agit d’un ovaire supère, lorsque le trait est placé au
dessus du C, c’est un ovaire infère.

 Lorsque les pièces sont soudées, on les note entre parenthèses

 S’il y a 2 ou plusieurs verticilles (ou groupes) d’une pièce florale, on peut l’indiquer
avec un « + ».

Exemples :

 Renonculacées : O : 5 S , 5 P , n E , n C
 Tulipe : O : 6T, 6 E, (3C)
 Brassicacées : O : 4 S, 4 P , 4E+2 E , (2C)

Nb : chez les monocotylédones, le nombre de pièces florales est souvent un multiple de 3.


Chez les dicotylédones, c’est un multiple de 2, 4 ou 5.
Mélanie BART Biologie végétale BPIII
CFPPA Quetigny-Plombière les dijons

2. Les différentes inflorescences

Chez les angiospermes la fleur peut être solitaire (ex : la tulipe) ou


regroupées en inflorescence.

On distingue deux grands types d’inflorescences :


 Les inflorescences indefinies : non terminée par un bourgeon floral.
o L’épi : l’axe porte latéralement un nombre indéterminé de
fleurs sessiles (sans pédoncule). La floraison commence par
le bas de la grappe. (ex : blé, plantain)
o Le capitule : les fleurs sessiles sont regroupées sur un plateau
entouré d’une involucre. La floraison commence par la
périphérie de l’inflorescence. Ce type d’inflorescence est
caractéristique des astéracées.
o La grappe : la configuration est la même que pour l’épi, mais
les fleurs sont pédonculées et les pédoncules ont la même
longueur. (ex : marronnier, giroflée, haricot, digitale, cytise).
o L’ombelle : les fleurs sont pédonculées, les pédoncules ont la
même longueur et partent tous d’un même point où sont
regroupés des bractées formant une involucre. (ex :
primevère, ail, oignon, cerisier). Les fleurs les plus jeunes
sont au centre.
o Le corymbe : Formé comme la grappe, mais les pédoncules
floraux sont plus long sur les fleurs les plus âgées et plus
courts sur les fleurs les plus jeunes, de sorte que
l’nflorescence semble former une ombelle. (ex : poirier,
aubépine).

 Les cymes

Appelées aussi inflorescences définies, elles se caractérisent par un


bourgeon floral à l’extrémité de l’axe primaire. L’inflorescence au lieu de
s’allonger, s’accroit en largeur.
On en distingue deux types :
o Les cymes unipares : une seule fleur démarre par axe.
Mélanie BART Biologie végétale BPIII
CFPPA Quetigny-Plombière les dijons

 Scorpioïdes (ex : myosotis, consoude)


 Hélicoïdales (ex : glaïeul, hémérocalle)
o Les cymes bipares : deux fleurs démarrent par axe
secondaire. (ex : gypsophile)
o Les cymes multipares : plusieurs fleurs démarrent par axe
secondaire.

Bien évidement tous ces types d’inflorescence peuvent se conjuguer et former ce


que l’on appelle des inflorescences composées.

ii. le fruit

Le fruit résulte de la transformation de l’ovaire sous l’action des auxines,


après fécondation de l’ovule par le grain de pollen. Il protège la/les graines.
Certaines espèces produisent cependant des fruits sans qu’il y ait eu fécondation,
ils ne contiennent pas de graine, ces espèces sont qualifiées de
parthénocarpiques.

Le fruit a un rôle de protection de la graine, mais assure aussi la


dissémination des graines par différentes voies (gravité, entomophile

1. Morphologie

Les fruits se composent :

 D’un péricarpe composé :


o De l’épicarpe, qui correspond à l’épiderme du fruit et à
l’épiderme externe de l’ancien ovaire.
o Du mésocarpe, qui correspond à l’ancienne paroi de l’ovaire
et qui peut être soit charnu, soit sec.
o De l’endocarpe, qui correspond à l’épiderme interne du fruit
et donc à l’ancien épiderme interne de l’ovaire. Lorsqu’il est
lignifié il correspond à ce que l’on appelle communément le
noyau.
 D’une graine, qui correspond à l’ovule fécondé.

2. Les différents types de fruits.


Mélanie BART Biologie végétale BPIII
CFPPA Quetigny-Plombière les dijons

Il existe une grande variété de fruits que l’on distingue :

 selon la façon dont le gynécée était constitué à l’origine :


o les fruits simples, formés à partir de l’ovaire unicarpelle ou
gamocarpelle d’une unique fleur. (ex : groseille, raisin,
tomate, cerise, gousses, banane, orange)
o les fruits multiples qui proviennent de fleurs dialycarpelles
(ex : mûre, framboise, polyakène de la renoncule)
o les fruits composés qui résultent du développement d’ovaires
d’un grand nombre de fleurs d’une même inflorescence, qui
se sont soudés. (ex : L’ananas)
o les pseudo-fruits ou faux fruits, qui résultent de la
transformation de l’ovaire avec d’autres parties de la fleur
telles que le réceptacle floral. (ex : fraise, pomme, poire,
cynorrhodon)

 Selon la consistance de la paroi ovarienne :


o Fruits charnus : le péricarpe est épais, mou et charnu.
 Baies : l’endocarpe n’est pas lignifié et fait partie de la
pulpe (ex : ananas, raisin, orange, melon, tomate,
avocat, kiwi, banane)
 Drupe : l’endocarpe est lignifié et constitue un noyau
ou un cartilage qui enserre la graine (ex : cerise,
pomme, noix, olive, framboise, mûre, noix de coco,
amande)
o Fruits sec : le péricarpe est lignifié, sec et mince.
 Indéhiscents : les graines restent enserrées dans le
fruits :
 Akènes : fruits à une seule graine, portés par
une bractée transformée et servant de
réceptacle au fruit.
o Akènes simples (ex : gland, noisette,
laitue)
o Diakènes (ex : carotte)
o Polyakènes (ex : figue, fraise, artichaut)
 Samares : fruits à ailettes ( ex : frêne, orme,
érable, monnaie du pape)
 Caryopse : fruit dont la graine est soudée au
péricarpe (ex : blé)
 Déhiscents : les graines sont libérées du fruit après
maturation et séchage de celui-ci.
 Follicules : fruit à un carpelle s’ouvrant par une
fente longitudinale unique (ex : pivoine,
hellébore, ancolie).
Mélanie BART Biologie végétale BPIII
CFPPA Quetigny-Plombière les dijons

 Gousses : fruits à un carpelle s’ouvrant par deux


fentes longitudinales (ex : pois, haricot, la
plupart des légumineuses)
 Silique : fruit à deux carpelles dont la cloison
centrale reste fixe et sur laquelle sont fixées les
graines. Et qui s’ouvre via quatre fentes
longitudinales, et dont les valves restent
attachées par le sommet. (ex : chou, colza,
giroflée, radis).
 Les capsules : fruits à plusieurs carpelles
s’ouvrant par une fente :
o A couvercle : fente terminale circulaire
(ex : mouron)
o A pores (ex : pavot)
o A déhiscence septicide : les carpelles
s’écartent vers l’extérieur par rapport à
l’axe central. (ex : colchique, datura)
o A déhiscence loculicide : les carpelles
s’ouvrent par des fentes longitudinales
(ex : tulipe, marron, coton)

iii. la graine

La graine est le résultat de la fécondation de l’ovule par le grain de pollen.


Sont rôle est de faire croitre un nouvel individu. Lors de la fécondation à
l’intérieur de l’ovule, l’œuf principal donnera un embryon qui se transformera en
futur plantule lors de la germination, et l’œuf accessoire se transformera en
albumen et/ou en cotylédons.

1. Morphologie

Toute graine se compose de trois parties :

 Les téguments : correspondent aux pellicules extérnes qui enserrent les


cotylédons et l’embryon. Ils sont au nombre de deux, et ont un rôle
protecteur. Il arrive que le tégument interne soit absent. Sa plus ou moins
grande perméabilité détermine la longévité de la graine en vie ralentie.
Chez certaines graines il est nécessaire d’inciser le tégument pour
déclencher la germination.
 L’embryon : c’est le futur plantule. Celui-ci se compose (cf p 63 bota
appliquée) :
o D’un radicule : future racine
o D’une tigelle : future tige
o D’un gemule : futur bourgeon
Mélanie BART Biologie végétale BPIII
CFPPA Quetigny-Plombière les dijons

 D’un ou deux cotylédon qui constitue les réserves de la graine et


assureront la vie de la plantule avant qu’elle ne devienne autonome.
Chez les monocotylédones ils sont au nombre d’un, chez les dicotylédones
ils sont au nombre de deux. Ils sont absents chez les graines à
périspermes, petits chez les graines à albumen, et volumineux chez les
graines sans albumen.

2. Les différents types de graines (cf. p 70 soltner)

Les graines se distinguent en fonction de la localisation des réserves :

 Chez les graines à périsperme, il y a absence de cotylédons et les réserves


s’accumulent entre les téguments et un albumen réduit (ex : amaranthe,
poivre, betterave, laitue)
 Chez les graines à albumen, les cotylédons sont réduits ou absents (ex :
plupart des céréales, ricin, poireau)
 Chez les graines à cotylédons l’albumen a disparu et les réserves sont
logées dans les cotylédons (ex : pois, haricots, soja, tournesol,lupin)

c. l’appareil reproducteur des non angiospermes (conifères, fougères,


algues, mousses, lichens)

i. cas des gymnospermes (cf. P78 soltner)

Tout comme les angiospermes, les gymnospermes sont des plantes à fleurs.
Cependant chez les gymnospermes l’ovule n’est pas couvert par un fruit, et par
conséquent donne des graines non protégées par un fruit.

Chez les conifères, les ovules sont fixés deux par deux sur les écailles des cônes
femelles, chaque écaille est en fait une fleur composée d’une bractée et d’un
carpelle qui porte l’ovule (le cône est en fait une forme d’inflorescence) ; et les
grains de pollen sont contenu dans des sacs polliniques portés par les écailles du
cône mâle. (cf.158 bota appliquée)

Le cône femelle met 2 ans à arriver à maturité et est reconnaissable à son aspect
lignifié. Le cône mâle met 1 an pour atteindre sa maturité et est reconnaissable
par sa coloration jaunâtre.

Tous les conifères sont monoïques, et la dissémination des grains de pollen est
anémophile (par le vent).

Ce sont les cônes femelles qui permettent la distinction des espéces. Il existe :

 des cônes secs :


o dressés (ex : sapin)
o pendants (ex : épicéa)
Mélanie BART Biologie végétale BPIII
CFPPA Quetigny-Plombière les dijons

o à écailles épaisses (ex : pin)


o à petits cônes (ex : mélèze, cyprès)
o globuleux (ex : cèdre)
 des cônes charnus (ex : genévrier, if)

Chez les ginkgoacées les pieds mâles portent des fleurs mâles se présentant
sous la forme de châtons et chez les pieds femelles il n’existe pas de fleur,
l’ovule est directement implanté sur un pédoncule.

Chez les cycadacées le pied mâle présente un cône comme chez les conifères et
les pieds femelles présentent des feuilles réduites portant les ovules à leur base.

ii. Cas des cryptogammes (p.80 soltner)

Les cryptogammes ne possèdent pas de fleurs et utilisent d’autres stratégies


pour se reproduire.

1. Cas des ptéridophytes ou fougères

Les fougères possèdent sur leur fronde (feuilles) des spores, qui contiennent des
sporophytes contenant des sporanges qui contiennent des spores haploïdes.

Lors de la libération des spores, et lorsque ceux-ci rentrent en contact avec le


sol, le spore se transforme en prothalle à l’intérieur duquel va se développer des
archégones (organes femelle) et des anthéridies (organes mâles) qui vont se
féconder pour donner un zygote (œuf) qui se développera dans le protale pour
donner un nouvel individu.

2. cas des bryophytes ou mousses (p.83 soltner)

Chez les bryophytes, les archégones et les anthéridies sont portées au sommet
des tiges (nb : une tige = un gamétophyte). Grâce à l’eau contenu dans les
mousses, les spermatozoides nagent jusqu’à l’archégone à la rencontre des
oosphères.

Après fécondation un sporogone se forme et germe dans l’archégone (il le


parasite), et se transforme en sporophyte. Lorsque celui-ci arrive à maturité, il
libère des spores qui vont germer et donner un protonéma qui évoluera en
nouvelle mousse adulte.

3. cas des phycophytes ou algues.(p.86 soltner)

Exemple du fucus :

Le fucus est une algue monoïque, composé de thalles. A l’extrémité de chaque


thalles se trouvent des pelotes contenant des conceptacles soit mâles, soit
femelles. Dans le premier cas sont contenus des anthéridies qui libèreront dans
l’eau des spermatozoïdes. Dans le second cas sont contenus des gamétocystes
Mélanie BART Biologie végétale BPIII
CFPPA Quetigny-Plombière les dijons

femelles qui une fois libérés produiront des oosphères fécondés par les
spermatozoïdes. La fécondation se fait dans l’eau de mer et donne naissance à
un nouveau thalle qui se fixera au sol grâce à un crampon.

Les algues brunes privilégient la reproduction sexuée, alors que les algues
rouges et les algues vertes, n’utiliseront cette voie qu’en cas de danger lorsque
le milieu devient défavorable.
Mélanie BART Biologie végétale BPIII
CFPPA Quetigny-Plombière les dijons

III. La cellule végétale (séance 4)

a. Définitions

La cellule est l’unité de base de tous les organismes vivants, il existe plusieurs
sortes de cellules qui sont regroupés en deux grandes familles :

 Les procaryotes : qui regroupent les bactéries et les archéobactéries et se


caractérise par une structure libre (les composants flottent ensemble dans
la cellule) et sans noyau.
 Les eucaryotes : qui regroupent les animaux, les végétaux, les
champignons et certains êtres unicellulaires (à une seule cellule). Leurs
cellules se caractérisent par une structure compartimentée en organites
(véritables usines de transformation), et elles possèdent un noyau.

La cellule végétale se distingue des autres cellules par sa paroi pecto-cellulosique


(double paroi constituée de cellulose et de pectine, véritable squelette de la
plante), des plastes et une grande vacuole.

b. Structure de la cellule végétale


Mélanie BART Biologie végétale BPIII
CFPPA Quetigny-Plombière les dijons

La cellule végétale est constituée de plusieurs composants, les principaux sont :

 La paroi pecto-cellulosique, perméable, elle est composée :


o A l’extérieur, d’une paroi primaire souple constituée de pectine, de
protéines et de cellulose, qui permet à la cellule de s’agrandir ou de
rétrécir, et de se lier à d’autres cellules.
o A l’intérieur, d’une paroi secondaire rigide, riche en cellulose, qui
apparaît à la fin de la croissance de la cellule et qui lui permet de se
solidifier.
 La membrane plasmique, imperméable, composée de lipides et de
protéines, elle régule les échanges en eau et en substances de la cellule.
 Le cytoplasme, composé de fibres et de sucs, et dans lequel baignent :
o Le noyau : qui renferme les informations génétiques (l’ADN) et
joue le rôle de cerveau de la cellule, dont il organise l’activité et la
multiplication.
o La/les vacuole(s) : qui renferme de l’eau, ainsi que de nombreux
sels minéraux et molécules. La vacuole a un rôle de stockage, c’est
le principal réservoir de la cellule. (nb : Les cellules jeunes
possèdent plusieurs petites vacuoles, qui à maturité se réunissent
en une grande vacuole).
o Les organites :
 De synthèse :
 Le réticulum endoplasmique : entourant le noyau et
relié à l’appareil de golgi et à la membrane plasmique,
il est constitué d’un ensemble de cavités recouvertes
de petits grains (ribosomes). Il décode les messages
transmis par le noyau en fabriquant des protéines.
 L’appareil de golgi : il s’agit d’un ensemble de petits
sacs renfermant des enzymes qui vont greffer des
glucides, des phosphates et des acides sur les
protéines fabriquées par le réticulum. Fabriquant ainsi
de la matière organique.
 Les Lysosomes : ce sont les « éboueurs » de la
cellule, ils digèrent et évacuent les organites de la
cellule qui ne peuvent plus assurer leur rôle.
 Energétiques :
 Les mitochondries : véritables unités autonommes
dans la cellule (elles possèdent leur propre ADN et
leurs propres messagers), les mitochondries assurent
au cours de la respiration, la transformation de
l’oxygène et des sucres en énergie qui sera libérée
pour assurer la fabrication de matière organique.
 Les chloroplastes : similaires aux mitochondries, ils
contiennent de la chlorophylle et d’autres pigments qui
vont capter l’énergie solaire, et ainsi permettre la
Mélanie BART Biologie végétale BPIII
CFPPA Quetigny-Plombière les dijons

fabrication et le stockage de sucres, à partir de l’eau


et de sels minéraux puisés dans le sol par les racines,
tout en rejetant de l’oxygène.
 Autres plastes : En fonction de leur exposition à la
lumière ou de leur lieu de fabrication, les plastes
peuvent stocker des pigments (chromoplastes), de
l’amidon (amyloplastes), des lipides (oléoplastes) ou
des protéines (protéoplastes). Les chloroplastes
peuvent d’ailleurs évoluer en amyloplastes (par
exemple pendant le grossissement des fruits encore
verts) et en chromoplastes (exemple : la tomate qui
rougit), les amyloplastes en chloroplastes ( exemple :
pomme de terre qui verdie à la lumière), etc.

c. Propriétés

La cellule végétale est une forme particulièrement évoluée et complexe de


cellule. Elle a pour particularité d’être :

 autotrophe, c'est-à-dire capable de fabriquer ses propres réserves à


partir de l’énergie solaire et de sels minéraux, pour fabriquer sa propre
énergie. Pour illustrer, l’humain a besoin d’ingérer de la matière organique
pour en extraire les sucres, les stocker et pouvoir fournir l’énergie
nécessaire à ses fonctions vitales. La plante, elle, est capable de fabriquer
ses propres sucres, de les stocker et de les utiliser pour fournir l’énergie
nécessaire à ses fonctions vitales à partir d’eau, de sels minéraux et de
l’énergie solaire.
 Totipotente, c'est-à-dire capable d’acquérir une spécialité (la cellule est
alors spécialisée/différenciée), puis de l’abandonner (la cellule est alors
indifférenciée) pour en reprendre une autre. Cela veut dire qu’une cellule
de tige peut dans certaines conditions se déspécialiser pour devenir une
cellule de racine : pour faire le parallèle, c’est comme si chez l’humain,
une cellule de foie pouvait redevenir une cellule souche pour se spécialiser
en cellule de cœur (ce qui n’est actuellement pas possible). Cette propriété
permet aux végétaux de se multiplier par voie végétative, elle est à la
base des techniques de multiplication utilisée en agriculture lors du
bouturage et de la culture in vitro.

La multiplication des cellules végétale est assurée dans les méristèmes


de la plante. Riches en cellules indifférenciées, ils se situent dans toutes les
zones de croissance de la plante. Certains méristèmes sont plus riches et plus
actifs que d’autres, c’est le cas des méristèmes primaires (appelés apex, point
végétatif, méristèmes terminaux ou encore méristèmes apicaux) situés dans les
Mélanie BART Biologie végétale BPIII
CFPPA Quetigny-Plombière les dijons

nœuds et les bourgeons et responsables de la croissance en longueur de la


plante. Les méristèmes secondaires (appelés cambium), moins actifs, sont
essentiellement situés dans les zones plus âgées de la plante et sont
responsables de sa croissance en épaisseur.

IV. Les tissus de la plante (séance 4)

Un tissu est un ensemble de cellules spécialisées, assemblées de façon


particulière et provenant d’un même méristème.

Chez les plantes on distingue plusieurs types de tissus :

 Tissus de protection : écorce, épiderme et le liège, sécrétés par


l’assise subéro-phellodermique ou cambium. Ils protègent la plante des
agressions extérieures.

 Tissus de nutrition : les parenchymes, présent dans l’ensemble des


organes de la plante servant à la fabrication et au stockage des réserves.

 Tissus de soutien : il assure la rigidité de la plante.


o le collenchyme situé sous l’épiderme des tiges et des pétioles, et
constitué de cellules vivantes
o le sclérenchyme situé dans les parties lignifiées de la plante et
constitués de cellules mortes riches en lignine.

 Tissus conducteurs : situés dans l’ensemble des organes, ils


transportent les substances liquides circulant dans la plante.
o Le xylème riche en lignine, il se présente sous la forme de
vaisseaux annelés ou spiralés et assure le transporte de la sève
brute (eau et sels minéraux puisés par les racines) vers les lieux de
photosynthèse de la plante. C’est lui qui formera le bois chez les
végétaux ligneux.
o Le phloème ne contenant pas de lignine, il se présente sous la
forme d’une succession de tubes criblés (percés) et assure le
transport de la sève élaborée (substance riche en matières
organiques). Dans les tiges, il correspond à la partie juteuse située
sous l’écorce. (les jus de bouleau et le sirop d’érable, sont des sèves
élaborées que l’on extrait par incision de l’écorce)

 Tissus sécréteurs : Situés dans diverses parties de la plantes, ils


sécrètent des substance particulières destinées à défendre la plante
(tanins, latex, matières urticantes), favoriser les fécondations et la
Mélanie BART Biologie végétale BPIII
CFPPA Quetigny-Plombière les dijons

dissémination des graines (parfum des fleurs, nectars, huiles essentielles),


etc.

i
Caractères apparents/visuels d’un individu, traduisant l’expression de son génome.

Vous aimerez peut-être aussi