Cours de SVT 1ère D-1

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2016

Cours de 1ère D SVT

M. BANTANGO KADIROU
Professeur certifié des lycées
et collèges
Table des matières
PREMIERE PARTIE : PHYSIOLOGIE.......................................................................... 2
CHAPITRE I : LES CONSTITUANTS FONDAMENTAUX DE LA MATIERE VIVANTE .................. 3
I- Analyse élémentaire de la matière vivante .............................................................. 3
II- Etude de quelques constituants de la matière vivante ........................................ 5
III- Etats physico-chimiques des constituants de la matière vivante ...................... 19
CHAPITRE II : NUTRITION DES PLANTES CHLOROPHYLLIENNES ......................................... 23
I- Nutrition minérale ................................................................................................... 23
II- Nutrition carbonée des plantes chlorophylliennes ............................................ 26
CHAPITRE III : LES BESOINS NUTRITIONNELS DE L’HOMME ET DES ANIMAUX ................. 37
I- Les besoins alimentaires qualitatifs ........................................................................ 37
II- Les besoins alimentaires quantitatifs ................................................................. 42
III- Les dépenses énergétiques de l’organisme ........................................................ 43
CHAPITRE IV : UTILISATION DES ALIMENTS : LA DIGESTION, LA RESPIRATION ET LA
FERMENTATION ................................................................................................................... 47
I- La digestion .............................................................................................................. 47
II- La respiration (groupe 1) ..................................................................................... 50
III- La fermentation ................................................................................................... 54
IV- Comparaison de la respiration à la fermentation .............................................. 55
DEUXIEME PARTIE : GEOLOGIE ................................................................................................ 56
CHAPITRE I : LA TECTONIQUE DES PLAQUES ...................................................................... 57
I- La dérive des continents .......................................................................................... 57
II- La tectonique des plaques ................................................................................... 59
CHAPITRE II : GEOLOGIE DU BURKINA FASO ...................................................................... 65
I- Les principales formations géologiques du Burkina Faso (groupe 5) .................... 65
- Précambrien D (ou antébirimien) ............................................................................ 65
II- Place des formations géologiques du Burkina Faso dans le contexte Ouest-
africain (groupe 6) ........................................................................................................... 67

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M. BANTANGO Cours de SVT 1ère D
PREMIERE PARTIE : PHYSIOLOGIE

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M. BANTANGO Cours de SVT 1ère D
CHAPITRE I : LES CONSTITUANTS FONDAMENTAUX DE LA MATIERE VIVANTE
I- Analyse élémentaire de la matière vivante
1- Méthodes d’analyse de la matière vivante
Des expériences chimiques sur la matière vivante ont montré qu’elle formée d’éléments
atomiques qui constitue les éléments élémentaires de la matière vivante. Ce sont entre
autre le carbone (C), l’hydrogène (H), l’oxygène (H) et l’azote (N). Ces éléments constituent
les plus abondants de la matière vivante (98%).

a- Expérience de mise en évidence du carbone


Chauffons à sec un fragment d’organe animal ou végétal. Brulons ensuite en présence
d’oxygène le fragment desséché. Il se produit alors un dégagement de CO2 que l’on met en
évidence par l’eau de chaux qu’il trouble par la précipitation de carbonate de calcium
(CaCO3) qu’il provoque dans l’eau de chaux (CaO) selon l’équation :

CO2 + CaO CaCO3

Conclusion : l’oxygène venant de l’air, le carbone ne peut provenir que du fragment


d’organe. La matière vivante contient donc du carbone.

b- Expérience de mise en évidence de l’hydrogène


Broyon à sec un fragment de d’organe desséché avec de la poudre d’oxyde cuivrique
(CuO) et chauffons le mélange dans un tube à essai sec. Des gouttelettes d’eau apparaissent
dans le tube.

Conclusion : tous les produits mis dans le tube étant initialement secs, cette eau ne peut
provenir que de la combinaison de l’oxygène contenu dans le CuO et l’hydrogène contenu
dans le fragment d’organe selon l’équation suivante :

2H2 + O2 2H2O

c- Expérience de mise en évidence de l’azote


Chauffons un fragment de muscle ou d’œuf, après l’avoir bouilli avec de la chaux sodée.
Il se produit un dégagement de vapeur qui produit une fumée blanche au voisinage de
l’acide chlorhydrique : c’est le chlorure d’ammonium (NH4Cl). La vapeur produite est donc de
l’ammoniac (NH3)

NH3 + HCl NH4Cl

Conclusion : L’azote ne peut provenir que du fragment d’organe. La matière vivante,


contient donc de l’azote.

d- Expérience de mise en évidence de l’oxygène


Chez tous les êtres vivant, l’analyse chimique met en évidence une forte proportion
d’oxygène. L’oxygène fait donc parti des constituants élémentaires de la matière vivante.

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2- Les constituants fondamentaux de la matière vivante
La matière vivante animale ou végétale est constituée de deux groupes de constituants
fondamentaux :
 Les constituants minéraux formés de l’eau et des sels minéraux,
 Les constituants organiques qui regroupe les lipides, les protides, les glucides et dans
une moindre mesure les vitamines.

a- Mise en évidence des constituants minéraux

 L’eau : on chauffe dans un tube à essai, un fragment d’organe animal ou végétal. Il se


forme des gouttelettes d’eau sur la paroi du tube : la matière vivante contient donc
de l’eau.
Schéma de la mise en évidence de l’eau

 Les sels minéraux : on brule un os frais. Apres calcination, l’os devient lege et friable.
Lorsqu’on le plonge dans de l’acide, il disparait, montrant qu’après calcination, il est
formé essentiellement de sels minéraux. La matière vivante contient donc des sels
minéraux.

Schéma de la mise en évidence des sels minéraux

b- Mise en évidence des constituants organiques

Expérience 1 : on verse quelque goutte d’eau iodée sur la mie de pain. On observe la
formation d’une coloration bleue intense.

Expérience 2 : on laisse reposer du lait dans un bocal. Il se coagule et se divise en deux


parties : le caillot et le petit lait. On fait réagir dans un tube à essai le petit lait et la liqueur
de Fehling à chaud. On observe la formation d’un précipité rouge brique.

Expérience 3 : versons quelque goutte d’acide nitrique sur le blanc d’œuf chauffé. Il prend la
coloration jaune. Versons ensuite de l’ammoniac sur le blanc d’œuf devenu jaune, il prend la
coloration orange.

Expérience 4 : ajoutons dans le lait une solution de sulfate de cuivre. On obtient une
coloration bleue. Ajoutons ensuite de la soude, on obtient une coloration violette.

Expérience 5 : on verse quelque goutte de lait sur du papier que l’on laisse sécher quelques
minutes. On observe la formation d’une tache translucide.
On verse quelques gouttes de soudan III dans du lait. Il se produit une coloration
noire.
Interpréter les résultats des expériences et tirer une conclusion.

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Expérience Matière Réactifs résultats Constituants
vivante organique mise en
évidence
1 Mie de Eau iodée Coloration Glucides
pain bleue
2 Lait Liqueur de Fehling Précipité rouge Glucides
brique

3 Œuf Acide nitrique et Jaune et Protides


ammoniaque orange
4 Lait Sulfate de cuivre Bleue et violet Protides
5 Lait Soudan III Noire tâche Lipides
translucide

Conclusion : dans l’expérience 1, la formation de la coloration bleue indique la présence de


l’amidon dans le pain.
La formation du précipité rouge brique dans l’expérience 2 indique que le lait contient un
sucre réducteur.
L’amidon et le sucre réducteur étant des glucides, et le lait et le pain provenant de la
matière vivante, on conclut que la matière vivante contient des glucides.
L’expérience 3 est une réaction xanthoprotéique de mise en évidence des protides. Ici la
formation de la coloration jaune puis orangée du blanc de l’œuf respectivement grâce à
l’acide nitrique et à l’ammoniac indique la présence de protides dans le blanc de l’œuf. La
matière vivante contient donc des protides.
L’expérience 4 est la réaction de biuret de la mise en évidence des protides. Ici la
coloration bleue puis violet respectivement grâce au sulfate de cuivre et la soude indique la
présence de protides dans le lait.
Dans l’expérience 5, la formation d’une tâche translucide sur le papier et la formation
d’une coloration noire par le soudan III indique que le lait contient des protides. La matière
vivante contient donc des lipides.
Les constituants fondamentaux organiques les plus abondants de la matière vivante sont
donc les glucides, les protides et les lipides.

II- Etude de quelques constituants de la matière vivante


1- Les constituants minéraux
a- L’eau
Expérience 1 : on dispose de 100g de feuille de laitue que l’on fait passer à l’étuve à 50°C
pendant quelques jours. On constate que les feuilles de laitue diminuent fortement de
volume, deviennent brunâtre, cassante et ne pèse plus que 5g.

Expérience 2 : on dispose de 100g de viande hachée que l’on fait passer à l’étuve à 50°C
pendant quelques jours. La viande devient noire et sèche et ne pèse plus que 20g.

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 De ces deux expériences, calculer la masse de l’eau contenue dans les feuilles de
laitue et la viande avant dessiccation et en déduire la teneur de l’eau dans ces deux
matières vivantes.
 Tirer une conclusion des résultats obtenus.

Solution
Expérience 1 : calculons la masse de l’eau dans les feuilles de laitue et déduisons leur teneur
en eau.
La masse de l’eau est :
Masse de l’eau = masse initiale – masse finale
Masse de l’eau = 100 – 5
Masse de l’eau = 95g

La teneur t en eau est :

masse de l′ eau × 100


t= masse initiale

95 × 100
𝑡=
100
La teneur t en eau est = 95%

Expérience 2 : calculons la masse de l’eau de la viande et déduisons sa teneur en eau.


La masse de l’eau est :
Masse de l’eau = masse initiale – masse finale
Masse de l’eau = 100 – 20
Masse de l’eau = 80g

La teneur t en eau est :

masse de l′ eau × 100


t= masse initiale

80 × 100
𝑡=
100
La teneur t en eau est = 80%

Conclusion : à travers ces deux expériences, nous pouvons déduire que l’eau est en masse le
constituant le plus abondant de la matière vivante.
De façon générale, la teneur en eau de la matière vivante se calcule de la manière suivante :

𝐦𝐚𝐬𝐬𝐞 𝐝𝐞 𝐥′𝐞𝐚𝐮
𝐭= × 𝟏𝟎𝟎
𝐦𝐚𝐬𝐬𝐞 𝐝𝐞 𝐥′ 𝐨𝐫𝐠𝐚𝐧𝐞 𝐟𝐫𝐚𝐢𝐬

Le plus souvent, la teneur s’exprime en pourcentage et donne une idée de l’importance de


l’eau dans la matière vivante. En effet, des dosages semblables ont montré que l’eau

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représente les 2/3 de notre corps. Ainsi ; un homme de 75kg ne pèserait que 25kg après
dessiccation totale.
Chez les végétaux, on trouve souvent 80 à 95% d’eau dans les feuilles et d’avantage dans
certains fruits. Les graines n’en renferment que 10 à 15%. La vie est donc liée à la présence
de l’eau sous forme liquide.

b- Les sels minéraux


Expérience 1 : on mélange dans de l’eau un peu de chlorure de sodium (NaCl) ; peu de
temps après, il se dissout et disparait.
On fait bouillir ensuite cette eau salée, jusqu’à disparition totale de l’eau. Il se forme un
dépôt de chlorure de sodium au fond du récipient.

Expérience 2 : soient les deux montages électriques suivants :

Eau distillée
Eau + NaCl

Montage A Montage B

L’eau du montage A est de l’eau distillée. Lorsqu’on ferme l’interrupteur, la lampe


ne s’allume pas.
L’eau du montage B est de distillée à laquelle on a ajouté du chlorure de sodium.
Lorsqu’on ferme l’interrupteur, la lampe s’allume.
Interpréter ces deux expériences et tirer une conclusion sur les propriétés
physiques et chimiques du chlorure de sodium.

Solution
Dans l’expérience 1, on constate que le chlorure de sodium s’est dissout dans l’eau et se
recristallise lorsque l’eau s’évapore.
On en déduit que le chlorure de sodium est soluble dans l’eau et est capable de se
recristalliser lorsque l’eau s’évapore.

Dans l’expérience 2, la lampe ne s’allume pas dans le montage A ce qui veut dire que l’eau
distillée ne conduit pas le courant. Dans le montage B, la lampe s’allume montrant la
présence de charges électriques. On n’en déduit que le chlorure de sodium dans l’eau
produit de particules électriques appelées ions.

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Conclusion

Propriétés physiques Propriétés chimiques


Sels minéraux  Solubilité  L’ionisation
 Cristallisation

Le chlorure de sodium étant un sel minéral, on peut donc déduire de ces deux
expériences les propriétés physiques et chimiques suivantes :
 Propriétés physiques : tous les sels sont solubles dans l’eau. La solubilité est la
propriété que possèdent les sels minéraux à se dissoudre dans l’eau. Dans certaines
conditions (chaleur, réactifs…), les sels minéraux dissous dans l’eau, sont capable de
précipiter pour donner une poudre caractérisée par une couleur donnée : on dit
qu’ils cristallisent. La cristallisation est la propriété que possèdent les sels à se
déposer sous forme de poudre à la suite de l’évaporation de l’eau ou grâce à un
réactif.

 Propriétés chimiques : dans l’eau, les sels minéraux se décomposent sous forme
d’élément ionique : on dit qu’ils s’ionisent dans l’eau. L’ionisation est la
décomposition chimique des sels minéraux sous forme d’ion. C’est la propriété que
possèdent les sels minéraux à se dissocier en ions dans l’eau.

Exemple : NaCl Na+ + Cl-


CuSO4 Cu2+ + SO42-

Réactifs utilisés Réactions obtenues Sels mis en évidences

Nitrate d’argent Précipité blanc de chlorure chlorures


d’argent noircissant à la
lumière
Chlorure de Baryum Précipité blanc de sulfate Sulfates
de baryum
Réactif ammoniac- Précipité blanc de Phosphates
magnésien (mélange de phosphate ammoniac-
sulfate de magnésium et de magnésien
chlorure d’ammoniaque)
L’acide picrique Précipité jaune de picrate Sels de potassium
de potassium
L’oxalate d’ammonium Précipité blanc d’oxalate de Sels de calcium
calcium
Acide chlorhydrique Effervescence avec Les carbonates
dégagement de CO2
Ferrocyanure de potassium Précipité bleu de potasse Sels de fer

Tableau récapitulatif des réactifs de mise en évidence des sels minéraux

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2- Les constituants organiques
a- Les glucides
Les glucides sont des corps organiques essentiellement formés de carbone, d’hydrogène
et d’oxygène. On les regroupe en deux : les glucides simples ou oses et les glucides
complexes ou osides.

i- Les oses : étude d’un ose le glucose

Expérience 1 : dans trois tubes à essais, mettons une pincée de glucose. Ajoutons dans le
premier de l’eau, dans le deuxième de l’alcool dilué et dans le troisième de l’alcool absolu.
On constate que le glucose se dissout dans le premier et le deuxième tube à essai, mais
ne se dissout pas dans le troisième tube. Si on laisse évaporer la solution, le glucose se
recristallise.

Expérience 2 : dans un tube à essai, mettons 3cm3 de solution de glucose ; ajoutons 3cm3
de liqueur de Fehling (solution alcaline d’hydroxyde cuivrique Cu(OH)2) ou Cu++. Portons le
mélange à ébullition ; un précipité rouge brique apparait et est formé d’oxyde cuivreux Cu2O
ou Cu+.

Expérience 3 : dans un bocal, mettons une solution de glucose et une pincée de levure
de bière et laissons-le moins d’air possible. Au bout de 1h ou 2h, on constate la formation
d’un gaz qui trouble l’eau de chaux et odeur alcoolique.
De ces trois expériences, tirer les propriétés physiques et chimiques du glucose.

Solution

De ces trois expériences, tirons les propriétés du glucose.


 Propriétés physiques du glucose : le glucose est une poudre blanche légèrement
sucrée. Il est soluble dans l’eau et dans l’alcool dilué mais in soluble dans l’alcool
absolu. Le glucose comme le NaCl est capable de se cristalliser après évaporation du
solvant.
 Propriétés chimique du glucose : l’expérience 2 a montré que le glucose a
transformé le Cu++ en Cu+ montrant ici que le glucose est un sucre réducteur. La
réduction de la liqueur de Fehling caractérise le glucose et d’autres sucres réducteurs
du groupe des oses. Ce sont les glucides simples avec 3 ; 4 ; 5 ; 6 atomes de carbones.
Le glucose est un hexose c’est-à-dire formé de 6 atomes de carbone. Sa formule
chimique est C6H12O6. Dans l’expérience 3 nous voyons qu’en absence d’air, la levure
décompose le glucose en CO2 et en alcool (alcool éthylique ou éthanol) selon
l’équation :

C6H12O6 2CH3 - CH2 - OH + CO2

C’est la fermentation alcoolique. Le glucose est donc fermentescible.


D’autres exemples d’oses : le lévulose, le fructose rencontré dans le fruit, le galactose
obtenu par hydrolyse du lactose, l’arabinose, le mannose. On rencontre aussi des sucres à 5
atomes de carbone appelés pentose comme le ribose (C5H10O5) et le désoxyribose (C5H10O4).

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ii- Les osides
Les osides sont des glucides formés par la combinaison de plusieurs molécules d’oses. On
distingue les diholosides et les polyholosides.

 Les diholosides : exemples du saccharose

Expérience 1 : dans un tube à essais, mettons une pincée de saccharose. Peu e temps
après le saccharose se dissout. Lorsqu’on fait évaporer l’eau de la solution obtenue, le
saccharose se recristallise.

Expérience 2 : on chauffe une solution de saccharose en présence de liqueur de Fehling


qui est initialement bleue. Apres chauffage, le liquide reste bleu.

Expérience 3 : faisons bouillir pendant quelques minutes une solution de saccharose


additionnée de quelques gouttes d’HCl puis testons à la liqueur de Fehling. Il se produit
un précipité rouge brique caractéristique des sucres réducteurs.

Tirer de ces deux expériences, les propriétés physiques et chimiques du saccharose.

Exploitation des résultats :


 Propriétés physiques : Le saccharose est une poudre blanche très sucrée. Comme
l’indique l’expérience 1, le saccharose est soluble dans l’eau et forme une solution
vraie. Il est capable de se cristalliser après évaporation du solvant, c’est donc un
cristalloïde comme le glucose et le NaCl.

 Propriétés chimique : le saccharose est un glucide complexe formé de 12 atomes de


carbone. Sa formule chimique est C12H22O11. L’expérience 2 nous montre que le
saccharose ne réduit pas le Cu++ en Cu+, ce n’est donc pas un sucre réducteur.
Dans l’expérience 3, le saccharose n’étant pas un sucre réducteur comme l’indiqué
l’expérience 2, on peut dire qu’en présence de HCl, il s’est formé au moins un sucre
réducteur dans la solution de saccharose. Une analyse permet de dire qu’il s’est
formé deux sucres à 6 atomes de carbones. Il s’agit du glucose et du fructose
(C6H12O6). La molécule de saccharose a donc été coupée en deux avec incorporation
d’eau : c’est une réaction d’hydrolyse et elle se fait rapidement. On dit que le
saccharose a été hydrolysé. L’acide chlorhydrique n’étant qu’un catalyseur.

C12H22O11 + H2O C6H12O6 + C6H12O6


Saccharose eau glucose fructose

La molécule de saccharose est donc un diholoside car elle résulte de la combinaison de


deux oses. Un diholoside est un sucre dont l’hydrolyse permet de donner deux molécules
d’oses.
Il existe d’autres diholosides comme le maltose extrait du malt préparé à partir de l’orge
en germination. Son hydrolyse donne deux molécules de glucose. On a aussi le lactose ou
sucre du lait. Son hydrolyse donne une molécule de glucose et une molécule de galactose.

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 Les polyholosides : exemple de l’amidon
Expérience 1 : dans un tube à essai, ajoutons de la poudre d’amidon dans de l’eau. On
obtient une solution blanche comme du lait : c’est du lait d’amidon. Les grains d’amidon
restent en suspension dans le liquide et au repos, ils se déposent au fond du tube.
Lorsqu’on ajoute quelques gouttes d’eau iodée dans l’amidon, on obtient une coloration
bleue foncée.

Expérience 2 : portons à ébullition le lait d’amidon, il devient opalescent et visqueux :


c’est l’empoisonnement d’amidon. Après refroidissement, l’eau iodée le coloré en bleue
foncé mais cette coloration disparaît à chaud. L’évaporation ne donne pas un produit
cristallisé, mais un colloïde.

Expérience 3 : on chauffe en présence de liqueur de Fehling, le lait d’amidon. Après


chauffage, la couleur ne change pas.

Interpréter ces quatre expériences et donner les propriétés chimiques et physiques de


l’amidon.

Expérience 4 : faisons bouillir pendant 30 minutes de l’empois d’amidon additionnée à


quelques gouttes d’HCl puis testons à l’eau iodée pour déceler la présence d’amidon,
puis à la liqueur de Fehling pour déceler la présence de sucre réducteur. Au de but de
l’l’expérience le test à l’eau iodée est positif et le test à la liqueur de Fehling est négatif.
Après les 30 minutes d’ébullition, le test à l’eau iodée est négatif et le test à la liqueur de
Fehling est positif.

Interprétation des résultats


- Propriétés physiques : l’amidon est une poudre blanche extrait des végétaux en
particulier les grains de céréales et la pomme de terre. Comme l’indique les
expériences 1 et 2, l’amidon est insoluble dans l’eau froide mais soluble dans l’eau
chaude où il forme une pâte visqueuse appelé emplois d’amidon. L’empois d’amidon
ne donne pas un produit cristallisé après évaporation mais un colloïde visqueux
comme la colle. L’empois d’amidon est donc une fosse solution : c’est une solution
colloïdale.

- Propriétés chimiques : avec l’absence de précipité rouge brique par la liqueur de


Fehling, l’expérience 3 nous montre que l’amidon n’est pas un sucre réducteur. A
froid, il est coloré en bleu foncé par l’eau iodée mais cette coloration disparaît quand
on chauffe la solution.
Dans l’expérience 4, nous constatons qu’au début de l’expérience il avait présence de
l’amidon dans la solution et absence de sucre réducteur. 30 minutes après ébullition
de l’empois d’amidon en présence de l’HCl il absence d’amidon et présence d’au
moins un sucre réducteur. L’amidon n’étant pas un sucre réducteur, on peut dire
qu’en présence de HCl, l’amidon s’est transformé en sucre réducteur. Une analyse
permet de dire que le sucre réducteur formé est uniquement formé de glucose
(C6H12O6). La molécule d’amidon a donc été transformée en plusieurs molécules de
glucose avec incorporation d’eau : c’est une réaction d’hydrolyse mais beaucoup plus
longue que celle du saccharose.

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L’amidon est donc une molécule formée d’une longue chaîne de glucose : c’est un
polyholoside.

(C6H10O5) n + nH2O nC6H12O6


Amidon eau n (glucose)

Un polyholoside est un glucide dont l’hydrolyse donne plus de deux oses. Il existe
d’autres types de polyholosides :
 La cellulose : principale constituant de la membrane squelettique de la cellule
végétale,
 Le glycogène : c’est un glucide constituant des réserves de glucose dans le foie et les
muscles.
Ces deux polyholosides donnent par hydrolyse le glucose.

 Les hétérosides
Ce sont des associations de molécules d’oses avec d’autres corps non glucidiques
comme des sels ou des acides aminés.

Exemple : l’anthocyanine, l’anthocyane, la coniférine, les sels de glucides…

Principaux groupes Exemples Formules


Hexoses Glucose, lévulose, C6H12O6
Oses : glucides non galactose…
hydrolysables Pentoses Ribose, C5H10O5
désoxyribose C5H10O4
Diholoside : glucides Maltose, C12H22O11
formés par la combinaison lactose…
de deux oses Saccharose C12H22O11
Polyholosides : glucides Amidon (C6H10O5)n : masse
formés par la combinaison moléculaire de 40000 à
Osides : glucides d’un grand nombre d’oses 200000
hydrolysables Glycogène (C6H10O5)n : masse
moléculaire de 5 à 15
millions
Cellulose (C6H10O5)n : masse
moléculaire : 2 millions

Tableau simplifié de la classification des glucides

b- Les lipides
Expérience 1 : dans un tube à essai, mettons un peu d’huile et de l’eau. Les deux liquides ne
se mélange pas et l’huile remonte à la surface de l’eau. Lorsqu’on agite le mélange d’eau et
d’huile, on obtient un mélange émulsion de couleur blanchâtre, mais au bout de quelques
instants l’huile remonte à la surface.

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Expérience 2 : lorsqu’on mélange de l’huile avec l’éther, le benzène, le chloroforme, l’alcool,
sulfate di carbone, de l’acétone, on obtient un mélange homogène montrant que l’alcool se
dissout.

Expérience 3 : ont déposé une goutte de lipide sur du papier. Il se forme une tâche
translucide qui ne disparaît pas même après chauffage.

Expérience 4 : on procède à l’hydrolyse acide de l’oléine qui est un lipide rencontré dans
certaines graines telles que l’olive ou dans la graisse humaine. On obtient du glycérol (alcool)
et de la vie oléique (acide gras).
Dans une autre réaction inverse, on procède à la combinaison dans un tube à essai d’un
alcool et d’un acide gras. On obtient en fin de la réaction un lipide.

Expérience 5 : dans un tu e a essai, mettons de l’huile d’olive, de l’alcool à 90° et de la


potasse, agirons et chauffants le mélange. Au bout de quelques minutes, nous voyons se
former en surface une couche jaunâtre et épaisse surmontant un liquide clair. C’est un savon
(oléate de potassium).

Interpréter ces cinq expériences et tirer une conclusion en ce qui concerne les propriétés
physiques et chimiques.

Exploitation des résultats


 Propriétés physiques : les lipides sont des corps insolubles dans l’eau. Après agitations, ils
forment avec l’eau une solution instable.
Les lipides sont solubles dans certains solvants organiques comme l’éther,
le benzène, l’alcool, le chloroforme…
Les lipides laissent sur du papier, une tâche translucide qui ne disparaît
pas même après avoir été chauffée contrairement au pétrole.

 Propriétés chimiques : les lipides comme tous les esters sont hydrolysables. Leur hydrolyse
acide libère de l’alcool et des acides gras suivant l’équation suivante :

Lipide + eau alcool + acide gras

Oléine + H2O glycérol + acide oléique

L’équation générale de l’hydrolyse des lipides est :

R-COO-R’ + H2O R-OH + R’-COOH


(Lipide) (Eau) (Alcool) (Acide gras)

R et R’ sont des radicaux variables.

L’alcool qui entre le plus souvent dans la constitution des lipides est le glycérol
(CH2OH-CHOH-CH2OH). Les acides gras les plus courants sont l’acide oléique, l’acide
palmitique, l’acide stéarique.

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La combinaison d’un alcool et d’un acide gras donne des lipides : c’est l’estérification.
C’est une réaction inverse à l’hydrolyse.

R-OH + R’-COOH R-COO-R’ + H2O


(alcool) (acide gras) (lipides) (eau)

Les lipides sont donc des matières organiques formées par la combinaison d’alcool et
d’acides gras. Ce sont des esters d’acide gras et d’alcool. Lorsque l’alcool est un stérol de
cholestérol, le lipide est un stéride. Lorsque l’alcool est un glycérol, le lipide est une
glycéride.
Un stéride est un lipide dont l’hydrolyse acide libère un stérol et un acide gras.
En présence de base, les lipides chauffés donnent du savon : c’est la saponification.
Cette saponification se fait selon l’équation suivante :

R-COO-R’ + NaOH R-OH + R’-COO-Na

R-COO-R’ + KOH R-OH + R’-COO-K

On obtient un sel de l’acide en lieu et place de l’acide gras (les sels d’acide sont des
savons).

 Classification des lipides


On distingue deux classes de lipides : les lipides simples et les lipides complexes.
 Les lipides simples sont uniquement formés d’acides gras et d’alcool. Paris eux, on
distingue les glycérides et les stérides.
 Les lipides complexes contiennent en plus des acides gras et de l’alcool de l’azote et
du phosphore.

Constituants Exemples
Lipides simples Glycérides Glycérol + acide gras Palmitine, stéarine,
l’oléine…
Stérides Stérol + acide gras Cholestérol
Lipides Alcool + acides gras+ azote + Myéline, la chitine…
complexes phosphore

Tableau de classification des lipides

 Importance et rôle des lipides


Les lipides sont les constituants des corps gras. On les rencontré sous trois formes :
 Les huiles qui sont liquides à la température ambiante,
 Les beurres et les graisse qui sont solides à la température ambiante.
Les corps gras naturels sont des mélanges de lipides naturels.
On retrouve les lipides chez les végétaux (fruit : avocat, graines : arachides, ricin).
Chez animaux dans les cellules adipeuses et dans le lait où ils contiennent la crème à
partir de laquelle, on fabrique le beurre.
Chez les êtres vivants, il existe deux catégories de lipides :

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M. BANTANGO Cours de SVT 1ère D
 Les lipides de réserve constitués essentiellement de triglycérides et qui sont
mobilisés en cas de sous-alimentation. Ils représentent la deuxième source d’énergie
après le glucose.
 Les lipides de constitution généralement des stérides et liés avec des protéines pour
former la complexe lipoprotéine du cytoplasme et de la membrane cytoplasmique.
Les lipides interviennent dans certaines activités métaboliques spécifiques
(hormonales, vitaminique…)

c- Les protides
i- Propriétés des protides
Expérience 1 : cas sons un œuf et isolés le blanc c’est dire l’ovalbumine. Répartissent
l’ovalbumine dans trois tubes à essai. On fait passer les premiers tubes sur un bec bunsen,
dans le deuxième, on ajoute de l’acide chlorhydrique et dans les troisièmes tubes, on ajoute
de l’alcool à 90°. On constate que dans les trois tubes, l’ovalbumine se prend en masse : on
dit qu’ils se coagulant.

Expérience 2 : chauffons du blanc d’œuf dans de la chaux soudée. De la vapeur se dégage. A


proches un agitateur trempé dans de l’acide chlorhydrique. Il se forme une fumée blanche
de chlorure d’ammonium. Le gaz dégagé est donc de l’ammoniac.
De ces deux expériences, tirer les propriétés physiques et chimiques des protéines.

 Propriétés physiques : l’ovalbumine comme toutes les protéines se coagule comme


l’indique l’expérience 1 lorsqu’il est chauffé ou lorsqu’il est additionné à l’alcool à
90° ou à de l’acide.
La coagulation est donc une propriété physique propre aux protéines. Cette
coagulation est une transformation physique irréversible mais qui ne modifie pas
les propriétés chimiques ni les réactions de coloration qui caractérisent les
protéines.

 Propriétés chimiques : le dégagement de l’ammoniac de l’expérience 2 indiqué la


présence de l’azote dans l’ovalbumine. Ainsi toutes les protéines comme
l’ovalbumine contiennent en plus du carbone, de l’l’hydrogène de l’oxygène, de
l’azote dans leur structure. On dit que les protéines si tu des corps quaternaires.

ii- Les réactions de coloration des protéines


Il existe deux types de réaction de coloration des protides : la réaction
xanthoprotéique et la réaction de biuret.

 La réaction xanthoprotéique
Découpons un petit morceau de blanc d’œuf et plaçons le dans un tu e a essai. Versons de
l’acide nitrique de façon à le recouvrir. Le cube de blanc d’œuf prend petit à petit une
coloration jaune. Après rinçage du cube d’œuf, on ajoute de l’ammoniac, le cube prend une
teinte orangée : c’est la réaction x anthropique de mise en évidence des protides.

 La réaction de biuret
Plaçons un autre cube de blanc d’œuf dans un tu e a essai. Recouvrent le d’une solution de
sulfate de cuivre pendant une minute. Rejetons le sulfate de cuivre, rinçons à l’eau puis

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versons de la soude ou de la potasse dans me tube. Le cube prend une teinte violette très
intense : c’est la réaction de billet de mise en évidence des protides.

La réaction xanthoprotéique et la réaction de billet sont des réactions de coloration


des protides mettant en évidence leur présence.

iii- L’hydrolyse des protides


L’hydrolyse des protides consiste à chauffer pendant longtemps les protides dans de
l’eau en présence de l’acide fluorhydrique. On obtient des corps azotés dont la molécule est
beaucoup plus simple que celle de l’ovalbumine. Ce sont des acides aminés encore appelés
mono peptides. Les acides aminés sont les unités constitutives des protides. Leur formule
générale est la suivante :

NH2 – CH – COOH
|
R

Le radicale R est un résidu variable qu'on appelle la chaîne latérale. On distingue :


- les R aliphatiques à chaîne carbonée de type carbure, linéaire ou branchée et à chaîne
carbonée portant des groupements fonctionnels (acide, amide, alcool, thiol, amine,
guanidine)
- les R cycliques aromatiques et hétérocycles à azote.

En établissant des liaisons peptidiques entre eux, ces acides aminés forment des
protéines avec libération de molécules d’eau.

NH2 – CH – COOH + H – NH – CH – COOH NH2 – CH – CO – NH – CH – COOH + H2O


| | | |
R1 R2 R1 R2

Liaison peptidique liaison peptidique

Il existe vingt acides aminés dans la nature qui sont Avec leur formule chimique :

16
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Liste des acides aminés et leur formule

L’organisme humain fait lui-même la synthèse des acides aminés, mais il existe de ces
vingt acides aminés huit indispensables qui proviennent essentiellement de l’alimentation.
Ce sont : la méthionine, la valine, la leucine, l’isoleucine, la lysine, la phénylalanine, le
tryptophane, la thréonine.

iv- Définition de quelques termes


- Un amphotère : c’est tout corps dont le comportement change selon la nature acide
ou basique du milieu. En milieu acide, ils se comportent comme une base et en milieu
basique, ils se comportent comme un acide.
Les protéines sont des corps amphotères. En milieu acide, la fonction basique fixe les
protons H+ et on obtient des sels protéiques.

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[H+]
NH2 – CH – COOH NH3+ – CH – COOH
| |
R R

En milieu basique, la fonction acide libère des protons et on obtient des protéinates.

[OH-]
NH2 – CH – COOH NH2 – CH – COO- + H2O
| |
R R

- Une protéine : c’est une grosse molécule formée d’une longue chaine d’acide aminé.

- Dipeptide : c’est une molécule formée de deux acides aminés,

- Un polypeptide : c’est une molécule formée de quelques dizaines d’acides aminés,

- Une holoprotéine : c’est une protéine formée uniquement d’acide aminé,

Exemple : l’ovalbumine, la globuline…

- Une hétéroprotéine : c’est une protéine associée à d’autres groupements non


protidiques.
Exemple : l’hémoglobine qui contient du fer, la caséine qui contient un acide phosphorique.

v- Tableau de classification des protides

Classe Constitution Exemples Réaction de


coloration
Acides aminés mono NH2 – CH – COOH sérine -
peptidiques |
R
polypeptides Quelques dizaines Sécrétine + ou -
d’acides aminés
protéines holoprotéines Longue chaine d’acides Ovalbumine +
aminés
hétéroprotéines Longue chaine d’acides Hémoglobine, +
aminés + groupement caséine
non protidique

vi- Rôle des protides


- Les protides jouent un rôle de constitution : hémoglobine, la myosine...
- Ils assurent un rôle de fonctionnement : enzyme, hormone…
- Les protéines assurent la croissance des tissus, la réparation et l’entretient de
l’organisme…

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3- Unité de composition chimique des êtres vivants
Du point de vu chimique, les êtres vivants ont une même composition. Il s’agit des
substances minérales telles que l’eau et les sels minéraux et les substances organiques.
Les mêmes éléments chimiques se rencontrent comme le carbone, l’azote, l’hydrogène,
l’oxygène…
C’est à partir de ces constituants que les êtres vivants réalisent une grande variété de
molécules.

III- Etats physico-chimiques des constituants de la matière vivante


1- Mélanges homogènes ou solutions
a- Solutions vraies
i- Définition
On mélange du sel de cuisine ou du sucre avec de l’eau. Ces deux corps disparaissent
totalement : on dit qu’ils sont dissous.
Une solution vraie est une solution dans laquelle le soluté et le solvant se confondent. Il
est impossible de les différencier.
L’évaporation d’une solution vraie entraine la cristallisation du soluté. On appelle alors
cristalloïde, le corps qui se cristallise à partir de l’évaporation d’une solution vraie.

ii- Expérience de Dutrochet


 Notion d’osmose, de dialyse et de diffusion
Expérience : un tube en entonnoir contient une solution de NaCl. Son extrémité large est
renfermée par une membrane biologique. Le tube est plongé dans un cristallisoir contenant
de l’eau pure et les deux liquides sont au même niveau n0 comme l’indique la figure A. ce
dispositif est appelé osmomètre.
Dans un premier temps, le niveau du liquide coloré monte de n 0 à n1 comme le montre le
schéma B.
Dans un deuxième temps, le niveau du liquide coloré redescente à sa position initiale n0.

Schéma de l’expérience

Interprétation : dans le premier cas, le phénomène observé est lié à la différence de


concentration entre les deux compartiments de part et d’autre de la membrane biologique.

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M. BANTANGO Cours de SVT 1ère D
Il se produit alors un mouvement de l’eau du compartiment le moins concentré vers
le compartiment les plus concentré à travers la membrane biologique afin d’équilibrer les
deux milieux. Ce mouvement de l’eau est appelé osmose.
L’osmose est le mouvement de l’eau du milieu le moins concentré dit milieu
hypotonique vers le milieu le plus concentré dit hypertonique.
Dans le deuxième cas, où il y a retour du liquide à la position initiale n 0, la membrane
est traversée par le NaCl qui se déplace du milieu hypertonique vers le milieu hypotonique.
Ce phénomène est la dialyse.
La dialyse est le mouvement d’une substance du milieu le plus concentré vers le milieu le
moins concentré à travers une membrane biologique.
La membrane est donc traversée par l’eau et le NaCl. Elle est donc perméable.
La répartition égale du NaCl dissout dans l’eau entre les deux compartiments est la
diffusion qui est dû à l’agitation moléculaire.

 Notion de pression osmotique : PO


La force qui est à l’origine du déplacement de l’eau par osmose dans l’entonnoir
correspond à une différence de concentration entre les deux compartiments. Le niveau du
liquide coloré revient à la position initiale : on dit que l’osmomètre et le récipient sont en
équilibre hydrostatique. Alors la concentration de part et d’autre de la membrane biologique
est la même. La formule de la pression osmotique est :

C
Π = PO = αRT
M
C
Avec n = M on a donc

Π = PO = αRTn
Π = PO pression osmotique en atmosphère ou e pascale (avec1 Atm = 105 Pa).
α = coefficient d’ionisation
R = constante (R = 0,082 = 8,2 ×10-3),
T = température en degré kelvin (T = t° + 273K),
C = concentration en g/l,
M = masse molaire en g/mol
n = concentration molaire en mol/l.

Exercice d’application 1 :
Calculer la pression osmotique en Atm à l’intérieur des vacuoles des cellules de la
pomme de terre avec une concentration en NaCl de 10g/l et une température de 25°C.
On donne : R = 8,2 × 10-3. En masse molaire Na : 23 et Cl : 35,5.

Solution

Calculons la pression osmotique en atmosphère :

C
Π = PO = αRT
M

20
M. BANTANGO Cours de SVT 1ère D
Déterminons la température T.
T = t° + 273
T = 25 + 273
T = 298°K

Déterminons la masse molaire M du NaCl.


M = 35,5 + 23
M = 58,5g/mol

Le NaCl en solution libère deux ions qui sont le Na+ et le Cl- donc α = 2
10
𝑃𝑂 = 2 × 0.082 × 298 ×
58,5
PO = 8,35 Atm

Exercice d’application 2 :
Des cellules végétales sont placées dans une solution de saccharose à 22g/l. la pression
osmotique normale à l’intérieur des cellules est PO = 1,18 Atm.
Quel sera l’état des cellules végétales ? Justifier votre réponse.
On donne t° = 20°C, R = 8,2 × 10-3. La formule chimique du saccharose est C12H22O11 et C
= 12, H = 1, O = 16.

Solution

Déterminons la température T :
T = t° + 273
T = 20 + 273
T = 293°K

Déterminons la masse molaire M :


M = 12×12+22×1+16×11
M= 342g/mol

La PO de cette solution de saccharose est :

C
Π = PO = αRT
M
22
𝑃𝑂 = 1 × 0.082 × 293 ×
342
PO = 1,54 Atm

Les cellules seront plasmolysées c’est-à-dire qu’elles vont perdre de l’eau. En effet, on
constate que la PO à l’extérieur de la cellule est supérieure à la Po à l’intérieur montrant
ainsi que l’extérieur est hypertonique par rapport à l’extérieur de la cellule ce qui va créer un
appel d’eau de l’intérieur de la cellule vers l’extérieur. D’où l’aspect plasmolysée des cellules.

21
M. BANTANGO Cours de SVT 1ère D
b- Solution colloïdale
Lorsqu’on mélange la farine dans l’eau, on obtient le lait d’amidon. Chauffé, on obtient
un liquide visqueux qui est l’empois d’amidon ou solution colloïdale.
L’observation au microscope ordinaire de la solution colloïdale ne montre aucune
particule et la solution traverse un filtre.
L’évaporation de la solution n’entraine aucune cristallisation et en utilisant un
osmomètre il n’y a pas d’osmose car le liquide ne monte pas dans l’entonnoir.
On pourrait utiliser ses propriétés pour séparer les solutions vraies des solutions
colloïdales.
Une solution colloïdale est une solution dont le solvant et le soluté forment une solution
épaisse et où le soluté n’est pas cristallisable.

2- Mélanges hétérogènes
a- Suspension
L’amidon dans l’eau à la température ordinaire se présente sous forme de grains visible
au microscope ordinaire même après mélange. Ce mélange est appelé suspension.
Une suspension est un mélange solvant soluté où le soluté n’est pas dissous.
Au repos, les grains d’amidons se dépose au fond tu tube : c’est la sédimentation.

Exemple : le globule dans le sang

b- Emulsion
Il s’agit de gouttelette en suspension dans un liquide auquel il ne se mélange pas.

Exemples : l’huile et l’eau dans une émulsion instable.

Fin du chapitre 1

22
M. BANTANGO Cours de SVT 1ère D
CHAPITRE II : NUTRITION DES PLANTES CHLOROPHYLLIENNES
I- Nutrition minérale
A. Besoins en eau
1- Les besoins qualitatifs
Une plante sas eau se fane et meurt. L’analyse de la matière vivante, son incinération et
sa dessiccation, montre que la plante contient de l’eau. C’est le constituant essentiel de la
matière et sa teneur varie en fonction des organes.

2- Les besoins quantitatifs


Les besoins quantitatifs en eau d’une plante sont déterminés en mesurant la quantité
d’eau absorbée par la plante. Cette mesure se fera grâce à un potomètre qui est un appareil
mesurant la transpiration de la plante correspondant aussi à l’absorption d’eau par la plante.
Le potomètre est un petit appareil formé d’un réservoir d’eau dans lequel, on plonge la
plante. Le réservoir est muni d’un tube horizontal permettant de calculer la quantité d’eau
absorbée.

Un potomètre

Le volume V d’eau absorbée par la plante correspond approximativement à celle rejetée


par la plante au niveau des feuilles. Cette quantité d’eau peut être mesurée par unité de
temps selon la formule suivante :
𝑉 = 2𝜋𝑅 2 × 𝑙

Avec : R : rayon du tube gradué et l : distance parcourue par le niveau de l’eau dans le
tube indiqué par le niveau 1 et le niveau 2.
La quantité d’eau absorbée par la plante est fonction de plusieurs facteurs telles que : la
chaleur, la luminosité, le degré d’assèchement du sol…

3- Mécanisme de l’absorption et de la circulation de l’eau dans la plante


a- Mécanisme de l’absorption de l’eau dans la plante
L’absorption de l’eau du sol par les plantes se fait grâce aux poils absorbants qui sont
des excroissances de cellules épidermiques au niveau des racines. La plante et le sol
exercent chacun une force de succion de sens opposé sur l’eau du sol. C’est la force de

23
M. BANTANGO Cours de SVT 1ère D
succion la plus élevée qui va déterminer le sens de l’eau. La force de succion de la plante
étant plus élevée que celle du sol, l’eau sera ainsi absorbée par la plante. Le mécanisme de
l’absorption de l’eau par la plante est lié à un certain nombre de facteurs qui ont pour but
d’augmenter la force de succion de la plante. Ces facteurs sont :
- L’appareil foliaire : la transpiration au niveau des feuilles exerce sur l’eau des racines
une tension vers le haut.
- L’hypertonie : l’hypertonie des poils absorbants crée un appel d’eau (osmose)
permanent d’où l’absorption de l’eau.
- L’activité physiologique de la racine.
Ces trois facteurs sont des facteurs essentiels intervenant dans l’absorption de l’eau par
les plantes.

b- Mécanisme de la circulation de l’eau dans la plante


La circulation de l’eau des poils absorbants des racines jusqu’aux feuilles en passant
par le xylème est due à la transpiration au niveau du système foliaire qui crée une tension de
l’eau vers le haut.

B. Besoins en sels minéraux


1- Nécessité des sels minéraux pour la plante
Expérience : on dispose de deux plantes numérotées 1 et 2. On place la plante 1 dans de
l’eau pure et la plante 2 dans de l’eau additionnée à de l’engrais contenant des sels
minéraux.
Les deux plantes initialement sont de même taille et portent chacune quatre feuilles.
Quelques jours plus tard, on constate que la plante 1 reste petite et finit par jaunir. La
plante 2 se développe beaucoup mieux et augmente le nombre de feuilles vertes.

Conclusion : de cette expérience, on déduit que pour bien se développer, les plantes ont
besoin de sels minéraux.

2- Les éléments minéraux indispensables pour les plantes


Le liquide de Knop est un liquide mit au point (1860) par un chimiste allemand du nom
de Knop (1817-1891). Ce liquide contient les éléments suivant : le potassium, le phosphore,
le magnésium, le calcium et l’azote.
Pour mettre en évidence les éléments minéraux indispensables pour les plantes, on
réalise l’expérience suivant.

Expérience : six lots de grains sont semés sur un terrain inerte, traité à l’acide puis à l’eau
distillée. Les cultures sont ensuite arrosées chaque jour avec les liquides suivants :
- Lot 1 : l’eau de robinet,
- Lot 2 : liquide Knop,
- Lot 3 : liquide de Knop sans le phosphore,
- Lot 4 : liquide de Knop sans l’azote,
- Lot 5 : liquide de Knop sans le potassium,
- Lot 6 : l’eau distillée.
Six semaine plus tard après la culture des grains, on arrache les plantes issues des grains,
on les fait dessèche complètement à l’étuve et on les pèse. Les résultats de différentes
pesées obtenues sont consignés dans le tableau suivant.

24
M. BANTANGO Cours de SVT 1ère D
Lot 1 2 3 4 5 6
Masse sèche des plantes 0,75 0,81 0,53 0,34 0,22 0,16

Interprétation résultats
Dans le lot 6 (eau distillée), les plantes présentent un faible développement tandis que le
développement devient maximal dans le lot 2 (liquide de Knop). On remarque aussi que
l’absence d’un élément du liquide de Knop peut entraver le développement des plantes
comme l’indique les plantes du lot 3 ; 4 et 5 respectivement sans phosphore, sans azote et
sans potassium.
Conclusion
De cette expérience, nous pouvons dire que la plante pour bien se développer, a besoin
d’un certains nombres d’éléments indispensable. Ces éléments indispensables sont : le
potassium, le phosphore, le magnésium, le calcium et l’azote qui se rencontrent
essentiellement dans le liquide de Knop. Un milieu contenant ce liquide est un milieu qui
permet le développement complet d’une plante chlorophyllienne.
Ce liquide est composé de :

Sels Concentrations
Nitrate de calcium : Ca(NO3)2 1
Nitrate de potassium : KNO3 0,25
Sulfate de magnésium : MgSO4 0,25
Phosphate monopotassium : KH2PO4 0,25
Chlorure ferrique : Fe2Cl6 0,25
Phosphate ferrique : Fe(PO4)3 trace

3- Les besoins quantitatifs en sels minéraux


a- Notion du NPK
Dans l’expérience précédente, nous avons vu que l’absence d’un milieu en l’un de ces
éléments indispensables à savoir le NPK (azote, phosphore et potassium) entraine un
ralentissement de la croissance de la plante. Le NPK constitue donc la composition nutritive
de base.

b- Notion d’effet carence, de facteur limitant et de milieu carencé


- L’effet carence : ce sont des dommages caractéristiques notables sur une plante dus
à l’absence d’un élément minéral dans le milieu.
- Facteur limitant : c’est le fait que l’absence d’un élément puisse bouleverser la
croissance d’une plante malgré la présence des autres éléments. En effet, un élément
peut être préférable pour une plante donnée lorsque cet élément est présent dans
un milieu dans les proportions physiologiques normale : la croissance devient
optimale. Mais, la seule absence de cet élément peut provoquer un retard de
développement tandis que les autres éléments sont présents.
- Milieu carencé : c’est un milieu nutritionnel privé d’un ou de plusieurs éléments de
sorte qu’il n’assure plus un développement harmonieux d’une plante donnée.

25
M. BANTANGO Cours de SVT 1ère D
II- Nutrition carbonée des plantes chlorophylliennes
A. Echanges gazeux chlorophylliens
1- Mise en évidence des échanges gazeux chlorophylliens
a- Mise en évidence du dégagement de dioxygène (O2)

Expérience : dans un cristallisoir contenant de l’eau enrichit en CO2, plaçons des rameaux de
plantes aquatiques sous un entonnoir renversé et coiffé d’une éprouvette remplit d’eau.
Plaçons ensuite le dispositif dans un premier temps à la lumière, ensuite à l’obscurité.
Quelques minutes plus tard, on observe :
- A la lumière, il y a dégagement de bulles de gaz au fond de l’éprouvette,
- Placé à l’obscurité, rien ne se produit.
Le gaz recueillit à la fin de l’expérience dans l’éprouvette rallume un brin d’allumette
présentant un bout rouge : c’est le dioxygène.
Les plantes vertes à la lumière, dégagent donc du dioxygène.

Schéma de la mise en évidence du dégagement du dioxygène par les plantes vertes

b- Mise en évidence de l’absorption du dioxyde de carbone (CO2)


Expérience : si nous mettons le bleu de bromothymol dans de l’eau distillée, on obtient une
solution de couleur bleue. Mais dans l’eau chargée en CO2, on obtient une solution jaune-
vert.
Prenons quatre (04) tube dans lesquels on met :
26
M. BANTANGO Cours de SVT 1ère D
- Tube 1 : eau + bleu de bromothymol
- Tube 2 : eau + bleu de bromothymol + CO2
- Tube 3 : eau + bleu de bromothymol + CO2 + plante placée à la lumière.
- Tube 4 : eau + bleu de bromothymol + CO2 + plante placée à l’obscurité.

Résultats :
- Tube 1 : on obtient une coloration bleue
- Tube 2 : on obtient une coloration jaune-vert à cause de CO2
- Tube 3 : on obtient une coloration bleue à cause de la plante et de la lumière
- Tube 4 : coloration jaune-vert à cause de l’obscurité

Schéma de l’expérience

Interprétation de l’expérience :
On constate que dans le tube 3, la solution jaune vert vire au bleu indiquant la
disparition du CO2.
Dans le tube 4 placé à l’obscurité, la solution jaune vert ne change pas de couleur indiquant
que le CO2 est encore présent.
On conclut de cette expérience qu’à la lumière, la plante absorbe le CO2

c- Intensité photosynthétique et quotient photosynthétique


i- Intensité photosynthétique (Ip)
C’est la quantité Q du CO2 absorbée ou la quantité Q de O2 rejetée par unité de temps ou
par unité de matière végétale. Cette intensité photosynthétique est dite apparente ou nette
car elle ne prend pas en compte la quantité de CO2 rejetée ou la quantité d’O2 absorbée
pendant la respiration.

Ipapp = QO2 rejeté/temps ou Ip = QO2 rejeté/masse végétale

Ipapp = QCO2 absorbé/ temps ou Ip = QO2 absorbée/masse végétale

Si nous prenons en compte les échanges gazeux respiratoires, l’intensité


photosynthétique est dite réelle.
Soit VO2, la quantité de O2 rejetée pendant la photosynthèse et VO2’, la quantité d’O2
absorbée pendant la respiration. Soit VCO2, la quantité de CO2 absorbée pendant la
photosynthèse et VCO2’, la quantité de CO2 rejetée pendant la respiration.
L’intensité photosynthétique réelle est :

Ip réelle = (VO2 +VO’2)/t ou (VCO2 +VCO’2)/t

ii- Quotient photosynthétique (Qp)


C’est un rapport entre la quantité de CO2 absorbé sur la quantité d’oxygène rejetée lors
de la photosynthèse.

𝐐𝐂𝐎𝟐𝐚𝐛𝐬𝐨𝐫𝐛é𝐞 𝐕𝐂𝐎𝟐 + 𝐕𝐂𝐎𝟐′


𝐐𝐩 = 𝐨𝐮 𝐐𝐩 =
𝐐𝐂𝐎𝟐𝐫𝐞𝐣𝐞𝐭é𝐞 𝐕𝐎𝟐 + 𝐕𝐎𝟐′

27
M. BANTANGO Cours de SVT 1ère D
2- Facteurs influençant l’intensité photosynthétique
Les facteurs influençant l’intensité photosynthétique sont : la teneur du milieu en
dioxyde de carbone, l’éclairement, la température et d’autres facteurs tels que l’index
foliaire, l’âge des feuilles…

a- La teneur du milieu en CO2 et l’éclairement


Expérience : soit la disposition suivante :
- Une éprouvette recouverte d’une plaque de verre contenant un liquide l1 (eau en
solution colorée),
- Un tube à essai contenant un liquide l2 (eau pure ou eau + CO2 ou autre produit)
plus une plante aquatique.
Le tube est fermé par un bouchon traversé d’un tube effilé qui a pour rôle d’équilibré les
pressions en l1 et l2 en limitant les diffusions. Le tube est maintenu en place par un bouchon
tampon.

Schéma du Dispositif permettant d’étudier les facteurs influençant sur l’intensité du


dégagement d’O2

On montre 8 dispositions que l’on fera fonctionner comme l’indique le tableau ci-dessous :

l1 l2 Condition Résultats
d’éclairement
1- eau Eau de robinet Pleine lumière Important
2- eau Eau de robinet obscurité Nul
3- eau Eau de robinet Faible lumière Faible
4- eau Eau + éther Pleine lumière Nul
5- eau Eau +CO2 Pleine lumière Très important
6- solution Eau + CO2 Pleine lumière Très important mais
rouge inférieur qu’au tube 5
7- solution Eau + CO2 Pleine lumière Très important mais
bleu inférieur qu’au tube 5
8- solution Eau + CO2 Pleine lumière Nul
verte

Interprétation :
- Les tubes 1, 2, 3 montrent que la quantité rejetée d’O2 est fonction de l’intensité de
la lumière. Quand la lumière augmente, le volume d’O2 augmente ; quand la lumière
diminue, le volume d’O2 diminue. Le volume d’O2 rejeté devient nul quand on est à
l’obscurité.
- Les tubes 5, 6, 7, 8 montrent l’importance des radiations lumineuses sur la quantité
d’O2 rejetée.
- Le tube 4 montres qu’une plante anesthésiée ne fait pas de photosynthèse.
- L’analyse des tubes 1 et 5 montrent qu’avec la même intensité lumineuse, le tube 5
produit plus d’O2 que le tube 1 dû à la même teneur du CO2 dans le tube 5.

Conclusion

28
M. BANTANGO Cours de SVT 1ère D
L’intensité photosynthétique est beaucoup influencée par l’intensité lumineuse et la
teneur du milieu en CO2. Plus la teneur du milieu en CO2 et l’intensité lumineuse est forte
plus le volume O2 libéré est aussi forte.

NB : ces deux facteurs sont plus efficaces quand ils sont ensembles car d’autres expériences
ont montrés que l’absence d’un entraine la baisse de l’intensité lumineuse même si l’autre
est en abondance.
L’intensité photosynthétique atteint un maximum pour une intensité lumineuse et
une teneur en CO2 donnée appelée intensité lumineuse optimum ou teneur en CO2
optimum.
L’intensité lumineuse optimum défini deux types de plantes :
- Les sciaphiles (plantes d’ombres) qui sont des plantes à faible intensité lumineuses
optimum.
- Les héliophiles (plantes de lumière) qui sont des plantes à forte intensité lumineuse
optimum.

b- La température
L’influence de la température sur l’intensité photosynthétique se fait en comptant le
nombre de bulles d’air dégagées par une plante aquatique placer dans un tube contenant de
l’eau. On maintient constant les autres facteurs telles que : la lumière et le CO2 et on fait
varier la température autour de la plante. On constate que :
- L’intensité photosynthétique croit avec la température jusqu’à atteindre un
maximum dont la température correspondante est dit température optimum. Elle est
autour de 22°C pour les plantes aquatiques et entre 35°C et 40°C pour les plantes
aériennes.
- Lorsqu’on tend vers les bases températures et les hautes températures, l’intensité
photosynthétique diminue jusqu’à s’annuler à une certaine température dite létale
ou mortelle. Cette situation peut être due au fait que les basses températures
imbibent certaines réactions photosynthétiques et que les hautes températures
dénaturent les enzymes photosynthétiques. Les hautes températures amènent les
plantes à fermer les stomates pour limiter l’évapotranspiration. Ceci aura comme
conséquence d’arrêter les échanges gazeux.

c- Autres facteurs : l’index foliaire


Elle se définie comme la surface du limbe d’une feuille. L’index foliaire influence
beaucoup l’intensité photosynthétique.
En effet, plus une feuille est large, plus le limbe contient beaucoup plus de stomates et plus
la surface en contacts avec la lumière est grande. Cette situation aura pour conséquence
d’augmenter l’intensité photosynthétique quand le limbe est large et de la diminution quand
le limbe est petit.
Comme autres facteurs influençant l’intensité photosynthétique nous avons l’âge de
la feuille.
En effet, des expériences ont montrées que plus une feuille est vieille, plus son intensité
photosynthétique est faible et inversement.

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B- Etude de la chlorophylle
1- Localisation
La chlorophylle est un pigment vert responsable de la couleur verte des feuilles et des
jeunes tiges chez les plantes vertes.
Lorsqu’on observe, au microscope ordinaire, une feuille, on constate qu’elle est formée
éléments ayant la forme d’un parallélépipède aplatie dans lesquels on observe des capsules
vertes qui sont des chloroplastes.
Les chloroplastes ont cette coloration verte à cause de la chlorophylle qu’ils contiennent.
La chlorophylle est donc localisée dans les chloroplastes.
Au microscope électronique, l’observation des chlorophylles montre qu’il est formé
d’un double feuillet (feuillet interne et feuillet externe). Le feuillet interne présente des
invaginations parallèles à l’axe des chloroplastes. La substance fondamentale de
chloroplaste est appelé le stroma. Au sein du stroma, on observe un ensemble de saccule
aplatie et dispersé et appelé grana et chaque saccule est appelé granum. C’est dans le
granum que se trouvent les plus grandes quantités de chlorophylle.

Un chloroplaste

2- Composition de la chlorophylle
a- Extraction
La chlorophylle des feuilles est extraite selon les étapes suivantes :
- On broie des feuilles vertes coupées en morceau dans un mortier en présence de
sable siliceuse qui déchire les membres cellulaires.
- On ajoute ensuite au broyat un peu de carbonate de calcium pour neutraliser
l’acidité organique.
- On ajoute ensuite de l’alcool à 90° et on continu toujours de brouiller.
- On filtre enfin le mélange obtenu et on obtient une belle solution verte qui contient
toute la chlorophylle brute.

30
M. BANTANGO Cours de SVT 1ère D
b- Séparation des pigments chlorophylliens
La solution de chlorophylle brute obtenue dans l’extraction est un mélange de pigment.
Il est possible de séparer ses différents pigments par deux méthodes : la solubilité
différentielle et la chromatographie sur papier.

i- Séparation des pigments par la solubilité différentielle


Expérience : dans un tube à essais contenant la solution de chlorophylle obtenu après
extraction, on ajoute un peu de benzène et quelques gouttes d’eau puis agitons. Après
quelques minutes de repos, le liquide se sépare en deux parties :
- Une partie supérieure de couleur verte (solution benzénique verte) contenant la
chlorophylle pure.
- Une partie inférieure (solution hydro-alcoolique) contenant un pigment jaune appelé
xanthophylle et un pigment orangée appelé carotène.
La chlorophylle brute est donc un mélange de pigment (chlorophylle verte, xanthophylle
jaune, carotène orange)

Schéma (séparation des pigments par solubilité différentielle)

ii- Séparation des pigments par chromatographie sur papier


La chromatographie est une technique qui permet la séparation des substances colorés.
Elle est utilisée pour séparer ses substances l’équilibre qui s’établit pour des corps dissouts dans
deux solvants partiellement miscible : l’un mobile et l’autre stationnaire.
Une des substances colorées dissoute est entrainée par le solvant mobile d’autant plus
rapidement que sa solubilité dans ce solvant est plus grande et sa solubilité dans le solvant
stationnaire plus faible.

Expérience : on dispose de :
- Une grande éprouvette munie d’un bouchon dans lequel coulisse un fil métallique
recourbé en crochet.
- Un mélange de 10cm3 de solvant composé de :
 Ether de pétrole : 85%
 Acétone 10%
 Benzène : 25%
- Un papier wattman ou papier buvard découpé en bande 25cm sur 2cm.
- De la chlorophylle extraite d’une feuille bien verte.
On dépose une goutte de la chlorophylle à analyser à 2cm de l’extrémité du papier filtré.
On met dans l’éprouvette le mélange de solvant et on suspend la bande de papier filtre
au crochet du bouchon de manière à ce que quand l’éprouvette sera fermé, l’extrémité de la
bande soit plongée à 1cm dans le solvant sans toucher la goutte de chlorophylle et sans
toucher la paroi de l’éprouvette. On entoure enfin le cylindre de papier noir afin d’éviter
l’altération des pigments par la lumière.

Résultat :
Au bout d’une heure, on peut observer du bas vers le haut de la bande :
- Une grande tache verte-olive de chlorophylle b,
- Une grande tache vert-bleue de chlorophylle a,
- Une tache jaune de xanthophylle,

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- Une tache orangée de carotène.
Cette expérience met en évidence deux types de chlorophylles : la chlorophylle a et la
chlorophylle b.

Chromatographie sur papier

3- Propriétés de la chlorophylle
a- Spectre de la lumière blanche
Sur la trajectoire d’une lumière blanche, on interpose un prisme. Il se forme sur un écran
placer devant le prisme un spectre coloré comportant les 7 couleurs de l’arc-en-ciel (rouge,
orange ; jaune ; vert ; bleu : indigo ; violet) : c’est le spectre de la lumière blanche

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La lumière blanche est donc composer de radiation de longue d’ondes différentes allant
de 750 millimicrons à 400 millimicrons (750mµ rouge extrême à 400µm violet extrême).
L’ensemble de ces radiations constituent le spectre de la lumière blanche.

Schéma montrant le dispositif

b- Spectre d’absorption de la chlorophylle


Expérience 1 : reprenons l’expérience précédente et intercalons entre la source lumineuse
et le prisme, un tube contenant la solution alcoolique de la chlorophylle brute. On observe
sur le spectre formé les bandes suivantes :
- Une bande large très noire à la place du rouge
- Des bandes moins noires à la place de l’orange et du jaune
- Une bande verte intacte
- Des bandes grise à la place du bleu, l’indigo et du violet.

Schéma du dispositif

Interprétation :
Dans ce spectre de l’absorption de la chlorophylle, on constate que la chlorophylle
absorbe les radiations rouge, orange, jaune, bleu, indigo et violet et diffuse le vert.
On peut donc conclure de l’expérience que l’absorption des radiations est plus intense dans
le rouge, moins intense dans l’orange et jaune et faible dans l’indigo, bleu et le violet et nul
dans le vert.

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Expérience 2 : expérience de Timiviazeff
Elle consiste à réaliser un spectre de la lumière blanche bien étalé et à placer dans
chacune des radiations un rameau de plante verte. Après un temps suffisant d’exposition
aux différentes radiations on constate :
- Le dégagement d’oxygène est très important dans le rouge,
- Le dégagement d’oxygène est plus faible dans l’orange et le jaune,
- Nul dans le vert,
- Faible dans le bleue, l’indigo et le violet.
On conclut que l’intensité photosynthétique est fonction des radiations reçus par la
plante verte. Il y a donc un lien entre la radiation absorbée par la chlorophylle et les
radiations absorbée par la photosynthèse. L’énergie lumineuse est non seulement absorbée
par les végétaux, mais elle est aussi utilisée. Les radiations les plus efficaces dans la
photosynthèse sont celles les plus absorbé par la chlorophylle.

C- Synthèses chlorophylliennes
1- Mise en évidence de la formation de l’amidon

Expérience : choisissons une plante verte bien portante mise pendant 12 heures à
l’obscurité. Sur cette plante on choisit trois feuilles numérotées de 1 à 3.
- La feuille 1 est recouverte d’un carton noir.
- La feuille 2 est à moitié recouverte d’un carton noir
- La feuille 3 n’est pas recouverte.
On place ensuite la plante verte à la lumière pendant quelques heures. On détache les
trois feuilles et on les traite d’abord avec de l’eau bouillante pour tuer les cellules puis avec
de l’alcool bouillante pour décolorer les feuilles. Les feuilles deviennent blanches et
craquantes.
On plonge ensuite ces trois feuilles dans un réactif iodo-ioduré (eau iodé) :
On constate que :
- La feuille 1 reste jaunâtre,
- La feuille 2 se colore en bleu seulement dans sa partie non couverte et en jaune dans
sa partie couverte.
- La feuille 3 se colore entièrement en bleu.

Interprétation : La coloration bleu foncé indique la présence de l’amidon. On peut conclure


de cette expérience qu’a la lumière, les feuilles vertes font la synthèse de l’amidon.

2- Les conditions de la formation de l’amidon


- lorsqu’on place des feuilles à l’obscurité pendant un temps et on réalise l’expérience
précédente, il n’y aura pas de formation de l’amidon.
- une plante verte placer dans un milieu dépourvu de CO2 devient incapable de faire la
synthèse de l’amidon.
- en absence de la chlorophylle, la synthèse de l’amidon devient impossible.
On conclut que les conditions de la formation de l’amidon sont :
- La lumière
- Le CO2
- La chlorophylle

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Ces trois conditions doivent être réunit pour que la synthèse de l’amidon puisse se faire.

3- Mécanisme de l’assimilation chlorophyllienne


La synthèse de l’amidon se fait en présence de lumière : c’est l’assimilation
chlorophyllienne en photosynthèse. La photosynthèse est un processus complexe qui se
déroule en deux étapes ou phases : la phase lumineuse et la phase obscure.

a- La phase lumineuse
Elle est encore appelée la phase photochimique car elle se fait en présence de la lumière.
Dans cette phase ; la chlorophylle excitée par la lumière perd des électrons qui vont
permettent d’alimenter une chaine de réaction oxydo-réduction. L’énergie qui en découle
est stockée dans l’ATP riche en énergie. La chlorophylle ayant perdu des électrons pour
trouver l’état stable arrache les électrons issus photolyse de l’eau selon l’équation suivante :

𝟏
H2O 2H+ + 𝟐O2 + 2e-

Les électrons issus de la photolyse et les protons H+ libéré sont accepté par NADP selon
l’équation :

NADP + 2H+ + 2e- NADPH2.

Dans cette phase on remarque que grâce à la chlorophylle, l’énergie lumineuse est
transformée en énergie chimique et l’oxygène dégagée par la plante provient de la
photolyse de l’eau.

b- La phase obscure
Elle est appelée la phase thermochimique. Durant cette phase, le CO2 absorbé est réduit
dans une série e réaction en présence de l’ATP et du NADPH2 pour produire des glucides.

Schéma résumant les étapes de la photosynthèse

35
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4- L’importance des phénomènes chlorophylliens
a- Elaborations d’autres molécules par la plante
A partie des composée circulants tels que : l’eau et les sels minéraux, les plantes peuvent
synthétisées d’autres substances organiques tels que les glucides (sucres divers, amidon,
celluloses…
Exemples : les glucides d’écaille d’oignon, les sucres de tiges de canne à sucre, l’amidon
de la pomme de terre, d’igname…, la cellulose de la laitue des choux…
Les lipides se forment dans les tissus. On les retrouve dans les graines des oléagineux
comme l’arachide, le karité…
Les substances azotées (protéines) sont synthétisées à partir du nitrate de la sève brute,
du soufre provenant de la réduction du sulfate et du phosphore. Ces produits contribuent à
la synthèse des hétéroprotéines.

b- La production quantitative des végétaux chlorophylliens


L’importance des synthèses végétales découle de la fonction chlorophyllienne.
L’importance de la production quantitative des végétaux chlorophylliens peut être exprimé
selon les chiffres suivants : On a pu calculer malgré la faiblesse du rendement de la
photosynthèse (1 à 2%) et la faible teneur de l’atmosphère en CO2 (0,034%) que 35 milliards
de tonnes de carbone sont fixé par an avec une production de 80 à 100 milliards de tonnes
de matières organiques grâce à l’énergie lumineuse et à la chlorophylle.

c- Rôle des végétaux chlorophylliens dans la chaine alimentaire


Les plantes sans chlorophylles, la majorité de bactérie et les animaux sont incapables de
synthétiser leur propre matière organique : ce sont des êtres hétérotrophes. Pour se nourrir
ils vont prélever les matières organiques produites par les végétaux chlorophylliens qui sont
des autotrophe. Un autotrophe est un être vivant capable de synthétiser sa propre matière
organique à partir du CO2 et des sels minéraux. Les végétaux chlorophylliens constituent le
premier maillon de la chaine alimentaire. Ils nourrissent au premier degré les parasites et les
herbivores, au second degré ils nourrissent les carnivores et les omnivores.

FIN Du CHAPITRE II

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CHAPITRE III : LES BESOINS NUTRITIONNELS DE L’HOMME ET DES ANIMAUX
I- Les besoins alimentaires qualitatifs
A- Les besoins en substances minérales
1- Les besoins en eau
L’eau est apportée à l’organisme par les divers aliments composés et par les boissons.
L’eau joue essentiellement deux rôles dans l’organisme :
- Un rôle plastique ou de constitution : l’eau intervient comme le constituant majeur
de tous les tissus, du sang et la lymphe.
- Un rôle fonctionnel : l’eau est le véhicule d’entrée des aliments et de sortie des
déchets. C’est le lieu des échanges gazeux, c’est le solvant des différents sels
minéraux et d’autres substances chimique et le lieu où se réalisent toutes les
réactions métalliques.

2- Les besoins en sels minéraux


Les principaux sels intervenants dans la structure et le fonctionnement de
l’organisme sont essentiellement les sels de calcium, les sels de phosphore, les sels de
chlorure, les sels de fers, les sels de magnésium, les sels du soufre, sels de potassium etc. En
effet, ce sont les constituants fondamentaux des os mais également ils interviennent dans le
fonctionnement de l’organisme. Ils participent à la constitution des hormones, des enzymes
et au maintien de l’équilibre de la vie. Comme exemple, l’excitabilité des nerfs et des
muscles dépendent du taux sanguin en calcium.
Lorsqu’il y a une carence en sels, cela peut conduire à une mauvaise minéralisation
des os ou des dents provoquant ainsi les déformations comme le rachitisme. Le manque
d’iode dans l’organisme provoque une hypertrophie de la thyroïde.

B- Les besoins en substances organiques


1- Les besoins en glucides
La digestion des glucides produit essentiellement du glucose qui est la première source
d’énergie de l’organisme (1g de glucide libère 4 Kcal d’énergie).

Glucose + O2 CO2 + H2O + Energie

Les glucides sont des aliments producteurs d’énergie.


En absence d’une autre source d’énergie, une carence de l’organisme en glucide
provoque le marasme et l’hypoglycémie.
Une surabondance des glucides peut conduire au diabète sucré lorsque les reins
fonctionnent mal.

2- Les besoins en lipides


Les lipides sont pour une faible part des aliments à rôle plastique intervenant dans la
constitution et dans la réparation de l’organisme. Les lipides font partie de la structure des
membranes plasmiques des cellules. Ils sont pour une grande part des aliments à rôle
énergétiques comme les glucides.
Des troubles graves se produisent chez un animal nourrir exclusivement avec des lipides.
On observe aussi des troubles graves chez un animal nourrit avec un régime sans lipide parce

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que cela rend inefficace les vitamines liposolubles. Aussi un régime sans lipide provoque une
carence en acide gras indispensable.
Un acide gras indispensable est un acide gras que l’organisme ne peut pas synthétiser et
qui provient essentiellement de l’alimentation. Ce sont les acides gras en C18 comme l’acide
linoléique.

3- Les besoins en protides


Les protides assurent diverses fonctions dans l’organisme :
- Rôle plastique : les protides participent à la construction de l’organisme par la
production de nouvelles matières vivantes et la réparation des tissus. Ce rôle est plus
important chez les jeunes en pleine croissance.
- Rôle fonctionnel : les protides interviennent dans les activités métaboliques de
l’organisme comme :
. Fonction de catalyse : les enzymes
. Fonction de régulateur : hormones
. Fonction de transport : l’hémoglobine des hématies
. Fonction de défense : anticorps produits par les lymphocytes.
Les protides les plus importantes sont ceux qui contiennent les acides aminés essentiels
ou indispensables.

Expérience : un lot de jeunes rats reçoit comme protides alimentaires soit de la caséine
seule, soit à la fois de la caséine et de la zéine. La croissance et le développement des
rats sont normaux.
On les nourrit ensuite seulement de zéine et on observe un arrêt de croissance puis
une perte de poids. Si nous ajoutons du tryptophane à la zéine, la croissance ne reprend,
mais le poids devient stationnaire. Si on ajoute à la zéine plus le tryptophane, de la
lysine, la croissance reprend.

Poids (g)

100 -

80 -

60 -
Z+T+L
40 - Z
Z+T
20

0 + + + + jours
20 40 60 80

Z : Zéine
T : Tryptophane
L : Lysine.

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M. BANTANGO Cours de SVT 1ère D
De cette expérience, on constate que le tryptophane et la lysine sont indispensable
sont indispensables à la croissance des rats : ce sont des acides aminés indispensables.
Un acide aminé indispensable est acide aminé que l’organisme est incapable de
synthétiser et ne provenant que de l’alimentation. Ces acides aminés indispensables
sont : la leucine (Leu), l'isoleucine (Ile), la lysine (Lys), la méthionine (Met), la
phénylalanine (Phe), la tyrosine (Tyr), le tryptophane (Trp) et la valine (Val).

4- Les besoins en vitamines


a- Découverte de la première vitamine (vitamine B1)
Au 19ème siècle, le béribéri à l’extrême orient où le riz constituait l’alimentation de base.
Le béribéri peut prendre deux formes différentes qui sont :
- La forme sèche ou forme paralytique qui se manifeste par une paralysie des
membres inférieurs, s’étendant progressivement au corps tout entier et la mort
survient par asphyxie.
- La forme humide ou œdémateuse caractérisée par des œdèmes, des troubles
cardiaques, nerveuses, respiratoires et la mort survient par une défaillance cardiaque
ou un arrêt des mouvements respiratoires.
En 1882, un médecin japonais du non de Takaki constate que la maladie s’sévissait
parmi les marins japonais tandis que ceux de l’occident étaient seins.
La cause de la maladie fut découverte par Christian EIJKMAN médecin hollandais.
Il constate que les poules nourris de riz polis présentaient les symptômes du béribéri
alors, il forme deux lots de poules qu’il nourrit différemment.
Lot 1 : nourrit de riz polis,
Lot 2 : nourrit de riz complet (avec le son et le germe).
Au bout de quelques jours, il constate une guérison spectaculaire des poules du lot
deux.
Suite à ses travaux, EIJKMAN conclut que le son de riz contient un principe actif
indispensable à l’entretient de la vie.
De 1900 à 1910, GRINJS, conclut que le béribéri était une maladie d’origine
alimentaire et par conséquent une maladie de carence de principe actif.
En 1912, le chimiste FUNKS extrait de l’enveloppe du riz, un principe actif qui guérit la
polynévrite aviaire au quel, il donne le nom de vitamine. Plus tard, il assimile la
polynévrite aviaire au béribéri humain qui n’est pas dû à un microbe mais à une carence
en vitamine, donc à une avitaminose. La vitamine capable de guérit le béribéri est la
vitamine B1 appelée thiamine.

b- Notion de vitamine et d’avitaminose


Une vitamine est une substance organique intervenant à faible dose dans l’organisme et
dont l’absence provoque des troubles graves.
Une avitaminose est une maladie par carence alimentaire due à une carence en
vitamine.
Exemple : le béribéri, le rachitisme, le scorbut, la pellagre…

c- Classification des vitamines et leurs rôles


Il existe dans la nature 13 vitamines réparties en deux groupes : les vitamines
liposolubles et les vitamines hydrosolubles.

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M. BANTANGO Cours de SVT 1ère D
i- Les vitamines liposolubles
Ce sont essentiellement, les vitamines A, D, E, K.

 La vitamine A
Elle est dérivée du carotène. La vitamine A intervient dans la synthèse et le métabolisme
de la peau, des muqueuses, des os et des dents, dans la vision et la reproduction. Sa carence
entraine la cécité crépusculaire est une des premières fonctions physiologiques, la
sécheresse de la peau et des muqueuses qui entraînent des attaques bactériennes et un
dysfonctionnement des glandes lacrymales.
Il existe deux sources de vitamine A pour l'organisme. Il peut la synthétiser à partir de
son précurseur, le carotène, présent dans des légumes tels que les carottes, les courgettes,
les épinards, les choux verts et les patates douces. Il trouve également cette vitamine dans
des produits dérivés d'animaux herbivores tels que le lait, le beurre, le fromage, le jaune
d'œuf, le foie et l'huile de foie de poisson. Un apport excessif en vitamine A est toxique et se
manifeste par un retard de croissance chez l'enfant, des malformations des globules rouges,
des troubles cutanés, des maux de tête, des nausées et des ictères.

 La vitamine D
Elle intervient dans la formation des os, à la fixation du calcium et à l'absorption du
phosphore. Elle protège aussi les dents et les os du manque de calcium en assurant une
utilisation efficace de cette substance. Cette vitamine est présente dans le jaune d'œuf, le
foie, le thon. Elle est en outre synthétisée par l'organisme grâce à l’action des rayons
ultraviolets du soleil sur le cholestérol de la peau.
La carence en vitamine D entraine le rachitisme, qui se manifeste par des déformations
de la cage thoracique, du crâne et des os des jambes dues à la mauvaise fixation du calcium
et du phosphore.

 La vitamine E
Son rôle est encore mal connu, mais on sait qu'elle intervient dans la formation des
globules rouges du sang, des muscles et d'autres tissus.
La vitamine A est présente dans les huiles végétales, les germes de blé, le foie et les
légumes verts…

 La vitamine K
Elle est indispensable aux mécanismes de coagulation du sang. Elle participe à la
formation de la prothrombine, une enzyme nécessaire à la synthèse de fibrine utilisée dans
le processus de coagulation.
On rencontre la vitamine K dans le foie de poisson, tous les légumes verts, le jaune
d'œuf, l'huile de soja et le foie.

ii- Les vitamines hydrosolubles


Ce sont essentiellement le complexe vitaminique B et la vitamine C.

 Le complexe vitaminique B
Il est formé de la vitamine B1, B2, B3, B6 et B12 et d’autres vitamines B telles que l’acide
folique, l’acide pantothénique et la biotine.

40
M. BANTANGO Cours de SVT 1ère D
 La vitamine B1
Encore appelée la thiamine, la vitamine B1 est une coenzyme qui intervient dans le
métabolisme des glucides permet aussi aux glucides de libérer de l'énergie. Elle influence
également l'activité des cellules nerveuses. La carence en vitamine B1 est responsable du
béribéri.
On rencontre la vitamine B1 dans le porc, les abats (foie, cœur et reins), la levure de
bière, les viandes blanches, les œufs, les légumes verts, les céréales complètes ou enrichies,
les germes de blé, les baies, les noisettes et les légumineuses…

 La vitamine B2
Encore appelé la riboflavine, la vitamine B2 est comme la vitamine B1 une coenzyme
qui intervient dans le métabolisme des glucides, des lipides et des protéines et sur la chaîne
respiratoire. Elle intervient en outre dans l'entretien des muqueuses. La carence en vitamine
B2 entraine des lésions cutanées autour du nez et des lèvres et une hypersensibilité à la
lumière.
On rencontre cette vitamine dans le foie, le lait, la viande, certains légumes verts, les
céréales complètes ou enrichies, les pâtes, le pain et les champignons.

 La vitamine B3 ou vitamine PP
Encore appelée la niacine la vitamine B3, joue aussi le rôle de coenzyme dans le
métabolisme énergétique. La pellagre résulte d'une carence en vitamine B3. Ces symptômes
sont des réactions cutanées ressemblant à un coup de soleil sur les régions de la peau
exposées aux rayons du soleil. Elle se manifeste ensuite par une langue irritée et enflée, des
diarrhées, des troubles mentaux, une irritabilité, et, si le système nerveux central est atteint,
une dépression et des troubles psychiatriques.
On rencontre la vitamine B3 dans le foie, la volaille, la viande, le thon et le saumon,
les céréales complètes et enrichies, les haricots secs et les noisettes. Par ailleurs, l'organisme
est capable de la synthétiser à partir du tryptophane.

 La vitamine B6
Encore appelée la pyridoxine, la vitamine B6, est indispensable à l'absorption et au
métabolisme des acides aminés. Elle joue également un rôle important dans l'utilisation des
graisses et la formation des globules rouges.
La carence en vitamine B6 se manifeste par des atteintes cutanées, des crevasses aux
commissures des lèvres, une langue sans papille, des convulsions, des vertiges, des nausées,
une anémie et des calculs rénaux.
On rencontre la vitamine B6 dans Les principales les céréales, le pain, le foie, les
avocats, les épinards, les haricots verts et les bananes.

 La vitamine B12
Elle est encore appelée la cobalamine. La vitamine B12, est une des dernières
vitamines que l'on ait réussi à isoler. Elle est nécessaire en quantités infimes à la synthèse
des protéines et des nucléoprotéines, à la maturation des globules rouges et au bon
fonctionnement du système nerveux. La carence en vitamine B12 entraine l'anémie
mégaloblastique, une synthèse déficiente des globules rouges et de la myéline (gaine des
fibres nerveuses) et une destruction de l'épithélium de l'appareil digestif.

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M. BANTANGO Cours de SVT 1ère D
On rencontre la vitamine B12 dans les aliments d'origine animale comme le foie, les
reins, la viande, le poissons, l’œufs et lait.

 Autres vitamines B
Ce sont essentiellement : l’acide folique, l’acide pantothénique et la biotine.
- L'acide folique : c’est une coenzyme indispensable à la synthèse de certaines
protéines organiques et de l'hémoglobine. Ces carences sont rares. L'acide folique est
un traitement efficace contre certaines anémies. On le rencontre dans la viande, les
légumes verts, les légumineuses, les noisettes, les céréales complètes et la levure de
bière.
- L'acide pantothénique : il influe sur le métabolisme des protéines, des glucides et
des lipides. On la trouve en abondance dans de nombreux aliments. Elle est en outre
fabriquée par des bactéries intestinales.

- La biotine : elle est aussi synthétisée par une bactérie intestinale. Elle est présente
dans de nombreux aliments. Elle joue un rôle dans la synthèse des acides gras et le
métabolisme des glucides. Aucun cas de carence n'a été rapporté.

 La vitamine C ou acide ascorbique


La vitamine C est essentielle pour la synthèse et le métabolisme du collagène qui est une
protéine structurale de nombreux tissus et qui joue un rôle primordial dans la formation des
os et des dents. La vitamine C favorise en outre l'absorption du fer. La carence en vitamine C
entraine le scorbut qui se manifeste par un déchaussement des dents (affaiblissement des
gencives) et des modifications cellulaires osseuses chez l'enfant et une anémie.
On rencontre la vitamine C dans les agrumes (citron, orange, mandarine,
pamplemousse…), les fraises, l'ananas et la goyave. Certains légumes comme les tomates, les
épinards, le chou vert et les poivrons verts constituent également de bonnes sources d'acide
ascorbique.

II- Les besoins alimentaires quantitatifs


1- Les rations alimentaires
a- Définition
La ration alimentaire est la quantité d’aliment qu’un individu consomme par jour en
fonction des besoins de son organisme. Cette ration varie en fonction du sexe, de l’âge et
des activités physiques.

b- Les différents types de ration alimentaire


Ce sont :
- La ration d’entretien : c’est la ration qui permet l’entretient de l’organisme tel que le
renouvellement des cellules mortes. C’est aussi la ration d’un adulte qui fait un
travail mécanique léger.
- La ration de croissance : c’est la ration qui assure la croissance du jeune, c’est-à-dire
la fabrication de nouvelles cellules pour grandir.
- La ration de travail : c’est la ration qui procure à l’individu, suffisamment d’énergie
pour accomplir un travail généralement physique.

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M. BANTANGO Cours de SVT 1ère D
2- Calcul de la valeur énergétique d’une ration alimentaire
Tous les aliments simples organiques, glucides, protides, lipides sont des aliments
énergétiques. Ainsi, l’oxydation de :
- 1g de glucide donne 4kcal,
- 1g de protide donne 4kcal
- 1g de lipide donne 9kcal.

Activité :
Soit le tableau ci-après qui résume la ration alimentaire d’Issa. Les quantités d’aliment
simple sont exprimées en gramme.

Protides Lipides Glucides Sels Eaux Vitamines


minéraux
Lait 16 18 25 5 400 A, B, C, D, E
Sucre - - 60 - 0,5 -
Pain 20 2,5 125 2 20 -
Beurre - 20 1 - 5 B, D
Viande 11 10 - - 32 -
Riz 10 0,5 120 - 2 -
Poisson 10 1 - - 38 A, B, D
Tomate 1 - 5 - 93,5 A, B, C
1- Calculer la valeur énergétique de chaque aliment composé du tableau
2- Calculer la valeur énergétique de la ration alimentaire d’Issa.

III- Les dépenses énergétiques de l’organisme


1- Les méthodes d’évaluation de la dépense énergétique
Il existe deux méthodes d’évaluation de la dépense énergétique : la méthode
d’évaluation par calorimétrie directe et la méthode d’évaluation par calorimétrie indirecte
ou calorimétrie respiratoire.

a- Evaluation de la dépense énergétique par calorimétrie directe


Le calorimètre est un appareil utilisé pour mesurer la quantité de chaleur fournie ou
cédée par le corps. Fait schéma suivant fait une description de la calorimétrie directe.
Le principe de la mesure consiste à mesurer la chaleur la chaleur sensible et de mesurer
la chaleur nécessaire pour évaporer la quantité d’eau produite par le corps. Cette chaleur
correspond à la chaleur latente.

Schéma de la chambre calorimétrie d’Atwater

La mesure consiste à placer un homme dans la chambre calorimétrique dans laquelle


circule de l’eau froide. Un dispositif permet de régler le débit de l’eau de façon à maintenir
constant la température de la chambre. Ainsi, connaissant la masse m ou le volume de l’eau
qui a pénétré dans la chambre et la différence de température entre l’entrée (t1) et la sortie
(t2) de l’eau dans la chambre, on peut calculer la chaleur produite par rayonnement qui est la
chaleur sensible S par la formule suivante.

𝑆 = 𝑚 × 𝑐(𝑡2 − 𝑡1) = 𝑚 × 𝑐 × ∆𝑡
43
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S = chaleur sensible,
m = masse de l’eau en g,
t1 = température initiale de l’eau à l’entrée de la chambre,
t2 = température finale de l’eau à la sortie de la chambre,
c = la chaleur massique de l’eau (constante).
c = 1cal/C°×g ou c = 4,18J/C°×g.
La quantité d’eau provenant de la respiration est retenue par un absorbeur à H2SO4,
tandis que le CO2 rejeté est retenu par un autre absorbeur à KOH.
Connaissant cette quantité d’eau retenue par l’absorbeur à H2SO4 et sachant qu’un
kg d’eau vaporisé à 37°C absorbe 580Kcal, on calcule la chaleur qu’il a fallu pour évaporer
l’eau. Cette chaleur est la chaleur latente l. la dépense énergétique Q totale est alors :

𝑄 =𝑆+𝑙

Exercice d’application :
Un adulte en bonne santé est maintenu au repos pendant 24h dans une chambre
calorimétrique. La circulation d’eau dans le radiateur est réglée pour maintenir constant la
température de la chambre. Pendant tout la durée de l’expérience, les thermomètres
donnent la température de l’eau à l’entrée et à la sortie qui sont respectivement 18°C et
20°C.
En fin de l’expérience, le compteur en eau enregistre 910l et l’absorbeur en H2SO4 a
augmenté en masse de 865g.
Calculer la dépense énergétique totale Q de cet adulte.

Réponse attendue :
Calculons la dépense énergétique totale Q :
Soit S la chaleur sensible et l la chaleur latente.

𝑄 =𝑆+𝑙

Calculons la chaleur sensible S


𝑆 = 𝑚 × 𝑐(𝑡2 − 𝑡1) avec 1l = 1kg
S = 910000 × 4,18 (20 – 18)
S = 7607600J = 7607,6kJ

Calculons la chaleur latente l


1kg 580kcal
0,865kg ?kcal
l = 0,865 × 580
l = 501,7kcal

1kcal 4,18kJ
501,7kcal ?kJ
l = 501,7 × 4,18
l = 2097,106kJ

44
M. BANTANGO Cours de SVT 1ère D
Q = 7607,6 + 2097,106

Q = 9704,706kJ

b- Evaluation de la dépense énergétique par calorimétrie indirecte : calorimétrie


respiratoire
La calorimétrie respiratoire est une méthode beaucoup plus simple. Elle est fondée sur
l’emploi du coefficient thermique de l’oxygène.
Si nous considérons la réaction de combustion du glucose :

C6H12O6 + 6O2 6CO2 + 6H2O + 675cal

Pour une mole d’un gaz qui correspond à 22,4l, on aura que 6mole d’O2 correspond à
134,4l.
Donc l’utilisation de 134,4l libère 675cal ce qui implique que 1l d’O2 libère sensiblement
5cal.
Des calculs analogues ont montré que 1l d’O2 brulant les lipides correspond à 4,68cal 1l
d’O2 brulant les protides correspond à 4,48cal. Ces différentes valeurs sont les coefficients
thermiques de l’oxygène pour ces aliments.
Si on veut appliquer cette méthode à un sujet dont on veut connaitre les dépenses
énergétiques, il faut évidemment savoir ceux qu’il utilise. Mais on choisit une moyenne des
coefficients thermiques qui est de 4,82cal correspondant à un coefficient respiratoire Q de
0,82.
Le coefficient respiratoire est le rapport :

𝑉𝐶𝑂2𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑖𝑡
𝑄=
𝑉𝑂2𝑐𝑜𝑛𝑠𝑜𝑚𝑚é

On mesure la quantité de CO2 produit par un sujet et on détermine la quantité d’O2


consommée et en fin on calcule la dépense énergétique totale selon la formule suivante :

𝑄 = 4,82 × 𝑉𝑂2

c- Les conditions de variation de la dépense énergétique


Les dépenses énergétiques varient selon un certain nombre de conditions :
- Les activités musculaires,
- La température extérieure,
- Les travaux physiologiques (la grossesse, l’activité cardiaque, respiratoire,
digestive…),
- L’âge…

2- Notion de métabolisme basal


C’est la quantité de chaleur produite en 1h/m2 de surface corporelle par un
homéotherme à jeun depuis 12h au repos complet et à la température de neutralité
thermique (18°C). Ces dépenses énergétiques sont liées aux travaux physiologiques jamais
interrompus tels que le travail du cœur, des muscles, de la respiration, le maintien du tonus

45
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musculaire, l’évaporation pulmonaire, l’échauffement de l’air inspiré, le fonctionnement des
centres neveux et des glandes...

FIN Du CHAPITRE III

46
M. BANTANGO Cours de SVT 1ère D
CHAPITRE IV : UTILISATION DES ALIMENTS : LA DIGESTION, LA RESPIRATION ET LA
FERMENTATION
I- La digestion
1- Etude expérimentale de la digestion d’un glucide : exemple de la digestion de
l’amidon par la salive

Expérience :
Préparons 4 tubes à essais, numérotés A, B, C, D, de la façon suivante :
- Tube A : empois d’amidon seul (tube témoin),
- Tube B : empois d’amidon plus salive fraiche,
- Tube C : amidon cru plus salive fraiche,
- Tube D : empois d’amidon plus salive bouillie
Au départ, on teste les 4 tubes avec de la liqueur de Fehling à chaud et de l’eau iodée. Le
test est négatif pour la liqueur de Fehling et positif pour l’eau iodée dans les quatre tubes
montrant la présence de l’amidon au temps t = 0mn.
On place ensuit les quatre tubes dans un bain mari-marie à 37°C pendant 20mn et on
refait les mêmes tests avec la liqueur de Fehling à chaud et l’eau iodée. On obtient les
résultats consignés dans le tableau suivant :

Tube Test à l’eau iodée Test à la liqueur de Fehling résultats


A Bleue Pas de précipité rouge brique Présence d’amidon et pas
de sucre réducteur
B Jaunâtre Précipité rouge brique Pas d’amidon, présence de
sucre réducteur
C Bleue Pas de précipité rouge brique Présence d’amidon et pas
de sucre réducteur
D Bleue Pas de précipité rouge brique Présence d’amidon et pas
de sucre réducteur

Interpréter ces résultats et tirer une conclusion

Interprétation :
- Le tube A sert de tube témoin car il ne contient que de l’empois d’amidon qui ne sera
pas transformé à cause de l’absence de salive.
- Dans le tube B, l’amidon cuit (empois) a été transformé en sucre un sucre réducteur
par la salive fraiche,
- Dans le tube C, l’amidon cru n’est pas transformé en sucre par la salive fraiche,
- Dans le tube D, on remarque que la salive bouillie devient inefficace.

Conclusion :
Dans les conditions normales (proche de 37°C) de l’organisme, la salive fraiche
transforme l’amidon cuit en un sucre réducteur qui est le maltose (tube B). Cette
transformation se fait grâce à l’enzyme spécifique de l’amidon qui est l’amylase salivaire
contenu dans la salive selon l’équation suivante :
𝒏
(C6H10O5)n + 𝟐H2O nC12H22O11

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2- Digestion des protides : exemple de la digestion in vitro de l’albumine par la pepsine
Expérience :
Dans le but d'étudier la digestion in vitro de l'albumine (protéine dans le blanc de l'œuf) par
la pepsine l'expérience suivante a été réalisée :
4 tubes à essai sont placés à 37°C et contenant respectivement :
Tube A : 6g d'albumine + eau + pepsine ; pH=6
Tube B : 6g d'albumine + eau + pepsine ; pH=7
Tube C : 6g d'albumine + eau + pepsine ; pH=9
Tube D : 6g d'albumine + eau + pepsine ; pH=2
Après une heure la quantité d'albumine dans chaque tube est mesurée. Les résultats
sont représentés dans le tableau ci-dessous.

Tube A B C D
Masse d’albumine 4 6 6 0
(g)

Interpréter les résultats et indiquer la substance obtenue par la digestion de


l'albumine par la pepsine. Tirez une conclusion.

Résultat :
De cette expérience, on constate que la quantité d’albumine à la fin de l’expérience varie en
fonction du pH du milieu. La masse d’albumine est de 0 et 4g en pH acide et 6g en pH
basique. On en déduit qu’il y a eu digestion de l’albumine en pH acide.
Les substances obtenues après digestion sont acides aminés.

Conclusion : de cette expérience ; nous pouvons dire qu’en présence d’acide et à la


température du corps, les protides sont digérés pour donner des acides aminés, grâce à une
enzyme qui est la pepsine qui est une protéase contenue dans le suc gastriques et
intestinaux.

3- Digestion des lipides


Expérience :
Introduisons une émulsion d’huile dans un tube à essai puis additionnons de la pancréatine,
de la soude et de la phénolphtaléine qui est un indicateur coloré qui devient rose en milieu
basique). Ensuite, plaçons le tout dans un bain-marie à 37°c.
Après quelques mn (45 mn), on observe la disparition de la couleur rose ; le contenu
devient limpide. De l’huile, il a été libéré des substances acides.

Interprétons :
Sous l’action de la pancréatine, les molécules d’huile ont été transformées en glycérol
et en acides gras.
L’huile a donc été hydrolysée en glycérol et en acides gras. La pancréatine contient donc une
lipase, enzyme hydrolysant les lipides.
Notre alimentation apporte quotidiennement différents lipides et nutriments liposolubles,
soit 60 à 150 g de triglycérides, 2 à 8 g de phospholipides et 0,2 à 0,8 g de cholestérol libre
ou estérifié. Ces lipides sont rendus utilisables par un processus complexe impliquant une
série d’étapes physico-chimiques et enzymatiques qui sont :

48
M. BANTANGO Cours de SVT 1ère D
- L’émulsifiassions des lipides, c’est-à-dire leur dispersion sous forme de gouttelettes
dans le système digestif aqueux,
- L’hydrolyse des lipides par des lipases qui sont des enzymes pancréatiques
spécifiques des lipides dans le duodénum. Ces enzymes comme tous autres enzymes
agissent à la température du corps et en milieux acide,
- La solubilisation des produits de lipolyse sous forme de micelles mixtes de sels
biliaires et de vésicules pour favoriser l’absorption,
- Le transport des nutriments lipidiques vers les différentes cellules utilisatrices de
l’organisme via le sang sous forme de lipoprotéines.

4- Caractères des enzymes


a- Nature chimique
On appelle enzyme une substance élaborée par un être vivant et capable d’agir dans des
conditions compatibles avec la vie, même en dehors de l’organisme qui l’a produite. Les
enzymes sont le plus souvent des protéines, et sont donc constituées de chaînes d'acides
aminés. Elles agissent comme catalyseur de nombreuses réactions biochimiques.
Actuellement, près de 1 000 enzymes différentes ont été identifiées.
La partie importante de l'enzyme est constituée du site actif. C'est dans ce site, qui prend
souvent la forme d'une cavité, que se fixe le substrat qui pourra alors être soumis à l'action
de l'enzyme afin de le transformer en produit.

b- Conditions de l’activité enzymatique (pH, température, spécificité de substrat


Les enzymes sont des substances extrêmement efficaces. Elles sont en effet capables,
à faible concentration, de catalyser, à basse température (la température corporelle) et à pH
acide, des réactions chimiques qui nécessiteraient, par des voies chimiques ordinaires, de
puissants réactifs et des températures très élevées. Par exemple, 30 g environ de pepsine
pure permettent de digérer près de 2 tonnes de blanc d’œuf en quelques heures !
Les enzymes sont des catalyseurs c’est-à-dire des substances capables d’accroître la
vitesse d’une réaction chimique sans être elles-mêmes modifiées pendant le processus. Lors
de la réaction, les substrats sont transformés en un ou plusieurs produits. Bien que, dans des
conditions physiologiques normales, l’enzyme catalyse une réaction chimique déterminée,
elle peut également activer la transformation inverse.
La spécificité des enzymes vis-à-vis de leur substrat est très variable. Par exemple, la
pepsine et la trypsine, enzymes qui participent aux processus de la digestion de la viande,
peuvent catalyser à elles deux l’hydrolyse de la plupart des liaisons peptidiques existantes ;
d’autres, comme l’uréase, sont extrêmement spécifiques, n’intervenant que dans un très
petit nombre de réactions.

5- Notion de simplification moléculaire


La simplification moléculaire ou digestion est le processus de transformation des grosses
molécules insolubles comme les glucides, les protides et les lipides en de petites molécules
solubles comme le glucose, les acides aminés, les acides gras… sous l’action des enzymes
digestives. Cette simplification moléculaire permet au nutriment contenus dans les aliments
que nous consommons d’être véhiculés dans le sang sous forme soluble jusqu’aux cellules
du corps pour être utilisés.

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M. BANTANGO Cours de SVT 1ère D
6- Absorption intestinale
A la fin de la digestion intestinale, on obtient une bouillie blanchâtre appelée le chyle
intestinal qui renferme toutes les substances solubles issues de la digestion des aliments
composés. Ce sont :
- L’eau et les sels minéraux,
- Le glucose provenant des glucides,
- Les acides gras et le glycérol provenant des lipides,
- Les acides aminés provenant des protides.
Ces substances solubles issues de la digestion sont appelées nutriments. Un
nutriment est un composé assimilable après la digestion.
Les molécules simples ou nutriments issues de la digestion et présente dans l’intestin
grêle passent dans le sang ou la lymphe pour être conduit vers les cellules : c’est l’absorption
intestinale. Elle se fait par les villosités intestinales qui tapissent la paroi de l’intestin grêle.
Il existe deux voies dans l’absorption intestinale des nutriments :
- La voie sanguine par où seront absorbé l’eau, les sels minéraux, les acides aminés et
le glucose en suivant les vaisseaux sanguins,
- La voies lymphatique par où seront absorbés les acides gras et le glycérol en suivant
les vaisseaux lymphatiques.

Une villosité intestinale

II- La respiration (groupe 1)


A. Les échanges gazeux respiratoires
Les échanges gazeux respiratoires observés chez les animaux que chez les végétaux résultent
de la respiration cellulaire

50
M. BANTANGO Cours de SVT 1ère D
1- Mesure des échanges gazeux respiratoires
Elle consiste à évaluer la quantité d’O2 absorbée ou la quantité de CO2 rejetée par un
individu ou un tissu vivant pendant un temps donné. Pour cela on peut utiliser la méthode
de l’air renouvelé ou la méthode de l’air confiné.

a- La méthode de l’air renouvelé ou circuit ouvert

Montage :

Le matériel vivant (la souris) respire l’oxygène qui lui arrive de l’air venant de
l’extérieur après que cet air est été débarrassé de son CO2 grâce au flacon de potasse (KOH)
et de sa vapeur d’eau grâce au flacon de la ponce à l’acide sulfurique. Les flacon d’eau de
chaux Ca(OH)2 permettant de vérifier que l’air arrivant et quittant l’animal ne contient plus
de CO2. On laisse alors l’expérience se dérouler sur une longue durée. L’air circule grâce à la
trompe d’eau ou au flacon aspirateur.

Le principe des mesures :


Le flacon de KOH installé après la souris capte le CO2 rejeté par celle-ci au cours de
l’expérience (puisque l’air arrivant à la souris avait déjà été débarrassé du CO2
atmosphérique).
Connaissant la masse de ce flacon de potasse au début et la fin de l’expérience, on peut
facilement déterminer la masse de CO2 rejetée par la souris et fixée par la potasse. Il suffit
alors de ramener cette masse de CO2 fixée en volume équivalent de CO2 rejeté par l’animal
au cours de l’expérience.
1 mole de CO2 de masse 44g occupe un volume de 22,4l.

b- La méthode l’air confiné ou circuit fermé

Montage :

51
M. BANTANGO Cours de SVT 1ère D
Cet appareil est constitué de :
- Un enceinte (1) contenant l’animal et pouvant être mise en communication avec
l’atmosphère par le tube (4) muni de bouchon ou d’une pince.
- Un manomètre a eau colorée (2) relié à l’enceinte.
- Un absorbeur à CO2 (eau de chaux ou potasse) placé dans l’enceinte de manière de
manière à éviter tout contact avec l’animal
- Un bain thermostatique (5) qui maintient l’ensemble de l’appareil a une température
constante. Lorsque le tube (4) est fermé, l’ensemble de l’appareil doit être étanche
(air confiné).

Principe de mesure :
Quand l’animal est placé dans l’enceinte, le co2 qu’il rejeté est fixé par l’absorbeur. Sa
consommation d’oxygène entraine une diminution de la quantité de gaz présent dans
l’enceinte donc une diminution de la pression mesurée par la dénivellation P dans le
manomètre. On ramène à sa valeur initiale le niveau du liquide dans le manomètre en
injectant de l’eau dans le réservoir grâce à la burette. Le volume V d’eau nécessaire
remplace le volume V de gaz disparut dans l’enceinte. C’est-à-dire le volume d’O2 absorbé
par l’animal au cours de l’expérience. La mesure se fait donc à pression constante.
On peut alors faire les mesure en plaçant l’animal dans diverses condition (calme, agité, faire
varier la température…)

2- L’intensité et le quotient respiratoires


Le deux méthodes ci-dessus décrites permettent d’évaluer la quantité d’O2 absorbée ou de
CO2 rejeté par l’animal ou un végétal pour une durée donnée ce qui permet de déterminer
deux caractéristique importante de la respiration qui sont : l’intensité respiratoire et
quotient respiratoire.

52
M. BANTANGO Cours de SVT 1ère D
a- L’intensité respiratoire
i- Définition
L’intensité respiratoire IR est la quantité d’oxygène consommée ou de CO2 rejeté par unité
de temps et par unité de masse par un organisme. On l’exprime généralement en l/kg/h ou
en cm3/kg/h chez les gros animaux et en ml/g/mn ou cm3/g/h chez les végétaux (algues
aquatique), les petit animaux ou les tissus.

ii- Calcul
On peut calculer l’IR par la formule suivante :

𝑽𝑶𝟐 × 𝟔𝟎 𝟏𝟎𝟎𝟎
𝑰𝑹 = ×
𝑻 𝑴
IR : intensité respiratoire en l/kg/h
VO2 : volume d’oxygène en litre
T : durée de l’expérience en minute
M : masse de l’animal en g.

iii- Application : un exemple de mesure chez la souris


Le tableau ci-dessous traduit le résultat des mesures effectuée chez une souris pesant
32g. le bain thermostatique est maintenu à 20°C.

Temps (mn) 3 6 9 12
Volume total d’O2) consommé (ml 9 18 29 38

L’IR pour les trois premières minutes est :

𝟔𝟎
𝑰𝑹 = 𝟎, 𝟎𝟎𝟗 × × 𝟏𝟎𝟎𝟎 × 𝟑𝟐 = 𝟓, 𝟔𝟐𝟓𝒍/𝒌𝒈/𝒉
𝟑

b- Le quotient respiratoire
i- Définition
Le quotient respiratoire QR est le rapport entre le volume de CO2 dégagé et le volume
d’O2 absorbé pendant le même temps.

ii- Calcul

𝒗𝒐𝒍𝒖𝒎𝒆 𝒅𝒆 𝑪𝑶𝟐 𝒅𝒆𝒈𝒂𝒈é


𝑸𝑹 =
𝒗𝒐𝒍𝒖𝒎𝒆 𝒅𝒆 𝑶𝟐 𝒂𝒃𝒔𝒐𝒓𝒃é 𝒑𝒆𝒏𝒅𝒂𝒏𝒕 𝒍𝒆 𝒎𝒆𝒎𝒆 𝒕𝒆𝒎𝒑𝒔

iii- Application
Si le volume de CO2 dégagé pendant les trois premières minutes de l’expérience précédente
est de 8ml alors :

8
𝑄𝑅 = = 0.88
9

53
M. BANTANGO Cours de SVT 1ère D
B. Mécanisme de la respiration cellulaire : les oxydations cellulaires
1- Mise en évidence des oxydations cellulaires

2- Mécanisme des oxydations : action des enzymes respiratoires


On cultive un tissu frais dans un milieu contenant du glucose radio actif ( 14C63H12O6) et du
dioxygène 18O2. Au bout de quelques temps, l’analyse chimique montre la présence de gaz
carbonique (à carbone 14 = 14CO2) et de l’eau à hydrogène et oxygène radio actif (3H2O18).
Cette expérience nous montre qu’au cours de la respiration le carbone du CO2 provient
du glucose, que l’hydrogène du glucose s’associe au dioxygène inspiré pour former l’eau.
Le processus chimique de la respiration (dégradation oxydative du glucose) est le
suivant :
- Le glucose se scinde en deux molécules d’acide pyruvique.
- Sous l’action de déshydrogénation l’acide pyruvique subit une déshydrogénation
pour donner de la pyrite. Les ions produits sont pris dans une chaîne de transporteur
d’électron.
- Le pyruvate subit une décarboxylation pour donner du CO2 et un ion acétal.
L’ion acétal entre dans une série de transformation constituant le cycle de Krebs. Au cours
de cette transformation une molécule du cycle peut sortir pour intervenir dans la synthèse
d’une autre molécule telle que les lipides, les glucides, les acides aminés. Ainsi donc lors
de la dégradation oxydative du glucose, il se forme deux molécules de CO2 et le reste du
glucose peut intervenir dans la synthèse d’autre molécule nécessaire au fonctionnement
de l’organisme. On dit que le glucose est un élément clé dans notre alimentation. Le
dioxygène inspiré se scinde en 202- sous l’action d’une oxydase. Les ions H+ de la chaîne
des transporteurs d’électrons viennent se fixer en infinitive sur les ions O 2-.

3- Bilan des oxydations respiratoires

III- La fermentation
1- La fermentation alcoolique
C’est la transformation du glucose en éthanol ou alcool éthylique. LOUIS PASTEUR
a réussi à monter que les phénomènes de fermentation exigeaient la présence d’organisme
et qu’à chaque type de fermentation correspondait un organisme particulier. La fermentation
alcoolique est due à une levure appelée saccharomyces cerevisiae l’équation globale est :
C6H12O6 → 2C2H5OH + 2CO2

2- La fermentation lactique
Le lactose est hydrolysé en molécule de glucose et galactose qui seront à leur tour
transformé en acide lactique.
L’équation globale est :
C12H22O11 + H2O → C6H12O6 + C6H12O6.
L’acidification du milieu qui résulte de ses transformations provoque la coagulation des
protéines du lait : on dit que le lait tourne. La fermentation lactique est due à des bactéries et
elle est utilisée dans la fabrication du fromage et des yaourts.
L’équation est :
C6H12O6 → 2C3H6O3
Acide lactique

54
M. BANTANGO Cours de SVT 1ère D
3- Importance de la fermentation
4- Les transformations minéralisatrices
IV- Comparaison de la respiration à la fermentation
1- Bilans énergétiques de la dégradation d’une molécule de glucose
2- Les conditions

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M. BANTANGO Cours de SVT 1ère D
DEUXIEME PARTIE : GEOLOGIE

56
M. BANTANGO Cours de SVT 1ère D
CHAPITRE I : LA TECTONIQUE DES PLAQUES
I- La dérive des continents
1- Mobilité de la croûte terrestre
a. La mobilité verticale de la croûte terrestre
Le manteau de la Terre est visqueux et la croûte terrestre est élastique. Sous l’effet de
contraintes internes ou externes, la surface terrestre se déforme. Alors que les
déformations horizontales de la croûte sont principalement causées par la dérive des
grandes plaques tectoniques, les déformations verticales ont des origines diverses. Outre
les déformations sismiques et volcaniques et les lentes surrections liées à l’activité
tectonique, on observe aussi des mouvements verticaux causés par le rebond postglaciaire
(soulèvement de la surface terrestre en réponse à la disparition des grandes calottes
glaciaires qui recouvraient l’hémisphère Nord il y a 20 000 ans). Dans d’autres régions, le
sol s’enfonce sous le poids des sédiments ou à cause des activités humaines telles que le
pompage de l’eau souterraine, du gaz ou du pétrole. Enfin, les redistributions de masse
d’air, de neige, de glace et d’eau déforment la croûte terrestre. Ces redistributions de
masse induisent des surcharges variables à la surface de la Terre, qui se déforme car elle
est élastique. De telles surcharges se manifestent surtout à l’échelle de temps annuelle.
Elles résultent de variations saisonnières de la circulation atmosphérique, des
précipitations (neige et pluie) et des variations du contenu en eau des réservoirs
continentaux. Les techniques spatiales de positionnement précis permettent depuis plus
d’une dizaine d’années de mesurer avec grande précision les mouvements verticaux de la
croûte terrestre. Quel que soit le phénomène en cause, les mouvements sont très petits
(de l’ordre de quelques millimètres par an seulement), c’est-à-dire d’un ordre de grandeur
inférieur aux mouvements horizontaux dus à la tectonique des plaques.

b. mobilité horizontale de la croûte terrestre


La surface de la Terre est découpée en douze plaques principales appelées plaques
tectoniques. Ces plaques bougent les unes par rapport aux autres sous l’effet des forces
provenant du centre de la Terre. Lorsque deux plaques se rencontrent, elles exercent
d'énormes forces de compression l'une sur l'autre, ce qui provoque le plissement des roches
et parfois leur rupture. À plus grande échelle, les mouvements des plaques tectoniques sont
à l'origine de la formation des montagnes, des volcans et des tremblements de terre. Il
existe trois types de frontières de plaques :

57
M. BANTANGO Cours de SVT 1ère D
-la frontière divergente située au fond des océans et qui est appelée rift
-la frontière convergente qui est à la base de la formation des montagnes et des volcans
-la frontière transformant qui entraîne des fissures dans la croûte terrestre et qui forment
des failles.
Les plaques tectoniques se déplacent de quelques centimètres par an. Ce déplacement des
plaques est appelé dérive des continents. En raison de ces mouvements continus, la surface
de la Terre a beaucoup changé depuis sa formation.
Les frontières divergentes sont à l’origine de l'étalement des fonds océaniques : ce sont
des rifts océaniques. Le magma produit par la fusion partielle du manteau s'introduit dans
les failles et les fractures du rift. Une partie de ce magma cristallise dans la lithosphère, alors
qu'une autre est expulsée sur le fond océanique sous forme de lave et forme des volcans
sous-marins. C'est ce magma cristallisé qui forme de la nouvelle croûte océanique à mesure
de l'étalement des fonds. C'est donc ainsi qu'il se crée perpétuellement de la nouvelle
lithosphère océanique au niveau des frontières divergentes.
Ce sont ces processus qui expliquent comment s'est formé un océan comme l'Atlantique qui
sépare l’Afrique et l’Amérique du Sud.

2- La théorie de la dérive des continents


A l'origine de la théorie actuelle se trouve l'hypothèse du météorologiste Alfred Wegener,
qui propose en 1910 la mobilité des continents (théorie de la dérive des continents) pour

58
M. BANTANGO Cours de SVT 1ère D
expliquer des similitudes de reliefs et de formes des continents, ainsi que des similitudes de
faunes et de flores ou de formations géologiques. D'après lui les continents aujourd'hui
séparés étaient un bloc soudé qu'il a appelé la Pangée.
Vers 1950-1960 les mesures de la direction du champ magnétique fossile, par Vine et
Matthews notamment, permettent de proposer une interprétation de la disposition des
anomalies magnétiques symétriquement de part et d'autre de la dorsale océanique
atlantique comme résultant de l'ouverture océanique et de l'expansion des fonds
océaniques. A partir de la seconde moitié du XXème siècle les campagnes de forages
océaniques se multiplient et l'examen des carottes de roches sédimentaires qui surmontent
le toit du plancher océanique

II- La tectonique des plaques


1- Rappel sur la structure interne du globe terrestre
a. La structure interne du globe terrestre
La Terre a un rayon de 6 400 km. Même les forages les plus profonds ne permettent de
connaître la nature et la superposition des roches que sur 10 à 12 km. La structure profonde
de la Terre est déterminée alors grâce à des méthodes indirectes basées sur l'étude de la
propagation des ondes sismiques. Cela a permis de savoir que la structure interne de la terre
est formée de plusieurs couches concentriques dont les principales sont : l’écorce terrestre,
le manteau et le noyau.

b. Les différentes couches internes du globe terrestre


- La croûte continentale a une densité comprise entre 2.7 et 3.2. Elle est solide et son
épaisseur entre 5 et 10 km sous les océans (croûte océanique) et entre 30 et 60 km sous les
continents (croûte continentale). La lithosphère, d’une épaisseur d’une centaine de
kilomètres, comporte la croûte et le toit du manteau supérieur.
- Le manteau supérieur, sur lequel repose la croûte, est constitué de roches un peu
plus denses (3.5 environ).
La base du manteau supérieur est formée de roches fondues visqueuses, sur lesquelles
peuvent glisser les plaques rigides de la lithosphère : c’est le manteau moyen. Plus
profondément, entre 700 et 2 900 km, le manteau inférieur est à nouveau rigide.
- Le noyau qui forme la partie centrale de notre planète, Il est divisé en noyau externe
et en noyau interne ou graine. Le noyau externe est liquide et a une épaisseur d’environ
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M. BANTANGO Cours de SVT 1ère D
2000 km. Le noyau interne est solide et a un rayon d’environ 1300 km. Le noyau terrestre est
supposé être très riche en fer. Il se distingue du manteau par sa densité bien plus
considérable : de 8 environ dans sa partie superficielle jusqu’à 15 dans sa partie la plus
profonde.

2
1. Croute terrestre

2. Manteau

terrestre

3
3. Noyau terrestre

SCHEMA DE LA STRUCTURE INTERNE DU GLOBE TERRESTRE

2- Notion de plaque
a. Localisation des séismes et les volcans dans le monde
La lithosphère, couche externe de la Terre est découpée en plaques. Certaines plaques
s’écartent tandis que d’autres se rapprochent. Les zones de contact de plaques sont souvent
le siège d’activités volcaniques ou sismiques. Ces zones sont dites instables ou actives. Les
zones dépourvues de séismes et de volcans sont des zones dites stables ou inactives. Elles
sont localisées à l’intérieur des plaques. Actuellement on distingue 14 plaques dont les plus
importantes par la taille sont Afrique, Amérique du Nord, Amérique du Sud, Antarctique,
Australie, Eurasie, Pacifique. Les plaques s’écartent au niveau des rifts ou dorsales (où de la
lithosphère est créé) avec du volcanisme intense. Elles se rapprochent au niveau des zones
actives de séismes et de volcans (où de la lithosphère disparait) zones.
- les séismes :
Un séisme est un phénomène local, bref et soudain, se traduisant à la surface du sol par des
vibrations plus ou moins intenses.
Ils correspondent à une brusque rupture des roches en profondeur se manifestant par un
glissement relatif de deux blocs le long d'un plan de faille. Lorsque le seuil de résistance des

60
M. BANTANGO Cours de SVT 1ère D
roches est atteint, une faille se crée libérant ainsi l'énergie accumulée sous forme d'ondes
sismiques qui se propagent dans toutes les directions.
Les ondes sismiques sont enregistrées à l'aide d'un sismographe.
Les séismes sont situés sur les zones actives du globe : le long des chaines de montagne, et
dans les fonds marins, le long de certaines côtes.

REPARTITION DES SEISMES DANS LE MONDE

- les volcans
Un volcan est le lieu où des laves (roches fondues) et des gaz chauds atteignent la surface de
l'écorce terrestre.
Lave et gaz sont issus du magma qui est de consistance fluide à visqueuse, il se forme à
partir de la fusion partielle du manteau. Les volcans sont de formes variées, en fonction des
matériaux émis (laves, blocs, cendres) et des types d'éruption.
Les volcans sont situés :
• sur les continents, principalement autour de l'océan pacifique, c'est la ceinture de feu
• dans les océans, essentiellement au niveau de l'axe des dorsales océaniques.

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M. BANTANGO Cours de SVT 1ère D
REPARTITION DES VOLCANSS DANS LE MONDE

b. Enoncé de la théorie des plaques


L'écorce terrestre se constitue par une enveloppe soudée et continue. Elle est fragmentée
en une multitude de plaques, ces plaques ces plaques bougent les unes par rapport aux
autres en glissant sur l'asthénosphère ce qui contribue à l'édification de certains trais de
relief. La théorie de la tectonique des plaques est formulée dès 1968 mais ne cesse de subir
des améliorations. On peut la résumer ainsi : La "théorie de la tectonique des plaques"
explique tous les mouvements et les déformations de la croûte terrestre (de tectus = le toit
en latin) par le mouvement de plaques.
3- Limites des plaques
Dans la théorie des plaques, les mouvements des plaques sont des rotations autour d'un
axe défini pour chaque frontière de plaque. La carte des mouvements relatifs des plaques
entre elles permet de retrouver les 3 types de zones qui sont : les zones de divergence, les
zones de convergence et les zones de coulissage. Au niveau de ces frontières se produisent
de nombreux phénomènes géologiques tels que les séismes, l'activité volcanique,
la formation de chaînes de montagnes et celle de fosses océaniques. La vitesse du
mouvement relatif de deux plaques voisines varie de centimètres /an.

a. Les zones de divergence


Les mouvements de divergence sont localisés au niveau des dorsales océaniques où se
forme une nouvelle lithosphère océanique par remontée de l'asthénosphère

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M. BANTANGO Cours de SVT 1ère D
Une plaque tectonique ou plaque lithosphérique est un fragment de la lithosphère qui
résulte de son découpage à la manière d'un puzzle par un système de failles, de dorsales, de
rifts et de fosses de subduction.
Une zone de « divergence » apparaissant dans une croûte continentale conduit
transitoirement à la formation d'un rift.
Un rift actif en zone continentale ne peut pas être une situation prolongée, parce que
l'éloignement des deux bords de croûte continentale crée un vide qui sera comblé par de
la croûte océanique, créant à terme un nouvel océan.
L'exemple le plus célèbre de divergence continentale est la vallée du Grand Rift en Afrique,
qui est en train de séparer la plaque africaine de la plaque somalienne, qui se prolonge par le
rift de la Mer Rouge, déjà en grande partie submergé, qui sépare la plaque africaine de
la plaque arabique.
Quand les croûtes continentales se sont suffisamment séparées, la zone de divergence se
retrouve en milieu océanique, et sépare deux surfaces constituées de croûte océanique. Une
telle zone de divergence océanique éloigne deux plaques l'une de l'autre, couplé à une
remontée du manteau entre elles, permettant la formation continue de croûte océanique.
Leur frontière divergente correspond à une ride océanique ou dorsale, lieu de création
de lithosphère océanique et théâtre de volcanisme intense.
En dehors de leurs bordures, les plaques sont rigides, de géométrie fixe.

b. Les zones de convergence


S'il y a des zones de divergence créant de la surface terrestre, il y a nécessairement aussi des
zones de convergence où la surface terrestre peut disparaître. Les zones de divergence sont
donc nécessairement accompagnées de zones de convergence. Les mouvements de
convergence peuvent donner deux types de frontières de plaques :
- Les zones de subduction où la lithosphère océanique, lourde et froide, s'enfonce
dans l'asthénosphère en créant une fosse océanique au point de contact entre les deux
plaques, et en causant une activité sismique et un volcanisme particulier intense (de
chimisme andésitique). Le volcanisme intense peut donner lieu à la genèse d'une véritable
chaîne de montagne (chaîne de subduction comme les andes) au niveau d'une lithosphère
continentale. Il existe des subductions de la lithosphère océanique sous une autre
lithosphère océanique ; c'est la situation de la fosse des Mariannes.

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M. BANTANGO Cours de SVT 1ère D
- Les zones de collision où s'affrontent deux lithosphères continentales et qui
conduisent à la genèse de chaînes de montagnes accompagnées d'une forte activité
sismique (par exemple la collision entre la plaque indienne et la plaque eurasiatique
créant l'Himalaya).

c. Les zones de coulissage


Les mouvements de coulissage donnent des failles que l'on nomme transformantes car
elles relient les frontières convergentes avec les frontières divergentes. Les failles
transformantes visibles au niveau des dorsales (et perpendiculaires à l'axe de divergence)
permettent de retrouver l'axe de rotation relatif des plaques divergentes. Le « coulissage »
ou « transcurrence » se dit du glissement horizontal de deux plaques, l'une à côté et le long
de l'autre. Il s'agit d'un déplacement latéral d'une plaque contre une autre.
Le décrochement est généralement le fait de croûtes continentales. Pendant le déplacement
de cette faille se produisent des séismes très violents, dus aux frottements rugueux le long
de failles épaisses et peu rectilignes. La faille de San Andreas en Californie et la faille nord-
anatolienne en Turquie en sont deux exemples.
Une dorsale océanique est toujours formée de segments de divergence, séparés par des
failles transformantes ; cependant ces failles transformantes océaniques associées aux
dorsales ne produisent guère de séismes, étant très rectilignes et sur des zones de croûte
océanique de faible épaisseur.
Des zones de décrochement transformantes peuvent également être associées à la limite
entre plaques océaniques et plaques continentales, comme pour la plaque caraïbe et
la plaque Scotia.

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M. BANTANGO Cours de SVT 1ère D
CHAPITRE II : GEOLOGIE DU BURKINA FASO
I- Les principales formations géologiques du Burkina Faso (groupe 5)
1- Les formations cristallines
a. Principales formations cristallines du Burkina Faso
Le Burkina Faso est constitué à près de 85 % par un bloc de formations cristallines du
Précambrien C et D
- Précambrien D (ou antébirimien)
Le Précambrien D ou antébirimien constitue l'ossature de la majeure partie du Burkina Faso.
Ce sont essentiellement des granitoïdes : granites, migmatites et gneiss. Selon leur
répartition régionale, ces roches se diversifient à partir d'un certain pourcentage de
minéraux constituant la roche (biotite, amphibole, pyroxène, etc.). Ces terrains du
Précambrien D ont été plissés et métamorphisés.
- Précambrien C (ou Birimien)
Les séries birimiennes représentent les parties non érodées du remplissage de sillons
ultracratoniques. Ce remplissage est d'origine volcanique, pyroclastique et sédimentaire. Ces
roches pendant leur mise en place ont subi plusieurs transformations rendant ainsi très
complexes leurs compositions physico-chimiques d'où l'appellation volcano-sédimentaire.
Cette série englobe un grand nombre de formations rocheuses parmi lesquelles, on
distingue des roches volcaniques (basaltes, andésites, rhyolites, tufs, etc.) et des roches
intrusives (diorites, gabbros, granodiorites, granites, etc.). Ce système birimien qui est le plus
important du point de vue de la diversité de ces roches, affleure dans la région du Sud-
Ouest. De Banfora à Batié, on remarque deux bandes parallèles, larges d'environ 20 à 50 km
et d'une direction générale Nord Sud ;
 La première bande s'étend de la frontière ivoirienne par Kampti jusqu'à Dédougou
 La seconde longe la frontière du GHANA entre Batié, Diébougou et Boromo.
Les sillons birimiens prennent l'allure d'une courbe au Nord de Ouagadougou et couvrent les
localités suivantes : Kaya, Kongoussi, Séguénéga jusqu'à Ouahigouya. Ils réapparaissent au
Nord Est de Djibo, Gorom-Gorom jusqu'au Nord Est de Dori, Bogandé et enfin au Nord Est de
Fada N'Gourma.

b. Période de mise en place de des formations cristallines du Burkina Faso


Les formations du Précambrien D ou Antébirrimien sont d’âge d’environ 2660 MA. Celles du
Précambrien C ou Birimien ont dû se mettre en place vers 2300 MA.

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M. BANTANGO Cours de SVT 1ère D
2- Les formations sédimentaires
a- Principales formations sédimentaires du Burkina
Les formations sédimentaires du Burkina sont du Précambrien A à cambro-ordovicien. Les
formations cristallines du Précambrien C et D sont recouvert sur les frontières nord et nord-
ouest du pays, par les sédiments du Précambrien A du bassin de Taoudéni, et sur la frontière
sud-est par les sédiments de la bordure septentrionale du bassin voltaïen (précambrien A à
Eocarnbrien). Dans la plaine du Gondo, à l'extrême nord-ouest, les dépôts continentaux
tertiaires (Continental terminal) se superposent directement aux formations du précambrien
A. Cet ensemble est essentiellement fait de roches sédimentaires. Il regroupe une grande
série composée de grès, calcaires, dolomie, conglomérats, schistes argileux, grès
quartzitiques, etc.
- Les grès calcaires
Ils occupent une grande partie de l'Ouest du Burkina et affleurent depuis le Nord de Banfora
passant par Orodara, Bobo-Dioulasso, Dédougou, Nouna pour se terminer en pointe au Nord
de Tougan ; Les sables éoliens, d'argiles et d'alluvions.
Tout le long de la frontière malienne, au Nord de Nouna jusqu'au Nord de Djibo, les terrains
considérés comme anciens sont totalement couverts de sables éoliens, d'argiles et
d'alluvions constituant des sédiments jeunes. C'est la plaine du Gondo ; A l'extrême Nord du
pays, dans le bassin du Béli, on remarque la répartition des calcaires dolomitiques, des grès
quartzitiques, des schistes argileux et des conglomérats. Cette série est appelée système
Nigérien ;
- Les sédiments gréseux, grès arkosiques à ciment calcaire
Au Sud Est du Burkina entre Pama et Diapaga, le long de la frontière du BENIN se dresse une
grande falaise (falaise du Gobinangou). Elle est composée de sédiments gréseux, grès
arkosiques à ciment calcaire.
Parallèlement, au Sud Est de cette falaise du Gobinangou viennent en juxtaposition deux
autres types de formations rocheuses (le Buem et l'Atacorien) :
 Le Buem : ce sont des sédiments détritiques grossier aux faciès plissés
 L’Atacorien : ce système est constitué de schistes et de quartzites métamorphisés à
faciès plissé.
b- Période de mise en place de des formations sédimentaires

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M. BANTANGO Cours de SVT 1ère D
La sédimentation du Précambrien A aurait débuté vers 1000 MA ou vers 1300 MA. Les
formations du groupe sédimentaire terminal recouvrent, en discordance, entre 2170 et 2100
MA, les volcano-sédiments et le socle. Les phases tectoniques majeures de l'orogénie
éburnéenne affectent, entre 2100 et 1950 MA, la totalité du Burkina Faso.

Localisation les formations cristallines et sédimentaires du Burkina Faso

II- Place des formations géologiques du Burkina Faso dans le contexte Ouest-
africain (groupe 6)
1- Principaux ensembles géologiques de l’Afrique de l’Ouest
a- Les principaux ensembles géologiques de l’Afrique de l’Ouest
L’Afrique de l’Ouest est en grande partie constitué de roches (terrains) regroupés au
sein du vaste Craton Ouest-africain. Celui-ci affleure en deux ensembles : la Dorsale Reguidât
au Nord et la Dorsale de Man (ou Dorsale de Léo) au Sud. Ces deux Dorsales sont séparées
par le bassin de Taoudéni qui est un très vaste bassin sédimentaire Néoprotérozoïque et
Phanérozoïque. Le craton Ouest-Africain est limité au Nord et à l’Est par les bassins de
Tindouf et des Volta. Il est également bordé à l’Ouest et à l’Est par plusieurs chaines
panafricaines et calédono-hercyniennes. La plus grande partie du Burkina Faso appartient à
la dorsale de Léo. Les extrêmes Ouest et Nord du pays sont recouverts par des sédiments de
bordure du Bassin de Taoudéni. Le domaine de Kénéma-Man qui constitue le craton archéen
de la dorsale de Léo est formé de roches de type TTG (Tonalite-Trondhjemite-Granodiorite)
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M. BANTANGO Cours de SVT 1ère D
et de ceintures de roches vertes composées de métasédiments et de roches
métavolcaniques. Le reste du craton est recouvert de sédiments qui forment le bassin de
Taoudéni en son centre.

b- Période de mise en place des principaux ensembles géologiques de


l’Afrique de l’Ouest
L’Afrique de l’Ouest est en grande partie constitué de terrains très anciens datant de
l’archéen (une période de l’ère Précambrienne) et du Paléoprotérozoïque (Période du
Précambrien, plus de deux milliards d’années).
- L’évolution archéenne du craton ouest-africain
Le domaine de Kénéma-Man qui constitue le craton archéen de la dorsale de Léo s’étend sur
le Libéria, la Sierra Leone et une partie de la Guinée et de la Côte d’Ivoire. La formation et la
différenciation de ce craton archéen de Kénéma-Man ont été attribuées à deux cycles
tectoniques : le cycle léonien daté à environ 3 Ga et le cycle libérien qui s’est déroulé aux
alentours de 2,7 Ga, chacun des deux cycles s’accompagnant de la mise en place de
ceintures de roches vertes, d’un métamorphisme et d’une granitisation importante. Plus
récemment, plusieurs études ont révélé la présence de roches ou de minéraux antérieurs à 3
Ga qui semblent indiquer que le craton ouest-africain a connu une période d’accrétion
continentale plus précoce que ce qui avait été envisagé jusque-là.
- Le Paléoprotérozoïque et l’orogenèse éburnéenne
Le craton paléoprotérozoïque de la dorsale de Léo, ou domaine de Baoulé-Mossi, recouvre le
Burkina Faso, le Ghana, une partie de la Côte d’Ivoire, du Mali, de la Guinée, du Niger et du
Togo, et est séparé du domaine archéen de Kénéma-Man par la faille transcurrente de
Sassandra. Les terrains paléoprotérozoïques de la dorsale de Man, aussi appelés terrains
birimiens, sont constitués d’une alternance de ceintures de roches vertes et de bassins
volcano-sédimentaires, intrudés par différentes générations de granitoïdes. Les ceintures de
roches vertes birimiennes sont composées de séquences de basaltes tholéïtiques
recouvertes de sédiments détritiques comprenant des intercalations de roches volcaniques
calco-alcalines. Ces roches se sont formées au cours du cycle orogénique éburnéen qui a
pris place entre 2,25 et 1,98 Ga.
Le craton ouest-africain s’est stabilisé aux alentours de 1,7 Ga, il porte cependant des traces
des orogenèses plus récentes notamment à sa périphérie.

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M. BANTANGO Cours de SVT 1ère D
LOCALISATION DES ENSEMBLES GEOLOGIQUES DE L’AFRIQUE DE L’OUEST

Un craton est un élément ancien de la croute terrestre qui a survécu à la fusion et à la


séparation des continents et des supercontinents depuis au moins 500 millions d’années.

2- Situation des formations géologiques du Burkina Faso par rapport aux ensembles
ouest-africains
L'orogénie panafricaine à partir de la fin du cycle éburnéen (vers 1700 MA), le territoire
burkinabè, partie intégrante du craton ouest africain, en dehors sans doute de mouvements
épirogéniques et de fracturations accompagnées peut-être d'émissions doléritiques et liées
à l'évolution des bassins sédimentaires (synclise de Taoudéni, bassin voltaïen, fosse du
Gourma), n'a plus été touché que par les manifestations de l'orogénie panafricaine à
l'extrême nord-est et à l'extrême Sud Est. Le bassin de Taoudéni (formé de sédiments) est
d’âge Néoprotérozoïque à quaternaire.

3-Limites des plaques

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