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TS IRIS (Physique Appliquée) Devoir surveillé 2H NOM :

EXERCICE 4 : Traitement d’un électrocardiogramme

La propagation de l’activité électrique cardiaque provoque, à la surface du corps, l’apparition de différences de


potentiels qui peuvent être enregistrées en différents points de référence. C’est un électrocardiogramme (noté
ECG). La figure 1 présente un exemple classique ; les potentiels sont relevés par des électrodes placées sur les
poignets du patient. La chaîne d’acquisition et de traitement est présentée en figure 2. Des électrocardiogrammes,
issus de ce traitement, sont présentés en figure 3. Ils servent au diagnostic médical.

Figure1 : principe de mesure et reproduction d’un ECG.

Figure 2 : schéma synoptique d’acquisition et de traitement du signal ECG.

Patient sain

Patient en état de fibrillation cardiaque

Figure 3 : tracés d’électrocardiogrammes à partir de {sn}.

Sur la figure 2, le signal vs(t) est une image amplifiée et débruitée de l’activité cardiaque réelle. Dans cet exercice,
on mettra en évidence quelques précautions à prendre sur les fonctions filtrage, échantillonnage et traitement pour
que {sn} soit fidèle à vs(t) et donc fidèle à l’activité cardiaque réelle.
Le tracé temporel de vs(t) est donné en figure 4.
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Figure 4 : vs(t), image de l’activité cardiaque réelle.

A – Choix de la fréquence d’échantillonnage.

A-1 A l’aide de la figure 4, relever la fréquence de l’activité cardiaque. Exprimer cette fréquence en battements du
cœur par minutes.

A-2 Comparer cette fréquence à celle de la première raie du spectre de vs(t) représenté en figure 5. Quel nom
particulier donne-t-on à cette fréquence ?

Figure 5 : spectre d’amplitude de vs(t).

A-3 D’après la condition de Shannon, donner la fréquence minimale d’échantillonnage Femin de vs(t) pour que {sn}
puisse reproduire l’activité cardiaque sans altération.

B – Conséquences d’une prise d’échantillon sans filtre anti-repliement.


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La fréquence d’échantillonnage retenue est Fe = 448 Hz. On considère deux harmoniques parasites, issus de la
tension secteur, de fréquence f1 = 150 Hz et f2 = 400 Hz. On donne figure 6 et figure 7 l’effet de l’échantillonnage
sur l’analyse spectrale de vs polluée par les deux harmoniques retenus.

B-1 Les fréquences f1 et f2 respectent-elles la condition de SHANNON ?

Figure 6 : spectre d’amplitude de la tension vs polluée Figure 7 : spectre d’amplitude de la tension vs polluée
avant échantillonnage. après échantillonnage.

B-2 A partir du spectre de la figure 7, sera-t-il possible de reconstruire une image fidèle de l’activité cardiaque ?

C – Filtrage anti-repliement.
On admet que la composante d’un signal est
éliminée par le filtrage lorsque son amplitude
est atténuée dans un rapport de 100.

C-1 .Calculer la valeur du gain en dB


correspondant à une telle atténuation.

On donne en figure 8 les courbes de gain de


filtres analogiques de Butterworth d’ordre 1, 4
et 12 avec une fréquence de coupure à – 3 dB
de 100 Hz.
C-2 Parmi ces trois filtres, préciser ceux à
retenir pour obtenir une atténuation
supérieure à 100 à la fréquence de 400 Hz.
Justifier cette précaution.
Figure 8 : gain de filtres de Butterworth.

C-3 Relever le gain du filtre d’ordre 4 à la fréquence f1 de 150 Hz. Cette composante parasite est-elle éliminée par
ce filtre anti-repliement

D – Traitement numérique.
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Afin de débarrasser le signal utile des signaux parasites non éliminés par le filtre anti-repliement, le dispositif a
recours au filtrage numérique. Ce traitement, réalisé par des circuits spécialisés dans le traitement du signal, permet
d’obtenir des performances irréalisables en analogique. En figure 9, Te est la période de l’horloge de cadencement
de l’unité de traitement dédiée au filtrage numérique.

Figure 9 : schéma synoptique du filtre numérique.

On propose deux filtres caractérisés par leur équation de récurrence.


n
Pour le filtre 1 : s(nTe)= 
k 0
ak.e([n-k]Te) [les termes ak sont des réels, coefficients du filtre].
n

n
Pour le filtre 2 : s(nTe)= 
k 0
ck.e([n-k]Te) +
k'1
bk.s([n-k’]Te) [les termes ck et bk’ sont des réels, coefficients du

filtre].

D-1 Quel est le filtre récursif et quel est le filtre non récursif ? Justifier.

La figure 10 donne les réponses fréquentielles d’un filtre RIF à 60 coefficients symétriques et d’un filtre RII à 20
coefficients.

Figure 10 : courbes de gain d’un filtre RII et d’un filtre RIF.

D-2 Relever le gain à la fréquence f1 = 150 Hz de ces deux filtres. Une composante à cette fréquence est-elle
maintenant éliminée ?

Etude d’un cas particulier : les capacités de calcul des processeurs sont telles que les deux structures peuvent
être envisagées. On se propose maintenant de comparer les performances de ces filtres pour des signaux dont le
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spectre est contenu dans leur bande passante. Pour cela, on isole deux harmoniques significatifs du spectre de
vs*(t), de fréquence f3 = 10 Hz et f4 = 20 Hz. Les figures 11 et 12 donnent les réponses temporelles des filtres pour
ces deux harmoniques.

Figure 11 : réponses temporelles du filtre RIF Figure 12 : réponses temporelles du filtre RII
à 10 Hz et 20 Hz. à 10 Hz et 20 Hz.

On appelle  le déphasage en radians du signal de sortie par rapport au signal d’entrée et t le retard en secondes
du signal de sortie par rapport au signal d’entrée.

D-3 Exprimer une relation entre , t et (pulsation des signaux).

D-4 Compléter le document réponse proposé ci-dessous.

Filtre RIF Filtre RII


Retard t (s) Déphasage  (rd) Retard t (s) Déphasage  (rd)

f3 = 10 Hz
Fréquence de
l’harmonique
f4 = 20 Hz

D-5 Que remarque-t-on du retard temporel t introduit par le filtre RIF ? Qu’en est-il du retard introduit par le filtre
RII ?

On relève la sortie s(nTe) des filtres RIF et RII pour l’entrée e(nTe) = A.sin(2f3.nTe) + B. sin(2f4.nTe).
Les résultats sont reportés en figure 13.

D-6 Comparer les formes des trois signaux.


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Figure 13 : réponses temporelles des deux filtres

Cas général : les courbes de phase pour les deux filtres numériques sont données en figure 14.

Figure 14 : courbes de phase des filtres étudiés.

D-7 Un des deux filtres peut être dit « à phase linéaire ». Pourquoi ?

D-8 Pour le filtre à phase linéaire, trouver la relation numérique liant la phase  et la fréquence f.

D-9 Déduire alors le retard introduit par le filtre à phase linéaire entre les signaux d’entrée et de sortie.

D-10 Conclusion : au regard des résultats de cette partie D, quel filtre convient-il de choisir pour le filtrage
numérique du signal ECG ?

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