9782307585602

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FRANÇAIS PARFAIT

FRANÇAIS EFFICACE
Eugène/Laillat

FRANÇAIS PARFAIT
FRANÇAISEFFICACE

DE VECCHI POCHE
20, rue de la Trémoille
75008 PARIS
@ 1986 Editions De Vecèm-^À*. - Paris
Imprimé en Italie
La loi du i1 mars 1957n'autorisant, aux termes des alinéas 2et 3de l'article 41, d'une
part, que les «copies ou reproductions strictement réservées à l'usage privéducopisteet
non destinées à uneutilisation collective»et, d'autre part, que lesanalyses et lescourtes
citations dans un but d'exemple et d'illustration, «toutereprésentation oureproduction
intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou
ayants cause est illicite Il (alinéa 1erde l'article 40).
Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que cesoit, constituerait
donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code Pénal.
Introduction

Meréférant au Nouveau Larousse Illustré qui occupe depuis


près de cent ans l'étage inférieur de ma bibliothèque, je lis
au mot Préface : "La préface d'un ouvrage est écrite soit
pour exposer le plan et le but, soit pour reconnaître la pro-
tection de grands personnages, se présenter au lecteur sous
des traits plus ou moins avantageux, etc."
Je suis, hélas, dépourvu de la protection de grands person-
nages. Quant aux traits sous lesquels se présente le profes-
seur de lettres que je suis, depuis longtemps déjà au service
de la langue, de la littérature et de la culture françaises, je
n'ai pas la fatuité de croire qu'ils soient d'un intérêt capital
pour vous, lecteur, à qui je m'adresse aujourd'hui.
Par contre, il me paraît utile de vous exposer brièvement
monplan et monbut. D'abord à qui ce livre est-il destiné ?
1. Aux Français de tous âges qui n'ont pas pu ou pas voulu
suivre de longues études. Beaucoup parmi eux, à des époques
diverses de leur existence, éprouvent le besoin d'enrichir
leurs connaissances afin de mieux parler et surtout de mieux
écrire dans leur langue maternelle. Reprendre les livres de
classe, adaptés à des cerveaux d'enfants, peut leur sembler
aride ou désagréable. Je souhaite qu'ils trouvent dans ce
livre une lecture qui ne leur paraisse pas trop ennuyeuse et
qu'ils puissent, en outre, y trouver la réponse à la plupart
de leurs questions.
2. Aux étrangers ayant déjà des connaissances sommaires de
français. Pour eux, la première partie traitant du français
parfait" sera particulièrement profitable. La lecture de cet
ouvrage dans son ensemble devrait leur permettre, à mon
sens, de dissiper leurs incertitudes à propos de bon nombre
de mots et d'expressions importantes. Ils y trouveront, en
outre, le rappel des règles fondamentales de la grammaire
française, présentées de la façon la plus simple.
3. Enfin, commentn'aurais-je pas pensé àmesélèves et anciens
élèves auxquels me lie une amitié qu ils trouvent sans doute
parfois un peu trop exigeante. En ce qui les concerne, ainsi
que les jeunes gens et jeunes filles de leur âge (particulière-
ment des classes du deuxième cycle), ils peuvent tirer profit
particulièrement des conseils donnés concernant la rédaction
dans "Le français efficace".
En ce qui concerne le plan de l'ouvrage, le titre même l 'in-
dique : une première partie traite du "français parfait ,
c'est-à-dire des règles orthographiques et grammaticales ; la
deuxième comporte plutôt des conseils que des règles. Cest
que l'efficacité ne peut être codifiée. Sans chercher à peser
sur l'originalité de chacun, je me suis efforcé dindiquer les
qualités qu'il convient d'acquérir pour donner au style de la
force et de la vivacité.
Quant au but de ce livre, il se résume en deux mots : bien
s'exprimer, bien rédiger. Nous étudierons ensemble les
moyens d'atteindre ces deux objectifs.
Tout au long de cette étude, j'ai tenté de mettre en lumière
les qualités de la langue française, sa précision, sa pureté et
l'inégalable aptitude à traduire les moindres nuances de la
pensée qui en a fait, pendant des siècles, la langue diplo-
matique. Depuis 1918, elle partage cette fonction avec l'an-
glais et depuis 1945 avec le russe.
Avant de terminer cette introduction, je préciserai au lecteur
que si j'emploie parfois la première personne du pluriel, ce
n'est assurément pas du Nous de majesté dont il s'agit mais
du Nous de la participation unissant dans un même effort
les amis du beau langage français.
Qu'il me soit permis aussi d'adresser mes plus vifs remer-
ciements à mon éminent collègue Monsieur Bouvet qui a
bien voulu lire ce texte et me faire part d'observations qui
m'ont été très précieuses. Je ne saurais manquer de remercier
également Mademoiselle Nancy Vivado et ma fille Béatrice
qui m'ont aidé dans la réalisation de cet ouvrage, le plus
gentiment du monde.
Le français parfait
PREMIÈRE PARTIE

Les bases de la langue


Un peu de phonétique...

La prononciation
Chaque mot de la langue française comporte un ou plusieurs
sons.

Voyelles
Les voyelles représentent des sons musicaux produits par la
vibration des cordes vocales (et non des bruits, n'insistons
pas sur la différence entre sons musicaux et bruits, qui est
bien connue de tous ).
Sons-voyelles et lettres-voyelles. Voyelles orales et voyelles
bouche non accompagnée d'une ouverture des fosses nasales.
Il y a sept voyelles orales :
a, e, eu, o, ou, i, u.
.Voyelles nasales : elles correspondent à une ouverture de la
bouche accompagnée d'une ouverture des fosses nasales. Il y
a quatre voyelles nasales :
an (ou en), in, on, un.
Sons-voyelles et lettres-voyelles. Voyelles orales et voyelles
nasales correspondent à des sons. Ce sont des sons-voyelles.
Les sons-voyelles sont représentés dans l'écriture par des
lettres-voyelles ou des groupes de deux lettres-voyelles. Les
lettres-voyelles sont : a, e, i, o, u, y.
Consonnes
Les consonnes, comme leur nom l'indique, "sonnent" avec
les voyelles :
Consonnes gutturales : elles viennent de la gorge. Elles sont
au nombre de cinq : c, g, ch, j, r.
Consonnes labiales : elles viennent des lèvres. Elles sont au
nombre de cinq : p, b, f, v, m.
Consonnes dentales : t, d, s, z, n, 1, gn. Il y en a sept.
Sons-consonnes et lettres-consonnes. Les consonnes que nous
venons d'énumérer correspondent à des bruits s'appuyant sur
des sons-voyelles, ce sont des "sons-consonnes". Les sons-
consonnes sont représentés dans l'écriture par des lettres-
consonnes ou des groupes de deux lettres-consonnes.
Il y a vingt lettres-consonnes :
b, c, d, f, g, h, j, k, 1, m, n, p, q, r, s, t, v, w, x, z.
On compte cinq lettres-consonnes de plus que de sons-con-
sonnes puisque dans les sons-consonnes, deux sont en réalité
des groupes de sons-consonnes simples : ch (le son c ou s
atténué) et gn (le son g plus le son n). De plus, h ne repré-
sente aucun son et c, k, g représentent le même son ; v et w
représentent également le même son : il faut prononcer par
exemple (vagon) et non (ouagon) et réserver le son oua
de waux mots d'origine anglaise tels que warrant ou water.
Encore, pour ces mots d'un usage courant en français, peut-on
dire : varrant ou vater. x représente le son c suivi du son s.

Langue parlée et langue écrite


Nous ne nous livrerons pas à une étude historique détaillée
des origines de la langue française. Elle nentre pas dans le
cadre de cet ouvrage et ne correspond pas à son objet. Notons
simplement que le roman né du latin populaire des soldats
de Jules César et de quelques apports linguistiques des enva-
hisseurs barbares, a été à l'origine une langue exclusivement
parlée. Les clercs, les gens d'Eglise n'utilisaient pratiquement
dans leurs écrits que le latin, beaucoup plus riche et plus apte
à traduire les nuances de la pensée. C'est au IXe siècle, en
842, que le roman, le futur français, fait son apparition offi-
cielle dans l'acte public connu sous le nom de Serment de
Strasbourg.
Mais il faudra attendre la Renaissance pour que le français
devienne véritablement une langue écrite, une langue littéraire
et le XVIIe siècle pour que soient formés, avec la création de
l'Académie française en 1635, une règle et un usage français.
Dès sa seconde séance, le but de l'Académie fut défini avec
netteté : "Elle devait travailler à la pureté de notre langue et
la rendre capable de la plus haute éloquence. Pour cet effet,
il fallait premièrement en régler les termes et les phrases
par un ample dictionnaire et une grammaire fort exacte... Il
reste que, pendant près de dix siècles, le français (1été essen-
tiellement une langue parlée. Or, ce qui depuis le XIIIe
siècle a le plus changé, c'est surtout la manière de prononcer
les mots... Si notre orthographe nous paraît aujourd'hui telle-
ment difficile, c'est donc en grande partie parce qu'elle cor-
respond àune prononciation qui n'est plus la nôtre" (R. Thi-
monnier, Code orthographique et grammatical).
A partir du XIXe siècle, prononciation et orthographe de-
viennent uniformes. Mais la lente formation de la langue
écrite explique les pièges orthographiques dont elle abonde.
Elle explique que l'orthographe française ne soit pas, comme
celles du latin, de l'espagnol ou de l'italien, une orthographe
phonétique où chaque lettre se prononce. De plus, dans cer-
tains mots, des groupes de lettres, des syllables, reçoivent
une consonance inhabituelle. On dit : "Meusieu" et non
"Monsieur" ; "réçament" et non "récemment" ; "poale" et
non "poêle" ; "arkéologie" et non "archéologie" ; "pan" et
non "paon" ; "solanel" et non "solennel" ; "gajure" et non
"gageure", etc. Ainsi le français parlé s'avère très différent
du français écrit. Seul l'usage, c'est-à-dire la pratique de la
conversation, peut enseigner une prononciation correcte. On
considère généralement que le français le plus pur est parlé
sur les bords de la Loire. De fait, il suffit de passer quelques
heures à Tours ou à Angers pour être frappé par le charme
de la prononciation de leurs habitants, quels que soient leur
situation sociale et leur degré de culture. C'est là, au pays
de Ronsard, que l'on trouve le modèle d'une langue débar-
rassée de tout "accent" local : elle se révèle d'une douceur
accordée à celle du climat et des paysages. C'est la "douceur
angevine" chantée par du Bellay, la douceur d'un français
parlé avec distinction.
Cela dit, bien entendu, sans vouloir offenser, par exemple, le
"parler" chantant des régions méridionales, plein de pitto-
resque et de chaleur. La variété des accents n'est-elle pas,
comme celle des sites, l'un des charmes de la France.

L'accent tonique
Contrairement àbeaucoup d'autres langues, le français est très
peu accentué. En allemand, les syllabes portant l'accent to-
nique.sont prononcées avec beaucoup de force. En anglais,
le même mot, suivant l'accentuation qui lui est donnée, peut
prendre des significations différentes. Rien de semblable en
français. Il existe cependant un accent tonique, c'est-à-dire
une syllabe sur laquelle la voix s'exerce avec plus de force,
mais cette accentuation est peu marquée et, de plus, elle est
uniforme. L'accent tonique est toujours placé sur la dernière
syllabe du mot ou, si elle contient un emuet (non prononcé),
sur l'avant-dernière. De plus, de nombreux monosyllabes sont
dépourvus de tout accent : en fait, tous ceux dont le sens
n'est pas important. Dans "chapeau", l'accent tonique (peu
marqué) est sur peau. Dans "vilaine", sur lai. Dansla phrase :
"Tu sais qu'il est bon", seuls les monosyllabes sais et bon
sont accentués. Ils correspondent aux mots chargés de sens.

Les accents
Acôté de l'accent tonique marqué par l'intensité de la voix,
existent des accents qui modifient le son des voyelles :
— l'accent grave que l'on trouve, par exemple, dans l'adverbe
"guère" ou dans le nom "gruyère" se prononce ai. C'est
ainsi qu'entre les mots "mère" et "maire", seul le con-
texte peut nous dire s'il s'agit de la gardienne du foyer ou
du magistrat municipal ;
— l'accent aigu des mots "été", "bonté", donne un son clair
et, comme son nom l'indique, aigu ;
— l'accent circonflexe abrite sous son toit une voyelle dont
le son se prolonge : "pâtre", "pâle", "même", etc. Il
remplace fréquemment une lettre disparue. C'est le cas
de "dûment" qui s'écrivait "deuement" au XIVe siècle
et "duement" aux XVe et XVIe (cette orthographe est
d'ailleurs encore admise de nos jours). De même, il s'est
substitué à un "s" dans "isle", "hospital", ou... "mesme"
(encore dans ce dernier mot remplace-t-il, selon le Littré,
"is" de "meisme", qui correspondrait à une étymologie
plus sûre).
Notons d'ailleurs, toujours en nous référant au Littré, que le
son attribué aux différents accents n'a pas uncaractère absolu.
C'est ainsi qu'"intérieur" et "médecin" se prononcent plutôt
"intèrieur" et "médecin" qu'avec l'accent aigu. De même
'"malgré" se prononce généralement comme s'il était revêtu
d'un accent grave tandis que "gré" (dans l'expression "de
gré ou de force") rend un son conforme à son accentuation.
Les mots

La langue française comporte environ cinquante mille mots.


Encore, dans ce nombre, qui est celui des vocables cités dans
le Petit Larousse, faut-il comprendre une grande quantité de
termes techniques et scientifiques peu employés. L'Académie
française, quant à elle, n'accueille dans son Dictionnaire, sans
cesse enrichi au cours de ses "jeudis", qu'une trentaine de
milliers de mots "de la langue ordinaire et commune". Mais
tous les jours, de nouveaux vocables viennent enrichir la
langue. Monsieur Adrien Sauvagebt, dans son Portrait du Vo-
cabulaire français, note qu'en trente ans, de 1932 à 1962,
trois mille mots nouveaux sont entrés dans notre vocabulaire.
Le français reste cependant une langue relativement pauvre.
Tandis que les dialectes finnois comptent près de deux cent
mille termes, l'anglais atteint près d'un million de mots :
il groupe une masse énorme de termes s'appliquant à toutes
les branches de la connaissance et de l'activité humaines. Bien
entendu, aucun des citoyens britanniques ne saurait donner
le sens de tous les mots susceptibles d'être employés dans
sa langue maternelle. Quoi qu'il en soit, il ne fait aucun doute
qu'un Anglais ou un Allemand dispose de beaucoup plus de
termes qu'un Français pour exprimer sa pensée. Pourtant,
pendant de longs siècles, le français a été seul employé comme
langue diplomatique, parce qu'il était le plus capable d'expri-
merles moindres nuances dela pensée. Cela tient, d'une part, à
ce que le même mot peut dans notre langue exprimer des
concepts divers et ceci sans aucune ambiguïté possible. Pre-
nons un exemple dans cet admirable dictionnaire qu'est le
Littré : soit, pris au hasard, le mot accord ; nous constatons
qu'il peut signifier :
1. La réunion des cœurs et des esprits sur un mêmepoint :
Le bon accord entre parents.
2. La concordance des avis sur un même point :
Ils sont d'accord (du même avis sur tel point).
3. Le fait de reconnaître :
Le Roi mêmeest d'accord de cette vérité.
4. Le fait d'être arrangé, conclu :
Mon affaire est d'accord.
Tout est d'accord.
. 5. Le fait d'être concordant :
La forme du corps et le tempérament sont d'accord
avec la nature.
6. Le fait d'avouer :
Il faut demeurer d'accord que ce terme était familier
aux Spirituels.
7. Le fait de concilier :
Je veux mettre d'accord l'amour et la nature.
8. Une convention :
L'accord entre la France et l'Allemagne.
9. (au pluriel) Des conventions préliminaires au mariage :
On a signé les accords.
10. Une union :
"Et nouons entre nous de si parfaits accords
"Que nous n'ayons qu'un cœur et qu'une âme en
[deux corps". (Rotrou)
11. Un juste rapport :
Il y a un merveilleux accord entre les différentes par-
ties du corps humain.
12. L'union de plusieurs sons musicaux entendus à la fois :
Unaccord parfait, consonant, dissonant.
13. Etat d'un instrument de musique dont les cordes sont
bien montées :
Mettre un violon d'accord.
14. Des chants ou des vers :
"David par ses accords touchants
"Calmait d'un roi jaloux la sauvage tristesse".
(Esther, Racine)
15. L'effet résultant enpeinture del'harmonie descouleurs :
Il yaunbel accord dans ce tableau.
16. En grammaire, la convenance d'après laquelle deux
mots prennent les mêmes signes accidentels :
L'accord des participes.
Seize acceptions pour le même mot, voisines parfois, cepen-
dant nettement différenciées ! Encore le Littré en distin-
gue-t-il davantage..
Qui plus est, dans certains cas, un nom ou un adjectif peut
prendre des significations presque opposées. Prenons un
exemple : un enfant, penché sur un problème, n'arrive pas
àen trouver la solution. Sonpère peut être tenté delui dire :
"C'est laborieux !" Il entend par là que le travail est lent,
peu productif. Par contre, d'un enfant qui fait de grands
efforts, on dira : "C'est un enfant laborieux." Dans les deux
cas, certes, on trouve l'idée de travail mais, dans le premier,
il s'agit d'un effort sans résultat, alors que, dans le second,
ce caractère infructueux n'apparaît en aucune façon. (Une
nuance, cependant, entre "un enfant travailleur" et "un
enfant laborieux" : dans la seconde expression, le concept
d'effort assidu et peut-être pénible apparaît davantage que
dansla première. Larichesse du français réside dans ces mille
nuances qui ne peuvent être assimilées qu'avec beaucoup de
travail et beaucoup de temps).
D'autre part, les adjectifs qualificatifs viennent encore ac-
croître de façon presque illimitée les différents sens d'un
même mot. Dans cette diversité de sens d'un même vocable
réside l'une des grandes difficultés de la langue française.
En anglais par exemple, le même mot peut avoir des signifi-
cations différentes, nous l'avons vu. On rencontre donc une
difficulté semblable à celle qui existe en français, mais seule-
ment dans la langue écrite car dans le langage parlé, la pro-
nonciation permet d'identifier aisément le concept auquel on
veut faire appel. Dans notre langue, au contraire, seul le
contexte permet de donner au mot le sens précis qu'il revêt
dans la phrase prononcée.
Notons enfin qu'un grand nombre de particules (préposi-
tions, conjonctions) et de formes grammaticales (particulière-
ment des formesverbales si diverses que certaines ont presque
été abandonnées, du moins dans le langage parlé) vient en-
richir à souhait la langue française. L'ordre des mots y con-
tribue également dans une large mesure.
L'évolution du français est marquée par des perfectionne-
ments grammaticaux plus que par l'acquisition de vocables
nouveaux. Ces perfectionnements en ont fait, sans aucun
doute, l'une des langues les plus claires et les plus précises
qui soient au monde. Encore la crainte d'un chauvinisme lin-
guistique excessif nous incite-t-elle à ne pas employer un
superlatif plus absolu...

La formation des mots


Ainsi, nous ne nous attarderons pas sur des considérations
. historiques, quelque intéressantes qu'elles puissent être.
Lorsque nos lecteurs auront acquis une bonne connaissance
du français correct, ils pourront avec profit et intérêt consul-
ter à cet égard les ouvrages, de difficulté variée, que nous
, citons dans la Bibliographie qui termine ce livre.
Pour l'instant, nous nous bornerons à étudier les mécanismes
de formation des mots français, en limitant à l'indispensable
les références historiques.
Le vocabulaire français:
formation populaire et formation savante
Le latin des soldats et des colons romains, déjà très éloigne
de la langue de Cicéron et de Virgile, a été largement trans-
formé pour devenir le roman. Les mots latins profondément
déformés, remaniés, assortis de consonances nouvelles par les
Gaulois puis les Francs sont donc de formation populaire : ce
sont les termes du commerce, de la guerre,... sans doute aussi
de l'amour. Le latin était fortement accentué et les syllabes
portant l'accent sont restées, celles qui étaient faiblement
prononcées ont disparu. Ainsi, le mot roman apparaît comme
une contraction du terme latin.
"Fugitif" du verbe latin fugere a éliminé la forme ancienne
fuitif, née du même verbe fugere.
Horridus a donné successivement ord si souvent employé par
Rabelais et "ordure" plus proche du latin.
Fréquemment, un mot d'origine populaire et un mot d'origine
savante proviennent d'un même terme latin. Ce sont les
doublets. Il est tout à fait exceptionnel qu'ils aient exacte-
ment la même signification.
Par contre, leur origine commune leur donne une parenté de
sens plus ou moins marquée :
Adjutare : aide, adjudant
Pulsare : poussée, pulsation
Denudare : — "dénuer" avec le sens de "mettre à nu"
jusqu'au XVIe siècle ;
— "dénuder" à partir du XVIe siècle et "dé-
nuer" qui prend le sens de "manquer de".
Les emprunts aux langues étrangères
Ils ont été nombreux au cours des siècles : termes germa-
niques en général liés à l'idée de guerre (hache, éperon,
arquebuse, reître, guetter, etc. ), termes scandinaves, se rap-
portant à la marine (crique, étrave), termes italiens (arcade,
balcon, banque, suffragant), espagnols (camarade, alcôve,
duègne, matamore, guérilla), qu'imposèrent les vicissitudes
historiques. Le grec ancien n'a fourni qu'un petit nombre de
vocables à la langue française, en général d'ailleurs par inter-
position du latin (église, apôtre, évêque). Cependant, surtout
depuis le XIXe siècle, il est très largement utilisé pour la
formation des termes scientifiques. Le langage des médecins,
en particulier, lui fait de nombreux emprunts. Mais ce sont
essentiellement les mots d'origine anglaise qui abondent
aujourd'hui, dans notre langue, de bifteck à yacht ou verdict.
Peut-être, le voisinage y est-il pour quelque chose, aussi le
fait que l'anglais est devenu, depuis la révolution industrielle
du XIXe siècle, la langue commerciale de beaucoup la plus
employée. Les termes anglais de sport ont également pénétré
dans notre langue, la plupart des sports et des jeux collectifs
étant d'origine britannique : football, rugby, tennis, etc.
Deplus, une certaine mode, un engouement, particulièrement
marqué chez les jeunes et les mondains, ont accentué cet
envahissement qui ne va pas, bien souvent, sans une forte
dose de ridicule. C'est le franglais justement critiqué non
seulement par les puristes mais par tous ceux qui ont le res-
pect et l'amour de la langue française. Nous ne nous éten-
drons pas davantage sur l'origine des mots français : un grand
nombre provient de dialectes provinciaux, d'autres de faits
historiques oude considérations géographiques, d'autres enfin
sont empruntés au patronyme de leur inventeur (godillot,
macadam, quinquet, poubelle, etc.).
Remarque. En français, beaucoup de mots se prononcent de
la même manière, particulièrement des mots d'une syllabe,
très nombreux dans notre langue, c'est ce que l'on appelle
l'homophonie. Rien a priori ne distingue dans la prononcia-
tion la conjonction car du quart utilisé par le soldat en cam-
pagne ou du car de tourisme. Seul, le contexte indique de
quoi il s'agit.
Le vocabulaire courant
Après ce rapide aperçu relatif au vocabulaire français, ajou-
tons que les lecteurs, qui ne possèdent que les rudiments de
la langue, ne doivent point s'effrayer de l'abondance des mots
français (moins grande, il est vrai, que celle dautres langues
mais néanmoins assez impressionnante). Il ne leur sera point
nécessaire pour bien s'exprimer de connaître les cinquante
mille mots du Petit Larousse, ni même les trente ou trente-
cinq mille du Dictionnaire de l 'Académie. Aucun Français,
même parmi les plus fins lettrés, ne les connaît tous. Quils
sachent qu'un millier de mots seulement sont constamment
employés en français. Cesont des termes généraux, des verbes
qui expriment les actions les plus fréquentes. Ces mots, que
nous oserons qualifier de passe-partout, ne suffisent pas à
comprendre la langue, même pas la langue parlée. Il faut y
ajouter un certain nombre de termes de signification précise
mais d'un usage plus exceptionnel. Ce sont les mots que les
linguistes appellent les mots disponibles : il s agit essentielle-
ment de termes concrets.
Pendant une conversation de quinze minutes, chacun des in-
terlocuteurs prononce immanquablement les verbes : aller,
voir, trouver, penser. Ils appartiennent à la première caté-
gorie des termes indispensables.
Par contre, les mots maison, bras, forêt peuvent très bien,
au cours de la même conversation, ne pas être prononcés une
seule fois. Ce sont des mots disponibles. Il est bien évident
qu'ils sont, eux aussi, indispensables, même s'ils reviennent
moins souvent dans le discours. Les auteurs du "français élé-
mentaire" ont retenu treize cent soixante-huit mots consti-
tuant le vocabulaire français fondamental. Baudelaire dans
Les Fleurs du Mal n'a utilisé que quatre mille mots et Racine
sensiblement moins dans l'ensemble de ses tragédies. Trois
à quatre mille mots sont amplement suffisants pour assimiler
de façon parfaite une conversation courante. La rédaction
d'un texte écrit nécessite généralement, même lorsqu'il s'agit
d'une lettre portant sur des sujets simples, un vocabulaire
plus étendu.
Voyonsmaintenant comment s'est enrichie notre langue, indé-
pendamment de tout apport extérieur.

L'enrichissement de la langue
Il se produit essentiellement par deux procédés : la dériva-
tion et la composition.
Chaque mot comporte une partie essentielle qui donne le
sens : c'est le radical. Ainsi, dans "incarnation", nous trou-
vons le radical carn du latin carnis (chair), encadré par la
syllabe in qui le précède et par la terminaison ation. In est un
préfixe et ation un suffixe :
— la composition consiste à ajouter un préfixe au radical :
voici un exemple: soit le radical jeu, le mot "enjeu"
est un composé ;
— la dérivation est le plus souvent réalisée par l'adjonction
d'un suffixe : "jouet" est un dérivé de jeu ;
— lorsqu'on ajoute au radical un préfixe et un suffixe, on
obtient uncomposédérivé : "enjouement" est un composé
dérivé de jeu.
Nous étudierons successivement les différents modes de déri-
vation et de composition.
La dérivation impropre
C'est la moins couramment usitée. Elle est réalisée par l'em-
ploi, sous une forme grammaticale différente, du mot originel.
Un nom peut devenir :
— adjectif :
Une belle rose. (nom)
Une fleur rose. (adjectif)
— pronom :
Une bonne personne. (nom)
Personne n'est venu. (pronom)
Un adjectif peut devenir :
— nom :
Ce travail est à la fois utile et agréable. (adjectifs)
Il joint l'utile à l'agréable. (noms)
Une vraie sorcière, (adjectif)
Le vrai peut quelquefois n'être pas vraisemblable.
(nom)
— adverbe :
Il est beau. (adjectif)
Tout beau. (locution adverbiale)
— préposition :
Ce verre est plein. (adjectif)
Avoir de l'argent plein les poches, (préposition)
Un pronom peut devenir :
— nom :
Le moi est haïssable, (nom)
Unverbe àl'infinitif, àl'indicatif présent ou au participe peut
devenir :
— nom :
Il en a perdu le manger et le boire. (noms)
Un rire sardonique. (nom)
Le temps se gâte vers le couchant. (nom)
L'exilé songe au pays natal. (nom)
Un participe présent ou passé peut devenir :
— adjectif :
Il est très amusant.
— préposition :
Attendu son infirmité. (Littré)
— locution-conjonctive :
"Attendu qu'il sera fait rapport à la cour". (Racine)
Un adverbe peut devenir :
— nom :
Il faut peser le pour et le contre.
Remarque. Notons bien que les mots formés par dérivation
impropre suivent les règles orthographiques applicables à leur
forme nouvelle :
— des mandarines très chères (adjectif) ;
— les mandarines coûtent cher aujourd'hui (adverbe).

La dérivation propre ou suffixation


Elle est obtenue par l'adjonction d'un suffixe au radical. Cette
suffixation a pour effet de modifier ou de préciser le sens du
radical.
Si nous ajoutons au radical destruct (du latin destructum)
les suffixes : ion, if, ible, nous obtenons trois termes qui
désignent l'action de faire disparaître, la qualité de ce qui
est propre à détruire, celle de ce qui peut être détruit.
Leradical brave, adjectif signifiant courageux, donne le verbe
braver qui se rapproche plutôt du sens du verbe défier et
bravache qui implique une idée de fanfaronnade tout à fait
opposée au vrai courage.
Nous diviserons, pour une plus grande clarté, les prin-
cipaux suffixes en suffixes de noms, d'adjectifs, de verbes et
d'adverbes et nous nous efforcerons de définir la modification
de sens qu'ils apportent au radical :
Suffixesdesnoms
ace = péjoratif —populace
acé = plantes —liliacées
ade = action de —• noyade, action de se
noyer
• promenade, action de se
promener
• oeillade, action de don-
ner un coup d'oeil
age = action de —. nettoyage, action de net-
toyer
• dressage, action de dres-
ser
aie, eraie —assemblage —• roseraie, plantation de
de végétaux rosiers
• hêtraie, plantation de
hêtres
ail = instrument —gouvernail, instrument
avec lequel on gouverne
un navire
aille = pluralité, —canaille, étymologique-
collectivité ment groupe de chiens et
par extension ensemble de
gens peu dignes d'estime
ailles = cérémonie —funérailles, cérémonie fu-
nèbre
ain = • personne —mondain, personne qui se
plaît dans le monde
. ensemble —quatrain, ensembledequa-
tre vers
aire —• protection —sanctuaire, lieu où sont
protégés les objets sacrés
. profession —vétérinaire
aison = actionde —conjugaison, actiondecon-
juguer
ation —action, résultat —•conservation, action de
conserver
■fortification, construc-
tion assurant la protec-
tion d'une ville
an —' habitant —persan, habitant de la
Perse
•adepte —musulman
ande = actionde —propagande,actiondepro-
pager
ance = qualité de —persévérance, qualité de
celui qui persévère
ard = personne —campagnard, placard
ouobjet
as = dépréciatif —plâtras
asse = •péjoratif —vinasse
•collectif —liasse
at —collectif —patronat
ateur, —■personne —•administrateur
atrice exerçant une •législateur
fonction •cantatrice
•objet ayant —•réfrigérateur
uneutilisation - transformateur
pratique •perforatrice
atoire = lieu —laboratoire, oratoire
âtre ~ péjoratif —marâtre, verdâtre
ature —•action —filature
' lieu —manufacture
ceau,celle, —enfant oupetit —•jouvencelle
isseau danimaux •lionceau
. vermisseau
cide = meurtre —suicide, génocide
eau,aut, = diminutif —demoiselle, levraut, ton-
elle neau
é = possession —prieuré, comté
ée —. ensemble —assemblée, armée
. contenu —cuillerée
ement, —- action —. serment
ment, . rassemblement
issement •enfouissement
•résultat —. complément
•vieillissement
eron = •métier —forgeron
. diminutif —moucheron, biberon
•péjoratif —laideron
eton = diminutif —caneton
ité = achèvement —maturité
er, re —métier —boucher, lingère
lere = (du latin fero : —-carbonifère (adjectif)
je porte) idée •calorifère (nom)
deporter
luge = fuite —vermifuge
ier, ière = -métier —sourcier, sorcière, charcu-
tier
. contenu —bonbonnière, cendrier
tier —. métier —sabotier
•contenant —bénitier
ion —•achèvement —finition, punition, béatifi-
cation
■objet —alluvion
esse = •abstraction —sagesse, vieillesse
•classe —noblesse
. personne —patronnesse
et,ete,ette = diminutif —tablette, dunette, jouet
é, té, ité —-qualité —bonté, sincérité, sainteté
•état —égalité
eur, euse = - métier —receveur, métreur, repas-
seuse
• instrument —tronçonneuse, viseur
eur = qualité —verdeur
eux —profession —rebouteux
ie —• qualité —bonhomie, sensiblerie
• collectivité —bourgeoisie
• lieu —métairie
erie = • lieu —buanderie, gendarmerie
(lieu où habitent les gen-
darmes)
• qualité —ladrerie
• collectivité —gendarmerie (corps de
gendarmes)
. objet fabriqué —boiserie, broderie
ien, éen —- profession —pharmacien
. nationalité —bohémien, vendéen
• religion, secte —chrétien, luthérien
• animaux —batracien
ieux = qualité —avaricieux
il = lieu —chenil
ille = collectivité —famille
ille, illon —diminutif —brindille, gravillon
in, ine, —- diminutif —tartine
inage ■péjoratif —libertinage
• état —paraffinage
ine = chimie —aspirine, albumine
ion = . action, résultat —répétition, maturation
. ensemble —nation, religion, tradition
iole = • diminutif —bestiole, fiole
• péjoratif -—gloriole
is = résultat —ramassis
isse = ■objet —bâtisse
. maladie —jaunisse
ise = . qualité —couardise
• objet —valise
• dignité —prêtrise
isme = . doctrine —calvinisme
• qualité —civisme
ison = résultat —guérison
ite = . maladie —colite
■religieux —jésuite, carmélite
• explosif —cheddite
nal = lieu —confessionnal
naire = qualité —concessionnaire
oir, oire = • lieu —lavoir, laboratoire
• action, résultat —victoire, moratoire
• faculté, qualité —espoir, vouloir
ois = nationalité —hongrois
on =m niauxanimaux —pigeon, mouton
• choses —balcon
ose = maladie —tuberculose, silicose
ot, otte = diminutif —angelot, cocotte
ule, cule = diminutif —cellule, diverticule
Suffixes des adjectifs
able = éptoiblsipossibilité —capable
.qualité - agréable
acé = atténuation —violacé
age - qualité —sauvage, volage
(ou défaut)
aire éta■
— t état —valétudinaire 1(qui
dans un état de est/
santé, dé-
ficient, déformation de
sens du latin valetudo .
santé)
ais (e) = nationalité —polonais
al —qui se rapporte à —légal
ard —péjoratif —vantard
cole = culture —agricole
âtre = proche de —rougeâtre, douceâtre
(péjoratif)
asse = péjoratif —fadasse
aud = péjoratif —lourdaud
é = état —boisé, illuminé
el = qualité —continuel
elet, elette = diminutif —aigrelet, rondelette
eux = . état —visqueux
. maladie —tuberculeux
eur, eux, = qualité —menteur
euse
ieux = qualité —prétentieux
er, ier = qualité —• viager (adj. ou nom)
. printanier
fique —production —frigorifique
ible = • possibilité —fusible
• qualité —nuisible
it = qualité —productif
ique = qualité —dynamique
iste = • qualité —fataliste, opportuniste
• appartenance —socialiste
nal, nale, = caractère, qualité —• national, communal
nel . proportionnel
oir, oire = qualité —noir, vexatoire
ot, otte —diminutif —pâlot, vieillotte
pare = mise au monde —ovipare
phile = ami —francophile
phone —parler —francophone
,u = qualité —barbu, morfondu
uble = possibilité —soluble
vore = manger - carnivore
Suffixes des verbes
ailler = • action —travailler
. péjoratif —criailler
asser = action indécise —rapetasser
(péjoratif)
er, ier = action —manger, étudier
eler, eter —- diminutif —épeler
• répétitif —hoqueter
iller = • diminutif —grapiller
• péjoratif —nasiller
ir = • action —venir
• changement —aplanir
de forme
ifier, iser —changement —statufier, modifier, métal-
liser
onner —• action —donner
. répétition —bouillonner
• indécision —tâtonner, marmonner
oter,otter = diminutif - tripoter, suçoter, marmot-
ter
oyer = ■répétitif —larmoyer
• péjoratif —soudoyer

Suffixes des adverbes


1. Suffixe ment : sage, sagement ; bonne : bonnement.
Ils sont ajoutés au féminin de l'adjectif.
Remarque. Gentil donnel'adverbe gentiment.
Lorsquele féminindel'adjectif seterminepareprécédéd'une
voyelle le e final disparaît :
Vrai donne l'adverbe vraiment ; posé : posément ; absolu :
absolument.
Exception. Gai forme l'adverbe gaiement.
Avec six adjectifs terminés au féminin par ue, le e final dis-
paraît de l adverbe mais il est remplacé par un accent cir-
conflexe :
assidue : assidûment ; continue : continûment ; goulue : gou-
lûment ; congrue : congrûment ; crue : crûment ; due : dû-
ment.
Remarque. Ence qui concerne dûment l'orthographe ancienne
duement est admise.
2. Les adjectifs en ant et ent donnent des adverbes en
amment et emment (prononcé aman) :
étonnant : étonnamment ; savant : savamment ; brillant :
brillamment ; ardent : ardemment ; patient : patiemment ;
violent : violemment.
Quelques exceptions. Présent, véhément, lent donnent les
adverbes présentement, véhémentement, lentement.

La composition
Lacomposition se produit, commela dérivation, grâce à deux
procédés :
Par la réunion de deux mots ou plus, séparés ou non dans
l'écriture par un trait d'union.
Ces mots peuvent être :
Deux noms (séparés ou non par une préposition) :
Un chien-loup.
Le mont-de-piété.
Un nom et un adjectif (qui le précède ou le suit) :
Un chat-huant.
Une belle-mère.
Un blanc-seing.
Du vif-argent.
— Un nom et un mot invariable •
Un sous-officier.
Etes-vous certain d'user d'un français correct? Etes-
vous assuré d'employer le mot juste, la construction
grammaticale exacte, la phrase simple, concise et
claire qui vous permettront de vous exprimer avec fa-
cilité?
Aune époque où le langage évolue très vite, où des
mots nouveaux font leur apparition, où des formules
types sont à la mode, à un moment de sa vie où, dans
la recherche d'un emploi par exemple, on souhaite
donner la meilleure image de soi, il est important de
savoir traduire sa pensée ou ses sentiments avec l'ai-
sance et la précision indispensables.
Ce livre vous en donne les moyens.

ISBN 2-7328-4038-6
Participant d’une démarche de transmission de fictions ou de savoirs rendus difficiles d’accès
par le temps, cette édition numérique redonne vie à une œuvre existant jusqu’alors uniquement
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La couverture reproduit celle du livre original conservé au sein des collections


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La société FeniXX diffuse cette édition numérique en vertu d’une licence confiée par la Sofia
‒ Société Française des Intérêts des Auteurs de l’Écrit ‒
dans le cadre de la loi n° 2012-287 du 1er mars 2012.

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