9782307585602
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FRANÇAIS EFFICACE
Eugène/Laillat
FRANÇAIS PARFAIT
FRANÇAISEFFICACE
DE VECCHI POCHE
20, rue de la Trémoille
75008 PARIS
@ 1986 Editions De Vecèm-^À*. - Paris
Imprimé en Italie
La loi du i1 mars 1957n'autorisant, aux termes des alinéas 2et 3de l'article 41, d'une
part, que les «copies ou reproductions strictement réservées à l'usage privéducopisteet
non destinées à uneutilisation collective»et, d'autre part, que lesanalyses et lescourtes
citations dans un but d'exemple et d'illustration, «toutereprésentation oureproduction
intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou
ayants cause est illicite Il (alinéa 1erde l'article 40).
Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que cesoit, constituerait
donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code Pénal.
Introduction
La prononciation
Chaque mot de la langue française comporte un ou plusieurs
sons.
Voyelles
Les voyelles représentent des sons musicaux produits par la
vibration des cordes vocales (et non des bruits, n'insistons
pas sur la différence entre sons musicaux et bruits, qui est
bien connue de tous ).
Sons-voyelles et lettres-voyelles. Voyelles orales et voyelles
bouche non accompagnée d'une ouverture des fosses nasales.
Il y a sept voyelles orales :
a, e, eu, o, ou, i, u.
.Voyelles nasales : elles correspondent à une ouverture de la
bouche accompagnée d'une ouverture des fosses nasales. Il y
a quatre voyelles nasales :
an (ou en), in, on, un.
Sons-voyelles et lettres-voyelles. Voyelles orales et voyelles
nasales correspondent à des sons. Ce sont des sons-voyelles.
Les sons-voyelles sont représentés dans l'écriture par des
lettres-voyelles ou des groupes de deux lettres-voyelles. Les
lettres-voyelles sont : a, e, i, o, u, y.
Consonnes
Les consonnes, comme leur nom l'indique, "sonnent" avec
les voyelles :
Consonnes gutturales : elles viennent de la gorge. Elles sont
au nombre de cinq : c, g, ch, j, r.
Consonnes labiales : elles viennent des lèvres. Elles sont au
nombre de cinq : p, b, f, v, m.
Consonnes dentales : t, d, s, z, n, 1, gn. Il y en a sept.
Sons-consonnes et lettres-consonnes. Les consonnes que nous
venons d'énumérer correspondent à des bruits s'appuyant sur
des sons-voyelles, ce sont des "sons-consonnes". Les sons-
consonnes sont représentés dans l'écriture par des lettres-
consonnes ou des groupes de deux lettres-consonnes.
Il y a vingt lettres-consonnes :
b, c, d, f, g, h, j, k, 1, m, n, p, q, r, s, t, v, w, x, z.
On compte cinq lettres-consonnes de plus que de sons-con-
sonnes puisque dans les sons-consonnes, deux sont en réalité
des groupes de sons-consonnes simples : ch (le son c ou s
atténué) et gn (le son g plus le son n). De plus, h ne repré-
sente aucun son et c, k, g représentent le même son ; v et w
représentent également le même son : il faut prononcer par
exemple (vagon) et non (ouagon) et réserver le son oua
de waux mots d'origine anglaise tels que warrant ou water.
Encore, pour ces mots d'un usage courant en français, peut-on
dire : varrant ou vater. x représente le son c suivi du son s.
L'accent tonique
Contrairement àbeaucoup d'autres langues, le français est très
peu accentué. En allemand, les syllabes portant l'accent to-
nique.sont prononcées avec beaucoup de force. En anglais,
le même mot, suivant l'accentuation qui lui est donnée, peut
prendre des significations différentes. Rien de semblable en
français. Il existe cependant un accent tonique, c'est-à-dire
une syllabe sur laquelle la voix s'exerce avec plus de force,
mais cette accentuation est peu marquée et, de plus, elle est
uniforme. L'accent tonique est toujours placé sur la dernière
syllabe du mot ou, si elle contient un emuet (non prononcé),
sur l'avant-dernière. De plus, de nombreux monosyllabes sont
dépourvus de tout accent : en fait, tous ceux dont le sens
n'est pas important. Dans "chapeau", l'accent tonique (peu
marqué) est sur peau. Dans "vilaine", sur lai. Dansla phrase :
"Tu sais qu'il est bon", seuls les monosyllabes sais et bon
sont accentués. Ils correspondent aux mots chargés de sens.
Les accents
Acôté de l'accent tonique marqué par l'intensité de la voix,
existent des accents qui modifient le son des voyelles :
— l'accent grave que l'on trouve, par exemple, dans l'adverbe
"guère" ou dans le nom "gruyère" se prononce ai. C'est
ainsi qu'entre les mots "mère" et "maire", seul le con-
texte peut nous dire s'il s'agit de la gardienne du foyer ou
du magistrat municipal ;
— l'accent aigu des mots "été", "bonté", donne un son clair
et, comme son nom l'indique, aigu ;
— l'accent circonflexe abrite sous son toit une voyelle dont
le son se prolonge : "pâtre", "pâle", "même", etc. Il
remplace fréquemment une lettre disparue. C'est le cas
de "dûment" qui s'écrivait "deuement" au XIVe siècle
et "duement" aux XVe et XVIe (cette orthographe est
d'ailleurs encore admise de nos jours). De même, il s'est
substitué à un "s" dans "isle", "hospital", ou... "mesme"
(encore dans ce dernier mot remplace-t-il, selon le Littré,
"is" de "meisme", qui correspondrait à une étymologie
plus sûre).
Notons d'ailleurs, toujours en nous référant au Littré, que le
son attribué aux différents accents n'a pas uncaractère absolu.
C'est ainsi qu'"intérieur" et "médecin" se prononcent plutôt
"intèrieur" et "médecin" qu'avec l'accent aigu. De même
'"malgré" se prononce généralement comme s'il était revêtu
d'un accent grave tandis que "gré" (dans l'expression "de
gré ou de force") rend un son conforme à son accentuation.
Les mots
L'enrichissement de la langue
Il se produit essentiellement par deux procédés : la dériva-
tion et la composition.
Chaque mot comporte une partie essentielle qui donne le
sens : c'est le radical. Ainsi, dans "incarnation", nous trou-
vons le radical carn du latin carnis (chair), encadré par la
syllabe in qui le précède et par la terminaison ation. In est un
préfixe et ation un suffixe :
— la composition consiste à ajouter un préfixe au radical :
voici un exemple: soit le radical jeu, le mot "enjeu"
est un composé ;
— la dérivation est le plus souvent réalisée par l'adjonction
d'un suffixe : "jouet" est un dérivé de jeu ;
— lorsqu'on ajoute au radical un préfixe et un suffixe, on
obtient uncomposédérivé : "enjouement" est un composé
dérivé de jeu.
Nous étudierons successivement les différents modes de déri-
vation et de composition.
La dérivation impropre
C'est la moins couramment usitée. Elle est réalisée par l'em-
ploi, sous une forme grammaticale différente, du mot originel.
Un nom peut devenir :
— adjectif :
Une belle rose. (nom)
Une fleur rose. (adjectif)
— pronom :
Une bonne personne. (nom)
Personne n'est venu. (pronom)
Un adjectif peut devenir :
— nom :
Ce travail est à la fois utile et agréable. (adjectifs)
Il joint l'utile à l'agréable. (noms)
Une vraie sorcière, (adjectif)
Le vrai peut quelquefois n'être pas vraisemblable.
(nom)
— adverbe :
Il est beau. (adjectif)
Tout beau. (locution adverbiale)
— préposition :
Ce verre est plein. (adjectif)
Avoir de l'argent plein les poches, (préposition)
Un pronom peut devenir :
— nom :
Le moi est haïssable, (nom)
Unverbe àl'infinitif, àl'indicatif présent ou au participe peut
devenir :
— nom :
Il en a perdu le manger et le boire. (noms)
Un rire sardonique. (nom)
Le temps se gâte vers le couchant. (nom)
L'exilé songe au pays natal. (nom)
Un participe présent ou passé peut devenir :
— adjectif :
Il est très amusant.
— préposition :
Attendu son infirmité. (Littré)
— locution-conjonctive :
"Attendu qu'il sera fait rapport à la cour". (Racine)
Un adverbe peut devenir :
— nom :
Il faut peser le pour et le contre.
Remarque. Notons bien que les mots formés par dérivation
impropre suivent les règles orthographiques applicables à leur
forme nouvelle :
— des mandarines très chères (adjectif) ;
— les mandarines coûtent cher aujourd'hui (adverbe).
La composition
Lacomposition se produit, commela dérivation, grâce à deux
procédés :
Par la réunion de deux mots ou plus, séparés ou non dans
l'écriture par un trait d'union.
Ces mots peuvent être :
Deux noms (séparés ou non par une préposition) :
Un chien-loup.
Le mont-de-piété.
Un nom et un adjectif (qui le précède ou le suit) :
Un chat-huant.
Une belle-mère.
Un blanc-seing.
Du vif-argent.
— Un nom et un mot invariable •
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ISBN 2-7328-4038-6
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