Article Sur La Somalie/Kenya: A) La Frontière Maritime
Article Sur La Somalie/Kenya: A) La Frontière Maritime
Article Sur La Somalie/Kenya: A) La Frontière Maritime
Une frontière est une ligne de séparation qui est pour l’Etat une marque des limites sur
l’exercice de sa puissance publique. C’est donc un droit pour chaque Etat d’avoir une
délimitation de ses propres frontières (frontière terrestre, aérien, spatial et maritime).
C’est une référence pour l’Etat et une reconnaissance aux yeux des autres Etats surtout les
pays voisins pour garantir un respect commun et le respect des règles de non-violation du
territoire de l’Etat et non-ingérence aux yeux de tous les pays.
La Somalie et le Kenya s’opposent sur le tracé de leurs frontières maritimes de l’océan Indien,
avec en jeu une vaste zone de 100 000 km² riches en poissons et en potentiels hydrocarbures.
Différents intérêts sont irritables entre ces deux pays l’économie, le nationalisme, des
ingérences, l’instabilité de la Somalie et de la Région…etc.
La Somalie s’est officiellement lancée dans un combat juridictionnel en 2014. Le Kenya s’est
positionné comme un défenseur de sa position.
Pour mieux comprendre ce conflit et les intérêts autour. Il faut dans un premier temps
comprendre la frontière maritime et les critères de séparation (a). Puis comprendre la région
de ces pays (b) pour enfin essayer de mieux voir le conflit sur l’Océan Indien de la
Somalie/Kenya autrement que celle de la décision du CIJ rendu en Novembre 2021(c).
a) La Frontière maritime
Ce n’est pas facile de fixer les frontières maritimes. Les textes internationaux à l’instar de la
convention internationale sur le droit de la mer UNCLOS relatent dans ces nombreuses
dispositions les différentes zones en mer. Celle-ci favorise l’accord entre les pays frontaliers.
Elle encourage les discussions fructueuses qui prennent en compte les spécificités et les
principes internationaux pour ensuite fixer un accord.
-du droit national notamment le droit maritime: les textes qui sont en rapport à la navigation
mais qui aussi détermine la gestion au niveau national des espaces des eaux internes, de la
mer territoriale et de la zone économique exclusive la ZEE.
- et de la géographie pour tenir compte des particularités des cotes et des fonds marins : par
exemple si c’est sur un Golfe, un Détroit ou à la présence d’Archipels…etc.
Dans la troisième conférence des Nations Unis sur le droit de la mer les idées se sont
opposées entre les partisans de la méthode équidistance et ceux du principe équitable. Deux
méthodes qui facilitent la tracée de la frontière maritime 1. Si la méthode équidistance est celle
consacrée par les conventions. Ce n’est pas le cas dans les pratiques et la coutume. Il lui faut
donc le principe de l’équité correctrice qui est une application plus nuancée de la méthode
d’équidistance.
Mais il n’y a pas une obligation ferme de la part du droit international concernant le partage
du milieu marin. C’est sans doute ce qui favorise des climats de tensions entre pays riverains
quant il s’agit de se mettre d’accord sur une frontière maritime. L’entende régionale est très
importante pour appuyer la tracée des frontières maritimes. Il faut que les pays qui partagent
les mêmes rives se mettent d’accord sur beaucoup de choses.
Or pour les Etats de la région de la Corne d’Afrique2 l’après colonialisme a été très difficile
et ceux jusqu’à aujourd’hui. Les frontières laissées par les colons n’ont pas suffit. D’abord la
Somalie du Sud qui se rallie avec la Somalie du Nord, deux territoires colonisés par deux
Etats l’Angleterre et l’Italie mais peuplés de la même ethnie3. Ils ont décidés de rejeter
ensemble ces frontières et créer la république de Somalie avec le drapeau bleu du fond et sur
lequel est dessiné une étoile portant cinq bouts. Le dessein sur le drapeau de la Somalie n’est
nullement anodin mais la grande Somalie était déterminée à récupérer tous les autres
territoires sur lesquels vivaient des somalis4. C’est le début d’un problème qui depuis sévit la
région. Les Somalis vivent sur un grand territoire de l’Ethiopie appelé « Ogaden », sur un
qui les a déplacés dans plusieurs pays mais aussi par les traits physiques. Certain dit de la
région s’identifie même au peul à travers les chants culturels.
4 1 : Djibouti, 2 : Ethiopie (Ogadenia) , 3 : Kenya( Wajir à Guerisa), 4 : Somalie du Nord et
5 : Somalie du Sud
3
territoire du Kenya et à Djibouti. Il était clair qu’une telle ambition peut écraser les autres
peuples de la région. Une guerre froide contre la grande Somalie éclata.
C’est donc sur ce climat ou la tracée des frontières terrestres sont remises en causes plusieurs
fois que le Kenya en 1979 décide de tracer la frontière maritime avec la Somalie comme elle
le dit sur le même principe que celle avec la Tanzanie6.
De remarque simple les conditions ne sont pas les mêmes qu’avec la Somalie. Puisque
l’espace marin sur l’Océan Indien entre la Tanzanie et le Kenya existe la présence des
archipels notamment cette île appelé « Pemba » qui se trouve sur la continuité de la frontière
terrestre du Kenya et l’empêche alors de faire une tracer en équidistance. D’un commun
accord ils décident7 de prendre compte de la spécificité de leurs frontières. Cela débouche sur
un léger recul pour former une petite courbe ou un demi-cercle fait à la main sur la continuité
de sa frontière terrestre pour ensuite dévier et prendre une tracée parallèle à la Latitude.
Cette situation est totalement différente avec la Somalie. Les deux pays antagonistes n’ont pas
des archipels gênants pour faire la ligne de base. Ils peuvent faire une frontière maritime qui
suit la continuité de la frontière terrestre et qui est perpendiculaire à la Latitude comme
demande la Somalie d’ailleurs.
5 Ce qui permet à ce pays d’éviter la guerre interne comme régional. Sauf au cours de son
histoire une fois et de très courte durée avec un des Etat le plus fermé au monde et qui est
sur la région « l’Erythrée ». Au niveau national il y a eu aussi une fois dans les années 90
avec les crises économiques des soulevés qui ont déclenchés une guerre interne.
6 Pays situant sur l’autre bord de la frontière maritime de l’Océan Indien avec le Kenya.
7 Le Kenya et la Tanzanie deux pays qui en un rapport des plus juste jusqu’à là.
4
Cette forme de frontière maritime parallèle à la latitude s’appelle l’équidistance. C’est une
méthode selon lequel les frontières maritimes d'une nation doivent se conformer à une ligne
médiane équidistante des côtes des nations voisines.
La frontière terrestre est tracée entre ces deux pays voisins en 1915 à l’ère coloniale quand les
Britanniques occupaient le Kenya et les Italiens la Somalie. A cette période on ne parlait pas
vraiment en tout cas officiellement d’une frontière maritime même si la bataille entre les pour
et les contres sur ce sujet étaient des plus vifs.
L’Océan Indien était un des premiers enjeux des frontières maritimes puisque la Mer était
depuis longtemps considéré comme un bien commun ou aucun pays ne peut se prévaloir c’est
l’idée du Mare liberum de john Selden défendu au 17ème siècle par la République des
provinces unies (l’actuelle Pays-Bas). Mais les Britanniques et les Portugais défendaient
l’opposé c’est-à-dire l’idée d’un partage des espaces marins. C’est en 1635 que le Portugal
jette sa dévolue sur l’Océan Indien en la comptant parmi ses biens. Il n’est pas nouveau donc
que l’Océan Indien soit sujet de partage.
Dans la seconde moitié du 17ème siècle et la première moitié du 18ème siècle, l’Océan Indien
fut un champ de rivalité entre France/Britannique ce qui nous mène vers la découverte et
aussitôt l’appropriation des îles frontalières de l’Océan Indien.
A cette époque l’Océan Indien était vu comme une route maritime pouvant faciliter les
mouvements des forces coloniales et aussi une extension de leurs puissances.
Viens l’ère de la décolonisation. Les Etats décolonisés doivent donc se mettre d’accord
d’abord sur les tracées des frontières terrestres ensuite s’entendre sur les frontières maritimes.
Le Kenya est dans la région un Etat plutôt calme et paisible. La population kenyane est
estimée à peu près 42 millions sur une superficie de 580.367 Km². La diversité de sa
population (une dizaine d’ethnie vivent sur le territoire Kenya) et leurs attachements à la
tradition (population très authentique) attire les yeux du monde entier et lui vaut l’appellation
par les scientifiques ‘le berceau du monde8’. Le Kenya présente avec la somalie plusieurs
ethnies communes d’abord l’ethnie somali (qui est l’ethnie principale de la Somalie), puis les
Batu ensuite les oromos…etc.
8L’ethnie Massai est le plus populaire par leur authenticité mais ce n’est pas une ethnie
majoritaire au Kenya contrairement à ce qu’on croit. Elle est même minoritaire.
5
La Somalie elle est un gigantesque Etat peuplé des pasteurs. Cette culture pastorale
expliquerait la présence de l’ethnie Somali dans beaucoup de pays. Le Kenya présente en son
sein une région somali, on l’est trouve aussi en Tanzanie et même jusqu’Ouganda.
D’après les chants culturels le peuple somali s’identifie à l’ethnie Peul. Les Peuls sont à peu
près dans toute l’Afrique globale. Ces chants disent aussi que Tsuit du Rwanda sont de leurs.
On les trouve jusqu’au Indes ou une partie des peuples discriminés Indou appelés « les
intouchables » remontent dans leurs origines jusqu’a l’ethnie somali. On retrouve aussi dans
les histoires anciennes de la région que lors des premiers traversés de la mer beaucoup des
marins somalis ont été embarqué du port de Saylac un des plus anciens ports de l’Afrique. Ces
marins ne sont plus revenues pour la plupart, parait qu’ils ont trouvé refuge au Madagascar et
l’Inde ou éparpillé encore dans le monde.
Si ces points sont repris c’est surtout pour démontrer l’éclatement de ce vaste peuple. Il y a eu
une multitude de subdivision. Le territoire est en fraction. Leur fragile mais réussite moment
économiquement parlant était les trente années qui ont suivi la décolonisation. Depuis cet Etat
de la Somalie a connu beaucoup de catastrophe et de déchirement et cela jusqu’aujourd’hui.
Même si la piraterie très médiatisée de la Somalie entre 2009 et 2013 a conduit à des
investissements et une aide internationale qui ont mené à des pourparlers et l’amélioration de
la sécurité à travers la formation militaires du pays pouvant les défendre. AMISON dans ce
sens est un exemple de contingent qui a aidé à l’amélioration de la sécurité dans la capitale
Mogadiscio. Mais ces efforts restent fragiles et la division politique est toujours présente.
Ces deux contexte l’un très mouvementé avec des sursauts d’événements et d’ambitions et
l’autre très attaché à la tradition avec une position imperturbable que cette différence sur la
frontière maritime s’avance après des amorces sur la frontière terrestre.
Celle-ci se voit dans le ton que la Somalie prend pour faire une réplique mais aussi sur le ton
qu’elle donne à ses répliques.
Par exemple la réplique du 18/06/2018 qu’elle présente va directement prendre des passages
du contre mémoire du 18/12/2017 du Kenya. Elle adopte une méthode très vive
6
d’affrontement et de mise aux points 9. On sent une demande d’explication et une assurance
dans les propos de la Somalie.
Le Kenya se montre serein et assuré et trouve surtout que ces genres de différence se règle
pour le mieux par la voie de négociation10 . Elle prend les choses comme si tout était déjà
joué. Elle relate des faits et mentionne par moments des témoins.
➢ Pour comprendre mieux cette différence il est serait utile de voir comment la
frontière maritime c’est fait entre la Tanzanie et le Kenya.
Sur un accord de 1975/197611 les deux Etats se mettent d’accord sur une frontière maritime
parallèle à la l’attitude. C’est peut être là ou est venu l’idée de poursuivre sur la parallèle pour
le Kenya comme d’ailleurs elle le dit sur ces répliques12. Sauf que ces deux frontières n’ont
pas les mêmes spécificités. La Tanzanie et le Kenya présentent sur leurs frontières deux iles
qui rendent complexent la méthode d’équidistance. Ce qui pourrait expliquer l’adoption du
parallèle jusqu’à 200milles. Pour contourner ces deux iles qui se situe sur la continuité de la
frontière terrestre. Mais cette spécificité n’est se présente pas entre le Kenya et la Somalie. Ils
peuvent sur un accord bilatérale ont décidé ainsi c’est un choix et une entende mais ils
peuvent se mettre d’accord aussi sur une autre méthode. Le Kenya essaye peut être de faire un
principe d’équité correctrice pour regagner du coté de la frontière avec la Somalie ce qu’il a
perdu du coté de la frontière avec la Tanzanie. C’est d’une logique mais il faut avoir le
consensus de la Somalie pour valider cette méthode.
§1et 2 dernières lignes « Le Kenya, quant à lui, affirme que, depuis 1979 au moins et
jusqu’en 2014, la Somalie a acquiescé à l’existence d’une frontière maritime suivant le
parallèle de latitude, et que les Parties, au vu du contexte géographique et de la pratique
régionale, ont estimé que cette solution constituait une délimitation équitable…..la
délimitation de la frontière maritime entre les Parties est une question complexe qui doit de
préférence être réglée par voie de négociation… »
11 Trouver cet accord
12 CONTRE-MÉMOIRE DE LA RÉPUBLIQUE DU KENYA 18 décembre 2017 « Le Kenya a adopté
le parallèle en 1975 en vue d’aboutir à une délimitation équitable dans la zone économique
exclusive de création récente. Cette méthode allait dans le sens de la position adoptée par
de nombreux Etats africains… » § 24
7
Le silence de la Somalie est un point dérangeant pour le Kenya qui ne comprend pas
pourquoi la Somalie est restée silencieuse depuis 1979 combien même de manière officielle il
lui a déclaré cette frontière. En 1979, 2005, 2009 et 2014 soit quatre fois le Kenya envoie une
notification officielle à la Somalie. Mais toutes ces notifications passent sous silence, un
silence interprété comme une résignation ou une acceptation tacite par le Kenya.
C’est un point sur lequel assiste et laisse dans l’incompréhension le Kenya. Un tel silence qui
a duré 35ans. Les choses ont été acquiescées par la Somalie. « La pratique du Kenya englobe
les patrouilles navales et les opérations de police maritime, les activités de pêche, la recherche
scientifique et l’exploration pétrolière. Au cours de cette période, le Kenya a engagé
d’importantes dépenses pour la protection et le développement de ses espaces maritimes.
Quant au comportement de la Somalie, il inclut également les activités de pêche et de
recherche scientifique, ainsi que la pratique en matière de concessions pétrolières, toutes
conformes avec l’existence d’une frontière maritime suivant le parallèle. » 13
Le Kenya
mentionne qui l’a concédé des sommes pour l’entretiens de cet espace depuis 1979 mais on
peut savoir aussi qu’elle concédé une partie de cet espace discutable qu’il lui est juteux.
Pour le Kenya la méthode équidistant circonstance évoqué par la Somalie pour soutenir les
frontières qu’elle revendique est ‘chose nouveau ‘pour le Kenya. La frontière revendiquée est
équitable selon le Kenya comme l’ont considérés les parties de 1979 jusqu’en 2014. De
surcroit pour le Kenya aussi la méthode d’équidistant n’est pas obligatoire aussi, ce qu’il faut
prioriser c’est l’accord entre les parties.
Une période de paix à la Somalie ou elle pouvait répondre de ces accords surtout concernant
son intégrité. Une autre période d’instabilité ou la Somalie avait d’autre préoccupation plus
Nécessaire que de tracer ou discuter de frontière surtout maritime.
Depuis les années 90 la Somalie lutte contre une guerre et des attentats infinis. Cette situation
a dégradé la sécurité, la santé, la pauvreté, la famine… beaucoup des facteurs qui demandent
à être traiter en urgence.
En droit ces genres de situation dans un Etat le déclare faillite. Le désordre à l’intérieur du
pays l’empêche de paraitre officiel et surtout souverain. Ce deuxième point détermine
l’existence de l’État. Dans le cas de Somalie elle le met dans l’impasse dans l’instabilité
apparait le désordre total.
Mais ce qu’il faut se demander c’est comment de la période 1979 à 90 la Somalie n’a pas
réagit aux actions du Kenya qui leurs a officiellement notifié la tracée de la frontière
maritime.
La Somalie était à cette période bien portante et avec un esprit de conquête territoriale aussi
controverse que cela parrait. Ces ambitions n’épargnaient pas le territoire terrestre du Kenya.
La Somalie revendiquait des régions du Kenya comme Mandera, Wajir jusqu’à Guerissa et
même le Port de Lamu peuplé par l’ethnie somali. Il y a eu dans ce sens même plusieurs
tentatifs avortés et qui ont crées des problèmes au sein du Kenya.
Comment donc passer sous silence une telle affirmation du Kenya. Telle serait une question
légitime.
Faut savoir que la Somalie ne reconnait pas l’existence de ces notifications et demandent à ce
que la preuve soit démontrer. De son coté le Kenya s’appuie sur l’agissement conforme à sa
déclaration depuis le temps. Les deux Etats agissaient conformément à ses frontières
revendiqués par le Kenya.
Il faudrait peut être voir d’autres suppositions pour voir des différents cotés le problème sur la
frontière maritime entre le Kenya et la Somalie.
➢ Dans le cas ou les différents gouvernements somaliens n’étaient pas d’accord entre
eux, certains ont décidés cet accord avec le Kenya d’autres non !
Le droit protège et garantie le bien public. Si un président en exercice concède une partie du
bien du pays en l’occurrence recadre dans un sens de restriction sa ligne maritime pour
permettre sur un accord à un autre pays voisin d’en jouir et d’élargir sa frontière maritime du
coté de son pays. Cet accord est contesté ensuite par la génération suivante. Que dit le droit
sur ces genres d’accords ? Peuvent-ils être rétroactifs ou ils se maintiennent ?
Le Kenya par une proclamation présidentielle de 1979 évolue en dessous d’un tracé latitudinal
dans ce qu’il considère comme son territoire maritime et se prévaut du silence de la Somalie
9
sur le sujet pour dire que ce tracé était accepté de fait jusqu’à la plainte de 2014. Soit après 35
d’exercice sur cette frontière contesté depuis et jusqu’à 2014 par la Somalie.
C’est le droit des biens publics qui explique ce qu’est la propriété publique. Néanmoins les
Etats de l’Afrique avec l’histoire de la colonisation et des instabilités après coloniale mettent
un peu plus l’accent sur les biens publics 14 surtout avec une corruption infernale.
La crise du Canal de Suez peut par comparaison être reprise. C’est un sentiment de
patriotisme qui s’est soulevé sur un accord officiel établit sur une partie stratégique de
l’Egypte. Le pays se soulève et ne reconnait pas ce contrat de 99 ans avec l’Angleterre sur
leurs Canal. Même si dans ce contexte de guerre froide aucun des deux puissances à cette
période l’URSS et les Etats-Unis ne voulaient faire face à un soulèvement. Il était clair que le
sentiment patriotisme l’a emporté. L’Egypte s’est réapproprié son espace marin. Cette clause
tacite d’inaliénabilité se démontre ainsi. Tout accord sur une propriété publique pourrait se
rediscuter ultérieurement si les conditions ne sont pas claires et bénéfiques pour l’Etat en
question.
Or sur cet espace disputé de la Somali/Kenya on sait qu’elle a des atouts avantageux et qu’une
partie jusqu’à là est concédé et exploité par le Kenya.
Cette réponse pourrait combler une question sur le cas de la Somalie/Kenya. Qui est de se
demander si le gouvernement en place en 1979 15 a concédé cet espace marin et les autres qui
14Proverbe de la Cote d’Ivoire : « Ce n'est pas l'homme qui possède la terre, c'est la terre
qui possède l'homme. »
Proverbe Somalis : « Chaque terre à ses Hommes, personne ne peut s’identifier à une terre
qui ne lui appartient pas… »
15 Le Gouvernement mise en place après l’indépendance qui est celui du feu Siad Barre
10
l’ont suivi mise à part celui actuel et depuis 2014 l’ont cautionné. Comment pourrait on
expliqué se revirement et que pense le droit.
➢ On dit que le droit est juste mais pas égal. Sur cette base si la Somalie présente plus
davantage en Mer que son voisin le Kenya que dit le droit ?
D’un point de vue générale il n’est pas évident de faire l’égalité quant il s’agit de frontière.
On y trouve de tous les sortes de petits pays, grands pays, des pays enclavés d’autres
côtiers…etc. Ce n’est pas pour autant qu’un pays peut écraser les droits souverains d’un autre
pays voisin16. L’idée qu’un pays veut ajuster sa frontière pour égaliser l’autre pays démontre
bien ces limites ainsi. Cette idéologie est même dangereuse et pourrait favoriser le non respect
du principe du non-ingérence17. Surtout dans cette région de la Corne de l’Afrique déjà très
instable. Ce mouvement de peuple commun créé des climats tendus dès fois et des ambitions
de retracer les frontières coloniales de cette région. A cela s’ajoute la Somalie qui s’est éclaté
en plusieurs morceaux et les ambitions économiques qui ne manquent pas.
Faut savoir que l’Ethiopie est le deuxième grand pays de l’Afrique après le Nigeria avec ces 1
127 127 km2 et ces presque 111 millions d’habitants18 est un pays enclavé depuis que
l’Erythrée pays frère est devenue indépendant en 1993. Si l’ambition de conquérir un espace
marin existait de façon tacite avec l’ère d’Aby le premier ministre actuel de l’Ethiopie ne
cache pas vraiment ces besoins proches de donner à son pays un accès à la mer 19.
Pour l’UNCLOS même si elle encourage l’accord entre les pays, pour autant elle ne défends
pas l’égalité des frontières maritimes. Le droit international à travers les conventions
internationales favorise une discussion fructueuse et un travail en commun pour permettre à
chacun de jouir de l’espace marin en prenant en compte des spécificités surtout quant ils ont
une marge ou des archipels infinis qui prennent tous l’espace. Mais le droit international pose
ses conditions aussi pour tracer la frontière maritime afin d’éviter des chevauchements.
16 Cela arrive malheureusement mais c’est défendu par les textes internationaux, l’ONU…etc.
17//Le cas de l’actualité Ukraine/Russie peut ouvrir des portes déjà très sensibles. L’Ethiopie
très grand pays de la région est un Etat enclavé sans portail international et c’est un
handicap. A l’issu du rapport tome 3 ce thème serait traité.
18 Wikipédia pour les chiffres de la superficie de l’Ethiopie et sa population
19
Le cas de l’actualité Ukraine/Russie peut ouvrir des portes déjà très sensibles. L’Ethiopie
très grand pays de la région est un Etat enclavé sans portail international et c’est un
handicap. A l’issu du rapport tome 3 ce thème serait traité.
11
En conclusion l’opposition sur la frontière maritime entre le Kenya et la Somalie n’est pas
spécifique pour ces deux Etats d’Afrique. La tracée des frontières maritimes sont spéciales et
différentes de celui des frontières terrestres. Les pratiques très anciennes de la mer comme un
espace commun remontent en surface et rendent les choses difficiles. Le contexte de la région
explique aussi ce malaise, une région stable peut favoriser des discussions, des concessions,
des accords …etc. .
C’est un conflit qui pourrait intéresser chacun des Etats de la région. Chaque Etat de la région
a plus ou moins un intérêt dans la manière ou les choses vont évolués. Puisque le règlement
de ce conflit peut prédire sur l’avenir des frontières maritimes de la région.
Si un pays sans raisons tangible se voit envahie sur ces frontières maritimes ceci pourrait
ouvrir d’autres portes. C’est donc de l’intérêt de tous les pays d’être juste et ferme sur leurs
propos et d’établir des accords.
Les questions autour des frontières maritimes attraient ou sont favorables pour un traitement
en région. Les pays voisins se mettent d’accord sur des critères équitables à leurs yeux pour
tracer une frontière. Des accords pour respecter l’intérêt de tous. Ceci est une assurance pour
chaque Etat dans une région.
Comprendre ceux qui opposent réellement le Kenya et la Somalie sur la tracée de leurs
frontières respectives