Relation Internationales Questions

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Questions de relations

internationales
Amuse toi bien et COURAGE :)

1. Qu’est-ce qu’une organisation de sécurité collective ?

L’Organisation de sécurité collective qui repose sur le principe d’interdiction au recours


à la force, et qui en même temps, soit une instance de coopération entre pays. La
« sécurité collective », expression dont l’usage s’est développé dans les années 1930,
constitue une tentative de réponse au déchaînement de violence des deux guerres
mondiales du XXe siècle. Aux antipodes de la sécurité par l’équilibre des puissances qui
avait marqué le système international au XIXe siècle, la sécurité collective repose, elle, sur
le « déséquilibre des forces » (Marie-Claude Smouts et Guillaume Devin), celles
rassemblées par l’ensemble des États membres contre tout État agresseur. Ce système a
d’abord été institutionnalisé, au lendemain de la Grande Guerre, par la Société des
Nations (SDN). En e et, avant le XXe siècle des sociétés régionales existaient déjà,
notamment grâce au traité de Westphalie qui a donné naissance au droit international
contemporain, mais au XXe siècle une institution de plus grande envergure, avec un
objectif universel voit le jour : la SDN, son objectif était de tendre vers un arrêt du recours
à la guerre en imposant des relations internationales basées sur l’honneur et surtout la
justice. Par conséquent le but d’une organisation de sécurité collective, c’est simplement
d’éviter les con its entre pays en entretenant les relations internationales.

2. Quelles sont les spécificités de l’Organisation internationale du


Travail ?

L’organisation internationale du travail pour première spéci cité une organisation


tripartite, ce qui est unique parmi les Organisation internationale, en e et le tripartisme de
chaque acteur étatique (état, travailleurs et employeur)
La seconde spéci cité de l’OIT c’est que les pays coopèrent avec des objectifs communs
entre chaque acteurs selon le préambule de la partie XIII du traité de Versailles qui fonde
non seulement la Société de Nations mais aussi forme la constitution de l’OIT, avec pour
objectifs communs entre les acteurs :
- Promouvoir et mettre en œuvre les principes et les droits fondamentaux au travail
- Accroître les possibilités pour les hommes et les femmes d’obtenir un emploi décent
- Etendre le béné ce et l’e cacité de la protection sociale pour tous
- Renforcer le tripartisme et le dialogue social

3. A quoi correspond l’institutionnalisation de la société


internationale ?
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L’institutionnalisation a été fondée après la Seconde guerre mondiale, c’est le principe de
donner une formalité aux relations entre états, donc de créer des institutions qui
permettent un dialogue entre les pays a n in ne de faire appliquer le principe de paix
universelle et de sécurité collective.
La Charte des nation unies prouve cette institutionnalisation, la Charte a été signée à San
Francisco le 26 juin 1945, à la n de la Conférence des Nations Unies pour l'Organisation
internationale, et est entrée en vigueur le 24 octobre 1945. Le Statut de la Cour
internationale de Justice fait partie intégrante de la Charte. Ainsi, cette organisation a
spéci quement pour but de formaliser les rapports interétatique et pour se faire créé
di érents organes de fonctionnement comme la Cour Internationale de Justice qui est
l’organe judiciaire de l’ONU, il y a bien un institutionnalisation de la société internationale.
Or on notera que cette institutionnalisation pousse à une multiplicité des organisations
internationale.

4. Le Conseil de sécurité : un organe principal des Nations Unies qui


balance entre centralité dans l’ordre mondial et impuissance.

La Charte des Nations Unies confère au Conseil de sécurité la responsabilité principale


du maintien de la paix et de la sécurité internationales.
Sa centralité s’explique par le fait que l’ONU contient tant de membre que sa composition
se confond avec la société internationale, au point même que dès qu’un nouveau pays
émerge l’une de ses premières actions c’est de rejoindre l’ONU. Ainsi, l’organe majeur de
l’ONU qu’est le Conseil de sécurité, il compte 15 membres (5 permanents et 10 non
permanents) disposant chacun d’une voix. Et selon la Charte des Nations unies, les pays
ayant rati és celle ci sont tenus d’appliquer les décisions du Conseil, c’est là sa
puissance, il est central car c’est l’un des organes principaux de l’ONU et il impose ses
décisions à la plupart des pays de la société internationale, or cette puissance est
largement atténuée par le fait que les 5 membres permanents du Conseil de sécurité aient
un droit de veto, c’est à dire qu’ils peuvent empêcher une décisions avec laquelle ils ne
sont pas en accord à tout moment rendant alors le Conseil de sécurité totalement
impuissant, cela pourrait être tempéré par le fait que lorsqu’une décision touche l’un des
5 membres permanents celui ci ne peut prendre par au vote or il existe des alliances entre
ceux ci, cf l’alliance entre la Chine et la Russie.

5. Le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes a-t-il encore une


actualité, notamment sur le plan contentieux ?

Le droit des peuples à disposer d’eux même est un principe découlant de la Charte des
Nations Unies en son article 1, chaque peuple peut décider pour lui même. Ce droit à
surtout connu une forte actualité dans les années 50 à 60 lors de la vague de
décolonisation d’Afrique et de l’Asie. Aujourd’hui ce droit est majoritairement mis en avant
par des mouvements de libération, acteurs international non étatique ayant pour but de
libérer un peuple ou le protéger de quelconque oppression donc occupation étrangère,
ou régime raciste. Ces mouvement sont légitimé par le Pacte international relatif aux
droits civils et politiques. Ainsi, oui le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes est
encore une actualité, notamment sur le plan contentieux avec l’arrêt de la cour de justice
européenne du 29 sep 2021, qui oppose le front populaire pour la libération de la Saguia
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el-Hamra et du Rio de oro (Front Polisario), Dit juste front Polisario, contre le Conseil de
l’UE pour le droit à l’auto détermination du peuple sahraoui.

6. La notion d’agression en droit international public : définition(s) et


situation(s) concrète(s).

La question de l’agression a, par le passé été dé nie par la SDN, « Est agresseur tout Etat
qui recourt la guerre en violation des engagements pr vus au Pacte ou au pr sent
Protocole ». Il s’agit alors d’une dé nition particulièrement limitée puisque celle-ci se
limite à la guerre sans prendre en compte des types d’agression plus modernes qui
n’étaient pas courant voire même pas connu du tout à l’époque alors cette dé nition ne
semble plus être juste. Ainsi il faut se tourner vers la dé nition donnée par des
organisation internationale plus modernes tel que l’ONU
L'agression armée est dé nie dans la résolution 3314 de l’ONU, c’est l'emploi de la
force arm e, par un Etat contre la souverainet , l'int grit territoriale ou l'ind pendance
politique d'un autre Etat, ou de toute autre manière incompatible avec la Charte des
Nations Unies, ainsi qu'il ressort de la pr sente d nition. L’article 3 présente comment
une agression est faite, on notera qu’il s’agit par exemple de l’invasion ou de l’attaque du
territoire d’un état par les forces armées d’un autre état. Du bombardement par les forces
armées d’un état du territoire d’un autre état, d’un blocus des ports ou des côtes d’un
état par un autre état, de l’attaque d’un état sur les forces armées d’un autre état etc.
Encore aujourd’hui l’agression armée existe, par exemple nous pouvons observer le
con it entre la Russie et l’Ukraine, en e et le fait que la Russie envahisse le territoire de
l’Ukraine montre la situation d’agression armée.

7. De quel type est le conflit actuellement en cours entre la Russie et


l’Ukraine ? L’appellation « opération militaire spéciale » par la Russie
a-t-elle une incidence sur la qualification de ce conflit ?
De prime abord, le con it entre la Russie et l’Ukraine peut être vu comme une guerre,
notamment selon la dé nition Clausewitzienne, selon laquelle la guerre est la suite de la
politique par d’autres moyens, cependant, chacun des deux pays présente une
appellation di érente sur ledit con it. L’Ukraine demande à ce que l’agression de la
Russie soit dé nie comme un génocide, ce qui est particulièrement infamant pour le pays
agresseur et qui a pour but de poser le regard international sur la situation et donc in ne
que l’ONU ou bien d’autres organisations internationales interviennent. Tandis que la
Russie appelle le con it : opération militaire spéciale, sous entendu ici, une attaque selon
la légitime défense collective en application des traités d’amitié de Donetsk et de
Lougansk qui l’appellent au secours.
-> La légitime défense : article 51 de la charte des nations unies, droit naturel de légitime
défense, individuelle ou collective, dans le cas où un Membre des Nations Unies est
l'objet d'une agression armée, jusqu'à ce que le Conseil de sécurité ait pris les mesures
nécessaires pour maintenir la paix et la sécurité internationales
-> Cependant, pour avoir accès à la légitime défense il faut subir une agression armée
comme dé nie par l’ONU dans sa résolution 3314 : L'agression armée est l'emploi de
la force arm e, par un Etat contre la souverainet , l'int grit territoriale ou l'ind pendance
politique d'un autre Etat, ou de toute autre manière incompatible avec la Charte des
Nations Unies, ainsi qu'il ressort de la pr sente D nition.
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Donc l’Ukraine peut invoquer la légitime défense au vu de l’article 3 en son petit a ainsi
qu’au motif de l’agression de la Russie sur son territoire. Tandis que la Russie utilise de
manière abusive la légitime défense collective pour éviter que le con it soit quali é de
crime d’agression.

-> Les Russes l'appellent opération militaire spéciale car il envahit son voisin, selon la
terminologie russe. On a une euphémisation. Cette situation d’après le droit international
c’est un con it armé international, interétatique. Le fait que cela soit un con it armé
entraîne l’implication des conventions de Genève de 1969 qui s'appliquent en cas de
guerre déclarée ou de tout autre con it armé surgissant entre deux ou plusieurs des
hautes parties contractantes même s’il ne reconnaît pas que cela est une guerre. La
Russie est un con it armée interétatique mais la Russie ne veut pas reconnaître qu’il
s’agit d’une guerre. On parle de con it armé pour éviter que l’on se retrouve dans la
situation classique avant la seconde guerre mondiale, où il y a négation de l’état de
guerre par l’une des parties.

8. La Russie justifie son « opération militaire spéciale » en Ukraine


par le « génocide » qui serait en cours dans ce pays. Cet argument
peut-il être utilisé pour invoquer la mise en œuvre de l’obligation de
protéger comme justification du recours à la force armée par la Russie
contre l’Ukraine ?
À l’origine, il y a un principe de non intervention des États dans les crises d’autres États,
c’est ce qui est développé au paragraphe 202 puis dé ni en son paragraphe 205 de
l’arrêt Nicaragua contre USA de la CIJ, « ce principe interdit à tout Etat ou groupe d'Etats
d'intervenir directement ou indirectement dans les a aires intérieures ou extérieures d'un
autre Etat. L'intervention interdite doit donc porter sur des matières à propos desquelles
le principe de souveraineté des Etats permet à chacun d'entre eux de se décider
librement ». Cependant cela change avec le principe de légitime défense collective, en
e et dans le droit coutumier international il y a depuis cet arrêt Nicaragua une notion de
légitime défense collective, qui est majoritairement invoquée par les pays les plus
puissants, qui consiste en ce qu’une population ou un pays n’ayant pas les moyens de se
défendre d’elle même demande à un État de la défendre. Or la Russie a reçu l’appel à
l’aide de deux pseudo-peuples de Lougansk et Donetsk, elle se place alors ici en
mouvement de libération pour ces pays, cependant ces populations ne sont reconnu que
par la Russie elle même, on pourrait considérer cela comme un abus du principe de
légitime défense collective, ainsi qu’un abus de nomenclature pour ce qui est de la
question du génocide. Par conséquent, la Russie utilise des arguments abusifs et qui ne
sont pas légitimes pour justi er cette agression armée envers l’Ukraine.

9. Le droit international contemporain autorise-t-il un Etat à recourir


à la force armée contre un Etat pour le forcer à changer de
gouvernement ou de régime politique ?
Non, puisque le recours à la force armée est considéré comme une agression armée si la
situation dans laquelle il est e ectuée fait partie de la dé nition proposée dans l’article 3
de la résolution 3314 qui en sa partie G dispose qu’une agression armée est « l’envoi par
un État ou au nom d’un État de bandes, groupes, troupes irrégulières ou mercenaires
armés qui exécutent contre un autre État des actes assimilables à ceux de forces armées
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d’une gravité égale à celle des actes énumérés ci-dessus, ou qui apportent un concours
substantiel à de tels actes » ; ce dernier cas est intéressant parce qu’il vise clairement les
opérations noires (blackops) classi ées dont l’objectif secret est, via des troubles
intérieurs fomentés, alimenté et appuyé par des forces spéciales ou clandestines de créer
les conditions d’une guerre civile a n de renverser un gouvernement peu conforme aux
intérêts d’un autre État. Les exemples sont légions. Pour autant, cette incrimination ne va
pas au bout de la logique retenue par la déclaration fondamentale (36/103) datée du 9
décembre 1981, grevée d’une annexe, intitulée conjointement « Déclaration sur
l’inadmissibilité de l’intervention et de l’ingérence dans les a aires intérieures des États »
par lesquelles est a rmé d’une part, qu’« aucun État ou groupe d’États n’a le droit
d’intervenir ou de s’ingérer de quelque manière que ce soit dans les a aires intérieures et
extérieures d’autres États » d’autre part, « le principe de non-intervention et de non-
ingérence dans les a aires intérieures et extérieures des États (…) ». Ainsi n’est pas
pénalement retenue l’idée qu’une agression puisse être constituée dès lors qu’un État,
sans envoyer des moyens humains, participe via son nancement et/ou la fourniture
d’équipements à l’émergence ou à la continuation d’une guerre civile. De ce point de vue,
l’analyse de la crise syrienne est intéressante puisque le New York Times révélera dans
son édition du 23 janvier 2016 que le président Obama a donné son feu vert dès 2012
pour que l’Arabie saoudite nance (à coup de plusieurs milliards de dollars…) la CIA dans
son opération secrète Timber Sycamore permettant d’armer et d’entraîner des rebelles
syriens luttant contre Bachar el-Assad… En octobre 2015, déjà, le New York Times
expliqua que les « missiles antichars TOW de fabrication américaine ont fait leur
apparition dans la région en 2013, à travers un programme clandestin [de la CIA] mené
par les États-Unis, l’Arabie saoudite et d’autres alliés. Celui-ci vise à aider des groupes
d’insurgés “sélectionnés” par l’Agence à combattre le gouvernement syrien. » Par
conséquent, le droit international contemporain interdit l’agression armée directe mais
pas nancement de mouvements armés visant une changement de système politique.

10. Des Russes qui seraient recrutés par la Russie pour se battre
contre l’armée ukrainienne dans le conflit armé actuel sans appartenir
à l’armée russe et en contrepartie d’une forte rémunération largement
supérieure à celle des officiers de l’armée russe peuvent-ils être
qualifiés de mercenaires ? La réponse est-elle la même dans
l’hypothèse où les mêmes personnes seraient recrutées pour renverser
le gouvernement ukrainien par la force ? Motivez vos réponses
Selon la Convention internationale contre le recrutement, l'utilisation, le nancement et
l'instruction des mercenaires, 4 d cembre 1989 dans son article 1. Dans un contexte de
con it armé :
« Le terme "mercenaire" s'entend de toute personne:
a) Qui est sp cialement recrut e dans le pays ou l' tranger pour combattre dans un
con it arm ;

b) Qui prend part aux hostilit s essentiellement en vue d'obtenir un avantage personnel
et laquelle est e ectivement promise, par une partie au con it ou en son nom, une
r mun ration mat rielle nettement sup rieure celle qui est promise ou pay e des
combattants ayant un rang et une fonction analogues dans les forces arm es de cette
partie


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c) Qui n'est ni ressortissante d'une partie au con it, ni r sidente du territoire contr l par
une partie au con it;

d) Qui n'est pas membre des forces arm es d'une partie au con it; et

e) Qui n'a pas t envoy e par un Etat autre qu'une partie au con it en mission o cielle
en tant que membre des forces arm es dudit Etat. »
Dans le cas ou il s’agit d’un con it armé ayant spéci quement pour but de se battre
contre l’armée ukrainienne, il ne s’agit pas de mercenaires puisque selon le point C il faut
que ledit mercenaire ne soit pas ressortissant d'une partie au con it, ni r sident du
territoire contr l par une partie au con it.
Or dans le cas où le but est de renverser le gouvernement Ukrainien, puisqu’il ne s’agit
pas d’un con it armé (il ne s’agit pas d’un con it armé puisque renverser un
gouvernement n’est pas constitutif d’un con it armé), il faut s’attarder sur la partie A de
l’article 2 de la convention :
« Le terme "mercenaire" s'entend galement, dans toute autre situation, de toute
personne:
a) Qui est sp cialement recrut e dans le pays ou l' tranger pour prendre part un acte
concert de violence
visant :
i) Renverser un gouvernement ou, de quelque autre mani re, porter atteinte l'ordre
constitutionnel d'un Etat; ou
ii) Porter atteinte l'int grit territoriale d'un Etat; »
Par conséquent, il s’agirait ici bien de mercenaires car n’est pris en compte la nationalité
dans cette situation.

11. Quelles sont les conditions qui peuvent justifier le recours au droit
à la légitime défense au sens de l’article 51 de la Charte des Nations
Unies et quelles sont les conditions à respecter lors du recours à la
légitime défense ?
Pour avoir accès à la légitime défense il faut subir une agression armée comme dé nie
par l’ONU dans sa résolution 3314 : L'agression armée est l'emploi de la force arm e, par
un Etat contre la souverainet , l'int grit territoriale ou l'ind pendance politique d'un
autre Etat, ou de toute autre manière incompatible avec la Charte des Nations Unies, ainsi
qu'il ressort de la pr sente D nition. La légitime défense est un droit naturel, l’ONU
même si elle interdit formellement le con it armé, rend licite le droit de se défendre
militairement si la situation le nécessite. Cependant il faut que la réaction en légitime
défense soit proportionnelle et qu’en cas de légitime défense collective, selon l’arrêt du 6
novembre 2003 sur l’a aire de plateforme pétrolières de la CIJ, il faut que l’état attaqué
fasse la demande spéci que d’être défendu par un autre état. Durant ce recours à la
légitime défense collective, il faut que le pays protégeant les intérêts du pays attaqué
agisse uniquement dans l’intérêt de la protection du pays.

12. Commentez, en vous fondant sur votre connaissance des


circonstances concrètes, sur la Charte et sur la jurisprudence de la
Cour internationale de Justice, l’affirmation du président de la
Fédération de Russie selon laquelle l’« opération militaire spéciale »






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de son pays en Ukraine est conforme à l’article 51 de la Charte des
Nations Unies.

Vladimir Poutine le président de la Fédération de Russie dans un discours datant du 24


février 2022, prêtent que l’opération militaire spéciale qu’il a lancé en Ukraine est
conforme à l’article traitant de la légitime défense au nom du traité d’amitié de Lougansk
et de Donetsk, deux état autoproclamé et reconnus uniquement par la Russie elle même.
En e et le président de la Fédération de Russie invoque la légitime défense collective
pour agir en Ukraine, il dira même qu’un génocide est commis sur le sol ukrainien. Et
puisque ces pseudos-états ont demandé l’aide de la Russie pour se protéger de
l’agression ukrainienne (si tant est qu’il y en ai véritablement une) l’opération russe peut
sembler légitime. Cependant, l’opération militaire spéciale de la Russie n’a pas lieu d’être
puisque le 2 février 2024, la CIJ a statué que l’Ukraine ne commettait aucun génocide
envers les Oblast de Lougansk et Donetsk, et par conséquent la Russie n’a pas de motif
légitime à continuer d’agresser l’Ukraine, en e et il s’agit désormais d’une agression étant
donné que l’opération militaire correspond à sa dé nition et que la Russie n’a pas de
motif légitime d’employer les armes à l’encontre de l’Ukraine

13. Qu’est-ce que l’occupation en droit international ? Un État peut-il


occuper un territoire étranger indépendamment de la présence de ses
forces armées à l’intérieur de ce territoire ?

L’article 42 du Règlement de La Haye de 1907 dispose qu’un « territoire est considéré


comme occupé lorsqu’il se trouve placé de fait sous l’autorité de l’armée ennemie.
L’occupation ne s’étend qu’aux territoires où cette autorité est établie et en mesure de
s’exercer ».
D’après leur article 2 commun, les quatre Conventions de Genève de 1949 s’appliquent à
tout territoire occupé pendant un con it armé international. Elles s’appliquent aussi si
l’occupation du territoire d’un État ne rencontre aucune résistance armée.
La légalité de toute occupation est régie par la Charte des Nations Unies et la branche du
droit connue sous le nom de jus ad bellum. Dès l’instant où la situation équivaut à une
occupation de fait, le droit de l’occupation est applicable, que l’occupation soit
considérée comme légale ou non.
Par conséquent, s'agissant de l’applicabilité du droit de l’occupation, il importe peu que
l’occupation ait été approuvée par le Conseil de sécurité, que l’on connaisse son objectif
ou qu’elle soit en fait appelée « invasion », « libération », « administration » ou
« occupation ». Le droit de l’occupation étant essentiellement fondé sur des
considérations humanitaires, seule la réalité sur le terrain détermine son application.
Par conséquent, il importe peu aussi de savoir si les forces armées sont encore présente
sur le territoire dès lors que l’occupant est en situation d’occupation.

14. Qu’est-ce que la guerre hybride et quelles sont les expressions


proches ?
la guerre hybride repose sur la combinaison ou la fusion d’instruments de puissance
conventionnels et non conventionnels et de méthodes subversives. L’objectif est
d’exploiter les vulnérabilités de l’opposant et de réaliser des synergies en employant ces
outils de façon coordonnée. Une des expressions proche serait guerre irrégulière.
2 particularités :
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La première est qu’elle brouille les lignes entre temps de guerre et temps de paix. En
d’autres termes, il devient di cile de discerner le seuil à partir duquel on peut parler de
guerre. La notion même de guerre devient oue car on en distingue moins les
manifestations concrètes.
La deuxième particularité de la guerre hybride tient à son caractère ambigu et est liée à la
question de l’attribution. En règle générale, un grand ou entoure les attaques hybrides.
Les auteurs de telles attaques cultivent l’ambiguïté a n de compliquer l’attribution des
actes perpétrés ainsi que la réponse à ceux-ci. En d'autres termes, l’idée est que le pays
visé soit dans l’incapacité de déceler l’attaque hybride ou d’en attribuer la responsabilité
à l’État qui en est l’auteur ou le commanditaire. En jouant sur les seuils de détection et
d’attribution, les auteurs compliquent la tâche des États ciblés, qui peinent à mettre au
point des mécanismes de réponse d'ordre stratégique ou autre.

15. Qu’est-ce que le lawfare ? Vous comparerez les définitions


doctrinales avec celles proposées par le Rapport de la Commission
d’enquête de l’Assemblée Nationale sur les ingérences étrangères.
l’utilisation du droit comme arme de guerre dans le cadre d’un con it armé.
le principe du lawfare, c’est d’utiliser le droit de sorte< à justi er les actions militaires
menée, par exemple :
L’armée israélienne fait gure de pionnière dans ce contexte. Pour faire face aux recours
à des « boucliers humains » décrits plus haut, Tsahal a développé une méthode dite de
« frapper sur le toit » (« knocking on the roof »).
Cette utilisation pose un problème normatif, elle pose la question de l’impact très
important de la responsabilité juridique individuelle. par exemple lors d’un
bombardement, même si il s’agit d’un système automatisé les personnes à l’origine du
système sont responsable.
La question de quali cation des con its est aussi particulièrement important, il y a une
di érence entre mouvement militaire et génocide. De même il y a une di érence entre
occupation et apartheid qui est infamant, qui est un régime raciste. Par exemple, la
Russie ne quali e pas de guerre l’attaque de l’Ukraine mais plutôt de mouvement militaire
spéciaux.
Au nal, le lawfare c’est une bataille du droit pendant le con it armé, de sorte à justi er
les actions, attirer l’attention, condamner…

La rapporteuse considère que cette typologie doit être complétée par une zone grise
entre l’in uence et l’ingérence, caractérisée par la recherche de la complaisance, de
connivence, voire d’allégeance, d’une partie des élites d’un pays, zone grise sur laquelle
la commission d’enquête s’est e orcée de concentrer une grande partie de ses travaux.
Ici, le lawfare est à dé nir di éremment :
Le lawfare comporte deux acceptions : une première concerne l’application
extraterritoriale du droit d’un État et l’imposition de normes au niveau international (Par
exemple les USA), la seconde est relative au recours à des procédures devant les
tribunaux pour porter atteinte à l’image et à l’activité de voix critiques. Ce sont les
procédure bâillons → Procédure devant la justice pour faire taire les voix dérangeantes.
Par exemple La Chine a mené une campagne publique contre Adrian Zanz, premier
chercheur à démontrer la crise Ouïghour.
L’objet de la commission d’enquête concerne les ingérences étrangères « visant à
in uencer ou corrompre des relais d’opinion, des dirigeants ou des partis politiques
français ». La proposition de résolution tendant à sa création précise qu’il s’agit « d’établir
s’il existe des réseaux d’in uence étrangers qui corrompent des élus, responsables
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publics, dirigeants d’entreprises stratégiques ou relais médiatiques dans le but de di user
de la propagande ou d’obtenir des décisions contraires à l’intérêt national ».
Ce « recrutement » recouvre plusieurs types de situation : de la complaisance naïve à la
loyauté intéressée en passant par l’allégeance idéologique. M. Frédéric Charillon, auteur
de Guerres d’in uence, remarque ainsi que les leviers de l’in uence sont nalement
proches de ceux utilisés dans le monde de l’espionnage pour conduire une personne à
trahir son pays et travailler avec un autre. Il utilise l’acronyme MICE utilisé par les Anglo-
Saxons : « le M correspond à l’argent, le I à l’idéologie, le C à la contrainte et le E à
l’ego ».
Il y a des puissances étrangères qui se manifestent de plus en plus et les deux exemples
donnés c’est la Russie et la Chine : “La commission d’enquête a étudié les stratégies
d’ingérence de di érents pays. La Russie et la Chine se distinguent nettement par
l’ampleur de l’arsenal déployé pour s’immiscer de manière malfaisante dans les a aires
intérieures des démocraties.”

16. Le recours à la notion de terrorisme et à celle de crimes de guerre


(ou à un autre crime international relevant de la compétence de la
Cour pénale internationale) pour qualifier les massacres de civils
commis par le Hamas le 7 octobre 2023 sont-ils exclusifs l’un de
l’autre ? L’application du régime juridique attaché à la qualification
terroriste entraîne-t-elle des conséquences différentes en de justice
(répression) pénale internationale par rapport à l’application du
régime juridique attaché aux crimes de guerre ? Privilégier une
qualification dans le débat public plutôt qu’une autre entre-t-il dans le
champ du lawfare ?
Non, dans la majorité des con its armés entre deux acteurs, chacun de ces acteurs va
faire en sorte de diaboliser son opposant, on le retrouve dans le con it Russie - Ukraine.
Cela s’explique suite aux statuts de Rome instituant la Cour pénale internationale,
puisque les peines encourues selon les crimes commis sont di érents, ainsi dans une
stratégie qui peut être rattachée au lawfare, a deux intérêts d’abord diaboliser son
opposant mais aussi créer le débat sur leur actions dans les instances de justice
internationale. Privilégier la quali cation de terrorisme plutôt que crime de guerre a un
principal intérêt, pouvoir dé nir ledit groupe terroriste en un groupe criminel plutôt que le
dé nir comme un mouvement de libération visant à l’autodétermination d’un peuple qui
commettrait des crimes de guerres dans le but d’être libre de l’emprise de l’Etat qui ne
permet pas l’autodétermination. En l’occurence, il est juridiquement plus intéressant pour
Israël de quali er le Hamas de groupe terroriste a n d’empêcher la population
palestinienne de jouir de son droit à l’autodétermination au vu de la charte des Nations
unies à l’article 1 de celle ci.

! NOTE À CARO : JE TROUVE QUE DANS CETTE QUESTION JE MET BEAUCOUP DE


MON OPINION SUR LA CRISE ISRÉLO-PALESTINIENNE DONC HÉSITE PAS À LA
RETRAVAILLER PARCE QUE JE DONNE PAS MAL MON AVIS SURTOUT SUR LA
FIN !
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17. Quel type de responsabilité est en cause respectivement dans un
procès devant la Cour pénale internationale et dans une procédure
contentieuse devant la Cour internationale de Justice ?

La Cour p nale internationale poursuit des individus, non des groupes ou des tats.
Tout individu qui serait responsable de crimes de la comp tence de la Cour, vu au Statut
de Rome, peut se retrouver devant la CPI. La politique p nale du Procureur consiste par
ailleurs se concentrer sur les individus qui portent la plus lourde responsabilit dans les
crimes, au regard des preuves collect es, et sans tenir compte de leur ventuelle qualit
o cielle.
La Cour pénale internationale peut être saisie par trois instances di érentes : l'initiative
des Etats partie au Statut de Rome, le Procureur ou le Conseil de Sécurité
Devant la CIJ, tout comme la cour européenne des droits de l’Homme, statue sur la
responsabilité de l’état, c’est la responsabilité de l’état pour fait internationalement
illicite, La cour statue sur cette allégation qu’un état à allégué à un autre. Elle statue sur
le droit international coutumier mais aussi sur de nombreuses conventions sous sa
compétence. Il s’agit de la cour de justice internationale a liée à l’ONU

18. Comparez le crime contre l’humanité et le génocide tels qu’ils sont


définis dans le Statut de la Cour pénale internationale ? La
commission de ces crimes et leur constitution sont-elles nécessairement
liées à l’existence d’un conflit armé, qu’il soit international ou non
international ?

Le statut de Rome, statut qui dé ni et fonde la CPI, dé ni les crimes contre l’humanité et
le génocide dans son article 6 et 7 :

On entend par crime de génocide l'un quelconque


des actes ci-après commis dans l'intention de détruire, en tout ou en partie, un
groupe national, ethnique, racial ou religieux, comme tel :
a) Meurtre de membres du groupe ;
b) Atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe ;
c) Soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant
entraîner sa destruction physique totale ou partielle ;
d) Mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe ;
e) Transfert forcé d'enfants du groupe à un autre groupe.

on entend par crime contre l'humanité l'un quelconque


des actes ci-après lorsqu'il est commis dans le cadre d'une attaque généralisée ou
systématique lancée contre toute population civile et en connaissance de cette
attaque :
a) Meurtre ;
b) Extermination ;
c) Réduction en esclavage ;
d) Déportation ou transfert forcé de population ;

À première vue il peut sembler que les crimes contre l’humanité sont semblables aux
crimes de génocides à la chose près qu’il n’ont pas cette notion d’intention, c’est à dire
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que la notion de génocide demande un élément intentionnel : c’est la volonté de détruire
une population pas sa destruction totale. C’est là la di érence principale entre ces deux
crimes, pour qu’un génocide soit commis il ne su t pas de tuer, il faut la volonté
d’exterminer.
De plus il ne faut pas forcément un con it armé pour qu’apparaissent ces crimes, bien
qu’un con it armé est propices à la commission de ces actes, par exemple :
L’apartheid c’est le principe d’un régime institutionnalisé d'oppression systématique et de
domination d'un groupe racial sur tout autre groupe racial ou tous autres groupes raciaux
et dans l'intention de maintenir ce régime.
Il s’agit d’un crime contre l’humanité et pourtant il est commis en dehors d’un con it armé

19. Quelles sont les différences entre une procédure consultative et une
procédure contentieuse devant la Cour internationale de Justice ?

Tout les détails ⟼ https://www.icj-cij.org/fr/fonctionnement

Il existe deux types de procédure devant la Cour : les procédures contentieuses lorsque
des di érends juridiques entre Etats lui sont soumis par ces derniers, et les procédures
consultatives, lorsque des demandes d’avis consultatifs concernant des questions
juridiques lui sont présentées par des organes ou institutions spécialisées des Nations
Unies.
-> la procédure consultative est engagée par des organes de l’ONU et la procédure
contentieuse par des Etats.

-> Contrairement aux arrêts, et sauf les cas rares où il est expressément prévu qu'ils
auront force obligatoire (comme le font, par exemple, la convention sur les privilèges et
immunités des Nations Unies, la convention sur les privilèges et immunités des
institutions spécialisées des Nations Unies), les avis consultatifs de la Cour n'ont pas
d'e et contraignant. Il appartient aux institutions ou organes internationaux qui les ont
demandés de décider, par les moyens qui leur sont propres, de la suite à réserver à ces
avis.

20. Qu’est-ce que des mesures conservatoires ? Sous quelles conditions


la Cour internationale de Justice peut-elle en ordonner ? Ont-elles un
caractère obligatoire ?

Les mesures conservatoires sont des mesures préventives prises par la CIJ au vu de
l’article 41 de son statut, c’est-à-dire des mesures provisoires visant à protéger les droits
invoqués par les deux Parties au cours de la procédure en attendant l’arrêt dé nitif. Pour
que la CIJ en ordonne, il faut que les droits qui vont être violés le soient de manière réelle
et imminente comme il est indiqué au paragraphe 61 de l’ordonnance du 26 janvier 2024 :
Afrique du Sud c. Israël. Ensuite pour qu’une mesure conservatoire soit prise, il faut aussi
que la demande en soit faite par l’une des parties. La Cour a le pouvoir d’indiquer ce
pouvoir d’ordonnance de mesure conservatoire “lorsqu’un préjudice irréparable risque
d’être causé aux droits en litige dans une procédure judiciaire ou lorsque la
méconnaissance alléguée de ces droits risque d’entraîner des conséquences
irréparables.”. Cependant les mesures conservatoires sont par dé nition préventives, le
système juridique ne prévoit un droit d’exécution forcée des contraintes imposées.
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21. Comparez les mesures conservatoires ordonnées par la Cour
internationale de Justice respectivement le 16 mars 2022 dans l’affaire
des Allégations de génocide au titre de la Convention pour la
prévention et la répression du crime de génocide (Ukraine c.
Fédération de Russie) et le 26 janvier 2024 dans l’affaire de
l’Application de la Convention pour la prévention et la répression du
crime de génocide dans la bande de Gaza (Afrique du Sud c. Israël).

Dans la première ordonnance, l’intérêt principal des mesures conservatoire est d’arrêter le
con it armé pas réellement d’empêcher un génocide qui serait commis par la Russie
envers l’Ukraine, en fait il faut comprendre que les mesures conservatoires pris par la CIJ
n’ont pas de rapport avec la demande d’origine, le but de ces mesures est de stopper le
con it pour ensuite faire droit devant une instance de justice internationale. Tandis que
pour l’ordonnance de mesures préventive suivantes, le risque de génocide est véritable et
ce qui est soutenu par la CIJ c’est qu’il est du devoir d’Israël d’empêcher un génocide sur
son territoire, chose qui est plus probable que pour la Russie puisque Israël a un contrôle
complet sur le territoire palestinien, d’autant plus que la situation d’enclave géographique
de la Palestine favorise ce potentiel génocide.

22. Comparez le principe de non-intervention tel que défini par la


Cour internationale de Justice dans l’arrêt du 27 juin 1986 rendu dans
l’affaire des Activités militaires et paramilitaires au Nicaragua et
contre celui-ci (Nicaragua c. Etats-Unis d’Amérique) avec l’ingérence
étrangère telle que présentée par le rapport de la Commission
d’enquête de l’Assemblée Nationale française, telle qu’elle est
généralement comprise dans l’Union européenne et telle qu’elle l’est
en Australie.

Le principe de non intervention est dé ni dans l’arrêt


Du 27 juin 1986 de la CIJ Nicaragua c. USA tel que ce principe interdit tout Etat ou
groupe d'Etats d'intervenir directement ou indirectement dans les a aires int rieures ou
ext rieures d'un autre Etat. L'intervention interdite doit donc porter sur des mati res
propos desquelles le principe de souverainet des Etats permet chacun d'entre eux de
se d cider librement. Il en est ainsi du choix du syst me politique, conomique, social et
culturel et de la formulation des relations ext rieures.
Cet l ment de contrainte, constitutif de l'intervention prohib e et formant son essence
m me, est particuli rement vident dans le cas d'une intervention utilisant la force,
comme il est le cas ici, soit sous la forme directe d'une action militaire soit sous celle,
indirecte, du soutien des activit s arm es subversives ou terroristes l'int rieur d'un
autre Etat
En conséquence, il est formellement interdit d’après la CIJ d’intervenir dans la politique
national d’un autre pays, cependant, la France dans son rapport présente l’idée d’un
devoir d’ingérence : Si l’ingérence désigne l’intervention d’un État dans les a aires
intérieures d’un autre État, il reste à savoir comment caractériser cette intervention,
notamment pour la distinguer des formes admises des politiques d’in uence. Ces
dernières ont été théorisées par Joseph Nye par le biais du concept de soft power en
1990. Celui-ci peut se dé nir comme la capacité d’un État à in uencer et à orienter les


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relations internationales en sa faveur ou, plus exactement à “structurer une situation de
telle manière que d’autres pays développent des préférences ou dé nissent leurs intérêts
en harmonie avec les siens”
Donc pour la France l’in uence est tolérable, la France cherche par exemple à développer
son soft power. on peut par exemple citer l’exemple des instituts Confucius de la Chine à
travers le monde.

23. Quelles sont les prétentions chinoises en mer de Chine


méridionale ? Sur quels arguments et quelle « doctrine » reposent-
elles ? Quelle est leur « validité » au regard du droit international de la
mer ?

La chine prétend posséder 80% de la mer de Chine méridionale, mais aussi et surtout,
posséder tout les territoires terrestres qui sont entourés par le prétendu territoire maritime
chinois, on peut par exemple évoquer l’occupation du récif Fiery Cross dans les
Spratleys, transformé entre 2014 et 2017, de grand pâté de corail en base militaire avec
port en eaux profondes et piste d’atterrissage de 3 000 mètres de long. La Chine pour
justi e cette prétention se base sur une doctrine qu’elle seule reconnait : la doctrine de la
langue de bu e ou de la ligne en 9 traits. Dans son argumentation, la Chine n’opère
aucune distinction entre zones sous souveraineté (eaux intérieures et mer territoriale) et
zones sous juridiction (ZEE). Elle entretient le ou sur les droits qu’elle revendique sous
les formules d’« eaux chinoises historiques », de « zones de souveraineté incontestable »
et de « zones de pêche chinoise traditionnelles » ce qui l’amène à revendiquer jusqu’à
122 milles nautiques de territoire marin au bords des côtes chinoises au lieu des 12 milles
nautiques convenus lors de la convention de Montego Bay. Cette théorie de la langue de
bu e est pour la Chine une revendication de droit historique de la Chine sur ces
territoires marins et terrestre. Ces revendications ont été invalidées en juillet 2016 par un
tribunal arbitral international constitué à l’initiative des Philippines. La Chine juge cette
sentence « nulle et non avenue ».

24. Quelle différence existe-t-il entre souveraineté et droits souverains


dans le droit international de la mer ? Entre zone de souveraineté et
zone de juridiction ?

Cela fait directement référence à la délimitation du territoire marin par la Convention de


Montego Bay (1982), La Mer territoriale fait environ 20 kilomètres (12 miles marins) le droit
en place c’est le droit du pays, elle est sous la souveraineté du pays, le pays en est
complètement souverain, il peut décider de tout sur ce territoire.
La zone économique exclusive est une zone située au-del de la mer territoriale et
adjacente celle-ci, soumise au régime juridique particulier établi par la présente partie,
en vertu duquel les droits et la juridiction de l’ tat c tier et les droits et libertés des autres
tats sont gouvernés par les dispositions pertinentes de la convention.
Dans la zone économique exclusive, tous les tats, qu’ils soient c tiers ou sans littoral,
jouissent, dans les conditions prévues par les dispositions pertinentes de la convention,
des libertés de navigation et de survol et de la liberté de poser des c bles et pipelines
sous-marins visées l’article 87, ainsi que de la liberté d’utiliser la mer d’autres ns
internationalement licites liées l’exercice de ces libertés et compatibles avec les autres

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dispositions de la convention, notamment dans le cadre de l’exploitation des navires,
d’aéronefs et de c bles et pipelines sous- marins.
→ C’est la juridiction du pays mais il n’est pas souverain par contre ses droits sont
souverains.

25. Qu’est-ce que l’hégémonie américaine et quels sont ses dangers


selon la République populaire de Chine ?

L’hégémonie américaine se réfère à la position dominante des États-Unis sur la scène


mondiale, presque monarchique et systémique, c’est la présentation d’un monde
unipolaire ayant pour pôle les USA. Cette position dominante est souvent utilisée pour
décrire la position relativement dominante de la pensée occidentale voire uniquement
étasunienne dans le monde, comme une idéologie di usée par les états unis qui serait
une vérité générale et qui devrait être vu comme telle (CF culture, numérique, militaire…
tous les secteurs ou presque ont les USA en tête)
La RPC tient un discours quasi-manichéen avec les Etats-Unis qui seraient l’ennemi du
monde et se présentent comme un défenseur des libertés des peuples (ironique ça un peu ^^)
Pour la Chine l’hégémonie américaine entraîne de nombreux problèmes :
2. Création de micro-alliances d’Etats poussant à la division : Ici, la Chine vise surtout
le traité AUKUS (Australie, USA, UK) ou le régulières alliances avec le japon ou la
Corée du Sud. Les USA feraient en sorte de créer des groupes pour empêcher
l’unité globale.
3. In uence sur la démocratie dans le monde: La Chine critique les États-Unis pour
avoir imposé un modèle de système politique similaire au sien dans le monde,
incitant à la confrontation entre les camps autoritaires tel que la Chine elle même et
démocratiques selon son idéologie.
4. Liberté d’action des USA : Les actions américaines elles-mêmes sont considérées
comme non démocratiques, contredisent la tendance actuelle, et vont à l’encontre
de la volonté de la majorité des membres de la communauté internationale. (CF la
deuxième guerre du golfe où l’ONU avait posé son Veto)

26. Comment la République populaire de Chine (RPC) se présente-t-


elle et présente-t-elle sa relation à la « démocratie », à l’« ordre
international » et aux Etats-Unis d’Amérique ?

Pour la Chine, les Etats-Unis ont une mainmise sur l’Ordre international, au sens que cela
crée un monde unipolaire depuis la n de la guerre froide. Dès la n de la guerre froides
états-unis ont d’après la Chine imposé leur modèle de démocratie occidentale au reste
du monde, notamment des états qui sont apparus à la chute de l’URSS. Alors la Chine
considère qu’il y a une démocratie que est imposée, ce qui par dé nition l’éloigne du
concept de démocratie, mais aussi que les Etats-Unis se sont émancipé, à tort, de l’ordre
international. En e et, les USA d’après la Chine ne se soumettent pas au droit
international, par exemple, le Conseil de sécurité de l’ONU avait posé son veto pour la
deuxième guerre du golfe et pourtant les USA sont intervenu militairement. En somme la
Chine tire le portrait d’un pays belliqueux qui créé le con it dès lors qu’il en a l’intérêt et
d’un pays qui créer un climat unipolaire sur le globe.
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27. Quels sont les griefs des Etats-Unis d’Amérique et la position de
l’Union européenne à l’égard de la République populaire de Chine et
leur politique à son égard dans les domaines stratégique et
commercial?
Pour les USA la Chine est sa véritable concurrentes à venir, ils leur font grief d’en même
temps vouloir modi er l’ordre international et de développer leur pouvoir économique,
diplomatique, militaire, et technologique pour le faire.
D’après les USA, Pékin utilise fréquemment son pouvoir économique pour contraindre les
pays. Elle pro te de l'ouverture de l'économie internationale tout en limitant l'accès à son
marché intérieur, et elle cherche à rendre le monde plus dépendant de la RPC tout en
réduisant sa propre dépendance à l'égard du monde.

La Chine est un partenaire de coopération avec lequel l’UE partage des objectifs
étroitement intégrés, un partenaire de négociation avec lequel l’UE doit trouver un juste
équilibre sur le plan des intérêts, un concurrent économique dans la course à la
domination technologique et un rival systémique dans la promotion d’autres modèles de
gouvernance, c’est ce qui est dit dans une communication au sujet de la Chine en 2019.
Elle cherche à assurer une relation commerciale et économique équilibrée, réciproque et
mutuellement béné que, ce que montre l’accord global sur les investissements de 2020.
Dernièrement, l’Union Européenne condamne la politique de la Chine envers la population
Ouïghours, des sanction sont prises à cette encontre.

Ainsi, la Chine est un rival dans sa politique, son modèle de société mais est malgré cela
une alliée économique importante, notamment pour l’UE, les USA ont bloquer leur
marché national à certaines entreprises chinois (Huawei…).

28. Qu’est-ce que la rivalité systémique ?

Une rivalité systémique est parfois quali ée de « nouvelle guerre froide » c’est une
opposition constante entre deux pays, les autorités américaines considèrent depuis 2017
Pékin comme « strategic competitor », tandis que le conseil de l’Organisation du traité de
l’Atlantique Nord (OTAN) a pris acte en 2019 des dé s posés par l’in uence de la Chine.
-> la rivalité systémique avec le modèle autoritaire chinois s’est imposée comme un
a rontement entre la « démocratie libérale » et un « autoritarisme dur ».
Au-delà de sa dimension stratégique, la confrontation sino-américaine révèle bien la
rivalité de deux modèles politico-économiques. La Chine ne limite pas ses ambitions à
une reconnaissance politique et à la recherche de la primauté économique. Elle poursuit
l’objectif de mettre en place un ordre international plus favorable aux régimes autoritaires

29. Existe-il une alliance stratégique et/ou militaire autour des États-
Unis d’Amérique en Asie-Pacifique qui pourrait-être rapprochée de
l’OTAN ?

Oui, il existe l’alliance du traité AUKUS. C’est un accord de coopération militaire entre
l’australe, le Royaume uni et les Etats unis. Elle semble s’intégrer complètement dans le
jeu des alliances occidentale, notamment l’OTAN puisque deux des parties à ce traité font
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partis de l’OTAN, certains auteurs dé nissent même cette alliance comme une continuité
de l’OTAN dans l’Asie-Paci que, il faudrait même la voir comme une antenne de l’OTAN
ayant pour but une meilleure surveillance de cet endroit sous tension qu’est l’Asie-
Paci que notamment la mer de Chine méridionale c’est d’ailleurs avec cet objectif qu’il
est présenté le 15 septembre 2021.

30. Qu’est-ce le principe « Un pays, deux systèmes » ?

C’est une notion qui a vu le jour avec la situation de Hong Kong, celle-ci fut formulée par
Deng Xiaoping en 1983 dans le cadre de ses négociations avec Margaret Thatcher sur la
rétrocession de la colonie britannique de Hongkong à la Chine populaire. La déclaration
sino-britannique du 26 septembre 1984 disposa ainsi que « le système et la politique
socialiste ne seront pas pratiqués dans la région d’administration spéciale, et le système
et le mode de vie capitaliste de Hongkong demeureront inchangés pendant 50 ans » à
compter du 1er juillet 1997. Le principe est que ce territoire est administré di éremment
du reste du pays chinois mais il n’empêche que ce territoire est chinois. L’expression « Un
pays, deux systèmes », vise aujourd’hui à convaincre Taiwan de la possibilité qu’elle soit
réuni ée à la République populaire de Chine en conservant son autonomie, comme Hong
Kong a pu la conserver pour une durée déterminée.

31. Taïwan est-elle un Etat indépendant ?

En principe Taïwan est censée faire partie du territoire de la RPC, cependant Taïwan se
considère comme indépendante de la Chine.
La scission entre les deux est survenue après la Seconde Guerre mondiale, lorsque des
combats ont opposé en Chine continentale les forces gouvernementales nationalistes au
Parti communiste chinois. Les nationalistes chinois se sont exilés sur Taïwan avant d’en
faire une ile indépendante de la Chine.
Actuellement, seuls 13 pays reconnaissent Taïwan comme un pays souverain. On ne peut
donc pas dire que Taïwan est un état indépendant, mais on ne peut pas non plus dire
qu’ils dépendent de la Chine puisque l’ile dirige des secteurs clés du marché mondial,
surtout le marché des puces électroniques. Il faut véritablement voire Taïwan comme un
territoire chinois qui s’est émancipé du reste du pays au point où le gouvernement chinois
consacre désormais L’expression « Un pays, deux systèmes », à Taiwan avec la
possibilité qu’elle soit réuni ée à la République populaire de Chine en conservant son
autonomie, comme Hong Kong a pu la conserver pour une durée déterminée.
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