Electricite Technologie
Electricite Technologie
Electricite Technologie
L'électrocution est le danger électrique qui doit vous préoccuper le plus, car c'est votre vie qui est en jeu.
Le danger provient surtout du courant électrique qui passe par le corps. Vous pouvez constater, à la
figure ci-dessous, qu'une intensité de 10 mA commence à être dangereuse. Pourtant, l'intensité électrique
d'une lampe de poche ordinaire peut atteindre 1 A.
Electrisation et intensité :
Elle ne peut cependant entraîner la mort d'un individu, car la résistance de la peau humaine est
normalement assez grande pour s'opposer fortement au débit de courant électrique.
Par exemple, la résistance de la peau d'une main sèche peut dépasser 50 000 . Dans ce cas, il faudrait une
tension supérieure à 500 V pour que l'intensité soit suffisamment grande pour être dangereuse :
Il est important de noter que la résistance de la peau diminue grandement lorsque la peau est humide ou
qu'elle présente des coupures. Cette résistance peut passer de 50 000 à 500 . Dans ce cas, une
tension aussi peu élevée que 25 V peut être mortelle.
Les principales conséquences de l'électrisation sont les brûlures et l'arrêt cardiaque. Mais le danger ne vient pas
seulement de l'intensité du courant. Les effets provoqués par le passage des électrons au travers de l'organisme
dépendent des éléments suivants :
- intensité du courant ;
- nature du courant (alternatif ou continu) ;
- temps de passage ;
- trajet dans l'organisme.
Le décret du 14 novembre 1988, émanant du Ministère du Travail, de l'Emploi et de la Formation
Professionnelle précise la tension limite conventionnelle de sécurité. Selon les locaux elle a pour valeur :
- 25 V pour les masses métalliques situées dans les locaux ou emplacements de travail mouillés ;
- 50 V pour les autres locaux ou emplacements.
Ce décret fixe également le classement des tensions en "domaines" suivant le tableau de la figure suivante.
Classement des tensions en "domaines" :
Pour protéger les personnes et les animaux domestiques contre ces contacts directs, trois types de
protection sont utilisées :
- l'isolation ;
- la mise en place d'obstacles ;
- l'éloignement ainsi que l'utilisation de la très basse tension de sécurité qui rend le contact non
dangereux.
4. Protection contre les contacts indirects
Ce sont des contacts avec des pièces conductrices "anormalement" sous tension.
Ces contacts peuvent se produire soit entre deux masses, soit entre une masse et la terre. Ce type
de contact est d'autant plus dangereux qu'il est inattendu et que, de ce fait, on ne prend aucune
précaution particulière.
Par exemple, porte d'un réfrigérateur en défaut alors que l'on est pieds nus sur un
carrelage.
Ce dispositif porte le nom de régime de neutre TT car le neutre est mis à la terre (1er T) par le
distributeur EDF (Rtd) et les masses sont mises à la terre (2e T) par l'utilisateur (Rtu).
Régime TT : neutre relié à la terre, masses reliées à la terre :
Le régime TT :
Le neutre du secondaire du transformateur HT/BT est relié à la terre (T). Les masses de l'installation
sont reliées à la terre (T) par une prise de terre différente de celle du transformateur.
La coupure s'effectue au premier défaut d'isolement par un dispositif différentiel.
Le régime TN :
Le neutre du secondaire du transformateur HT/BT est relié à la terre (T) . Les masses de l'installation
sont reliées au neutre par le conducteur de protection (N -C ou N- S)
La coupure s'effectue au premier défaut par les protections contre les surintensités.
Le régime IT :
Le neutre du secondaire du transfo est isolé ou relié à la terre par une grande impédance (I) . Les
masses de l'installation sont reliées et mises à la terre (T) par une prise de terre différente de celle
du transformateur.
La surveillance du premier défaut est assuré par le contrôleur permanent d'isolement.
La recherche et l'élimination du premier défaut assure la continuité du service.
La coupure se fait au second défaut d'isolement par les dispositifs de protection contre les courts-
circuits.
Premier défaut : fuite entre une phase et la masse d’un appareil
6. Résumé sur la protection des personnes
A la suite de la lecture de cette étude, vous devriez maîtriser plus particulièrement les points
suivants :
- l'électrisation désigne tout accident d'origine électrique mortel ou non, l'électrocution
désigne un accident mortel,
- le courant électrique présente un danger à partir d'une intensité de 10 mA, mais la nature, le
temps de passage et le trajet du courant dans l'organisme ont une influence sur la gravité d'un
accident électrique,
- la tension de sécurité est de 25 V dans les locaux mouillés, 50 V dans les autres,
- on appelle contact direct le contact avec une pièce normalement sous tension ; on s'en
protège par l'isolation, l'interposition d'obstacles ou l'éloignement,
- on appelle contact indirect le contact avec une pièce accidentellement sous tension ; on
s'en protège par la mise à la terre et la liaison des masses métalliques entre elles et par
l'installation de protections différentielles.
Cette étude vous a permis de connaître la protection des personnes face aux dangers de l'électricité.
Habilitations (1)
1. Introduction
Le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Formation Professionnelle a promulgué le décret 88-1056
du 14 novembre 1988 dans le but d'assurer aux travailleurs (mais les normes vont bien au-delà)
dépendant de lui une meilleure prévention vis-à-vis des dangers dus à l'électricité.
L'habilitation aux travaux d'ordres électriques ou non électriques en présence de dangers
potentiels dus à l'électricité n'est pas exigée par le décret, mais ses différentes contraintes y
conduisent et le Carnet UTE C. 18-510 la formalise.
L'habilitation est donc la reconnaissance par l'employeur de la capacité d'une personne à accomplir
les tâches fixées dans le respect des règles de sécurité dont les prescriptions générales sont
contenues dans le Carnet UTE C.18-510.
Cette reconnaissance se traduit par un "titre d'habilitation" qui est un support matériel gardé par
l'intéressé et comportant toutes les indications sur ce qu'il est autorisé à effectuer.
La figure ci-après montre les différentes habilitations du personnel en fonction de sa
qualification et des installations. L'employeur ne peut délivrer une habilitation qu'après s'être
assuré que l'intéressé a de bonnes connaissances concernant :
les dangers de l'électricité ;
les méthodes réglementaires pour s'en protéger
les méthodes de premières urgences :
- sur l'électrisé,
- sur début d'incendie d'origine électrique ;
les méthodes réglementaires de prévention vis à vis des risques usuellement rencontrés.
Tableau des habilitations :
Opérations
Habilitation du personnel Travaux
Interventions du BT
Hors tension Sous tension
Non électricien BO ou HO
Exécutant électricien B1 ou H1 B1T ou H1T
BR
Chargé d'interventions
Chargé de travaux B2 ou H2 B2T ou H2T
Chargé de consignations BC ou HC BC
Agent de nettoyage sous
BN ou HN
tension
B : basse tension
H : haute tension
Il est nécessaire d'être habilité pour faire fonctionner une machine ou un autre appareil en
utilisant les organes normalement affectés à la commande.
2. Définitions-glossaire d'électricité
Conducteur actif : conducteur normalement affecté à la transmission de l'énergie électrique.
Exemple : conducteurs de phase ou découlant de la phase et conducteur neutre.
Conducteur passif : conducteur qui ne transite de l'énergie électrique qu'en cas de défaut.
Les conducteurs de terre, de PE et de PEN sont des conducteurs passifs.
Travaux : toutes opérations préalablement étudiées en vue de la réalisation, la modification,
l'entretien ou le dépannage d'ouvrages électriques.
Interventions : toutes opérations visant à remédier rapidement à un dysfonctionnement.
L'analyse se fait sur place. Les interventions sont limitées aux domaines TBT et BT.
Consignation : suite des manœuvres destinées à mettre hors tension des équipements, une
installation ou une partie d'installation pour qu'on puisse y effectuer des travaux ou des interventions
sans risque de maintien ou de retour accidentel de la tension.
3. Les travaux exécutés dans un environnement sous tension
En application du décret du 14 nov. 1988, les travaux sous tension ne peuvent être réalisés
qu'exceptionnellement et si l'on se trouve dans l'un des trois cas suivants:
La mise hors tension de l'installation ou de l'équipement peut mettre en danger la vie ou la
santé des personnes.
Des nécessités impérieuses d'exploitation empêchent la mise hors tension de l'installation ou
de l'équipement : installation à feu continu, processus chimique, etc. mais pas des arrêts
occasionnant des pertes d'exploitation.
Il faut bien insister sur ce dernier point : les contraintes de production ne sont pas une
raison suffisante pour travailler sous tension.
La nature même des travaux ou des interventions exige la présence de la tension (vérification
des circuits, réglage des relais, ou d'appareils de mesure, recherche et localisation de défauts,
etc.).
4. L'environnement
L’environnement décrit la façon dont le personnel peut s’approcher des pièces sous tension dans la
mesure ou il n’est pas possible de procéder autrement..
Des zones précises ont été définies avec des règles particulières d’accès.
a. Zone 1: définition
Elle concerne aussi bien les domaines H.T. que B.T.
L’opérateur évolue en zone 1:
lorsqu’il se trouve d’une part à une distance des pièces nues sous tension supérieure à la
distance limite de voisinage (DLV) c’est-à-dire :
- 30 cm des pièces nues sous tension en B.T. (< 1000V) ;
- 2 m des pièces nues sous tension en H.T. (< 50 kV) ;
- 3 m des pièces nues sous tension en H.T. (< 250 kV) ;
- 4 m des pièces nues sous tension en H.T. (> 250 kV).
dès le franchissement de la limite d’un local ou emplacement d’accès réservé aux électriciens
(poste de transformation, armoire), ou hors de ces locaux ou emplacements réservés, dès que la
distance par rapport aux pièces nues sous tension est inférieure à 3m (tension inférieure à 50
000 volts).
dès le début de l’ascension d’un pylône de ligne en conducteur nu quelle que soit la tension.
Accès en zone 1 :
Pour entrer en zone 1 le personnel doit être désigné par l’employeur et soit être:
habilité pour le domaine de tension ;
non habilité mais titulaire d’une habilitation non adaptée au domaine de tension et dans ce
cas il doit :
- recevoir une consigne écrite ou verbale ;
- être surveillé en permanence par une personne habilitée et désignée à cet effet, sauf si la limite
de voisinage est matérialisée.
b. Zone 2 : définition
Elle concerne le domaine Haute Tension (> 1000 volts). Elle est appelée zone de voisinage.
Elle est comprise entre :
la distance minimale d’approche (D.M.A.) calculée par la formule suivante :
D.M.A. = 0,005 Un + g
DMA : en mètres
Un : tension en Kilo volts
g : distance de garde fixée à 0,50 m
La D.M.A. ne peut être inférieure à 0,60 m
et d’autre part la distance limite de voisinage (D.L.V.) ayant pour valeur :
- 2 m pour les tensions inférieures ou égales à 50 kV ;
- 3 m pour les tensions inférieures ou égales à 250 kV ;
- 4 m pour les tensions supérieures à 250 kV ;
Ainsi pour une tension de 100 000 V la D.M.A sera de 1mètre.
Accès en zone 2 :
Pour entrer en zone 2 il faut remplir les conditions suivantes :
être surveillant de sécurité ou responsable des travaux possède une autorisation de travail.
Une instruction permanente de sécurité (I.P.S.) ou à défaut une consigne particulière doit être
signifiée aux exécutants. Ce document écrit peut figurer sur l’autorisation de travail.
Le personnel doit être désigné et autorisé à travailler au voisinage de la haute tension par son
habilitation.
La zone de travail doit être délimitée.
Dans le cas d’une entreprise sous traitante, l’inspection préalable commune devra préciser les limites
de la zone de travail et le balisage des voies d’accès.
Si le personnel s’approche de la D.M.A., la surveillance permanente doit être assurée par le chargé
de travaux (H2V) ou un surveillant de sécurité (H0V minimum).
Le décret du 14 novembre 1988 prescrit à l’article 51 l’obligation, dans cette zone, d’une surveillance
permanente par une personne avertie des risques présentés par ce type d’installation, désignée à cet
effet et qui veille à l’application des mesures de sécurité prescrites.
Pour les travaux électriques en zone 2 les habilitations et obligations nécessaires sont :
Habilitation : H1 mini avec autorisation de voisinage (H1V)
Délimitation de la zone de travail par le chargé de travaux (H2V)
Pour les travaux non électriques en zone 2 les habilitations et obligations nécessaires sont :
En cas de personnel Habilité H0V mini , la procédure des travaux d’ordre électrique sera
appliquée ;
si le personnel est non habilité :
- un surveillant de sécurité (H0V mini) est désigné, il recevoit l’autorisation de travail et la
signe, il assure la surveillance permanente des opérateurs ;
- la délimitation de la zone de travail est réalisée suivant les modalités définies par la consigne
particulière ou l’I.P.S. établie par l’employeur.
c. Zone 3 : définition
Elle est définie que pour le domaine Haute Tension (> 1000 volts).
Habilitations (2)
1. Introduction
Les habilitations et obligations nécessaires sont soit :
Habilitation B.0.V. ;
Non habilitation et dans ce cas le personnel doit être surveillé en permanence par un
surveillant de sécurité habilité B.0.V. minimum.
Dans tous les cas, le chef de chantier (B.0.V. minimum) ou le surveillant de sécurité doit avoir reçu
et signé l’autorisation de travail.
La délimitation de la zone de travail sera effectuée suivant les modalités définies par la consigne
particulière ou l’I.P.S. établie par l’employeur.
2. Consignation
Après accord avec les personnes qui seront privées d'énergie sur la date et l'heure de la coupure, les
mesures à prendre dans l'ordre sont les suivantes :
• Coupure : séparation de l'ouvrage de toute source de tension à l'aide des appareils prévus à cet
effet. Cette coupure doit affecter tous les conducteurs actifs. Cette séparation doit être obtenue
d'une façon certaine.
• Condamnation: elle comprend deux parties :
- blocage mécanique des organes de commande ou système équivalent. Ce blocage n'est pas
exigé en BTA (figure suivante) ;
Cadenassage :
Les masses métalliques doivent être reliées à la terre par un conducteur de protection électrique
appelé PE de couleur vert/jaune.
La prise de terre doit posséder les qualités suivantes :
- avoir une résistance la plus faible possible.
Cette valeur dépend de la réalisation de la prise de terre, de la nature du sol, etc…
- pouvoir transmettre les courants de défaut sans détérioration ;
- ne pas créer de situations dangereuses pour le voisinage.
Mode de réalisation :
Il existe plusieurs modes de réalisation :
- boucle à fond de fouille (figure ci-après) ;
- conducteur en tranchée ;
- piquet de terre.
Prise de terre en boucle à fond de fouille :
Et des prises de terre de fait :
- canalisations métalliques d'eau sous réserve de l'accord du distributeur ;
- les gaines de plomb de câbles en contact avec le sol sous réserve de l'accord de l'utilisateur du
câble.
Il est interdit d'utiliser comme prise de terre les canalisations de gaz, de chauffage
central, de fumée ou d'ordures ménagères.
4. Résumé sur la protection des installations
A la suite de cette étude, vous devriez maîtriser plus particulièrement les points suivants :
• Il est indispensable d'intervenir le plus vite possible sur un début d'incendie ;
• On peut utiliser sur feux d'origine électrique :
- extincteurs à eau pulvérisée (déconseillés),
- extincteurs à gaz carbonique liquéfié,
- extincteurs à poudre polyvalente ABC (préférable),
- extincteurs à produits halogènes ;
• Les parafoudres protègent contre les risques de surtension ;
• Les fusibles ou les disjoncteurs protègent contre les courts-circuits ;
• Les relais de protection thermique protègent contre les surcharges ;
• Une prise de terre doit avoir une résistance très faible, transmettre les courants de défaut sans
détérioration et ne pas créer de situation dangereuse.
Cette étude vous a permis de connaître les interventions sur un début d'incendie et avec quels
extincteurs, ainsi que les dispositifs pour protéger une installation contre les surtensions, les
courts-circuits ou les surcharges.
A la suite de cette étude, vous êtes en mesure de prendre les précautions nécessaires avant toute
intervention ou tous travaux sur une installation électrique.
Vous devez appliquez et retenir :
les risques et les dangers de l'électricité et les moyens mis en œuvre pour assurer la protection
contre les contacts directs et contre les contacts indirects avec l'électricité.
les habilitations nécessaires pour être autorisé à intervenir sur une installation électrique, la
procédure de consignation avant intervention pour assurer la sécurité des intervenants et les
premiers soins à apporter aux électrisés. Toutes ces connaissances vous seront utiles dans votre
travail en vous permettant d'éviter des accidents graves.
la protection des installations avec les premiers gestes à faire en présence d'un début
d'incendie et les dispositifs à installer pour assurer la protection contre les surtensions, les courts-
circuits et les surcharges.
les protections électriques que vous avez apprises, les règles de base en matière de sécurité.
Les lettres auront généralement un rapport avec la fonction du composant dans le circuit.
Numérotation des composants :
2. Elaboration d'un schéma en représentation développée
Pour faciliter la compréhension d'un schéma développé, nous élaborerons un circuit en débutant avec
un système très simple auquel on ajoutera un composant à la fois.
Le schéma de départ sera celui d'un circuit servant à allumer une lampe (figure suivante).
Schéma de départ :
Le problème avec ce type de système est que la lumière s'allume dès qu'on met la tension et il est
alors impossible de l'éteindre.
On pourrait résoudre ce problème en ajoutant un bouton-poussoir (figure ci-dessous).
Ajout d'un bouton-poussoir :
Vous avez maintenant la possibilité, grâce au bouton-poussoir, d'allumer la lumière à volonté. Il
suffit en effet d'appuyer sur le bouton pour que la lampe s'allume. Cependant, on doit tenir le
bouton enfoncé tant et aussi longtemps qu'on désire que la lumière reste allumée.
La façon de résoudre ce problème est d'ajouter un relais qui permettra de maintenir la lumière
allumée même si on relâche le bouton-poussoir.
La figure suivante montre l'installation du relais et de ses contacts.
Ajout d'un relais :
Il est à remarquer, sur cette figure, qu'on place un contact normalement ouvert (NO) du relais
en parallèle avec le bouton-poussoir.
Ce contact se nomme le contact d'auto-alimentation. Lorsqu'on appuie sur le bouton-poussoir, le
courant active le relais et entraîne la fermeture des contacts. Le contact auto-alimentation a pour
effet d'assurer la continuité du courant, même si on relâche le bouton-poussoir.
En effet, le relais demeure activé par ce courant qui passe par le contact plutôt que par le bouton-
poussoir. De plus, on ajoute un autre contact NO pour commuter la charge qui dans ce cas-ci est
une lampe.
Ici encore il y a un problème : on se retrouve presque devant la situation de départ où il était
impossible d'éteindre la lumière. Une fois le relais actionné, on ne peut rouvrir le circuit que si on
débranche la source.
La façon de résoudre ce problème consiste à ouvrir la ligne de la bobine du relais. On le fait
habituellement en insérant un bouton-poussoir normalement fermé (NF) tout juste devant le
bouton-poussoir de mise en marche (figure 5.7).
On peut remarquer, sur ce nouveau schéma, que la nomenclature des boutons-poussoirs a
changé pour permettre de les différencier.
Notez aussi que l'ensemble des boutons-poussoirs NO et NF se nomme un poste marche-
arrêt.
Ajout d'un bouton-poussoir d'arrêt :
Voyons maintenant les étapes du fonctionnement du schéma développé de la figure de la
partie 1 :
1e - État initial du circuit :
le relais KA est désactivé, donc au repos ;
les deux contacts NO du relais KA restent ouverts ;
la lampe H est éteinte.
2e - On appuie sur le bouton-poussoir S2 :
le courant a le libre passage pour activer le relais KA, ce qui entraîne l'enclenchement du
relais et le changement d'état des contacts ;
les deux contacts NO du relais KA se ferment ;
la lumière H s'allume.
3e - On relâche le bouton-poussoir S2 :
le courant passe maintenant par le contact l'auto-alimentation de KA et garde le relais
activé ;
la lampe H est toujours allumée.
4e. On appuie sur le bouton-poussoir S1 :
la continuité du courant vers la bobine du relais KA s'interrompt, ce qui a pour effet de
désactiver le relais KA ;
les contacts du relais KA reprennent leur état initial, soit NO ;
la lampe s'éteint.
5e. On relâche le bouton-poussoir S1 :
il est alors possible d'établir une autre séquence de départ par l' intermédiaire du bouton
poussoir S2.
Il ne faut cependant pas omettre une étape. La lecture d'un schéma développé est relativement
simple si on la fait par étape.
Le schéma de la figure de la partie 1 s'utilise fréquemment pour la commande des circuits de
moteur, à la différence près qu'on utilise plutôt un relais de puissance, appelé contacteur, à la place
du relais de commande. Évidemment, le moteur est inséré comme composant de charge à la place
de la lampe.
3. Protection du circuit
Les schémas développés que nous avons vus jusqu'à maintenant n'étaient composés que de
composants actifs, ce qui signifie qu'ils effectuent une opération dans le circuit.
On peut également retrouver des éléments de protection comme des sectionneurs, des fusibles
et des disjoncteurs. La figure ci-dessous nous montre un schéma auquel on a ajouté les
protections électriques.
Schéma avec les protections :
4. Résumé sur les principes généraux
A la suite de la lecture de cette étude, vous devriez maîtriser plus particulièrement les points
suivants :
- la source, dans un schéma développé, n'est pas toujours représentée par son symbole ;
- CC signifie courant continu (anglais DC) ;
- C.A. signifie courant alternatif (anglais AC) ;
- les abréviations des composants sont normalisées.
- lorsqu'il y a plusieurs composants identiques dans un schéma, on emploie une numérotation
pour les différencier ;
- la lecture d'un schéma développé exige qu'on n'omette pas d'étape.
Cette étude vous a permis de connaître les notions de base de la lecture des schémas développés.
La lecture d'un schéma électrique
La lecture d'un schéma électrique
Comme le dit si bien l'adage : "un dessin vaut mieux qu'un long discours".
Voilà pourquoi les plans, tout comme les schémas, sont essentiels à la compréhension d'un système
complexe, qu'il soit mécanique, hydraulique ou électrique.
Il serait en effet très difficile et peu pratique de décrire ces types de circuits par des mots. On
risquerait alors de créer de la confusion en plus de causer une énorme perte de temps.
Il ne suffit cependant pas, dans le cas d'un schéma, de simplement dessiner ce qu'on pense pour que
les autres saisissent d'emblée toute l'information que l'on désire transmettre.
Si celui qui tente d'exprimer une idée utilise un langage inconnu de celui qui doit recevoir cette
information, il risque d'y avoir une mauvaise transmission des données.
Avez-vous déjà essayé de monter un meuble lorsque les instruction sont en suédois ou en japonais ?
Il est donc essentiel de connaître les notions de base qui permettent de lire un schéma et de
savoir sa relation avec le circuit réel.
Cette étude,vous permettra d'apprendre les principes généraux et les schémas de commande et de
puissance.
Schémas de commande et de puissance
1. Introduction
Nous avons vu, à l'étude sur les principes généraux, des exemples de schéma développé. Ceux-ci
étant tous reliés à la même source, la commande et la réponse se situent toutes deux sur le même
circuit.
Il arrive fréquemment que l'on sépare la partie puissance de celle de la commande.
La partie commande (ou circuit de commande) sert à établir la séquence de marche et d'arrêt
tandis que celle de la puissance (ou circuit de puissance) sert à la commutation des charges et
des grands courants.
Cela signifie que le schéma sera séparé en deux parties en ayant quand même une interaction
entre elles et que l'on appellera schéma de commande et schéma de puissance.
On utilise également ce principe en hydraulique, où la pression de pilotage (commande) est plus
basse que la pression de travail (puissance).
Ainsi, cette étude vous exposera le fonctionnement des schémas de commande et de puissance ainsi
que leurs interactions.
2. Parties commande et puissance
Il arrive parfois que l'on sépare la partie "commande" de la partie "puissance".
Pour bien comprendre la différence entre ces deux schémas, il serait bon de voir des exemples des
types de composant que l'on risque de rencontrer dans l'une ou l'autre de ces deux schémas.
Le circuit de commande est en général alimenté en TBT par un transformateur de séparation des
circuits avec mise à la terre d'une borne du transformateur (figure ci-après).
Il peut comprendre des éléments comme des relais, des boutons-poussoirs ou des détecteurs
de position.
Alimentation du circuit de commande :
La figure suivante montre l'exemple d'un schéma où les deux circuits, puissance et commande,
sont divisées.
Partie puissance et commande :
Le circuit de "puissance", pour sa part, sera constitué des composants qui effectuent un travail,
tel un moteur ou une lampe, il est en général alimenté en triphasé.
Un bon exemple de ce type de division est le schéma d'un circuit de moteur triphasé.
La partie commande ne nécessite pas une tension aussi grande que celle nécessaire pour alimenter
le moteur. Même si le moteur s'alimente à partir d'une tension triphasée de 400 V, la partie
commande peut fonctionner à partir d'une tension aussi basse que 220, 48 ou 24 Vac.
On observe que les relais de protection thermique F1 et F2 ont leur organe de commande
(contrôle de courant moteur) dans le circuit de puissance et leur contact dans le circuit de
commande. Ils coupent l'alimentation de la commande en cas de surcharge, les bobines de KM1
et KM2 ne sont plus alimentées et coupent l'alimentation des moteurs.
3. Interaction entre le circuit de "puissance" et le circuit de "commande"
Le bon fonctionnement d'un système dépend de la qualité de la communication entre la commande
et la puissance. Pour bien l'observer, on peut diviser le schéma de la figure 5.9 en deux parties.
La figure ci-après nous présente un nouveau schéma qui possède les mêmes fonctions en ayant cette
fois une séparation entre les circuits de puissance et de commande.
Interaction :
Contrairement au schéma de la figure suivante, le circuit de la figure qui suivra est commandé à
l'aide des relais fonctionnant sous une tension de 24 Vcc. Ceci n'empêche pas les relais de
couper une tension de 220 Vca nécessaire à l'alimentation des lampes.
Schéma avec les protections :
4. Le lien entre les deux circuits se fait de façon mécanique
C'est le mouvement du noyau de la bobine du relais qui active les contacts. Comme ces derniers
n'ont pas de lien électrique avec la bobine, ils peuvent être branchés dans des circuits complètement
indépendants, comme à la figure ci-après.
Comparatifs :
5. Avantages et inconvénients des schémas séparés
• Les principaux avantages de séparer les circuits sont de permettre :
- l'utilisation de relais plus petit, donc moins coûteux ;
- isoler la commande de la puissance ;
- implantation facile d'un automate programmable ;
- la visualisation des divers éléments du circuit.
• Ses principaux inconvénients sont :
- d'augmenter la difficulté de suivre les étapes du circuit ;
- de nécessiter, la plupart du temps, deux alimentations distinctes.
La majorité des voltmètres possèdent plusieurs échelles de lecture, ce qui permet d'obtenir une
lecture plus précise.
Il est préférable, lorsqu'on prend une lecture de tension, d'utiliser l'échelle la plus grande pour
ensuite la ramener à l'échelle qui offre la lecture la plus précise.
a. Prise de lecture
La lecture de la tension à l'aide d'un voltmètre se fait en branchant le voltmètre parallèlement à l'endroit où
l'on désire prendre une mesure.
On remarque, à la figure ci-dessus, que lorsqu'on travaille sur un circuit CC (courant continu), on doit respecter
la polarité des éléments. Ainsi, si on obtient une valeur négative on doit interchanger les bornes.
Par contre, dans le cas d'un voltmètre C.A. (courant alternatif), il n'est pas nécessaire de tenir compte de la
polarité de l'élément car le voltmètre donnera la même valeur, peu importe le sens du branchement. Il est à
noter qu'un voltmètre C.A. mesure une valeur de tension efficace.
Branchement du voltmètre :
b. Calibrage
Il arrive parfois que l'on doive calibrer le voltmètre à aiguille.
C'est pourquoi, avant chaque utilisation, on recommande de vérifier si l'aiguille est bien en face du zéro. Dans le
cas contraire, on devra effectuer l'ajustement à l'aide d'un tournevis (figure ci-dessous).
Calibrage :
3. Ampèremètre
L'ampèremètre est l'appareil qui mesure l'intensité du courant électrique. Comme le voltmètre, il est
préférable de commencer la lecture à l'échelle la plus élevée pour ensuite la ramener à une échelle
plus précise et ce, pour ne pas endommager l'appareil.
a. Prise de lecture
La lecture du courant à l'aide d'un ampèremètre se fait en plaçant l'ampèremètre en série avec la branche du
circuit où on désire prendre la mesure (figure ci-après).
La procédure à suivre est la suivante :
choisir l'ampèremètre (C.A. ou CC) ;
enlever la tension dans le circuit ;
ouvrir le circuit à l'endroit où on désire prendre la mesure ;
brancher l'ampèremètre en série en respectant le sens de la polarité dans le cas d'un ampèremètre
CC ;
placer le sélecteur d'échelle de lecture à l'échelle la plus grande ;
remettre la tension dans le circuit ;
ajuster l'échelle de lecture pour obtenir une lecture précise ;
enlever la tension dans le circuit ;
débrancher l'ampèremètre et refermer le circuit.
Mesure de courant :
L'ampèremètre doit toujours être branché en série, car sa résistance interne (< 10 ) est très faible.
Un branchement en parallèle, où le courant est trop élevé, aurait pour effet de griller cette résistance
interne (figure suivante) et d'endommager l'ampèremètre.
Branchement de l'ampèremètre :
Exemple :
1- Calcul du courant dans l'ampèremètre en série :
Vous remarquerez que le courant est 100 fois plus élevé en parallèle qu'en série avec une résistance
interne de 10 . Ceci aurait pour effet d'endommager l'appareil.
b. Pinces ampèremétriques
Les pinces ampèremétriques (figure ci-dessous) permettent d'effectuer des lectures de courant sans avoir à
ouvrir le circuit. Il suffit d'installer les mâchoires autour du fil pour connaître l'intensité du courant qui passe
dans ce fil.
Ce type d'appareil ne peut mesurer le courant que dans un seul fil conducteur à la fois. On doit donc séparer les
fils avant de prendre une mesure. Comme pour les autres types d'ampèremètre, il est recommandé de le placer
à l'échelle de lecture la plus grande avant de prendre une mesure.
Ampèremètre à mâchoires :
Les appareils de mesure (2)
1. Ohmmètre
L'ohmmètre est l'appareil qui sert à mesurer la valeur de résistance d'un composant.
Comme pour l'ampèremètre et le voltmètre, il existe des ohmmètres à lecture à aiguille et d'autres à
lecture digitale. La mesure de la résistance ne tient pas compte du type de courant qui passe dans le
composant. Il n'y a donc pas d'ohmmètre C.A. et CC.
a. Prise de mesure
Pour effectuer une lecture avec un ohmmètre, il faut le brancher (figure suivante) directement aux bornes du
composant préalablement débranché.
Il ne faut jamais mesurer une résistance sous tension. La lecture en serait fausse et l'appareil de mesure
pourrait être endommagé.
Branchement d'un ohmmètre :
On doit porter une attention toute particulière à la lecture d'un ohmmètre à aiguille, où l'on retrouve
deux types de mouvement (figure suivante) Il faut donc bien observer le cadran avant de lire la
valeur de la résistance.
b. Ohmmètres à shunt et en série
Encore avec cet appareil de mesure, le choix de la bonne échelle de lecture permettra d'obtenir un
résultat précis. Pour les appareils à aiguille, les meilleures lectures sont obtenues dans la tranche centrale du
cadran.
2. Multimètres
Le multimètre (figure ci-dessous) est un appareil qui permet de prendre des lectures de courant, de
tension et de résistance.
Il s'agit donc d'un ampèremètre, d'un voltmètre et d'un ohmmètre réunis en un seul
instrument. Cela permet de prendre différentes lectures sans avoir à manipuler plusieurs appareils
de mesure.
Multimètres :
a. Période et fréquence
La période et la fréquence sont des valeurs très liées.
La période se défini comme étant le temps que prend une onde alternative pour effectuer un cycle complet.
La période est identifiée par la lettre T. Elle se mesure en secondes. La figure suivante présente un exemple
d'une onde ayant une période de 0,5 seconde.
Période et fréquence :
La fréquence, qu'on identifie par la lettre f, est obtenue en comptant le nombre de périodes qu'une onde
alternative peut effectuer en une seconde.
Cette valeur se calcul donc en périodes par seconde qu'on appelle hertz (Hz). La fréquence de l'onde de la
figure ci-dessus est de 2 Hz, c'est-à-dire qu'elle effectue deux périodes dans une seconde.
Il existe une relation simple entre la période et la fréquence.
f = 1/T
Avec : f = fréquence et T = période
Si on vérifie avec l'onde de la figure ci-dessus, on observe que la fréquence est de 2 Hz et que la période est
égale à 0,5 s.
f = 1/T
f = 1/0,5 s = 2 Hz
La fréquence :
Avant la guerre, la production d'électricité s'est développée dans la plus parfaite anarchie avec des fréquences
de 15, 25, 412/3, 50 et 52 Hz. Elle a été unifiée après la guerre à 50 Hz en Europe et 60 Hz en Amérique.
b. Tension crête, tension crête-à-crête et tension efficace
On peut mesurer la tension d'une onde alternative (figure suivante) de trois façons : tension crête, tension
crête-à-crête et tension efficace.
Tension alternative :
La tension crête est définie comme étant la valeur de tension entre la symétrie de l'onde
(généralement 0 V) et le maximum de l'onde.
La tension crête-à-crête est le double de la tension crête, car elle se mesure entre le maximum et le
minimum de l'onde.
La tension efficace, contrairement aux deux autres, ne peut s'évaluer en observant l'onde. Elle est cependant
la plus souvent utilisée dans l'industrie et dans le public en général.
Plusieurs instruments de mesure alternative évaluent la tension efficace. Elle peut être considérée comme étant
l'équivalent de l'onde alternative en tension continue.
On calcule la tension efficace en multipliant la tension crête par la constante 0,707.
Ou encore
Exemple :
On sait qu'EDF fournit, dans nos maisons, une tension efficace de 220 V avec une fréquence de 50 Hz.
Quelles sont, dans ce cas, la période et la tension crête-à-crête ?
Solution :
Calcul de la période :
Ucrête =
Ucrête =
On calcule ensuite la tension crête-à-crête.
Ucrête-à-crête = 2 Ucrête.
Ucrête-à-crête = 2 x 311 V = 622 V.
C'est le déplacement des ions positifs et négatifs qui crée le courant électrique constant.
La méthode de production de courant continu la plus utilisée est le redressement d'une onde
alternative.
En effet, il est plus facile et moins dispendieux de transformer le courant alternatif pour produire du
courant continu que d'utiliser des piles.
4. Résumé sur les types de courant et de tension
A la suite de cette étude, vous devriez retenir plus particulièrement les points suivants :
- La période (T) est le temps que prend un onde alternative pour effectuer un cycle complet.
- La fréquence (f) est le nombre de périodes qu'une onde alternative effectue en une seconde.
- f (Hz) =
Symboles électriques
1. Introduction
En électricité, comme dans plusieurs autres domaines tels l'hydraulique ou le pneumatique, il est
nécessaire de simplifier le plus possible les plans pour les rendre simples et faciles à lire.
La meilleure façon de simplifier le dessin des divers composants consiste à leur attribuer des
symboles.
Les symboles électriques sont donc des représentations graphiques normalisées des divers
composants électriques.
Cette étude vous présente les principaux symboles électriques, lesquels sont divisés en quatre
groupes :
les sources ;
les protections ;
les composants de commande ;
les composants de puissance.
La connaissance de ces symboles vous permettra de bien comprendre les divers plans et
schémas que vous aurez à manipuler.
2. Les sources électriques : symboles
Les sources électriques, ou alimentations électriques, sont la base d'un circuit. En effet, chaque
circuit électrique fonctionnel possède une source de tension ou de courant.
La figure suivante fournit les principaux symboles pour représenter une source.
Vous remarquerez que les sources de tension alternative sont symbolisées par un cercle à
l'intérieur duquel on retrouve la forme de l'onde alternative. Cette onde peut être:
sinusoïdale;
carrée;
triangulaire.
La source de tension continue peut être représentée à l'aide d'un cercle ou par des lignes. Il
importe de retenir, pour ce type de source, que la polarité positive est représentée par le grand trait
et que la polarité négative par le court. Il est à noter que, généralement, la valeur de la tension
ainsi que la fréquence pour les ondes alternatives (figure ci-dessous) sont indiquées.
Symboles des sources électrique :
3. Les protections
a. Symboles
Les protections sont les composants d'un circuit électrique qui n'effectuent aucun travail en temps normal.
Elles sont placées dans le circuit pour protéger les travailleurs et travailleuses contre les chocs électriques
éventuels ou pour éviter les surcharges qui pourraient endommager des éléments coûteux ou difficiles à
remplacer.
Les principaux symboles des composants de protection sont présentés à la figure suivante.
Symboles des composants de protection :
b. Définitions
• Fusible : Élément de protection contre les courts-circuits possédant un conducteur qui fond lorsque le
courant qui le traverse est supérieur à sa valeur de fonctionnement. Le fusible n'est généralement pas
réutilisable et il faut le remplacer en entier.
• Protection de surcharge thermique d'un moteur : Ce type de protection sert essentiellement à protéger
un moteur électrique contre la surcharge. L'augmentation de l'intensité du courant due à la surcharge du moteur
provoque l'échauffement et la déformation de l'élément thermique de protection (bilâmes) ; un contact
associé à cet élément déclenche le circuit d'alimentation et provoque l'arrêt du moteur. Ce type d'élément peut
être ré-enclenché après un certain temps pour permettre une nouvelle utilisation du circuit.
• Mise à la terre : Composant d'un système qui se compose généralement d'un fil relié au sol. On a souvent
tendance à le négliger. Son rôle consiste à réduire les dangers liés aux chocs électriques.
• Disjoncteur : Élément qui interrompt automatiquement le passage du courant lorsque ce dernier excède les
limites acceptables. Le disjoncteur remplit donc les mêmes fonctions qu'un fusible, sauf qu'on peut actionner
un disjoncteur manuellement. On peut l'actionner pour ouvrir un circuit de même qu'on le ré-enclenche
après une ouverture anormale.
• Sectionneur : Appareil qui permet de rompre la continuité d'un circuit électrique. Le sectionneur constitue
une protection pour la personne qui travaille sur un circuit électrique. En effet, on se sert du sectionneur
pour isoler électriquement un circuit de la source qui l'alimente. Il n'a pas de pouvoir de coupure et doit
donc être actionné "à vide".
4. Composants de commande
Le groupe des composants de commande comprend tous les éléments qu'on utilise pour effectuer
les séquences de fonctionnement, comme le départ ou l'arrêt d'un équipement.
Cette famille inclut également les instruments de mesure électrique.
Vous devez être conscient de la grande quantité de symboles électriques de commande qui existe.
La figure ci-dessous présente les principaux symboles que vous aurez à utiliser. Prenez note que les
symboles des composants de commande peuvent aussi se répéter dans la catégorie des
composants de puissance. L'inverse est aussi vrai.
Symboles des composants de commande :
5. Composants de puissance
Le dernier groupe de symboles (figure suivante) est composé des divers éléments qui effectuent un
travail quelconque.
Ce travail peut consister en la transformation de l'énergie électrique en énergie mécanique,
lumineuse, thermique ou sonore.
La plupart des composants de puissance se définissent aussi comme des éléments terminaux ; c'est-
à-dire qu'ils n'influencent en rien le reste de la séquence électrique.
Par exemple, la lampe témoin n'enclenche aucun processus à part d'accomplir l'action d'indiquer ou
d'éclairer.
Symboles des composants de travail :
6. Résumé sur les symboles électriques
A la suite de cette étude, vous devriez retenir plus particulièrement les points suivants :
- Les symboles des sources électriques.
- Les principaux symboles et la fonction des composants de protection.
- Les différents symboles identifiant la commande électrique.
- Les symboles représentant les composants de puissance.
Cette étude vous a permis de connaître les principaux symboles utilisés en électricité.
Ces symboles vous seront d'une grande utilité pour la compréhension des plans et des schémas
électriques.
Circuits électriques (1)
1. Introduction
Lors de la conception d'un circuit électrique, qu'il soit résidentiel ou industriel, il est important de
bien savoir quelle sera la réaction de chacun des éléments.
Cela permet d'évaluer le type de protection qu'il faudra installer.
De plus, on peut, lorsqu'on connaît les principes de base des circuits électriques, calculer quelle sera
la consommation moyenne d'un circuit.
Cette étude vous présentera aussi les circuits en série, parallèles et mixtes.
Loi d'Ohm :
Puissance : P = UI = RI2 = .
Énergie : W = P x t.
2. Circuits en série et parallèle
Il est important, avant d'exprimer les lois et les principes du circuit en série, d'établir la différence
entre ce dernier et le circuit parallèle.
La figure suivante illustre la différence entre les circuits en série et parallèle. Ainsi, le circuit est dit
en série lorsque les composants sont reliés les uns à la suite des autres. Par contre, si deux
ou plusieurs éléments ont des points en commun, on les dit en parallèle.
Circuits en série et parallèle :
a. Propriétés d'un circuit en série
Les circuits en série possèdent trois propriétés importantes, à savoir :
- le courant est le même dans tous les éléments (Is = I1 = I2 = I3 = I4) ;
- la somme des tensions aux bornes des charges est égale à la tension aux bornes de la source
(Us = U1 + U2 + U3 + U4) ;
- la somme des puissances des charges est égale à la puissance fournie par la source
(Ps = P1 + P2 + P3 + P4).
Ces propriétés s'appliquent à tous les circuits en série.
b. Résistance équivalente en série
Le calcul de la résistance équivalente (Req) a pour but de faciliter les calculs de puissance, d'énergie et de
courant.
Le calcul de la résistance équivalente en série se fait de la façon suivante :Req = R1 + R2 + R3 + …
Exemple d'un circuit en série :
Exemple:
A partir du circuit électrique de la figure 1.26 calculez :
a) le courant dans le circuit ;
b) la tension dans chaque résistance ;
c) la puissance dans chaque résistance ;
d) la puissance totale du circuit.
Solutions :
a) Commencez par calculer la résistance équivalente du circuit, ce qui vous permettra de calculer le
courant dans le circuit.
Req = R1 + R2 + R3.
Req = 6 + 10 + 8 = 24 .
On calcule le courant dans le circuit à l'aide de la loi d'ohm :
b) Vous pouvez calculer la tension dans chacune des résistances en utilisant la première propriété :
Is = I1 = I2 = I3.
Donc, si Is = 0,5 A = I1 = I2 = I3.
Loi d'ohm U = RI.
U1 = R1 I = 6 x 0,5 A = 3 V ;
U2 = R2 I = 10 x 0,5 A = 5 V ;
U3 = R3 I = 8 x 0,5 A = 4 V.
Ces calculs vous permettent de vérifier la deuxième propriété des circuits en série.
Us = U1 + U2 + U3 ;
12 V = 3 V + 5 V + 4 V ;
12 V = 12 V.
c) Vous connaissez maintenant la tension, le courant et la valeur de chacune des résistances. Vous pouvez donc
calculer la puissance dans chacune d'elles à l'aide de la formule :
P1 = U1 I = 6 V x 0,5 A = 1,5 W ;
P2 = U2 I = 5 V x 0,5 A = 2,5 W ;
P3 = U3 I = 4 V x 0,5 A = 2 W.
d) Le calcul de la puissance totale dans le circuit peut être fait de deux façons différentes.
la première consiste à calculer la puissance de la source :
Ps = Us Is.
Ps = 12 V x 0,5 A = 6 W.
la deuxième méthode utilise la troisième propriété des circuits en série, à savoir :
Ps = P1 + P2 + P3 ;
Ps = 1,5 W + 2,5 W + 2 W ;
Ps = 6 W.
c. Propriétés d'un circuit parallèle
Les circuits en parallèle possèdent, comme ceux en série, 3 propriétés qui nous aident à effectuer les
calculs :
- la tension est la même dans tous les éléments (Us = U1 = U2 = U3 = …) ;
- la somme des courants de branches est égale au courant de la source (Is = I1 + I2 + I3 + …) ;
- la somme des puissances des charges est égale à la puissance fournie par la source
(Ps = P1 + P2 + P3 + …).
Vous remarquerez que la troisième propriété est identique à celle énoncée pour les circuits en série.
Ces 3 propriétés s'appliquent à tous les circuits parallèles.
circuits électriques (2)
1. Résistance équivalente parallèle
Le calcul de la résistance équivalente (Req) parallèle permet de simplifier les calculs de
puissance, d'énergie et de courant.
On calcule cette résistance de la façon suivante
Circuit parallèle :
Exemple :
A partir du circuit électrique de la figure 1.27, calculez :
a) le courant dans chaque résistance ;
b) le courant total du circuit ;
c) la puissance dans chaque résistance ;
d) la puissance totale du circuit.
Solutions :
a) On sait, grâce à la première propriété, que la tension est la même dans chacune des
résistances. On peut donc calculer le courant qui passe dans les trois résistances.
Loi d'ohm : .
On remarque que :
• le courant est identique dans chaque élément d'un circuit en série.
• la tension est identique pour chaque élément d'un circuit parallèle.
3. Circuit mixte
Un circuit électrique mixte est un circuit dans lequel il y a des parties en série et des parties en
parallèle.
On doit donc, pour résoudre ce type de circuit, le diviser en petites parties.
La figure ci-dessous illustre un circuit mixte que l'on a divisé en différents blocs pour pouvoir le
simplifier.
Vous avez vu précédemment comment calculer la résistance équivalente (Req) d'un circuit en
série ou d'un circuit parallèle. C'est à l'aide de ces équivalences qu'il est possible de résoudre un
circuit mixte.
Division d'un circuit mixte :
La chose la plus importante à retenir lors de la résolution d'un circuit mixte c'est qu'il faut procéder
par étape.
Exemple :
Trouvez, dans le circuit de la figure ci-dessous, quel courant électrique traverse le moteur.
Exemple de résolution :
Sachant que:
- la résistance du chauffage = 60 = R1 ;
- la résistance de la perceuse = 800 = R2 ;
- la résistance de la lampe = 100 = R3 ;
- la résistance du moteur = 200 = R4.
1-La première étape consiste à symboliser le circuit et à le diviser en blocs afin de simplifier la
résolution.
Une fois que le circuit est symbolisé, on observe que les résistances R1 et R3 ainsi que R2 et R4 sont
parallèles (figure suivante). On unit donc ces résistances pour former deux blocs. Ainsi :
- bloc 1 (R1 et R3) ;
- bloc 2 (R2 et R4).
Symbolisation :
2-On peut calculer la résistance équivalente de chacun des deux blocs :
Les valeurs des résistances que l'on a calculées peuvent remplacer les blocs 1 et 2 de la figure ci-
dessus.
On obtient, grâce à cette action, un circuit en série (figure ci-après) qui ne comprend que deux
résistances, Req1 et Req2. Vous avez vu précédemment comment résoudre ce type de circuit.
Circuit simplifié en série :
3-La résistance équivalente du bloc 3 se calcule au moyen des deux résistances Req1 et Req2 en série.
Ainsi :
Req3 = Req1 + Req2.
Req3 = 37,5 + 160 = 197,5 .
Cette valeur de résistance vous permet de calculer le courant qui circule dans le circuit. La première
propriété des circuits en série vous permet d'affirmer que le courant du circuit est égal à celui qui
passe dans Req1 et Req2.
4- Le moteur est situé dans le bloc 2 (figure 1.33). On connaît maintenant l'intensité du courant qui
passe dans le bloc ainsi que la résistance équivalente du bloc. La loi d'ohm vous permet alors de
calculer la tension aux bornes du bloc 2 :
U = Req2 x I ;
U = 160 x 0,61 A ;
U = 97,6 V.
5- La première propriété du circuit parallèle (U1 = U2 = U3 = Us = …). Vous permet de dire que la
tension aux bornes du bloc 2 est la même que la tension aux bornes de la perceuse et du moteur. Il
est donc maintenant possible, grâce à la loi d'ohm, de calculer le courant qui passe par le moteur :
Im = 0,49 A
La procédure semble complexe de prime abord. Mais il est important de bien comprendre que l'on
doit diviser le circuit mixte en plusieurs blocs, ce qui facilite la résolution. Le calcul de ce type
de circuit est donc relativement long, mais plutôt simple si on divise bien le circuit.
4. Résumé sur les circuits électriques
A la suite de cette étude, vous devriez retenir plus particulièrement les points suivants :
Un circuit est en série lorsque ses composants sont reliés les uns à la suite des autres.
Un circuit est parallèle si deux ou plusieurs éléments ont des points en commun.
- Les trois propriétés du circuit en série sont :
Is = I1 = I2 = I3…
Us = U1 = U2 = U3…
P s = P 1 + P 2 + P 3…
- Les trois propriétés du circuit parallèle sont :
Us = U1 = U2 = U3…
Is = I1 + I2 + I3…
P s = P 1 + P 2 + P 3…
- La formule de la résistance équivalente d'un circuit en série est :
Req = R1 + R2 + R3…
- La formule de la résistance équivalente d'un circuit parallèle est :
- Pour calculer un circuit mixte, on doit le faire par étape mais en ayant d'abord divisé le circuit en
partie série ou parallèle.
Ces notions furent, par la suite, intégrées à l'utilisation de la loi d'ohm , au calcul
de la puissance (P = UI) et à celui de l'énergie (W = Pt).
L'étude sur les types de courant et de tension, portant sur les types de courant électrique, vous a
appris les particularités des divers types de courant.
Vous avez vu que le courant alternatif monophasé était caractérisé par la période et la