DS1 – Physique-Chimie – Corrigé

D.Malka – MPSI 2017-2018 – Lycée Saint-Exupéry

23.09.2017

Problème 1 – Vibrations de la surface du Soleil

La surface d’une étoile est animée d’un mouvement de vibration qui renseigne sur sa composition. La
fréquence de vibration d’une étoile dépend de plusieurs paramètres. La cohésion d’une étoile étant assurée par
les forces de gravitation, on s’attend à devoir faire intervenir :
— R ' 700 000 km, le rayon du soleil ;
— ρ ' 1400 kg/m3 , sa masse volumique ;
— G = 6, 67.10−11 N.m2 .kg−2 , la constante de gravitation universelle.
1. [R] = L, [ρ] = M.L−3 , [G] = M −1 L3 .T −2 .
2. Déterminons a, b et c dans l’expression de la fréquence de vibration f = kRa ρb Gc .
f = kRa ρb Gc ⇒ [f ] = [R]a [ρ]b [G]c . Ce qui donne :

T −1 = (L)a (M.L−3 )b (M −1 L3 .T −2 )c

⇔ T −1 = (La )(M b .L−3b )(M −c L3c .T −2c )

⇔ T −1 = La−3b+3c M b−c T −2c


 a − 3b + 3c = 0
⇔ b−c=0
−2c = −1


a=0



 1
⇔ b=−
2

 1
 c=
2
On peut proposer la formule :

p
f= Gρ

3. Dans le cas du soleil, en prenant k = 10 donc f ≈ 3 mHz : infrason.

1
4. Période des vibrations du Soleil T = = 327 s ≈ 5, min 15 s.
f

Problème 2 – Modèle de Thomson de l’atome d’hydrogène

1. La force électrique exercée par le noyau d’hydrogène sur son électron s’écrit :

−
→ e2
Fe = − r~ur
4πε0 a3
−−→
La force de rappel d’un ressort s’écrit de façon général, en supposant ~ur et OM colinéaire de sens opposé
comme le cas qui nous intéresse :

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→
−
F = −k(l − l0 )~ur
Ici, l = r, donc la force électrique est analogue à la force de rappel d’un ressort telle que :

−
→ e2
Fe = −k.r~ur avec l0 = 0 et k=
4πε0 a3

2. On ne s’intéresse, dans cette partie, qu’au mouvement de l’électron selon Ox ce qui revient à substituer
dans les expressions précédentes r par x(t) et ~ur par ~ux .
2.1 Equation différentielle (1) vérifiée par x(t).
Système : électron de masse me .
Référentiel : noyau, galiléen.
−
→
Inventaire des forces : la seule force s’exerçant est la force électrique qui se réécrit ici Fe = −k.x~ux .
Deuxième loi de Newton appliquée à l’électron dans le référentiel du noyau :
−
→
me~a = Fe
Avec ~a = ẍ~ux , il vient :

me ẍ = −kx

⇔ me ẍ + kx = 0 (1)
r
k
2.2 En posant ω0 = .
me
me ẍ + kx = 0

k
⇔ ẍ + x=0
me

⇔ ẍ + ω02 x = 0 (1)

On reconnaît l’équation d’un oscillateur harmonique.

L’équation précédente est homogène donc : [ẍ] = [ω02 x] = [ω0 ]2 [x]. Or [x] = L et [ẍ] = L.T −2 donc
[ω0 ] = T −1 . ω0 est la pulsation propre de l’oscillateur harmonique.

2.3 La solution général de l’équation (1) s’écrit :

x(t) = A cos(ω0 t) + B sin(ω0 t)

2.4 Déterminons les constantes d’intégration A et B :

— Continuité de la position à t = 0 : x(0+ ) = x(0− ). Avec :

x(0− ) = x0 et x(0+ ) = A

D’où : A = x0
— Continuité de la vitesse à t = 0 : ẋ(0+ ) = ẋ(0− ).
Nous avons besoin de ẋ(t) = −ω0 A sin(ω0 t) + ω0 B cos(ω0 t)
Avec :
ẋ(0− ) = 0 et ẋ(0+ ) = ω0 B
D’où : B = 0
L’équation horaire x(t) du mouvement selon Ox s’écrit finalement :

x(t) = x0 cos(ω0 t)

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0.10

0.05

x (nm)
0.00

0.05

0.10
0 2 4 6 8 10
t (fs)

Figure 1 – Oscillations harmoniques de l’électron suivant Ox

2π
2.5 Oscillations harmoniques d’amplitude x0 et de période T0 = suivant Ox autour du centre du
ω0
noyau O (fig.1).
3. En fait, on peut montrer que le mouvement de l’électron a lieu dans le plan Oxy et que sa coordonnée
y(t) vérifie la même équation que x(t).
3.1 y(t) vérifie la même équation que x(t) donc :

ÿ + ω02 y = 0
La solution générale s’écrit :

y(t) = C cos(ω0 t) + D sin(ω0 t)

Déterminons C et D.
— Continuité de la position à t = 0 : y(0+ ) = y(0− ). Avec :

y(0− ) = 0 et y(0+ ) = A

D’où : C = 0
— Continuité de la vitesse à t = 0 : ẏ(0+ ) = ẏ(0− ).
Nous avons besoin de ẏ(t) = −ω0 C sin(ω0 t) + ω0 D cos(ω0 t)
Avec :
ẏ(0− ) = v0 et ẏ(0+ ) = ω0 D
v0
D’où : D =
ω0
L’équation horaire x(t) du mouvement selon Ox s’écrit finalement :

v0
y(t) = sin(ω0 t)
ω0

3.2 L’électron décrit une ellipse dont le centre est le centre O du noyau. Il la parcourt en une période
2π
T0 = . La Terre décrit également une ellipse autour du Soleil mais le Soleil y occupe un des foyers
ω0
et non le centre.
4. Des mesures spectroscopiques montrent que l’atome d’hydrogène absorbe et émet des rayonnements dans
le domaine visible.
4.1 Déterminer la pulsation ω correspondant à la raie Hα de longueur d’onde dans le vide λ = 656,2 nm.

2πC
ω = 2πf =
λ

A.N. : ω = 2,87 × 1015 rad · s−1

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y
v0/ω0

-x0 O x0 x

-v0/ω0

Figure 2 – Trajectoire de l’électron

4.2 Supposons que ω0 ≈ ω alors :

r
k
ω≈
me

⇔ k ≈ me ω 2
e2
avec k =
4πε0 a3
e2
⇔ = me ω 2
4πε0 a3
e2
⇔ a3 ≈
4πε0 me ω 2

1
e2
 
3
⇔ a≈
4πε0 me ω 2

A.N. : a ≈ 0,31 nm.

On retrouve l’ordre de grandeur de la taille d’un atome à savoir 0,1 nm.
4πε0 ~2
4.3 Valeur prédite par la théorie quantique : a0 = .
m e e2
A.N. : a0 ≈ 0,052 nm.
Il y a un facteur 6 entre les tailles a et a0 prédites par les deux théories.
4.4 Les meures de Rutherford ont montré que rp ≈ 10−15 pm. Ces mesures invalident le modèle de
Thomson qui prédit un proton de taille a ≈ 0,31 nm soit 30 000 fois plus grand.
5. Instabilité de l’atome de Thomson.
5.1 Exprimer l’énergie potentielle élastique de l’électron :

1
Ep,el = k(l − l0 )2
2
e2
avec l = r, l0 = 0 et k = :
4πε0 a3
1 2
Epel = k.r
2

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5.2 Energie mécanique :

1 1
Em = me v 2 + k.r2
2 2
avec v 2 = ẋ2 + ẏ 2 = ω02 x20 sin2 (ω0 t) + v02 cos2 (ω0 t)
v2
avec r2 = x2 + y 2 = x20 cos2 (ω0 t) + 02 sin2 (ω0 t)
ω0
d’où :

v02
 
1
Em = me ω02 x20 sin2 (ω0 t) + me ω02 cos2 (ω0 t) + kx20 cos2 (ω0 t) + k sin 2
(ω0 t)
2 ω02
or me ω02 = k

1
kx20 sin2 (ω0 t) + me v02 cos2 (ω0 t) + kx20 cos2 (ω0 t) + me v02 sin2 (ω0 t)


Em =
2

1
kx20 (sin2 (ω0 t) + cos2 (ω0 t)) + me v02 (sin2 (ω0 t) + cos2 (ω0 t))


Em =
2

1 2 1
Em = kx + me v02
2 0 2

L’énergie mécanique est constante et égale à sa valeur initiale.

5.3 Si l’électron rayonne de l’énergie électromagnétique au cours du mouvement alors, d’après le principe
de conservation de l’énergie, son énergie mécanique diminue.
1
5.4 Si l’énergie potentielle k.r2 de l’électron diminue au cours du temps alors r diminue également :
2
l’électron finit par atteindre le centre O de l’atome.

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