1 Introduction Et Historique

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GESTION DE LA PRODUCTION ET

DES OPERATIONS
Objectifs du cours

Comprendre l’organisation des processus de production


et les replacer dans le contexte général de l’entreprise .

 Se familiariser avec les principales approches, méthodes


et techniques utilisées en GOP.

Apprendre à identifier et à résoudre des problèmes de


GOP.
Plan du cours

 Introduction et historique

Gestion de stock

Planification
Prévision de la demande
MRP (Material Resource planing)

 Just in time et Kanban

 Implantation des moyens de production

ERP ( Entreprise Resource Planing)


PODC
• La demande sur les produit et services
• L’achat MP ou les opérations de fabrication
Prévision et • Localisation et aménagement
planification • Ordonnancement des travaux

• Le choix des procédés d’opération


Organisation • Le niveau de standardisation
du travail

• Affectation des taches


• L’embauche
Direction • Rémunération

• Des opération :quantité, délais, lieux


• Qualité
Contrôle
• Coûts 5

• Stock
Gestion des opérations
Sont concernées les opérations internes et
externes.

Gestion de
la chaîne
Distributeurs logistique
Fournisseurs (SCM).

Assemblage

Gestion de
production
Transfo. Transfo.
Stocks Stocks
Composants Produits finis
En-Cours
Historique
Mutation d’une Production artisanale à une Production
en série

Production artisanale VS Production en série

Production artisanale Production en série

Système dans lequel les Système dans lequel des


travailleurs très qualifiés travailleurs moins
utilisent des outils simples spécialisés utilisent des
et souples pour produire de machines spécialisées pour
petites quantités de biens produire des volumes
personnalisés élevés de biens
standardisés.
Historique

Avant Frederick Taylor : la domination du Métier d’artisan

•Savoir-faire maîtrisé par les professionnels.


•Existence de Corporations.

Le processus productif au sein des manufactures est


essentiellement organisé par les professionnels et non pas par la
direction.
L’organisation Scientifique du
Travail

Objectifs doubles :
• Donner la maîtrise des temps
à la Direction.
• Dynamiser la productivité.

« Qui maîtrise et dicte les modes opératoires se rend aussi maître


des temps de production. »
B. Coriat
L’organisation Scientifique du
Travail
A la base du travail de Taylor se trouve l’idée selon laquelle il
existerait dans les ateliers une flânerie systématique.

On va agir :
• Sur les salaires (diverses formes de « primes » à la
production).
• Sur l’organisation du travail.

« Un collectif de travailleurs payés à la journée règle son


rythme de production sur celui de l’individu le plus lent. »
L’organisation Scientifique du
Travail - Taylor

Le chronométrage, base de la nouvelle organisation du travail :

• Diviser la tâche en mouvements élémentaires (parcellisation).


• Supprimer les mouvements inutiles.
• Améliorer les mouvements nécessaires.
• Déterminer les temps acceptables.
• Noter la succession des tâches et les temps correspondants.

F.W. Taylor, The Principles of Scientific Management, 1911.


Disponible à : http://www.eldritchpress.org/fwt/taylor.html
Le Fordisme
Ford : la chaîne

Les temps modernes de Charles Chaplin 1936


Le Fordisme: une double évolution

Dans l’organisation de la production, on a une double évolution


à partir des années 1920 :

• Le convoyeur permet d’imposer le rythme de production d’un


processus hautement parcellisé. C’est la chaîne.

• La spécialisation des équipements : aux machines universelles


sont substituées des machines spécialisées. On a un double
intérêt de productivité et de déqualification des opérateurs (le
fordisme, c’est aussi le Five Dollars Day).

« Il y a donc un avantage extrême, à faire opérer infatigablement les mécanismes,


en réduisant à la moindre durée possible les intervalles de repos : la perfection en
la matière serait de travailler toujours (…) On a donc introduit dans le même
atelier les deux sexes et les trois âges exploités en rivalités (…) entraînés sans
distinction par le moteur mécanique (…) pour approcher de plus en plus le
mouvement perpétuel. »
Baron Dupin, Rapport à la Chambre de Paris, 1847.
Le Fordisme: un double problème

On doit gérer un double problème :


• Disponibilité des composants et des équipements
• Spécialisation.
• Affectation des composants au poste.
• Calculs des besoins et anticipations.

• Équilibrage des temps de travail


« Si nous divisons les opérations entre plusieurs ouvriers, il faudra
que la somme des temps d’occupation de chacun soit égale au
temps d’occupation des autres. »

Il s’agit « d’optimiser un ensemble de postes individuels de travail, dont la


succession est soumise dans son principe à certaines contraintes
d’antériorité et/ou de simultanéité. »
Le Fordisme

La crise du fordisme
A partir de la fin des années 1960, le modèle fordiste
entre en crise :
• Épuisement des gains de productivité.

• Incapacité à répondre aux évolutions de la


demande.

• Lourdeur des stocks.

• Rejet social des méthodes tayloriennes/fordiennes.


Le Toyotisme 1950
À l'origine de ce système de gestion de la production, le fondateur de Toyota,
Sakichi Toyoda, son fils, Kiichiro Toyoda, et l'ingénieur Taiichi Ōno. Ces derniers
se sont inspirés pour l'essentiel des travaux de William Edwards Deming, ainsi
que des écrits de Henry Ford sur le fordisme.

•Comment limiter les stocks ?


•Comment maintenir des gains de productivité quand les
volumes n’augmentent pas ?
• Comment satisfaire une demande fluctuante tant en quantité
qu’en qualité ?
• Comment enrichir le travail ?

Les procédures proposées dès les années 1950 par Taïchi Ohno
de Toyota vont apporter des éléments de réponse à ces
questions.
• Toyotisme (1962)
– Le toyotisme est une forme d'organisation du travail dont
l'ingénieur japonais Taiichi Ohno est considéré comme
l'inventeur.
– Le système inventé consistait à :
• réduire les coûts et éviter le gaspillage ;
• maintenir une qualité optimale des produits tout au long de la
chaîne de production;
• Faire du JAT Les voitures et les pièces sont fabriquées
pratiquement à la demande. C'est la production à flux tendu (ou
production « juste à temps », ou « méthode KANBAN ») ;
• prendre en considération l'avis des opérateurs ,
• améliorer le système de façon continue, en une dynamique
interne qui intègre tous les acteurs concernés, de l'opérateur à
l'ingénieur. 18
Le Toyotisme
Ohno et production au plus juste
Le Toyotisme: les deux propositions

Ohno

Le Ohnisme touche l’ensemble de l’organisation productive, on


le résumera ici avec deux propositions :

 Lean production ou production au plus juste, l’entreprise et


sa production doivent être « au plus juste ». On souligne ici le
fait que l’on ne doit produire que ce qu’il faut, quand il faut et
que toute opération doit être génératrice de valeur-ajoutée.

 Penser à l’envers. Alors qu’avec Ford la production


commandait les ventes, avec Ohno, ce sont les ventes qui
commandent la production.
Le Toyotisme

Ohno

Dans le domaine de la logistique et de l’organisation de la


production, l’apport essentiel de Ohno est la MAPA (Méthode
d’Appel Par l’Aval) et le Kan-Ban.

Commandes
1 2 Fournisseurs
clients

Flux
d’informations MAPA + sous-traitance en
Flux Juste à Temps
physiques
Les nouvelles tendances
• Mondialisation des marchés et concentration de la
production (Asie, chine.…)
• Accélération technologique et industrie 4.0, smart
manufacturing
• Agilité, flexibilité, réactivité réduction du temps
• Questions environnementales et Green Energy
• Questions sociales et Participation des travailleurs
Annexes

TYPOLOGIE DES SYSTEMES PRODUCTIFS


Typologie

Les types de production

On distingue différents types de production dépendant à la


fois des exigences techniques et des demandes clients :

• La production pour stock (MTS : Make To Stock).


• L’assemblage à la commande (ATO : Assemble To Order).
• La fabrication à la commande (MTO : Make To Order).
Typologie

Make to Stock

Cette stratégie de production s’applique pour les produits


standards dont la disponibilité doit être immédiate. C’est le cas
par exemple des pâtes alimentaires.

Sa mise en œuvre suppose :


• L’existence d’un éventail restreint de produits.
• La possibilité de prévoir la demande.
• L’existence d’un écart important entre temps de réalisation et
délai commercial (le client ne peut pas attendre que ses pâtes
soit fabriquées, ce n’est pas le cas pour la barbe à papa.)
Typologie

Assemble To Order

Cette stratégie de production s’applique pour les produits dont


il existe de nombreuses variantes réalisées à partir d’un
nombre plus restreint de composants standards (eux-mêmes
généralement réalisés en MTS).
C’est le cas par exemple de l’industrie automobile (en
tendance).
Typologie

Make to Order
Cette stratégie de production s’applique pour les produits
spécifiques au client (réalisation d’un bâtiment ou d’un costume
sur mesure).

L’enjeu ici consiste à disposer d’une organisation productive


permettant de répondre à la demande dans un délai acceptable
par le client.
Typologie

Production et stockage
Les différents types de production impliquent des stockages
spécifiques.

Make To Stock Assemble To Order Make To Order

Produits finis. Sous-ensembles. Matières premières.


Sous-ensembles. Matières premières.
Matières premières.

Du fait des coûts de stockage, tout processus productif doit


tendre du Make To Stock a Assemble To Order, voire Make To
Order. La flexibilité, en réduisant la durée du processus de
production (délais) est au cœur de cette dynamique
d’amélioration.
Typologie

Les types de procédés

On distingue différents types d’organisation des procédés :

• La ligne de production (flow shop).


• Les ateliers spécialisés (job shop).
• Les industries de process.
• La fabrication unitaire.
Typologie

Flow Shop

La production est organisée autour d’un produit unique (ou


d’une famille). Les équipements sont spécialisés et intégrés à
une ligne de production dédiée. C’est le cas de l’assemblage
automobile par exemple.

Cette organisation est très rigide et ne s’applique qu’aux


productions de masse de produits standardisés.

Dans la pratique, on associe diversité et rigidité en multipliant


les variantes de composants dont l’assemblage reste standard
(une porte rouge ou verte ou le placement d’un cache au lieu
d’un auto-radio par exemple).
Typologie

Job Shop

Ici, les ateliers sont regroupés en fonction des technologies.


On va trouver par exemple un atelier de soudure, un atelier de
peinture…

L’objectif est de réaliser des produits très divers en quantités


limitées.

Le problème réside dans la limitation des coûts de manutention


et des stocks intermédiaires.
Typologie

Process

La technologie et les équipements utilisés nécessitent un


fonctionnement continu. C’est le cas des industries lourdes
comme la sidérurgie ou la pétrochimie.

La rigidité est extrêmement forte et cette organisation pose


des problèmes :

• de disponibilité des matières premières.


• d’adaptation aux fluctuations de la demande (coûts de
stockage).
Typologie

Fabrication unitaire

S’applique dans des cas très particuliers :

• Fabrication de composants hautement spécifiques (pièces de


Formule 1, éléments utilisés pour une expérience de
laboratoire…).
• Travaux publics.
• Construction navale
•…
Typologie
Matrice Production/Procédés
La matrice production/procédés montre l’articulation entre les
quantités et variabilités des produits réalisés.

Make To Stock Assemble To Order Make To Order

Flow shop Quantités Quantités


importantes importantes
Faible variabilité. Variabilité
moyenne.
Job shop Quantités moyennes Quantités faibles
Variabilité Variabilité forte.
moyenne.
Process Quantités
importantes
Très faible
variabilité.
Unitary Quantités faibles
Variabilité extrême.
Présentation
BIBLIOGRAPHIE
Béranger P., Les nouvelles règles de production, Dunod, 1995.
Carrier S., La gestion des opérations, Gaëtan Morin, 1998.
Coriat B., Penser à l’envers, Christian Bourgois, 1991.
Giard V., Gestion de la production et des flux, Economica,
2003.
Krajewski L., Operations Management : Strategy and Analysis,
Prentice, 2002.
Shingo, Maîtrise de la production et méthode kanban,
Les Editions d’Organisation, 1983.
Simchi-Levi D., Kaminsky Ph., Simchi-Levy E., Designing &
Managing the Supply Chain, McGraw-Hill, 2003.
Womack, J., The Machine that Changed the World, Free Press,
1997.

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