Aquaculture Nuc
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Rsum. - L'utilisation des eaux tides rejetes par les centrales thermiques est possible en aquaculture. Des exprimentations et essais menes sur sites pendant de nombreuses annes ont permis d'en cerner les avantages et les inconvnients. Des levages industriels fonctionnent maintenant avec succs Gravelines et de nombreuses informations ont t recueillies sur des installations-pilotes. Elles sont disponibles pour aider la mise en place de nouvelles units sur les sites o la fourniture de l'eau tide aux installations d'aquaculture pourra tre rbalise un cot conomiquement supportable.
Summary. - Heated water from power plants can be used for aquaculture applications. Experiments and dernonstrations on power plant sites during many years have shown the inconvenients and benefits from the use of warmed water. Sorne fish farms operate now on an industrial scale at Gravelines (59). Pilot experiments opened the way for new creations on the sites where facilities using heated water can be find.
INTRODUCTION
L'ide d'utiliser les rejets d'eaux tides en provenance des centrales thermiques remonte maintenant une quinzaine d'annes. Les premires rflexions ont t engages avec le Commissariat de I'Energie Atomique vers 1970 et se sont intensifies, aprs le choc ptrolier de 1972-1973, dans une proccupation gnrale d'conomie d'nergie et de meilleure
insertion des centrales dans leur environnement. L'chauffement subi par les eaux prleves dans le milieu naturel, fleuve ou mer, est relativement faible et la temprature finale des eaux tides est trop basse pour envisager une utilisation secondaire dans des processus industriels. Aussi s'est-on trs tt tourn vers les processus biologiques. Pour ceux-ci l'influence bnfique d'une lvation de temp-
G. Merle
rature est bien connue, condition toutefois de ne pas dpasser certaines tempratures limites, ellesmmes relativement basses. Des applications ont donc t recherches la fois dans le domaine agricole et le domaine aquacole. Aprs une phase d'exprimentations et de dmonstrations de plusieurs annes, on assiste maintenant l'installation progressive de professjonnels de culture, du et de 17aquaculture autour de plusieurs centrales nuclaires. Nous nous proposons, dans cet article, de prsenter les connaissances acquises en matire d'aquaculture en eaux tides et d'aborder les perspectives de dveloppement compte tenu des difficults prcdemment rencontres.
1.1. Avantages et Inconvnients d'une augmentation de la temprature Le principal intrt des eaux tides rejetes par les centrales thermiques POU' I'aquaculture rside dans le fait qu'elles peuvent contribuer I'accIration des phnomnes de croissance des organismes aquatiques. En effet, pour la majorit des animaux aquatiques (Poissons, Crustacs, Mollusques ...) l'ensemble des processus mtaboliques est affect directement par le niveau de temprature du milieu. En stimulant la base les ac-
Tableau 1 - Effets d'une augmentation de la temprature du milieu d'levage des poissons d'aprs Duret et al. (1989).
Augmentation globale des mtabolismes d'o : - Diminution de la dure de maturation - Extension de la pbriode de ponte - Acclration de la croissance B tous las stades Diminution des indices de consommation
...
Diminution de la solubilit de I'oxygdne dans l'eau Augmentation de la toxicitb de certains rejets (ex : Ammoniac en milieu basique)
Effets dfavorables
Acclration du dveloppement de certains germes pathognes (ex : bactries) Augmentation de la consommation d'oxygne (due l'augmentation du mtabolisme)
ne d i m de~la &* ~ moY~ u cyde d'6levage d'o2i une rotation acclbre des stocks et une meilleure utilisation des infrastructures conduisant & une rduction des cots de
& Tnange
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d'une diversification des productions. Dans ce cadre l'espce qui a fait I'objet de nombreuses exprimentations en France, en Italie et en Belgique est le tilapia. Actuellement la production de tilapias est ralise de faon industrielle sur le site de TIHANGE en Belgique (Photo 1). Plus de 200 tonnes de tilapias appartenant aux deux espces Oreochromis niloticus (Tilapias du Nil) et Oreochromis aureus (Tilapia dor) sont produites chaque anne (Philippart et al., 1989). Enfin l'lvation de la temprature de l'eau permet de s'affranchir en partie de l'effet des saisons et d'obtenir des pontes dcales et un grossissement prcoce des jeunes individus. Ceci peut tre mis profit dans les closeries et units de pr-grossissement mme si celles-ci utilisent des dbits d'eau moins importants que des units de grossissement. C'est le cas Gravelines dans I'Ecloserie Marine o l'on produit des alevins de bars, de daurades et rcemment (1990) de turbots.
1.2. Cadre lgislatif et conditions de fourniture des eaux tihdes
gie et l'utilisation de la chaleur qui dfinit aussi le rle des collectivits locales dans la promotion et le dveloppement des rseaux de chaleur. Les exploitants des units thermiques de production d'lectricit doivent favoriser la cration et le dveloppement des rseaux de chaleur, en accord avec les collectivits locales. Le dcret du 13 mai 1981, pris en application de cette loi, prcise en particulier que la chaleur provenant des rejets thermiques est gratuite mais que les charges d'quipement, d'entretien, de renouvellement et d'exploitation des installations de rcupration sont la charge de l'utilisateur. A ceci s'ajoute le fait que la fourniture d'eau tide ne peut tre garantie ni en dbit, ni en temprature car elle est lie au fonctionnement des units. Elle peut tre interrompue lors des arrts de la centrale pour des raisons techniques comme le rechargement, les inspections, l'entretien... ou conomiques. C'est pourquoi le raccordement plusieurs units d'un mme site est ncessaire pour amliorer la disponibilit en eau. Malgr cela on s'assurera que l'utilisateur de chaleur dispose d'installations de secours ou de moyens palliatifs pour protger sa production quelle que soit la dure d'interruption de la fourniture d'eau tide.
Comme nous l'avons prcis en introduction, Electricit de France a tudi ds 1975, pour chacune de ses centrales en construction, la possibilit de prlever sur ses installations des effluents thermiques afin de les mettre la disposition d'utilisateurs intresss et a mis en place des exprimentations sur certains sites. En 1980, cette volont a t confirme dans la loi no 80-531 du 15 juillet 1980 relative aux conomies d'ner-
Utilisation des rejets d'eaux tibdes en aquaculture une centrale refroidie en circuit ouvert ce qui est le cas lorsqu'on dispose de grandes quantits d'eau par exemple en bord de mer ou sur un grand fleuve le dbit pomp pour assurer le refroidissement est d'environ 40 m3/s pour une unit de production d'lectricit de 900 MWe et de 45 m3/s pour une unit de 1300 MWe. Comme il y a de 2 6 units par site, cela reprsente des dbits importants, thoriquement disponibles pour l'aquaculture. Les limites au prlvement d'importants volumes d'eau sur de tels sites sont uniquement d'ordre technique et conomique, lis aux problmes de pompage et de transport. C'est ainsi que les calculs conomiques effectus
- Pour
conduisent envisager des prlvements d'eau de 3 20 m3/s permettant d'alimenter 2 15 ha de bassins aquacoles (Figure 1). L'eau tide est rejete dans le milieu naturel avec une lvation de temprature peu prs constante de selon la puissance produite 10 1 5 ' ~ par l'unit. A lvation constante, les eaux tides suivent les variations de la temprature naturelle de I'eau (Figure 3 - courbes 2 et 3). A certaines priodes de l'anne (surtout l't) les tempratures atteintes par les eaux tides ne seront pas favorables l'levage. II est donc ncessaire de disposer sur le site retenu pour l'aquaculture, d'une possibilit6 de prlever de I'eau froide directe-
Le dbit disponible est limit par les contraintes Bconomiques de pompage. 20 m'ls suffisent pour produire environ 1000 tonneslan de poissons
Fig. 1 mer).
- Schma de prlvernent sur un circuit ouvert (fleuve gros d6bit, estuaire ou bord de
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ment dans la mer ou le fleuve, soit pour pratiquer un mlange avec les eaux rchauffes, soit pour remplacer celles-ci en priode estivale. Ceci permet de <<rgler,, en permanence la temprature d'levage au niveau optimal de croissance des espces retenues. C'est un des avantages majeurs des centrales thermiques mme si cela ncessite la mise en place onreuse d'un double rseau de canalisations.
- Dans une centrale refroidie en circuit ferm, les calories ne sont pas rejetes directement dans I'eau, mais l'atmosphre par I'intermdiaire d'un rfrigrant atmosphrique. Ce mode de rfrigration est utilis dans les centrales situes trs en
amont sur les fleuves ou sur des cours d'eau dbit moyen pour lesquels les ressources en eau sont limites car il rduit considrablement les dbits pomps puis rejets chauffs dans la rivire. Pour une unit de 1300 MWe, le dbit d'eau prlev dans le cours d'eau sera seulement d'environ 2 3 m3/s destins compenser l'vaporation dans le rfrigrant et pratiquer une purge pour viter une concentration des sels minraux dans le circuit. Dans ce type de circuit, l'eau tide est prleve sur la <<branche chaude,, du circuit c'est--dire aprs le condenseur et avant l'arrive dans le rfrigrant atmosphrique. Compte tenu des spcificits techniques des rfri-
aporation 0,75m3/s
Fig. 2
Utilisation des rejes d'eaux tihdes en aquaculture grants et notamment du facteur de concentration le dbit maximal disponible est de 1 m3/s par unit. L'eau est fournie une pression d'environ 2 bar ce qui permet une desserte gravitaire des installations selon leur localisation. Aprs utilisation I'eau doit tre restitue pour respecter les autorisations administratives de prise et rejet d'eau, mais le point de retour peut tre lgrement diffrent selon les sites (Figure 2). Le temprature de I'eau tide disponible est suprieure d'une vingtaine de degrs la temprature de l'air ambiant avec un minimum de l'ordre de 20 25OC en priode hivernale et un maximum de 40 45OC en t (Figure 3 - courbes 1 et 4). 1.4. Qualit physico-chimique des eaux tides
L'lvation rapide de la temprature dans les condenseurs a pour consquence de diminuer la solubilit des gaz dans I'eau. II se produit alors une sursaturation qui peut persister quelque temps car le dgazage naturel se fait lentement (Hussenot et al., 1987). La sursaturation en gaz dissous, surtout en azote, doit tre vite en aquaculture. Au-dessus d'un seuil de 105 Oh (pression en gaz totaux exprime en pourcentage de la pression baromtrique) les poissons prsentent les signes cliniques de la <<maladie de la bulle,, (bubble gas disease) qui peut entraner de fortes
Temprature OC
1 : circuit ferm
2 : circuit ouvert
3 : eau de Loire
4 : air humide
Fig. 3 - Evolution de la temperature des eaux de refroidissement. Exemple : Saint-LaurentdesEaux sur la Loire.
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mortalits. II sera donc ncessaire de prvoir un traitement des eaux tides en entre de pisciculture pour contrler le taux de sursaturation l'aide de matriels tel que dgazeurs, arateurs ou colonnes de dgazage... D'autre part certains produits chimiques sont injects dans les circuits de refroidissement afin de prserver le pouvoir d'change des condenseurs. Une chloration faible dose est utilise dans les centrales du bord de mer pour lutter contre la fixation des moules dans les circuits d'eau. Les quantits de chlore rsiduel dans les eaux rejetes sont minimises en permanence mais il est prfrable de disposer l'entre de la pisciculture d'un dispositif d'analyse en continu de la teneur en chlore coupl avec un systme injectant un neutralisant du chlore, si les quantits en chlore rsiduel dpasse le seuil toxique pour les poissons. Dans les centrales fonctionnant en circuit ferm, un traitement peut tre utilis pour viter l'entartrage. II s'agit le plus souvent d'injections d'acide sulfurique qui conduisent une lgre augmentation de la teneur en sulfates des eaux sans consquence pour un levage aquacole. Enfin, il peut tre ncessaire de raliser une chloration massive pour rduire la croissance des algues dans les tours des rfrigrants atmosphriques. Cette opration, trs rare et de courte dure, s'opre en suspendant l'alimentation de la zone utilisatrice des eaux tides par l'unit concerne par le traitement.
Tous les sites classiques ou nuclaires existants aujourd'hui son thoriquement susceptibles de fournir des eaux tides d'ventuels utilisa teurs. Pourtant, si l'on se rfre la carte de la Figure 4, il apparat qu'il n'y a que sept sites qui possdent un rseau de distribution d'eau tide Gravelines, Chinon, St Laurent, Dampierre, Bugey, Cruas et le Blayais, dont deux, Gravelines et le Blayais refroidis en circuit ouvert, bnficien d'une valorisation des eaux chauffes par l'aquaculture. Sur les 5 autres sites, les eaux tides sont utiliss en horticulture et marachage (E.D.F., 1990). Ceci rsulte de nombreux facteurs parmi lesquels on peut citer :
- le positionnement gographique
Prs des centrales ctires, l'eau de mer est disponible en grandes quantits, mais sur les ctes falaises, les centrales ont t ralises dans des excavations ce qui ne laisse que peu, voire pas d'espace disponible pour installer, au niveau de la centrale, des bassins d'aquaculture. C'est le cas Paluel, penIy et Flamanville.
A Belleville, sur la Loire, c'est la prsence de zones inondables autour de la centrale qui pose le mme problme. Sur d'autres sites, le cot des ouvrages pour relier les terrains disponibles la centrale est prohibitif (exemple : Nogent-sur-Seine).
- le mode de refroidissement
L'aquaculture est en gnral grosse consommatrice d'eau et I'on s'est d'abord attach utiliser les eaux tides fournies par les circuits ouverts dont les tempratures sont assez proches des tempratures optimales de croissance des poissons. Pour les circuits ferms o les dbits disponibles sont faibles il faut disposer d'une technologie d'levage plus sophistique faisant appel un recyclage partiel de l'eau et d'une source d'eau froide abondante et de bonne qualit, d'autant plus que la temprature de l'eau tide est la majeure partie du temps trop leve. C'est un problme que I'on doit r-
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- enfin
la qualit de l'eau avant doit tre bonne ce qui n'est pas toujours le cas avec les pollutions chroniques ou insidieuses qui
chauffement
touchent les fleuves franais notamment le Rhne. Ceci a t l'une des causes de l'abandon d'un projet d'aquaculture au Bugey.
Eaux tibdes en prwenance d'un circuit owert (St-Laurent A) et ferme (St-Laurent B), exprimentations sur le brochet, l'anguille, les tilapias et les poissons d'ornement. Fin des essais en 1986.
Eaux ti4des en provenance d'un circuit owert Essais sur le bar, la daurade, les crustacs et les tortues de 1975 B 1979. Ecloserie de bars et de daurades de 1980 B 1987.
Simulation d'eaux ti4des en provenance d'un circuit ferme. Etude expbrimentale d'levage d'anguilles de 1986 B 1988.
Eaux ti4des en provenance d'un circuit ouvert - Essais sur bars. anguilles, daurades de 1982 B 1985. De 1985 B 1990, grossissement de bars et d'esturgeons. Plus de 5 tonnes de biomasse en place essentiellement en esturgeons.
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MAGREF. C'&ait la premidre tentative de ce genre rase en France. En sebasanthi~lrles~ltrrtspositifsobtenus, E.D.F. a ancourag, en 1979, A pamr de 1975.1976 trois sites de la creation de Detta-Aquacubre, ascentriries ont t quips afin & ' d soclation qui a confie I@xpioitationde d&r kas ~ 1 # de i'aquaculture & lastdon t~ Sepiadniternational, soci6e n e e u t S 8 d e d a n s l e s ~ m i - td eilin~6nh-k cl@ pmdwm quae t lieux, marin, dulGaqubol0 et mm&- cole. t'krstaliation est aam evenue tre. pendant sepZ arts un cJes principaux sites fmgak dedoserie et de pi.Les carademues paincipab de ces 3 s b sont rsumbs sur le Ta- grossissement de bars et ds daurades avec une production annuelle bleau I . I voisine de 400 000 alevins (Photo 2). L'installation n'a cess de fonctionner Martigues-Ponteau qu'en 1987 lors de la mise en service Sur cette centrale, la seule du lit- de I'Edoserie Marine de Gravelines toral mditerraneen, les expriences qui en est, en quelque sorte, la ont d'abord 6 6 menes par le CE- grande sur. 1
Photo 2 Station d'doserie et de progrossissement de bars et de daurades installe dans la centrale de Martigues-Ponteau (1
G. Merle
Bordeaux-Ambs Sur cette centrale situe en aval de Bordeaux sur l'estuaire de la Gironde les exprimentations menes par le CEMAGREF, en portant sur un grand nombre d'espces, ont permis d'oprer une pr-slection d'espces, dont les performances en eaux tiedes taient intressantes. Ceci a permis d'orienter le choix des espces qui ont t ensuite 6leves sur le pilote install sur le site du Blayais. Sr-Laurent des Eaux La station d'aquaculture de St-Laurent des Eaux a fonctionne de 1976 1986 (Photos 3 et 4). L'objectif pour-
suivi lors des deux premieres anne de fonctionnement tait la productio de brochetons de repeuplement, ma cette activit ne ncessitait pas le r cours de grandes quantits d'ea tihde. II a donc semble pr6fbrable d s'orienter, partir de 1978, vers un dmonstration de production comrne ciale d'anguilles. L'objectif tait un p lote commercial produisant 30 50 tlan d'anguilles d'un poids moye de 200 g. De mauvaises condition d'alimentation en eau, alliees d grandes difficults pour matriser le paramtres zootechniques et la p thologie dans un levage d'an guilles, n'ont pas permis d'atteindr les rsultats escompts. Les essa
Photo 3 - Station o aquar;uiiuru otr Saint-Laurent des Eaux (4 I 1. Bassins ubcarr6s sous abris couverts, utiliss pour l'levage des anguilles, puis pour la rep duction des poissons d'ornement.
sur les anguilles se sont arrts en 1984. Des essais ont t mens en parallle sur les tilapias dans une partie de l'installation plus particulirement rserve la formation et aux essais. Ils avaient pour but la mise au point de techniques d'levage qui seraient ensuite mises en application sur d'autres sites. Malgr6 des rsultats probants, ces essais n'ont pas t suivis de ralisations industrielles faute de debouchs commerciaux suffisants pour cette espce en France. Enfin, une tentative d'levage de poissons d'ornement a eu lieu en 1985. Malgr de bons rsultats tech-
niques, elle n'a pas non plus atteint la rentabilit conomique. Ceci a pouss E.D.F. fermer en 1986 ce site d'essais o de nombreuses informations sur les choix techniques retenir avaient pu tre obtenues mais qui ne convenait pas une exploitation industrielle. Au travers de ces expriences, E.D.F. a acquis de solides informations sur les possibilits et les limites de l'utilisation des eaux chaudes . des fins piscicoles. A partir de 1986, une rflexion a t engage en relation avec le Ministre de la Recherche et le Ministre de l'Agriculture pour valoriser cet acquis en portant plus particulirement les
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O. Merle
efforts vers la mise en place d'units aquacoles de taille industrielle. Ainsi, aprs l'poque +ionnidrem, d'autres sites ont fait et font encore I'objet d'exprimentations. Nogent-sur-Seine
De 1986 1988, un pilote e W i m d ' d l e m d'anguilles en &cuit ferme a fonctionne B proximit du site de Nogent-sur-Seine. L'apport d'eau tide au circuit, qui pourrait venir d'une tranche nudeaire, 4tait sirnul6 par une chaufferie. Ce pilote, financ par une entreprise prive et I'ANVAR, avait pour but de tester une technologie d'&levage danoise et de collecter tous les paramdtres
technico-conomiques ncessaire au choix de la creation ou non d n ut unit4 de 300 t h . Les essais, qui on dure deux ans, ont montre que les ris ques inhrents & 1'6levage en circu ferme de ce type de poisson etaien trop importants au regard de la ren tabiiiie escompte. En cons6quence et ses CO-investisseu n'ont pas donn suite au projet.
Le Bla~ars
Une station exprimentale a t mise en place sur ce site en 198 (Photo 5). Des essais ont t ralis sur diffrentes espces (bars, an guilles, daurades) qui ont permis d'a
P..
Utilisation des rejets d'eaux tides en aquaculture finer les rsultats obtenus Bordeaux-Ambks. A partir de 1985, la station exprimentale a t reprise par le Syndicat Mixte du Blayais. Ds lors, des tudes, supervises par un Comit dlEtudes et menes par le Syndicat des Pcheurs professionnels de la Gironde, ont t entreprises sur le grossissement de I'esturgeon sibrien, Acipenser baeri. Les rsultats de croissance se sont avrs trs bons et, aprs deux ans d'essais, I'exprience acquise a paru suffisante pour envisager une exploitation industrielle de ce poisson sur le site. Un premier dossier de faisabilit conomique pour raliser une ferme industrielle de bars et d'esturgeons a t mont par Sepia International en 1987-1988. Ce projet, soutenu par EDF, a t repris par les collectivits rgionales et dpartementales, qui ont souhait examiner les possibilits de raliser sur le site, non pas une seule ferme aquacole mais une vritable zone capable d'abriter au moins trois fermes d'exploitation pour un potentiel de 400 500 Van. Nous verrons au 5 3 ce qu'il en est actuellement de ce projet. La station exprimentale, reprise par Sepia International, a continu fonctionner comme base de grossissement d'esturgeons et comme lieu de prsentation de I'esturgeon sibrien jusqu' l't 1990. Son arrt a t programm pour raison de vtust et les poissons ont t transfrs sur un pilote install dans les Landes Arjuzanx. La commercialisation des poissons produits (la biomasse prsente sur le site a dpass 5 tonnes)
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Cattenom
Le site de Cattenom prsente la particularit d'tre assez loign de la Moselle et d'utiliser pour le refroidissement des eaux de purge des rfrigrants atmosphriques, une retenue artificielle de 95 ha, le lac du Mirgenbach.
Ceci offre la possibilit de dvelopper des techniques d'levage piscicoles diffrentes de celles utilises classiquement en eaux tides, en mettant en place des structures flottantes sur la retenue. Ce type de valorisation a t choisi, bien que la retenue ne soit chauffe que de quelques degrs par rapport la Moselle, compte tenu de son faible cot d'investissement. Un ponton de huit cages flottantes a t mis en place en juillet 1989 (Photo 6 et Figure 5). Les essais, sur des carpes, mens par le Laboratoire dlEcologie de Metz, permettent de sensibiliser les pisciculteurs rgionaux aux potentialits du site. Ds 1991, une extension des cages est prvue et un pilote terre, utilisant directement les eaux tides, est envisag. Certains projets, qui ont t dvelopps aprs 1986, n'ont pas abouti pour diffrentes raisons qui ont pu tre analyses. La plupart du temps il s'agit d'une maitrise insuffisante des techniques d'levage ce qui laisse penser que des projets viables pourront voir le jour lorsque les pisciculteurs domineront mieux ces problmes. C'est le cas notamment
Photo 6
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de l'anguille comme Nogent mais aussi dans une moindre mesure du silure. pd-n trs thmmMle, pour iequei a t tudie un pl M&4ievage o hmsif au Bugey. (WB galequS ment a d contrari par des prot W e d'alimentation en eau froide, ms combins une mauvaise qualit physicodilmiqwe de I'eau du RMhie).
Una&epoint8888W&nepas ngliger e la p&ance d'un mafch s pour le poisson 61eve. Am il n'a pas i i 6t6 possibie de crer des units tlevage de tilapias & Cruas, comme cela avait et6 envisag aprs l s ese sais de &-Laurent, ces poissons n'ayant pas de dbouchbs sur le march franais du poisson.
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Le Centre de Production Nudaire (CPN) de Gravelines, implant en bordure de la Mer du Nord, pompe I'eau froide ncessaire au refroidissement des six tranches du site dans
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Photo 7
I'avant-poit de Dunkerque et rejette les eaux tides en mer par un bng canal de rejet bord d'une bande de dunes (schma de la photo 7). L'inter& d'utiliser un tel site pour l'aquaculture est trs vite apparu et a conduit, ds 1982, la commune de Gravelines, Ie Syndicat Intercommunal d'Alimentation en eau de la Rgion de Dunkerque (S.I.A.E.R.D.) et Elecicib de France B crer le S.E.R.A.G. (Syndicat mixte pour I'Etude d'un Rseau d'Aquacuiture B Gravelines). Pour tester la faisabilitb technique et conomique de I'elevage de poissons marins en eaux tides le SERAG a r6alis en 1983-1984 :
une ferme aquacole pilote d 3000 m2 exploite par la cooprativ maritime Aquanord. une station d'Essais et de Fo mation Aquacole, S.E.F.A., g6& p 1'I.F.R.E.M.E.R. Paralldlement, EDF a faii ralis la mise en place de tuyauteries et d siphons qui prmettmnt de prlev s jusqu'B 13 m 1 d'eaux tides sur le rejets de 3 des 6 tranches. L'ea froide est preleve dans le canal d prise d'eau. La possibilit d'opre des melanges pour optimiser la tem prature d'elevage est un des avan
d6clsi(s du site. * La S.E.F.A. qui a fonctionne jus qu'en 1988, outre une assistance
Merle
Les premires ventes de bars portion (environ 400 g) ont t ralises en 1984 (5 tonnes) et ont progress rapidement pour atteindre 65 tonnes en 1988. Ce succs a conduit les partenaires transformer Aquanord en socit anonyme en 1988 et en faire la premire ferme aquacole industrielle implante sur le site. La gestion en est confie Sepia International. La production est passe 83 tonnes en 1989 et 77 tonnes en 1990, annes aux conditions mtorologiques favorables. II faut rappeler que le tonnage annuel initialement prvu sur Aquanord est de 65 tonnes (Brunel et al., 19891. Pour poursuivre le dveloppement aquacole du site, une closerie de poissons marins a t installe, proximit immdiate de la zone aquacole, en 1987. La S.E.M., Ecloserie Marine de Gravelines, galement gre par Sepia International, a t implante sur un terrain de 20 000 m2. Alimente en eau tide et en eau de nappe phratique, elle utilise des techniques sophistiques de traitement des eaux (pompe chaleur, recyclage avec biofiltration et strilisation UV, etc...) qui lui permettent une matrise totale du milieu d'levage. Les installations de I'closerie comprenaient, en premire phase de dveloppement, outre des btiments d'usage gnral et un btiment technique d'alimentation et de traitement des eaux, une unit de production de proies vivantes (artmias, rotifres, ncessaires pour les jeunes stades qu'il n'est pas possible de nourrir
avec des aliments artificiels - gran ls - comme les poissons en phas de grossissement), une unit d stockage et de conditionnement de gniteurs et deux units d'levag identiques dimensionnes chacun pour une production nominale d 500 000 alevins de 2 g par an (ph to 10).
Ds la premire anne d'exploita tion, cette installation a dpass s production nominale pour atteindr les deux millions d'alevins de bars e 1989. En 1990, une premire exten sion des installations a t ralis avec un agrandissement de l'unit d production de proies pour pouvoir cu tiver des algues et l'ajout d'une serr d'levage larvaire. Ceci permet I'E closerie Marine de diversifier ses pro ductions avec une capacit d production de 200 000 daurades e 300 000 turbots par an.
En 1991192, les travaux d'agrandis sement vont se poursuivre pour a teindre la phase finale d dveloppement de cette closerie, qu pourra alors produire environ 2 m lions de bars de plus, soit un total d 4 millions, et qui possdera une unit de recherche-dveloppement sur dveloppement larvaire des poisson et crustacs d'eaux marines temp res et chaudes.
La plupart des alevins produits I'Ecloserie Marine de Gravelines es destine poursuivre sa croissanc sur la zone aquacole de Gravelines dont le dveloppement a dbut e 1988 aprs une srie d'tudes me nes par le SERAG, prcisant les so lutions techniques appropries au sit
Photo 10 - S.E.M. Edoserie Marine de Gravelines. Production d'alevins de bars. daurades et trnlJots. Extendon en cours.
les fermes au moyen de deux canaux (un d'eau froide, un d'eau tide). Les eaux seront ensuite rassembles dans un canal parallle au canal de rejet de la centrale et * j e t h & rexsur Gravelines Aquacuiture, a 6t6 ~ 6 6 6 tdmit6 de -1uid. une OwW I'appmvisionnement en eau sera perpour construire WmmunS (photo i ) aux diifferentes ue en f o m n du debit d'eau utilid OUpar chaque ferme. fermes aquacoles. Ces ouviage~, tre les canalisations d6j existantes, La premire ferme industrielle comprennent un trs important complexe de gestion des eaux (froide mise en place est celle d'Aquanord et tide) dont la construction sera ter- SA, dont les travaux d'extension ont min6e au printemps 1991 (photo 11). dbut6 en 1990 afin de porter sa caCe complexe, dont la gestion totale pacitb de production de 65/80 T est assure par la Lyonnaise des 300 tonnesfan de bars. Les travaux Eaux, approvisionnera en gravitaire se font en mme temps que ceux des et pr6sentant les diverses simulations de rentabilit6 conomique des futures
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G. Merle
Phdo 11 - Cratkn & compiexe de gestion des eaux par la S.E.M. G r a v e h Aquaariture.
ouvrages communs et devraient tre termines au printemps 1991. Les bassins, du m6me type que ceux mis en place dans la ferme pilote mais bnficiant de modifications lies l'exprience acquise, sont regroups dans un btiment couvert de 216 m de long (photo 12).
Une deuxime ferme, d'une capacit de 350 Ttan, produisant des bars mais aussi peut-tre des turbots, est en cours de montage financier. Les travaux de construction devraient debuter fin 1991.
Ces deux ralisations, assistes de ISEcloserieMarine de Gravelines, feront du Centre Aquacole de Grave-
lines le plus grand site franais d' levage de poissons marins. Mais le ambions ne s'arrtent pas l. En ra son des dbits d'eau et des terrain encore disponibles (photo 7), la capa cit de production de l'ensemble d site aquacole pourrait atteindre 120 1400 tonnes par an de produits d l'aquaculture.
Comme nous l'avons indique pr cdemment, il existait une volont d dvelopper proximit du Centre d Production Nuclaire du Blayais, situ sur la Gironde, une zone aquaco
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Photo 12 - Travaux d'extension d'Aquanord pour porter sa capacit6 de production a 300 /an. CrBation d'un biment de 216 rn de long.
qui, un peu comme Gravelines, permette, par l'installation de plusieurs fermes aquacoles, de crer un ple rgional de comptences et d'emplois, et de rentabiliser la mise en place onreuse d'un rseau d'alimentation en eau tide. Des tudes ont t entreprises par le Conseil Gnral de la Gironde et le Syndicat Mixte du Blayais pour crer une zone aquacole au Sud de la centrale et pour y implanter plusieurs professionnels de I'aquaculture. Aprs deux ans de recherches et de consultations, le Conseil Gnral de la Gironde est cependant arriv la conclusion fin 1990 que le projet
initial de produire 400 500 Tlan de bars et d'esturgeons sur une zone situe au Sud de la centrale tait irralisable, essentiellement du fait du cot des travaux entreprendre pour stabiliser les sols (marais). Des solutions de remplacement ont t recherches car le site permet, notamment pour l'esturgeon, d'obtenir des performances zootechniques trs valorisantes et il et t dommage de l'abandonner. Actuellement, un nouveau projet, de taille plus modeste en ce qui concerne la quantit de poissons que l'on pourra produire, est l'tude sur des terrains situs au Nord de la centrale et mieux stabilises.
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4.
G. Merle
- LES PERSPECTIVES
Aprs ce bilan, quelles Sont les Perspectives ? Les perspectives sont intressantes, mme si elles sont devenus qu'il plus c~raisonnables~~ y a quelques annes, o l'on imaginait volontiers chaque site nuclaire entour de sa cohorte de serres et de bassins aquacoles en tous genres. Avec I'exprience, on est maintenant capable de dterminer techniquement et conomiquement s'il est possible, compte tenu de l'implantation gographique d'un site, de sa topographie, de son mode d'alimentation en eau, du nombre de tranches, d'envisager une utilisation des eaux tides. On peut galement formuler un avis sur le mode de dveloppement (serres d'un certain type, aquaculture particulire...) qui conviendrait le mieux au site considr et son contexte conomique et social. Enfin, dans le cadre d'une concertation accrue avec les partenaires locaux qui souhaitent dvelopper de tels projets, un avis technique peut tre donn sur la qualit des projets et leurs chances de russite. Les principaux espoirs actuels concernent les deux sites en cours de dveloppement, Gravelines et Le Blayais. La russite l'chelle industrielle d'levages intensifs en eau tide permettra de prouver l'intrt conomique d'une telle solution, qui ne peut se faire que grce des quipements collectifs coteux dont la gestion doit tre rigoureuse.
En dehors de ces deux sites, d tudes sont en cours avec les par naires locaux et les professionn pour mettre en place des opratio d'aquaculture sur des sites dj q de rseaux d'eau tide dess' vant des installations de maracha ou d'horticulture, l o des terrai sont encore disponibles.
Ainsi, sur le site de Chinon, o qualit du rseau d'eau tide perm une alimentation en eau tide u temprature toujours suprieure 30C, on examine les possibilits d crer une unit d'levage de poisso d'ornement.
A Cruas, c'est la possibilit d rutiliser une seconde fois les ea tides aprs le passage dans d serres de culture de tomates qui e srieusement envisage pour a menter une ferme d'levage d'estu geons.
Enfin, les dernires possibilits, q ne sont pas ngliges, sont de cr de nouveaux rseaux d'eau tide s des sites qui n'en sont pas enco quips.
Cette possibilit est actuellement l'tude pour le site de Cattenom, q disposera terme de quatre tranche quipes de rfrigrants atmo phriques. Sur ce site, la volont de communes limitrophes regroupes a sein du District de Cattenom a to jours t de raliser autour du CP une zone d'activits et de loisirs, q cre des emplois mais aussi q contribue l'intgration du site dan l'environnement. Depuis deux an des rflexions ont t entreprise pour dfinir les activits qui pourraie
Utilisation des rejets d'eaux tides en aquaculture se dvelopper, soit autour et sur la retenue du Mirgenbach, soit en utilisant les eaux tides. De trs nombreuses voies sont expiores : piscine et centre de loisirs utilisant en partie la retenue pour des activits nautiques, serres, technologies algales partir d'une espce d'algue verte filamenteuse qui se dveloppe prfrentiellement dans la retenue, aquaculture intensive terre et en cages flottantes, pr-schage du bois, etc... A la demande du District du Cattenom, la Direction de I'Equipement d'EDF a ralis en 1990 une tude prliminaire d'amnagement du site de Cattenom. Cette tude prsente les diffrents axes de dveloppement possibles du site et devrait permettre au District de choisir la ou les activits qui seront mise en uvre prioritairement. Cette tude est typique de I'apport qu'EDF, avec l'exprience accumule dans le domaine de I'utilisation des eaux tides, est aujourd'hui mme de fournir aux collectivits locales et aux professionnels qui souhaitent valoriser les eaux tides disponibles auprs des C.P.N.
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Encore fallait-il pouvoir capter ces volumes d'eau dans des conditions conomiquement rentables et trouver des espces et des mthodes d'levage adaptes. Aprs de nombreuses exprimentations, l'exprience acquise est aujourd'hui suff isamment importante pour conduire la mise en place d'units de production de taille industrielle. Tous les sites ne prsentent pas les mmes possibilits d'utilisation d'eau tide et les espces de poissons lever en eaux tides doivent tre soigneusement choisies. La croissance en eau tide doit apporter un gain conomique apprciable compensant les charges lies aux ouvrages complmentaires ncessits par l'utilisation de I'eau tide (canalisations essentiellement). On estime qu'en moyenne le cot total de la fourniture de I'eau est de 8 13 francs par kilogramme de poisson produit, ce qui reprsente autant dans le prix de revient que les charges de nourriture. Ceci explique que les installations qui se mettent en place concernent des espces - bars, daurades, turbots - dites de haut de gamme. On peut esprer dans un proche avenir voir se poursuivre Gravelines et se dvelopper sur d'autres sites, notamment au Blayais, une aquaculture en eau tide performante et rentable. Le rle qu'EDF souhaite jouer dans ce dveloppement ne se limite pas la fourniture gratuite de I'eau tide, elle peut et veut tre galement un partenaire technique en apportant aux investisseurs potentiels et aux
CONCLUSIONS
L'aquaculture en eau tide est une activit spcifique qui est ne de la possibilit de disposer de grandes quantits d'eau faiblement chauffe et rejete dans le milieu naturel dont elle est issue.
G. Merle
collectivits locales qui le souhaitent le savoir acquis sur ce sujet depuis plus de quinze ans.
Travail ralis avec la collaboration de M. HERANDE, Charg de Mission Chaleur auprs de la Direction Gnrale d'Electricit de France
des eaux rchauffbes et des eaux so terraines. Publication de l'Associatio pour le Dveloppement de I'Aquacu ture, 20 : 41 -50.
E.D.F., Direction de I'Equipement, 199 Eaux tides, mode d'emploi. Plaquet de prsentation No dition EG 5063lA
Hussenot J. et Leclercq D., 1986. Sursa turation des gaz dissous, un phn mne souvent mal connu e aquaculture. Aqua-Revue, 11 : 27-31
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