Exercices de Réécriture

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CORRECTION

Ici, sous de grands toits où a scintillé le verre,


La vapeur s'est condensée en force prisonnière :
Des mâchoires d'acier ont mordu et ont fumé ;
De grands marteaux monumentaux
Ont broyé des blocs d'or sur des enclumes,
Et, dans un coin, se sont illuminées les fontes
En brasiers tors et effrénés qu'on a domptés.

1
Réécrivez ce texte à la première personne du singulier, en
transposant au passé composé les verbes qui sont au passé
simple.
Un jour, en entrant dans ce village où son coeur était resté,
elle aperçut une femme, qui sortait de la boutique Choquet au
bras de son bien-aimé. C'était sa femme. Il était marié. Le soir
même, elle se jeta dans la mare qui est sur la place de la
Mairie. Un ivrogne attardé la repêcha et la porta à la
pharmacie.
Guy de Maupassant, La Rempailleuse, 1882
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portée à la pharmacie.
Mairie. Un ivrogne attardé m'a repéchée et m'a
suis jetée dans la mare qui est sur la place de la
C'était sa femme. Il était marié. Le soir même, je me
boutique Choquet au bras de mon bien-aimé.
était resté, j'ai aperçu une femme, qui sortait de la
Un jour, en entrant dans ce village où mon cœur
CORRECTION
Réécrivez ce texte au futur. Vous remplacerez les temps simples par
le futur et les temps composés par le futur antérieur.
Chaque année, à la fête de la Saint-Pierre, s'ouvre "la foire aux
fiancés". Ce jour-là, il y a réunion de toutes les filles du comitat. Elles
sont venues avec leur plus belles carrioles attelées de leurs meilleurs
chevaux; elles ont apporté leur dot, c'est-à-dire des vêtements filés,
cousus, brodés de leurs mains, enfermés dans des coffres aux
brillantes couleurs; familles, amies, voisines, les ont accompagnées.
Et alors arrivent les jeunes gens, parés de superbes habits, ceints
d'écharpes de soie. Ils courent la foire en se pavanant; ils choisissent
la fille qui leur plaît: ils lui remettent un anneau et un mouchoir en
signe de fiançailles, et les mariages se font au retour de la fête.
Jules Verne, Le château des Carpathes, 1892
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au retour de la fête.
et un mouchoir en signe de fiançailles, et les mariages se feront
choisiront la fille qui leur plairont: ils lui remettront un anneau
d'écharpes de soie. Ils courront la foire en se pavanant; ils
arriveront les jeunes gens, parés de superbes habits, ceints
familles, amies, voisines, les auront accompagnées. Et alors
mains, enfermés dans des coffres aux brillantes couleurs;
dot, c'est-à-dire des vêtements filés, cousus, brodés de leurs
attelées de leurs meilleurs chevaux; elles auront apporté leur
comitat. Elles seront venues avec leur plus belles carrioles
fiancés". Ce jour-là, il y aura réunion de toutes les filles du
Chaque année, à la fête de la Saint-Pierre, s'ouvrira "la foire aux
CORRECTION
CORRECTION

Un pauvre homme passerait dans le givre et le vent.


Je cognerais sur ma vitre ; il s'arrêterait devant
Ma porte, que j'ouvrirais d'une façon civile.
Les ânes reviendraient du marché de la ville,
Portant les paysans accroupis sur leurs bâts.
Ce serait le vieux qui verrait dans une niche au bas
De la montée, et rêverait, attendant, solitaire,
Un rayon du ciel triste, un liard de la terre,
[...] Il s'approcherait du feu.
Son manteau, tout mangé des vers, et jadis bleu,
Étalé largement sur la chaude fournaise,
Piqué de mille trous par la lueur de braise,
Couvrirait l'âtre, et semblerait un ciel noir étoilé.
Et, pendant qu'il sécherait ce haillon désolé
D'où ruissellerait la pluie et l'eau des fondrières,
Je songerais que cet homme serait plein de prières,
Et je regarderais, sourd à ce que nous dirions,
Sa bure où je verrais des constellations.

V. Hugo

4
« Le Mendiant », Les Contemplations, 1856.
Réécrivez ce texte au présent de l'indicatif.
Le vacarme des marteaux de bois assourdissait le camp Lannister, où
l'on s'affairait à construire une nouvelle tour de siège. Il y en avait
déjà deux d'achevées, à moitié recouvertes de cuir cru de cheval.
Entre elles reposait un bélier roulant fait d'un tronc d'arbre à la pointe
durcie au feu et qui, suspendu par des chaînes à son affût, bénéficiait
d'une toiture de bois. Le cousinet n'a pas chômé, semblerait-il. «
Messire, demanda Becq, où souhaitez-vous que l'on dresse votre tente
? Là-bas, sur cette butte. » Il utilisa sa main d'or, tout inadaptée qu'elle
était à ce genre de tâche, pour désigner l'endroit.
G. R. R Martin
Le Trône de fer, 1996, traduction J. Sola, éditions Pygmalion, 2011.
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genre de tâche, pour désigner l'endroit.
butte. » Il utilise sa main d'or, tout inadaptée qu'elle est à ce
souhaitez-vous que l'on dresse votre tente ? Là-bas, sur cette
ne chôme pas, semble-t-il. « Messire, demande Becq, où
chaînes à son affût, bénéficie d'une toiture de bois. Le cousinet
d'arbre à la pointe durcie au feu et qui, suspendu par des
cheval. Entre elles repose un bélier roulant fait d'un tronc
déjà deux d'achevées, à moitié recouvertes de cuir cru de
où l'on s'affaire à construire une nouvelle tour de siège. Il y en a
Le vacarme des marteaux de bois assourdit le camp Lannister,
CORRECTION
Réécrivez ce texte en conjuguant les verbes aux temps du
passé qui conviennent.
Peu à peu, entre les grands sapins que l’éloignement fait
paraître serrés, je distingue la silhouette du jeune homme
qui s’approche. Il paraît couvert de boue et mal vêtu. […]
Puis, la tête dans le bras, appuyé à un tronc d’arbre, il se
prend à sangloter amèrement.
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sangloter amèrement.
la tête dans le bras, appuyé à un tronc d’arbre, il se prit à
s'approchait. Il paraissait couvert de boue et mal vêtu. […] Puis,
paraître serrés, je distinguai la silhouette du jeune homme qui
Peu à peu, entre les grands sapins que l’éloignement a fait
CORRECTION
Réécrivez le texte en conjuguant le verbe "distingue" au
passé simple. Faites toutes les modifications nécessaires.
Peu à peu, entre les grands sapins que l’éloignement fait
paraître serrés, je distingue la silhouette du jeune homme
qui s’approche. Il paraît couvert de boue et mal vêtu. […]
Puis, la tête dans le bras, appuyé à un tronc d’arbre, il se
prend à sangloter amèrement.
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d’arbre, il se prit à sangloter amèrement.
mal vêtu. […] Puis, la tête dans le bras, appuyé à un tronc
homme qui s'approchait. Il paraissait couvert de boue et
faisait paraître serrés, je distinguai la silhouette du jeune
Peu à peu, entre les grands sapins que l’éloignement
CORRECTION
Réécrivez le texte en conjuguant le premier verbe au
passé simple. Faites toutes les modifications nécessaires.
Je sors d’une cassette en bois peint les lettres que maman
m’envoie, elles sont parsemées de mots tendres, elle y
évoque « notre amour », « notre séparation » […] Je reste
quelque temps sans bouger, recroquevillée au bord de
mon lit… Et puis tout en moi se révulse, se redresse, de
toutes mes forces je repousse ça, je le déchire, j’arrache ce
carcan, cette carapace.
Nathalie Sarraute, Enfance
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je le déchirai, j’arrachai ce carcan, cette carapace.
révulsa, se redressa, de toutes mes forces je repoussai ça,
recroquevillée au bord de mon lit… Et puis tout en moi
séparation » […] Je restai quelque temps sans bouger,
tendres, elle y évoquait « notre amour », « notre
maman m’envoyait, elles étaient parsemées de mots
Je sortis d’une cassette en bois peint les lettres que
CORRECTION
Réécrivez le passage en remplaçant « Elle » par « Jeanne et
tante Lison ».
Elle cacha la figure dans ses mains, poussant des sanglots
précipités, et elle balbutiait dans ses larmes : « J’ai été si
malheureuse…Si malheureuse ! Maintenant que je suis
tranquille avec lui, on me l’enlève…Qu’est-ce que je
deviendrai…toute seule à présent ? … »
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deviendrons… toutes seules à présent ? … »
on nous l’enlève…Qu’est-ce que nous
Maintenant que nous sommes tranquilles avec lui,
été si malheureuses…Si malheureuses !
elles balbutiaient dans leurs larmes : « Nous avons
leurs mains, poussant des sanglots précipités, et
Jeanne et tante Lison cachèrent la figure dans
CORRECTION
Réécrivez le passage au discours indirect et faites les
modifications qui s’imposent :
Le baron hochait la tête : « Que répondras-tu s’il
vient te dire, lorsqu’il aura vingt-cinq ans : je ne suis
rien, je ne sais rien par ta faute, par la faute de ton
égoïsme maternel ? »
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maternel.
savait rien par sa faute, par la faute de son égoïsme
aurait vingt-cinq ans, qu’il n’était rien, qu’il ne
qu’elle répondrait s’il venait lui dire, lorsqu’il
Le baron hochait la tête en demandant à Jeanne ce
CORRECTION
Réécrivez ce texte en remplaçant « Eugène » par
« ils ». Effectuez toutes les modifications
nécessaires.
Eugène fut tiré de sa rêverie par la voix de la
grosse Sylvie, qui lui annonça son tailleur, devant
lequel il se présenta, tenant à la main ses deux
sacs d’argent, et il ne fut pas fâché de cette
circonstance.
H. de Balzac, Le Père Goriot. 11
de cette circonstance.
leurs deux sacs d’argent, et ils ne furent pas fâchés
devant lequel ils se présentèrent, tenant à la main
grosse Sylvie, qui leur annonça leur tailleur,
Ils furent tirés de leur rêverie par la voix de la
CORRECTION
Réécrivez le passage suivant en remplaçant « vous » par « toi ».
Faites toutes les modifications nécessaires.
Macbett – Et vous ? Ne traînez pas non plus, prenez vos chiens
policiers, entrez dans chaque chaumière, donnez l’ordre qu’on
ferme les frontières. […] De quart d’heure en quart d’heure
envoyez-moi des estafettes pour me tenir au courant des
résultats de vos recherches. Arrêtez toutes les vieilles femmes
ayant des allures de sorcières, cherchez dans toutes les
cavernes.
Ionesco, Macbett.
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les cavernes.
ayant des allures de sorcières, cherche dans toutes
de tes recherches. Arrête toutes les vieilles femmes
estafettes pour me tenir au courant des résultats
quart d’heure en quart d’heure envoie-moi des
donne l’ordre qu’on ferme les frontières. […] De
tes chiens policiers, entre dans chaque chaumière,
Macbett – Et toi ? Ne traîne pas non plus, prends
CORRECTION
Réécrivez le passage en remplaçant la troisième personne du
masculin singulier par la troisième personne du féminin
singulier. Vous garderez les mêmes temps verbaux.
Il se réveilla avec une merveilleuse sensation de bien-être
savourant l'éclat et la douce chaleur du soleil, dans l'air
printanier. Il s'était assoupi sans bouger sur le banc du jardin
public; son somme n'avait pas duré une demi-heure. Le jardin
resplendissait du vert du printemps; c'était une journée
magnifique et il était jeune amoureux. Merveilleusement
amoureux, amoureux à en avoir le vertige.
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avoir le vertige.
Merveilleusement amoureuse, amoureuse à en
journée magnifique et elle était jeune amoureuse.
resplendissait du vert du printemps; c'était une
n'avait pas duré une demi-heure. Le jardin
bouger sur le banc du jardin public; son somme
soleil, dans l'air printanier. Il s'était assoupie sans
bien-être savourant l'éclat et la douce chaleur du
Elle se réveilla avec une merveilleuse sensation de
CORRECTION
Réécrivez le passage en remplaçant « la veille » par « hier » et en
réécrivant le récit au passé composé et au présent.
Et heureux en amour : la veille il s'était déclaré à Susan dans la soirée
et elle avait dit oui. Pour être précis, elle ne lui avait pas dit oui, mais
elle l'avait invité à venir, aujourd'hui dimanche, dans l'après-midi,
faire la connaissance de ses parents : elle avait dit :
« J'espère que vous les aimerez et qu'eux vous aimeront... qu'ils vous
aimeront autant que je vous aime » . Si ce n'était pas là l'équivalent
d'un oui, qu'était-ce ?
Adorable Susan aux doux cheveux sombres, aux tendres taches de
rousseur à peine marquées, aux grands yeux noirs si doux...
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noirs si doux...
taches de rousseur à peine marquées, aux grands yeux
Adorable Susan aux doux cheveux sombres, aux tendres
n'est pas là l'équivalent d'un oui, qu'est-ce ?
qu'ils vous aimeront autant que je vous aime » . Si ce
« J'espère que vous les aimerez et qu'eux vous aimeront...
elle a dit :
dans l'après-midi, faire la connaissance de ses parents :
dit oui, mais elle l'a invité à venir, aujourd'hui dimanche,
soirée et elle a dit oui. Pour être précis, elle ne lui a pas
Et heureux en amour : hier il s'est déclaré à Susan dans la
CORRECTION
Réécrivez le passage en remplaçant la troisième personne du masculin
singulier par la première personne du pluriel.
On en était enfin à ce « milieu d'après-midi » où Susan lui avait dit de venir.
Il se leva de son banc et, un peu engourdi par sa sieste, il s'étira
voluptueusement.
Puis il se mit en route vers la maison, à quelques centaines de mètres. Une
promenade agréable sous le beau soleil, par ce beau jour de printemps.
Il monta les marches du perron, frappa à la porte. La porte s'ouvrit et,
pendant une fraction de seconde, il crut que c'était Susan elle-même qui lui
ouvrait Mais la jeune fille ressemblait seulement à Susan. Sa sœur, sans
doute.
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ressemblait seulement à Susan. Sa sœur, sans doute.
que c'était Susan elle-même qui nous ouvrait Mais la jeune fille
porte s'ouvrit et, pendant une fraction de seconde, nous crûmes
Nous montâmes les marches du perron, frappâmes à la porte. La
par ce beau jour de printemps.
centaines de mètres. Une promenade agréable sous le beau soleil,
Puis nous nous mîmes en route vers la maison, à quelques
sieste, nous nous étirâmes voluptueusement.
Nous nous levâmes de notre banc et, un peu engourdis par notre
dit de venir.
On en était enfin à ce « milieu d'après-midi » où Susan nous avait
CORRECTION
Réécrivez le passage en remplaçant « Grand-père » par « Grand-mère » et
faites les changements nécessaires.
- Harry ? Je t'en prie, rentre immédiatement. Et ramène le docteur ! Oui, c'est
grand-père... Non, pas une nouvelle crise cardiaque... Non. C'est comme la
dernière fois où il a eu une crise d'amnésie et où il a cru que Grand-mère
était encore... Non, ce n'est pas de la démence sénile, Harry, il a décroché de
cinquante ans cette fois... Il est revenu à l'époque où il n'avait pas encore
épousé grand-mère.
Très vieux soudain, vieilli de cinquante ans en cinquante secondes, Grand-
père se mit à sangloter sans bruit, appuyé contre la porte.
Fredric Brown : Fantômes et farfafouilles
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contre la porte.
secondes, Grand-mère se mit à sangloter sans bruit, appuyée
Très vieille soudain, vieillie de cinquante ans en cinquante
n'avait pas encore épousé grand-père.
cinquante ans cette fois... Elle est revenue à l'époque où elle
ce n'est pas de la démence sénile, Harry, elle a décroché de
crise d'amnésie et où il a cru que Grand-père était encore... Non,
cardiaque... Non. C'est comme la dernière fois où elle a eu une
docteur ! Oui, c'est grand-mère... Non, pas une nouvelle crise
- Harry ? Je t'en prie, rentre immédiatement. Et ramène le
CORRECTION
Réécrivez le passage en remplaçant les personnages féminins par des
personnages masculins et inversement.
Vous garderez les mêmes temps verbaux .
La veille, elle lui avait en effet parlé d'une soeur. Son aînée d'un an
seulement. Il s'inclina et se présenta, demanda à voir Susan. Il eut
l'impression que la jeune fille le regardait d'un air bizarre, mais elle se
contenta de lui dire :
« Entrez, je vous prie. Elle n'est pas là pour l'instant, mais si vous voulez bien
attendre au salon, là... ».
Il s'assit et attendit au salon, là. C'était bizarre qu'elle fût sortie. Même pour
peu de temps.
C'est alors qu'il entendit la voix, la voix de la jeune fille qui lui avait ouvert la
porte, la jeune fille parlait dans l'entrée et, mû par une inexplicable curiosité
il se leva et alla coller son oreille contre la porte. La jeune fille parlait,
semble-t-il, au téléphone. 17
Le jeune garçon parlait, semble-t-il, au téléphone.
inexplicable curiosité il se leva et alla coller son oreille contre la porte.
ouvert la porte, le jeune garçon parlait dans l'entrée et, mû par une
C'est alors qu'il entendit la voix, la voix du jeune garçon qui lui avait
pour peu de temps.
Il s'assit et attendit au salon, là. C'était bizarre qu'il fût sorti. Même
bien attendre au salon, là... ».
« Entrez, je vous prie. Il n'est pas là pour l'instant, mais si vous voulez
regardait d'un air bizarre, mais il se contenta de lui dire :
autre prénom masculin). Il eut l'impression que le jeune garçon le
seulement. Il s'inclina et se présenta, demanda à voir Martin (ou tout
La veille, il lui avait en effet parlé d'un frère. Son aîné d'un an
CORRECTION
Réécrivez la phrase suivante en remplaçant Ali par Ali et Marcel.
Effectuez toutes les modifications nécessaires.
Ce matin-là, Ali était fatigué. Il pensait à la bonne lampée de vin
qu'il allait boire avant de se coucher [...] sous sa couverture
militaire qui l'abritait du froid comme une tente.
Jean-Marie Gustave Le Clézio, L'enfant de sous le pont, 2000
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froid comme une tente.
coucher [...] sous leur couverture militaire qui les abritait du
bonne lampée de vin qu'ils allaient boire avant de se
Ce matin-là, Ali et Marcel étaient fatigués. Ils pensaient à la
CORRECTION
Réécrivez ces lignes en remplaçant « l’homme » par « les
hommes ». Vous effectuerez les modifications
nécessaires.
PERRICHON. - Oui, madame !... l'homme qui a risqué sa
vie pour sauver son semblable peut être fier de lui-
même...
Eugène LABICHE, Le voyage de Monsieur Perrichon,
(III,3), 1860
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peuvent être fiers d'eux-mêmes...
risqué leur vie pour sauver leurs semblables
PERRICHON. - Oui, madame !... les hommes qui ont
CORRECTION
Réécrivez ce paragraphe en remplaçant « je » par « elle ».
J'avais déjà près de neuf ans lorsque je tombai amoureux
pour la première fois. Je fus tout entier aspiré par une
passion violente, totale, qui m'empoisonna complètement
l'existence et faillit même me coûter la vie.
Romain Gary, La Promesse de l'aube, 1960
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même lui coûter la vie.
lui empoisonna complètement l'existence et faillit
entière aspirée par une passion violente, totale, qui
amoureuse pour la première fois. Elle fut toute
Elle avait déjà près de neuf ans lorsqu'elle tomba
CORRECTION
Réécrivez le passage au plus-queparfait en passant de la
première personne du singulier à la troisième personne
du pluriel.
En vous voyant entrer, je me suis douté de quelque chose,
j’ai envoyé à la mairie, et voici ce qu’on m’a répondu.
Victor Hugo, Les Misérables, 1862
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voici ce qu’on leur avait répondu.
quelque chose, ils avaient envoyé à la mairie, et
En vous voyant entrer, ils s'étaient doutés de
CORRECTION
Réécrivez ces lignes en remplaçant « je» par « nous » et
faites toutes les modifications nécessaires.
Je contractai la rage de lire, de tout lire, de lire matin,
midi et soir. Et lorsque toutes lumières éteintes, je me
confectionnais une tente avec mon drap et un balai et je
m’usais les yeux à la lueur d’une torche électrique.
E. Pépin, Coulée d’or.
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la lueur d’une torche électrique.
notre drap et un balai et nous nous usions les yeux à
éteintes, nous nous confectionnions une tente avec
lire matin, midi et soir. Et lorsque toutes lumières
Nous contractâmes la rage de lire, de tout lire, de
CORRECTION
Réécrivez ce paragraphe en mettant les verbes au présent
de l’indicatif, et en remplaçant « le Grand Michu » par «
Les deux garçons ».
Aussi, pendant que le grand Michu parlait, étais-je en
admiration devant lui. Il m'initia d'un ton un peu rude,
comme un conscrit dans l'énergie duquel on a une
médiocre confiance. Cependant, le frémissement d'aise,
l'air d'extase enthousiaste que je devais avoir en
l'écoutant, finirent par lui donner une meilleure opinion
de moi.
Émile Zola, « Le Grand Michu », 1874
23
donner une meilleure opinion de moi.
je dois avoir en les écoutant, finissent par leur
frémissement d'aise, l'air d'extase enthousiaste que
on a une médiocre confiance. Cependant, le
peu rude, comme un conscrit dans l'énergie duquel
en admiration devant eux. Ils m'initient d'un ton un
Aussi, pendant que les deux garçons parlent, étais-je
CORRECTION
Réécrivez le texte suivant comme si c'était Robert qui
racontait, en remplaçant « il » par « je » et en remplaçant «
Nous » par « Ils ».
Un jour, par exemple, il était entré dans le block mimant
l’attitude d’un homme qui donne le bras à une femme. Nous
étions écroulés dans nos coins, sales, écœurés, désespérés […].
Robert traversa la baraque, continuant à offrir le bras à la
femme imaginaire, sous nos regards médusés, puis il fit le
geste de l’inviter à s’asseoir sur son lit.
Romain Gary, Les racines du ciel, 1954
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geste de l’inviter à s’asseoir sur son lit.
imaginaire, sous leurs regards médusés, puis je fis le
baraque, continuant à offrir le bras à la femme
sales, écœurés, désespérés […]. Je traversai la
une femme. Ils étaient écroulés dans leurs coins,
mimant l’attitude d’un homme qui donne le bras à
Un jour, par exemple, j'étais entré dans le block
CORRECTION
Réécrivez le passage suivant en imaginant que le narrateur
est seul.
De grosses gouttes de sueur coulaient le long de nos mains
moites. Nous étions pris dans la nasse comme des homards
distraits. Le cloisonnement opérait contre nous. Impossible
de retourner d’où nous venions. Et nous ne savions où aller. Et
plus nous tournions en rond, plus nous avions l’impression
d’être surveillés, plus nous voyions dans le regard des autres
celui d’un indicateur.
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dans le regard des autres celui d’un indicateur.
j'avais l’impression d’être surveillé, plus je voyais
savais où aller. Et plus je tournais en rond, plus
moi. Impossible de retourner d’où je venais. Et je ne
homard distrait. Le cloisonnement opérait contre
mains moites. J'étais pris dans la nasse comme un
De grosses gouttes de sueur coulaient le long de mes
CORRECTION
Réécrivez le passage au présent de l’indicatif. Remplacez
« elle » par « elles ».
Elle ouvrit la fenêtre et examina ce bout de terrain qu’elle
connaissait herbe par herbe. Ce qu’elle y voyait lui faisait
froid dans le dos. Pierre lisait le journal au petit-déjeuner.
C’était peut-être pour ça que Sophia regardait si souvent
par la fenêtre.
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qu'elles regardent si souvent par la fenêtre.
le journal au petit-déjeuner. C’est peut-être pour ça
qu’elles y voient leur fait froid dans le dos. Pierre lit
terrain qu’elles connaissent herbe par herbe. Ce
Elles ouvrent la fenêtre et examinent ce bout de
CORRECTION
Transposez ce passage aux temps du passé en commençant
par « la petite route qui descendait… » Faites les
transformations qui s’imposent.
La petite route qui descend vers la mer a changé, elle aussi. On
l’a élargie. C’était une pente buissonnière, c’est maintenant
une avenue pour touristes. Tous les kilomètres on a planté des
musées du débarquement. Pour l’enfant que j’ai été sur la
plage de Saint-Laurent dans les années soixante-dix, ces
hangars figurent désormais d’immenses débarras.
J. Garcin, théâtre intime. 27
désormais d’immenses débarras.
années soixante-dix, ces hangars figuraient
j’avais été sur la plage de Saint-Laurent dans les
des musées du débarquement. Pour l’enfant que
pour touristes. Tous les kilomètres on avait planté
pente buissonnière, c’était maintenant une avenue
changé, elle aussi. On l’avait élargie. C’était une
La petite route qui descendait vers la mer avait
CORRECTION
Mettez tous les verbes au présent, remplacez le sujet
« le tambour » par son pluriel et faites toutes les
modifications nécessaires.
Le tambour en peau de requins résonna sourdement et
l’enfant qui s’enfuyait vers la montagne s’arrêta malgré
lui un instant, comme pétrifié, pour l’écouter. Gravement
il résonnait dans les collines, lugubrement il portait son
message loin au cœur de l’île où un autre tambour
bientôt lui fait écho et Vanaa savait que sur la face est
de l’île un troisième allait relayer et informer les habitants
de Mataïa que son père, leur chef et roi, Hiro, venait de
mourir. 28
père, leur chef et roi, Hiro, vient de mourir.
relayer et informer les habitants de Mataïa que son
Vanaa sait que sur la face est de l’île un troisième va
de l’île où un autre tambour bientôt leur fait écho et
lugubrement ils portent leur message loin au cœur
l’écouter. Gravement ils résonnent dans les collines,
s'arrête malgré lui un instant, comme pétrifié, pour
sourdement et l’enfant qui s'enfuit vers la montagne
Les tambours en peau de requins résonnent
CORRECTION
Réécrivez ce passage au présent de l’indicatif.
Les autres filles ne parlaient pas et s’en allaient très vite
[…], parce qu’elles avaient un fiancé qui venait les
chercher en voiture pour les amener danser. Pouce et
Poussy, elles, n’avaient pas de fiancé. Elles n’aimaient
pas trop se séparer, et quand elles sortaient avec des
types, elles s’arrangeaient pour se retrouver et passer la
soirée ensemble.
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la soirée ensemble.
types, elles s’arrangent pour se retrouver et passer
pas trop se séparer, et quand elles sortent avec des
et Poussy, elles, n’ont pas de fiancé. Elles n’aiment
chercher en voiture pour les amener danser. Pouce
[…], parce qu’elles ont un fiancé qui vient les
Les autres filles ne parlent pas et s’en vont très vite
CORRECTION
Réécrivez le passage suivant en transposant les verbes au
présent de l’indicatif.
Quasimodo était donc carillonneur de Notre-Dame.
Avec le temps, il s’était formé je ne sais quel lien intime qui
unissait le sonneur à l’église. Séparé à jamais du monde par la
double fatalité de sa naissance inconnue et de sa nature
difforme, emprisonné dès l’enfance dans ce double cercle
infranchissable, le pauvre malheureux s’était accoutumé à ne
rien voir dans ce monde au-delà des religieuses murailles qui
l’avaient recueilli à leur ombre.
Victor Hugo, Notre-Dame de Paris. 30
l’ont recueilli à leur ombre.
dans ce monde au-delà des religieuses murailles qui
pauvre malheureux s’est accoutumé à ne rien voir
l’enfance dans ce double cercle infranchissable, le
inconnue et de sa nature difforme, emprisonné dès
du monde par la double fatalité de sa naissance
intime qui unit le sonneur à l’église. Séparé à jamais
Avec le temps, il s’est formé je ne sais quel lien
Quasimodo est donc carillonneur de Notre-Dame.
CORRECTION
Vous transformerez ce passage à la 3ème personne du pluriel
et vous conjuguerez les verbes au présent de l’indicatif.
Je descendis aussitôt et commençai par dételer les chevaux ;
puis je pris sur mes épaules la voiture avec ses quatre roues et
ses bagages, et sautai avec cette charge dans les champs, par-
dessus le talus et la haie du bord, haute d’au moins neuf pieds.
R.E. Raspe, Les Aventures du baron de Münchhausen.
31
d’au moins neuf pieds.
champs, par-dessus le talus et la haie du bord, haute
bagages, et sautent avec cette charge dans les
épaules la voiture avec ses quatre roues et ses
dételer les chevaux ; puis elles prennent sur leurs
Elles descendent aussitôt et commencent par
CORRECTION
Transposez ce passage à la 3ème personne du singulier et à
l’imparfait de l’indicatif. Faites toutes les modifications
nécessaires.
(Albert Cohen évoque sa mère décédée dix ans plus tôt).
Je ne la veux pas dans les rêves, je la veux dans la vie,
ici, avec moi, bien vêtue par son fils. Elle m’a porté
pendant neuf mois et elle n’est plus là. Je suis un fruit
sans arbre, un poussin sans poule, un lionceau tout seul
dans le désert et j’ai froid.
A. Cohen, Le livre de ma mère. 32
lionceau tout seul dans le désert et il avait froid.
était un fruit sans arbre, un poussin sans poule, un
porté pendant neuf mois et elle n’était plus là. Il
vie, ici, avec lui, bien vêtue par son fils. Elle l’avait
Il ne la voulait pas dans les rêves, il la voulait dans la
CORRECTION
Réécrivez ce passage en mettant « frère » au pluriel, en
utilisant la première personne du pluriel, en transposant les
verbes au système du passé. Vous conjuguerez le premier
verbe au plus-que-parfait et vous procéderez ensuite à toutes
les modifications nécessaires.
Comme j'ai rêvé de ce « frère » inconnu ! Comme je l'ai
chéri, cet enfant du bout du monde, ce petit garçon que
j'avais sans qu'il le sache sauvé de l'anonymat.
Jean-Bertrand Pontalis, Le Dormeur éveillé.
33
qu'ils le sachent sauvés de l'anonymat.
du monde, ces petits garçons que nous avions sans
Comme nous les avions chéris, ces enfants du bout
Comme nous avions rêvé de ces « frères » inconnus !
CORRECTION
Réécrivez ce passage en conjuguant les verbes au passé
composé et en remplaçant « nous » par « elles ». Vous ferez
toutes les modifications nécessaires.
En dépit de ce double pilotage, nous arrivâmes sans encombre
jusqu'à Arles où nous nous arrêtâmes pour passer la nuit. Peu
habitués à fréquenter les hôtels, mis à part le Claridge, nous
choisîmes naïvement un bouiboui de dernière classe.
Claude Michelet, Une fois sept.
34
choisi naïvement un bouiboui de dernière classe.
fréquenter les hôtels, mis à part le Claridge, elles ont
arrêtées pour passer la nuit. Peu habituées à
sans encombre jusqu'à Arles où elles se sont
En dépit de ce double pilotage, elles sont arrivées
CORRECTION
Réécrivez ce texte en remplaçant « il » par « ils » et
« les branches » par « le branchage ».
En milieu d'après-midi, il avait grimpé sur le toit en tôle de la
remise sous laquelle sèche le linge, pour tailler les branches du
prunier qu'une tempête d'hiver avait emmêlées aux fils
téléphoniques.
Jean Rouaud, Des Hommes illustres.
35
d'hiver avait emmêlé aux fils téléphoniques.
tailler le branchage du prunier qu'une tempête
en tôle de la remise sous laquelle sèche le linge, pour
En milieu d'après-midi, ils avaient grimpé sur le toit
CORRECTION
Réécrivez le passage ci-dessus en remplaçant « je » par « elle »
et en effectuant toutes les transformations nécessaires.
Je me souviens m’être rendu compte – alors que
j’étais assis sur le théâtre – […] de l’étrangeté
de ce voyage en Grèce. J’étais venu ici, poussé
par les fantômes et les mirages du passé […].
Jacques Lacarrière, L'Été grec.
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par les fantômes et les mirages du passé […].
de ce voyage en Grèce. Elle était venue ici, poussée
était assise sur le théâtre – […] de l’étrangeté
Elle se souvient s'être rendue compte – alors qu'elle
CORRECTION
Réécrivez ce passage en remplaçant le pronom personnel
« je » par « ils » et en mettant les verbes au passé composé.
Faites toutes les modifications qui en découlent.
Je récite tout bas dans ma tête. Les dix questions défilent
une à une comme un calvaire. Je les sais toutes par cœur.
Même pas une tordue pour atténuer mes regrets. Le
maître claque dans ses mains. Les plumes se lèvent toutes
ensemble comme les rames d'une chaloupe dans un film
de corsaires.
Daniel Picouly, Le Champ de personne. 37
dans un film de corsaires.
toutes ensemble comme les rames d'une chaloupe
claqué dans ses mains. Les plumes se sont levées
tordue pour atténuer leurs regrets. Le maître a
Ils les ont sues toutes par cœur. Même pas une
questions ont défilé une à une comme un calvaire.
Ils ont récité tout bas dans leur tête. Les dix
CORRECTION
Sans modifier le temps des verbes, réécrivez ce texte comme
si le point de vue adopté n’était pas interne, mais externe ou
omniscient.
Tout à coup, le souvenir m’est apparu. Ce goût, c’était celui du
petit morceau de madeleine que le dimanche matin à
Combray (parce que ce jour-là je ne sortais pas avant l’heure
de la messe), quand j’allais lui dire bonjour dans sa chambre,
ma tante Léonie m’offrait après l’avoir trempé dans son
infusion de thé et de tilleul. La vue de la petite madeleine ne
m’avait rien rappelé avant que je n’y eusse goûté […].
Marcel Proust, Du côté de chez Swann (1913) 38
eût goûté […].
madeleine ne lui avait rien rappelé avant qu'il n’y
infusion de thé et de tilleul. La vue de la petite
Léonie lui offrait après l’avoir trempé dans son
allait lui dire bonjour dans sa chambre, sa tante
ne sortait pas avant l’heure de la messe), quand il
dimanche matin à Combray (parce que ce jour-là il
c’était celui du petit morceau de madeleine que le
Tout à coup, le souvenir lui est apparu. Ce goût,
CORRECTION
Transformez le passage suivant en remplaçant le présent par
l’imparfait et le pronom personnel « je » par « les élèves ».
Effectuez les modifications qui s’imposent.
La dictée est le meilleur moyen qu’a trouvé le
maître pour nous calmer au retour de la
gymnastique. Dès que je l’aperçois sur le pas de
la porte de la classe, la sueur se glace le long
de ma colonne vertébrale.
Daniel Picouly, Le Champ de personne.
39
le long de leur colonne vertébrale.
sur le pas de la porte de la classe, la sueur se glaçait
gymnastique. Dès que les élèves les apercevaient
maître pour nous calmer au retour de la
La dictée était le meilleur moyen qu’avait trouvé le
CORRECTION
Réécrivez l'extrait suivant en remplaçant l'imparfait par le
passé simple.
La préparation des confitures nous réjouissait.
Notre mère se servait d'un grand chaudron en
cuivre rouge et d'une écumoire à trous pour
clarifier le jus et surveiller sa consistance. Elle
mettait au fur et à mesure l'écume dans une
assiette et laissait cuire jusqu'à la perle.
Edouard Bled, Mes Écoles.
40
assiette et laissa cuire jusqu'à la perle.
mit au fur et à mesure l'écume dans une
clarifier le jus et surveiller sa consistance. Elle
cuivre rouge et d'une écumoire à trous pour
Notre mère se servit d'un grand chaudron en
La préparation des confitures nous réjouit.
CORRECTION
Réécrivez le passage suivant en remplaçant « le criminel » par
« les criminels » ; vous effectuerez toutes les transformations
qui s’imposent.
Ensuite, eh bien le criminel change de peau.
Vêtu de l’uniforme du policier, il se glisse dans
sa vie, et il revient dans sa ville apportant ses
propres dépouilles comme preuve que sa
mission de justicier a été accomplie.
Michel Tournier, Le Vent Paraclet.
41
mission de justicier a été accomplie.
leurs propres dépouilles comme preuve que leur
leur vie, et ils reviennent dans leur ville apportant
Vêtus de l’uniforme des policiers, ils se glissent dans
Ensuite, eh bien les criminels changent de peau.
CORRECTION
Réécrivez cette phrase en remplaçant « les fillettes » par « la
fillette » et en mettant les verbes au présent.
À l'épouvantable odeur de pourriture qui imprégnait leurs
vêtements, leurs mains et leurs cheveux, on
reconnaissait les fillettes travaillant à la soie. Dans la
chaleur d'étuve des filatures, leur visage écarlate penché
sur les bassinets d'eau bouillante, elles allaient chercher
de leurs mains agiles, mais enflées et rouges comme
celles des laveuses de lessive, l'extrémité du fil de soie.
Marie Rouanet, Le Crin de Florence.
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fil de soie.
comme celles des laveuses de lessive, l'extrémité du
chercher de ses mains agiles, mais enflées et rouges
penché sur les bassinets d'eau bouillante, elle va
chaleur d'étuve des filatures, son visage écarlate
reconnaît la fillette travaillant à la soie. Dans la
ses vêtements, ses mains et ses cheveux, on
À l'épouvantable odeur de pourriture qui imprègne
CORRECTION
Réécrivez le texte en commençant par : « Ma seule consolation, quand je
monte me coucher… » et effectuez par la suite toutes les modifications
nécessaires.
Ma seule consolation, quand je montais me coucher, était que maman
viendrait m’embrasser quand je serais dans mon lit. Mais ce bonsoir durait
si peu de temps, elle redescendait si vite, que le moment où je l’entendais
monter, puis où passait dans le couloir à double porte le bruit léger de sa
robe de jardin de mousseline bleue […], était pour moi un moment
douloureux. Il annonçait celui qui allait le suivre, où elle m’aurait quitté,
où elle serait redescendue. De sorte que ce bonsoir que j’aimais tant, j’en
arrivais à souhaiter qu’il vînt le plus tard possible, à ce que se prolongeât
le temps de répit où maman n’était pas encore venue.
Marcel Proust, Du côté de chez Swann (1913) 43
prolonge le temps de répit où maman n’est pas encore venue.
arrive à souhaiter qu’il vienne le plus tard possible, à ce que se
redescendue. De sorte que ce bonsoir que j’aime tant, j’en
celui qui va le suivre, où elle m’aura quitté, où elle sera
bleue […], est pour moi un moment douloureux. Il annonce
double porte le bruit léger de sa robe de jardin de mousseline
moment où je l’entends monter, puis où passe dans le couloir à
ce bonsoir dure si peu de temps, elle redescend si vite, que le
maman viendra m’embrasser quand je serai dans mon lit. Mais
Ma seule consolation, quand je monte me coucher, est que
CORRECTION
Réécrivez ces phrases en remplaçant la première personne par la
troisième personne du féminin singulier.
Pour la connaître ainsi, la mer, l’avais-je déjà vue ? Peut-être,
inconsciemment, lorsque vers l’âge de cinq ou six mois, on m’avait
emmené dans l'« île », chez une grand-tante, sœur de ma grand-mère. Ou
bien avait-elle été si souvent regardée par mes ancêtres marins, que j’étais
né ayant déjà dans la tête un reflet de son immensité.
Pierre Loti, Le Roman d'un enfant.
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reflet de son immensité.
ses ancêtres marins, qu'elle était née ayant déjà dans la tête un
sa grand-mère. Ou bien avait-elle été si souvent regardée par
l'avait emmenée dans l'« île », chez une grand-tante, sœur de
inconsciemment, lorsque vers l’âge de cinq ou six mois, on
Pour la connaître ainsi, la mer, l’avait-elle déjà vue ? Peut-être,
CORRECTION
Réécrivez ces phrases en remplaçant « un homme » par « deux hommes »
et faites toutes les modifications qui s'imposent.
Un homme paraît, qui continue à parler un instant par l'entrebâillement à
des gens restés à l'intérieur. La tempête le happe, agite les pans de son
manteau, soulève son chapeau melon qu'il rattrape à temps et qu'il
maintient sur sa tête tout en marchant.
Georges Simenon, Le Chien jaune.
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maintiennent sur leur tête tout en marchant.
chapeau melon qu'ils rattrapent à temps et qu'ils
les happe, agite les pans de leur manteau, soulève leur
par l'entrebâillement à des gens restés à l'intérieur. La tempête
Deux hommes paraissent, qui continuent à parler un instant
CORRECTION
Remplacez « Angèle » par « Baptiste » et faites les modifications
qui s’imposent.
Angèle ne l’avait pas entendue arriver. Cécile, après s’être
changée, était venue voir si elle n’avait besoin de rien. De quoi
aurait-elle pu avoir besoin ? Angèle la fit asseoir. Elles parlèrent.
Enfin, Cécile parla. De l’enterrement bien sûr, des larmes de
quelques-uns, du chagrin de tous. Angèle l’entendait à peine.
P.Mérigeau, Quand Angèle fut seule.
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quelques-uns, du chagrin de tous. Baptiste l’entendait à peine.
Enfin, Cécile parla. De l’enterrement bien sûr, des larmes de
aurait-il pu avoir besoin ? Baptiste la fit asseoir. Ils parlèrent.
changée, était venue voir s'il n’avait besoin de rien. De quoi
Baptiste ne l’avait pas entendue arriver. Cécile, après s’être
CORRECTION
Réécrivez le texte en mettant au passé composé les verbes qui
sont au passé simple. Vous noterez que la lettre est écrite par une
femme qui s’adresse à sa fille.
Je fus samedi à Versailles avec les Villars. [...] Je saluai le Roi,
comme vous me l’avez appris ; il me rendit mon salut, comme si
j’avais été jeune et belle. La Reine me parla longtemps de ma
maladie. Elle me parla aussi de vous. Monsieur le duc me fit mille
de ces caresses à quoi il ne pense pas. Le maréchal de Lorges
m’attaqua sous le nom [à propos] du chevalier de Grignan [...].
Mme de Montespan me parla de Bourbon, et me pria de lui conter
Vichy [...].
Madame de Sévigné, Lettres (1676) 47
priée de lui conter Vichy [...].
Grignan [...]. Mme de Montespan m'a parlé de Bourbon, et m'a
Lorges m'a attaquée sous le nom [à propos] du chevalier de
fait mille de ces caresses à quoi il ne pense pas. Le maréchal de
ma maladie. Elle m'a parlé aussi de vous. Monsieur le duc m'a
si j’avais été jeune et belle. La Reine m'a parlé longtemps de
comme vous me l’avez appris ; il m'a rendu mon salut, comme
J'ai été samedi à Versailles avec les Villars. [...] J'ai salué le Roi,
CORRECTION
Réécrivez le passage à la troisième personne (singulier, masculin)
et dans le système du passé, avec comme temps de base le passé
simple et l’imparfait.
J’arrête. Spasmodiquement, des détonations et grincements
lugubres retentissent derrière l’écran feutré du brouillard et des
neiges. Quelle ambiance ! Cela me rappelle le bruitage des trains
fantômes dans les fêtes foraines. A chaque instant je m’attends à
ce que le squelette de l’ingénieur Andrée surgisse de la banquise.
48
de la banquise.
s'attendait à ce que le squelette de l’ingénieur Andrée surgisse
trains fantômes dans les fêtes foraines. A chaque instant il
des neiges. Quelle ambiance ! Cela lui rappela le bruitage des
lugubres retentissaient derrière l’écran feutré du brouillard et
Il arrêta. Spasmodiquement, des détonations et grincements
CORRECTION
Réécrivez cet extrait en transformant ce récit raconté au présent
en récit raconté au passé. Pour cela, vous choisirez entre
l’imparfait et le passé simple.
Lorsqu’il entre : il comprend que la question n’a plus
d’importance. Elle n’est pas là. La jeune fille qui s’occupe des
enfants dort sur le canapé du salon. Leur chambre est vide. Il est
une heure du matin. Il réveille la fille, la paye, puis il se met au lit.
A quatre heures, le cadet pleure. Il lui donne un biberon. Comme
l’enfant ne s’éveille que très exceptionnellement à cette heure-là,
il songe : « c’est maintenant ! » Il se recouche. Il ne se pose aucune
question : il sait.
49
savait.
maintenant ! » Il se recoucha. Il ne se posa aucune question : il
exceptionnellement à cette heure-là, il songea : « c’est
donna un biberon. Comme l’enfant ne s’éveillait que très
paya, puis il se mit au lit. A quatre heures, le cadet pleura. Il lui
était vide. Il était une heure du matin. Il réveilla la fille, la
des enfants dormait sur le canapé du salon. Leur chambre
d’importance. Elle n’était pas là. La jeune fille qui s’occupait
Lorsqu’il entra : il comprit que la question n’avait plus
CORRECTION
Réécrivez le passage en transposant le discours indirect en
discours direct.
Marianne reçut son affectation suite à sa demande de mutation.
Elle se demanda ce qu’elle allait faire dans une telle ville et
pourquoi elle s’était un jour décidée à demander sa mutation. Elle
se demanda si elle réussirait un jour à savoir ce qu’elle voulait
vraiment.
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ce que je veux vraiment ?"
mutation ?" Elle se demanda : " Vais-je réussir un jour à savoir
ville ? Pourquoi me suis-je décidée un jour à demander ma
mutation. Elle se demanda : "Que vais-je faire dans une telle
Marianne reçut son affectation suite à sa demande de
CORRECTION
Réécrivez ce texte en remplaçant « il » par « ils ».
Il n'était plus jeune. Les cheveux gris, d'un gris trouble,
ressemblaient un peu à ces bonnets à poil dont se coiffent certains
peuples du Nord, et sa barbe fine, assez longue, tombant sur la
poitrine, avait aussi des airs de fourrure. Il causait avec une
femme, penché vers elle, parlant à voix basse, en la regardant avec
un oeil doux, plein d'hommages et de caresses.
Je savais sa vie, ou du moins ce qu'on en connaissait. Il avait été
aimé follement, plusieurs fois, et des drames avaient eu lieu où
son nom se trouvait mêlé. On parlait de lui comme d'un homme
très séduisant, presque irrésistible.
51
très séduisants, presque irrésistibles.
leurs noms se trouvaient mêlés. On parlait d'eux comme d'hommes
été aimés follement, plusieurs fois, et des drames avaient eu lieu où
Je savais leur vie, ou du moins ce qu'on en connaissait. Ils avaient
un œil doux, plein d'hommages et de caresses.
femme, penchés vers elle, parlant à voix basse, en la regardant avec
poitrine, avait aussi des airs de fourrure. Ils causaient avec une
peuples du Nord, et leur barbe fine, assez longue, tombant sur la
ressemblaient un peu à ces bonnets à poil dont se coiffent certains
Ils n'étaient plus jeunes. Les cheveux gris, d'un gris trouble,
CORRECTION
Réécrivez ce passage en transposant le discours direct en discours
indirect.
Maintenant, elle était libre d’aimer, elle n’avait plus qu’à le
rencontrer, lui !
Elle pensait : « Comment sera-t-il ? Sera-t-il blond ou brun ?
Portera-t-il des lunettes ? Il sera lui, voilà tout. Nous nous
promènerons par les soirs pareils à celui-ci. Nous irons, main dans
la main, sentant la chaleur de nos épaules et mêlant notre amour
à la simplicité suave des nuis d’été. Et cela continuera
indéfiniment, dans la sérénité d’une affection indescriptible. »
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d’une affection indescriptible.
des nuits d'été. Et cela continuera indéfiniment, dans la sérénité
chaleur de leurs épaules et mêlant leur amour à la simplicité suave
les soirs pareils à celui-ci. Ils iront, main dans la main, sentant la
porterait des lunettes. Il sera lui, voilà tout. Ils se promèneront par
Elle pensait à comment il serait, s'il serait blond ou brun, s'il
rencontrer, lui !
Maintenant, elle était libre d’aimer, elle n’avait plus qu’à le
CORRECTION
Réécrivez cet extrait en remplaçant le pronom « il » par le pronom
« elle ».
Il avait totalement oublié pour quelles raisons ses camarades
l’avaient appelé « Tifou » ; ce surnom ne l’avait pas mécontenté
lorsqu’il l’avait reçu, mais maintenant qu’il avait grandi, il ne
supportait plus d’être appelé ainsi.
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supportait plus d’être appelée ainsi.
lorsqu’elle l’avait reçu, mais maintenant qu’elle avait grandi, elle ne
l’avaient appelée « Tifou » ; ce surnom ne l’avait pas mécontentée
Elle avait totalement oublié pour quelles raisons ses camarades
CORRECTION
Réécrivez le passage en remplaçant « je » par « nous ». Vous
veillerez à effectuer toutes les transformations nécessaires.
Il craignait qu’on me prenne pour une paresseuse et lui pour un
crâneur. Comme une excuse : »On ne l’a jamais poussée, elle avait
ça dans elle. » Il disait que j’apprenais bien, jamais que je
travaillais bien.
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travaillions bien.
dans elle." Il disait que nous apprenions bien, jamais que nous
crâneur. Comme une excuse : "On ne l’a jamais poussée, elle avait ça
Il craignait qu’on me prenne pour une paresseuse et lui pour un
CORRECTION

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