Corr2010 PDF

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 7

Correction : Baccalauréat technologique

Session 2010 : PHYSIQUE APPLIQUEE

Série : STI

Spécialité : Génie électrotechnique

Correction réalisée par Fabrice GENOUEL ([email protected])

A. Étude de la consommation d’énergie et de son coût

On suppose que l’installation fonctionne environ huit heures par jour. La puissance moyenne consommée
au cours d’une journée d’exploitation (quelle que soit la journée) est de 350 kW. En outre, on suppose
que le prix de l’énergie électrique consommée est de 73,6 euros par MWh pendant les jours de semaine,
et 47,4 euros par MWh le dimanche.

A.1) Déterminer l’énergie consommée WJ (en MWh) en une journée de fonctionnement.


WJ = P.t = 350x8 = 2800 kWh = 2,8 MWh

A.2) En déduire le coût C de l’énergie électrique consommée en une semaine d’exploitation.


C = 2,8x73,6x6 + 2,8x47,4 = 1370 €

B. Étude du transformateur

En entrée de l’installation, on trouve un transformateur. On étudie ce transformateur seul et fonctionnant


en régime sinusoïdal. Sa plaque signalétique comporte les indications suivantes : 3000 V / 920 V ; 50 Hz ;
750 kVA

B. 1) Déterminer les valeurs efficaces nominales I1n et I2n des intensités des courants primaire et
secondaire.
I1n = S/U1 = 750000/3000 = 250 A
I2n = S/U2 = 815 A

B. 2) Lors d’un essai à vide, on a relevé les valeurs suivantes :


Valeurs efficaces des tensions primaire et secondaire : U1N = 3,0 kV ; U2v = 920 V.
Valeur efficace de l’intensité du courant primaire : I1v = 12 A.
Puissance consommée au primaire : P1v = 3,5 kW.

B. 2) a. Déterminer le rapport de transformation m.


m = U2v/I1N = 0,307

B. 2) b. Donner la valeur efficace I2v de l’intensité à vide au secondaire.


A vide I2v = 0

B. 2) c. Calculer le facteur de puissance à vide k1v au primaire du transformateur.


k1v = P1v/(U1N.I1v) = 0,097
B. 3) Un essai en court-circuit a donné les résultats suivants :
Valeur efficace de la tension primaire : U1cc = 130 V.
Puissance consommée au primaire : P1cc = 9,0 kW.
Valeurs efficaces des intensités des courants primaire et secondaire : I1cc = 250 A ; I2cc = 815 A.

Calculer, à partir des mesures de l’essai en court-circuit, les valeurs de la résistance équivalente Rs, puis
de la réactance équivalente XS du modèle du transformateur vu du secondaire.
Rs = P1cc / I2cc2 = 9000/8152 = 13 mΩ
Zs = m2U1cc/I1cc = 0,3072x130/250 = 49 mΩ
Xs = √  −   = 47 mΩ

B. 4) a. Calculer alors la chute de tension ∆U2 au secondaire de ce transformateur pour une charge
nominale de facteur de puissance 0,8 (inductif), à partir de la relation : ∆U2 = RS.I2.cosφ2 + XS.I2.sinφ2
∆U2 = 13.10-3x815x0,8 + 47.10-3x815xsin(arccos(0,8)) = 31 V

B. 4) b. Montrer dans ces conditions que la tension secondaire a pour valeur efficace : U2 ≈ 890 V.
U2 = U2n - ∆U2 = 920 – 31= 889 V

C. Étude du redresseur

Un redresseur en pont de Graëtz à 4 diodes est alimenté par la tension sinusoïdale u2(t) provenant du
secondaire du transformateur. Il fournit une tension quasi continue E0 = 800 V par l’intermédiaire d’un
filtre (que l’on n’étudiera pas ici). Les diodes sont supposées parfaites.
Hypothèses :
1/ le pont fonctionne en conduction ininterrompue ;
2/ la tension d’entrée s’écrit : u2(t) = 1260 sin314t (exprimée en V) ;
3/ E0 = <uC>.

C. 1) Calculer la valeur efficace U2 de la tension u2(t).


U2 = U2Max / √2 = 1260 / √2 = 891 V

C. 2) Exprimer, sans aucune justification, la valeur moyenne <uC> en fonction de Û2 valeur maximale de
u2(t).
<uC> = 2  / = 802 V

C. 3) Retrouver alors approximativement la valeur de E0.


E0 = <uC> = 800 V
C. 4) Compléter les formes d’ondes des signaux uC(t) et uD1(t) sur le document réponse n°1 page 8/9,
ainsi que les intervalles de conduction des diodes.

D. Étude du moteur à courant continu

D. 1) a. Comment s’appelle le phénomène qui apparaît pour une intensité Ie supérieure à 700 A ?
Phénomène de saturation du circuit magnétique de l’inducteur

Dans toute la suite, on supposera que l’on se trouve toujours dans la partie linéaire de la courbe (Ie < 700
A). Dans le cas particulier du moteur à excitation série, l’induit et l’inducteur sont traversés par un
courant de même intensité : Ie = I (I intensité du courant dans l’induit).

D. 1) b. A partir du modèle équivalent du moteur à courant continu à excitation série représenté


précédemment, donner une relation liant U, E, RT et I.
U = E + RT.I

D. 1) c. Le flux à travers la machine est proportionnel à l’intensité du courant dans l’inducteur. Montrer
que l’on peut écrire pour ce moteur : E = k I Ω, avec k une constante, I l’intensité du courant parcourant le
moteur et Ω la vitesse de rotation de son arbre (en rad.s-1).
E = K.Ф.Ω or Ф = k’Ie (car proportionnalité) de plus I = Ie
Donc E = K.k’.I.Ω en posant k = K.k’
On a donc E = k.I.Ω

D. 1) d. A l’aide de la courbe E = f(Ie) en annexe A page 7/9, montrer que k a pour valeur : 9,1x 10-3
V.s.A-1.rad-1.
k = E / (I.Ω) avec Ω = π.n/30
d’où k = 750/(700x π x1125/30) = 9,1x 10-3 V.s.A-1.rad-1.

D. 1) e. En vous aidant de la question D. 1) c, montrer que le moment du couple électromagnétique peut


s’écrire : Tem = k I2.
Tem = K.Ф.I = K.k’.I.I = k.I2

D. 2) Étude au régime nominal, déterminer :


D. 2) a. la force électromotrice EN,
EN = UN – RT.I = 760 – 46,2.10-3.680 = 729 V
D. 2) b. le moment TemN du couple électromagnétique,
TemN = k.I2 = 9,1.10-3 x 6802 = 4210 Nm

D. 2) c. le moment TuN du couple utile,


TuN = PN / Ω = 480.103/(π.1125/30) = 4074 Nm

D. 2) d. le moment Tp du couple de pertes,


Tp = TemN – TuN = 4208 – 4074 = 133 Nm

D. 2) e. la puissance absorbée PaN,


PaN = UN.IN = 760.680 = 517 kW

D. 2) f. le rendement ηN.
ηN = PuN/PaN = 480 / 517 = 0,93

D.3) Étude à vitesse variable


On peut être amené à faire tourner la machine à vitesse réduite. On supposera que la valeur du moment du
couple électromagnétique reste égale à sa valeur nominale : Tem = TemN.

D. 3) a. Montrer dans ces conditions que I = IN.


Tem = k.I2 donc si Tem = TemN alors I = IN

D. 3) b. En vous appuyant sur les questions D. 1)b. et D. 1)c., montrer que la tension U a pour expression
U = 0,647n + 31,4 avec la fréquence n de rotation exprimée en tr.min-1.
U = E + RT.I = k.I.Ω + RT.I = k.I.π.n/30 + RT.I avec I = 680 A
On a U = 0,647.n + 31,4

D. 3) c. Calculer la valeur de la tension U pour une fréquence de rotation de 600 tr.min-1.


U = 0,647 x 600 +31,4 = 420 V

E. Étude du hacheur

On suppose que le moteur est commandé par un hacheur série (voir schéma ci-après). On a placé une
bobine de forte inductance L en série avec le moteur. La source continue en entrée du hacheur délivre une
tension de valeur : E0 = 800 V.
L’interrupteur K est commandé périodiquement de la façon suivante sur une période T :
- il est fermé pour t compris entre 0 et t1 = αT,
- il est ouvert pour t compris entre t1= αT et t2 = T.
α est appelé le rapport cyclique de hachage.
On supposera en outre que la diode D et l’interrupteur K sont idéaux.

E. 1) Quel composant électronique de puissance peut-on choisir pour K?


Transistor ou thyristor

E. 2) Le hacheur fonctionne en conduction ininterrompue (le courant d’intensité iM(t) est peu ondulé et
ne s’annule jamais). Quel est le rôle de la diode D dite « diode de roue libre » ?
Lorsque K est ouvert, il faut que l’énergie emmagasinée dans la bobine s’évacue. Afin de protéger
l’interrupteur K il faut alors mettre une diode de roue libre.
E. 3) a. Compléter les formes d’ondes des signaux uK(t), iK(t) et iD(t) sur le document réponse n°2 page
9/9.

E. 3) b. Donner la période TH de hachage et en déduire la fréquence fH de ce hachage.


TH = 1,5 ms soit fH = 1TH = 667 Hz

E. 3) c. Déterminer le rapport cyclique α de fonctionnement du hacheur.


α = 1,2 / 1,5 = 0,8

E. 3) d. Exprimer alors littéralement (sans justifier) la valeur moyenne <uS> de la tension uS(t) en
fonction de α et E0, puis la calculer numériquement.
<uS> = α.E0 = 640 V

E. 4) a. On néglige la résistance de la bobine ; montrer que <uM> ≈ <uS>.


uM + uL= uS
donc <uS> = <uM> + <uL> de plus uL = Ldi/dt
i etant périodique, on sais que la valeur moyenne de la dérivée d’une fonction périodique est nulle
donc <uL> = 0 et <uS> = <uM>

E. 4) b. Déterminer le rapport cyclique αN au régime nominal permettant d’obtenir : <uM> = 760 V.


α = <uM>/E0 = 760 / 800 = 0,95
F. Étude de l’électronique de commande

On donne en annexe B page 7/9 le schéma d’une partie de l’électronique de commande permettant la
régulation de vitesse du moteur. La tension vc(t) est une tension de consigne permettant de régler la valeur
de la vitesse du moteur. La tension vn(t) provient d’un capteur de vitesse et est liée à celle-ci par la
relation suivante : vn(t) = 0,010n (avec n exprimée en tr.min-1).
Les amplificateurs linéaires intégrés idéaux (ALI 1 et ALI 2, encore appelés amplificateurs opérationnels)
sont alimentés par des tensions symétriques +15V/-15V. Le premier étage réalise la fonction « opération
de différence ». Le second permet d’amplifier la tension ver(t).

F. 1) Montrer que les ALI 1 et 2 peuvent fonctionner en régime linéaire.


Il y une réaction négative (sortie reliée à l’entrée inverseuse) donc les AOP peuvent fonctionner en
régime linéaire.

F. 2) a. En justifiant, montrer que la tension v+(t) est égale à vc(t)/2.


Diviseur de tension v+ = vC.R/(R+R) = vc/2

F. 2) b. On a v- =   en déduire une relation liant ver(t), vc(t) et vn(t).
Comme il y a une contreréaction (vd=0) v+ = v-

D’où v+ = vc/2 = v- =  
Donc vc = vn + ver
 
F. 3) a. Montrer que va = 

Ver = Va.R1/(R1+R2) (diviseur de tension)
 
Donc va =   


F. 3) b. Sachant que R1 = 10 kΩ, calculer la valeur de R2 pour avoir va (t) 5,7.ver (t).
 
= 5,7

Donc R2 = 5,7 x R1 – R1 = 47 kΩ

G. Étude de la régulation de vitesse


G. 1) a. Donner la valeur respective des transmittances K, H1 et H2 (sans oublier les unités).
K = vn / n [V.tr-1.min]
H1 = va / ver [sans dimension]
H2 = n / va [tr.min-1.V-1]

G. 1) b. Comment s’appelle la partie de la boucle correspondant à la transmittance K ?


Chaine de retour

G. 2) Exprimer la transmittance H de la chaîne directe en fonction de H1 et H2, puis la calculer.


H = H1.H2
 
G. 3) a. Montrer que la transmittance de la boucle fermée s’écrit : T =  = 

ver = vc – vn
n = H.ver
vn = K.n
ver = n/H =vc – K.n
n(1/H +K) = vc =n (1+KH)/H
 
d’où T = =
 

G. 3) b. Calculer T.
Avec K = 0,010 V.tr-1.min
H1 = 5,7
H2 = 200 tr.min-1.V-1
T = 92 tr.min-1.V-1

G. 3) c. Déterminer la valeur de vc permettant d’obtenir une fréquence n = 1125 tr.min-1.


Vc = n/T = 12,2 V

Vous aimerez peut-être aussi