Cours Electrotechnique New
Cours Electrotechnique New
Cours Electrotechnique New
Electrotechnique
COURS L2
Année 2023-2024
Dr Youan
Table des matières
Chapitre 4. Transformateurs………………………………………………………………….…
Références Bibliographiques……………………………………………………………….……
2
Rappels sur les lois fondamentales de l’électricité 10
Après un rappel des lois mathématiques sur les nombres complexes. Dans ce chapitre, on va
aborder les principaux dipôles électrique ainsi les lois fondamentales qui les régissent.
1.1 Régime permanent
En régime continu, les grandeurs courant et tension sont constantes dans le temps.
1.1.1 Dipôle électrique
Un dipôle électrique est un composant unique ou un ensemble de composants, connectés à
deux (02) bornes (voir figure 2.1).
Borne A Borne B
Borne A Borne B
suite des autres. Le courant 𝑖 est commun à tous les dipôles. La tension 𝑢 est la somme des
tensions aux bornes de chaque dipôle.
- Dipôles en parallèle :
La tension u est commune à tous les dipôles. Le courant total 𝑖 est la somme des courants
aux bornes de chaque dipôle.
1.1.4 Association de dipôles élémentaires R, L et C
A- Association des résistances (R)
En série
R1 R2 Rn
1 2 n
Req
Le courant est commun à toutes les résistances. La tension aux bornes de l’ensemble est
égale à :
𝑢 = 𝑢1 + 𝑢2 + 𝑢3 + ⋯ + 𝑢𝑛
= 𝑅1 + 𝑅2 + 𝑅3 + ⋯ + 𝑅𝑛 𝑖 = 𝑅𝑒𝑞 𝑖 (1.1)
La résistance équivalente est alors égale à la somme des résistances placées en série. Son
unité est Ω.
𝑛
𝑅1 + 𝑅2 + 𝑅3 + ⋯ + 𝑅𝑛 = 1 𝑅𝑛 (1.2)
En parallèle
Rappels sur les lois fondamentales de l’électricité 13
𝑖 = 𝑖1 + 𝑖2 + 𝑖3 + ⋯ + 𝑖𝑛
𝑢 𝑢 𝑢 𝑢
= + + + ⋯+
𝑅1 𝑅2 𝑅2 𝑅𝑛
1 1 1 1
= + + + ⋯+ 𝑢
𝑅1 𝑅2 𝑅3 𝑅𝑛
1
= .𝑢 (1.3)
𝑅𝑒𝑞
L’admittance équivalente est égale à la somme des inverses des résistances placées en
parallèle. Son unité est 𝛺 −1 .
1 1 1 1 1 𝑛 1
𝑌𝑒𝑞 = = + + + ⋯+ = 1𝑅 (1.4)
𝑅𝑒𝑞 𝑅1 𝑅2 𝑅3 𝑅𝑛 𝑛
L1 L2 Ln
VA VB
1 2 n
1
= 𝑉𝐴 − 𝑉𝐵 (1.10)
𝐿𝑒𝑞
C1 C2 Cn
1 2 n
𝑢 = 𝑢1 + 𝑢2 + 𝑢3 + ⋯ + 𝑢𝑛
1 1 1 1
=𝐶 𝑖. 𝑑𝑡 + 𝐶 𝑖. 𝑑𝑡 + 𝐶 𝑖. 𝑑𝑡 + ⋯ + 𝐶 𝑖. 𝑑𝑡
1 2 3 𝑛
1 1 1 1
+ 𝐶 + 𝐶 + ⋯+ 𝐶 . 𝑖. 𝑑𝑡 (1.13)
𝐶1 2 3 𝑛
Il vient alors :
1 1 1 1 1 𝑛 1
= + + +⋯+ = 1𝐶 (1.14)
𝐶𝑒𝑞 𝐶1 𝐶2 𝐶3 𝐶𝑛 𝑛
En parallèle
En parallèle la tension est commune à tous les condensateurs. Le courant (voir figure 1.11)
qui entre dans l’ensemble est (loi des nœuds):
𝑖 = 𝑖1 + 𝑖2 + 𝑖3 + ⋯ + 𝑖𝑛
𝑑𝑢 𝑑𝑢 𝑑𝑢 𝑑𝑢
= 𝐶1 𝑑𝑡 + 𝐶2 𝑑𝑡 + 𝐶3 𝑑𝑡 + ⋯ + 𝐶𝑛 𝑑𝑡
Rappels sur les lois fondamentales de l’électricité 16
𝑑𝑢
= 𝐶1 + 𝐶2 + 𝐶3 + ⋯ + 𝐶𝑛 𝑑𝑡
𝑛
𝐶1 + 𝐶2 + 𝐶3 + ⋯ + 𝐶𝑛 = 1 𝐶𝑛 (1.15)
𝑖 𝑡 = 𝐼𝑀 . sin 𝜔𝑡 + 𝜑𝑖 (1.17)
1 𝑇
𝑈𝑀𝑜𝑦 = 𝑇 0
𝑢 𝑡 𝑑𝑡 (1.18)
Valeur efficace
En général, pour une fonction périodique 𝑢 𝑡 de période 𝑇 , la valeur efficace est donnée
par :
1 𝑇
𝑈𝑒𝑓𝑓 = 𝑢(𝑡)2 𝑑𝑡 (1.19)
𝑇 0
On peut aussi représenter une grandeur sinusoïdale (courant, tension) par un vecteur tournant
dans le plan 𝑂𝑥𝑦 à la vitesse de rotation ω, dans le sens trigonométrique, c’est le vecteur de
Fresnel associé à cette grandeur sinusoïdale. Pour simplifier la représentation des vecteurs de
Fresnel, on choisit de les représenter à t=0, ce qui ne change en rien, le résultat final.
La norme du vecteur de Fresnel 𝑈𝑒𝑓𝑓 de la grandeur 𝑢 𝑡 est égale à sa valeur efficace.
𝑢 𝑡 = 𝑈𝑒𝑓𝑓 2 sin ωt + φ
o x
Ueff = 5 V
o x
Ieff = 2 A
𝑖 𝑡 = 𝐼𝑒𝑓𝑓 2. 𝑒 𝑗𝜑 (1.20)
En utilisant la formule d’Euler, nous pouvons l’écrire sous la forme complexe :
𝑖 𝑡 = 𝐼𝑀 . sin 𝜔𝑡 + 𝑗𝐼𝑀 . cos 𝜔𝑡 (1.21)
Avec : 𝐼𝑒𝑓𝑓 2 = 𝐼𝑀
1.4 Impédances complexes des dipôles R, L et C
1.4.1 Condensateur
Soit une tension appliquée au condensateur : uc = Eejωt on considère que la phase φ = 0 .
L’impédance du condensateur est égale à :
uc
Zc = (1.22)
ic
1 du c 1
uc = ic t . dt, ce qui implique = 𝑖c t
C dt C
Rappels sur les lois fondamentales de l’électricité 19
𝑑𝑢 𝑐 𝑑 𝐸𝑒 𝑗𝜔𝑡
𝑖c 𝑡 = C. =C = 𝐶. 𝐸. 𝑗. 𝜔. 𝑒 𝑗𝜔𝑡 (1.23)
𝑑𝑡 𝑑𝑡
𝑢𝑐 = 𝐸𝑒 𝑗𝜔𝑡
(1.24)
𝑖c 𝑡 = 𝐶. 𝐸. 𝑗. 𝜔. 𝑒 𝑗𝜔𝑡
𝑢𝑐 𝐸𝑒 𝑗𝜔𝑡 𝟏
𝑍𝑐 = = 𝐶.𝐸.𝑗 .𝜔 .𝑒 𝑗𝜔𝑡 → 𝒁𝒄 = (1. 25)
𝑖𝑐 𝒋𝝎𝑪
1.4.2 Bobine
Soit une bobine traversée par un courant 𝑖𝐿 𝑡 = 𝐼𝑒 𝑗𝜔𝑡
UR
iR
𝑢𝑅
𝑍𝑅 = =𝑅 → 𝒁𝑹
𝑖𝑅
𝑹 (1.28)
On constate que la puissance instantanée est la somme d’un terme constant " 𝑈𝐼. cos 𝜑 " et
d’un terme variant périodiquement " UI. cos 2ωt + φ ".
Puissance active
La puissance active représente la puissance moyenne consommée par le dipôle. Elle est
exprimée en Watts.
𝑃 = 𝑈𝐼. cos 𝜑 , 𝑊𝑎𝑡𝑡𝑠 (1.33)
Puissance réactive
Le produit 𝑈𝐼. sin 𝜑 représente la puissance réactive et a pour symbole 𝑄.
𝑄 = 𝑈𝐼. sin 𝜑 , 𝑉𝐴𝑅 (1.34)
𝑄 , s’exprime en Volt-Ampères-Réactifs [V.A.R].
Puissance apparente
La puissance apparente est la puissance fournie par la source. Mathématiquement, le
produit 𝑈𝐼, s’exprime en Volt Ampère. Elle a pour symbole 𝑆
𝑆 = 𝑈𝐼, 𝑉𝐴 (1.35)
1 1
𝑎+𝜏 =0 𝑎 = −𝜏
1 𝐸
𝛽𝜏 = 𝛽=𝐸
𝜏
𝟏
Donc 𝑼𝒄 = 𝑨𝒆− 𝝉 𝒕 + 𝑬
Appliquons les conditions initiales à l’équation.
A t=0, 𝑈𝑐 0 = 0 𝐴 + 𝐸 = 0 par la suite 𝐴 = −𝐸
1
𝑈𝑐 = −𝐸𝑒 − 𝜏 𝑡 + 𝐸 (1.45)
𝟏
𝑼 𝒄 = 𝑬 𝟏 − 𝒆− 𝝉 𝒕 (1.46)
D’autre part, on a :
1
− 𝑡
𝑑 𝑈𝑐 =−𝐸 1−𝑒 𝜏
𝑑𝑈𝑐
𝑖 𝑡 =𝐶 =𝐶
𝑑𝑡 𝑑𝑡
1 1
𝐸 − 𝑡 𝐸 − 𝑡
= 𝐶 𝑒 𝜏 =𝐶 𝑒 𝜏
𝜏 𝑅𝐶
1
𝐸
𝑖 𝑡 = 𝑅 𝑒− 𝜏 𝑡
𝟏
𝒊 𝒕 = 𝑰𝒎𝒂𝒙 𝒆− 𝝉 𝒕 (1.47)
5
4
Voltage [V]
3
2
1
0 0.5 1 1.5 2
Temps [ms]
1.7.2 Circuit RL
À l’instant t = 0, l’interrupteur fermé. Le circuit RL est donc soumis à la tension E.
Rappels sur les lois fondamentales de l’électricité 24
𝑑𝑖 𝑡 1 𝐸
+𝜏𝑖 𝑡 = (1.49)
𝑑𝑡 𝐿
L’équation (1.49) est une équation différentielle du premier ordre, qui donne après
intégration :
1
𝐸𝐿
𝑈𝐿 = 𝑅𝜏 𝑒 − 𝜏 𝑡
𝟏
𝑼𝑳 = 𝑬𝒆− 𝝉 𝒕 (1.52)
1.7.3 Circuit RLC
On considère le circuit RLC série suivant :
𝒅𝟐 𝑼 𝑪 𝒅𝑼𝑪
+ 𝟐𝝀 + 𝝎𝟐𝟎 𝑼𝑪 = 𝝎𝟐𝟎 𝑬 (1.57)
𝒅𝒕𝟐 𝒅𝒕
−𝜆+ 𝜆 2 −𝜔 02 𝑡 −𝜆− 𝜆 2 −𝜔 02 𝑡
𝑈𝐶 𝑡 = 𝐴𝑒 + 𝐵𝑒 (1.62)
On a donc un régime apériodique, Pour observer ce régime, nous avons choisi une résistance
dans le circuit voisine de celle de la résistance critique pouvant être calculée avec les valeurs
des différents composants.
𝑅 > 𝑅𝐶 (1.63)
𝐿
Avec : 𝑅𝐶 = 2 𝐶
𝟏
Cas N° 2 : ∆ = 𝟎 𝒔𝒐𝒊𝒕 𝝀 = 𝝎𝟎 𝒐𝒖 𝑸 = 𝟐
−2𝜆
On a une racine double : 𝑋 = = −𝜆 = −𝜔0
2
𝟏
Cas N° 3 : ∆ < 0 𝒔𝒐𝒊𝒕 𝝀 < 𝝎𝟎 𝒐𝒖 𝑸 > 𝟐
Donc :
∆= −4𝜔2 = 𝑗 2 4𝜔2
𝑋1,2 = −𝜆 ± 𝑗𝜔
Alors, la solution générale de cette équation est de la forme :
𝑡
𝑈𝐶 𝑡 = 𝐴 cos 𝜔𝑡 + 𝐵 sin 𝜔𝑡 𝑒 − 𝜏 (1.66)
Rappels sur les lois fondamentales de l’électricité 27
i(t)
4Ω j8 Ω -j6 Ω
Ur
Ir
𝜋
On déduit qu’aux bornes de la bobine, le déphasage est ∆𝜑 𝑢𝐿 𝑡 , 𝑖 𝑡 = + 2.
UL
IL
1
𝑢𝐶 𝑡 = 5 2 − cos 50𝜋𝑡
𝜔𝑐
1
𝑢𝑐 𝑡 = 5 2 − cos 50𝜋𝑡
𝜔𝑐
𝑖 𝑡 = 5 2 sin 50𝜋𝑡
On a:
𝜋
−cos 𝑎 = sin 𝑎 − 2 (1.71)
𝑎: constant
1
et 𝜔𝑐 = 6 𝛺, alors :
𝜋
𝑢𝑐 𝑡 = 30 2 sin 50𝜋𝑡 −
2
𝑖 𝑡 = 5 2 sin 50𝜋𝑡
𝜋
On déduit qu’aux bornes du condensateur, le déphasage est ∆𝜑 𝑢𝑐 𝑡 , 𝑖 𝑡 = − 2.
Ic Uc
i(t)
u(t) Récepteur
Générateur
(source)
Les circuits monophasés sont composés d’une seule phase et du neutre. On peut produire un
courant monophasé à partir d'un réseau triphasé, en connectant une des trois phases et
le neutre.
Le récepteur représente les installations électriques et les blocs, des bâtiments. Généralement,
on peut les classer en trois types:
Récepteur inductif (moteur).
Récepteur résistif (four, radiateur).
Récepteur capacitif (condensateur).
Circuits et puissances électriques 32
V I cos
I sin
I
VI cos P
VI sin Q
VI S
La puissance apparente est égale à la puissance active, la figure 3.3 représente le diagramme
de puissance pour une charge résistive.
P =S
I
Poste à
220 V, 50 Hz R R M1 M2 M3 Sécheur
Soudure
B- Trois Moteurs
Alors :
Q3M = QM1 + QM2 + QM3 = 2.73 + 2.89 + 2.97
Circuits et puissances électriques 35
C- Un poste à soudure
Q = P ∗ tan 𝜑
𝜑 = cos −1 0.83
𝜑 = 45.57°
QP.S = 4 ∗ tan 43.94°
QP.S =2.68 KVAR
D- Un sécheur électrique
Le sécheur électrique présent le même comportement que les radiateurs, donc on aura :
Qs.é = 0 𝑉𝐴𝑅
Alors :
QT = Q2R + Q3M + QP.S + Qs.é = 0 + 8.60 + 2.68 + 0 = 11.28 𝐾𝑉𝐴𝑅
𝐐𝐓 = 𝟏𝟏. 𝟐𝟖 KVAR
𝑺 = 𝟑𝟎. 𝟏𝟖 𝑲𝑽𝑨
Q
S
B- Facteur de puissance
𝑃 28
cos 𝜑 = = = 0.91
𝑆 30.64
𝐜𝐨𝐬 𝝋 = 𝟎. 𝟗𝟏
C- L’intensité de courant :
On a l’équation :
𝑆 = 𝑉𝐼 Alors :
𝑆 30.64 ∗ 103
𝐼= = = 139.27 𝐴
𝑉 220
𝑰 = 𝟏𝟑𝟗. 𝟐𝟕 𝑨
𝑷𝒄 = 𝟎 𝑾 (2.3)
Il faut noter alors, que la puissance active ne change pas.
La puissance réactive :
𝜋
𝑄𝑐 = 𝑉𝐼 sin − 2 (2.4)
𝑄𝑐 = −𝑉 2 𝜔𝐶 (2.5)
Comme la puissance réactive du condensateur est négative, alors 𝑄𝑇 = 𝑄𝑇 − 𝑄𝑐 , donc :
𝑄𝑇 < 𝑄𝑇 (2.6)
Si on désire d’améliorer le facteur de puissance de l’installation précédente à 0.94,
𝑃′ 𝑇 = 𝑃𝑇 (2.7)
La puissance réactive :
𝑄′ 𝑇 = 𝑃′ 𝑇 tan 𝜑′ (2.8)
cos φ′ = 0.94
φ′ = 19.94°
Circuits et puissances électriques 37
tan φ′ =0.36
Q′T = P′T tan φ′ = 28 ∗ 0.36 KVAR
Q′T = 10.16 KVAR
∆Q = Q′T − QT = 10.16 − 11.28
∆Q = QC = −1637.35 VAR
−1637.35 = −V 2 ωC
∆Q 1637.35 1637.35
C= = = = 107.68 μF
V 2 2πF (220)2 ∗ 2π ∗ 50 16610600
C = 107.68 μF
On branche alors un condensateur en parallèle à l’installation :
Installation
220 V, 50 Hz C électrique
Ce réseau est généré par une machine synchrone triphasée composée d’un rotor (aimant
tournant) et de 3 bobinages fixes.
Les bobinages sont séparés de 120°, autour du rotor. Puisqu’ils sont séparés, physiquement,
de 120°, les tensions générées dans les bobinages 𝑉1 , 𝑉2 et 𝑉3 sont déphasées de 120°:
𝑉1 𝑡 = 𝑉𝑀 sin 𝜔𝑡
𝑉2 𝑡 = 𝑉𝑀 sin 𝜔𝑡 + 120° (2.12)
𝑉2 𝑡 = 𝑉𝑀 sin 𝜔𝑡 − 120°
Phase 1 (V1)
Phase 2 (V2)
Phase 3 (V3)
Neutre
Ligne 1 (L1)
Ligne 2 (L2)
Ligne 3 (L3)
Distribution Monophasée
I1
L1
U12 U13 V1
I2
L2
U23 V2
I3
L3
V3
Neutre
Figure 2.11 Tensions composées.
3.4.3 Relation entre U et V
On observe que U12 = V1 − V2 et même remarque pour les deux tensions composées [7]. La
représentation vectorielle est :
𝑈12 = 𝑉1 − 𝑉2
𝑈23 = 𝑉2 − 𝑉3 (2.13)
𝑈13 = 𝑉1 − 𝑉3
Nous pouvons écrire pour U12 :
U12 = V1 − V2 = V1 + (−V2 ), le vecteur de U12 est donnée par la figure 2.12 :
A
30°
M
120°
𝑈12 = 𝑉1 3
Neutre coupé Z1 Z2 Z3
I1
J1
Z1
V1
U12
IN
J2 J3
Z3
Z2
I2
I3
𝑃𝑇 = 𝑃1 + 𝑃2 + 𝑃3 = 3 𝑃𝑚𝑜𝑛𝑜 (2.16)
𝑃𝑇 = 3 𝑉𝐼 ∗ cos 𝜑 = 3 𝑉𝐽 ∗ cos 𝜑 (2.17)
𝑃𝑚𝑜𝑛𝑜 représente la puissance d’une seule phase.
On a démontré que : 𝑈 = 𝑉 3
𝑈
𝑉=
3
𝑈
𝑃𝑇 = 3 𝐼 ∗ cos 𝜑 = 3 𝑈𝐼 cos 𝜑
3
𝑃𝑇 = 3 𝑈𝐼 cos 𝜑 (2.18)
I1
U12 Z1 J21
I2 Z3
U23 Z2 U31
J13
J32
I3
𝑃𝑇 = 3 𝑈𝐼 ∗ cos 𝜑
Le réactif est :
𝑄𝑇 = 3 𝑈𝐼 sin 𝜑 (2.23)
2.9 Application
Soit un récepteur triphasé équilibré constitué de trois récepteurs résistifs R= 100 Ω. Ce
récepteur est alimenté par un réseau 220V/ 380 V à 50 Hz.
1- Coulage en étoile.
Calculez la valeur efficace I du courant de ligne puis la puissance active.
2- Coulage en triangle.
Calculez la valeur efficace I du courant de ligne puis la puissance active.
Que peut-on conclure ?
Solution
1- En étoile, la figure 3.16 représente le montage.
Circuits et puissances électriques 44
I1
V1 R1
V2 V3
R2
I2 R3
I3
Figure 2.16 Couplage étoile.
𝑰𝑬𝒕𝒐𝒊𝒍𝒆 = 𝟐. 𝟐 𝑨.
Récepteur symétrique : 𝑃𝑇 = 3 𝑉𝐼 = 3𝑅𝐼. 𝐼 = 3𝑅𝐼 2
𝑃𝑇 = 3 ∗ 100 ∗ 2.22 ≈ 1.45 𝐾𝑊
𝑷𝑬𝒕𝒐𝒊𝒍𝒆 ≈ 𝟏. 𝟒𝟓 𝑲𝑾
2- En triangle, la figure 3.17 représente le montage.
Le récepteur est traversé par un courant composé 𝐽 et soumis une tension composé 𝑈, donc :
𝑈
𝑈 = 𝐽 ∗ 𝑅, 𝐽 = 𝑅
380
𝐽= = 3.8 𝐴
100
𝐽 = 3.8 𝐴
𝐼 = 3𝐽 = 3 ∗ 3.8 ≈ 6.6 𝐴
𝑰𝑻𝒓𝒊𝒂𝒏𝒈𝒍𝒆 ≈ 𝟔. 𝟔 𝑨
Circuits et puissances électriques 45
I1
J13
R3
U
R1
R2
I2
I3
Figure 2.17 Couplage triangle.
𝑃𝑇 = 3𝑅𝐽2 = 3 ∗ 100 ∗ 3.82 = 4.33 𝐾𝑊
𝑷𝑻𝒓𝒊𝒂𝒏𝒈𝒍𝒆 = 𝟒. 𝟑𝟑 𝑲𝑾
𝑷𝑻𝒓𝒊𝒂𝒏𝒈𝒍𝒆 = 𝟒. 𝟑𝟑 𝑲𝑾 ≈ 𝟑 ∗ 𝟏. 𝟒𝟓
2.10 Conclusion
On remarque que le courant de la ligne en couplage triangle est un multiple de 3 par rapport à
celui en couplage étoile.
Même observation pour les puissances. En triangle, la puissance est très importante et est 3
fois supérieure que celle couplage étoile.
Dans l’industrie, les deux types de couplage sont utilisés pour le démarrage des moteurs.
Cette technique est dite : démarrage étoile-triangle.
Circuits magnétiques 46
Un circuit magnétique est semblable à un circuit électrique. C'est un parcours fermé qui est
réalisé avec un matériau magnétique de haute perméabilité 𝜇𝑟 ≫ 0.
I
N
La section
N
c
La ligne moyenne
b
Figure 3.3 Noyau magnétique.
Pour analyser ces circuits, nous devons nous appuyer sur quelques hypothèses, à savoir :
- Il est linéaire (pas de saturation) et de section constante S.
- Pas d’hystérésis.
Circuits magnétiques 48
N2 I2
I1 Φ1
Φ2
N1
Φ3
N3 I3
Figure 3.4 Tore magnétique.
Le théorème d'Ampère :
𝐻 . 𝑑𝑙 = 𝑁𝑙 (3.4)
La force magnétomotrice est de la forme:
𝕱 = 𝑁1 𝐼1 + 𝑁2 𝐼2 + 𝑁3 𝐼3 + ⋯ + 𝑁𝑁 𝐼𝑁 (3.5)
Circuits magnétiques 49
Le flux magnétique en [Weber], circulant dans une surface S est défini comme :
Φ= S
𝐵 . ds (3.6)
Φ=B∗S (3.7)
𝑁
On a 𝐵 = 𝜇0 𝑙 𝐼, alors :
𝑁𝐼
Φ = 𝜇0 ∗S (3.8)
𝑙
𝑙
Φ𝜇 = 𝑁𝐼 (3.9)
0𝑆
Le flux est proportionnel à l’intensité du courant. Le flux est constant dans un circuit
magnétique (𝐵1 𝑆1 = 𝐵2 𝑆2 ).
S2 S1
Φℜ = 𝑁𝐼 (3.11)
La reluctance est une quantité qui caractérise la "résistance" du circuit magnétique au passage
du flux. C'est un peu comme la loi d'Ohm pour des circuits électriques.
NI
La reluctance est égale à R = exprimée en 𝐴𝑡/𝑊𝑏 .
Φ
1 𝑙
ℜ= 𝜇 𝜇 𝑆 (3.12)
0 𝑟
L’entrefer, épaisseur e
La reluctance totale ou équivalente du circuit composé de noyau (𝑅𝑁 ) et entrefer (𝑅𝑒 ) est
comme suite:
ℜ𝑒𝑞 = ℜ𝑁 + ℜ𝑒 (3.14)
Remarque importante
- La longueur de l'entrefer est habituellement plus petite de 5% de la longueur du
circuit magnétique. La longueur totale est la longueur du noyau.
- La section du l’entrefer 𝑆𝑒 = 𝑆𝑁
- En réalité le flux déborde au niveau de l’entrefer et
𝑆𝑒 = 𝑆𝑁 + 𝑠𝑒𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑑é𝑏𝑜𝑟𝑑𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡.
Simplification Réalité
Figure 3.7 Circulation des lignes de champ.
Circuits magnétiques 51
Matériau 2 (μ2)
l2
N
Matériau 1 (μ1) l1
ℜ𝑒𝑞 = ℜ1 + ℜ2 ,
1 𝑙1 1 𝑙1
ℜ1 = , ℜ2 = (3.16)
𝜇 0 𝜇 𝑟1 𝑆 𝜇 0 𝜇 𝑟1 𝑆
Remarques importantes
- La réluctance équivalente est la somme des différentes réluctances ℜ𝑒𝑞 = ℜ𝑁 + ℜ𝑒 .
- L'excitation magnétique est uniforme H2 = H1.
- Les inductions magnétiques sont différentes 𝐵1 ≠ 𝐵2 .
Reluctance en série
La reluctance en série se comporte de la même façon que des résistances en série.
ℜeq = ℜ1 + ℜ2 + ℜ3 + ⋯ + ℜN (3.17)
Reluctance en parallèle
La reluctance en parallèle se comporte de la même façon que des résistances en parallèle.
Circuits magnétiques 52
1 1 1 1 1
= + + +⋯+ (3.18)
ℜ𝑒𝑞 ℜ1 ℜ2 ℜ3 ℜ𝑁
3.6 Quelle analogie peut-on faire entre les circuits magnétiques et électriques ?
Nous pouvons effectuer des analogies entre les circuits électriques et les circuits magnétiques.
L’objectif est de faciliter l’analyse des circuits magnétiques complexes et hétérogènes.
L’analogie nous permet de calculer les différents paramètres magnétiques comme pour un
circuit électrique. Le tableau ci-dessus résume les principaux paramètres de cette analogie :
Application
Soit le circuit magnétique donné sur figure 3.9. On distingue 03 longueurs, donc trois
réluctances.
l2
l1 l3
Φ1
I
Φ2 Φ3
Φ1
Φ2 Φ3
Les pertes par courant de Foucault en W m3 dans un matériau peuvent êtres exprimées
𝜌: Résistivité du matériau
𝑒: Epaisseur de la tôle
𝑓: Fréquence de variation du champ
Circuits magnétiques 54
Afin de réduire l’échauffement du matériau et de diminuer ces pertes d’énergie, on utilise des
tôles minces isolées entre elles de façon à minimiser les boucles de courant dans le matériau.
Figure 3.11 Courants de Foucault dans un bloc de matériau massif (gauche), et dans un
matériau laminé (droite).
Bmax
Bmax
L’énergie
Alors l’énergie dissipée dans le noyau de volume 𝑉 durant une période s’exprime par :
𝑇
𝑊=𝑉 0
𝐻 𝑑𝐵 (3.21)
Les pertes par hystérésis sont directement proportionnelles à la surface du cycle d'hystérésis et
à la fréquence d’alimentation.
BP
𝛷𝑃 = 𝐵𝑝 . 𝑑𝑆 (3.23)
Circuits magnétiques 56
i
N
𝑁
Le champ produit est donné par : 𝐵𝑝 = 𝜇0 𝑙 𝑖. 𝑢𝑧 qui engendre un flux propre 𝛷𝑃 .
𝑁 𝜇 0 𝑁2 𝑆
𝛷𝑃 = 𝜇0 𝑙 𝑖. 𝑁𝑆 = .𝑖 (3.25)
𝑙
𝜇 0 𝑁2𝑆
. 𝑖 = 𝐿. 𝑖 (3.26)
𝑙
Alors :
𝜇0𝑆
𝐿= 𝑁2 (3.27)
𝑙
𝑁2
𝐿= (3.28)
𝑅
En réalité, toutes les lignes de champ créées par l’enroulement n’apparaissent pas dans le
circuit magnétique. Pour des raisons essentiellement de fabrication, certaines d’entre-elles se
rebouclent dans l’air proche des spires.
On distingue le flux dans le matériau et le flux de fuite correspond aux inductances de
magnétisation et inductance de fuite.
L: Inductance propre
BP2
C2
i2
BP1
C1
i1
𝛷1 = 𝐿1 𝐼1 + 𝑀1,2 𝐼2
(3.31)
𝛷2 = 𝐿2 𝐼2 + 𝑀2,1 𝐼1
Avec 𝐿1 est l’inductance propre de C1 et 𝑀1,2 l’inductance mutuelle entre C1 et C2
3.9 Formule de Neumann
Nous pouvons également calculer l’inductance mutuelle de deux circuits de longueur 𝑙1 et 𝑙2
espacés d’une distance 𝑑12 à l’aide de la formule de Neumann (sur C1 et C2 respectivement) :
𝜇 𝑑𝑙 1 𝑑𝑙 2
𝑀1,2 = 𝑀2,1 = 𝑀 = 4𝜋 (3.32)
𝑑 12
Ainsi deux spires de rayons respectifs 𝑟1 ≫ 𝑟2 , espacées d’une distance d et contenues dans
des plans parallèles ont pour coefficient d’inductance mutuelle [10] :
Circuits magnétiques 58
3
𝑟1 𝑟2 2
𝑀 𝑑 = . 𝐿1 𝐿2
𝑑 2 +𝑟1 2
= 𝑘 𝑑 . 𝐿1 𝐿2 (3.33)
Application N°1
I
15 cm
3 cm
12 cm 4 cm
Figure 3.18 Circuit magnétique.
1. Calculez les paramètres géométriques du circuit (longueur moyenne et section).
2. Calculez la réluctance du ce circuit ?
3. Calculez le flux magnétique, déduire alors l’induction magnétique ?
Solution
1. Calcul des paramètres géométriques
Dans la figure suivante, on illustre d’une manière détaillée comment on calcule la longueur
moyenne (parcours moyen).
𝑙 = 2. 6 + 1.5 + 1.5 + 9 + 1.5 + 1.5
𝑙 = 2. 9 + 12 = 42 𝑐𝑚
𝑙 = 0.42 𝑚
Parcours moyen
3 cm
1,5 cm 6 cm 1,5 cm
2. Calcul de la réluctance
1 𝑙
ℜ= .
𝜇0 𝜇𝑟 𝑆
1 0.42
ℜ=
3000 4π10−7 0.0012
ℜ = 92840 At/Wb
3. Calcul de flux et l’induction magnétique
Φℜ = 𝑁𝐼
𝑁𝐼 100.1,2
Φ= = = 1,29 10−3 𝑊𝑏
ℜ 92840
Φ
Φ = B. S → B =
S
1,29 10−3
B=
0.0012
B = 1,075 T
Application N°2
Soit le circuit suivant, l’intensité de courant est 2 A, la perméabilité relative du matériau est
𝜇𝑟 = 2500 avec un entrefer d’épaisseur de 0,5 cm, le nombre de tours est 250.
Circuits magnétiques 60
20 cm
0,5 cm
4 cm
15 cm
Figure 3.20 Circuit magnétique avec entrefer.
Solution
1. Calcul des paramètres géométriques
La longueur moyenne (parcours moyen) est égale à :
𝑙 = 2. 11 + 16 = 54 𝑐𝑚
𝑙 = 0.54 𝑚
1 𝑙
ℜF = .
𝜇0 𝜇𝑟 𝑆
1 0,54
ℜF = −7
.
2500 4π10 0,0016
ℜF = 107430 At/Wb
Pour l’entrefer :
1 𝑙𝑒
ℜe = .
𝜇0 𝑆𝑒
𝑆𝑒 = 0.0016 𝑚2
𝑙𝑒 = 0,005 𝑚
1 0,005
ℜe = −7
.
4π10 0.0016
ℜe = 2486796 At/Wb
ℜeq = ℜF + ℜe
250.2
Φ=
107430 + 2486796
Φ = 0.2. 10−3 Wb
Φ
Φ = B. S → B =
S
0.2. 10−3
B=
0.0016
B = 0.125 T
Circuits magnétiques 62
En réalité, le flux dans l’entrefer déborde au-delà de la section du fer. Si on éstime que ce
débordement augmente la section moyenne de l’entrefer de 20%, que devient l’induction
dans cette condition ?
𝑆𝑒 = 0.0016 𝑚2
0.0016.20%
20% 𝑆𝑒 = = 0.00032 𝑚2
100%
𝑆𝑒′ = 0.00192 𝑚2
1 𝑙𝑒
ℜ′e = .
𝜇0 𝑆𝑒′
1 0,005
ℜ′e = .
4π10−7 0.00192
ℜ′𝑒 = 2072330𝐴𝑡/𝑊𝑏
ℜ′𝑒𝑞 = ℜ𝐹 + ℜ′𝑒
𝑁𝐼
𝛷ℜ′𝑒𝑞 = 𝑁𝐼 → 𝛷 =
ℜ′𝑒𝑞
250.2
𝛷=
2179760
𝛷 = 0.23 𝑊𝑏
Transformateurs 63
Chapitre 4 : Transformateurs
4.1 Transformateurs
Un transformateur est un dispositif de l’électrotechnique qui permet de faire passer de
l’énergie électrique d’un bobinage à un autre par couplage magnétique. C’est une machine
électrique entièrement statique permettant, en alternatif, la modification de certaines
grandeurs (tension, courant), sans changer leur fréquence.
Circuit magnétique
I1 I2
Générateur U1 Récepteur
U2
- Une première paire (A1, B1), constituant l’entrée. Un générateur applique entre ces
bornes une tension sinusoïdale de valeur efficace U1 (par exemple 220 V).
- Une seconde paire de bornes (A2, B2), constituant la sortie. Un récepteur, branché
entre ces bornes, est soumis à une tension sinusoïdale de valeur efficace U2.
I1 I2
A A
A1
A2
U1 V V
U2
B1 B2
Générateur Récepteur
Transformateur
I1 I2
U1 U2
I1 I2
U1 U2
Primaire Secondaire
L’intérêt du transformateur est de fournir la tension désirée U2 (par exemple 24 V), à partir
de la tension U1, dont on dispose, par exemple, celle délivrée par le réseau de distribution.
Le transformateur reçoit de la puissance entre ses bornes d’entrées. Il restitue presque
intégralement cette puissance au récepteur, dite charge du transformateur branché entre ses
bornes de sortie : autrement dit, son rendement est excellent.
Si I1 et I2, sont les valeurs efficaces des courants sinusoïdaux circulants respectivement.
Transformateurs 65
C’est le cas des transformateurs de soudure qui débitent, au secondaire, un courant intense
(1500 A par exemple), alors que le secteur alimentant le primaire ne peut fournir que quelques
dizaines d’ampères (15 A par exemple).
4.3 Constitution
Un transformateur monophasé se compose de deux (2) enroulements
Non reliés électriquement
Mais enlaçant un même circuit magnétique
C’est-à-dire couplés magnétiquement entre eux.
Un circuit magnétique, traversé par un champ magnétique variable est le siège de pertes
magnétiques (pertes par courants de Foucault et par hystérésis). On limite ces pertes, pour les
premières en utilisant un circuit feuilleté et pour les secondes en utilisant un acier au silicium
[11].
Transformateurs 66
Noyau
Enroulement primaire
I1 I2
U1 U2
Enroulement secondaire
Une photo réelle d’un transformateur est donnée par la figure 5.5
Une variation de flux magnétique à travers une spire crée une F.E.M. Inversement une F.E.M.
dans une spire crée une variation de flux à travers celle-ci [12].
𝑑𝛷
𝑒 = − 𝑑𝑡 (4.2)
1- Le bobinage du primaire est alimenté par une tension alternative sinusoïdale 𝑈1 . Il est
alors parcouru par un courant 𝐼1 , également alternatif sinusoïdal, de valeur efficace 𝐼1 .
2- La circulation d’un courant dans le circuit primaire génère un champ magnétique 𝐵,
évoluant au cours du temps, proportionnel à la valeur efficace 𝐼1 du courant primaire
et également au nombre de spires N1 du bobinage
3- Ce champ magnétique 𝐵 génère alors un flux 𝛷 évoluant au cours du temps, et
circulant préférentiellement à travers les parties métalliques, c’est à dire à travers le
circuit magnétique du transformateur (Noyau).
S’il n’y a aucune fuite de flux, l’intégralité du flux généré par le bobinage primaire se
retrouvera au niveau du bobinage secondaire.
Dans le cas contraire, quelques lignes de flux ne circulent pas dans le circuit magnétique. Ces
lignes de flux sont alors perdues et on retrouve au niveau du secondaire une grande partie du
flux généré par le bobinage secondaire.
Le flux que l’on retrouve au secondaire est un flux qui évolue également de la même façon
que le flux au primaire. Il engendre alors une tension aux bornes du bobinage secondaire :
tension alternative sinusoïdale, de valeur efficace 𝑈2 .
Puissance apparente
Fréquence
Φc
I1 I2
N1 r2 N2
r1
Φc
𝔉1 − 𝔉2 = 𝛷𝑐 ℜ ↔ 𝑁1 𝐼1 − 𝑁2 𝐼2 = 𝛷𝑐 ℜ (4.5)
R=0
Φc
N1I1 N2I2
Dans ce cas, le circuit magnétique canalisant alors parfaitement les lignes de champ, les
équations de fonctionnement deviennent alors :
𝑑𝛷
𝑈1 = 𝑁1 𝑑𝑡
𝑑𝛷 (4.6)
𝑈2 = 𝑁2 𝑑𝑡
𝑁1 𝐼1 − 𝑁2 𝐼2 = 0
Transformateurs 70
I1 I2
U1 U2
𝑈1 = 𝑁1 𝛷𝜔 cos 𝜔𝑡 (4.11)
𝟐𝝅
𝑼𝟏 = . 𝑵𝟏 . 𝑺. 𝒇. 𝑩 (4.14)
𝟐
Une partie du courant primaire génère un flux qui n’est pas induit dans le secondaire.
Le flux de fuite primaire est noté 𝛷11 .
Une partie du courant primaire génère un flux qui n’est pas induit dans le secondaire.
Le flux de fuite secondaire est noté 𝛷22 .
Ces pertes que l’on appelle pertes magnétiques sont proportionnelles à l’intensité du bobinage
correspondant et sont quantifiées par des inductances primaires l1 et secondaire l2. Ces pertes
sont à caractère inductif.
Le noyau du transformateur réel n’est pas parfaite 𝜇𝑟 est finie, et le courant magnétisant n’est
pas négligeable. En effet, le noyau est représenté par une réactance magnétisante Xm.
Les pertes fer sont causées principalement par l’hystérésis et les courants de Foucault. Ces
pertes sont représentées par une résistance Rc connectée en parallèle avec Xm.
𝑁1 𝐼1 − 𝑁2 𝐼2 = 𝛷𝑐 ℜ (4.20)
Enroulement Primaire
Enroulement Secondaire
I1 r1 l1 r2 l2 I2
U1 U2
RF LM
Noyau
Pa=U1I1.cos φ1 Pu=U2I2.cos φ2
Primaire Noyau Secondaire
𝑃𝑎 = 𝑃𝑢 + 𝑃𝑗 1 + 𝑃𝑗 2 + 𝑃𝐹𝑒𝑟
Circuit ouvert
(à vide)
Wattmètre (PCO)
Figure 4.15 Essai à vide.
On mesure les paramètres :
𝑷𝑪𝑶 , 𝑽𝑪𝑶 , 𝑰𝑪𝑶
𝑃𝑢 = 0
𝑃𝐶𝑂 = 𝑃𝑢 + 𝑃𝑗 1 + 𝑃𝑗 2 + 𝑃𝐹𝑒𝑟
= 0 + 𝑃𝑗 1 + 0 + 𝑃𝐹𝑒𝑟 (4.25)
𝑃𝑗 1 ≪ 𝑃𝐹𝑒𝑟
𝑷𝑪𝑶 ≈ 𝑷𝑭𝒆𝒓
Schéma équivalent
La figure ci-dessous représente le schéma équivalent en circuit ouvert
Transformateurs 75
I2=0A
Ico r1 l1 r2’ l2 ’
Rappelons que 𝐼2 = 0.
Ico r1 l1 Ico
r1 << RF
Uco RF LM Uco RF LM
Les essais à vide (circuit ouvert) nous permettent de déterminer les paramètres de la branche
de magnétisation.
4.8.2 Détermination des pertes Joule (cuivre)
Pour déterminer les pertes cuivre, on effectue un essai en court-circuit, sous tension réduite et
à courant secondaire nominal.
Ampèremètre (Icc) Voltmètre (Ucc)
Court circuit
Wattmètre (PCC)
Icc r1 l1 r2’ l2 ’
Im
Ucc Ucc
En effet le circuit magnétique est formé de trois noyaux fermés par 2 culasses.
Φ1 Φ2 Φ3
4.9.2 Autotransformateur
On appelle autotransformateur, un transformateur composé d’un enroulement unique monté
sur un circuit magnétique (sans isolement). En d’autres termes, c’est un transformateur à un
enroulement.
Transformateurs 78
n1
U1
B
A n2
U2
A
Figure 4.22 Autotransformateur.
I1 k I2
UCC Charge
1. Si l’on veut que le flux maximum dans le noyau de transformateur soit de 2mWb,
quels doivent être les nombres de spires des enroulements primaire et secondaire. ?
2. Déterminer à partir des essais des différents paramètres du transformateur
3. Donner le schéma équivalent ramené au primaire puis au secondaire de ce
transformateur.
4. Si le transformateur débite 110V sous sa puissance nominale, dans une charge
inductive dont le facteur de puissance est de 0,8, quelle est alors la valeur de la tension
au primaire. ?
5. Quel serait alors le rendement de ce transformateur. ?
Solution
1. 𝛷𝑚𝑎𝑥 = 2. 10−3 𝑤𝑏
𝑈1
𝑈 = 4,44. 𝑁𝑓. 𝛷𝑚𝑎𝑥 ⇒ {𝑁1 = = 413 𝑠𝑝𝑖𝑟𝑒𝑠
4,44.𝑓.𝛷𝑚
𝑈2
{𝑁2 = = 206 𝑠𝑝𝑖𝑟𝑒𝑠
4,44.𝑓.𝛷𝑚
𝑈1 𝑁1
Noter que = =𝑎 = 2
𝑈2 𝑁2
𝑉𝑐𝑜 110
Alors ′
𝑋𝑚 = = = 334 Ω ⇒ 𝑋𝑚 = 1337 Ω
𝐼𝑐𝑜 sin 𝛷𝑐𝑜 0,4 𝑥 0,8229
𝑃𝑐𝑐 8,25
′
𝑟𝑒𝑞 = 2 = = 0,216 Ω ⇒ 𝑟𝑒𝑝 = 0,865 Ω
𝐼𝑐𝑐 (13,6)2
𝑃𝑐𝑐
cos 𝛷𝑐𝑐 = = 0,3565 ⇒ sin 𝛷𝑐𝑐 = 0, 9343
𝐼𝑐𝑐 𝑉𝑐𝑐
𝑋𝑒𝑝 = 2,264 Ω
𝑋𝑒𝑝
𝑋𝑒𝑝 =𝑋1 + 𝑎2 𝑋2 ⇒𝑋1 = = 1,132 Ω
2
𝑋1
𝑋1 = 𝑎2 𝑋2 𝑋2 = = 0,283 Ω
4
3. Schéma équivalent
A. Ramené au primaire
B. Ramené au secondaire
Transformateurs 81
4. On néglige le courant de magnétisation car il est très petit devant le courant nominal
(0,4 << 13,6).
I1 = I’2
U1 = U’2 + (𝑟𝑒𝑝 + j𝑋𝑒𝑝 )I
2 2
U1= 𝑈2′ cos 𝜑 + 𝑟𝑒𝑝 𝐼1 + 𝑈2′ sin 𝜑 + 𝑋𝑒𝑝 𝐼1
𝑠 1500
𝑆 = 𝑈2 . 𝐼2 → 𝐼2 = =
𝑈2 110
𝐼2 = 13,6𝐴
𝐼2 13,6
𝐼1 = =
2 2
𝐼1 = 6,8 𝐴
U1 = 234,10 V
Transformateurs 82
5. Le Rendement
𝑃
𝜂=
𝑃+𝑃 𝑓𝑒𝑟 +𝑃 𝑐𝑢𝑖
1200
𝜂= = 0,9486
1200 +25+40
𝜂 = 94,86 %
Application N°2
La puissance apparente d’un transformateur monophasé 5000 V / 230 V ; 50 Hz est S = 21
KVA. La section du circuit magnétique est s = 60 𝑐𝑚2 et la valeur maximale du champ
magnétique B = 1,1T.
L’essai à vide a donné les résultats suivants :
𝑈1 = 5 000 𝑉 ; 𝑈𝑐𝑜 = 230 𝑉 ; 𝐼𝑐𝑜 = 0,50 𝐴 𝑒𝑡 𝑃𝑐𝑜 = 250 𝑊.
L’essai en court-circuit avec 𝑰𝒄𝒄 = 𝑰𝟐𝒏 a donné les résultats suivants :
𝑃𝐶𝐶 = 300 𝑊 𝑒𝑡 𝑈𝐶𝐶 = 200 𝑉.
1- Calculer le nombre de spires 𝑁1 au primaire.
2- Calculer le rapport de transformation m et le nombre 𝑁2 de spires au secondaire.
3- Quel est le facteur de puissance à vide de ce transformateur ?
4- Quelle est l’intensité efficace du courant secondaire I2n ?
5- Déterminer les éléments 𝑅𝑠 ; 𝑍𝑠 𝑒𝑡 𝑋𝑠 de ce transformateur.
Transformateurs 83
𝑈1 = 4.44 𝑁1 𝑆𝐹𝐵
𝑈1
𝑁1 =
4.44 𝑆𝐹𝐵
5000
𝑁1 = = 3413 𝑠𝑝𝑖𝑟𝑒𝑠
4,44.60. 10−2 2 . 50. 1,1
𝑈2 230
𝑚= = = 0,046
𝑈1 5000
𝑁2
𝑚= → 𝑁2 = 𝑚. 𝑁1
𝑁1
𝑁2 = 0,046.3413 𝑠𝑝𝑖𝑟𝑒𝑠
𝑁2 = 157 𝑠𝑝𝑖𝑟𝑒𝑠
250
cos 𝜑𝑐𝑜 = = 0.1
5000.0,5
𝑆
𝑆 = 𝑈1𝑛 . 𝐼𝑛 = 𝑈20 . 𝐼2𝑛 → 𝐼2𝑛 =
𝑈20
21. 103
𝐼2𝑛 = = 91,3 𝐴
230
𝐼2𝑛 = 91,3 𝐴
𝑃1𝐶𝐶 300
𝑅𝑠 = 2 = = 36 𝑚Ω
𝐼2𝑐𝑐 91,32
Transformateurs 84
𝑚. 𝑈1
𝑍𝑠 = = 0,1 Ω
𝐼2𝑛
∆𝑈2 = 36, 10−3 . 91.3.0,83 + 94. 10−3 . 91,3 ∗ sin cos−1 0,83 = 7,51 𝑉
𝑈2 = 𝑈𝑐𝑜 − ∆𝑈2 = 230 − 7,51
𝑈2 = 222,5 𝑉, on calcule P1 et P2 :
𝑃2 = 𝑈2 . 𝐼2 . cos 𝜔 = 222,5.91,3.0,83 = 16,86 𝐾𝑊
𝑃1 = 𝑃2 + 𝑃𝐹 + 𝑃𝐶 = 16,86. 103 + 250 + 300 = 17,41𝐾𝑊
𝑃2
η= = 0,968
𝑃1
η = 96,8 %
Références Bibliographiques 92
Références
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0–07–305194–9.2008
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courant continu Réseaux électriques triphasés Transformateurs (French Edition) ”,
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