Cadre Juridique
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EN PLACE AU TOGO
L'OMI publie des rapports d'incident relatifs aux actes de piraterie et aux vols à main armée à
l'encontre des navires sur la base des données transmises par les Gouvernements Membres et
les organisations internationales pertinentes. Le premier de ces rapports a été publié en 1982.
Depuis le mois de juillet 2002, les rapports mensuels et annuels de l'OMI sur la piraterie et les
vols à main armée à l'encontre des navires classent de façon distincte les différents actes ou
tentatives d'actes de piraterie (eaux internationales) et les vols à main armée à l'encontre des
navires (eaux territoriales). Les rapports sont publiés tous les mois. Ceux-ci relatent, entre
autres, les noms et la description des navires attaqués ; l'emplacement, la date et l'heure des
incidents ; les conséquences pour l'équipage, le navire ou la cargaison ; et les actions
entreprises par l'équipage et les autorités côtières. Un rapport annuel complet est ensuite
publié au début du deuxième trimestre de l'année suivante. Des informations supplémentaires
concernant les actes de piraterie et les vols à main armée à l'encontre des navires sont mises à
la disposition du publique dans le module de piraterie et de vols à main armée du Système
mondial intégré de renseignements maritimes de l'OMI (GISIS).
B. La coopération régionale
Le rôle que joue la coopération régionale entre les États est essentiel pour trouver des
solutions au problème de la piraterie et des vols à main armée à l'encontre des navires. Cela a
été démontré par le succès de l'accord régional de lutte contre les actes de piraterie et les vols
à main armée, et des opérations analogues menées dans les détroits de Malacca et de
Singapour, auxquels l'OMI a apporté, et continue d'apporter, un soutien par le biais de
processus d'élaboration et de mise en œuvre. (ReCAAP), conclu au mois de novembre 2004
par 16 pays d'Asie, est entré en vigueur au mois de septembre 2006 et comprend le Centre
d'échange de renseignements du ReCAAP, lequel a vocation à faciliter l'échange des
renseignements relatifs aux actes de piraterie et aux vols à main armée. Ce dernier est un bon
exemple de structure de coopération régionale cohésive et performante que l'OMI tente de
répliquer dans d'autres régions du monde.
Au cours des dernières années, une attention toute particulière a été portée aux actes de
piraterie et aux vols à main armée perpétrés dans le golfe d'Aden et l'océan Indien occidental,
ainsi que dans le golfe de Guinée en Afrique de l’Ouest. Bien que des progrès aient été
réalisés récemment dans ces mêmes régions pour éliminer les actes de piraterie, les vols à
main armée à l'encontre des navires et toute autre activité maritime illicite, les navires sont
priés de faire preuve de vigilance lorsqu'ils naviguent dans les eaux en question. En effet, la
menace de piraterie est toujours d'actualité et il est important de noter que la situation est de
plus en plus instable à terre, en Somalie.
C. Règlementation togolaise
Sur le plan africain, on note l’existence du code de conduite de Yaoundé relatif à la répression
des actes de piraterie, du vol à main armée à l’encontre des navires et des activités maritimes
illicites en Afrique de l’Ouest et du Centre. Encore appelé le code conduit de 2013, cet
instrument a été élaboré entre les pays de la CEEAC, la CEDEAO et la commission du Golfe
de Guinée avec l’assistance de l’OMI. Ce code exige des pays membres à exercer pleinement
les responsabilités que le droit international reconnaît aux Etats côtiers.
Ensuite vient la Charte de Lomé qui a été adoptée le 15 octobre 2016 par la Session
extraordinaire de la Conférence de l’UA non encore entrée en vigueur. La Charte dessine la
nouvelle architecture africaine de sûreté et sécurité maritimes et les modalités pour
développer l’économie bleue du continent.
Dans l’ordre juridique interne, le Togo a adopté un certain nombre de textes dans la
dynamique de lutter efficacement contre la piraterie et le brigandage en mer. Il s’agit d’abord
de la loi n°2016-004 du 11 mars 2016 relative à la lutte contre la piraterie, les autres actes
illicites et l’exercice par l’Etat de ses pouvoirs de police en mer ; ensuite, du code pénal qui
prend en compte les questions liées à la piraterie. L’article 716 nouveau du nouveau code
pénal, issu de la loi n° 2016-027 du 11 octobre 2016 portant modification de la loi n° 2015-10
du 24 novembre 2015 portant nouveau code pénal, définit les infractions relatives au
terrorisme, y compris le terrorisme maritime. Cet article dispose notamment qu’ « … aux fins
du présent code les infractions de nature terroriste comprennent :
- (…) »
Les auteurs de piraterie maritime sont qualifiés et punis à l’article 1068 nouveau du même
code.
Aux termes de cet article, « les juridictions nationales sont compétentes pour connaitre et
réprimer les actes de piraterie commis au-delà de la limite extérieure de la mer territoriale,
quel que soit la nationalité de leurs auteurs et quel que soit le pavillon des navires ou plate-
forme impliqué ».
D’autres textes règlementaires sont intervenus pour organiser le côté opérationnel de la lutte
contre la piraterie maritime.
REFERENCES :
https://www.imo.org/fr/OurWork/Security/Pages/PiracyArmedRobberydefault.aspx