2 - Classification Des Leucémies - PR Marc Maynadié

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Classification des Leucémies

Pr Marc Maynadié
Registre des Hémopathies Malignes de Côte d’Or
EA4184, Université de Bourgogne-Franche-Comté
1847 : R. Virchows Leucémie : Leukos = globules blancs et Haima = sang

1976 : Classification Franco Americano Britanique


Leucémies aiguës lymphoblastiques : 1 à 3

Leucémies aiguës myéloblastiques 1 à 6


1985 : FAB
1991 : FAB LAM 7
LAM 0

2000 : Classification OMS


2 groupes de LAL : B et T
4 groupes de LAM
2008 : Révision de la classification OMS
Nombreux sous types de LAL et LAM
Mégacaryocytes Plaquettes

Cellule souche myéloïde Erythroblastes Globules rouges

Granuleux / Mono Granuleux PN

Monocytes Macrophages
Cellule souche totipotente
Cellules dendritiques plasmocytoïdes

Eosinophiles PEo

Lignée B Plasmocytes
Cellule souche lymphoïde Lignée T Lymphocytes T

Lignée Natural Killer Lymphocytes NK


LAM

LAI

LAL
Une origine commune,

de nombreuses interactions

mais

Deux tissus distincts :

localisation
différenciation
Fonctions

Donc deux types de proliférations aiguës : LAL et LAM


Leucémies aiguës lymphoblastiques B

• sont développées à partir de progéniteurs ou des précurseurs : avant la


rencontre avec l’antigène

• Pas de réarrangement des gènes des chaînes des Immunoglobulines

• LAL et Lymphomes lymphoblastiques : même maladies avec une présentation


différente
• LAL : envahissement médullaire massif et phase leucémique
• Lymphomes lymphoblastiques : envahissement médullaire moindre et
parfois des masses leucémiques (médiastin, paroi intestinale, ganglions,…)

• LAL : essentiellement des maladies de l’enfant

• Bon pronostic : survie nette à 5 ans de 90% chez l’enfant mais de 16% chez le
sujet de plus de 75 ans
Répartition du nombre de cas de LAL aux USA en fonction de l’âge.
SEER data 2008-2012
Taux d’incidence standardisé sur la population mondiale des LAL en France, en fonction de l’âge.
Données des registres de FRANCIM.
Leucémies aiguës lymphoblastiques B

• LAL avec anomalies cytogénétiques récurrentes :


• avec t(9;22)(q34;q11.2) BCR-ABL1
• avec t(v;11q23) MLL
• avec t(12;21)(p13;q22) TEL-AML1 (ETV6-RUNX1)
• Avec hyperdiploïdie
• Avec hypodiploïdie
• Avec t(5;14)(q31;q32) IL3-IGH
• Avec t(1;19)(q23;p13.3) E2A-PBX1 (TCF3-PBX1)

• LAL B autres

Leucémies aiguës lymphoblastiques T


Leucémies aiguës myéloblastiques

• sont développées à partir de progéniteurs

• Très nombreuses formes en fonction de la lignée impliquée, des anomalies


moléculaires (cytogénétiques) trouvées,

• LAM : essentiellement des maladies de l’adulte âgé

• Mauvais pronostic qui reste hélas stable avec une survie nette à 5 ans de 20%
sauf dans les formes avec anomalie cytogénétique récurrente, en particulier la
LA promyélocytaire qui bénéficie d’un traitement différenciant très efficace.
Répartition du nombre de cas de LAM aux USA en fonction de l’âge.
SEER data 2008-2012
Taux d’incidence standardisé sur la population mondiale des LAM en France, en fonction de l’âge.
Données des registres de FRANCIM.
Survie nette des LAM en France de l’adulte, en fonction du sexe.
Données des registres de FRANCIM.
Leucémies Aiguës Myéloïdes en 2008

• LAM avec anomalies cytogénétiques récurrentes


• LAM avec dysmyélopoïèse
• Néoplasies myéloïdes secondaires à la thérapeutique (AML et MDS)

• Autres LAM
• Sarcome myéloïde

• Proliférations myéloïdes liées au syndrome de Down (trisomie 21)

• Néoplasies des cellules dendritiques plasmocytoïdes


LAM avec anomalies cytogénétiques récurrentes

• avec t(8;21)(q22;q 22) RUNX1-RUNX1T1


• avec inv(16)(p 13.1;q 22) ou t(16;16) CBFB-MYH11
• LA promyélocytaire avec t(15;17)(q22;q12) PML-RARα
• avec t(9;11)(p 22;q23) MLL T3-MLL
• avec t(6;9)(p23;q34) DEK-NUP214
• avec inv(3)(q21q26.2) ou t(3;3)(q21;q26.2) RPN1-EVI1
• LAM mégacaryoblastique avec t(1;22)(p13;q13) RBM15-MKL1

• LAM avec NPM1 muté


formes transitoires
• LAM avec CEPBa muté
LAM avec dysplasie multilignée

Après un syndrome myélodysplasique pré-existant ou non

• Myélogramme : dysplasies cellulaires importantes

• Histoire médicale

• Marqueurs myéloïdes CD13, CD33, CD34 avec des changements de niveau d’expression

• Cytogénétique : -7, del(7q), -5, +8, +9, +21,…..


LAM secondaire à un traitement

• Antécédents de traitement par :


• agents alkylants (5-6 ans)
• inhibiteurs topoisomérase II (2-3 ans)
• Radio thérapie ou chimiothérapie

• Myélogramme : nombreuses dysplasies


• Cytogénétique : souvent des anomalies complexes

• Mauvais pronostic
• …. Rôle des Radiations ?
Autres LAM (LAM sans autre particularité)

• LAM avec différenciation minimale

• LAM sans maturation

• LAM avec maturation


En fonction
• LA myélomonocytaire
• de la proportion des différentes
• LA monoblastique ou monocytaire formes cellulaires

• LA érythroblastique • de la lignée impliquée


• LA mégacaryoblastique

• LA à basophile

• Pan myélose aiguë avec myélofibrose


Sarcome myéloïde
- forme « solide » localisée
- prolifération n’envahissant pas la moelle osseuse ou le sang, au moins au début

Proliférations myéloïdes dans le syndrome de Down


- Prolifération de blastes myéloïdes, transitoire
ou
- forme mégacaryoblastique dans plus de la moitié des cas

Leucémies aiguës à cellules dendritiques plasmocytoïdes

Leucémies aiguës avec ambiguïté de lignée


- indifférenciée
- B/M ; T/M ; B/T ; biclonale ; …
Leucémies Chroniques

• Leucémie Myéloïde Chronique (LMC)


• Affection du sujet de la cinquantaine (56 ans)
• t(9;22) (q34;q11) BCR-ABL
• Néo protéine à activité Tyrosine Kinase
• Traitement anti Tyrosine Kinase a transformé le pronostic : 80% de survie à 10 ans
• Risque augmenté en cas d’exposition aux radiations

• Leucémie Lymphoide Chronique (LLC)


• Sujet de 70 ans
• Lymphocytes B matures
• Evolutivité lente
• Jamais augmentée dans les expositions aux radiations
Leucémies secondaires aux rayonnements ionisants

• Données des sujets exposés à Hiroshima et Nagasaki :


• Risque élevé de Leucémie aiguë (Folley, 1952 ; Preston, 1994 ; Preston, 1996)
• Il semble que ce soit tous les types mais pas d’étude capable de faire une classement a
posteriori des LA.
• Apparition assez rapide des proliférations malignes (~ 5 ans)
• Risque aussi élevé pour les formes chroniques, hors LLC

• Autres sites : risque élevé confirmé (Krestinina, 2005 ; Cardis, 2006)

• Suivi autour des sites nucléaires : jamais de résultat probant (Expertise collective INSERM,
2008)
Merci de votre attention
Incidence de la LMC en France Incidence de la LLC en France
Survie relative à 10 ans de la
LMC dans quatre régions
françaises

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