Cours de Psychanalyse

Télécharger au format docx, pdf ou txt
Télécharger au format docx, pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 62

Psychanalyse

Définition
La psychanalyse est une discipline fondée par Sigmund Freud qui, en 1922, en a donné la
définition suivante : « Psychanalyse est le nom :

1. d'un procédé pour l'investigation de processus mentaux à peu près inaccessibles


autrement ;
2. d'une méthode fondée sur cette investigation pour le traitement des désordres
névrotiques ;
3. d'une série de conceptions psychologiques acquises par ce moyen et qui
s'accroissent ensemble pour former progressivement une nouvelle discipline
scientifique »
La psychanalyse consiste en l’élucidation de certains actes, pensées ou symptômes en termes
psychiques à partir du postulat de l'existence du déterminisme psychique : une idée qui se
présente à l'esprit ou un acte ne sont pas arbitraires, ils ont un sens, une cause que l'exploration
de l'inconscient permet de mettre au jour.
La psychanalyse fait l'objet, depuis son origine, de critiques et de discussions à la fois internes au
mouvement psychanalytique et extérieures à ce mouvement, qui remettent en question
sa scientificité, la pertinence de sa description du psychisme, et son efficacité thérapeutique.

Histoire de la psychanalyse
L'histoire de la psychanalyse commence avec les découvertes et théorisations de Sigmund
Freud concernant l'inconscient, à Vienne, à la fin du XIXe siècle.
Puis la psychanalyse s'internationalise, tandis que les théories et les écoles psychanalytiques se
diversifient. Elle s'étend progressivement à d'autres pays européens, notamment l'Allemagne,
la Hongrie, la Suisse, la France et la Grande-Bretagne. Elle gagne l'Amérique du Nord et connaît
un développement important en Amérique latine.

Du temps de Freud
Freud et l'invention de la psychanalyse
Sigmund Freud (1856-1939), médecin et neurologue autrichien, dans un texte de 1914,
intitulé Contribution à l'histoire du mouvement psychanalytique (Zur Geschichte der
psychoanalytischen Bewegung), revient sur la question de l'invention de la psychanalyse. Il y
rappelle avoir déclaré en 1904, que l'inventeur de la psychanalyse avait été le médecin
autrichien Josef Breuer1, mais affirme en être le véritable créateur, par le fait qu'il avait transformé
la méthode cathartique de Breuer en rejetant l'hypnose et en introduisant l'association libre.
Breuer n'a, par ailleurs, jamais revendiqué cette création2.
Il est cependant difficile de retenir une date marquant cette invention de la psychanalyse, dans la
mesure où ses débuts ont fait l'objet d'une longue élaboration par Freud. Roger Perron propose
ainsi alternativement les dates de 1881-1882 lorsque Breuer soignait Anna O., de 1893-1896
avec l'hypothèse de l'étiologie des névroses et particulièrement 1895 avec la copublication avec
Breuer des Études sur l'hystérie. Toutefois, il est possible, avec l'auto-analyse de Freud, de
retenir la période 1897-1900 mais il convient alors d'y adjoindre les longs échanges entre Freud
et le médecin oto-rhino-laryngologiste allemand Wilhelm Fliess de 1890 à 1900, avec la date
précise du 21 septembre 1897, lorsque Freud renonce à sa théorie sur l'étiologie sexuelle des
névroses, la neurotica (ou théorie de la séduction) et introduit celle du fantasme. Mais l'on ne
saurait dire que la psychanalyse s'est constituée sans prendre en compte la théorie
du refoulement et il est alors nécessaire d'envisager toute la période allant du stage de Freud
auprès du clinicien et neurologue français Jean-Martin Charcot en 1885, jusqu'à la période de
1915. Enfin la psychanalyse s'est peut-être véritablement constituée avec la théorie
d'une sexualité infantile et la publication en 1905 des Trois essais. Si Roger Perron ne situe donc
pas précisément la naissance de la psychanalyse, il affirme cependant que l'histoire de la
psychanalyse reste indissolublement liée à celle de Freud, son créateur3.

Prémices
Après son diplôme de médecine obtenu en 1881, et un passage par diverses spécialités dont la
zoologie, la physiologie et la neurologie — il est par exemple l'un des découvreurs de
l'anesthésie locale4 — Freud suivra ensuite une formation de psychiatre5 et sera en 1883
l'assistant de Theodor Hermann Meynert, un grand psychiatre viennois avant d’ouvrir un cabinet
en tant que médecin de ville spécialiste des maladies nerveuses6.
En 1883, Josef Breuer, raconte à Sigmund Freud, comment il traite par une psychothérapie une
de ses patientes, Bertha Pappenheim, connue sous le pseudo Anna O., qui souffrait de
troubles hystériques. Cette patiente devait se confier à Breuer qui analysait ses symptômes à
partir d'une théorie qui reposait sur la recherche du traumatisme psychique et de
son abréaction grâce à l'effet cathartique de cette prise de conscience verbale7. Son état se serait
alors, au moins temporairement, amélioré mais Breuer, ignorant ou sous-estimant les effets
du transfert et du contre-transfert ne se serait pas rendu compte que cette talking cure (thérapie
par la parole) n'avait pas eu tous les effets escomptés. Henri Ellenberger a ensuite établi que
cette patiente avait dû encore suivre des traitements avant d'aller mieux et de devenir assistante
sociale puis se consacrer à la cause d'enfants juifs.
En 1885, ayant obtenu une bourse, Freud se rend à Paris en stage auprès du neurologue
français Jean-Martin Charcot8. En 1886, il utilise pour la première fois le mot « psycho-analyse »9,
ouvre un cabinet médical à Vienne10 pour recevoir des névropathes. L'hypnose sera utilisée de
manière régulière à partir de 1887 mais sera rapidement abandonnée. Le neurologue rencontre
Wilhelm Fliess cette même année10.
En 1889, Freud travaille selon la méthode cathartique de Breuer avec une nouvelle patiente. En
1893, paraissent des Communications préliminaires, rédigées par Freud et Breuer, qui décrivent
le principe de souvenirs pathogènes et de l'abréaction, méthode cathartique. L'étiologie sexuelle
de l'hystérie ne fait plus de doutes selon Freud. En 1894, apparaissent les termes de
psychonévroses11 et de libido12 suivi en 1895 des Études sur l'hystérie13. L’année suivante l'amitié
de Breuer et Freud prend fin en raison de désaccords sur la conception de la science, de
l'hystérie et de la sexualité14,15.
En 1897, il renonce à sa « neurotica » dans une célèbre lettre à Wilhelm Fliess datée du 21
septembre16. La même année, le philosophe allemand Theodor Lipps donne une conférence sur
l'inconscient et Leopold Löwenfeld publie les Leçons de psychothérapie générale.

Recherches, essor de la psychanalyse et premières ruptures


L'essor au tournant du siècle
L'année 1900 est la date de parution de L'Interprétation des rêves qui mène à l'abandon définitif
des idées neurophysiologiques au profit du complexe d'Œdipe présenté à travers l'auto-analyse
de Freud17. C'est aussi cette année que Ida Bauer, connue comme le « cas Dora », commence
une cure avec Freud18.
En 1901 est publiée la Psychopathologie de la vie quotidienne. En 1902, à la suite d'un rapport
favorable de Hermann Nothnagel et Richard von Krafft-Ebing, présidents de la société
psychiatrique viennoise, Freud reçoit le titre prestigieux de « professeur extraordinaire » par
l'empereur François-Joseph19. Cette année marque la fin de la relation épistolaire entre Freud
et Wilhelm Fliess20. Avec le psychiatre autrichien Alfred Adler, le médecin psychiatre
autrichien Wilhelm Stekel, et les médecins autrichiens Max Kahane et Rudolf Reitler, la Société
psychologique du Mercredi voit le jour21.
L'année 1905 voit la publication de Le mot d'esprit et sa relation à l'inconscient et surtout
des Trois essais sur la théorie sexuelle. Freud commence à analyser l'homme aux rats, Ernst
Lanzer, en 190722, année à partir de laquelle, selon Ernest Jones, Freud commence à être
reconnu à l'étranger23 : en Suisse la Société Freud (qui prend le nom d'Association
psychanalytique de Zurich) est fondée cette même année par Jung24.
À partir de 1905-1906 des publications par d'autres psychanalystes se multiplient : Ernst Jones
publie des articles destinés à faire connaître le travail de Freud pour un public anglophone ainsi
que des travaux personnels ; le psychiatre Karl Abraham publie des articles sur l'hystérie,
la démence précoce, la psychose maniaco-dépressive ; le psychiatre et neurologue
hongrois Sandor Ferenczi est quant à lui particulièrement fécond avec la publication d'une
soixantaine d’articles (sur la période allant jusqu'à 1914) souvent des notes cliniques et
techniques mais aussi théoriques avec par exemple la notion d’introjection25.
L'année 1908 est riche en événements : en avril a lieu le premier congrès international de
psychanalyse à Salzbourg et qui réunit 42 participants venant de six pays, dont Sándor Ferenczi,
le médecin psychiatre suisse Carl Gustav Jung, Karl Abraham, avec des présentations de cas
(dont celui par Freud du petit Hans)26 ; en août en Allemagne, par l’intermédiaire de Max
Eitingon et surtout de Karl Abraham est fondée l'Association psychanalytique de Berlin23, en
septembre se crée la Société psychanalytique de Vienne27.
En septembre 1909 Freud, Ferenczi et Jung se rendent aux États-Unis où la psychanalyse
rencontre un intérêt croissant et Freud y donne des conférences à l'Université Clark sur invitation
de son président G. Stanley Hall, elles seront par la suite publiées sous le titre Cinq conférences
sur la psychanalyse28.
En janvier 1910 Freud prend en analyse Sergueï Pankejeff dont le cas est connu sous la
dénomination de « l'homme aux loups »29.
En 1910 ces cas princeps sont publiés sous le titre Cinq psychanalyses auquel s'ajoute le cas du
« Président Schreber », seule analyse d'une psychose chez Freud. L'analyse du cas de Daniel
Paul Schreber fera également l’objet d'une publication séparée en 1911 30.
Résistances, fondation de l'Association psychanalytique internationale et scissions
En mars 1910, au congrès de Nuremberg et avec l’aide de Sándor Ferenczi, Freud fonde
l'Association psychanalytique internationale — dont Carl G. Jung prend la présidence — avec
pour but d'accompagner le développement de la psychanalyse dans le monde ainsi que de veiller
au respect de règles techniques et déontologiques et à l'unité de la doctrine31.
En parallèle de la période d'essor, la psychanalyse a subi des attaques particulièrement
violentes, principalement de la part du monde médical : elle serait un « tissu de sottises », une
régression vers « l’irrationalité du Moyen-Âge », un « amas de cochonnerie » notamment parce
que Vienne était connue pour la libéralité de ses mœurs et que Freud serait un libertin32.
Dès 1911, Alfred Adler quitte l'Association psychanalytique internationale, en raison d'un
désaccord théorique avec Freud — qui l’avait désavoué — autour des notions de névrose et de
sexualité infantile, et fonde la « Société libre de psychanalyse » qui donne naissance plus tard à
la « psychologie individuelle », à la suite de son émigration aux États-Unis33. En 1912, c'est au
tour de Wilhelm Stekel de quitter l'API34.
En 1912 apparaissent des divergences inconciliables de vues avec Jung qui avait tendance à
gommer de la psychanalyse les aspects les plus choquants pour l'époque autour de la sexualité
et de la libido35,36. Jung publie le premier volume de Symboles et métamorphoses de la libido35,
Freud publie le début de Totem et Tabou37. La revue Imago paraît38.
À côté de la psychanalyse freudienne allaient alors apparaître deux autres branches
— adlérienne et jungienne — qui n'avaient plus grand-chose à voir avec la psychanalyse mais
qui étaient accueillies favorablement par les opposants à la psychanalyse parce que plus
présentables à l'égard des questions de pulsions et de sexualité39. C'est en réaction à ce danger
que fut fondé, sur une idée d'Ernest Jones en 1912, le « comité secret » composé de cinq
proches de Freud : Karl Abraham, Sándor Ferenczi, Ernest Jones, Otto Rank, et Hanns
Sachs (auxquels s'ajouta, en 1919, Max Eitingon) ; ce comité a pour visée de promouvoir et de
défendre la psychanalyse freudienne, alors que la séparation avec Carl G. Jung et de ses amis
apparaît comme irréversible et que la Première Guerre mondiale entraînera de profonds
bouleversements40.
En 1914, Carl Gustav Jung démissionne de son poste de président de l'Association
psychanalytique internationale36 ; il commence à désigner sa méthode psychothérapeutique sous
le nom de « psychologie analytique »41. En 1919, Oskar Pfister crée la Société suisse de
psychanalyse42.
Première Guerre mondiale
Pendant la Première Guerre mondiale sont créées des sociétés psychanalytiques, aux Pays-Bas
et en Espagne. En Hongrie, Ferenczi se voit accorder une chaire universitaire éphémère, durant
le régime de Béla Kun. En Angleterre, Ernest Jones poursuit ses activités pour diffuser les vues
de la psychanalyse dans des sociétés médicales ou psychologiques ; le 20 février 1919, il
participe à la fondation de la nouvelle Société britannique de psychanalyse, dont il prend la
direction.
La guerre va avoir une incidence sur la psychanalyse. Pendant le conflit mondial, les premiers
psychanalystes vont étudier les névroses traumatiques. Sigmund Freud mesure les effets de
cette affection chez un membre de sa famille43. Il appréhende cette pathologie dans ses écrits de
guerre et d’après guerre. Plusieurs de ses disciples vont occuper des postes de médecin
militaire. Karl Abraham, parent d’Hermann Oppenheim44, peut par son activité auprès de soldats
souffrant de traumatismes physiques enrichir sa compréhension des traumatismes psychiques45.
Devenu psychiatre, il utilise dans sa pratique une « psychanalyse simplifiée ». À la fin de la
guerre, il dirige, à Allenstein, un service psychiatrique d’orientation psychanalytique, à partir
duquel, il propose une contribution46. Ernst Simmel utilise une thérapeutique à l’origine de la
psychanalyse, la technique cathartique et obtient avec elle des succès. Ernest Jones qui n’est
pas mobilisé, peut poursuivre des psychanalyses avec des soldats choqués en demandant des
délais aux autorités47. Dans sa contribution, il insiste sur le conflit psychique et se rapproche de
celle d’Abraham. Victor Tausk livre son expérience de psychiatre dans un texte où il s’intéresse
aux psychoses de guerre, à la différence des autres psychanalystes tournés vers les névroses de
guerre48. Il fait part d’une contribution originale sur le phénomène de la désertion49. Helene
Deutsch étudie l’incidence symptomatologique de la guerre sur les femmes à partir d’un service
dont elle a la charge à la clinique de Julius Wagner-Jauregg50. Enfin, pendant la guerre, Theodor
Reik est mobilisé. Après la guerre, il s'intéressera à l'effroi dans plusieurs de ses travaux et
articulera cette notion à la névrose traumatique51. La guerre va avoir une portée sur les décennies
suivantes.

1920-1939
À Vienne, la paix revenue, une commission dirigée par Julius Tandler est mise en place pour
enquêter sur les forfaitures, dans laquelle Julius Wagner-Jauregg doit siéger. Or, à cette époque,
un de ses anciens patients, Water Kauders conteste les pratiques médicales dans des lieux
dirigés par Wagner von Jauregg et Arnold Durig. Si bien que Wagner von Jauregg ne peut
exercer ses fonctions au sein de la Commission et doit s’expliquer devant celle-ci sur l’utilisation
du courant électrique. Sigmund Freud est sollicité en qualité d’expert sur les soins pouvant être
prodigués aux névrosés de guerre. En février 1925, le psychanalyste Theodor Reik est par décret
interdit de pratique. Freud en réaction écrit à Tandler. Les choses s’enchaînent. En 1926, Newton
Murphy, un ancien patient de Reik se retourne contre son psychanalyste et lui intente un procès
pour traitement nocif. Freud prend publiquement la défense de Reik. Les deux affaires sont à
rapprocher. Elles se déroulent à la même période, dans la même ville, mettent en scène les
mêmes personnes faisant autorité et concernent toutes deux les pratiques de soins (Tréhel,
2013). Le fait d'être mis au débat d'une scène public n'est pas sans effet dans la diffusion des
idées psychanalytique.
Freud est marqué sur le plan personnel par la guerre et ses conséquences. Il élabore
une seconde topique, et postule une pulsion de mort et une compulsion de répétition ; La pulsion
de mort n'est pourtant pas acceptée par tous et reste débattue.
En 1920 se crée l'éphémère « Société psychanalytique de Genève ». En 1925 meurt Karl
Abraham. En 1926 est fondée la Société psychanalytique de Paris. En 1928 Melanie Klein écrit
son premier article Les stades précoces du conflits œdipien qui sera suivi en 1932 de l'article
fondateur, Contribution à l'étude de la psychogenèse des états maniaco-dépressifs.
Sándor Ferenczi meurt en 1933. Toujours en 1933, Wilhelm Reich écrit La psychologie de masse
du fascisme ("Massenpsychologie des Faschismus") à propos du régime hitlérien avant d'être
exclu, en 1934, de l'Association psychanalytique internationale52.
Selon Roudinesco, « parmi toutes les écoles de psychiatrie dynamique, la psychanalyse était la
seule à avoir reçu en tant que telle le qualificatif de "science juive" »53, et le « nazisme ajouta à
son programme la destruction radicale de la psychanalyse, de son vocabulaire, de ses concepts,
de ses œuvres, de son mouvement, de ses institutions, de ses praticiens. Ce programme fut
progressivement réalisé sous la houlette de Matthias Heinrich Göring »53, en vue
d’une « nazification de la psychanalyse en Allemagne »54 qui conduit à bannir « tout ce qui
pouvait évoquer la judéité sous quelque forme que ce soit : le mot psychanalyse ne devait plus
être prononcé »53 et Göring vérifie « qu'aucun terme freudien n'est utilisé. On a remplacé tous les
concepts de la psychanalyse par d'étonnants synonymes et l'on prône une psychologie
"aryenne" ». Les psychanalystes juifs d’Europe continentale sont obligés de fuir et ceux qui n'y
parviennent pas périssent dans les camps de concentration.
Freud publie en 1937 Analyse finie et analyse infinie, où il reprend certaines questions posées
par Ferenczi ; il meurt le 23 septembre 1939.

Après Freud

Écoles de psychanalyse
Sigmund Freud et les premiers psychanalystes s'attachent à structurer le mouvement
psychanalytique, dès le début du XX siècle, à la fois sur un plan international, avec la
e

création de l'Association psychanalytique internationale en 1910, et avec une forte incitation


à créer des sociétés nationales, sur le modèle de la première association, la Société
psychanalytique de Vienne (Wiener Psychoanalytische Vereinigung). Des associations se
créent ainsi à Budapest, Berlin, Londres, Paris, en Amérique notamment.

Premières querelles théoriques et cliniques


Très tôt dans l'histoire du mouvement psychanalytique, des divergences de points de
vue, théoriques ou cliniques, ont suscité des échanges théoriques, en lien avec la
pratique clinique des analystes. Certaines querelles ont conduit au départ volontaire
ou à l'exclusion de certains psychanalystes, et à la création de nouvelles
associations psychanalytiques. Aussi, le mouvement psychanalytique s'est-il trouvé,
dès l'origine, divisé en courants pluriels. Marie Bonaparte, spectatrice des débuts de
la psychanalyse européenne, exprime à cet égard le point de vue que « Tout
scientifique est libre de travailler selon les voies qu'il pense être justes : ainsi le
veulent la liberté et la libéralisation de la science »1.

Les principales organisations mondiales


Ce tableau indique les principales sociétés et écoles se réclamant de la
psychanalyse dans le monde :

Groupe Date de création Fondateurs


Association psychanalytique internationale (API) 1910 Sigmund Freud

Fédération européenne de psychanalyse 1966 Raymond de Saussure

Association lacanienne internationale (ALI) 1982 Charles Melman

Fondation européenne pour la psychanalyse 1991 Claude Dumézil

L’Association mondiale de psychanalyse 1992 Jacques-Alain Miller

Les écoles et associations psychanalytiques en France


L’institutionnalisation de la psychanalyse
La première société de psychanalyse est créée le 4 novembre 1926, à l'instigation
de René Laforgue, Marie Bonaparte, Rudolph Loewenstein, Édouard
Pichon, Raymond de Saussure et Eugénie Sokolnicka.

 Un institut de formation psychanalytique, financé par Marie Bonaparte, est


inauguré par Ernest Jones, le 10 janvier 1934, au 137, boulevard Saint-Germain2.
 Une revue, la Revue française de psychanalyse, est créée en 1927.
Article détaillé : Psychanalyse en France.
Les principales écoles et associations françaises

Le mouvement psychanalytique en France, entre 1926 et 2006.

L'histoire de la formation des écoles en France se construit d'un côté sur des
divergences théoriques sur les modalités de la cure, notamment les questions de
fréquence et de durée, et sur la formation des analystes.
 Une première scission survient en 1953, au sein de la Société psychanalytique
de Paris, ainsi deux associations existent
o La Société psychanalytique de Paris d'inspiration freudienne
o La Société française de psychanalyse, d'inspiration lacanienne

 Une nouvelle scission en 1964, au sein de la Société française de psychanalyse,


mène à la dissolution de celle-ci, ouvrant la voie à de nouveaux regroupements
des psychanalystes proches de Lacan :
o L'École freudienne de Paris reste d'obédience lacanienne.
o l'Association psychanalytique de France rassemble des
psychanalystes qui prennent leurs distances à l'égard de Lacan,
notamment en ce qui concerne la formation des analystes et le cadre
de l'analyse. Cette association souhaite également retrouver une
place au sein de l'Association psychanalytique internationale.

 Une quatrième association se constitue en 1969 : le Quatrième Groupe (OPLF),


qui entend préserver son indépendance à l'égard des autres sociétés
psychanalytiques françaises, tout en travaillant avec elles au sein de
la Fédération européenne de psychanalyse.

 Puis, à la suite de la dissolution de l'École freudienne de Paris (1980) et de la


mort de Jacques Lacan (1981), de très nombreuses associations lacaniennes de
psychanalyse se forment en France, parmi elles : l'École de la cause freudienne,
la Fédération des ateliers de psychanalyse, le CFRP, Espace analytique,
la Société de psychanalyse freudienne, l'Association lacanienne internationale
(ALI)...

 En 2005, d'anciens membres du Quatrième Groupe fondent la Société


psychanalytique de recherche et de formation (SPRF) et adhèrent à l'Association
psychanalytique internationale (API) en tant que groupe d’étude (study group). La
SPRF est reconnue comme la troisième société française affiliée à l'API,
reconnue composante de l'API depuis le Congrès de Boston en 20153.

 La Société française de psychanalyse adlérienne (SFPA)


Depuis les années 2000 : Le Groupe de contact
Depuis une vingtaine d'années, « Le Groupe de contact » réunit « la majorité des
associations de psychanalystes existant en France »4,5. Dans la situation présente où
des politiques, des règlementations et des mesures administratives menacent
l'existence même de la psychanalyse, il a notamment pour vocation d'exprimer
l'apport de la psychanalyse et la nécessité de sa présence « dans les champs de la
recherche scientifique, dans les pratiques médico-sociales et dans l'espace
culturel »4,5. Le Secrétaire du Groupe de contact est Jacques Sédat4,5.
Liste des Associations représentées au Groupe de contact4,5 :

 Analyse freudienne
 Association lacanienne internationale (A.L.I.)
 Association psychanalytique de France (A.P.F.)
 Cercle freudien
 École de psychanalyse Sigmund Freud (EpSF)
 Espace analytique
 École de psychanalyse des Forums du Champ lacanien (E.P.F.C.L.)
 Fédération européenne de Psychanalyse et École psychanalytique de Strasbourg
(F.E.D.E.P.S.Y.)
 Quatrième Groupe
 Société de psychanalyse freudienne (S.P.F.)
 Société psychanalytique de Paris (S.P.P.)
 Société psychanalytique de Recherche et de Formation (S.P.R.F.)

Les écoles et les sociétés de psychanalyse dans le monde


Au Canada
La psychanalyse a été introduite au Canada, en 1946, tandis que se constitue le
« Cercle psychanalytique de Montréal ». La Société canadienne de psychanalyse est
reconnue par l'Association psychanalytique internationale en 1957.

Article détaillé : Société canadienne de psychanalyse.

Aux États-Unis
Freud est invité en 1909 pour des conférences à l'université Clark et y a rencontré un
intérêt prometteur. Du fait de la Seconde Guerre mondiale et des persécutions en
Europe, y émigrent un grand nombre de psychanalystes autrichiens, allemands,
hongrois, notamment. L'Association psychanalytique américaine est fondée
par Ernest Jones en 1911.

Article détaillé : American Psychoanalytic Association.

En Grande-Bretagne
Article détaillé : Psychanalyse en Grande-Bretagne.
La Société britannique de psychanalyse est fondée, en 1919, par Ernest Jones,
entourée d'une dizaine de psychanalystes freudiens. Elle se développe
progressivement :

 Une revue est créée en 1920, The International Journal of


Psychoanalysis6 toujours publiée7
 Un institut de formation, The Institute of Psychoanalysis, est créé en 1924 à
Londres
 Des éditions (1924)
 Une clinique psychanalytique est ouverte, en 1926, conçue selon les mêmes
principes que les policliniques de Budapest et de Berlin, et la clinique de Vienne,
où sont effectuées des analyses : la London Clinic of Psychoanalysis.
Article détaillé : Société britannique de psychanalyse.
Melanie Klein s'installe à Londres en 1926, et les idées kleiniennes deviennent
bientôt prépondérantes au sein de la Société. L'arrivée en 1938 des « Viennois »,
psychanalystes bientôt rassemblés autour d'Anna Freud après le décès en 1939 de
Sigmund Freud, provoque des clivages, entre deux conceptions de la psychanalyse
et de l'héritage théorique freudien. Les controverses scientifiques (1941-
1945) provoquent la constitution et l'institutionnalisation de trois groupes :

 Les kleiniens et postkleiniens ;


 Les annafreudiens ou freudiens orthodoxes ;
 Les Indépendants ou Middle Group, devenu progressivement le plus nombreux,
avec des personnalités marquantes, Donald Winnicott, Paula Heimann, Michael
Balint.
Article détaillé : Groupe des Indépendants (Société britannique de psychanalyse).
En Suisse
En Suisse, c'est par l'intermédiaire de Eugen Bleuler que la psychanalyse s'est
introduite en psychiatrie. L'amitié puis les différends entre l'un de ses assistants Carl
Gustav Jung et Sigmund Freud sont universellement connus et commentés ; ils ont
marqué les débuts de la psychanalyse freudienne qui s'est dès lors beaucoup
développée. La Société suisse de psychanalyse, créée en 1919, est l'une des
premières associations nationales.

Article détaillé : Société suisse de psychanalyse.


En 1924 Charles Baudouin fondait à Genève un institut de psychanalyse qui
deviendra par la suite « l'Institut international de psychanalyse et psychothérapie
Charles Baudouin ».

Notes et références

1. ↑ Citation, Phyllis Grosskurth, Melanie Klein, Paris, Puf, 1990, p. 501.


2. ↑ L'Institut de formation ferme en 1940, du fait de la Seconde Guerre mondiale, il ne rouvre
qu'en 1953.
3. ↑ Historique sur le site de la SPRF [1] [archive].
4. ↑ Revenir plus haut en :a b c et d « Communiqué du Groupe de Contact - Le 2 décembre 2021 - » [archive],
sur www.spp.asso.fr (consulté le 20 décembre 2021).
5. ↑ Revenir plus haut en :a b c et d « Communiqué du Groupe de Contact - Le 2 décembre 2021 - » [archive],
sur www.quatrième-groupe.org (consulté le 20 décembre 2021).
6. ↑ Archives PEP, page consultée en ligne le 26.04.15. [archive]
7. ↑ The International Journal of psychoanalysis (ISSN 1745-8315)

Seconde Guerre mondiale


Pendant la Seconde Guerre mondiale se développe la pratique de l'analyse de groupe, avec
l'analyste anglo-saxon Wilfred Bion, ou en France, Didier Anzieu et René Kaës.
En 1940 débute de ce qui deviendra la psychothérapie institutionnelle. En France, il y eut une
activité psychanalytique pendant l'occupation nazie qui n'est pas interdite57.
La Société britannique de psychanalyse voit se dérouler, à partir de 1942, les Controverses
scientifiques entre les partisans de Melanie Klein et ceux d'Anna Freud. Un certain nombre de
psychanalystes prennent leurs distances à l'égard des deux groupes, constituant à partir de 1945
le Groupe des Indépendants, qui prend ce nom effectivement en 1962.
1942 voit la création de l'Asosiación Psicoanálitica Argentina.
En 1943, c'est la Svenska Psykoanalytisk Föreningen qui voit le jour.

Après la Seconde guerre mondiale


Avec l'immigration de nombreux psychanalystes d'Europe avant, pendant et après la guerre, la
psychanalyse prend beaucoup d'importance aux États-Unis. L'ego-psychology s'y développera
beaucoup mais aussi d'autres courants.
1953 : Juliette Favez-Boutonier, Georges Favez, Daniel Lagache, Jacques Lacan et Françoise
Dolto démissionnent de la Société psychanalytique de Paris. La Société française de
psychanalyse, dont Favez-Boutonier devient présidente, est fondée. Pourtant, du fait notamment
de la non-reconnaissance par l'Association psychanalytique internationale de la nouvelle
structure mais aussi de différends avec Jacques Lacan qui portent sur la technique analytique,
Didier Anzieu, Jean Laplanche, J.-B. Pontalis, Juliette Favez-Boutonier, notamment, participent à
la création, en 1964, de l'Association psychanalytique de France.

Critiques de la psychanalyse dans l'après-guerre


Après la Seconde Guerre mondiale, la psychanalyse est condamnée à la fois par les
communistes et par les catholiques. Ainsi, en 1949, Guy Leclerc publie dans L'Humanité l'article
« La psychanalyse, idéologie de basse police et d'espionnage », tandis qu'en 1952, Pie
XII prononce un discours nommant les dangers de la psychanalyse.

Les débuts de la psychanalyse


Si l'histoire de la psychanalyse est indissociable de son fondateur Sigmund Freud, médecin et
neurologue autrichien, il est difficile d'en dater précisément la naissance et différentes dates
pourraient être retenues : 1881-1882 avec Josef Breuer et Anna O. ; 1885 avec le stage de Freud
auprès de Jean-Martin Charcot ; 1893-1896 avec l'étiologie des névroses et les Études sur
l'hystérie (1895) ; 1897-1900 à la suite d'une lettre à Wilhelm Fliess où Freud renonce
définitivement à une explication physiologique des névroses puis publie L'Interprétation des
rêves (1900) où il fait état de son auto-analyse ; 1905 avec la mise à jour d’une sexualité
infantile2.
La première occurrence du mot, orthographié « psychoanalyse », remonte à 1896, dans un texte
de Freud écrit et publié en français, L’hérédité et l’étiologie des névroses3,4. L'auteur attribue alors
l'invention du procédé à Josef Breuer.
Freud a abandonné la pratique de l'hypnose à laquelle il avait recours au début de sa carrière
de neurologue, pour élaborer la pratique psychanalytique5. Josef Breuer et Freud, arrivent à la
conclusion, dans leur ouvrage Études sur l'hystérie, que l'hystérique souffre de
manière inconsciente de traumatismes passés, vécus dans l’enfance6. Freud explore le
psychisme à travers la parole du sujet qui doit suivre la règle fondamentale et la logique
d’association libre de manière à faire parvenir à la conscience des éléments liés au refoulement.
Il se démarque ultérieurement de Breuer, en mettant en avant l'importance de la libido et de la
sexualité dans le développement psychique.
Les premiers débats entre psychanalystes sont vifs et nombreux. Freud lui-même a
considérablement évolué sur certains points théoriques qui concernaient la psychanalyse,
notamment en 1920, lors de sa conceptualisation de la deuxième topique.

Évolutions conceptuelles de Freud : les deux topiques


À partir de son expérience de thérapeute, de ses lectures, échanges et réflexions, Freud a
proposé deux modèles successifs du psychisme :

 la première topique (élaboré entre 1895 et 1905, environ) ;


 la seconde topique (de 1920 à 1938).
Le passage de la première topique à la seconde topique est rendu nécessaire à la suite de
l'élaboration de la seconde théorie des pulsions. En 1914, Freud fait paraître ses travaux sur
le narcissisme qui préfigurent les changements qui interviendront dans la deuxième topique. Vers
1920, la théorie freudienne connaît des remaniements dans l'Au-delà du principe de plaisir qui
sans renoncer aux théories antérieures montrent à la fois les limites et leur dépassement.

Débats internes à la psychanalyse et divergences


Article détaillé : Critiques de la psychanalyse.
afficherCette section ne cite pas suffisamment ses sources (novembre 2019).
Dès les débuts de la psychanalyse, les psychanalystes contemporains de Sigmund Freud,
tels Carl Gustav Jung, Sándor Ferenczi, Karl Abraham et Eugen Bleuler pour la première
génération, et qui ont eu une influence sur Freud, ou Melanie Klein pour la deuxième génération,
proposent des inflexions théorico-cliniques ou critiquent des positions de Freud.

Expansion internationale de la psychanalyse[modifier | modifier le code]

Sándor Ferenczi

Dès le début des années 1930, de nombreux psychanalystes juifs, interdits d'exercice par les lois
de Nuremberg, puis directement menacés, quittèrent l'Allemagne et l'Autriche nazies, ou encore
la Hongrie et la Pologne, pour se réfugier dans d'autres pays, principalement aux États-Unis,
également à Londres et dans une moindre mesure, en Amérique du Sud ou en Palestine, comme
le fit Max Eitingon. Lors de l'Anschluss, invasion de l'Autriche par les nazis, Anna Freud est
brièvement arrêtée le 22 mars 1938 par la Gestapo et, bien qu'elle soit relâchée le soir même,
cet événement décida Freud à quitter Vienne pour s'installer à Londres. Michael Balint, Hanna
Segal, Max Eitingon, Nicolas Abraham, l'ont précédé sur le chemin de l'exil. Lorsque Freud meurt
à Londres, en septembre 1939, la psychanalyse s'est internationalisée.

Après Freud

afficherCette section ne cite pas suffisamment ses sources (novembre 2019).


La nécessité d'affronter, sur un plan théorique et clinique, les nouvelles questions qui se posaient
aux psychanalystes de la deuxième génération, après la disparition de Freud et des premiers
théoriciens contemporains, se pose différemment selon les pays :

 En France, l'essentiel des débats internes à la psychanalyse porte sur


l'enrichissement des concepts freudiens, tout en conservant les exigences de rigueur
sur les principes essentiels (dans l'exploration de ce champ d'études) et d'éthique
dans la pratique de la cure. Ces débats se cristallisent autour des travaux et de la
personnalité de Jacques Lacan.
 Au Royaume-Uni, des controverses scientifiques divisent durablement la société
britannique de psychanalyse, entre les partisans d'un renouveau théorique, autour
de Melanie Klein, et leurs opposants, réunis autour d'Anna Freud.

Méthode d'exploration du psychisme


La psychanalyse est d'abord conçue par Freud comme une méthode de soin par l'écoute des
patients, en prenant au sérieux leurs paroles (ce qui n'était pas le cas avec les hystériques, avant
lui, chez Breuer et Charcot notamment), puis plus précisément en les faisant raconter leurs
souvenirs. Cela l'amena à l'exploration du psychisme humain, de l'inconscient, et à construire à
cette fin un protocole précis, focalisé sur la parole de l'analysant (terme préféré à patient et
surtout à analysé qui n'a plus cours depuis le milieu du XXe sièclenote 2). Sa pratique et ses
réflexions ont amené Freud à formuler des propositions théoriques sur l'exploration du
psychisme :

 L'association libre du patient qui doit dire tout ce qui lui vient à l'esprit au moment où
cela se présente, ces pensées se reliant peu à peu et finissant par donner des idées
sur les contenus inconscients qu'elles représentent9. Cette méthode repose sur le
principe du déterminisme psychique.
 l'interprétation des rêves qui sont, selon Freud, « la voie royale de la connaissance
de l'inconscient »10 ;
 les lapsus : quand, au cours d'une séance, le sujet énonce un lapsus, l'analyste, ou le
sujet lui-même, peuvent émettre l'hypothèse que l'inconscient se manifeste, et
peuvent chercher à comprendre le sens de ce lapsus ;
 l'analyse des actes du quotidien et particulièrement à travers les actes manqués, les
oublis, les négligences : ces actes traduisent un conflit psychique qui met en jeu une
tendance consciente et une autre, pré-consciente ou inconsciente, qui vient troubler
le déroulement normal de la première. L'observation de ces tendances
contradictoires permet d'émettre l’hypothèse d'un conflit psychique inconscient.
Principe du déterminisme psychique
Article détaillé : Déterminisme#Le déterminisme en psychanalyse.
Afin de remplacer l'hypnose, Sigmund Freud utilise un principe qu'il attribue à C. G. Jung,
principe suivant lequel une idée qui se présente à l'esprit ne peut être arbitraire et doit donc avoir
un antécédent à déterminer11. Le rêve n'est donc pas composé d'images hallucinatoires
dépourvues de sens, le lapsus n'est pas un simple accident sans cause, pas plus qu'une idée ne
traverse l'esprit sans raison. Une idée, avant d'arriver à la conscience, subit une déformation plus
ou moins grande mais conserve toujours un rapport avec l'idée d'origine. Tous ces phénomènes
peuvent donc faire l'objet d'une méthode d'interprétation qui révèle l'existence de tendances non-
conscientes, refoulées dans l'inconscient de l'individu.
Sans doute faut-il voir dans l'affirmation de ce principe le souci de Freud de hisser la
psychanalyse au rang de science. En effet, le principe du déterminisme, qui est le réquisit de
toute science expérimentale, est bien la « foi » du psychanalyste : pas plus dans le monde
psychique que dans le monde physique, un phénomène ne peut se produire sans cause.
« Bien plus : il fait souvent appel à plusieurs causes, à une multiple motivation, pour rendre
compte d'un phénomène psychique, alors que d'habitude on se déclare satisfait avec une seule
cause pour chaque phénomène psychologique12. »

Interprétation du rêve

afficherCette section ne cite pas suffisamment ses sources (juin 2022).

Article détaillé : L'Interprétation du rêve.

L'Interprétation du rêve
Pour Freud, tout « acte » psychique a un sens ; le rêve doit donc posséder un sens susceptible
d'interprétation. La méthode d'interprétation sera une transposition de la méthode pour le
traitement des troubles psychiques, car, selon lui, il y a des analogies entre ces derniers et la
vie onirique : la conscience perçoit des idées qui lui sont étrangères et dont elle ignore l'origine,
tout comme dans certains symptômes psychiques. La méthode pour comprendre le rêve sera
fondée sur le principe du déterminisme psychique : le patient énonçant librement une suite
d'idées se rapportant à son rêve peut en comprendre le sens en fournissant lui-même, par
association d'idée, des éléments extérieurs au rêve qui permettent de le relier au vécu. Cette
procédure d'extériorisation des idées par le patient est techniquement appelée en psychanalyse
la règle de l'association libre.
La thèse de Freud sur le rêve est que celui-ci est « l'accomplissement d'un désir »13. Le rêve de
l'adulte est en ce sens identique au rêve de l'enfant, mais il est déformé par les
nombreux interdits qui résultent de l'éducation et de la culture. Aussi le rêve peut-il être compris
comme l'expression d’un compromis entre un désir et un interdit[réf. souhaitée].
Le rêve est donc composé

 du contenu manifeste du rêve, c'est-à-dire ce qu'on en retient, les images qui


parviennent jusqu'à la conscience ;
 du contenu latent : le sens inconscient, ce que le travail du rêve transforme en
contenu manifeste.
Le travail du rêve est un mécanisme psychique qui déforme le contenu latent[pas clair] ; le travail
d'analyse consiste à interpréter le contenu manifeste pour retrouver le sens caché. Cette
interprétation passe donc par le travail d'analyse du rêve.
Freud distingue plusieurs mécanismes psychiques :

 la « figuration » : tout rêve est une expression métaphorique (imagée), sous forme de
sensations visuelles accompagnées d'affects ou sous forme de rébus ;
 la « condensation » : le rêve représente par un seul élément du contenu manifeste
une multiplicité d'éléments (image, représentation…) du contenu latent. Inversement,
un seul élément du contenu latent peut être représenté par plusieurs éléments du
contenu manifeste. C'est un travail de « compression » dont Freud dit qu'il est
différent d'un simple résumé. Par exemple, une personne peut tout à coup revêtir
l'apparence d'une autre et prendre le caractère d'une troisième ;
 le « déplacement » : procédé par lequel un trait secondaire ou un détail insignifiant
dans le récit acquiert dans l'interprétation une valeur centrale. Il n'y a pas de
correspondance entre l'intensité psychique d'un élément donné du contenu manifeste
et celle des éléments du contenu latent auquel il est associé.
Souvenirs d'enfance et souvenirs-écrans[modifier | modifier le code]
Freud a donné à quelques-uns des souvenirs d’enfance un nom plus précis, celui de « souvenirs-
écrans ». C’est assez dire que ces souvenirs ne sont pas à prendre pour argent comptant, mais
que, par contre, ils sont à prendre à la lettre, c'est-à-dire qu’ils sont à déchiffrer tout à fait comme
le texte d’un rêve. Un souvenir-écran doit être interprété parce que derrière des évènements
apparemment anodins, sans intérêt, se cachent les évènements les plus importants de la vie du
sujet, ce qu’on peut qualifier d’évènements traumatiques, à condition bien sûr de donner à ce
qualificatif sa portée exacte. Freud écrit :
« Je suis parti de ce fait bizarre que les premiers souvenirs d’enfance d’une personne se
rapportent le plus souvent à des choses indifférentes et secondaires, alors qu’il ne reste dans la
mémoire des adultes aucune trace (je parle d’une façon générale, non absolue) des impressions
fortes et affectives de cette époque14. »
Dans le déchiffrage de toutes ces petites formations de l’inconscient, Freud procédait comme un
linguiste, alors que la linguistique était une science naissante15,16.
Parmi ces souvenirs d'enfance analysés par Freud, il est possible de mentionner celui
de Goethe. C'est l'occasion pour Freud, à l'aide de son expérience analytique, d'expliquer un
épisode où Goethe raconte, dans sa biographie, qu'enfant il cassa un jour la vaisselle familiale : il
s'agit d'une réaction à la naissance d'un petit frère, vu comme un intrus à l'égard de l'affection
maternelle, désormais à partager. Mais Goethe ne se souvenait que de l'épisode de la vaisselle,
que Freud identifie comme un souvenir-écran, souvenir dont « un certain travail d'interprétation
était nécessaire, soit pour indiquer comment leur contenu pouvait être remplacé par un autre, soit
pour démontrer leurs relations avec d'autres évènements d'une importance indéniable auxquels
ils s'étaient substitués sous forme de ce qu'on appelle souvenirs-écrans »17.

Psychopathologie de la vie quotidienne[modifier | modifier le code]


Article détaillé : Psychopathologie de la vie quotidienne.
Freud en vient, en 1905, à appliquer le principe du déterminisme psychique afin d'expliquer les
comportements les plus habituels. À partir de la maladie, à partir des théories que lui inspirèrent
la névrose, Freud analyse les comportements qui relèvent du commun : l'analyse va du
pathologique vers le normal[réf. souhaitée].
Si le rêve est un processus particulier réservé à une partie du vécu seulement, la
psychopathologie de la vie quotidienne montre comment la psychanalyse peut interpréter la vie
de tous les jours. Les erreurs de langage, les oublis, les mots d'esprit deviennent des révélateurs
de tendances psychiques inconscientes chez tout un chacun.
Avec L'Interprétation du rêve et Le mot d'esprit et sa relation à l'inconscient, Psychopathologie de
la vie quotidienne met en évidence la structuration de l'inconscient par le langage[réf. souhaitée].

Concepts[modifier | modifier le code]


Premières tentatives de Freud[modifier | modifier le code]
Presque en même temps que ses Études sur l'hystérie publiées en 1895, Freud avait déjà
découvert, avec cette jeune science de l’inconscient qu’il était en train d’inventer, qu’il pouvait, à
partir des mécanismes de formation des symptômes hystériques, rendre compte également de la
fabrication d’autres symptômes, obsessions, phobies et psychoses. Ainsi faisait-il ses premiers
pas dans ce repérage nécessaire de la structure et de la différence, d’une part entre l'hystérie et
la névrose obsessionnelle et d’autre part, entre la névrose et la psychose. Ce ne furent que des
premiers pas, mais ils furent quand même décisifs, au moins au sujet de la névrose. Ces
mécanismes sont décrits dans deux articles qui ont pour titre « Psychonévroses de défense »18,
de 1894, et « Nouvelles remarques sur les neuropsychoses de défense »19, de 1896.
Dans le premier texte, il réussit à décrire comment se forment un symptôme hystérique ou une
obsession. Ce qui les départage, c’est la possibilité ou non pour chacun de transformer une
souffrance psychique en souffrance corporelle. Quand cette possibilité n’existe pas, ou n’est pas
suffisante, cette souffrance reste dans le psychique et se traduit par des obsessions. Une
obsession est une idée qui vient au sujet, sans qu’il puisse la chasser de son esprit, même si, par
ailleurs, elle lui parait totalement saugrenue. De ces obsessions, Freud en donne déjà quelques
exemples, l’obsession pour quelques femmes de se jeter par la fenêtre ou encore de blesser
leurs enfants avec un couteau20. On ne peut se libérer de ses symptômes, hystériques, au niveau
du corps, et de ses obsessions dans le psychisme, que si l’on réussit à retrouver leur sens
refoulé par le travail de l’analyse.
La très fréquente présence des problématiques sexuelles, dès son travail avec des hystériques,
l'amena à accepter ce fait et à formuler le complexe d'Œdipe. Freud met ainsi en avant
l'importance de l’histoire infantile de l'individu et de sa dimension affective précoce qui ébauche,
suivant certaines étapes, la vie sexuelle de l'adulte futur, et qui est aussi l'élément clef de ses
investissements affectifs et intellectuels (sublimation) ; et si ce complexe est mal surmonté, il
constitue, avec ses dérivés, le « complexe central de chaque névrose »21.
Freud, en ce premier temps de l'élaboration de la psychanalyse, a déjà découvert que dans la
psychose, la représentation dite inconciliable qui a été littéralement arrachée hors du conscient,
rejetée, ne laisse aucune trace inconsciente, et revient par contre à solliciter le mécanisme du
délire. Dans le délire de Schreber, ce qui n’avait pas été assumé par lui était une position
féminine par rapport au père, qui aurait ressurgi comme délire à travers l'idée d’être transformé
en femme, de devenir l’épouse de Dieu et en recevoir des milliers d’enfants nés de son esprit.

Première topique[modifier | modifier le code]


Article détaillé : Métapsychologie.
La psychanalyse modélise l'appareil psychique par des « topiques », qui indiquent des « lieux »,
non pas au sens propre, mais des systèmes structurés qui s'articulent entre eux selon une
dynamique. Freud a défini un grand nombre de concepts « métapsychologiques » pour parvenir
à décrire cet appareil psychique que nous savons complexe et dont nous n'avons encore que des
aperçus partiels.
Dès 1895, Freud élabore une première topique : celle qui distingue le conscient, le préconscient
(autrement dit, la mémoire accessible), et l'inconscient, comprenant notamment les souvenirs
refoulés, inaccessibles.
Thèse de l'inconscient[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Inconscient (psychanalyse).
D'après Freud, il existe un inconscient psychique, une pensée et une volonté cachées et
différentes des pensées et volontés conscientes. Dans Cinq leçons sur la psychanalyse, Freud
formule l'hypothèse que l'hystérie (ou névrose de transfert) est le résultat de l'impossibilité pour
une personne de refouler entièrement un désir insupportable qui se présente à la conscience et
qui produit un substitut, appelé symptôme, conservant les affects de malaise liés au désir rejeté
de la conscience.
Or, ce refoulement pose plusieurs questions décisives pour l'interprétation psychanalytique :

1. Quelle est la nature des désirs rejetés hors de la conscience ?


2. Quelle est la nature du refoulement ?
3. Comment prétendre connaître ce qui, par définition, veut dire « non connu » ?
Origine et nature des pulsions[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Pulsions (psychanalyse).
La pulsionnote 3 est la composante dynamique de l’appareil psychique. Freud distingue dans la
première topique les pulsions sexuelles des pulsions d'« autoconservation » — comme la faim,
par exemple.
La pulsion est un mécanisme qui suppose que le psychisme est excité par des stimuli divers,
dont la source est corporelle mais dont la représentation est psychique. Dans Les Trois essais
sur la théorie sexuelle, Freud explique que c'est un concept limite se trouvant entre le psychique
et le somatique.
Sur le plan psychique, une pulsion est représentée par une représentation et par un affect, ce
qu'on appelle respectivement le représentant-représentation et le représentant-affect. L'essentiel
des théories freudiennes de la pulsion est développé dans Pulsions et destins des pulsions22.
Selon ce texte, la pulsion se définit selon quatre modalités :

1. la source : D'où vient l'excitation corporelle ? De quelle partie du corps ?


2. la poussée : La pulsion crée une tension constante. Elle est toujours, quoi qu'il
arrive, active ;
3. le but : Le but de la pulsion est d'atteindre la satisfaction, ensuite le mode de
satisfaction varie ;
4. l'objet : C'est ce par quoi la pulsion va atteindre son but.
De plus, la pulsion a quatre destins :
1. le retournement en son contraire : par exemple l'amour se transforme en haine ;
2. le retour contre le moi propre : ce qui est rejeté à l'extérieur revient vers le moi du
sujet ;
3. le refoulement : la représentation (représentant-représentation) associée à la
pulsion devient inconsciente ;
4. la sublimation : le dépassement du symptôme dans une demande qui peut être
satisfaite.
Complexe d'Œdipe[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Complexe d'Œdipe.

Seconde topique[modifier | modifier le code]


Article détaillé : Seconde topique.
En 1920, pour résoudre de nombreuses questions qui émergent dans les cures, Freud définit une
seconde topique : elle distingue le ça, pôle pulsionnel inconscient de la personnalité, le Moi et
le Surmoi. Le Moi doit assurer une adaptation à la réalité, là où le ça ne se préoccupe pas des
contraintes extérieures. Mais, le Moi est aussi le responsable de nombreuses « défenses »
pathologiques. Le surmoi est, entre autres, l'intériorisation de l'interdit parental. Freud voyait
l'émergence du surmoi comme tardive dans la vie infantile, mais des psychanalystes
comme Melanie Klein ont pensé le surmoi comme existant très précocement chez l'enfant. Le
surmoi se constitue comme le pôle de l'auto-agression, l'autocritique.

Croisement des deux topiques freudiennes.

L'inconscient au croisement des deux topiques freudiennes[modifier | modifier le code]


Tandis que, dans la première topique, l'inconscient est « une instance ou un système (Ics)
constitué de contenus refoulés qui échappent aux autres instances du préconscient et du
conscient (PCs-Cs) »23, il n'est plus une instance dans la seconde topique, « mais sert à qualifier
le ça et, pour une large part, le moi et le surmoi »23.
Seconde théorie des pulsions[modifier | modifier le code]
La seconde topique peut être comprise en termes dynamiques, à travers le mécanisme des
pulsions : elles naissent dans le ça, (en tant que désir inconscient, non confronté à la réalité) puis
elles sont soit intégrées, soit remaniées par le moi et enfin sous la pression du surmoi, le moi
peut éventuellement refouler ces pulsions, menant au mécanisme de la névrose.
Le dualisme de Freud est transformé en 1920, lorsqu'il introduit une division entre pulsion de vie
(Éros) et pulsion de mort (Freud n'a pas nommé cette dernière Thanatos, comme d'autres
psychanalystes l'ont fait). La pulsion de vie inclut les pulsions sexuelles et d'autoconservation
(comme dans la première topique), alors que la pulsion de mort représente la tendance innée à
l'abaissement des tensions (principe de Nirvana), à la répétition et à la mort24.
Névrose[modifier | modifier le code]

afficherCette section ne cite pas suffisamment ses sources (juin 2022).

Article détaillé : Névrose.


La névrose est issue d'un conflit psychique entre le ça et le moi, c'est-à-dire entre une attitude qui
vise à la satisfaction pulsionnelle et une attitude qui tient compte de la réalité. Sa particularité
réside dans le refoulement qui est la conséquence du conflit psychique et des symptômes qui
s'ensuivent.
La psychanalyse en explique l'émergence du fait de l'impossibilité de satisfaire une pulsion dans
la réalité. La pathologie apparaît alors comme un compromis : le symptôme. La guérison
emprunte selon Freud trois voies :

1. suppression de la maladie par la réflexion : le malade fait face et surmonte sa


faiblesse, rejette ce qui est le résultat d'une période infantile du moi ;
2. les pulsions retrouvent leur voie normale de développement;
3. la sublimation, qui pour Freud serait la meilleure voie, permet à la personne
d'investir l'énergie libidinale ou agressive dans des activités à contenus non
sexuels ou non agressifs. C'est aussi un des quatre destins pulsionnels.
Plusieurs névroses sont distinguées :

 l'hystérie ;
 la névrose obsessionnelle (aussi appelée névrose de contrainte) ;
 la névrose phobique (ou hystérie d'angoisse).
Pour Freud, la vie en société, (la culture au sens large) implique des renoncements
pulsionnels (à commencer par le complexe d'Œdipe) qui peuvent mener à des
névroses[pas clair]. La pulsion sexuelle ne peut faire l'objet ni d'un interdit absolu ni d'une satisfaction
totale. Le compromis névrotique est alors une voie de dégagement, mais il peut induire une
grande souffrance selon le vécu du sujet et c'est ce qui conduit quelqu'un à souhaiter et à
entreprendre un traitement psychanalytique[réf. souhaitée].

Psychose[modifier | modifier le code]


Article détaillé : Psychose.
À la différence des névroses, où il y a conflit entre instances internes au psychisme (entre le ça et
le moi), dans la psychose, selon Freud, le moi est en conflit avec le monde extérieur, conflit qui
se traduit par des hallucinations et des délires, autrement dit une perte de réalité.
La seule étude que Freud publia comme un cas de psychose a été le commentaire d'un
livre Mémoire d'un névropathe écrit par Daniel Paul Schreber25. Le cas du « Président Schreber »
est présenté comme celui d'un sujet qui lutte contre son désir homosexuel en construisant un
délire à propos d'un lien intime avec Dieu par l'entremise des rayons, etc. Plusieurs
psychanalystes ont proposé l'idée qu'un autre cas étudié par Freud, celui de l’Homme aux loups,
bien que publié comme exemple de névrose, pouvait être un cas de psychose26,27.
Freud considère plus tard que la psychose est difficilement accessible à la cure psychanalytique
du fait d'un fonctionnement narcissique en circuit fermé : le psychotique est rétif — selon lui —
au transfert sur un psychanalyste, et la cure est ainsi difficilement possible.
C'est dans les années 1950 et suivantes que des analystes s'essayeront au traitement des
psychotiques : une des précurseurs a été la psychologue suisse Marguerite Sechehaye, qui a
traité une patiente schizophrène, puis ce sont essentiellement les kleiniens (Herbert
Rosenfeld, Donald Meltzer et, en France, Paul-Claude Racamier et autres) qui ont appliqué les
théories psychanalytiques aux psychotiques. Harold Searles qui a publié L'Effort pour rendre
l'autre fou28 a, selon Pierre Fédida qui en a fait la préface pour la version française, marqué des
générations d'analystes pour les traitements de psychotiques schizophrènes par la
psychanalyse. Lacan et certains de ses élèves apporteront aussi des contributions théoriques à
la compréhension et au traitement des psychoses.

Perversion[modifier | modifier le code]


Article détaillé : Perversion.
La perversion est corollaire de la notion de sexualité infantile et de ses évolutions. Freud
remarque qu'« il est intéressant de constater que l'enfant, par suite d'une séduction, peut devenir
un pervers polymorphe et être amené à toutes sortes de transgressions. Il y est donc
prédisposé »29.
À partir de l'étude du fétichisme sexuel, Freud en vient à décrire la perversion comme
« solution » face à l'angoisse de castration, donc comme mécanisme de défense face à une
angoisse de type névrotique, et qui provoque une fixation au stade de la sexualité infantile.
Ce modèle de la perversion en fait donc une structure distincte de la névrose et de la psychose.
Mais bien que distincte comme pathologie, elle trouve ses premières articulations avec la
névrose dans le même texte de Freud quand il avance que « la névrose est pour ainsi dire le
négatif de la perversion »30. Ce qui veut dire que le fantasme pervers existe chez le névrosé mais
qu'il trouve sa forme "agie", avec une certaine "fixité", dans la perversion.

Pratique de la psychanalyse[modifier | modifier le code]


Les psychanalystes[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Psychanalyste.

Institut psychanalytique de Berlin

La formation du psychanalyste, définie par Freud et telle qu'elle est recommandée par différentes
sociétés de psychanalyse à la suite des règles édictées par l'Institut psychanalytique de Berlin,
repose généralement sur une analyse didactique (le futur psychanalyste est lui-même en
analyse), à laquelle peuvent succéder une ou deux psychanalyses contrôlées31,32 : tout en
conduisant une cure analytique, le psychanalyste en cours de formation est supervisé par un
analyste formateur, pour apprendre, notamment, à repérer les mouvements du transfert, et
surtout à savoir reconnaître et analyser le contre-transfert afin de mieux comprendre la
dynamique de la cure.
Le titre de psychanalyste n'est pas protégé, il ne donne pas lieu à la remise d'un diplôme. Ce titre
est uniquement délivré par les associations psychanalytiques. Il est donc possible à chaque
personne qui a suivi un parcours psychanalytique de se déclarer psychanalyste quand bien
même elle n'appartient pas à une société de psychanalyse.

 Quelques psychanalystes célèbres


Abraham Brill
(États-Unis)

Karl Abraham (Allemagne)

Max Eitingon (Allemagne)

Melanie Klein (Angleterre)

Marie Bonaparte (France)


Wilfred Bion (Angleterre)

Enrique Pichon Rivière


(Argentine)

Jacques Lacan (France)

La cure psychanalytique[modifier | modifier le code]


Article détaillé : Cure psychanalytique.
La demande de cure naît souvent d'une souffrance psychique reconnue par le patient ou d'une
volonté de se connaître soi-même. Elle peut être travaillée et construite dans des entretiens
psychanalytiques « préliminaires ». Freud précise que si la psychanalyse est « une méthode de
traitement des désordres névrotiques », son but n'est pas de « guérir » en abrasant le symptôme,
mais d'aboutir à « la récupération de ses facultés d'agir, de penser et de jouir de l'existence »5.
Jacques Lacan, interprétant Freud, a quant à lui isolé quatre concepts fondamentaux de la
psychanalyse :

 l'inconscient ;
 le transfert ;
 la répétition ;
 la pulsion.
C'est sur ces bases que la cure psychanalytique se fait par la méthode de l'association libre,
dans une dynamique où transfert (et contre-transfert maîtrisé33) permettent la mise à jour des
conflits inconscients et leur dépassement5.
La cure psychanalytique classique comporte un cadre : un divan, un analyste (que le patient ne
voit pas) ainsi que des règles fondamentales comme l'association libre (le patient est invité à dire
tout ce qui lui passe par la tête), la neutralité bienveillante (neutre : ne pas juger le patient ni ses
actes, bienveillant : considérer le patient) la régularité et le payement du prix des séances, etc.
Le travail de l'analyste est d'écouter, d'interpréter le contenu latent (sens inconscient) à partir du
contenu manifeste (ce que dit le patient)34 et de le guider dans une révision de son histoire intime,
y donner un sens nouveau et actualisé, le débarrasser de schèmes répétitifs35. Ceci se fait à
travers le moteur de la cure psychanalytique[réf. souhaitée] que représente le transfert, réédition
d'affects liés à ses relations infantiles et projetés sur l'analyste. Ce transfert est également à
analyser et à interpréter. Pour sa part, l'analyste élaborera son contre-transfert, c'est-à-dire sa
propre réaction au transfert du patient sur lui.
Le transfert est ensuite résolu et la phase intense de l'analyse se termine. Toutefois, une fois ce
processus de compréhension de sa psyché enclenché par le patient, l'analyse ne cesse jamais
vraiment : elle entre dans les processus habituels de réflexion de la personne affrontée à des
difficultés intérieures ou extérieures.

Les associations de psychanalyse[modifier | modifier le code]

Logo de l'API

Le terme psychanalyse est utilisé par plusieurs associations ou sociétés, nationales ou


internationales se réclamant de la psychanalyse freudienne.

Article détaillé : Association psychanalytique internationale.

Autour de Freud et à Vienne[modifier | modifier le code]


Jusqu'alors, on doit plutôt parler de cercles, dont le premier se réunit à Vienne, chez Freud,
la Société psychologique du mercredi, dès 1902 avec Alfred Adler, Paul Federn, Max Graf, Max
Kahane, Wilhelm Stekel, etc. En 1908, ce groupe s'institue sous forme d'une association, la
Société psychanalytique de Vienne, historiquement la première association de psychanalyse.

Article détaillé : Société psychanalytique de Vienne.

À Zurich[modifier | modifier le code]

Clinique du Burghölzli

C'est à Zurich, grâce entre autres à l'instigation d'Eugen Bleuler, qu'un deuxième épicentre
favorable à la psychanalyse s'est constitué, au sein de la clinique psychiatrique universitaire du
Burghölzli dès 1906, avec Carl Gustav Jung, Karl Abraham, Ludwig Binswanger et Eduard
Hitzig notamment.

La psychanalyse dans le monde[modifier | modifier le code]


Articles détaillés : Psychanalyse dans le monde et Association psychanalytique
internationale.
Le premier congrès international de psychanalyse se tient à Salzbourg, en 1908. Son succès
conduit à la tenue d'un deuxième congrès, à Nuremberg (1910) et à la création de l'Association
psychanalytique internationale.
D'autres sociétés psychanalytiques se créent : la Société allemande de psychanalyse est créée
en 1910 sous le premier intitulé d'« Association psychanalytique de Berlin », Ernest Jones crée
l'American Psychoanalytic Association (ApsaA) en 1911, puis en 1919, il refonde la Société
britannique de psychanalyse qui succède à l'éphémère « London Psychoanalytical Society »
(1913-1919). Sándor Ferenczi crée en 1913 l'Association psychanalytique hongroise à Budapest.
La Société suisse de psychanalyse, en allemand Schweizerische Gesellschaft für
Psychoanalyse, est créée en 1919. La Société psychanalytique de Paris, première société
psychanalytique française, est créée en 1926. L'émigration européenne au cours des années
1930 renforce les effectifs des associations américaines existantes, notamment aux États-Unis,
au Canada et en Amérique latine, et suscite de nouvelles créations. Ainsi, l'Association
psychanalytique argentine est créée en 1942 et le Cercle psychanalytique de Montréal est créé
en 1946.
La seconde moitié du XXe siècle et le début du XXIe siècle voient apparaître d'autres sociétés dans
de nouvelles régions du monde, notamment l'Australie, l'Asie et le Moyen-Orient.

En France[modifier | modifier le code]


Article détaillé : Psychanalyse en France.
En France, à la suite de la Seconde Guerre mondiale, le mouvement psychanalytique connaît
des divisions internes, qui provoquent un éclatement de la Société psychanalytique de Paris.

Le mouvement psychanalytique en France, entre 1926 et 2006.

Les dissidences[modifier | modifier le code]

afficherCette section ne s'appuie pas, ou pas assez, sur des sources secondaires
ou tertiaires (juillet 2022).
Carl Gustav Jung a été l'un des premiers à différencier sa pratique et celles de ses élèves, il
récusera le nom « psychanalyse » à la faveur de celui de « psychologie analytique » ;
néanmoins certains[Qui ?] jungiens préfèrent parler de « psychanalyse jungienne36 »[précision nécessaire].
C'est aussi Alfred Adler, puis Theodor Reik qui créent leur propre mouvement se démarquant des
théories de Freud, souvent sur l'importance accordée par ce dernier à la sexualité ou, à
l'opposé, Wilhelm Reich qui lui met sa théorie de l'orgasme au centre de sa propre théorie. On
peut ajouter aussi en marge du travail de Sigmund Freud, celui de Viktor Frankl (1905-1997) et
sa « Dasein Analyse » (logothérapie en français), qui est une théorie existentielle, proche de
la Phénoménologie. Pour Frankl, psychiatre autrichien qui avait rencontré Freud alors qu'il était
jeune étudiant en médecine, en 1925, puis qui avait passé toute la Seconde Guerre Mondiale
dans un camp de concentration, les racines de nombreuses pathologies psychiques viennent de
la perte de sens.

Méthodes spécifiques[modifier | modifier le code]


Article détaillé : Psychothérapie psychanalytique.
Il existe plusieurs types de psychothérapies d'inspiration psychanalytique, elles ont pour modèle
la psychanalyse freudienne, mais en divergent parfois sensiblement.
La psychanalyse appliquée aux institutions et à la psychothérapie, est une façon de travailler,
s'orientant de la clinique analytique. La pratique à plusieurs en est un exemple. Elle consiste à ce
que l'intervenant évite de se mettre dans une position de dualité avec l'« usagé ». Faire appel à
un tiers (collègue, objet ou signifiant particulier), permet de ne pas se retrouver coincé,
notamment avec une personne de structure psychotique37.
Psychanalyse des enfants[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Psychanalyse des enfants.
Ethnopsychanalyse[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Ethnopsychanalyse.

Georges Devereux

La notion d'« ethnopsychanalyse » renvoie principalement à l’œuvre de Georges Devereux, mais


aussi à Géza Róheim dont l’œuvre constitue une partie essentielle de l’anthropologie
psychanalytique et ainsi les prémices de l’ethnopsychanalyse38.
Cette pratique se situe au croisement de plusieurs disciplines que sont l’ethnopsychiatrie, la
psychanalyse, l’anthropologie culturelle, le culturalisme, la psychologie des peuples,
la psychiatrie transculturelle, l’anthropologie psychanalytique, voire l’ethnomédecine.
Psychanalyse appliquée[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Psychanalyse appliquée.
En repartant du sens freudien de la psychanalyse appliquée (angewandte Psychoanalyse), il
s'agit de l'application de la psychanalyse à d'autres domaines d'investigation que la seule
application clinique à la cure classique de patients.

Influence de la psychanalyse, interactions avec d'autres champs


disciplinaires[modifier | modifier le code]
Articles détaillés : Interactions de la psychanalyse, psychanalyse hors
cure et L'Intérêt de la psychanalyse.
La psychanalyse est aujourd'hui en dialogue interactif avec d'autres champs disciplinaires,
notamment la philosophie, la pédagogie, la littérature ou encore le cinéma.
Dans L'Intérêt de la psychanalyse (1913), texte destiné à la « revue internationale de synthèse
scientifique »39 Scientia, Freud exprimait « son désir de voir la psychanalyse s’insérer dans le
champ du savoir »40. Selon Jean Florence, il souhaitait démontrer en quoi la psychanalyse
peut « intéresser non seulement la psychologie mais également les sciences non
psychologiques, à savoir, la science du langage, la philosophie, la biologie, l’histoire de
l’évolution, l’histoire de la civilisation, l’esthétique, la sociologie et la pédagogie »40.
Alors même que les rapports de la psychanalyse et de la psychologie restent une question
épineuse, de nombreux textes de Sigmund Freud montrent que ce dernier « n'a jamais éprouvé
la moindre difficulté [...] à faire de la psychanalyse une partie ou la base même de
la psychologie » 41. Toutefois, à partir de 1953, la plupart des psychanalystes français ont jugé
bon de les séparer41. La psychanalyse n'est pas seule en jeu, le philosophe Yvon Brès note une
réaction contre le « psychologisme » dans de nombreuses autres disciplines : en rechercher les
origines éclairerait, selon lui, « d'un jour intéressant toute l'histoire de la philosophie et des
sciences depuis la fin du XVIe siècle »41. Ce qui est en jeu, estime-t-il, « c'est seulement la
possibilité, pour une psychologie du comportement, de participer à la mise au jour de ces
structures spatio-temporelles dynamiques qui [...] correspondraient aux différentes modalités de
la sexualité prégénitale »41.

Critiques et débats[modifier | modifier le code]

Cette section ne respecte pas la neutralité de point de vue. (juillet 2020).


afficherConsidérez son contenu avec précaution ou discutez-en. Il est possible de
souligner les passages non neutres en utilisant {{passage non neutre}}.

Article détaillé : Critiques de la psychanalyse.


Freud définit la psychanalyse comme une science, rappelle Roland Gori : c'est la « science de
l'inconscient (Wissenschaft des Unbewussten) »42. Selon Michèle Porte, en usant de la
classification allemande qui distingue les sciences de la nature et les sciences de l'esprit,
Freud « situe la psychanalyse parmi les premières et souligne qu'elle s'applique à “presque
l'ensemble des sciences de l'esprit” » (1924, Court Abrégé de la psychanalyse)43. Dans l'avant-
dernier chapitre de son « Autoprésentation » (Sigmund Freud présenté par lui-même, 1925), il
écrit : « J’ai toujours éprouvé comme une injustice grossière le fait qu’on ne voulût pas traiter la
psychanalyse à l’instar de n’importe quelle autre science de la nature »44.
La psychanalyse a été, dès son origine, l'objet de vives critiques venues de tous horizons, parfois
venues de dissidents comme C. J. Jung, O. Rank et W. Reich qui se sont par exemple écartés
des théories de Freud sur l'étiologie sexuelle des névroses ou distinctes comme Pierre Janet.
Certaines notions-clés de la psychanalyse peuvent faire l'objet de débats épistémologiques
toujours actuels, touchant aux origines de certains concepts fondamentaux comme celui de
l'inconscient. Smiley Blanton un analysant américain dans les années 1930 rapportait la réponse
de Freud lui-même aux critiques: « On dirait que pour eux l’analyse est tombée du Ciel ou sortie
de l’Enfer, qu’elle est figée, tel un bloc de lave et non pas construite à partir d’un ensemble de
faits lentement et péniblement réunis au prix d’un travail méthodique »45.

Débats sur la scientificité de la psychanalyse[modifier | modifier le code]


Le philosophe des sciences Karl Popper met en cause la scientificité de la psychanalyse46, dans
la mesure où la plupart de ses théories sont, non seulement irréfutables sur un plan strictement
logique, mais aussi irréfutables sur un plan empirique et méthodologique : il est impossible
d'édifier des tests empiriques qui soient reproductibles et contrôlables de manière intersubjective
et extra-clinique47. La réfutabilité empirique et méthodologique devant, selon lui, être co-présentes
(avec la réfutabilité logique), afin de démontrer le caractère indépendant, non accidentel, et
objectif des mises à l'épreuve réalisées et de leurs résultats consécutifs. Karl Popper met
également en exergue le comportement social des psychanalystes vis-à-vis de la critique, ces
derniers ayant tendance, selon lui, à immuniser les théories de la psychanalyse contre la critique,
au lieu de la favoriser dans un sens scientifique48,49. Enfin, et toujours d'après Karl Popper, ce qui
fait défaut à la psychanalyse pour être une science, est donc toute une dimension sociale de la
preuve.
À l'endroit de la notion de « falsification » chez Popper qui lui ferait rattacher la
psychanalyse « tout à la fois à la métaphysique et à la pensée mythique », le psychanalyste Jean
Laplanche objecte que Freud « invoque à de nombreuses reprises l'éventualité de ce qu'il
nomme, entre guillemets, le « cas négatif », par exemple comme possibilité de falsification de sa
théorie de l'étiologie sexuelle »50. Selon lui, c'est « de la même façon, par une épreuve de
falsification », que Freud « procède aussi bien dans son « abandon de la théorie de la
séduction », que dans le texte qui se propose d'examiner « un cas de paranoïa contredisant la
théorie psychanalytique de cette affection »50. Laplanche évoque aussi l'accueil par Freud de
l'objection de Melanie Klein, qui « falsifie » la théorie freudienne de l'héritage chez un individu de
la sévérité du Surmoi des parents, à laquelle elle oppose au contraire son observation
clinique « que bien souvent les individus se sentent d'autant plus coupables que leur éducation a
été plus tolérante »50. Jean Laplanche s'inscrit par conséquent en faux contre l'assertion selon
laquelle l'interprétation psychanalytique « serait par définition inaccessible à la contradiction »50.
Le biologiste évolutionniste Stephen Jay Gould considère que la psychanalyse est influencée par
des théories pseudo-scientifiques, telles que la théorie de la récapitulation51 Les
psychologues Hans Eysenck (1985 ; édition française 1994)52, John Kihlstrom (2012/2000)53,54 et
le chercheur Danko D. Georgiev55 ont également critiqué ce domaine comme étant
une pseudoscience.
Plus récemment, certains auteurs critiques, notamment dans Le Livre noir de la psychanalyse,
ont avancé l'idée que l'histoire de la discipline avait été délibérément falsifiée par Freud ou par
des fidèles comme Ernest Jones ou Anna Freud afin de dissimuler des lacunes, des faiblesses
théoriques ou cliniques56.
Plusieurs neuroscientifiques s'attachent également à démontrer la non-validité des théories
freudiennes, ainsi Lionel Naccache, à propos de l'inconscient57, alors que d'autres, au sein du
mouvement psychanalytique, proposent des rapprochements entre neurosciences et
psychanalyse, comme Bernard Golse ou encore Gérard Pommier58.
Selon Jacques Van Rillaer, les psychanalyses freudienne et lacanienne n’ont pas réussi à
devenir de véritables sciences empiriques59.
Le psychologue Jonathan Shedler, de la faculté de médecine de l'université du Colorado à
Aurora, affirme, dans une méta-analyse, que certains défendent une psychologie fondée
exclusivement sur la méthode expérimentale mais cette même méthode donne des résultats qui
soutiennent aussi bien les concepts de la thérapeutique psychanalytique et à la lumière de
l'accumulation de résultats empiriques, les affirmations générales selon lesquelles les approches
psychanalytiques manquent d'évidence scientifique ne sont plus défendables60,61,62.[pas clair]

Efficacité thérapeutique[modifier | modifier le code]


La psychanalyse a été critiquée au sujet de son inefficacité thérapeutique. Différentes études ont
été menées, notamment :
Une méta-analyse de l'Inserm en 2004, qui synthétise près de 1 000 travaux visant à vérifier
l’efficacité des psychothérapies, conclut à une inefficacité relative de la psychanalyse63. Une autre
méta-analyse de 2012 conclut à une efficacité limitée64. Le rapport de l'Inserm a été mis en cause
par différents psychanalystes65,66. D'autres études, en 200467, en 201068,69,62, 201170, 201371 et
201472, en 201973 concluent à une efficacité de la psychanalyse équivalente à d’autres
psychothérapies, voire plus efficace sur le long terme.
La possibilité d'une évaluation de la psychanalyse fait elle-même débat parmi les psychanalystes.
Selon certains, la psychanalyse voire les psychothérapies ne sont pas du domaine de l’évaluable
comme on le fait d'un traitement médical66 tandis que pour d'autres elles le sont65.
Par ailleurs, d'autres critiques, venues de milieux hors psychologie ou psychiatrie, se sont
exprimées, alimentant des polémiques, notamment de la part de l'anthropologue
allemand Wilhelm Schmidt, du psychiatre et philosophe allemand Karl Jaspers, du chirurgien-
urologue Gérard Zwang74, des philosophes français Jean-Paul Sartre et Michel Onfray75.

Philosophie et psychanalyse[modifier | modifier le code]


La psychanalyse et la philosophie ont toujours entretenu un lien ambigu. Déjà Freud proclamait
sa méfiance envers les conceptions et les systèmes philosophiques qui constituaient selon lui
une vaine tentative, il reprenait en l'adaptant une citation de Heinrich Heine76 : « Les philosophes
sont comme cet homme qui se promène de nuit, muni de son bonnet et d'une bougie, tentant de
boucher les trous de l'univers »77.
Selon Bernard Lemaigre, l'attitude des philosophes vis-à-vis de la psychanalyse « est faite tout à
la fois de fascination et de méfiance, qu'ils s'en servent à leur tour en la subordonnant à leurs
propres fins, qu'ils la contestent ou la rejettent »78. Si philosophes et psychanalystes « s'accordent
à reconnaître que la question de l'Inconscient s'est posée avant Freud, le sens et la portée de la
reprise freudienne, en revanche, sont évalués bien différemment par chacun des bords »78.
Lemaigre affirme que pour le philosophe, la psychanalyse représente « une source d'“inquiétante
étrangeté”, difficile à intégrer dans la pensée rationnelle »78 : les rapports complexes, voire
conflictuels de la philosophie et de la psychanalyse, qui ont en commun le même champ de
« l'expérience humaine », s'expliqueraient du fait que les deux disciplines « opèrent dans ce
champ selon des principes qui s'opposent, la conscience d'un côté, et l'Inconscient de l'autre »78.

Psychanalyse et éthique[modifier | modifier le code]


Du point de vue éthique, Heinrich Racker a écrit : « La psychanalyse partage, en tant que
science, l'éthique de la science en général selon laquelle la valeur — « le bien » qui la régit — est
la découverte de la vérité, son affirmation et sa défense. » Son commentateur León
Grinberg ajoute : « La psychanalyse doit rendre conscient autant « le bien » refoulé que « le
mal » refoulé ». Racker se demande encore pourquoi on réprime « le bien » et il ajoute : « Nous
savons que le sentiment de culpabilité crée le besoin de punition. Mais nous savons moins que le
contraire se produit également : que le besoin de punition crée entretient ou intensifie le
sentiment de culpabilité. En sommes nous nous ressentons comme étant mauvais, et notre
besoin de punition fait éloigner de notre conscience l'idée que nous sommes bons également ».
Plus loin il ajoute :
« il existe une loi de la nature qui pousse l'homme aussi bien à s'aimer lui-même et à s'unir
(s'intégrer) à lui-même (Éros agissant en faveur du Moi) qu'à aimer son prochain et à s'unir avec
lui (Éros agissant en faveur des objets, le poussant à s'identifier à eux). Et cette loi le pousse,
enfin, à lutter avec cette force (Éros) contre Thanatos... Éros, notamment indique en tant que
voie et fin :
sur le plan pulsionnel, l'union sexuelle ;
sur le plan des sentiments, l'amour ;
sur le plan mental, la connaissance, qui est également l'union entre le sujet et les objets ;
et sur le plan spirituel, volitif, éthique ou quelle que soit l'appellation qu'on veuille donner
au plan spécifiquement humain, l'union entre la connaissance des lois de la nature et ce
que l'homme fait, cette connaissance devant se transformer en loi de notre volonté et
notre action79. »

Institution et État[modifier | modifier le code]


Des débats contemporains ont eu lieu dans divers pays, parmi eux la France et
le Royaume-Uni, à propos d'un éventuel contrôle de l'État sur la formation des
psychanalystes et leur exercice professionnel, dont la discipline serait
considérée comme d'autres formes de psychothérapies. La communauté
psychanalytique a réagi très violemment face à ces propositions, en avançant
d'une part la spécificité de la psychanalyse, d'autre part la nécessaire
indépendance de cette discipline qui, selon elle, a fait ses preuves.
Une mobilisation de la profession et des universitaires du champ s'est faite en
France, à partir de 1997, à l'initiative notamment du psychanalyste René Major80,
qui permet la tenue d'États généraux de la psychanalyse, en juillet, à
la Sorbonne, réunissant plus de mille deux cents psychanalystes de trente-
quatre pays81, et des invités parmi lesquels Jacques Derrida et Armando Uribe.
Ces états généraux ont abouti à une Déclaration sur la spécificité de la
psychanalyse82, réaffirmant en préambule « l'autonomie de leur discipline par
rapport à toutes les formes de psychothérapie qui se pratiquent aujourd'hui »,
ainsi que la nécessité de conserver « leur indépendance par rapport aux
pouvoirs publics et à une réglementation par l'État, quelle qu'elle soit, fût-ce par
le biais des psychothérapies dites relationnelles ».
Ces états généraux ont proposé que soit créé pour encadrer la formation des
psychanalystes, un Institut des Hautes Études en Psychanalyse, structure qui
aurait été mi-privée mi-publique83. À cette occasion, les psychanalystes notaient
alors que bien que, « depuis une trentaine d'années, la psychanalyse ait pris
rang à l'université, elle n'a pas acquis la place qui lui revenait véritablement […]
Les hautes institutions, telles que le Collège de France ou l'École des hautes
études en sciences sociales, n'ont, pour leur part, pas encore reconnu la
psychanalyse comme une discipline devant figurer en tant que telle dans leurs
programmes. Seul le Collège international de philosophie, créé en 1983, a pu le
faire, progressivement, en lui consacrant l'une de ses intersections83 ». Les
psychanalystes réunis à cette occasion insistaient pour affirmer la double
orientation de la psychanalyse, cure qui s'adresse au sujet singulier et discipline
appartenant au champ des sciences humaines et sociales, et donc en dialogue
avec d'autres disciplines de ce champ83.
De nouveaux États généraux ont eu lieu à Rio de Janeiro en 200384.

Dans des œuvres de fiction[modifier | modifier le code]


Le nombre d'œuvres de fiction faisant allusion à la psychanalyse échappe à tout
recensement par son importance. Des notions freudiennes ou assimilées telles
que le refoulement, l'œdipe, l'acte manqué, l'inconscient, la névrose, etc., sont
depuis longtemps devenues des lieux communs de la littérature, du cinéma et
des séries télévisées. À leur tour, ces œuvres ont contribué à institutionnaliser
les pratiques et les théories freudiennes.
Entre autres :

 A Dangerous Method, 2011. Film de David Cronenberg. Se


déroulant à l'aube de la Première Guerre mondiale, en Suisse et en
Autriche, le film revient sur les relations parfois tumultueuses qui ont
lié Carl Gustav Jung (Michael Fassbender), fondateur de la
psychologie analytique, Sabina Spielrein (Keira Knightley), patiente
de Carl Jung et future psychanalyste, et Sigmund Freud (Viggo
Mortensen), père de la psychanalyse.
 La Fosse aux serpents (The Snake Pit, 1948) : film américain réalisé
par Anatole Litvak, tiré d'un roman de Mary Jane Ward écrivain qui a
séjourné plusieurs années dans un hôpital psychiatrique. Il est l'un
des premiers films qui met en scène l'intervention
d'un psychanalyste à l'hôpital psychiatrique, le « Dr Mark Kik », en
réalité le Dr Gerard Chrzanowski
 Alfred Hitchcock, très impressionné par les théories freudiennes, a
utilisé le refoulement freudien comme dénouement dans deux de ses
films :
o La Maison du docteur Edwardes (Spellbound), dont
l'approche de la psychiatrie est aujourd'hui considérée
comme naïve, et qui n'est généralement retenu que pour
sa scène de rêve, imaginée par Salvador Dalí. En son
temps, le film a connu un grand succès et a contribué à
faire entrer la psychanalyse dans la culture populaire.
o Pas de printemps pour Marnie (Marnie).
 Woody Allen, dont les films contiennent souvent une scène
d'analyse, ou des références à la psychanalyse. Le cinéaste a lui-
même été analysé pendant plus de trente ans.

Notes et références[modifier | modifier le code]


Notes[modifier | modifier le code]
1. ↑ Selon J. Laplanche et J.-B. Pontalis, cette définition de Freud, ainsi
traduite dans le Vocabulaire de la psychanalyse (1967), figure « au début
de l'article de l' Encyclopédie paru en 1922 »: il s'agit de la première
publication de « Psychoanalyse » und « Libidotheorie » dans
le Handwörterbuch der Sexualwissenschaft. Enzyklopädie der natur- und
kulturwissenschaftlichen Sexualkunde des Menschen (« Lexique de
science sexuelle. Encyclopédie de la sexologie humaine en tant que
science de la nature et de la culture ») de Max Marcuse (Bonn, A. Marcus &
E. Weber, 1923, p. 296-298 et 377-383), les deux articles « Psychanalyse »
et « Théorie de la libido » ayant été écrits par Freud durant l'été 1922
(Notice au texte de Freud « Psychanalyse » et « Théorie de la
libido » dans les OCF.P, tome XVI, 1991, p. 182).
2. ↑ Si Chemama et Vandersch notent que depuis Lacan le terme d'analysant
est employé7, Alain de Mijolla précise que ce sont des psychanalystes
anglo-saxons qui ont développé le terme (que l'on rencontre dès 1925) en
soulignant la dimension active de l'ananlysant par opposition à celui
d'analysé. C'est par leur biais qu'il s'est introduit en France, et prévaut
désormais8.
3. ↑ Trieb en allemand (instinct ou drive en anglais), rendu dans certaines
traductions plus anciennes par « instinct »: le Vocabulaire de la
psychanalyse justifie la traduction française à présent adoptée de
« pulsion » pour Trieb en raison de la racine germanique du mot (treiben =
pousser), ainsi que sur la base de l'emploi différencié, « dans des
acceptions nettement distinctes », que fait Freud de Instinkt (comportement
animal selon l'hérédité comme caractéristique de l'espèce) et de Trieb (J.
Laplanche et J.-B. Pontalis, « Pulsion », dans Vocabulaire de la
psychanalyse, 1984, p. 360).

Références[modifier | modifier le code]


1. ↑ Jean Laplanche et Jean-Bertrand Pontalis, Vocabulaire de la
psychanalyse, Paris, PUF, coll. « Bibliothèque de la
psychanalyse », 1984 (1re éd. 1967), 523 p. (ISBN 2-13-038621-0),
« Psychanalyse ».
2. ↑ Roger Perron, Histoire de la psychanalyse, Paris, PUF, coll. « Que sais-
je ? », 2014, 5e éd. (1re éd. 1988), 127 p. (ISBN 978-2-13-063375-4), p. 3-9
3. ↑ L’hérédité dans l’étiologie des névroses (1896), dans S. Freud, Œuvres
complètes, t. III, Paris, PUF, 1989, p. 115.
4. ↑ Elisabeth Roudinesco et Michel Plon, Dictionnaire de la psychanalyse,
Paris, Fayard, coll. « La Pochothèque », 2011 (1re éd. 1997),
1789 p. (ISBN 978-2-253-08854-7), p. 1216
5. ↑ Revenir plus haut en :a b et c Introduction à la psychanalyse, Sigmund Freud (trad. S.
Jankélévitch), Payot, 1922, (ISBN 2228894052)
6. ↑ Freud S. Études sur l'hystérie, p.5 :"C'est de réminiscences surtout que
souffre l'hystérique" et dans Cinq leçons sur la psychanalyse: "les
hystériques souffrent de réminiscences"
7. ↑ Roland Chemama et Bernard Vandermersch, Dictionnaire de la
psychanalyse, Paris, Larousse, coll. « In extenso », 2003, 458 p. (ISBN 2-
03-575085-7), « Analysant », p. 21
8. ↑ Alain de Mijolla (dir.), Dictionnaire international de la psychanalyse,
Paris, Calmann-Lévy, 2005 (1re éd. 2002) (ISBN 978-2-01-279145-9),
« Analysé/analysant », p. 102
9. ↑ Chemama et Vandermersch, Dictionnaire de psychanalyse, ed Larousse,
2003, article Psychanalytique (technique).
10. ↑ Sigmund Freud, Cinq leçons sur la psychanalyse, (1909), Payot, Paris,
1966, p. 38. Dans le cours de la cure, l'analyse du rêve permet notamment
de découvrir les mécanismes de travail de symbolisation du psychisme
11. ↑ Dans les Cinq leçons sur la psychanalyse, il précise ainsi sa
pensée : « Vous remarquerez déjà que le psychanalyste se distingue par
sa foi dans le déterminisme de la vie psychique. Celle-ci n'a, à ses yeux,
rien d'arbitraire ni de fortuit ; il imagine une cause particulière là où,
d'habitude, on n'a pas l'idée d'en supposer. »
12. ↑ S. Freud, Cinq leçons sur la psychanalyse, (1923), Paris, Payot, p. 43.
13. ↑ Delphine Schilton, « désir (accomplissement du -) », dans A. de
Mijolla (dir.), Dictionnaire international de la psychanalyse, Paris,
Hachette, 2005 (ISBN 201279145X), p. 457-458.
14. ↑ S. Freud, Psychopathologie de la vie quotidienne, Paris, Payot, 1967, p.
55
15. ↑ « Freud envisage ce qui, depuis Saussure (1916-1972), est désigné
comme signifiant » in Michel Arrivé, « Langage et inconscient chez Freud :
représentations de mots et représentations de choses », Cliniques
méditerranéennes, 2/2003, no 68, p. 7-21, DOI:10.3917/cm.068.0007
16. ↑ « On rencontre, littéralement, les mêmes mots et de pareils
« rapprochements » dans les notes où Saussure essaie de saisir l’objet
fuyant dont il avait besoin pour le fondement de la linguistique. Plutôt qu’à
aucune réalité biologique, « l’intelligence supérieure en dehors du conscient
des sujets » que Freud découvre à travers les « séries de mots en
apparence dénuées de sens » fait donc penser au système de « la
langue » tel que Saussure l’esquissa » in Johannes Fehr, « “Bœuf, lac, ciel”
— “concierge, chemise, lit” », Linx, [En ligne], 7|1995, mis en ligne le 25
juillet 2012, consulté le 06 février 2013.DOI:10.4000/linx.1236
17. ↑ Sigmund Freud, « Un souvenir d’enfance dans Fiction et Vérité de
Goethe » in Essais de psychanalyse appliquée Paris, coll. « Idées »,
NRF, no 263, 254, Gallimard, 1933. Réimpression, 1971. (p. 149 à 161).
Comme l'écrit Goethe lui-même : « Quand on cherche à se rappeler ce qui
nous est arrivé dans la toute première enfance, on est souvent amené à
confondre ce que d'autres nous ont raconté avec ce que nous possédons
réellement de par notre propre expérience »
18. ↑ Sigmund Freud, Névrose, psychose et perversion, Les psychonévroses
de défense (1894), PUF, 1999. (ISBN 2130452086)
19. ↑ Op.cit.
20. ↑ S. Freud, Obsessions et phobies, in Névrose, psychose et perversion,
PUF, p. 41
21. ↑ Chemama et Vandermersch, Dictionnaire de psychanalyse, ed Larousse
2003, article Œdipe (complexe d').
22. ↑ Sigmund Freud, Métapsychologie (1915), Gallimard Folio, 1986. (ISBN 2-
07-032340-4)
23. ↑ Revenir plus haut en :a et b Elisabeth Roudinesco et Michel Plon, Dictionnaire de la
psychanalyse, Paris, Fayard, coll. « La Pochothèque », 2011 (1re éd. 1997),
1789 p. (ISBN 978-2-253-08854-7), p. 731-738: « inconscient ».
24. ↑ Au-delà du principe de plaisir, (1920) in Essais de psychanalyse, Payot-
poche, 2004. (ISBN 2-228-89399-4)
25. ↑ Elisabeth Roudinesco et Michel Plon, Dictionnaire de la psychanalyse,
Paris, Fayard, coll. « La Pochothèque », 2011 (1re éd. 1997),
1789 p. (ISBN 978-2-253-08854-7), p. 1255
26. ↑ Voir notamment J. Lacan, Écrits : texte intégral, Paris, Le Seuil, 1966,
399 p. (ISBN 2-02-038054-4), p. 385-393.
27. ↑ Voir également P. Mahony, Les hurlements de l’Homme aux loups,
Paris, PUF, 1995.
28. ↑ Harold Searles, L'effort pour rendre l'autre fou, Pierre Fédida (préface),
Brigitte Bost (traduction), éd. Gallimard-poche, 2003. (ISBN 2-07-042763-3)
29. ↑ S. Freud, Trois essais sur la théorie de la sexualité, Gallimard,
1962, p. 86
30. ↑ S. Freud, Trois essais sur la théorie de la sexualité, Gallimard, 1962.
31. ↑ Roger Perron, « Contrôle (psychanalyse sous-) », dans Alain de Mijolla
(dir.), Dictionnaire international de la psychanalyse 1. A/L., Paris, Calmann-
Lévy, 2002 (ISBN 2-7021-2530-1)
32. ↑ Roland Chemama, « Contrôle (analyse de) », dans Roland Chemama
(dir.), Dictionnaire de la psychanalyse, Paris, Larosse, 2009 (ISBN 978-2-
03-583942-8)
33. ↑ https://www.cairn.info/revue-francaise-de-psychanalyse-2006-2-page-
415.htm#:~:text=La%20ma%C3%AEtrise%20du%20contre%2Dtransfert
%2C%20d%C3%A9finie%20comme%20le%20travail%20repr
%C3%A9sentatif,au%20transfert%20qu%27elle%20accueille [archive]
34. ↑ Roger Perron, Une psychanalyse : pourquoi ?, Éd. InterEditions,
2000. (ISBN 2-10-005321-3)
35. ↑ Sigmund Freud, Remémoration, répétition, et élaboration (1914), in La
technique psychanalytique, éd. Presses universitaires de France,
2007, coll. « Quadrige Grands textes ». (ISBN 2-13-056314-7)
36. ↑ https://cgjungfrance.com/2006/04/la-psychanalyse-jungienne/ [archive]
37. ↑ Judith Miller, Pertinences de la psychanalyse appliquée, Seuil,
2003. (ISBN 2020606836)
38. ↑ « Ethnopsychanalyse, repères pour aujourd’hui » - Cet article, revu pour
le web, est originellement un addenda d’un livre écrit conjointement avec
Anne Vanesse : Figures hongroises - Geza Roheim - Viola Tomori -Lire en
ligne [archive]
39. ↑ Alain Rauzy, « Notice » pour L'intérêt que présente la
psychanalyse, OCF.P vol. XII : 1913-1914, Paris, PUF, 2005 (ISBN 2 13
052517 2), p. 96-97.
40. ↑ Revenir plus haut en :a et b Jean Florence, « L’éthique de la psychanalyse.
Réflexions sur la position de la question éthique de Freud à Lacan », dans :
Hélène Ackermanns (dir.). Variations sur l’éthique : Hommage à Jacques
Dabin, Nouvelle édition [en ligne], Bruxelles, Presses de l’Université Saint-
Louis, 1994 (généré le 10 août 2021), (ISBN 9782802804956) [lire en
ligne [archive]], note 10 sur L'intérêt de la psychanalyse dans la traduction
de Paul-Laurent Assoun, 1980.
41. ↑ Revenir plus haut en :a b c et d Yvon Brès, « Psychanalyse, psychologie du
comportement et neurologie », dans « Freud au ras des pâquerettes. Une
psychanalyse psycho-neurologique ? », Psychanalyse à
l'université vol. 19, no 74, 1994, p. 37-38.
42. ↑ Roland Gori, « science et psychanalyse », dans Alain de
Mijolla (dir.), Dictionnaire international de la psychanalyse, Hachette
Littératures, 2005, p. 1620-1622.
43. ↑ Michèle Porte, « sciences exactes et psychanalyse », dans Alain de
Mijolla (dir.), Dictionnaire international de la psychanalyse, Hachette
Littératures, 2005, p. 1622.
44. ↑ Liliane Maury, « Sigmund Freud présenté par lui-même », dans Liliane
Maury, Les émotions de Darwin à Freud, Paris, Presses Universitaires de
France, « Philosophies », 1993, p. 101-107, [lire en ligne [archive]].
45. ↑ Alain de Mijolla, La pensée de Freud ouvre les chemins de la
psychanalyse, Cités 2013/2 (n° 54), pages 11 à 20 [1] [archive]
46. ↑ Voir par exemple Karl Popper, Conjectures et réfutations,
1953, (ISBN 2228900583)
47. ↑ In : Karl Popper, Conjectures et réfutations, Payot, Paris, 1985, p.66-
67 « Quant aux théories psychanalytiques, elles relèvent d'une tout autre
catégorie. Elles sont purement et simplement impossible à tester comme à
réfuter. Il n'existe aucun comportement humain qui puisse les contredire.
[…] Quant à l'épopée freudienne du Moi, du Ça et du Surmoi, on n'est pas
plus fondé à en revendiquer la scientificité que dans les cas de récits
qu'Homère avait recueillis de la bouche des dieux »
48. ↑ Karl Popper, La connaissance objective, Aubier. Paris, 1991, p.91n. (note
de bas de page).
49. ↑ Karl Popper, Conjectures et réfutations, Payot, Paris, 1985, p.60-63.
50. ↑ Revenir plus haut en :a b c et d Jean Laplanche, « La psychanalyse: mythes et
théorie », dans: Jean Laplanche, Entre séduction et inspiration : l'homme,
Paris, PUF, 1999, p. 264-267 (ISBN 2-13-049994-5). Laplanche se réfère
dans ce passage à OCF.P, III, p. 224-225, X, p. 253, XIII (pour « Un cas de
paranoïa contredisant la théorie psychanalytique de cette affection ».
51. ↑ (en) Stephen Jay Gould, Ontogeny and Phylogeny, Harvard University
Press, 1977 (ISBN 9780674639409, lire en ligne [archive]).
52. ↑ Hans Jurgen Eysenck (trad. Hélène Peters), Déclin et chute de l'empire
freudien, François-Xavier de Guibert, 1994 (ISBN 2-86839-323-3 et 978-2-
86839-323-4, OCLC 40928226, lire en ligne [archive]).
53. ↑ Kihlstrom, John F., « Freud is Dead », sur web.archive.org, Université de
Californie, Berkeley, 10 mai 2013 (consulté le 27 décembre 2021).
54. ↑ (en) =R. Atkinson, R. C. Atkinson, E. E. Smith, D. J. Bem, et S. Nolen-
Hoeksema, « Is Freud Still Alive? No, Not Really », dans Atkinson &
Hilgard's Introduction to Psychology, New York, Harcourt Brace
Jovanovich, 2000 / 2003 / 2009, 13, 14 et 15e éditions. éd..
55. ↑ (en) Danko D. Georgiev, Quantum Information and Consciousness: A
Gentle Introduction, CRC Press, 6 décembre 2017 (ISBN 978-1-351-40177-
7, lire en ligne [archive]) :
« And as for Freud's epic of the Ego, the Super-ego, and the Id, no
substantially stronger claim to scientific status can be made for it than for
Homer's collected stories from Olympus. Fr : Quant à l'épopée de l'Ego, du
Surmoi et du Moi de Freud, elle ne peut prétendre à un statut scientifique
plus fort que les histoires recueillies par Homère dans l'Olympe. »

56. ↑ Le Livre noir de la psychanalyse


57. ↑ Jacques Galinier, « Lionel Naccache, Le Nouvel Inconscient. Freud,
Christophe Colomb des neurosciences » [archive], L’Homme 2008; vol.
Miroirs transatlantiques, p. 187-188.
58. ↑ Gérard Pommier, Comment les neurosciences démontrent la
psychanalyse, Flammarion, 2004, [compte rendu]Silvia Lippi, « Gérard
Pommier, Comment les neurosciences démontrent la psychanalyse, Paris,
Flammarion, 2004 », Ché Vuoi, 2005/1 (no 23), p.215-218, [lire en
ligne [archive]].
59. ↑ Jacques van Rillaer. Freudian psychoanalysis: Science or
pseudoscience? Pratique Neurologique - FMC. Volume 3, Issue 4,
December 2012, Pages 348-353. En ligne [archive]
60. ↑ (en) Jonathan Shedler, « The efficacy of psychodynamic
psychotherapy », American
Psychologist (en), vol. 65, no 2, 2010, p. 106 (DOI 10.1037/a0018378)
61. ↑ (en) Mark Solms, « The scientific standing of psychoanalysis », British
Journal of Psychiatry, vol. 15, no 1, février 2018, p. 5–
8 (PMID 29953128, PMCID PMC6020924, DOI 10.1192/bji.2017.4)
62. ↑ Revenir plus haut en :a et b (en) Arline Kaplan, « Psychodynamic
Psychotherapy », Psychiatric Times, 5 janvier 2011 (lire en ligne [archive])
63. ↑ (en) INSERM Collective Expertise Centre, « Psychotherapy: Three
approaches evaluated », Collective Expert
Reports, 2004, p. 45. (PMID 21348158, lire en ligne [archive] [html]) modifier
64. ↑ Smit, Y., Huibers, M. J., Ioannidis, J. P., van Dyck, R., van Tilburg, W., &
Arntz, A. (2012). The effectiveness of long-term psychoanalytic
psychotherapy--a meta-analysis of randomized controlled trials. Clin
Psychol Rev, 32, 81–92. https://doi.org/10.1016/j.cpr.2011.11.003 [archive]
65. ↑ Revenir plus haut en :a et b Norbert Bon, « Oui, la psychanalyse s'évalue », Le
Journal des psychologues, Martin Média, vol. 235, no 2, 1er février
2006, p. 34-35. (DOI 10.3917/jdp.235.0034, lire en ligne [archive])
66. ↑ Revenir plus haut en :a et b Stéphane Thibierge et Christian Hoffmann, « À propos du
rapport de l'Inserm sur l'évaluation des psychothérapies », Journal français
de psychiatrie, ERES, vol. 29, no 2, 1er avril 2008, p. 48-51. (lire en
ligne [archive])
67. ↑ (en) Knekt P et Lindfors O, « A randomized trial of the effect of four forms
of psychotherapy on depressive and anxiety disorders: Design, methods,
and results on the effectiveness of short-term psychodynamic
psychotherapy and solution-focused therapy during a one-year follow-
up », Studies in Social Security and Health, Helsinki, The Social Insurance
Institution, Finland, no 77, 2004, p. 112 (lire en ligne [archive] [PDF]).
68. ↑ (en) Jonathan Shedler, « The efficacy of psychodynamic
psychotherapy. », American Psychologist, vol. 65, no 2, 2010, p. 98–
109 (DOI 10.1037/a0018378)
69. ↑ (en) Mark Solms, « The scientific standing of psychoanalysis », British
Journal of Psychiatry, vol. 15, no 1, février 2018, p. 5–
8 (PMID 29953128, PMCID PMC6020924, DOI 10.1192/bji.2017.4)
70. ↑ (en) « Psychotherapy gives faster benefits than psychoanalysis, but in the
long run psychoanalysis seems to be more effective. Results from trials,
among patients suitable for psychoanalysis and with longer follow-up, are
needed before firm conclusions about the relative effectiveness of
psychoanalysis and psychotherapy in the treatment of mood and anxiety
disorders can be drawn » in Paul Knekt, Olavi Lindfors, Maarit A.
Laaksonen, Camilla Renlund, Peija Haaramo, Tommi Härkänen, Esa
Virtala, the Helsinki Psychotherapy Study Group « Quasi-experimental
study on the effectiveness of psychoanalysis, long-term and short-term
psychotherapy on psychiatric symptoms, work ability and functional
capacity during a 5-year follow-up », Journal of Affective
Disorders 2011;132(1):37-47. DOI:10.1016/j.jad.2011.01.014
71. ↑ (en) Falk Leichsenring, Allan Abbass, Patrick Luyten, Mark Hilsenroth et
Sven Rabung, « The Emerging Evidence for Long-Term Psychodynamic
Therapy », Psychodynamic Psychiatry 2013;41(3):361-
384, DOI:10.1521/pdps.2013.41.3.361
72. ↑ (en) Allan A Abbass, Steve R Kisely, Joel M Town et
Falk Leichsenring, « Short-term psychodynamic psychotherapies for
common mental disorders », Cochrane Database of Systematic
Reviews, 1er juillet 2014 (DOI 10.1002/14651858.CD004687.pub4)
73. ↑ (en) Falk Leichsenring et Christiane Steinert, « The efficacy of
psychodynamic psychotherapy : an up-to-date review »,
dans Contemporary Psychodynamic Psychotherapy,
Elsevier, 2019 (DOI 10.1016/b978-0-12-813373-6.00004-0), p. 49–74
74. ↑ Gérard Zwang, "La statue de Freud", éd. R. Laffont, 1985, 952
p. (ISBN 2-221-00747-6)
75. ↑ Cf. Michel Onfray, Le crépuscule d'une idole. L'affabulation freudienne,
éd. Grasset & Fasquelle, LGF, 2010, col. Le Livre de Poche, 632
p. (ISBN 978-2-253-15786-1)
76. ↑ Heinrich Heine, Le Retour, 1823-1824, p. 60. « Le monde et la vie sont
par trop fragmentaires. Je m’en vais aller voir un professeur allemand qui
sache coordonner tous les éléments de l’existence et en composer un
système intelligible. Avec son bonnet de nuit et sa robe de chambre, il
bouchera les trous de l’édifice cosmique. »
77. ↑ Paul-Laurent Assoun, Freud, la philosophie et les philosophes, Presses
universitaires de France, coll. « Quadrige », 2009. (ISBN 2-13-057657-5)
78. ↑ Revenir plus haut en :a b c et d Bernard Lemaigre, « philosophie et psychanalyse »,
dans Dictionnaire international de la psychanalyse (dir.: Alain de Mijolla),
Paris, Hachette Littératures, 2005, p. 1287-1290.
79. ↑ Heinrich Racker, Psicoanalisis y ética conférence donnée en Argentine en
1960 rapporté in León Grinberg, Culpabilité et dépression, Éd. Les belles
lettres, 1992. (ISBN 2-251-33448-3)
80. ↑ Appel de René Major du 17 juin 1997 pour la réunion d’États Généraux
de la psychanalyse en l’an 2000 à Paris. [archive]
81. ↑ Notice éditeur de l’ouvrage issu des États généraux de la psychanalyse,
2000. [archive]
82. ↑ « Déclaration sur la spécificité de la psychanalyse » publiée en annexe
dans René Major (dir.), États Généraux de la psychanalyse, juillet 2000,
Flammarion-Aubier, 2003, p. 247-248, [lire en ligne]
83. ↑ Revenir plus haut en :a b et c René Major (dir.), États généraux de la psychanalyse,
juillet 2000, Éd. Flammarion (Aubier), 2003, annexe IV, « Institut des hautes
études en psychanalyse », p. 252-266
84. ↑ États généraux de la psychanalyse [archive], Rio de Janeiro, 2003
Annexes[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
Articles détaillés : Œuvres de Sigmund Freud et Bibliographie sur la
psychanalyse.
Œuvres de Freud et de ses contemporains (Choix)[modifier | modifier le
code]

 Sigmund Freud,
o Œuvres Complètes de Freud – Psychanalyse [OCF-P],
édition historique et critique aux P.U.F. : Paris, 1988 et
suiv. Traduction collective sous la direction scientifique
de Jean Laplanche.
o « Psychanalyse » et « Théorie de la libido », Première
traduction française par J. Altounian, A. Bourguignon, P.
Cotet, A. Rauzy, dans: S. Freud, Résultats, idées,
problèmes II, Paris, PUF, 1985, p. 51-77); dans Œuvres
complètes de Freud / Psychanalyse [OCF.P], tome XVI,
mêmes traducteurs, Paris, PUF, 1991, p. 181-208 (ISBN 2
13 04 3472 X).
o Cinq leçons sur la psychanalyse, Paris,
Payot, coll. « Petite Bibliothèque Payot », 2010 (ISBN 2-228-
90495-3)
o Psychopathologie de la vie quotidienne, Paris,
Payot, coll. « Petite Bibliothèque Payot », 2001 (ISBN 2-228-
89402-8)
o Introduction à la psychanalyse, Paris,
Payot, coll. « Petite Bibliothèque Payot », 2001 (ISBN 2-228-
89405-2).
o Nouvelles conférences d'introduction à la psychanalyse,
Gallimard, 1984 ; Nouvelle Suite des leçons
d'introduction à la psychanalyse avec une préface de
Freud datée de l'été 1932 à Vienne, dans OCF.P vol.
XIX : 1931-1936, Paris, PUF, p. 83-268 (ISBN 2 13 047055 6).
o Au-delà du principe de plaisir (1920), Paris,
Payot, coll. « Petite Bibliothèque Payot », 2010 (ISBN 2-228-
90553-4)
o Le Mot d'esprit et ses rapports avec l'inconscient,
Gallimard.
o Un souvenir d'enfance de Léonard de Vinci, Gallimard.
o La question de l'analyse profane, Gallimard.
o L'Intérêt de la psychanalyse (1913) dans S.
Freud, Résultats, idées, problèmes I, Paris, Presses
universitaires de France, 1985, p. 187-213 ; « L'intérêt
que présente la psychanalyse », dans OCF.P vol. XII :
1913-1914, Paris, PUF, p. 95-125.
 Textes de Freud et extraits à lire en ligne,
o Textes de Freud en ligne [archive]
o Quelques extraits ciblés fondamentaux des écrits de
Freud [archive]
 Collectif(s) : Les premiers psychanalystes. Minutes de la Société
psychanalytique de Vienne, Édition d'Ernst Federn et Herman
Nunberg, trad. de l'allemand par Nina Schwab-Bakman, Gallimard,
collection Connaissance de l'inconscient, série "La Psychanalyse
dans son histoire".
o TOME I : 1906-1908, Préface de J.-B. Pontalis,
1976. (ISBN 2-07-029368-8)
o TOME II : 1908-1910, 1978 (ISBN 2-07-029792-6)
o TOME III : 1910-1911, 1980 (ISBN 2-07-029026-3)
o TOME IV : 1912-1918, préface de Michel Schneider,
1983 (ISBN 2-07-070027-5)
 Sandor Ferenczi : Œuvres complètes, Éd. Payot, 2007 (ISBN 2-228-
88156-2)
 Karl Abraham, Œuvres complètes, tome 1, Payot, 1989 (ISBN 2-228-
88137-6) et tome 2 : 1915-1925, Payot, 1989 (ISBN 2-228-88138-4)
 Theodor Reik, « Trente ans avec Freud » suivi des lettres inédites de
Sigmund Freud à Theodor Reik, éditions Complexe.
 Melanie Klein, La psychanalyse des enfants, PUF, 2009, Collection :
Quadrige Grands textes (ISBN 2130575978)
Dictionnaires, introductions, concepts[modifier | modifier le code]

 Jean Laplanche, Jean-Bertrand Pontalis, Vocabulaire de la


psychanalyse (1967), Entrées: « Psychanalyse », « Pulsion », Paris,
PUF, 1984, p. 350-352 et 359-362 (ISBN 2 13 038621 0), et coll.
« Quadrige » (ISBN 2-13-054694-3).
 Dictionnaire de la psychanalyse, Encyclopaedia Universalis, Préface
de Philippe Sollers, Paris, Albin Michel, 1997 :
o Pierre Kaufmann, « Psychanalyse » et « Psychanalyse
des œuvres ».
o René Major, « Psychanalyse (Situation contemporaine
de la -) ».
o Jacques Sédat, « Psychanalyse (Théorie et pratique de
la -) ».
 Dictionnaire international de la psychanalyse (dir. Alain de Mijolla) 2
vol, Hachette, Éd. revue et augmentée, 2005 (ISBN 2-01-279145-X):
o Regine Lockot, « Allemagne » (art.), p. 46-52.
o August Ruhs, « Autriche » (art.), p. 181-184.
o Alain de Mijolla,
 « France » (art.), p. 663-670.
 « psychanalyse » (art.), p. 1351-1355.
 « scissions psychanalytiques », p. 1624-
11626.
o Sophie de Mijolla-Mellor, « psychanalyse appliquée /
interactions de la psychanalyse » (art.), p. 1356-1359.
o Roland Gori, « science et psychanalyse » (art.), p. 1620-
1622.
o Michèle Porte, « sciences exactes et psychanalyse »
(art.), p. 1622.
 Élisabeth Roudinesco, Michel Plon, Dictionnaire de la psychanalyse,
Paris, Fayard (ISBN 978-2213630472)
 Claude Le Guen, Dictionnaire freudien, PUF, Coll. Grands
dictionnaires, 2008 (ISBN 2-13-055111-4)
 Jacques André, Les 100 mots de la psychanalyse, Paris, PUF, coll.
« Que sais-je ? », 2009 (ISBN 2-13-056762-2).
 Paul-Laurent Assoun, Dictionnaire des œuvres psychanalytiques,
Éd. PUF, Coll. Grands dictionnaires (ISBN 2-13-051828-1)
 Daniel Lagache, La psychanalyse, Paris, Presses universitaires de
France, coll. « Que sais-je ? » (no 660), 2019, 22e éd. (1re éd. 2005),
128 p. (ISBN 978-2-7154-0211-9)
 Roland Chemama et Bernard Vandermersch, Dictionnaire de la
psychanalyse, Paris, Larousse, 2003, 458 p. (ISBN 2-03-575085-7)
Œuvres d'autres analystes[modifier | modifier le code]

 Melanie Klein avec Joan Rivière, Paula Heimann et Susan


Isaacs, Développements de la psychanalyse, PUF, 2005 (ISBN 2-13-
054960-8)
 Donald Winnicott,
o De la pédiatrie à la psychanalyse, Payot.
o Jeu et Réalité, Gallimard.
 Francis Pasche,
o Le sens de la psychanalyse, PUF, 1988 (ISBN 2-13-041875-9)
o Le passé recomposé: Pensées, mythes, praxis, PUF,
2000 (ISBN 2-13-050221-0)
 Alain de Mijolla,
o Freud et la France, 1885-1945, PUF, 2010, (ISBN 2-13-
054515-7).
o La France et Freud T.1 1946-1953, « Une pénible
renaissance », PUF, 2012 (ISBN 978-2-13-058295-3).
o La France et Freud T.2 1954-1964, « D'une scission à
une autre », PUF, 2012 (ISBN 978-2-13-060787-8).
 Jean Bergeret (psychanalyste), La Cure psychanalytique, Éd. Sand
& Tchou, 1998 (ISBN 2-7107-0517-6)
 Harold Searles, Le contre-transfert, Gallimard, poche-Folio
2005 (ISBN 2-07-030712-3)
 Nathalie Zaltzman, De la guérison psychanalytique, PUF,
1999 (ISBN 2-13-050352-7)
 André Haynal, Psychanalyse et sciences face à
face : épistémologie, histoire, Éd. Césura Lyon, 1991 (ISBN 2-905709-52-
9)
 Georges Pragier, Sylvie Faure-Pragier, Repenser la psychanalyse
avec les sciences, PUF, 2007 (ISBN 978-2-13-056469-0)
 René Roussillon, Du baquet de Mesmer au baquet de Sigmund
Freud, PUF, 1992 (ISBN 2-13-044168-8)
 Roland Gori, La preuve par la parole : Essai sur la causalité en
psychanalyse, Érès, 2008 (ISBN 2-7492-0845-9)
 Liliane Fainsilber, Le livre bleu d'une psychanalyste ; Une lecture
singulière de Lacan, 2008, collection Oxalis, De Boeck
Université (ISBN 978-2-8041-5673-2)
 Michèle Bertrand, Trois défis pour la psychanalyse, Dunod,
2004 (ISBN 2-10-005890-8)
 André Green :
o Idées directrices pour une psychanalyse contemporaine,
PUF, 2002 (ISBN 2-13-053212-8)
o Illusions et désillusions du travail psychanalytique, Éd.
Odile Jacob, 2010, Coll. PSYCHOLOGIE (ISBN 2738124682)
o Narcissisme de vie, narcissisme de mort (ISBN 2-7073-0635-5)
 Jacques Nassif, Freud, l’inconscient publié chez Galilée en
1977 (ISBN 2-7186-0069-1) et repris dans la collection "Champs" de
Flammarion en 1992 (ISBN 2-08-081260-2),
 Pascal Hachet, Un livre blanc pour la psychanalyse. Chroniques
1990-2005, L'Harmattan, 2006 (ISBN 2-296-01940-4)
 Alain Amselek, Le Livre Rouge de la psychanalyse, Éditions Desclée
de Brouwer, Paris, nouvelle édition revue et augmentée, tome 1,
2010 (ISBN 978-2-220-06230-3), tome 2, 2011 (ISBN 978-2-220-06332-4)
Littérature critique[modifier | modifier le code]

 Robert Castel (sociologue), Le psychanalysme : l'ordre


psychanalytique et le pouvoir (1973)
 Renée Bouveresse et Roland Quilliot, Les critiques de la
psychanalyse, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Que
sais-je ? » (no 2620), 1995, 128 p. (ISBN 978-2-13-044739-9)
 Catherine Meyer (dir.), Le Livre noir de la psychanalyse : Vivre,
penser et aller mieux sans Freud (2005), Éditions 10/18 (ISBN 2-264-
04447-0).
 Patrick Mahony, Dora s'en va : Violence dans la psychanalyse,
édition les empêcheurs de penser en rond, 2001 (ISBN 2846710023)
 Raphaël Draï, Le plus grand mensonge du monde. Théorie juridique
et théorie psychanalytique, Éditions Hermann, 2010 (ISBN 978-2-7056-
6848-8)
 Didier Eribon,
o Échapper à la psychanalyse, éditions Léo Scheer,
2005 (ISBN 2915280932)
o Écrits sur la psychanalyse, Paris, Fayard, 2019,
304 p. (ISBN 9782213711386)
 Antoine Fratini, La psychanalyse au bûcher , Le Manuscrit, 2009 ;
(rééd.) Edilivre, Paris 2020.
 Émile Jalley, « À propos du débat sur Le Livre noir de la
psychanalyse », Le Journal des psychologues, 2006/2 (n°
235), p. 27-33. DOI : 10.3917/jdp.235.0027. [lire en ligne [archive]]
 Samuel Lézé, L'autorité des psychanalystes, Préface de Richard
Rechtman, Paris, PUF, 2010, (ISBN 978-2-13-057764-5), présentation sur le
site de l'éditeur [lire en ligne [archive]]
o Pierre-Henri Castel, « La persistante autorité des
psychanalystes, une énigme pour les sciences
sociales? » [archive], sur www.nonfiction.fr, 24 mai
2010 (consulté le 3 janvier 2022)
 Anne Millet, Psychanalystes, qu'avons-nous fait de la
psychanalyse ?, Seuil, 2010.
 Michel Onfray,
o Apostille au Crépuscule. Pour une psychanalyse non
freudienne, Éditions Grasset, 2010 ( (ISBN 978-2-246-75781-8),
LGF, (ISBN 978-2-253-16204-9).
o Le Crépuscule d'une idole, Éditions Grasset,
2010 (ISBN 978-2-246-76931-6)
 « Psychanalyse : les dessous du divan », numéro hors-série
de Science et pseudo-sciences, no 293, décembre 2010.
 Jacques Van Rillaer et Nicolas Gauvrit, Les psychanalyses : des
mythologies du XXe siècle ?, édition Book-e-book, collection Une
chandelle dans les ténèbres, 2010
Autres[modifier | modifier le code]

 Theodor W. Adorno, La psychanalyse révisée (1946), traduction de


J. Le Rider, suivi de Jacques Le Rider, L'allié incommode,
Paris, Éditions de l'Olivier, Collection: « Penser, rêver »,
2007, (ISBN 978-2-87929-563-3), [lire en ligne [archive]]
 Gérard Bazalgette, La tentation du biologique et la psychanalyse. Le
cerveau et l'appareil à penser, Éd.: Eres, 2006 (ISBN 9782749206905)
 Marc-André Bouchard, De la phénoménologie à la psychanalyse :
Freud et les existentialistes américains, Mardaga, coll. « Psychologie
et sciences humaines » (no 187), 1990, 239 p. (ISBN 978-2-87009-386-
3, présentation en ligne [archive])

Voir A. Tissot, « Analyse » [archive], sur BSF

 Yvon Brès,
o « Freud au ras des pâquerettes. Une psychanalyse
psycho-neurologique ? », Psychanalyse à
l'université vol. 19, no 74, 1994, p. 3-46.
o « Freud aux deux bouts », Revue philosophique de la
France et de l'étranger, vol. tome 133, no. 1, 2008, p. 43-
62 [lire en ligne [archive]].
 Sébastien Dupont, « L'autodestruction du mouvement
psychanalytique », Le Débat, no 166, 2011, p. 174-192.
 Pascal Hachet, Promenades psychanalytiques, L'Harmattan,
2007 (ISBN 978-2-296-04758-7).
 Liliane Maury, « Sigmund Freud présenté par lui-même », dans
Liliane Maury, Les émotions de Darwin à Freud, Paris, Presses
Universitaires de France, « Philosophies », 1993, p. 101-107, [lire en
ligne [archive]].
 Jean-Michel Thurin et Monique Thurin, Évaluer les
psychothérapies : Méthodes et pratiques, Dunod, coll.
« Psychothérapies », 2007 (ISBN 2-10-050708-7)
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Sur les autres projets Wikimedia :
 Psychanalyse, sur Wikimedia Commons
 psychanalyse, sur le Wiktionnaire
 Psychanalyse, sur Wikiquote

 Histoire de la psychanalyse
 Psychanalyse dans le monde
 Psychanalyste
 Sigmund Freud
 Melanie Klein
 Inconscient
 Cure psychanalytique
 Psychanalyse en France
 Enseignement de la psychanalyse à l'université
 Jacques Lacan
 Retour à Freud
 Psychothérapie psychanalytique
Liens externes[modifier | modifier le code]

 Notices d'autorité :
o Bibliothèque nationale de France (données)
o Bibliothèque du Congrès
o Gemeinsame Normdatei
o Bibliothèque nationale d’Espagne
o Bibliothèque nationale d’Israël
o Bibliothèque nationale tchèque
o Bibliothèque nationale de Lettonie
 Ressources relatives à la santé :
o (en) Medical Subject Headings
o (en) PatientLikeMe
 Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
o Encyclopædia Britannica [archive]
o Encyclopædia Universalis [archive]
o Gran Enciclopèdia Catalana [archive]
o Encyclopédie Larousse [archive]
o Store norske leksikon [archive]
 Squiggle [archive]
 Psychanalyse en mouvement [archive]
 Article du psychanalyste Michel Tort dans L'Humanité en
2010 [2] [archive]
 Droit et Psychanalyse Vide juridique ? Quel vide juridique ? Essai
de « qualification juridique des faits » de la psychanalyse [archive],
seule référence de doctrine juridique en la matière touchant à la
définition de la psychanalyse par l’autorité publique — quelques
lignes sur le sujet parmi les volumes JurisClasseur et Dalloz

Psychanalyse : définition, rôle, méthode, durée, quand ?

Inventée par Freud, la psychanalyse est une forme de traitement et de


compréhension de la vie qui va permettre au patient d'explorer son inconscient pour
essayer de résoudre les conflits qui remontent à son enfance. Quelles sont les
indications, les risques et les limites d'une psychanalyse ? Réponses avec Rachel
Desmur, psychanalyste.

Définition : c'est quoi une psychanalyse ?


"La psychanalyse est une méthode d'investigation de processus mentaux et de traitement de
divers troubles et souffrances psychiques, explique Rachel Desmur, psychanalyste. La
psychanalyse aide à traduire et résoudre des conflits inconscients, la plupart du temps liés à
des traumatismes, en dépassant certaines croyances et des résistances qu'on appelle
mécanismes de défense". Avant de poursuivre. "Selon le célèbre neuropsychiatre,
psychanalyste, Boris Cyrulnik, lorsqu'un trauma a lieu, l'humain souffre deux fois. Une fois
lors du trauma, qui est le coup, puis il souffre du traumatisme, c'est-à-dire, de la
représentation du coup". C'est d'ailleurs le traumatisme qui serait à l'origine des
souffrances, plus que le trauma en lui-même. "Boris Cyrulnik nous révèle que des études ont
montré que les enfants victimes de maltraitance ont développé une structure de mémoire
particulière ; plus attentionnée aux détails, plus fixée et rigide, la mémoire traumatique serait
aussi plus efficace". Selon Boris Cyrulnik, la plasticité du cerveau a été, pendant longtemps,
sous-estimée. "Alors, si on ne peut pas guérir de sa souffrance, on peut en faire quelque
chose, à condition de pouvoir en faire un récit." La paternité de la psychanalyse est
historiquement attribuée au célèbre Sigmund Freud, à la fin du XIXe, début du XXe siècle.
Fondée sur la parole et l'introspection, cette technique vise avant tout à explorer
l'inconscient d'un individu de manière à traiter divers troubles. Dès ses prémices, cette
pratique a fait l'objet de nombreuses critiques. Il faut savoir qu'une psychanalyse demande de
l'implication de la part de l'analysé. Et il représente un travail sur le long terme qui peut durer
plusieurs années. "Les séances doivent être régulières, parfois plusieurs par semaine, si
besoin. L'objectif étant le mieux-être du patient et l'accès à son autonomie psychique".


Traumatisme : psychologique, physique, signe, guérir
Qu'ils soient physiques ou psychiques, les traumatismes ne doivent pas être pris à la
légère et nécessitent une prise en charge adaptée. Quelle est la définition d'un
traumatisme ? Quels sont les différents types ? Comment les reconnaître ? Et les
traiter ? Éléments de réponses.

Quel est le rôle d'une psychanalyse ?


"Cette méthode d'investigation est indiquée dans certains troubles psychiques comme
les névroses, les psychoses, y compris les états limites - comme dans le cas de grands
prématurés, de personnes ayant souffert d'abandons… ", poursuit la spécialiste. On
distingue plusieurs méthodes de travail : les psychanalyses traditionnelles sur plusieurs années
et les psychothérapies d'inspiration analytiques, sur des durées plus courtes. "Par exemple,
la thérapie brève est une approche orientée solutions qui permet d'obtenir des résultats
rapides, en général entre deux à dix séances, sur un mode d'échanges avec des entretiens en
face à face d'environ 50 minutes". Jean-Marc Henriot, psychologue, psychanalyste et
fondateur de l'école AIDE Psy (2002), a d'ailleurs mis au point une technique performante
appelée T.B.S.I., "Thérapie Brève Self Inductive". "Cette approche s'appuie sur différentes
techniques issues des courants de l'école de Palo Alto, les thérapies humanistes et l'écoute
active (Carl Rogers), les thérapies stratégiques, l'approche systémique, la communication
non violente, l'analyse transactionnelle, la PNL, le dialogue intérieur… et se révèle
particulièrement efficace pour sortir de toutes sortes de problématiques personnelles et
relationnelles, permettant de retrouver confiance en la vie, énergie et apaisement".


Blessure d'abandon : c'est quoi, comment en guérir ?
Dépendance affective, manque de confiance en soi et envers les autres, soif de
reconnaissance... Cela peut traduire une blessure d'abandon. Une souffrance qui
s'installe dans l'enfance, quand on s'est senti en insécurité affective. Comment la
reconnaître ? La guérir ? Quelles conséquences sur le couple ? Au travail ? Eclairage
de la psychothérapeute Valérie Beaufort.

Il arrive cependant que le niveau fonctionnel s'avère insuffisant et qu'on reste confronté à des
situations qui se répètent, dont on n'arrive pas à comprendre l'origine, qu'on n'arrive pas à
dépasser. "On peut décider alors d'entamer un travail plus profond en Psychanalyse. Les
premières séances se déroulent en face à face, favorisant une reconnexion plus profonde, à
soi et à son histoire, et permettent de voir si on a réellement envie de poursuivre ce travail
analytique". Une fois que l'engagement est posé de part et d'autre, que la personne et le
thérapeute sentent que c'est intéressant de continuer sur cette voie, la personne passe en
divan, en position allongée, qui facilite l'introspection et les associations. "On se trouve
alors dans un cadre psychanalytique avec l'analyste qui se tient derrière la personne,
toujours possiblement en dialogue et en lien avec elle, attentive à la dynamique du
Transfert/Contre-Transfert." "Le choix d'une psychanalyse à médiation avec le Rêve
Éveillé comme medium central de la cure analytique est une option particulièrement
constructive". Créé à l'origine par Robert Desoille, Psychothérapeute, à partir de travaux sur
l'imaginaire, le Rêve Éveillé est utilisé en psychanalyse depuis les années 80. "L'objectif est
de restaurer ce qui s'est mal passé dans sa vie. Lors d'un Rêve Éveillé, vous revivez, sous
forme déguisée, vos traumas infantiles. Mais étant donné que vous êtes " éveillé ", votre Moi
adulte d'aujourd'hui peut porter secours à votre enfant intérieur blessé. Ceci étant favorisé
par un accompagnement dans un cadre professionnel, bienveillant et sécurisé, qui permet la
restauration".
"Réparer les éléments douloureux encore présents de son passé"
Les neurosciences ont en effet prouvé que conduire une action ou imaginer la réaliser
activait les mêmes régions du cerveau. Pour notre cerveau, un vécu de Rêve Éveillé a autant
de valeur et d'impact qu'un vécu de la vie réelle. "Ainsi, Rêve Éveillé après Rêve Éveillé, il est
possible de réparer les éléments douloureux encore présents de son passé, à son propre
rythme, puisque c'est notre inconscient qui propose les images des Rêves Éveillés. Ceci est le
garant d'un changement durable, dont on peut voir les premiers effets à court terme dans sa
vie quotidienne".

Quelle est la durée d'une psychanalyse ?


Lors d'une cure analytique classique, les séances se déroulent de façon hebdomadaire et
parfois plusieurs fois par semaine, si besoin, sur une durée de quelques mois à quelques
années. "Mais cela dépend bien sûr des difficultés et des vécus de l'analysant, précise la
psychopraticienne. C'est d'ailleurs pour cela qu'il ne faut pas commencer une psychanalyse
trop jeune, pas avant 25 ans. Dans tous les cas, la régularité des séances et le cadre
thérapeutique sont essentiels pour entamer un mouvement intérieur".
"Ne pas commencer une psychanalyse avant 25 ans"
Quelles sont les indications d'une psychanalyse ?
"La psychanalyse répond à la demande de toute personne qui en ressent le besoin ou le
désir", répond notre interlocutrice. Lors de la première séance, le thérapeute va d'ailleurs
voir si son traitement peut fonctionner sur la demande du patient. "Puis nous
démarrons l'anamnèse, c'est-à-dire le recueil des informations du patient, l'histoire de sa
vie, les temps importants de son passé… L'objectif est de mettre en évidence une ou deux
problématiques qu'il va falloir régler". Avant d'ajouter, "qu'au-delà du cadre déontologique
et de la technique pure, au centre même de la relation thérapeutique, il y a ce petit enfant
blessé, livré à lui-même, qui cherche une maman, un papa, pour lui tenir la main, pour
l'entourer, pour le guider sur son chemin et l'aider à traverser les difficultés de la vie. C'est
ce petit être fragile qui a besoin d'être accompagné vers sa propre vérité et sa réalisation.
C'est précisément lui qui, chaque fois, la touche autant, dans un cœur à cœur émotionnel. Ce
lien si particulier qui se tisse dans l'intimité d'un cabinet et qui permet au patient, au fil du
travail, de s'accueillir et de réapprendre à s'aimer."


Blessure d'injustice : symptômes, causes, comment guérir ?
La blessure d'injustice, appelée populairement "syndrome de Caliméro", correspond à
des plaintes répétées et au sentiment permanent que tout est injuste ou inéquitable. La
personne se sent victimisée. Comment la reconnaître ? L'expliquer ? Peut-on en
guérir ? Tour des symptômes et des solutions avec Bruno Vibert, psychothérapeute.


Blessure de rejet : c'est quoi, comment guérir ?
La blessure de rejet est une blessure émotionnelle. Elle correspond au fait de se sentir
repoussé, méprisé, dénigré ou mis à l'écart que ce soit dans sa vie amoureuse,
familiale, amicale ou au travail. Comment reconnaître cette blessure et la surmonter ?
Symptômes et solutions avec la psychologue Aline Nativel Id Hammou.

Quelles sont les différences entre une psychothérapie et une psychanalyse ?


"La psychothérapie s'intéresse généralement à un symptôme, à des difficultés de vie, à un
mal-être ressenti par la personne qui vient consulter, détaille Rachel Desmur. Elle a pour
but de traiter la souffrance et résoudre la problématique vécue. Pour ce faire, elle se
concentre sur le présent, sur les manifestations et mécanismes actuels du trouble, en
accordant moins de temps à l'exploration des possibles origines infantiles ou archaïques de
ces troubles. Ces thérapies sont généralement appelées " thérapies
brèves ". L'accompagnement se déroule en face à face et se termine lorsqu'il permet un
soulagement suffisant pour permettre au consultant de fonctionner normalement dans sa
vie". La psychanalyse va explorer plus en profondeur les origines de la problématique, afin
de donner un sens à celle-ci et de comprendre la place qu'elle occupe dans sa vie.
"L'approche psychanalytique permet de visiter les fondations et les rouages psychiques, et
d'interroger les origines de nos difficultés à vivre. La psychanalyse part du principe que
c'est en prenant conscience des fondements de notre vie psychique, de notre manière d'être,
que nous serons en mesure d'accepter, d'ajuster ou de modifier certains mécanismes de notre
vie". L'entrée en psychanalyse peut être une demande immédiate du consultant ou peut
émerger consécutivement à un premier travail en psychothérapie. "Celui-ci ayant mis en
évidence la nécessité d'aller plus loin, pour une prise en charge de carences ou
de traumatismes plus anciens". Le psychanalyste se tient généralement derrière la personne
qui est allongée sur le divan, de façon à favoriser l'introspection et la libre association de cette
dernière. "Au fil des séances, une transformation peut alors s'opérer progressivement en
profondeur, en découvrant les conflits inconscients qui trouvent une porte de sortie grâce à
la prise de conscience, à la parole et aux revécus émotionnels du consultant".

Quand arrêter une psychanalyse ?


"Tout comme la durée, la fin d'une psychanalyse dépendra de la personne, reconnait notre
interlocutrice. On se laisse généralement au moins quatre séances pour arrêter si la
personne en fait la demande". Cela permet de voir si cette demande s'appuie réellement sur
des changements concrets dans la vie du patient, ou s'il s'agit de résistances à traiter, auquel
cas il est préférable de poursuivre le travail analytique. "Lorsque la fin d'une cure est
arrivée, on peut observer chez la personne un renforcement du Moi, une meilleure capacité
psychique pour contenir et traiter des points difficiles ; une évolution au niveau de la
répétition du traumatisme et de ses croyances limitantes ; une désidentification par rapport à
ses mécanismes de défense issus du traumatisme et un retour à son vrai Self ; des vécus
restaurateurs et plus légers autant dans ses rêves nocturnes que dans ses Rêves Éveillés, ainsi
que des changements réels et constructifs dans sa vie".

Quels sont les limites et risques d'une psychanalyse ?


Il n'y a pas de risque à suivre une psychanalyse, si ce n'est de voir ressurgir des éléments de
son passé restés jusque-là dans l'inconscient. "Initier un travail analytique personnel peut
faire surgir la peur de voir apparaître de nouveaux symptômes, voire la perte des repères
actuels : la crainte d'un changement radical de vie, d'un divorce, d'une démission, etc. que
cette démarche personnelle provoquerait", cite en exemple la psychanalyste.

Quel est le prix et le remboursement d'une psychanalyse ?


Le prix d'une séance de psychanalyse est libre et dépend du thérapeute. Il peut aller de 50 à
100 euros, voire plus. "Les consultations chez les psychanalystes ne bénéficient pas de prise
en charge par l'Assurance Maladie. Une facture peut cependant être établie par le
psychanalyste, une prise en charge partielle étant possible par le biais de la mutuelle santé
du bénéficiaire, selon les accords contractés". Néanmoins les analystes préfèrent
généralement que les patients s'engagent financièrement dans l'analyse, ceci participant
activement au processus de soin. "Une psychanalyse représente certes un investissement
conséquent en temps et en argent. Mais il doit absolument être mis en parallèle avec le prix
payé par la personne si celle-ci n'effectue pas ce travail", conclut la psychanalyste.
Merci à Rachel Desmur, psychanalyste, Titulaire Certifiée en Thérapie Brève Self Inductive
(TBSI) et en Psychanalyse Rêve Éveillé à Brindas (69), et DG de l'école AIDE Psy et membre
du comité Psychologue.net.

Définition du mot Principaux courants de la psychanalyse

L'ensemble des textes de S. Freud reste la référence majeure de la plupart des


analystes. Les divers courants qui se sont détachés de sa pensée se sont constitués
soit en opposition avec elle, soit dans son prolongement.

C. Jung, le premier, diverge de Freud en contestant le caractère sexuel de la libido,

puis en introduisant un inconscient collectif réceptacle d'archétypes. Le travail

psychothérapique prend une allure directive. Le patient part à la recherche de lui-

même en renouant avec ses archétypes.

A. Adler met l'accent sur le complexe d'infériorité. W. Stekel prône des cures

courtes, avec un thérapeute plus actif. O. Rank soutient la place privilégiée du

traumatisme de la naissance. Pour G. Groddeck, l'inconscient se loge dans le

somatique. S. Ferenczi souligne l'importance des premières relations mère-enfant

et, de ce fait, modifie la cure dans un sens plus maternant. L'influence de ces

premiers psychanalystes reste variable mais réelle. Dans la génération suivante,

trois courants se distinguent : l'"egopsychology" (E. Kris, H. Hartmann, Anna Freud),

qui met l'accent sur les mécanismes de défense du moi et pose pour but son

adaptation à la réalité ; Mélanie Klein, qui s'intéresse au monde fantasmatique du

nourrisson et ouvre la voie à l'abord psychanalytique de la psychose ; en France, J.

Lacan qui, en réaction à une dérive psychologisante de la psychanalyse freudienne

et à son orientation croissante vers des thérapeutiques prothétiques du moi, propose

un "retour à Freud" et une relecture de l'inconscient freudien, qu'il démontre être

"structuré comme un langage". Le sujet lacanien est effet de langage, divisé par son

propre discours. Dès lors, la direction de la cure se trouve transformée, notamment


par la mise en tension de l'éthique du bien-dire de l'analysant avec l'éthique de l'acte

de l'analyste.

Types de psychanalyse et leurs différences


Centré sur la présence de conflits inconscients et la répression de l'instinct , est l’une des
théories les plus controversées qui essaient, entre autres, d’expliquer pourquoi nous sommes
qui nous sommes, nous pensons comment nous pensons et agissons lorsque nous agissons.
Lorsque nous parlons de psychanalyse, nous pensons généralement à son fondateur, Sigmund
Freud, et à sa théorie psychanalytique, mais une grande variété de théories en ont été dérivées
et ont fini par constituer différents types de psychanalyse.
1. psychanalyse freudienne

La psychanalyse n’est pas seulement un ensemble de théories psychologiques, elle suppose


également une méthode d’investigation ainsi qu’une méthode et une technique de traitement
psychothérapeutique.
La théorie psychanalytique trouve son origine dans la figure de Sigmund Freud, un
médecin viennois spécialisé en neurologie qui a vécu à l'époque victorienne et tout au long
de sa carrière a développé diverses théories explicatives et modèles concernant la structure de
la personnalité, le développement humain et la psychopathologie.
Inconscient

La psychanalyse freudienne et plus tard tous les types de psychanalyse ou théories


psychodynamiques ont été caractérisées en divisant la psyché en trois aspects fondamentaux,
conscient, préconscient et inconscient, sur lesquels ils se sont principalement
concentrés. L'inconscient est la partie la plus déterminante de la psyché, captant les
désirs, les impulsions et les sensations les plus primitifs et instinctifs. que nous
développons depuis notre enfance et que nous soyons gouvernés par le principe du plaisir.

Ça, moi et le surmoi


De plus, dans cette théorie, l’appareil psychique est configuré par trois éléments principaux,
appelés le moi et le surmoi. Alors que le ça est la partie instinctive et impulsive qui dicte ce
que nous voulons et agit habituellement à un niveau inconscient, le surmoi est la partie de
notre psyché qui observe la moralité du comportement et le recherche de manière responsable.
Enfin, l'ego aurait la responsabilité de faire en sorte que les désirs du ça entrent dans ce que le
surmoi trouve acceptables, en utilisant divers mécanismes de défense pour faire la médiation
entre les désirs et la réalité.
Pulsions

Pour Freud, le moteur principal du comportement et de la vie psychique est la pulsion


libidinale ou sexuelle . Ces instincts sont réprimés par la conscience basée sur la censure
provoquée par le surmoi sur le ça, ce qui amène l'ego à rechercher des mécanismes pour
supprimer ou sublimer les désirs. Ces mécanismes de défense peuvent ne pas être
suffisamment efficaces pour résoudre les conflits internes et peuvent générer divers troubles.

En plus de tout ce qui précède, Freud établit un modèle de développement basé sur
l'impulsion libidinale, son modèle génétique de développement psychosexuel. En lui,
l'individu passera par les phases orale, anale, phallique, latente et génitale, surmontant
différents complexes et angoisses jusqu'à atteindre son développement complet et sa
maturation psychosexuelle. Il est possible qu'ils subissent des régressions pouvant entraîner
des comportements et des pathologies différents.
Psychopathologies

Les problèmes psychiques sont un symptôme de l'existence de conflits inconscients , qui


sont généralement dus à des traumatismes réprimés ou à des problèmes non résolus,
apparaissant du fait que les mécanismes de défense n’ont pas été en mesure de réduire la
tension générée par ces conflits.
Thérapie

En ce qui concerne le traitement psychothérapeutique, l’approche freudienne met un


accent particulier sur la relation entre professionnel et thérapeute , appelé relation
thérapeutique. Compte tenu de l’importance accordée aux besoins sexuels dans l’explication
du comportement, Freud a estimé que son refoulement, et non sa satisfaction, pouvait
entraîner une partie de la libido dirigée vers le thérapeute, transférant ainsi au patient les
émotions bloquées à la figure du professionnel façon de revivre les événements refoulés. Le
mécanisme de projection est utilisé pour cela.
L'analyse de ces transferts permettra, selon cette théorie, au patient de découvrir les éléments
réprimés et les blocs existants, pouvant ainsi améliorer son état. De même, les réactions du
thérapeute vis-à-vis des révélations ou du contre-transfert du patient sont également prises en
compte, ce qui peut permettre d'interpréter inconsciemment l'expression de l'individu traité.
Ce dernier aspect doit être très contrôlé pour que la relation thérapeutique ne soit pas
contaminée.
2. Poursuivre avec la théorie freudienne: la tradition psychanalytique
du soi
Un grand nombre de disciples de Freud considéraient leurs théories correctes et sûres, tout en
maintenant une certaine continuité avec le fondateur de la discipline dans le développement
de la psychanalyse. Cependant, qu’ils acceptent les théories du père de la psychanalyse ne
signifie pas qu’ils n’ont pas développé de nouvelles perspectives et de nouveaux types de
psychanalyse en les approfondissant et en les élargissant à de nouveaux domaines.
En ce sens, la tradition psychanalytique du soi se caractérise par l’élargissement de son champ
d’action, s’appliquant aux enfants et à d’autres troubles graves. L'accent serait davantage mis
sur le Soi et l'accent serait mis sur les relations interpersonnelles. Il y aurait également des
différences avec la psychanalyse freudienne, telles qu'une plus grande directivité et une plus
grande activité de la part du professionnel et une approche plus proche du réel et du social.
Une augmentation de la capacité d'adaptation de l'individu a été recherchée et la capacité de
décision de l'individu a été valorisée.

Bien que plusieurs auteurs puissent s’inscrire dans cette tradition, comme Anna Freud, qui a
approfondi les différents mécanismes de défense que nous employons, les composants de la
tradition psychanalytique du soi accepteraient la plupart des concepts et théories freudiens.
Certains des auteurs qui ont eu les contributions les plus significatives sont les suivants.
Winnicott

Les contributions de Winnicott ont porté sur le rôle des objets et des phénomènes de
transition et le rôle de la relation mère-enfant dans le développement humain. Cet auteur a
considéré que les problèmes mentaux sont dus à des défaillances dans la fourniture d'une
stimulation pendant l'enfance.
Au fur et à mesure que l'enfant se développe, il établit des relations avec l'environnement et
les différents êtres qui l'entourent. Initialement, ils établissent une série de comportements ou
de liens avec des objets (de transition) qui rendent l'anxiété plus tolérable, permettant
également de commencer à différencier le soi du non-soi.

Le rôle de la mère dans le développement est fondamental: il s’agit de la préoccupation


maternelle capturée par l’enfant, qui lui donne la sécurité et s’exerce en tant qu’aide jusqu’à
ce que l’enfant parvienne à se développer lui-même. L'enfant passera par plusieurs phases
de dépendance jusqu'à ce qu'il puisse être autonome .
Dans les cas où une thérapie est nécessaire, le thérapeute doit agir comme un objet de transition
permettant de favoriser et de compléter le développement par le transfert et le contre-transfert.

3. La théorie des relations d'objet de Melanie Klein

Le travail de Melanie Klein en psychanalyse de l'enfant est bien connu . Axé


principalement sur la pratique plutôt que sur la théorie, cet auteur est considéré comme le
fondateur de la théorie des relations d'objet, selon laquelle l'individu est lié à l'environnement
en fonction du type de liens qui sont établis entre sujet et objet.
Fantasme inconscient
L’un des concepts les plus importants de la psychanalyse axée sur le développement des enfants est
un concept très important pour l’auteur: le fantasme inconscient, compris comme tel. cette
expression des désirs et des instincts qui existent depuis le début de la vie . Ces fantasmes sont
ceux qui orientent le comportement de l'enfant et permettent de comprendre son attitude et sa
façon d'agir.

Lorsqu’il s’agit d’évaluer et de traiter des enfants, l’utilisation du jeu symbolique est
particulièrement importante. comme élément pour extraire des informations des enfants.
puisque l'association libre ne peut pas être appliquée car elle ne dispose pas de suffisamment
de ressources et de maturité pour le faire. Cependant, dans le jeu, les fantasmes inconscients
qui dirigent le comportement sont projetés, de manière analogue à ce qui serait fait par
association libre. De plus, l'interprétation de la signification du jeu peut servir à modifier
l'angoisse du nourrisson.
En ce qui concerne la manière de relier les objets, il établit deux positions: la première est la
position schizoïde paranoïde dans laquelle l'individu n'est pas capable de distinguer le soi du
non-soi et n'est donc pas capable de intégrer le même objet peut parfois être enrichissant et
parfois absent ou douloureux, de sorte que chaque objet soit scindé en deux (un bon et un
mauvais). Vous avez une pensée concrète et partielle.

La seconde est la position dépressive, dans laquelle les objets commencent à être considérés
comme un ensemble parfois bon et parfois mauvais, et avec la peur de perdre l’objet aimé.

Dans les relations d'objet, la pulsion de vie serait vue à travers la reconnaissance , tandis
que la mort par envie et jalousie. Ceci est particulièrement important pour la résolution du
conflit d'Œdipe.
Il indique également que le Soi a quatre fonctions de base, expérimenter et lutter contre
l’anxiété causée par la pulsion de mort, l’établissement de relations d’objets, l’intégration et la
synthèse du Soi, ainsi que l’acquisition et la transmission par introjection et projection
d’attitudes et de caractéristiques. externe ou interne.

4. Tradition néofreudienne: divergences avec la psychanalyse


freudienne

Les théories de Freud ont initialement attiré de nombreux érudits qui seraient formés aux
complexités de l'esprit humain dans le cadre de l'école de psychanalyse.

Cependant, dans de nombreux cas, des différences importantes dans la manière de concevoir
divers aspects de la psyché apparaîtront. Par exemple, de nombreux auteurs se sont opposés
au concept de pulsion de mort . De même, les autres s'intéressaient davantage aux aspects
conscients de la personne.L'identification du sexuel en tant que moteur principal du
comportement et du développement ferait également l'objet de nombreuses discussions, la
considérant comme secondaire dans la détermination du comportement. De plus, la
psychanalyse freudienne n'approfondit ni ne valorise de manière excessive les aspects sociaux
et culturels, ni la situation actuelle du patient, qui découle principalement de traumatismes de
l'enfance.
C'est pour cette raison que de nombreux auteurs ont fini par abandonner la psychanalyse
classique et établir leurs propres axes de pensée, faisant émerger de nouveaux types de
psychanalyse. Certains des auteurs les plus en vue sont les suivants.

5. Psychologie analytique de Jung


Carl Gustav Jung était l'un des disciples de Freud qui, bien qu'il ait commencé sa carrière avec
le père de la psychanalyse, a fini par être en désaccord sur de multiples aspects avec lui, se
séparant de son école et élaborant ce qu'on appelle une psychologie analytique ou profonde.
Pour Jung, bien que la libido soit présente dans l'être humain, il ne s'agissait que d'une partie
secondaire de son être et non de son moteur principal.

C'est l'un des types de psychanalyse les plus connus, où l'énergie psychique est la principale
force motrice de l'action humaine. Cette énergie est exprimée en pensant, en ressentant, en
intuitant et en percevant .
Deux types d'inconscient

Une autre des principales différences est que la psychologie analytique considère
l’existence de deux types de troubles inconscients. : un individu dans lequel vous pouvez
trouver les expériences refoulées et un autre collectif dont la connaissance et la connaissance
des ancêtres sont en partie héritées. Dans le premier cas, des dérivés complexes de
traumatismes d’enfance peuvent être générés, en existant toujours dans l’individu, une partie
dont nous avons conscience et que nous montrons au monde, la personne, et une partie
appelée ombre dans laquelle notre côté instinctif et inconscient est censuré et caché le monde.
Inconscient collectif

En ce qui concerne l’inconscient collectif, nous pouvons voir sur cette base l’existence de
différents archétypes ou expressions psychiques universelles et partagées qui agissent de
manière autonome face aux événements extérieurs et qui s’expriment différemment dans notre
vie, nous permettant de avec l'environnement jusqu'à ce que le processus d'individuation soit
terminé.

Personnalité

La personnalité est forgée à partir de processus fondamentaux, principalement dans le


développement de relations entre sujet et objet à la fois, dans ce qui déterminera notre niveau
d'introversion ou d'extraversion, dans la capacité rationnelle de ce qui se réfère à la capacité
de réfléchir ou de ressentir. et dans les processus irrationnels pour déterminer si nous sommes
plus sensoriels ou intuitifs.

La psychologie profonde attache une grande importance à la symbolique et spirituelle Je


travaille en grande partie à travers les expressions artistiques et spontanées de l’inconscient.
Pour cette raison, l'analyse des rêves est très importante car elle a une fonction de
compensation et d'explication de la conscience.
Le but ultime du traitement dans ce type de psychanalyse est de parvenir au développement
correct de l’individualité ou de l’individuation, à partir d’une relation de collaboration entre le
patient et le thérapeute.

6. Psychologie individuelle d'Adler

Comme cela arriverait avec Jung, Adler considérerait que la théorie de Freud donne trop
d'importance au domaine sexuel . En plus du contraire, Freud considère que, bien que
l'inconscient et le passé soient importants, l'être humain est en soi un être actif ayant la
capacité de créer et de décider dans le présent, sans être déterminé par son passé.
Ici et maintenant

Ce type de psychanalyse se concentre davantage sur l'ici et le maintenant, le moi conscient


ayant une grande importance dans la pensée d'Adler et l'individu conscient de ses possibilités
et de ses limites. C'est pourquoi finirait par se séparer de la psychanalyse traditionnelle et
établir une psychologie individuelle .
Sentiment d'infériorité

Pour cet auteur, les problèmes découlent de la compréhension du fait que les désirs eux-
mêmes sont hors de portée de l'individu, ce qui donne lieu à un sentiment d'infériorité. Ainsi,
la psychologie individuelle est basée sur le désir de pouvoir en tant que moyen de compenser
les sentiments d'infériorité. L'être humain a tendance à rechercher le sentiment d'appartenance
à la communauté.

Pour cet auteur, il est nécessaire de traiter l'individu de manière holistique Ses croyances
et ses concepts de soi et du monde sont très importants. Nous travaillons à partir du
changement de mode de vie en essayant de faire de la conscience une ligne de conduite vitale
qui, en changeant l'orientation vers les événements de la vie, l'individu veut le suivre et le
renforcer par la confiance en soi.
7. Psychanalyse interpersonnelle de Sullivan

C’est l’un des types de psychanalyse les plus axés sur la relation entre les personnes. en
mettant l'accent sur la capacité d'établir des relations interpersonnelles et la communication.
Les relations interpersonnelles en viennent à assumer et à provoquer l’intersychique,
comprenant ces relations comme moteur principal et modificateur de comportement.
Dans la psychanalyse interpersonnelle, la personnalité est et est due au modèle stable de
situations interpersonnelles qui caractérise l'être humain.Ce modèle est composé de
dynamismes, de personnifications et d'un système de soi élaboré à partir de l'expérience.
Dynamismes et besoins

Les dynamismes se perpétuent à travers le temps pendant lequel l’individu transforme


son énergie en le dirigeant vers la tentative de satisfaire un besoin que ce soit la
satisfaction de soi ou la sécurité Ces dynamismes réduisent la tension produite par la présence
d'un besoin, mais s'ils ne sont pas efficaces, ils génèrent une anxiété qui conduira à des
comportements destructeurs.
Les personnifications sont la manière dont nous interprétons les relations interpersonnelles,
les réactions et les attitudes des autres. Il s’agit de schémas issus d’expériences répétées avec
d’autres qui seront rattachés à notre structure interne, faisant partie de notre personnalité.

Quant au système de l’ego, c’est un système de personnalité élaboré à partir d’expériences de


vie et dont l’objectif est de protéger notre estime de soi grâce à la satisfaction des personnes
que nous aimons.

 Article connexe: "La théorie interpersonnelle de Harry Stack Sullivan"


Symbole

Avec tout cela, il est possible d’observer que l’intérêt principal de ce type de psychanalyse se
trouve dans l'utilisation du symbole en tant qu'élément communicatif et dans l'expression
de contenus mentaux et physiques .
Pour Sullivan, les événements que nous vivons sont traités en interne de différentes manières
à mesure que nous grandissons. Le premier de ceux-ci serait la prototaxie, typique des
nouveau-nés, dans laquelle l'environnement est ressenti comme quelque chose de
indifférencié sur lequel nous n'avons aucun contrôle. Plus tard, nous verrions le monde de
manière paratáxico, en étant en mesure de faire des associations entre des éléments de
l’environnement et des prédictions à mesure que nous gagnerions de l’expérience et de la
capacité symbolique. Enfin, en tant qu'adultes et dans le cas d'un développement correct, nous
pourrions expérimenter le monde d'une manière syntaxique, en étant en mesure de partager
des symboles de manière correcte et active et en basant l'action sur la logique et l'adaptation
au contexte.

Psychopathologie

Les problèmes psychologiques tels que les troubles mentaux concernent ce type de
psychanalyse produit de schémas relationnels mésadaptés ou de dynamismes non
équilibrés , devant être traité en prenant en compte la thérapie comme un type de relation
interpersonnelle qui doit assurer la sécurité tout en facilitant les changements qui rendent les
relations personnelles plus adaptatives et dans lesquels le patient s’exprime de manière
adaptative et sans inhibitions.
8. Psychanalyse humaniste de Fromm

La psychanalyse traditionnelle est principalement basée sur le pouvoir de l'inconscient sur le


comportement de l'individu, en traitant et en mettant l'accent sur l'existence de conflits et de
processus de pensée pathologiques. Erich Fromm, cependant, croyait que pour comprendre
l'esprit humain, il est nécessaire de savoir comment nous trouvons un sens dans nos vies, en
explorant le côté positif et le côté motivationnel de la psyché.

C’est l’un des types de psychanalyse les plus humanistes et lié à des éléments positifs sans
nier l’importance de la douleur humaine.
Cependant, une autre caractéristique de la perspective psychanalytique d’Erich Fromm est
qu’elle incorpore un élément social important dans ses idées et ne se concentre pas tellement
sur les individus.

Affection et amour

Pour cet auteur, l'être humain est capable de faire face à la douleur de l'octroi d'un sens ou
d'un sens à la fois à ceci et à la vie elle-même. Fromm considérait que les problèmes
interpersonnels étaient la principale source d'inconfort dans la lutte entre nos désirs et
objectifs personnels et le désir de créer des liens avec les autres. Pour la psychanalyse
humaniste, pour surmonter le malaise, il est nécessaire de développer l'affection,
l'acceptation de l'autre et l'amour .
L'objectif principal de la psychanalyse humaniste de Fromm ne repose pas sur le traitement et
l'évitement de la souffrance, mais sur la recherche du bonheur et le renforcement de ses forces
et de ses forces grâce à l'établissement d'objectifs vitaux.
9. Retour à l'origine: la psychanalyse de Lacan

Qu'elles aient suivi Freud ou aient fini par diverger avec lui, la plupart des théories qui ont
suivi la psychanalyse classique impliquaient des avancées significatives dans différents
domaines de la connaissance.

Cependant, l’un des types de psychanalyse post-freudienne est en faveur du retour à une
approche classique et plus proche de l’initiale, ayant laissé de manière excessive le reste des
piliers fondamentaux du paradigme. C'est l'approche de Jacques Lacan.

Plaisir, souffrance et tension

Les contributions de cet auteur vont à travers la distinction entre les concepts de plaisir en tant
qu'activité visant à éviter la souffrance ou à réduire la tension et la jouissance en tant
qu'élément agréable lié à l'augmentation de cette tension, profitant inconsciemment de ce qui
générerait un malaise. Récupérer le concept de pulsion de mort (en l'introduisant dans
l'idée de jouissance) .
Réinterprète la structure psychique en réel, imaginaire et symbolique.La vraie chose serait ce
que nous ne savons pas et que nous ne pouvons pas exprimer avec le langage, l’imaginaire
serait représenté dans des rêves et des fantasmes, et le symbolique de tout ce qui est né de la
conscience et de ce que nous utilisons des codes comme le mot superyó et structurant le moi.

Ainsi, le langage est d'une grande importance, permettant d'unir le discours de


l'inconscient avec le conscient . Il propose également que la vérité, en tant que chose réelle,
ne soit pas supportable pour le soi-même, il est uniquement possible de connaître une partie
de celle-ci pour être limitée par le symbolique.
Références bibliographiques:
 Amande, M.T. (2012). Psychothérapies Manuel de préparation du CEDE PIR, 06. CEDE:
Madrid

ÇA, MOI, SURMOI – 2ÈME TOPIQUE


Ça, Moi, Surmoi – 2ème Topique

Sigmund Freud conçoit la métapsychologie (μετά meta : « après, au-delà de, avec », mais
aussi : « point de vue supérieur sur un domaine ». Ici, il s’agit d’une psychologie englobant
les autres psychologies) en 1896 enrichie selon une 1ère topique de 1900 (l’Inconscient, le
Préconscient, le Conscient) et selon une 2ème topique de 1923 (le Ça, le Moi, le Surmoi)
d’après trois points de vue :
– Dynamique (c’est l’étude des forces et des conflits psychiques)
– Economique (il y a une énergie psychique qui circule)
– Topique (le psychisme s’organise en territoires et en systèmes)

Les trois points de vue sont, conformément au socle de la Métapsychologie, le point de


vue dynamique avec la pulsion, le refoulement, le symptôme, le transfert, le point de
vue économique avec les processus énergétiques primaire et secondaire, l’affect,
la représentation, l’objet, le point de vue topique avec les
systèmes inconscient, préconscient, conscient (1ère topique : 1900’) puis avec les
instances ça, moi, surmoi, (2ème topique : 1920’),
Ces trois points de vue sont étroitement liés et fonctionnent conjointement.
pour résumer, l’appareil psychique et l’énergie qui le traverse interagissent grâce à un jeu de
forces, de conflits, de circulations entre les éléments de ces points de vue.
La constitution de la personnalité dépend selon les deux topiques de l’organisation de
l’appareil psychique en trois systèmes et trois instances qui se combinent : d’une part,
l’inconscient, le préconscient, le conscient, d’autre part, le ça, le moi, le surmoi.

Ics-Pcs-Cs-Ça-Moi-Surmoi-IFP©

Le point de vue topique


Il existe chez une même personne des territoires psychiques différents et plus ou moins
indépendants les uns des autres (névroses, psychoses, pathologies, troubles).
Freud a inventé deux aires sémantiques composées de systèmes et d’instances qui se
combinent schématisant l’appareil psychique. On les nomme « la première topique » et « la
deuxième topique ».

 Dans la deuxième topique L’appareil psychique est composé de trois instances qui
complètent les trois systèmes de la première topique (Ics, Pcs, Cs) . Ces instances
sont le Ça, le Moi et le Surmoi, trois entités qui entrent en conflit à l’intérieur de
l’appareil psychique.

Le Ça correspond mutatis mutandis plutôt à l’Ics. C’est le réservoir de pulsions


fondamentales (de vie, de mort, sexuelles), « la partie obscure, impénétrable de notre
personnalité ». Il est régi par les processus primaires et le principe de plaisir, c’est-à-dire
qu’il ne connaît ni logique rationnelle, ni contradiction, ni négation. Le temps n’existe pas
pour lui et il ignore les jugements de valeur, le bien, le mal, la morale. – Le ça est du
domaine du biologique, de l’intemporel, de l’anhistorique, de l’irrationnel. Il représente
l’originel de la personne, l’archaïque, la nature, les pulsions refoulées, sous l’égide
du principe de plaisir. Il est le lieu (topos) des pulsions agressives, de retrait, de constance,
(pulsions de mort) et des pulsions sexuelles (libido d’objet), de l’autoconservation, des
besoins du Moi, de la reproduction (pulsions de vie). En cela il contient les motions
du désir et de la crainte.

Le Moi doit composer entre les exigences pulsionnelles du Ça, les contraintes de la réalité
extérieure et les exigences du Surmoi. Le Moi est en quelque sorte le médiateur chargé
d’assurer la stabilité et la cohésion de la personne. Il regroupe le Cs et le Pcs (de la première
topique). Mais le Moi comprend également une partie inconsciente. Le moi représente la
consitution psychique de la personne, l’individuel, (libido narcissique), la causalité, le
rationnel, la réalisation, une motion d’adaptation, l’expérience personnelle (en particulier ce
que l’on en fait et ce que l’on en dit), l’ajustement, le contrôle, les perceptions externes, les
processus intellectuels, l’objectivé, le verbal, l’action, le non conflictuel, les mécanismes de
défense. Il est l’objet de la réalité du corps (schéma corporel). Il est le lieu
d’oscillationsentre Ics, Pcs, plutôtdu côté du Cs.

Le Surmoi se construit à partir des exigences et des valeurs parentales. Il se met en place
spécialement au moment de la résolution du complexe d’Œdipe.
Il a pour fonction d’établir les lois de la morale et de la censure. Il a aussi une fonction
d’autoconservation et d’idéal.
Le Surmoi implique « tu dois… » (sinon risque d’éprouver un sentiment de culpabilité).
L’Idéal du moi implique « tu devrais… » (sinon risque d’éprouver un sentiment d’infériorité).
Il s’adresse aux autres.
Moi idéal implique « tu peux… » (sinon risque de développer une mésestime de soi). Il
s’adresse à soi.
Le surmoi contribue à l’intériorisation de la répression, par introjection des instances
morales, des influences parentales, culturelles et sociales, il est le lieu (topos) du pré-
rationnel, de l’identification au parent idéalisé (de même sexe), de l’émotif lié à la morale
(culpabilité), de l’auto-observation, de l’autocritique, de l’interdiction, du masochisme
moral, il est l’agent principal de la compulsion à l’échec, en tant que produit terminal de
l’identification aux premiers objets (héritier du complexe d’Œdipe). Enfin il est le juge
du Moi. En quoi sa fonction de La censure (refoulement) est prévalente. Il représente l’autre
en soi et est le lieu d’oscillations entre Cs et Ics.

Entre le Ça, instance la plus inaccessible des trois, le Moi, dont il est issu et avec lequel il
lutte, et le Surmoi, qui se veut le régulateur obligé de cette lutte, le combat est continu et
détermine l’équilibre de la personne. De ce combat résulte la prise en compte simultanée et
distanciée de la pulsion, de la réalité et de la Loi.

Nicolas Koreicho – Mai 2021 – Institut Français de Psychanalyse©

Inconscient, Préconscient, Conscient – 1ère Topique


Ça, Moi, Surmoi – 2ème Topique

Vous aimerez peut-être aussi