Cours de Psychanalyse
Cours de Psychanalyse
Cours de Psychanalyse
Définition
La psychanalyse est une discipline fondée par Sigmund Freud qui, en 1922, en a donné la
définition suivante : « Psychanalyse est le nom :
Histoire de la psychanalyse
L'histoire de la psychanalyse commence avec les découvertes et théorisations de Sigmund
Freud concernant l'inconscient, à Vienne, à la fin du XIXe siècle.
Puis la psychanalyse s'internationalise, tandis que les théories et les écoles psychanalytiques se
diversifient. Elle s'étend progressivement à d'autres pays européens, notamment l'Allemagne,
la Hongrie, la Suisse, la France et la Grande-Bretagne. Elle gagne l'Amérique du Nord et connaît
un développement important en Amérique latine.
Du temps de Freud
Freud et l'invention de la psychanalyse
Sigmund Freud (1856-1939), médecin et neurologue autrichien, dans un texte de 1914,
intitulé Contribution à l'histoire du mouvement psychanalytique (Zur Geschichte der
psychoanalytischen Bewegung), revient sur la question de l'invention de la psychanalyse. Il y
rappelle avoir déclaré en 1904, que l'inventeur de la psychanalyse avait été le médecin
autrichien Josef Breuer1, mais affirme en être le véritable créateur, par le fait qu'il avait transformé
la méthode cathartique de Breuer en rejetant l'hypnose et en introduisant l'association libre.
Breuer n'a, par ailleurs, jamais revendiqué cette création2.
Il est cependant difficile de retenir une date marquant cette invention de la psychanalyse, dans la
mesure où ses débuts ont fait l'objet d'une longue élaboration par Freud. Roger Perron propose
ainsi alternativement les dates de 1881-1882 lorsque Breuer soignait Anna O., de 1893-1896
avec l'hypothèse de l'étiologie des névroses et particulièrement 1895 avec la copublication avec
Breuer des Études sur l'hystérie. Toutefois, il est possible, avec l'auto-analyse de Freud, de
retenir la période 1897-1900 mais il convient alors d'y adjoindre les longs échanges entre Freud
et le médecin oto-rhino-laryngologiste allemand Wilhelm Fliess de 1890 à 1900, avec la date
précise du 21 septembre 1897, lorsque Freud renonce à sa théorie sur l'étiologie sexuelle des
névroses, la neurotica (ou théorie de la séduction) et introduit celle du fantasme. Mais l'on ne
saurait dire que la psychanalyse s'est constituée sans prendre en compte la théorie
du refoulement et il est alors nécessaire d'envisager toute la période allant du stage de Freud
auprès du clinicien et neurologue français Jean-Martin Charcot en 1885, jusqu'à la période de
1915. Enfin la psychanalyse s'est peut-être véritablement constituée avec la théorie
d'une sexualité infantile et la publication en 1905 des Trois essais. Si Roger Perron ne situe donc
pas précisément la naissance de la psychanalyse, il affirme cependant que l'histoire de la
psychanalyse reste indissolublement liée à celle de Freud, son créateur3.
Prémices
Après son diplôme de médecine obtenu en 1881, et un passage par diverses spécialités dont la
zoologie, la physiologie et la neurologie — il est par exemple l'un des découvreurs de
l'anesthésie locale4 — Freud suivra ensuite une formation de psychiatre5 et sera en 1883
l'assistant de Theodor Hermann Meynert, un grand psychiatre viennois avant d’ouvrir un cabinet
en tant que médecin de ville spécialiste des maladies nerveuses6.
En 1883, Josef Breuer, raconte à Sigmund Freud, comment il traite par une psychothérapie une
de ses patientes, Bertha Pappenheim, connue sous le pseudo Anna O., qui souffrait de
troubles hystériques. Cette patiente devait se confier à Breuer qui analysait ses symptômes à
partir d'une théorie qui reposait sur la recherche du traumatisme psychique et de
son abréaction grâce à l'effet cathartique de cette prise de conscience verbale7. Son état se serait
alors, au moins temporairement, amélioré mais Breuer, ignorant ou sous-estimant les effets
du transfert et du contre-transfert ne se serait pas rendu compte que cette talking cure (thérapie
par la parole) n'avait pas eu tous les effets escomptés. Henri Ellenberger a ensuite établi que
cette patiente avait dû encore suivre des traitements avant d'aller mieux et de devenir assistante
sociale puis se consacrer à la cause d'enfants juifs.
En 1885, ayant obtenu une bourse, Freud se rend à Paris en stage auprès du neurologue
français Jean-Martin Charcot8. En 1886, il utilise pour la première fois le mot « psycho-analyse »9,
ouvre un cabinet médical à Vienne10 pour recevoir des névropathes. L'hypnose sera utilisée de
manière régulière à partir de 1887 mais sera rapidement abandonnée. Le neurologue rencontre
Wilhelm Fliess cette même année10.
En 1889, Freud travaille selon la méthode cathartique de Breuer avec une nouvelle patiente. En
1893, paraissent des Communications préliminaires, rédigées par Freud et Breuer, qui décrivent
le principe de souvenirs pathogènes et de l'abréaction, méthode cathartique. L'étiologie sexuelle
de l'hystérie ne fait plus de doutes selon Freud. En 1894, apparaissent les termes de
psychonévroses11 et de libido12 suivi en 1895 des Études sur l'hystérie13. L’année suivante l'amitié
de Breuer et Freud prend fin en raison de désaccords sur la conception de la science, de
l'hystérie et de la sexualité14,15.
En 1897, il renonce à sa « neurotica » dans une célèbre lettre à Wilhelm Fliess datée du 21
septembre16. La même année, le philosophe allemand Theodor Lipps donne une conférence sur
l'inconscient et Leopold Löwenfeld publie les Leçons de psychothérapie générale.
1920-1939
À Vienne, la paix revenue, une commission dirigée par Julius Tandler est mise en place pour
enquêter sur les forfaitures, dans laquelle Julius Wagner-Jauregg doit siéger. Or, à cette époque,
un de ses anciens patients, Water Kauders conteste les pratiques médicales dans des lieux
dirigés par Wagner von Jauregg et Arnold Durig. Si bien que Wagner von Jauregg ne peut
exercer ses fonctions au sein de la Commission et doit s’expliquer devant celle-ci sur l’utilisation
du courant électrique. Sigmund Freud est sollicité en qualité d’expert sur les soins pouvant être
prodigués aux névrosés de guerre. En février 1925, le psychanalyste Theodor Reik est par décret
interdit de pratique. Freud en réaction écrit à Tandler. Les choses s’enchaînent. En 1926, Newton
Murphy, un ancien patient de Reik se retourne contre son psychanalyste et lui intente un procès
pour traitement nocif. Freud prend publiquement la défense de Reik. Les deux affaires sont à
rapprocher. Elles se déroulent à la même période, dans la même ville, mettent en scène les
mêmes personnes faisant autorité et concernent toutes deux les pratiques de soins (Tréhel,
2013). Le fait d'être mis au débat d'une scène public n'est pas sans effet dans la diffusion des
idées psychanalytique.
Freud est marqué sur le plan personnel par la guerre et ses conséquences. Il élabore
une seconde topique, et postule une pulsion de mort et une compulsion de répétition ; La pulsion
de mort n'est pourtant pas acceptée par tous et reste débattue.
En 1920 se crée l'éphémère « Société psychanalytique de Genève ». En 1925 meurt Karl
Abraham. En 1926 est fondée la Société psychanalytique de Paris. En 1928 Melanie Klein écrit
son premier article Les stades précoces du conflits œdipien qui sera suivi en 1932 de l'article
fondateur, Contribution à l'étude de la psychogenèse des états maniaco-dépressifs.
Sándor Ferenczi meurt en 1933. Toujours en 1933, Wilhelm Reich écrit La psychologie de masse
du fascisme ("Massenpsychologie des Faschismus") à propos du régime hitlérien avant d'être
exclu, en 1934, de l'Association psychanalytique internationale52.
Selon Roudinesco, « parmi toutes les écoles de psychiatrie dynamique, la psychanalyse était la
seule à avoir reçu en tant que telle le qualificatif de "science juive" »53, et le « nazisme ajouta à
son programme la destruction radicale de la psychanalyse, de son vocabulaire, de ses concepts,
de ses œuvres, de son mouvement, de ses institutions, de ses praticiens. Ce programme fut
progressivement réalisé sous la houlette de Matthias Heinrich Göring »53, en vue
d’une « nazification de la psychanalyse en Allemagne »54 qui conduit à bannir « tout ce qui
pouvait évoquer la judéité sous quelque forme que ce soit : le mot psychanalyse ne devait plus
être prononcé »53 et Göring vérifie « qu'aucun terme freudien n'est utilisé. On a remplacé tous les
concepts de la psychanalyse par d'étonnants synonymes et l'on prône une psychologie
"aryenne" ». Les psychanalystes juifs d’Europe continentale sont obligés de fuir et ceux qui n'y
parviennent pas périssent dans les camps de concentration.
Freud publie en 1937 Analyse finie et analyse infinie, où il reprend certaines questions posées
par Ferenczi ; il meurt le 23 septembre 1939.
Après Freud
Écoles de psychanalyse
Sigmund Freud et les premiers psychanalystes s'attachent à structurer le mouvement
psychanalytique, dès le début du XX siècle, à la fois sur un plan international, avec la
e
L'histoire de la formation des écoles en France se construit d'un côté sur des
divergences théoriques sur les modalités de la cure, notamment les questions de
fréquence et de durée, et sur la formation des analystes.
Une première scission survient en 1953, au sein de la Société psychanalytique
de Paris, ainsi deux associations existent
o La Société psychanalytique de Paris d'inspiration freudienne
o La Société française de psychanalyse, d'inspiration lacanienne
Analyse freudienne
Association lacanienne internationale (A.L.I.)
Association psychanalytique de France (A.P.F.)
Cercle freudien
École de psychanalyse Sigmund Freud (EpSF)
Espace analytique
École de psychanalyse des Forums du Champ lacanien (E.P.F.C.L.)
Fédération européenne de Psychanalyse et École psychanalytique de Strasbourg
(F.E.D.E.P.S.Y.)
Quatrième Groupe
Société de psychanalyse freudienne (S.P.F.)
Société psychanalytique de Paris (S.P.P.)
Société psychanalytique de Recherche et de Formation (S.P.R.F.)
Aux États-Unis
Freud est invité en 1909 pour des conférences à l'université Clark et y a rencontré un
intérêt prometteur. Du fait de la Seconde Guerre mondiale et des persécutions en
Europe, y émigrent un grand nombre de psychanalystes autrichiens, allemands,
hongrois, notamment. L'Association psychanalytique américaine est fondée
par Ernest Jones en 1911.
En Grande-Bretagne
Article détaillé : Psychanalyse en Grande-Bretagne.
La Société britannique de psychanalyse est fondée, en 1919, par Ernest Jones,
entourée d'une dizaine de psychanalystes freudiens. Elle se développe
progressivement :
Notes et références
Sándor Ferenczi
Dès le début des années 1930, de nombreux psychanalystes juifs, interdits d'exercice par les lois
de Nuremberg, puis directement menacés, quittèrent l'Allemagne et l'Autriche nazies, ou encore
la Hongrie et la Pologne, pour se réfugier dans d'autres pays, principalement aux États-Unis,
également à Londres et dans une moindre mesure, en Amérique du Sud ou en Palestine, comme
le fit Max Eitingon. Lors de l'Anschluss, invasion de l'Autriche par les nazis, Anna Freud est
brièvement arrêtée le 22 mars 1938 par la Gestapo et, bien qu'elle soit relâchée le soir même,
cet événement décida Freud à quitter Vienne pour s'installer à Londres. Michael Balint, Hanna
Segal, Max Eitingon, Nicolas Abraham, l'ont précédé sur le chemin de l'exil. Lorsque Freud meurt
à Londres, en septembre 1939, la psychanalyse s'est internationalisée.
Après Freud
L'association libre du patient qui doit dire tout ce qui lui vient à l'esprit au moment où
cela se présente, ces pensées se reliant peu à peu et finissant par donner des idées
sur les contenus inconscients qu'elles représentent9. Cette méthode repose sur le
principe du déterminisme psychique.
l'interprétation des rêves qui sont, selon Freud, « la voie royale de la connaissance
de l'inconscient »10 ;
les lapsus : quand, au cours d'une séance, le sujet énonce un lapsus, l'analyste, ou le
sujet lui-même, peuvent émettre l'hypothèse que l'inconscient se manifeste, et
peuvent chercher à comprendre le sens de ce lapsus ;
l'analyse des actes du quotidien et particulièrement à travers les actes manqués, les
oublis, les négligences : ces actes traduisent un conflit psychique qui met en jeu une
tendance consciente et une autre, pré-consciente ou inconsciente, qui vient troubler
le déroulement normal de la première. L'observation de ces tendances
contradictoires permet d'émettre l’hypothèse d'un conflit psychique inconscient.
Principe du déterminisme psychique
Article détaillé : Déterminisme#Le déterminisme en psychanalyse.
Afin de remplacer l'hypnose, Sigmund Freud utilise un principe qu'il attribue à C. G. Jung,
principe suivant lequel une idée qui se présente à l'esprit ne peut être arbitraire et doit donc avoir
un antécédent à déterminer11. Le rêve n'est donc pas composé d'images hallucinatoires
dépourvues de sens, le lapsus n'est pas un simple accident sans cause, pas plus qu'une idée ne
traverse l'esprit sans raison. Une idée, avant d'arriver à la conscience, subit une déformation plus
ou moins grande mais conserve toujours un rapport avec l'idée d'origine. Tous ces phénomènes
peuvent donc faire l'objet d'une méthode d'interprétation qui révèle l'existence de tendances non-
conscientes, refoulées dans l'inconscient de l'individu.
Sans doute faut-il voir dans l'affirmation de ce principe le souci de Freud de hisser la
psychanalyse au rang de science. En effet, le principe du déterminisme, qui est le réquisit de
toute science expérimentale, est bien la « foi » du psychanalyste : pas plus dans le monde
psychique que dans le monde physique, un phénomène ne peut se produire sans cause.
« Bien plus : il fait souvent appel à plusieurs causes, à une multiple motivation, pour rendre
compte d'un phénomène psychique, alors que d'habitude on se déclare satisfait avec une seule
cause pour chaque phénomène psychologique12. »
Interprétation du rêve
L'Interprétation du rêve
Pour Freud, tout « acte » psychique a un sens ; le rêve doit donc posséder un sens susceptible
d'interprétation. La méthode d'interprétation sera une transposition de la méthode pour le
traitement des troubles psychiques, car, selon lui, il y a des analogies entre ces derniers et la
vie onirique : la conscience perçoit des idées qui lui sont étrangères et dont elle ignore l'origine,
tout comme dans certains symptômes psychiques. La méthode pour comprendre le rêve sera
fondée sur le principe du déterminisme psychique : le patient énonçant librement une suite
d'idées se rapportant à son rêve peut en comprendre le sens en fournissant lui-même, par
association d'idée, des éléments extérieurs au rêve qui permettent de le relier au vécu. Cette
procédure d'extériorisation des idées par le patient est techniquement appelée en psychanalyse
la règle de l'association libre.
La thèse de Freud sur le rêve est que celui-ci est « l'accomplissement d'un désir »13. Le rêve de
l'adulte est en ce sens identique au rêve de l'enfant, mais il est déformé par les
nombreux interdits qui résultent de l'éducation et de la culture. Aussi le rêve peut-il être compris
comme l'expression d’un compromis entre un désir et un interdit[réf. souhaitée].
Le rêve est donc composé
la « figuration » : tout rêve est une expression métaphorique (imagée), sous forme de
sensations visuelles accompagnées d'affects ou sous forme de rébus ;
la « condensation » : le rêve représente par un seul élément du contenu manifeste
une multiplicité d'éléments (image, représentation…) du contenu latent. Inversement,
un seul élément du contenu latent peut être représenté par plusieurs éléments du
contenu manifeste. C'est un travail de « compression » dont Freud dit qu'il est
différent d'un simple résumé. Par exemple, une personne peut tout à coup revêtir
l'apparence d'une autre et prendre le caractère d'une troisième ;
le « déplacement » : procédé par lequel un trait secondaire ou un détail insignifiant
dans le récit acquiert dans l'interprétation une valeur centrale. Il n'y a pas de
correspondance entre l'intensité psychique d'un élément donné du contenu manifeste
et celle des éléments du contenu latent auquel il est associé.
Souvenirs d'enfance et souvenirs-écrans[modifier | modifier le code]
Freud a donné à quelques-uns des souvenirs d’enfance un nom plus précis, celui de « souvenirs-
écrans ». C’est assez dire que ces souvenirs ne sont pas à prendre pour argent comptant, mais
que, par contre, ils sont à prendre à la lettre, c'est-à-dire qu’ils sont à déchiffrer tout à fait comme
le texte d’un rêve. Un souvenir-écran doit être interprété parce que derrière des évènements
apparemment anodins, sans intérêt, se cachent les évènements les plus importants de la vie du
sujet, ce qu’on peut qualifier d’évènements traumatiques, à condition bien sûr de donner à ce
qualificatif sa portée exacte. Freud écrit :
« Je suis parti de ce fait bizarre que les premiers souvenirs d’enfance d’une personne se
rapportent le plus souvent à des choses indifférentes et secondaires, alors qu’il ne reste dans la
mémoire des adultes aucune trace (je parle d’une façon générale, non absolue) des impressions
fortes et affectives de cette époque14. »
Dans le déchiffrage de toutes ces petites formations de l’inconscient, Freud procédait comme un
linguiste, alors que la linguistique était une science naissante15,16.
Parmi ces souvenirs d'enfance analysés par Freud, il est possible de mentionner celui
de Goethe. C'est l'occasion pour Freud, à l'aide de son expérience analytique, d'expliquer un
épisode où Goethe raconte, dans sa biographie, qu'enfant il cassa un jour la vaisselle familiale : il
s'agit d'une réaction à la naissance d'un petit frère, vu comme un intrus à l'égard de l'affection
maternelle, désormais à partager. Mais Goethe ne se souvenait que de l'épisode de la vaisselle,
que Freud identifie comme un souvenir-écran, souvenir dont « un certain travail d'interprétation
était nécessaire, soit pour indiquer comment leur contenu pouvait être remplacé par un autre, soit
pour démontrer leurs relations avec d'autres évènements d'une importance indéniable auxquels
ils s'étaient substitués sous forme de ce qu'on appelle souvenirs-écrans »17.
l'hystérie ;
la névrose obsessionnelle (aussi appelée névrose de contrainte) ;
la névrose phobique (ou hystérie d'angoisse).
Pour Freud, la vie en société, (la culture au sens large) implique des renoncements
pulsionnels (à commencer par le complexe d'Œdipe) qui peuvent mener à des
névroses[pas clair]. La pulsion sexuelle ne peut faire l'objet ni d'un interdit absolu ni d'une satisfaction
totale. Le compromis névrotique est alors une voie de dégagement, mais il peut induire une
grande souffrance selon le vécu du sujet et c'est ce qui conduit quelqu'un à souhaiter et à
entreprendre un traitement psychanalytique[réf. souhaitée].
La formation du psychanalyste, définie par Freud et telle qu'elle est recommandée par différentes
sociétés de psychanalyse à la suite des règles édictées par l'Institut psychanalytique de Berlin,
repose généralement sur une analyse didactique (le futur psychanalyste est lui-même en
analyse), à laquelle peuvent succéder une ou deux psychanalyses contrôlées31,32 : tout en
conduisant une cure analytique, le psychanalyste en cours de formation est supervisé par un
analyste formateur, pour apprendre, notamment, à repérer les mouvements du transfert, et
surtout à savoir reconnaître et analyser le contre-transfert afin de mieux comprendre la
dynamique de la cure.
Le titre de psychanalyste n'est pas protégé, il ne donne pas lieu à la remise d'un diplôme. Ce titre
est uniquement délivré par les associations psychanalytiques. Il est donc possible à chaque
personne qui a suivi un parcours psychanalytique de se déclarer psychanalyste quand bien
même elle n'appartient pas à une société de psychanalyse.
Abraham Brill
(États-Unis)
l'inconscient ;
le transfert ;
la répétition ;
la pulsion.
C'est sur ces bases que la cure psychanalytique se fait par la méthode de l'association libre,
dans une dynamique où transfert (et contre-transfert maîtrisé33) permettent la mise à jour des
conflits inconscients et leur dépassement5.
La cure psychanalytique classique comporte un cadre : un divan, un analyste (que le patient ne
voit pas) ainsi que des règles fondamentales comme l'association libre (le patient est invité à dire
tout ce qui lui passe par la tête), la neutralité bienveillante (neutre : ne pas juger le patient ni ses
actes, bienveillant : considérer le patient) la régularité et le payement du prix des séances, etc.
Le travail de l'analyste est d'écouter, d'interpréter le contenu latent (sens inconscient) à partir du
contenu manifeste (ce que dit le patient)34 et de le guider dans une révision de son histoire intime,
y donner un sens nouveau et actualisé, le débarrasser de schèmes répétitifs35. Ceci se fait à
travers le moteur de la cure psychanalytique[réf. souhaitée] que représente le transfert, réédition
d'affects liés à ses relations infantiles et projetés sur l'analyste. Ce transfert est également à
analyser et à interpréter. Pour sa part, l'analyste élaborera son contre-transfert, c'est-à-dire sa
propre réaction au transfert du patient sur lui.
Le transfert est ensuite résolu et la phase intense de l'analyse se termine. Toutefois, une fois ce
processus de compréhension de sa psyché enclenché par le patient, l'analyse ne cesse jamais
vraiment : elle entre dans les processus habituels de réflexion de la personne affrontée à des
difficultés intérieures ou extérieures.
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Clinique du Burghölzli
C'est à Zurich, grâce entre autres à l'instigation d'Eugen Bleuler, qu'un deuxième épicentre
favorable à la psychanalyse s'est constitué, au sein de la clinique psychiatrique universitaire du
Burghölzli dès 1906, avec Carl Gustav Jung, Karl Abraham, Ludwig Binswanger et Eduard
Hitzig notamment.
afficherCette section ne s'appuie pas, ou pas assez, sur des sources secondaires
ou tertiaires (juillet 2022).
Carl Gustav Jung a été l'un des premiers à différencier sa pratique et celles de ses élèves, il
récusera le nom « psychanalyse » à la faveur de celui de « psychologie analytique » ;
néanmoins certains[Qui ?] jungiens préfèrent parler de « psychanalyse jungienne36 »[précision nécessaire].
C'est aussi Alfred Adler, puis Theodor Reik qui créent leur propre mouvement se démarquant des
théories de Freud, souvent sur l'importance accordée par ce dernier à la sexualité ou, à
l'opposé, Wilhelm Reich qui lui met sa théorie de l'orgasme au centre de sa propre théorie. On
peut ajouter aussi en marge du travail de Sigmund Freud, celui de Viktor Frankl (1905-1997) et
sa « Dasein Analyse » (logothérapie en français), qui est une théorie existentielle, proche de
la Phénoménologie. Pour Frankl, psychiatre autrichien qui avait rencontré Freud alors qu'il était
jeune étudiant en médecine, en 1925, puis qui avait passé toute la Seconde Guerre Mondiale
dans un camp de concentration, les racines de nombreuses pathologies psychiques viennent de
la perte de sens.
Georges Devereux
Sigmund Freud,
o Œuvres Complètes de Freud – Psychanalyse [OCF-P],
édition historique et critique aux P.U.F. : Paris, 1988 et
suiv. Traduction collective sous la direction scientifique
de Jean Laplanche.
o « Psychanalyse » et « Théorie de la libido », Première
traduction française par J. Altounian, A. Bourguignon, P.
Cotet, A. Rauzy, dans: S. Freud, Résultats, idées,
problèmes II, Paris, PUF, 1985, p. 51-77); dans Œuvres
complètes de Freud / Psychanalyse [OCF.P], tome XVI,
mêmes traducteurs, Paris, PUF, 1991, p. 181-208 (ISBN 2
13 04 3472 X).
o Cinq leçons sur la psychanalyse, Paris,
Payot, coll. « Petite Bibliothèque Payot », 2010 (ISBN 2-228-
90495-3)
o Psychopathologie de la vie quotidienne, Paris,
Payot, coll. « Petite Bibliothèque Payot », 2001 (ISBN 2-228-
89402-8)
o Introduction à la psychanalyse, Paris,
Payot, coll. « Petite Bibliothèque Payot », 2001 (ISBN 2-228-
89405-2).
o Nouvelles conférences d'introduction à la psychanalyse,
Gallimard, 1984 ; Nouvelle Suite des leçons
d'introduction à la psychanalyse avec une préface de
Freud datée de l'été 1932 à Vienne, dans OCF.P vol.
XIX : 1931-1936, Paris, PUF, p. 83-268 (ISBN 2 13 047055 6).
o Au-delà du principe de plaisir (1920), Paris,
Payot, coll. « Petite Bibliothèque Payot », 2010 (ISBN 2-228-
90553-4)
o Le Mot d'esprit et ses rapports avec l'inconscient,
Gallimard.
o Un souvenir d'enfance de Léonard de Vinci, Gallimard.
o La question de l'analyse profane, Gallimard.
o L'Intérêt de la psychanalyse (1913) dans S.
Freud, Résultats, idées, problèmes I, Paris, Presses
universitaires de France, 1985, p. 187-213 ; « L'intérêt
que présente la psychanalyse », dans OCF.P vol. XII :
1913-1914, Paris, PUF, p. 95-125.
Textes de Freud et extraits à lire en ligne,
o Textes de Freud en ligne [archive]
o Quelques extraits ciblés fondamentaux des écrits de
Freud [archive]
Collectif(s) : Les premiers psychanalystes. Minutes de la Société
psychanalytique de Vienne, Édition d'Ernst Federn et Herman
Nunberg, trad. de l'allemand par Nina Schwab-Bakman, Gallimard,
collection Connaissance de l'inconscient, série "La Psychanalyse
dans son histoire".
o TOME I : 1906-1908, Préface de J.-B. Pontalis,
1976. (ISBN 2-07-029368-8)
o TOME II : 1908-1910, 1978 (ISBN 2-07-029792-6)
o TOME III : 1910-1911, 1980 (ISBN 2-07-029026-3)
o TOME IV : 1912-1918, préface de Michel Schneider,
1983 (ISBN 2-07-070027-5)
Sandor Ferenczi : Œuvres complètes, Éd. Payot, 2007 (ISBN 2-228-
88156-2)
Karl Abraham, Œuvres complètes, tome 1, Payot, 1989 (ISBN 2-228-
88137-6) et tome 2 : 1915-1925, Payot, 1989 (ISBN 2-228-88138-4)
Theodor Reik, « Trente ans avec Freud » suivi des lettres inédites de
Sigmund Freud à Theodor Reik, éditions Complexe.
Melanie Klein, La psychanalyse des enfants, PUF, 2009, Collection :
Quadrige Grands textes (ISBN 2130575978)
Dictionnaires, introductions, concepts[modifier | modifier le code]
Yvon Brès,
o « Freud au ras des pâquerettes. Une psychanalyse
psycho-neurologique ? », Psychanalyse à
l'université vol. 19, no 74, 1994, p. 3-46.
o « Freud aux deux bouts », Revue philosophique de la
France et de l'étranger, vol. tome 133, no. 1, 2008, p. 43-
62 [lire en ligne [archive]].
Sébastien Dupont, « L'autodestruction du mouvement
psychanalytique », Le Débat, no 166, 2011, p. 174-192.
Pascal Hachet, Promenades psychanalytiques, L'Harmattan,
2007 (ISBN 978-2-296-04758-7).
Liliane Maury, « Sigmund Freud présenté par lui-même », dans
Liliane Maury, Les émotions de Darwin à Freud, Paris, Presses
Universitaires de France, « Philosophies », 1993, p. 101-107, [lire en
ligne [archive]].
Jean-Michel Thurin et Monique Thurin, Évaluer les
psychothérapies : Méthodes et pratiques, Dunod, coll.
« Psychothérapies », 2007 (ISBN 2-10-050708-7)
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Sur les autres projets Wikimedia :
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Histoire de la psychanalyse
Psychanalyse dans le monde
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Sigmund Freud
Melanie Klein
Inconscient
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Psychanalyse en France
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Jacques Lacan
Retour à Freud
Psychothérapie psychanalytique
Liens externes[modifier | modifier le code]
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Ressources relatives à la santé :
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o (en) PatientLikeMe
Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
o Encyclopædia Britannica [archive]
o Encyclopædia Universalis [archive]
o Gran Enciclopèdia Catalana [archive]
o Encyclopédie Larousse [archive]
o Store norske leksikon [archive]
Squiggle [archive]
Psychanalyse en mouvement [archive]
Article du psychanalyste Michel Tort dans L'Humanité en
2010 [2] [archive]
Droit et Psychanalyse Vide juridique ? Quel vide juridique ? Essai
de « qualification juridique des faits » de la psychanalyse [archive],
seule référence de doctrine juridique en la matière touchant à la
définition de la psychanalyse par l’autorité publique — quelques
lignes sur le sujet parmi les volumes JurisClasseur et Dalloz
Traumatisme : psychologique, physique, signe, guérir
Qu'ils soient physiques ou psychiques, les traumatismes ne doivent pas être pris à la
légère et nécessitent une prise en charge adaptée. Quelle est la définition d'un
traumatisme ? Quels sont les différents types ? Comment les reconnaître ? Et les
traiter ? Éléments de réponses.
Blessure d'abandon : c'est quoi, comment en guérir ?
Dépendance affective, manque de confiance en soi et envers les autres, soif de
reconnaissance... Cela peut traduire une blessure d'abandon. Une souffrance qui
s'installe dans l'enfance, quand on s'est senti en insécurité affective. Comment la
reconnaître ? La guérir ? Quelles conséquences sur le couple ? Au travail ? Eclairage
de la psychothérapeute Valérie Beaufort.
Il arrive cependant que le niveau fonctionnel s'avère insuffisant et qu'on reste confronté à des
situations qui se répètent, dont on n'arrive pas à comprendre l'origine, qu'on n'arrive pas à
dépasser. "On peut décider alors d'entamer un travail plus profond en Psychanalyse. Les
premières séances se déroulent en face à face, favorisant une reconnexion plus profonde, à
soi et à son histoire, et permettent de voir si on a réellement envie de poursuivre ce travail
analytique". Une fois que l'engagement est posé de part et d'autre, que la personne et le
thérapeute sentent que c'est intéressant de continuer sur cette voie, la personne passe en
divan, en position allongée, qui facilite l'introspection et les associations. "On se trouve
alors dans un cadre psychanalytique avec l'analyste qui se tient derrière la personne,
toujours possiblement en dialogue et en lien avec elle, attentive à la dynamique du
Transfert/Contre-Transfert." "Le choix d'une psychanalyse à médiation avec le Rêve
Éveillé comme medium central de la cure analytique est une option particulièrement
constructive". Créé à l'origine par Robert Desoille, Psychothérapeute, à partir de travaux sur
l'imaginaire, le Rêve Éveillé est utilisé en psychanalyse depuis les années 80. "L'objectif est
de restaurer ce qui s'est mal passé dans sa vie. Lors d'un Rêve Éveillé, vous revivez, sous
forme déguisée, vos traumas infantiles. Mais étant donné que vous êtes " éveillé ", votre Moi
adulte d'aujourd'hui peut porter secours à votre enfant intérieur blessé. Ceci étant favorisé
par un accompagnement dans un cadre professionnel, bienveillant et sécurisé, qui permet la
restauration".
"Réparer les éléments douloureux encore présents de son passé"
Les neurosciences ont en effet prouvé que conduire une action ou imaginer la réaliser
activait les mêmes régions du cerveau. Pour notre cerveau, un vécu de Rêve Éveillé a autant
de valeur et d'impact qu'un vécu de la vie réelle. "Ainsi, Rêve Éveillé après Rêve Éveillé, il est
possible de réparer les éléments douloureux encore présents de son passé, à son propre
rythme, puisque c'est notre inconscient qui propose les images des Rêves Éveillés. Ceci est le
garant d'un changement durable, dont on peut voir les premiers effets à court terme dans sa
vie quotidienne".
Blessure d'injustice : symptômes, causes, comment guérir ?
La blessure d'injustice, appelée populairement "syndrome de Caliméro", correspond à
des plaintes répétées et au sentiment permanent que tout est injuste ou inéquitable. La
personne se sent victimisée. Comment la reconnaître ? L'expliquer ? Peut-on en
guérir ? Tour des symptômes et des solutions avec Bruno Vibert, psychothérapeute.
Blessure de rejet : c'est quoi, comment guérir ?
La blessure de rejet est une blessure émotionnelle. Elle correspond au fait de se sentir
repoussé, méprisé, dénigré ou mis à l'écart que ce soit dans sa vie amoureuse,
familiale, amicale ou au travail. Comment reconnaître cette blessure et la surmonter ?
Symptômes et solutions avec la psychologue Aline Nativel Id Hammou.
A. Adler met l'accent sur le complexe d'infériorité. W. Stekel prône des cures
et, de ce fait, modifie la cure dans un sens plus maternant. L'influence de ces
qui met l'accent sur les mécanismes de défense du moi et pose pour but son
"structuré comme un langage". Le sujet lacanien est effet de langage, divisé par son
de l'analyste.
En plus de tout ce qui précède, Freud établit un modèle de développement basé sur
l'impulsion libidinale, son modèle génétique de développement psychosexuel. En lui,
l'individu passera par les phases orale, anale, phallique, latente et génitale, surmontant
différents complexes et angoisses jusqu'à atteindre son développement complet et sa
maturation psychosexuelle. Il est possible qu'ils subissent des régressions pouvant entraîner
des comportements et des pathologies différents.
Psychopathologies
Bien que plusieurs auteurs puissent s’inscrire dans cette tradition, comme Anna Freud, qui a
approfondi les différents mécanismes de défense que nous employons, les composants de la
tradition psychanalytique du soi accepteraient la plupart des concepts et théories freudiens.
Certains des auteurs qui ont eu les contributions les plus significatives sont les suivants.
Winnicott
Les contributions de Winnicott ont porté sur le rôle des objets et des phénomènes de
transition et le rôle de la relation mère-enfant dans le développement humain. Cet auteur a
considéré que les problèmes mentaux sont dus à des défaillances dans la fourniture d'une
stimulation pendant l'enfance.
Au fur et à mesure que l'enfant se développe, il établit des relations avec l'environnement et
les différents êtres qui l'entourent. Initialement, ils établissent une série de comportements ou
de liens avec des objets (de transition) qui rendent l'anxiété plus tolérable, permettant
également de commencer à différencier le soi du non-soi.
Lorsqu’il s’agit d’évaluer et de traiter des enfants, l’utilisation du jeu symbolique est
particulièrement importante. comme élément pour extraire des informations des enfants.
puisque l'association libre ne peut pas être appliquée car elle ne dispose pas de suffisamment
de ressources et de maturité pour le faire. Cependant, dans le jeu, les fantasmes inconscients
qui dirigent le comportement sont projetés, de manière analogue à ce qui serait fait par
association libre. De plus, l'interprétation de la signification du jeu peut servir à modifier
l'angoisse du nourrisson.
En ce qui concerne la manière de relier les objets, il établit deux positions: la première est la
position schizoïde paranoïde dans laquelle l'individu n'est pas capable de distinguer le soi du
non-soi et n'est donc pas capable de intégrer le même objet peut parfois être enrichissant et
parfois absent ou douloureux, de sorte que chaque objet soit scindé en deux (un bon et un
mauvais). Vous avez une pensée concrète et partielle.
La seconde est la position dépressive, dans laquelle les objets commencent à être considérés
comme un ensemble parfois bon et parfois mauvais, et avec la peur de perdre l’objet aimé.
Dans les relations d'objet, la pulsion de vie serait vue à travers la reconnaissance , tandis
que la mort par envie et jalousie. Ceci est particulièrement important pour la résolution du
conflit d'Œdipe.
Il indique également que le Soi a quatre fonctions de base, expérimenter et lutter contre
l’anxiété causée par la pulsion de mort, l’établissement de relations d’objets, l’intégration et la
synthèse du Soi, ainsi que l’acquisition et la transmission par introjection et projection
d’attitudes et de caractéristiques. externe ou interne.
Les théories de Freud ont initialement attiré de nombreux érudits qui seraient formés aux
complexités de l'esprit humain dans le cadre de l'école de psychanalyse.
Cependant, dans de nombreux cas, des différences importantes dans la manière de concevoir
divers aspects de la psyché apparaîtront. Par exemple, de nombreux auteurs se sont opposés
au concept de pulsion de mort . De même, les autres s'intéressaient davantage aux aspects
conscients de la personne.L'identification du sexuel en tant que moteur principal du
comportement et du développement ferait également l'objet de nombreuses discussions, la
considérant comme secondaire dans la détermination du comportement. De plus, la
psychanalyse freudienne n'approfondit ni ne valorise de manière excessive les aspects sociaux
et culturels, ni la situation actuelle du patient, qui découle principalement de traumatismes de
l'enfance.
C'est pour cette raison que de nombreux auteurs ont fini par abandonner la psychanalyse
classique et établir leurs propres axes de pensée, faisant émerger de nouveaux types de
psychanalyse. Certains des auteurs les plus en vue sont les suivants.
C'est l'un des types de psychanalyse les plus connus, où l'énergie psychique est la principale
force motrice de l'action humaine. Cette énergie est exprimée en pensant, en ressentant, en
intuitant et en percevant .
Deux types d'inconscient
Une autre des principales différences est que la psychologie analytique considère
l’existence de deux types de troubles inconscients. : un individu dans lequel vous pouvez
trouver les expériences refoulées et un autre collectif dont la connaissance et la connaissance
des ancêtres sont en partie héritées. Dans le premier cas, des dérivés complexes de
traumatismes d’enfance peuvent être générés, en existant toujours dans l’individu, une partie
dont nous avons conscience et que nous montrons au monde, la personne, et une partie
appelée ombre dans laquelle notre côté instinctif et inconscient est censuré et caché le monde.
Inconscient collectif
En ce qui concerne l’inconscient collectif, nous pouvons voir sur cette base l’existence de
différents archétypes ou expressions psychiques universelles et partagées qui agissent de
manière autonome face aux événements extérieurs et qui s’expriment différemment dans notre
vie, nous permettant de avec l'environnement jusqu'à ce que le processus d'individuation soit
terminé.
Personnalité
Comme cela arriverait avec Jung, Adler considérerait que la théorie de Freud donne trop
d'importance au domaine sexuel . En plus du contraire, Freud considère que, bien que
l'inconscient et le passé soient importants, l'être humain est en soi un être actif ayant la
capacité de créer et de décider dans le présent, sans être déterminé par son passé.
Ici et maintenant
Pour cet auteur, les problèmes découlent de la compréhension du fait que les désirs eux-
mêmes sont hors de portée de l'individu, ce qui donne lieu à un sentiment d'infériorité. Ainsi,
la psychologie individuelle est basée sur le désir de pouvoir en tant que moyen de compenser
les sentiments d'infériorité. L'être humain a tendance à rechercher le sentiment d'appartenance
à la communauté.
Pour cet auteur, il est nécessaire de traiter l'individu de manière holistique Ses croyances
et ses concepts de soi et du monde sont très importants. Nous travaillons à partir du
changement de mode de vie en essayant de faire de la conscience une ligne de conduite vitale
qui, en changeant l'orientation vers les événements de la vie, l'individu veut le suivre et le
renforcer par la confiance en soi.
7. Psychanalyse interpersonnelle de Sullivan
C’est l’un des types de psychanalyse les plus axés sur la relation entre les personnes. en
mettant l'accent sur la capacité d'établir des relations interpersonnelles et la communication.
Les relations interpersonnelles en viennent à assumer et à provoquer l’intersychique,
comprenant ces relations comme moteur principal et modificateur de comportement.
Dans la psychanalyse interpersonnelle, la personnalité est et est due au modèle stable de
situations interpersonnelles qui caractérise l'être humain.Ce modèle est composé de
dynamismes, de personnifications et d'un système de soi élaboré à partir de l'expérience.
Dynamismes et besoins
Avec tout cela, il est possible d’observer que l’intérêt principal de ce type de psychanalyse se
trouve dans l'utilisation du symbole en tant qu'élément communicatif et dans l'expression
de contenus mentaux et physiques .
Pour Sullivan, les événements que nous vivons sont traités en interne de différentes manières
à mesure que nous grandissons. Le premier de ceux-ci serait la prototaxie, typique des
nouveau-nés, dans laquelle l'environnement est ressenti comme quelque chose de
indifférencié sur lequel nous n'avons aucun contrôle. Plus tard, nous verrions le monde de
manière paratáxico, en étant en mesure de faire des associations entre des éléments de
l’environnement et des prédictions à mesure que nous gagnerions de l’expérience et de la
capacité symbolique. Enfin, en tant qu'adultes et dans le cas d'un développement correct, nous
pourrions expérimenter le monde d'une manière syntaxique, en étant en mesure de partager
des symboles de manière correcte et active et en basant l'action sur la logique et l'adaptation
au contexte.
Psychopathologie
Les problèmes psychologiques tels que les troubles mentaux concernent ce type de
psychanalyse produit de schémas relationnels mésadaptés ou de dynamismes non
équilibrés , devant être traité en prenant en compte la thérapie comme un type de relation
interpersonnelle qui doit assurer la sécurité tout en facilitant les changements qui rendent les
relations personnelles plus adaptatives et dans lesquels le patient s’exprime de manière
adaptative et sans inhibitions.
8. Psychanalyse humaniste de Fromm
C’est l’un des types de psychanalyse les plus humanistes et lié à des éléments positifs sans
nier l’importance de la douleur humaine.
Cependant, une autre caractéristique de la perspective psychanalytique d’Erich Fromm est
qu’elle incorpore un élément social important dans ses idées et ne se concentre pas tellement
sur les individus.
Affection et amour
Pour cet auteur, l'être humain est capable de faire face à la douleur de l'octroi d'un sens ou
d'un sens à la fois à ceci et à la vie elle-même. Fromm considérait que les problèmes
interpersonnels étaient la principale source d'inconfort dans la lutte entre nos désirs et
objectifs personnels et le désir de créer des liens avec les autres. Pour la psychanalyse
humaniste, pour surmonter le malaise, il est nécessaire de développer l'affection,
l'acceptation de l'autre et l'amour .
L'objectif principal de la psychanalyse humaniste de Fromm ne repose pas sur le traitement et
l'évitement de la souffrance, mais sur la recherche du bonheur et le renforcement de ses forces
et de ses forces grâce à l'établissement d'objectifs vitaux.
9. Retour à l'origine: la psychanalyse de Lacan
Qu'elles aient suivi Freud ou aient fini par diverger avec lui, la plupart des théories qui ont
suivi la psychanalyse classique impliquaient des avancées significatives dans différents
domaines de la connaissance.
Cependant, l’un des types de psychanalyse post-freudienne est en faveur du retour à une
approche classique et plus proche de l’initiale, ayant laissé de manière excessive le reste des
piliers fondamentaux du paradigme. C'est l'approche de Jacques Lacan.
Les contributions de cet auteur vont à travers la distinction entre les concepts de plaisir en tant
qu'activité visant à éviter la souffrance ou à réduire la tension et la jouissance en tant
qu'élément agréable lié à l'augmentation de cette tension, profitant inconsciemment de ce qui
générerait un malaise. Récupérer le concept de pulsion de mort (en l'introduisant dans
l'idée de jouissance) .
Réinterprète la structure psychique en réel, imaginaire et symbolique.La vraie chose serait ce
que nous ne savons pas et que nous ne pouvons pas exprimer avec le langage, l’imaginaire
serait représenté dans des rêves et des fantasmes, et le symbolique de tout ce qui est né de la
conscience et de ce que nous utilisons des codes comme le mot superyó et structurant le moi.
Sigmund Freud conçoit la métapsychologie (μετά meta : « après, au-delà de, avec », mais
aussi : « point de vue supérieur sur un domaine ». Ici, il s’agit d’une psychologie englobant
les autres psychologies) en 1896 enrichie selon une 1ère topique de 1900 (l’Inconscient, le
Préconscient, le Conscient) et selon une 2ème topique de 1923 (le Ça, le Moi, le Surmoi)
d’après trois points de vue :
– Dynamique (c’est l’étude des forces et des conflits psychiques)
– Economique (il y a une énergie psychique qui circule)
– Topique (le psychisme s’organise en territoires et en systèmes)
Ics-Pcs-Cs-Ça-Moi-Surmoi-IFP©
Dans la deuxième topique L’appareil psychique est composé de trois instances qui
complètent les trois systèmes de la première topique (Ics, Pcs, Cs) . Ces instances
sont le Ça, le Moi et le Surmoi, trois entités qui entrent en conflit à l’intérieur de
l’appareil psychique.
Le Moi doit composer entre les exigences pulsionnelles du Ça, les contraintes de la réalité
extérieure et les exigences du Surmoi. Le Moi est en quelque sorte le médiateur chargé
d’assurer la stabilité et la cohésion de la personne. Il regroupe le Cs et le Pcs (de la première
topique). Mais le Moi comprend également une partie inconsciente. Le moi représente la
consitution psychique de la personne, l’individuel, (libido narcissique), la causalité, le
rationnel, la réalisation, une motion d’adaptation, l’expérience personnelle (en particulier ce
que l’on en fait et ce que l’on en dit), l’ajustement, le contrôle, les perceptions externes, les
processus intellectuels, l’objectivé, le verbal, l’action, le non conflictuel, les mécanismes de
défense. Il est l’objet de la réalité du corps (schéma corporel). Il est le lieu
d’oscillationsentre Ics, Pcs, plutôtdu côté du Cs.
Le Surmoi se construit à partir des exigences et des valeurs parentales. Il se met en place
spécialement au moment de la résolution du complexe d’Œdipe.
Il a pour fonction d’établir les lois de la morale et de la censure. Il a aussi une fonction
d’autoconservation et d’idéal.
Le Surmoi implique « tu dois… » (sinon risque d’éprouver un sentiment de culpabilité).
L’Idéal du moi implique « tu devrais… » (sinon risque d’éprouver un sentiment d’infériorité).
Il s’adresse aux autres.
Moi idéal implique « tu peux… » (sinon risque de développer une mésestime de soi). Il
s’adresse à soi.
Le surmoi contribue à l’intériorisation de la répression, par introjection des instances
morales, des influences parentales, culturelles et sociales, il est le lieu (topos) du pré-
rationnel, de l’identification au parent idéalisé (de même sexe), de l’émotif lié à la morale
(culpabilité), de l’auto-observation, de l’autocritique, de l’interdiction, du masochisme
moral, il est l’agent principal de la compulsion à l’échec, en tant que produit terminal de
l’identification aux premiers objets (héritier du complexe d’Œdipe). Enfin il est le juge
du Moi. En quoi sa fonction de La censure (refoulement) est prévalente. Il représente l’autre
en soi et est le lieu d’oscillations entre Cs et Ics.
Entre le Ça, instance la plus inaccessible des trois, le Moi, dont il est issu et avec lequel il
lutte, et le Surmoi, qui se veut le régulateur obligé de cette lutte, le combat est continu et
détermine l’équilibre de la personne. De ce combat résulte la prise en compte simultanée et
distanciée de la pulsion, de la réalité et de la Loi.