A2004 ELFASurlalongueurdeflambementdunlmentdestructure
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Rached El Fatmi
University of Tunis El Manar
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Rached El Fatmi
Notations
1. Introduction
(ML (PL
La longueur de flambement d’un élément de structure, qu’il est d’usage de noter
, se détermine en référence au cas idéal de l’élement isolé. Pour évaluer qui dé-
pend de la liaison de l’élément au reste de la structure, les méthodologies proposées
à l’ingénieur sont nombreuses, diffèrent selon le type de structure [DJA 76, RUB 80,
BRA 92, EUR 96, HEL 96, KIS(1) 97, CHE(3) 97, KIS(2) 98], mais relèvent de deux
approches.
(L
La première approche isole l’élément de la structure puis calcule par le flambe-
ment sous compression simple de l’élément isolé. La difficulté réside dans l’évaluation
du comportement de la liaison de l’élément au reste de la structure.
La deuxième approche consiste à déduire la longueur de flambement d’un élément
à partir du flambement global de la structure. Elle est en particulier d’actualité depuis
que les logiciels de calculs de structures proposés aux bureaux d’études offrent un
module de calcul de stabilité, voire une estimation automatique de la longueur de
flambement.
Sur la longueur de flambement 1011
( Ces
L différentes approches conduisent, pour un même élément, à des évaluations
de quelques fois très éloignées. Cette multiplicité d’évaluations a conduit à une cer-
taine polémique sur la longueur de flambement et même à un paradoxe [CHE(1) 86,
PIC 92]. Nous assistons, par ailleurs, à une certaine remise en cause de ce paramètre
[BAP 99, WHI 97]. Pour l’heure ce paramètre continue de sévir (pour encore un cer-
tain temps) et notre objectif se restreint à la clarification de sa définition et de son
calcul numérique.
Le calcul de la longueur de flambement est un passage obligatoire et il est mani-
feste qu’évaluer correctement la longueur de flambement d’un élément de structure
est pour l’ingénieur une entreprise délicate, du fait de l’appartenance de l’élément à
la structure. C’est pourquoi il est nécessaire d’analyser cette question et de fixer une
définition claire conduisant à un calcul systématique et permettant à terme une exploi-
tation simplifiée. C’est l’objectif de notre contribution.
Pour des raisons pratiques, les problèmes sont supposés plans (les structures sont
à plan moyen, chargées dans leur plan, et astreintes à y rester), mais l’exposé peut être
étendu au cas des structures spatiales ; pour cela, des précisions sont données.
En préliminaire, nous rappellons le flambement en compression simple d’un élé-
ment isolé, qui est à l’origine du concept de la longueur de flambement, et le cadre du
flambage d’une structure élastique [VAL 77, NGU 94] auquel nous nous restreignons.
On entend par flambement le cas critique correspondant à la première bifurcation.
2. Préliminaires
B & > *
3 N ( B (1)
. les liaisons peuvent être parfaites ; le travail des actions de liaison est alors nul, et peut être
omis. Cependant, pour commodité, nous gardons la notation pour nous référer à la nature de
la liaison
1012 Revue française de génie civil. Volume 8 - n 9-10/2004
N
où le scalaire , qui dépend de , rend compte des conditions de liaison ou
d’appui. Ce scalaire, appellé coefficient de longueur effective ou coefficient effectif,
s’exprime en fonction de par :
>&*
N 3 (
(2)
(L
On appelle longueur de flambement de P la quantité :
(ML 3 N (
(3)
Nous nous plaçons dans le cadre du flambage d’une structure élastique. Celui-
ci repose sur le critère de l’énergie qui stipule : la position d’équilibre est stable si
l’énergie potentielle totale ne peut qu’augmenter, ou encore, que sa variation seconde
autour de la position d’équilibre est positive ; la position d’équilibre étant l’unique
solution du problème de l’équilibre linéarisé.
Soit
la configuration d’équilibre d’une structure soumise à un chargement
des
quelconque . Pour un problème plan, et si on néglige les déformations axiales
poutres, la variation seconde de l’énergie potentielle totale, pour un chargement ,
de direction et paramétré par le scalaire positif, s’écrit :
I
où est le champ d’effort normal, positif en compression2, correspondant à l’état
d’équilibre et $ un champ de déplacement cinématiquement admissible pour la
structure. Localement, $ est un déplacement de flexion de poutre vérifiant l’hypothèse
. ce qui explique le signe (-)
Sur la longueur de flambement 1013
/ $ 3
(5)
3 (6)
où
est la matrice de rigidité élastique associée $
à l’énergie de déformation élastique
$ associée
est la matrice de rigidité géométrique
à l’énergie du second ordre
est le vecteur des déplacements nodaux de la structure.
3
. Cette analyse du
Par cette démarche, la charge critique est obtenue par excès
second ordre permet de dégager, pour la matrice de rigidité de la structure
soumise au chargement , deux expressions :
D 3
au 1er ordre (ou indépendamment du chargement) (7)
B 3
au 2nd ordre (8)
/ $ 3
>&* $
B A A $
B
(9)
de $ 3
/ où A est le vecteur des déplacements des extrémités de la poutre. La résolution
en utilisant une discrétisation de la poutre en 4 éléments finis, donne
une précision suffisante.
sultats numériques
4
N Dans le tableau-1 nous donnons, à titre d’exemple, lesN ré-
du coefficient effectif comparés aux valeurs classiques de
,
pour quelques cas de liaisons parfaites.
.. cePourquilesestcassécuritaire
du Tableau-1, les liaisons étant parfaites. Il peut ici être omis de faire appel à
l’opérateur si les conditions d’extrémités sont exactement prises en compte dans le caractère
cinématiquement admissible des déplacements.
1014 Revue française de génie civil. Volume 8 - n 9-10/2004
N
N
2 1 0.7 1 0.5
1.9999 0.9997 0.6984 0.9997 0.4981
(ML
P ?
P
(ML (ML
? ?
(a) (b)
Figure 1. Structure et isolement d’un élément
3
à ceux
où
correspond aux déplacements associés à l’élément P, et
de la structure notée , conduit à la décomposition suivante de de :
du reste
3
Si on note
connexion noté
la matrice de rigidité élémentaire de l’élément P, il est facile
4 de P au reste de la structure s’exprime par l’opérateur de
d’établir que la liaison
donné par la matrice suivante :
4 3
(10)
3 D
3.1.2. Définition
Soit C
N
H le coefficient effectif associé au flambement
sous compression simple
de l’élément( P
L isolé et relié au monde extérieur par (figure-1-b).
La longueur de
flambement de l’elément P appartenant à la structure soumise au chargement ,
est définie par :
(ML 3 N C (
H
(11)
(
où est la longueur de l’élément P.
3.1.3. Approximations
Selon que la matrice de rigidité donnée par la relation [7] ou celle
est celle
de la relation [8], nous dirons que l’opérateur est calculé au premier ordre ou au
second ordre. Il s’ensuit deux évaluations de la longueur de flambement :
– au premier ordre
(L N C H (
(12)
ce qui revient à occulter le chargement .
1016 Revue française de génie civil. Volume 8 - n 9-10/2004
– au second ordre :
(L N C H
(
(13)
3.2.1. Méthode-1
Cette méthode-1 [FLA 89, ROB 93] consiste, pour un chargement dans la direc-
tion de , à déduire de la valeur du paramètre d’amplification du chargement,
correspondant au flambement global de la structure , un effort dit critique, pour tout
élément P en compression, défini par :
2I
3 (14)
I
où
N
est l’effort normal dans P correspondant à la position d’équilibre . Par
analogie au coefficient effectif de la poutre isolée [2], un coefficient est alors
déduit de l’expression :
>&*
N 3 ( 2I
(15)
N
(
Selon cette méthode, la longueur de flambement de P est évaluée par .
N
Commentaires. Méthode avec isolement et méthode globale
situations mécaniques différentes, et le seul lien entre
N
correspondent à des
et C H est la rela-
N
tion [2] qui a permis, par analogie au cas isolé, d’introduire . Par comparaison
à la méthode avec isolement, il est important de noter les points suivants :
1- le flambement correspond ici à un mode global de structure,
2- le chargement étant a priori quelconque, l’état de P n’est pas nécessairement
N
de compression simple,
3- dépend de la direction du chargement , mais pas de son intensité.
(
4 - Par ailleurs, considérons le portique (figure-2) dont la traverse de longueur est
(
soumise au chargement transversal dont la position est donnée par avec .
Sur la longueur de flambement 1017
(
Figure 2. Elément de portique
N C
Pour le poteau gauche, il est facile de remarquer que
(cas encastré-libre). La méthode-1 conduit, pour 3 ,à
N
H
est au plus égal à 2
qui est une
N
I
valeur plausible. Mais ce coefficient tend vers l’infini quand tend vers
parce que l’effort normal dans ce poteau tend alors vers zéro. Cette dérive apparaît
comme une aberration qui est à l’origine du paradoxe de la longueur de flambement.
R EMARQUE.
N
Il n’y a pas d’aberration si on évite de confondre C H
et
N
dont les définitions sont clairement différentes.
(PL
Cependant, si l’on retient pour unique définition de celle qui se réfère à l’iso-
lement, la méthode globale, parce qu’elle évite l’isolement, peut constituer une tech-
N
nique relativement facile à mettre en oeuvre, permettant d’approcher la longueur de
flambement définie par C H . Nous proposons, dans ce sens, une alternative à la
méthode-1, qui tout en continuant à utiliser le flambement global de la structure, évite
en particulier les inconvénients indiqués dans les points 3 et 4 ci-dessus.
3.2.2. Méthode-2
Soit P un élément quelconque de . Nous notons la force unité de compression
localisée sur l’élément P (figure-3). La méthode-2 consiste à traiter la stabilité globale,
non pas dans la direction , mais dans la direction (paramétré par ), à partir
de l’état préchargé par (figure-3). Cette méthode suppose que sous le chargement
/ $
la structure est stable dans la position . Dans ce cas préchargé, l’expression de la
variation seconde de l’énergie potentielle notée est :
/ $ 3 $ $ $
(16)
avec
I
I
où correspond au champ d’effort normal à l’état préchargé ou encore à ,
au champ d’effort normal correspondant à la charge unitaire .
P ?
Figure 3. Compression localisée à fixé
5 $
Nous ne gardons dans l’énergie du second ordre
I que la participa-
/ $ #
tion de l’élément P. Il s’ensuit que l’effort normal
/ $ de
dans l’expression corrigée
pe ut être éliminé. La nouvelle expression notée se
réduit ainsi à :
/ $ #
3 $ $
$ B (17)
P
/ 3
Le cas critique correspondant à $
, est calculé numérique-
ment par la résolution du problème aux valeurs propres :
3 (18)
où
est associé à ( B
D
$ B
). De manière similaire à la méthode-1, il est
I
déduit du cas critique un effort dit critique 3
P
N qui permet, par analogie
au cas isolé [2], de définir le coefficient par l’expression :
N
3 (
>&*
I (19)
et une longueur de flambement, pour P, évaluée par
N (
.
. L’idée est de forcer le flambement à se localiser sur P et ainsi placer l’élément dans des
conditions mécaniquement proches du cas isolé
Sur la longueur de flambement 1019
R EMARQUES.
I
– L’état
I stable, il est facile de montrer que la quantité
étant supposé
est positive quelque soit .
– Selon cette méthode-2, deux évaluations de la longueur de flambement peuvent
N (
être envisagées selon que le chargement est pris en compte ou pas :
N (
et .
N N
Nous considérons que
N
logues de C
N
H et C
H .
et sont, respectivement, les homo-
Il s’agit d’une méthode (Informative) qui permet dans certains cas de structure (as-
semblage par liaisons rigides de poutres et poteaux) de déterminer une approximation
de la longueur de flambement d’un poteau.
La méthode consiste principalement [EUR 96] à calculer les facteurs de distribu-
tion de rigidité O D et O B respectivement en tête et en pied du poteau P (figure-4) :
N N D N N B
OD 3 N
N D N #D D N DB OB 3 N
N B N B D N B#B
(ML O D OB O D O B 1
( 3
N depl 3 O D OB O DOB
AE3 structure à nœuds déplaçables
(ML O D OB ODOB
( 3
N fixe
AE3
3 O D OB O D O B structure à nœuds fixes
. voir les sections 5.2.5.2 et 5.2.5.3 de l’Eurocode-3
1020 Revue française de génie civil. Volume 8 - n 9-10/2004
P
N C
H
N C
H
N
N
Il est facile de vérifier que ces différents coefficients coïncident quand la structure
se réduit à un seul élément en compression simple.
(L N C (
Nous considérons que la définition de la longueur de flambement d’un élément de
structure est celle 3 H qui se détermine complètement en référence au cas
de la poutre isolée qui est à l’origine du concept de la longueur de flambement. Et,
nous proposons, dans le cadre de la construction courante, d’arrêter son évaluation au
second ordre donnée par :
Sur la longueur de flambement 1021
(ML N C H
(
(20)
Cette évaluation permet, dans une certaine mesure, de rendre compte du charge-
ment de la structure . La formulation que nous avons donnée de [20] est précise et
se prête au calcul systématique sur ordinateur.
sociées aux coefficients C H
N
Ce choix fixé, les différentes autres évaluations de longueur de flambement as-
N N N
ou encore à celles
N depl N fixe
AE3 et AE3 de l’Annexe-E de l’Eurocode-3, sont alors qualifiées comme autant d’ap-
proximations de la longueur de flambement dont il faut situer les écarts par rapport à
[20].
Pour cela, nous présentons dans la section suivante, une première analyse com-
parative effectuée pour un poteau appartenant à plusieurs configurations (liaisons et
chargement) d’un même portique.
(L
R EMARQUE. Il est important de souligner que tant la méthode avec isolement,
associée à la définition de , que les méthodes globales que nous qualifions de tech-
niques d’évaluation et dont nous ne retiendrons que la méthode-2, s’adressent à une
structure quelconque et s’affranchissent, a priori, complètement des caractérisations
N
déplaçable ou pas de la structure. En effet, pour la méthode avec isolement l’opérateur
de connexion C H se rapporte au reste de toute la structure, et pour la méthode-2,
la structure est traitée dans son ensemble.
3.5.1. Calcul direct
(L N (
Le tableau-2 ci-dessous résume les étapes de calcul de par ( C H ). Pour
un élément 4
N D de l’opérateur de
de la structure, la troisième étape nécessite le calcul
connexion dont l’expression [10] contient le terme . Ce dernier peut
poser des difficultés techniques du fait de la taille du reste de la structure et en
particulier à cause de l’inversion7.
N
Nous proposerons bientôt un schéma numérique économique adaptée au calcul di-
rect de C H pour des structures de grandes tailles. Pour les applications présentées
dans la section suivante, qui se restreignent à des portiques simples, les calculs sont
menés explicitement à l’aide du logiciel de calcul formel Maple.
. L’inversion peut être évitée. La technique est classique, elle revient, pour l’essentiel, lors de
la procédure de calcul, et à chaque fois qu’il est nécessaire de calculer un terme de la forme
où
est connu, à résoudre le système .
1022 Revue française de génie civil. Volume 8 - n 9-10/2004
1 - Calcul de la solution linéarisée de l’équilibre de sous le chargement
2 - Calcul de
D de P au reste de la structure
3 - Calcul de l’opérateur de connexion
3 :
N
4 - Calcul de C H par flambement sous compression de l’élément P
isolé et relié au monde extétrieur par .
(L
3.5.2. Approximation de
N
A défaut d’un calcul direct de C H , la méthode-2, dont les étapes sont résumées
approximation de la longueur de flambement par le calcul de
N d’obtenir une
dans le tableau-3 ci-dessous, offre une technique simplifiée permettant
. Cette mé-
thode évite l’isolement de l’élément et le calcul de . Sa mise en oeuvre peut être
immédiate dans les logiciels de calculs de structures qui offrent un module de stabilité
globale.
1 - Calcul de la solution linéarisée de l’équilibre de sous le chargement
2 - Calcul du cas critique pour une direction de compression localisée sur P
>&*
à partir de l’état préchargé par .
N
3 - Calcul du coefficient 3 ( I
4. Applications
(9L
N comparative
Dans l’analyse
( que nous faisons, nous écartons la méthode-1 où est
évaluée par
N (
systématique, à un résultat trop éloigné de ( C H ), et parce qu’elle ne dépend que
, parce qu’elle peut éventuellement conduire, lors d’un calcul
P P q
P
(9L
Nous nous intéressons au calcul de la longueur de flambement de P que nous
déterminons pour les différentes configurations indiquées figure-5, où trois cas de
chargement sont considérés :
– une force axiale 3
1 sur le poteau droit P figure-5-(1) et figure-5-(2),
– une densité linéique et uniforme de force 3
1 ( sur la traverse T , figure-
5-(3),
– une force latérale 3
1 en tête de P (ou P , puisque la déformation axiale
de T est négligée) figure-5-(4).
B >&*
avec 1 3 ( B et un scalaire sans dimension. Sur la figure-5, les liaisons en
pied de poteau sont notées (e) pour un encastrement et (a) pour une articulation. Les
calculs sont effectués tant pour positif que négatif.
L’opérateur de connexion
N N C
coefficients C H , H ,
N
et
N
, calculé au second ordre, sera noté ici et les
seront notés respectivement
N
,
N
,
N
et
N
.
4
Pour tous les cas de la figure-5 :
– les calculs de sont menés par la méthode des déplacements, analytiquement
>&*
(
B > *
(B
4 3 ( (
3
( ( > *
>&* B
(21)
B
(B (
4
où les indices et sont relatifs au déplacement de translation horizontale et à la
rotation en tête du poteau P . L’expression de & soit articulé
est la même que le pied
(
ou encastré. Quand une articulation est présente en tête du poteau, se réduit au
seul terme qui exprime la rigidité élastique associée au mouvement latéral en tête
du poteau ; par exemple, pour le cas de la figure-5-(2) :
( 3
> *
(
B
BB
(22)
4
– une fois déterminé, est calculé en 4
N
traitant le flambement sous com-
pression simple de P isolé et munie de la liaison . Les calculs numériques uti-
lisent une discrétisation de P isolé en 4 éléments finis.
(
– pour le cas de la figure-5-(2), se réduit au seul terme donné par [22] qui
(
s’annule pour
; une valeur supérieure conduirait à une rigidité élastique
négative. Pour le cas où
est une matrice, correspond à la première valeur
de qui annule le déterminant de
limiter la variation du chargement par
. Pour tous les cas traités, nous avons choisi de
.
– l’étude du flambement global nécessaire au calcul de (ou 1 ) est effec-
N N
tuée en discrétisant chaque élément du portique en 2 éléments (soit 7 noeuds pour le
portique).
fonction du chargement pour tous les cas de la figure-5. Les courbes (e) sont relatives
N est
aux cas où le pied du poteau
encastré et les courbes (a) à ceux où il est articulé.
Pour nul, les valeurs de 1 sont indiquées sur les diagrammes.
Les figures 6-I et 6-II montrent que la longueur de flambement de P augmente
quand P est comprimé et diminue quant P est tendu8 . Et, de manière générale, la
. Une explication rapide : examinons l’évolution de l’énergie associée au poteau droit :
!#"$% &'&)(#*,+.-
/0!12"%$ &!(#*3
Celle-ci, initialement positive quand P4 n’est pas chargé ( - 65 ), diminue quand celui-ci est
comprimé ( -87 5 ), ce qui se traduit par un affaiblissement de la rigidité associée à l’opérateur
Sur la longueur de flambement 1025
Figure 6. Variations de
N en fonction de différents chargements
. Le flambement de P isolé a alors lieu pour une charge critique plus faible et conduit
donc à une longueur de flambement plus grande. L’inverse se produit quand le poteau droit est
tendu.
1026 Revue française de génie civil. Volume 8 - n 9-10/2004
Figure 7. Comparaison des coefficients
N et N
Sur la longueur de flambement 1027
N
N
Figure 8. Comparaison de et
Commentaires. Les quelques exemples qui ont été présentés, et pour lesquels les
calculs numériques ont été menés avec une discrétisation minimale, avaient essentiel-
lement pour but d’illustrer et de situer qualitativement les différentes estimations de
longueur de flambement. Une étude complémentaire sur de nombreux exemples tant
de types de structures que de chargements différents est nécessaire pour apprécier,
. La définition telle que proposée dans [CHE(2) 97] : “ -factor is a measure of the lateral
stiffness available to a column to resist its P- and P- effects at the instant of buckling”. (sic)
1028 Revue française de génie civil. Volume 8 - n 9-10/2004
en particulier, les écarts entre
N et le coefficient effectif
N C
H que nous
retenons comme référence.
! #"
Deux longueurs de flambement relatives aux deux plans d’inertie ( ) et ( )
doivent être déterminées. L’opérateur de connexion garde la même expression
donnée par [10] et la longueur de flambement définie par [20] s’étend naturellement
au cas spatial. Mais, après isolement, deux calculs de flambement sous compression
simple de l’élément doivent être effectués :
( ) pour la détermination de 3 H
L- N C- de( , la poutre à rester dans le plan d’inertie
–! un calcul en restreignant le( mouvement
( ) pour la détermination de 3
+
–" un calcul en restreignant le( mouvement +
L N C de( . la poutre à rester dans le plan d’inertie
H
Pour cela, le calcul de au second ordre [8], nécessaire à l’évaluation de
, nécessite d’être précisé. Si on se restreint aux hypothèses suivantes :
– déformations axiales négligées,
– poutre de Navier Bernoulli,
– et sections symétriques par rapport aux deux axes d’inertie10 ,
l’énergie élastique de la structure, nécessaire au calcul de , est donnée par :
Quant à l’énergie du second ordre, nécessaire au calcul de , si seule la
contribution de l’effort normal est prise en compte, son expression est donnée par :
*.- B *.+ % B
I $ B )
$ %&' 3 % B 0 1 B ' B ) $ (24)
*- B *+ % B
$ % ' 3 I $ B % B 0 1B ' B ) $ )
(25)
J + % ' J - $ ' K $ % $ %
K + $ ' K - % '
Il est probable que la contribution de l’effort normal soit prépondérante, mais il est
important de le vérifier.
5.2. Recommandations
D’un point de vue pratique, deux démarches peuvent être retenues selon que le
logiciel offre ou non une analyse du second ordre :
(9L
N siC seule
une analyse du premier ordre est possible, l’évaluation de est effectuée
par H . Dans ce cas, il devient nécessaire de corriger a posteriori N la valeur obtenue
pour tenir compte du chargement afin de rattraper l’écart à C H .
6. Conclusion
(L 3 N C (
H
N C (
H
Cette évaluation qui peut être suffisante pour la construction courante utilise le
cadre du flambement des structures élastiques et de la solution linérarisée de l’équi-
libre. La formulation que nous en donnons (précisée dans le tableau-2), qui s’étend
7. Bibliographie
[BAP 99] Baptista A. M., Camotim D., Muzeau J.P. et Silvestre N. On the use of the buckilng
length concept in the Design or Safety checking of stell plane. 4 Int. Conf. on Steel and
Alunimium Structures, ICSAS’99, Espoo, Finfande, 20-23 Jui 1999, p.61-68.
[BRA 92] M. Braham, E. Lascrompes l’Analyse élastique des structures au moyen de l’Euro-
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[CHE(1) 86] Cheong-Siat-Moy F. :K-factor paradox. J. Struct. Engng. ASCE 1986, 112 (8)
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[CHE(2) 97] Cheong-Siat-Moy F., Multiple K-Factors of a leaning column. Engineering Struc-
tures, 1997, V19, N1, p.50-54.
[CHE(3) 97] Cheong-Siat-Moy F., K-Factors for braced frames. Engineering Structures, 1997,
V19, N9, p.760-763.
[DJA 76] Djalaly H., Longueur de flambement des éléments de structures. Revue de la
Construction Métallique, 1976, 4, p.21-36.
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intérieurs. 2eme Congrès de Mécanique, 1995, Casablanca. Maroc.
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