Chapitre 1 - Cours Analyse LI1-23-24

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C HAPITRE 1

F ONCTIONS À UNE VARIABLE RÉELLE

Sommaire
3.1 Généralité sur les fonctions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
3.1.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
3.1.2 Fonction majorée, fonction minorée et fonction bornée . . . . . . . . . 35
3.1.3 Fonction monotone . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
3.1.4 Parité-périodicité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
3.2 Fonction injective - surjective - bijective . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
3.3 Limite d’une fonction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
3.3.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
3.3.2 Propriétés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
3.4 Fonctions continues . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
3.4.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
3.4.2 Propriétés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
3.4.3 Asymptotes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
3.5 Dérivée d’une fonction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
3.5.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
3.5.2 Calcul des dérivées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
3.5.3 Dérivée de fonctions usuelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
3.5.4 Règle de L’Hôspital . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
3.5.5 Dérivées d’ordre supérieur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
3.5.6 Extremum local . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
3.5.7 Théorème de Rolle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
3.5.8 Théorème d’accroissements finis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
3.6 Formules de Taylor . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54

33
CHAPITRE 3. FONCTIONS À UNE VARIABLE RÉELLE
SECTION 3.1. GÉNÉRALITÉ SUR LES FONCTIONS

3.1 ) Généralité sur les fonctions

3.1.1 ) Définition
Définition 3.1.1. (Domaine de définition)
Soit la fonction

f : R −→ R

x 7−→ f (x).
n o
Le domaine de définition de f est l’ensemble Df = x ∈ R telle que f (x) existe .

Exemples.
2
1) f (x) = + 1, Df = R∗ .
x

2) g(x) = x + 1, Dg = [−1, +∞[.

3) h(x) = −x2 + x + 1, Dh = ∅.

Définition 3.1.2. La représentation graphique de f ou bien le graphe de f ou la courbe de f


est l’ensemble des points du plan défini par

Cf = {M (x, f (x)) | x ∈ Df }.

Définition 3.1.3. Soient f : D → R et g : D → R deux fonctions. On peut alors définir les


fonctions suivantes :

4 la somme de f et g est la fonction f + g : D → R définie par

(f + g)(x) = f (x) + g(x) pour tout x ∈ D,

4 le produit de f et g est la fonction f × g : D → R définie par

(f × g)(x) = f (x) × g(x) pour tout x ∈ D,

4 la multiplication par un scalaire λ ∈ R de f est la fonction λ · f : D → R définie par

(λ · f )(x) = λ · f (x) pour tout x ∈ D.

Définition 3.1.4. Soient f, g : D → R deux fonctions. Alors :

4 f ≥ 0 si pour tout x ∈ D, f (x) ≥ 0.

4 f > 0 si pour tout x ∈ D, f (x) > 0.

4 f ≡ 0 si pour tout x ∈ D, f (x) = 0.

4 f ≥ g si pour tout x ∈ D, f (x) ≥ g(x).

[email protected] 34 ESSTHS
CHAPITRE 3. FONCTIONS À UNE VARIABLE RÉELLE
SECTION 3.1. GÉNÉRALITÉ SUR LES FONCTIONS

Définition 3.1.5. (Composée de deux fonctions)


Soient f : D → E et g : E → R deux fonctions définies sur deux parties D, E de R.
On définit la composée de f par g, notée g ◦ f , par

g ◦ f (x) = g(f (x)) pour x ∈ D.



2
x2 + 5
Exemple. Si f (x) = x , g(x) = sin(x) + 1 et h(x) = pour tout x ∈ R, alors
x+1

•g◦f :R→R

x 7→ g(f (x)) = sin(x2 ) + 1

•h◦f :R→R

x4 + 5
x 7→ h(f (x)) =
x2 + 1

•h◦g :R→R
p
(sin(x) + 1)2 + 5
x 7→ h(g(x)) =
sin(x) + 2

3.1.2 ) Fonction majorée, fonction minorée et fonction bornée


Définition 3.1.6. Soit D une partie non vide de R et soit f une fonction définie sur D.
f est dite :

4 majorée si f (D) est majorée : il existe M ∈ R tel que f (x) ≤ M , pour tout x ∈ D.

4 minorée si f (D) est minorée : il existe m ∈ R tel que f (x) ≥ m, pour tout x ∈ D.

4 bornée si f (D) est à la fois majorée et minorée.

Exemples.
1
1) La fonction f (x) = + 1 est majorée sur R∗ car f (x) ≤ 2, pour tout x ∈ R∗
x

2) La fonction f (x) = x3 + 2 + 1 est minorée sur R+ car f (x) ≥ 2, pour tout x ∈ R+
cos(x)
3) La fonction f (x) = 2 est bornée sur R car −1 ≤ f (x) ≤ 1, pour tout x ∈ R.
x +1

3.1.3 ) Fonction monotone


Définition 3.1.7. Soit D une partie non vide de R et soit f une fonction définie sur D.
f est dite :

4 constante sur D, si pour tous x, y ∈ D, on a f (x) = f (y).

4 croissante sur D, si pour tous x, y ∈ D, on a x ≤ y implique f (x) ≤ f (y).

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CHAPITRE 3. FONCTIONS À UNE VARIABLE RÉELLE
SECTION 3.1. GÉNÉRALITÉ SUR LES FONCTIONS

4 stictement croissante sur D, si pour tous x, y ∈ D, on a x < y implique f (x) < f (y).

4 décroissante sur D, si pour tous x, y ∈ D, on a x ≤ y implique f (x) ≥ f (y).

4 strictement décroissante sur D, si pour tous x, y ∈ D, on a x < y implique f (x) > f (y).

4 monotone si f est croissante ou décroissante.

4 strictement. monotone si f est strictement croissante ou strictement. décroissante.

Proposition 3.1.1.
• La composée de deux fonctions monotones de même nature est croissante.
• La composée de deux fonctions monotones de nature différente est décroissante.

Démonstration. Exercice.

3.1.4 ) Parité-périodicité
Définition 3.1.8. Soit D une partie non vide de R et soit f une fonction définie sur D.
f est dite :

4 paire, si pour tout x ∈ Df , −x ∈ Df et f (−x) = f (x).

4 impaire, si pour tout x ∈ Df , −x ∈ Df et f (−x) = −f (x).

Exemples.
x2
1) La fonction x 7→ est paitre sur R.
cos(x) + 3

2) g(x) = x3 x2 + 1 est une fonction impaire sur R.

3) La fonction x3 + 1 n’est ni paire ni impaire sur R.

Définition 3.1.9. Soit D une partie non vide de R et soit f une fonction définie sur D. f est
dite périodique de période T ou T −périodique (T ∈ R∗+ ) si

 pour tout x ∈ Df , x + T ∈ Df ,

f (x + T ) = f (x)

Remarque 3.1.1.

1) Une fonction constante sur R est T -périodique ( T peut être considérer comme n’importe
quel réel non nul).

2) Soit f une fonction périodique de période T , alors pour tout n ∈ Z∗ , on a f (x+nT ) = f (x).

Exemples.

1) La fonction f (x) = x − E(x) est périodique, 1 est une période ainsi que tout entier non
nul.

2) Les fonctions x 7→ sin(x), x 7→ cos(x) sont 2π-périodiques.

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CHAPITRE 3. FONCTIONS À UNE VARIABLE RÉELLE
SECTION 3.2. FONCTION INJECTIVE - SURJECTIVE - BIJECTIVE

3.2 ) Fonction injective - surjective - bijective

Définition 3.2.1. (Fonction injective)


Une fonction f : Df → R est dite injective si pour tous x, y ∈ Df , f (x) = f (y) ⇒ x = y.

Exemples.

1) La fonction x 7→ x est injective sur R+ .

2) La fonction x 7→ sin(x) n’est pas injective sur R.

3) La fonction x 7→ ex est injective sur R.

Définition 3.2.2. (Fonction surjective)


Soit E une partie de R. On dit que : f : Df → E est surjective si pour tout y ∈ E il existe
x ∈ Df tel que y = f (x).

Exemples.

1) La fonction x 7→ x est surjective sur R+ .

2) La fonction x 7→ sin(x) est surjective de R dans [−1, 1].

3) La fonction x 7→ ex est surjective de R dans R+ .

Définition 3.2.3. (Fonction bijective)


Soit E une partie de R. On dit que : f : Df → E est dite bijective si elle est injective et
surjective.
Dans ce cas la on peut définir une nouvelle fonction f −1 : E → Df par y ∈ E, f −1 (y) = x,
où x est le seul élément de Df tel que f (x) = y.

Exemples.

1) La fonction f : x 7→ x est bijective de R+ dans R+ et f −1 (y) = y 2 pour tout y ∈ R+ .

2) La fonction f : x 7→ ex est bijective de R dans R+ et f −1 (y) = ln(y) pour tout y ∈ R+ .


1 1−y
3) La fonction f : x 7→ est bijective de R \ {−1} dans R∗ et f −1 (y) = pour tout
x+1 y
y ∈ R∗ . En effet :
1 1−y
f (x) = y ⇔ =y⇔x=
x+1 y
Théorème 3.2.1. Une fonction réelle f : D → E ⊂ R est bijective de D vers E si et seulement
s’il existe une application g : E ⊂ D vérifiant

g ◦ f = IdD et f ◦ g = IdE

Proposition 3.2.1.

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CHAPITRE 3. FONCTIONS À UNE VARIABLE RÉELLE
SECTION 3.2. FONCTION INJECTIVE - SURJECTIVE - BIJECTIVE

1) La composée de deux fonctions injectives est injective.

2) La composée de deux fonctions surjectives est surjective.

3) La composée de deux fonctions bijectives est bijective.


En particulier, la fonction réciproque est donnée par (f ◦ g)−1 = g −1 ◦ f −1 .

Démonstration. Soient f : E → F et g : F → G deux applications.

1) Supposons que f et g sont injectives. Soit (x, x0 ) ∈ E 2 tel que (g ◦ f )(x) = (g ◦ f )(x0 )
c’est-à-dire g(f (x)) = g(f (x0 )). Alors par injectivité de g on trouve f (x) = f (x0 ) donc
par injectivité de f on obtient x = x0 . Finalement, la composée g ◦ f est bien injective.

2) Supposons que f et g sont surjectives. Soit z ∈ G. Puisque g est surjective, il existe


y ∈ F tel que g(y) = z. Puisque f est surjective, il existe x ∈ E tel que f (x) = y, donc
g(f (x) = z. Finalement, la composée g ◦ f est surjective.

3) Si f, g sont bijectives alors f ◦ g injective et surjective (d’après 1) et 2)), donc elle est
bijective. De plus

(f ◦ g) ◦ (g −1 ◦ f −1 ) = f ◦ g ◦ g −1 ◦ f −1 = IdE et (g −1 ◦ f −1 ) ◦ (f ◦ g) = IdF

Donc
(f ◦ g)−1 = g −1 ◦ f −1

Proposition 3.2.2. Soient f et g deux applications, f : E → F et g : F → G.

1) Si g ◦ f est surjective alors g est surjective.

2) Si g ◦ f est injective alors f est injective.

Démonstration. Exercice.

Exercice (non corrigé ).


Soit f : R → R définie par f (x) = sin(x) pour tout x ∈ R.

1) Calculer f ([0, π]) et f ([ −π


4
, 3π
4
]).

2) Calculer f −1 ([−2, 1]) et f −1 ({0}).

Exercice (non corrigé ).


1
Soit f :]0, ∞[→ R+ définie par f (x) = x + pour tout x ∈ R+ .
x
1) Montrer que f n’est ni injective, ni surjective.

2) Déterminer des intervalles I ⊂ J et J ⊂ R+ tels que la restriction de f soit une bijection


de I sur J .

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CHAPITRE 3. FONCTIONS À UNE VARIABLE RÉELLE
SECTION 3.3. LIMITE D’UNE FONCTION

3.3 ) Limite d’une fonction

3.3.1 ) Définitions
Soit f : I → R une fonction définie sur un intervalle I de R. Soit x0 un point de I ou
une extrémité de I.

Définition 3.3.1. (Limite en un point)


Soit ` ∈ R.

4 On dit que f a pour limite ` en x0 si

∀ ε > 0, ∃ δ > 0 ∀ x ∈ I |x − x0 | < δ ⇒ |f (x) − `| < ε

On dit aussi que f (x) tend vers ` lorsque x tend vers x0 . On note alors lim f (x) = ` ou
x→x0
bien lim f = `.
x0

4 On dit que f a pour limite ∞ en x0 si

∀ A > 0, ∃ δ > 0 ∀ x ∈ I |x − x0 | < δ ⇒ f (x) > A

On dit aussi que f (x) tend vers +∞ lorsque x tend vers x0 . On note alors lim f (x) = +∞
x→x0
ou bien lim f = +∞.
x0

4 On dit que f a pour limite −∞ en x0 si

∀ A < 0, ∃ δ > 0 ∀ x ∈ I |x − x0 | < δ ⇒ f (x) < A.

On note alors lim f (x) = −∞ ou bien lim f = −∞.


x→x0 x0

Définition 3.3.2. (Limite en l’infini (+∞))


Soit f : I → R une fonction définie sur un intervalle I =]a, +∞[ de R et Soit ` ∈ R.

4 On dit que f a pour limite ` en +∞ si

∀ ε > 0, ∃ B > 0 ∀ x ∈ I x > B ⇒ |f (x) − `| < ε.

On note alors lim f (x) = ` ou bien lim f = `.


x→+∞ +∞

4 On dit que f a pour limite +∞ en +∞ si

∀ A > 0, ∃ B > 0 ∀ x ∈ I x > B ⇒ f (x) > A.

On note alors lim f (x) = +∞ ou bien lim f = +∞.


x→+∞ +∞

4 On dit que f a pour limite −∞ en +∞ si

∀ A < 0, ∃ B > 0 ∀ x ∈ I x > B ⇒ f (x) < A.

On note alors lim f (x) = +∞ ou bien lim f = +∞.


x→+∞ +∞

[email protected] 39 ESSTHS
CHAPITRE 3. FONCTIONS À UNE VARIABLE RÉELLE
SECTION 3.3. LIMITE D’UNE FONCTION

On définirait de la même manière la limite en −∞ pour des fonctions définies sur les
intervalles du type ] − ∞, a[.

Définition 3.3.3. (Limite en l’infini (−∞))


Soit f : I → R une fonction définie sur un intervalle I =] − ∞, a[ de R et Soit ` ∈ R.

4 On dit que f a pour limite ` en −∞ si

∀ ε > 0, ∃ B < 0 ∀ x ∈ I x < B ⇒ |f (x) − `| < ε.

On note alors lim f (x) = ` ou bien lim f = `.


x→−∞ −∞

4 On dit que f a pour limite +∞ en −∞ si

∀ A > 0, ∃ B < 0 ∀ x ∈ I x < B ⇒ f (x) > A.

On note alors lim f (x) = +∞ ou bien lim f = +∞.


x→−∞ +∞

4 On dit que f a pour limite −∞ en −∞ si

∀ A < 0, ∃ B < 0 ∀ x ∈ I x < B ⇒ f (x) < A.

On note alors lim f (x) = +∞ ou bien lim f = +∞.


x→−∞ +∞

Définition 3.3.4.

4 On appelle limite à droite en x0 de f la limite lim f (x) et on la note lim f .


x>x0 +
x0
x→x0

4 On appelle limite à gauche en x0 de f la limite lim f (x) et on la note lim f .


x<x0 x0

x→x0

Proposition 3.3.1. La fonction f a une limite en x0 si et seulement si ses limites à gauche et


à droite en x0 coïncident et valent lim f .
x0

Proposition 3.3.2. Soient f : D → R une fonction, x0 ∈ R et ` ∈ R Alors lim f (x) = ` si et


x→x0
seulement si pour toute suite (un )n de D telle que lim un = x0 on a lim f (un ) = `.
n→+∞ n→+∞

3.3.2 ) Propriétés
Proposition 3.3.3. Si une fonction admet une limite, alors cette limite est unique

Proposition 3.3.4. Soient deux fonctions f et g. On suppose que x0 ∈ R, ou que x0 = ±∞.


Si lim f (x) = ` ∈ R et lim g(x) = `0 ∈ R, alors
x→x0 x→x0

• lim (λ · f )(x) = λ · ` pour tout λ ∈ R.


x→x0

• lim (f + g)(x) = ` + `0 .
x→x0

• lim (f × g)(x) = ` × `0 .
x→x0
1
• si ` 6= 0, alors lim = 1` .
x→x0 f (x)

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CHAPITRE 3. FONCTIONS À UNE VARIABLE RÉELLE
SECTION 3.3. LIMITE D’UNE FONCTION

• Si lim f (x) = ` et lim g(x) = `0 , alors lim (g ◦ f )(x) = `0 .


x→x0 x→` x→x0

• Si f ≤ g et si lim f (x) = ` et lim g(x) = ` ∈ R alors ` ≤ `0 .


x→x0 x→x0

• Si f ≤ g et si lim f (x) = +∞ alors lim g(x) = +∞.


x→x0 x→x0

Théorème 3.3.1. (Théorème des gendarmes)


Si f ≤ g ≤ h et si lim f (x) = lim h(x) = ` ∈ R, alors g a une limite en x0 et lim g(x) = `.
x→x0 x→x0 x→x0

Liste de formes indéterminées


∞ 0
+∞ − ∞, 0 × ∞, , , 1∞ , ∞0
∞ 0
Quelques limites à connaitre.
Commençons par rappeler une liste de limites classiques (en 0) vues au lycée.

sin(x) 1 − cos(x) 1 ex − 1 ln(1 + x)


lim = 1, lim = , lim = 1, lim =1
x→0 x x→0 x2 2 x→0 x x→0 x
Rappelons maintenant les principales règles sur les puissances comparées.
Si α ∈ R,
ex
lim = +∞
x→+∞ xα
De même , si α ∈ R et si a > 1,
ax
lim = +∞
x→+∞ xα
en particulier,
ex
lim = +∞ pour tout α ∈ R
x→+∞ xα
En changeant x par −x, on obtient

lim |x|α ax = 0.
x→−∞

Si α, β sont des réels strictement positifs,

(ln(x))α
lim =0 et lim xβ (ln(x))α = 0.
x→+∞ xβ x→0+

Définition 3.3.5. On suppose que g ne s’annule pas sur un voisinage de x0 . On dit que
f (x)
• f est un grand O de g au voisinage du point x0 ssi est borné au voisinage de x0 privé
g(x)
de x0 , et on note f (x) = O(g(x)).

• f est négligeable devant la fonction g ( f est un petit o de g) au voisinage du point x0 ssi


f (x)
−→ 0, et on note f (x) = o(g(x)).
g(x) x→x0
f (x)
• f et g sont équivalentes au voisinage du point x0 ssi −→ 1, et on note f (x) ∼ g(x).
g(x) x→x0 x→x0

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CHAPITRE 3. FONCTIONS À UNE VARIABLE RÉELLE
SECTION 3.4. FONCTIONS CONTINUES

3.4 ) Fonctions continues

3.4.1 ) Définition
Soit I un intervalle de R et f : I → R une fonction.

Définition 3.4.1. On dit que f est continue en un point x0 ∈ I si

∀ ε > 0 ∃ δ > 0 ∀ x ∈ I |x − x0 | < δ ⇒ |f (x) − f (x0 )| < ε.

c’est-à-dire si f admet une limite en x0 (cette limite vaut alors nécessairement f (x0 )).
On dit que f est continue sur I si f est continue en tout point de I.

Exemples.

1) Toute fonction polynômiale définie et continue sur R.

2) La fonction valeur absolue définie et continue sur R.

3) La fonction racine carrée définie et continue sur R+ .

4) La fonction inverse définie et continue sur R∗ .

5) La fonction cosinus définie et continue sur R .

6) La fonction partie entière définie sur R. Cette fonction est continue en toute valeur réelle
non entière mais n’est pas continue en toute valeur réelle entière.
Autrement dit, la fonction x 7→ E(x) est continue sur R \ Z. En effet, pour tout a ∈ Z, d’une
part lim E(x) = a − 1 et d’autre part lim E(x) = a .
x→a− x→a+

Proposition 3.4.1. Soit f : Df → R une fonction et a ∈ Df .


Alors f est continue au point a si et seulement si pour toute suite (un )n de points de Df telle
que lim un = a on a lim f (un ) = f (a).
n→+∞ n→+∞

3.4.2 ) Propriétés
La continuité se comporte bien avec les opérations élémentaires. Les propositions sui-
vantes sont des conséquences immédiates des propositions analogues sur les limites.

Proposition 3.4.2. Soient f, g : I → R deux fonctions continues en un point x0 ∈ I. Alors

• λ · f est continue en x0 (pour tout λ ∈ R),

• f + g est continue en x0 ,

• f × g est continue en x0 ,
1
• si f (x0 ) 6= 0, alors est continue en x0
f

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CHAPITRE 3. FONCTIONS À UNE VARIABLE RÉELLE
SECTION 3.4. FONCTIONS CONTINUES

Proposition 3.4.3. Soient f : I → R et g : J → R deux fonctions telles que f (I) ⊂ J . Si f


est continue en un point x0 ∈ I et si g est continue en f (x0 ), alors g ◦ f est continue en x0 .

Définition 3.4.2. (Prolongement par continuité)


Soit I un intervalle, x0 un point de I et f : I \ {x0 } → R une fonction.
4 On dit que f est prolongeable par continuité en x0 si f admet une limite finie en x0 . Notons
alors ` = lim f (x).
x→x0
4 On définit alors la fonction f˜ : I → R en posant pour tout x ∈ I.

6 x0 ,
f (x) si x =

˜
f (x) =
` si x = x0 .

Alors f˜ est continue en x0 et on l’appelle le prolongement par continuité de f en x0 .


sin(x)
Exemple. La fonction f : x 7→ est prolongeable par continuité sur R. En effet : il est
x
clair que f est définie sur R \ {0} et lim f (x) = 1. Alors la fonction
x→0

f (x) si x ∈ R∗

˜
f (x) =
1 si x = 0.

prolonge continûment f en 0.

Théorème 3.4.1. (Théorème des valeurs intermédiaires)


Soit f : [a, b] → R une fonction continue.
Pour tout réel k compris entre f (a) et f (b), il existe c ∈ [a, b] tel que f (c) = k

Corollaire 3.4.1. Soit f : [a, b] → R une fonction continue.


Si f (a) × f (b) < 0, alors il existe c ∈]a, b[ tel que f (c) = 0.

Exercice.
1) Soit f une fonction continue sur un intervalle [a, b]. Montrer qu’il existe c ∈ [a, b] tel que

2f (a) + 3f (b) = 5f (c)

2) Montrer que l’équation x4 + 4x2 + x − 1 = 0 admet une solution dans ]0, 1[.

Exercice. Soit f une fonction continue sur un intervalle [a, b].


Montrer qu’il existe c ∈ [a, b] tel que f (c) = 0.

Théorème 3.4.2. Soient [a, b] un intervalle fermé et borné et f : [a, b] → R une application
continue. Alors f est bornée et atteint ses bornes inférieures et supérieures.
En d’autres termes, les quantités inf f (x) et sup f (x) existent et sont finies, et il existe
x∈[a,b] x∈[a,b]
c1 , c2 ∈ [a, b] tels que

f (c1 ) = inf f (x) et f (c2 ) = sup f (x).


x∈[a,b] x∈[a,b]

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CHAPITRE 3. FONCTIONS À UNE VARIABLE RÉELLE
SECTION 3.5. DÉRIVÉE D’UNE FONCTION

3.4.3 ) Asymptotes
On peut classer les asymptotes en trois catégories :

• Les asymptotes horizontales

• Les asymptotes verticales

• Les asymptotes obliques

Définition 3.4.3. Soit f : Df → R une fonction.

4 Soit a une borne finie de Df .


Si lim f (x) = +∞ alors la droite D : x = a est une asymptote verticale à Cf .
x→a

4 Si +∞ est une borne de Df et lim f (x) = b ∈ R alors la droite D : y = b est une


x→+∞
asymptote horizontale à Cf .

4 Si lim(f (x) − (ax + b)) = 0 alors la droite D : y = ax + b est une asymptote oblique à
+∞
Cf en +∞ .

Exemples.
1 1 1
1) Soit la fonction f (x) = . On a lim = +∞ et lim = −∞.
x−2 x→2+ x − 2 x→2− x − 2
Donc, Cf a pour asymptote verticale la droite d’équation x = 2 en 2.
1
2) Prenons la fonction inverse. On sait que lim = 0.
x→+∞ x
Donc, l’axe des abscisses est asymptote horizontale à la courbe de la fonction inverse en
1
+∞. De même, on a lim = 0, donc l’axe des abscisses est asymptote à la courbe de
x→−∞ x
la fonction inverse en −∞.
x2 + 3
3) Soit f la fonction définie sur [0, +∞[ par : f : x 7→ . On a
x+1
 2 
x +3
lim (f (x) − (x + 1)) = lim − (x − 1)
x→+∞ x→+∞ x+1
 2
(x + 1)(x − 1)

x +3
= lim −
x→+∞ x+1 x+1
 2 2
x + 3 − (x − 1)

= lim
x→+∞ x+1
 
4
= lim =0
x→+∞ x + 1

Donc, la droite D : y = x + 1 est une asymptote oblique à Cf en +∞ .

3.5 ) Dérivée d’une fonction

3.5.1 ) Définitions
Soit I un intervalle ouvert de R et f : I → R une fonction. Soit x0 ∈ I.

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CHAPITRE 3. FONCTIONS À UNE VARIABLE RÉELLE
SECTION 3.5. DÉRIVÉE D’UNE FONCTION

Définition 3.5.1. La fonction f est dérivable en x0 si


f (x) − f (x0 )
lim existe et finie
x→x0 x − x0
La limite s’appelle alors le nombre dérivé de f en x0 et est noté f 0 (x0 ). Ainsi

f (x) − f (x0 )
f 0 (x0 ) = lim .
x→x0 x − x0
Définition 3.5.2. La fonction f est dérivable sur I si f est dérivable en tout point x0 ∈ I. La
∂f
fonction x 7→ f 0 (x) est la fonction dérivée de f , elle se note f 0 ou ∂x
.

Définition 3.5.3. (Tangente)


Soit une fonction dérivable en x0 , (Cf ) sa courbe représentative et A le point de (Cf ) d’abs-
cisse x0 . La tangente à la courbe (Cf ) au point A a pour équation :

y = (x − x0 )f 0 (x0 ) + f (x0 )

Exercice. Soit f la fonction définie sur R par : f (x) = x2 − 3x + 2. On note Cf la courbe


représentative de f dans le plan rapporté à un repère orthonormé (O,~i, ~j).
Déterminer une équation de la tangente à Cf en son point d’abscisse 3.

Solution :. f est dérivable sur R et pour tout réel x, f 0 (x) = 2x − 3.


f (3) = 2 et f 0 (3) = 3.
Une équation de la tangente à Cf en son point d’abscisse 3 est

y = f 0 (3)(x − 3) + f (3) = 3x − 7.

Proposition 3.5.1. La fonction f est dérivable en x0 si et seulement si


f (x + h) − f (x0 )
lim existe et finie.
h→0 h
Exemples.

1) Soit f la fonction définie sur R par : pour tout réel x, f (x) = x2 . Soit a un réel. Pour tout
réel h 6= 0,
f (a + h) − f (a) (a + h)2 − a2 2ah + h2
= = = 2a + h
h h h
par suite,
f (a + h) − f (a)
lim = 2a.
h→0 h
Donc, la fonction f est dérivable en a et f 0 (a) = 2a.

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CHAPITRE 3. FONCTIONS À UNE VARIABLE RÉELLE
SECTION 3.5. DÉRIVÉE D’UNE FONCTION

2) La fonction f (x) = sin(x) est dérivable sur R. En effet, pour tout réel h 6= 0,

f (a + h) − f (a) sin(a + h) − sin(a)


=
h h
sin(a) cos(h) + cos(a) sin(h) − sin(a)
=
h
sin(a)(cos(h) − 1) cos(a) sin(h)
+
h h
&0 & cos(a)

par suite,
f (a + h) − f (a)
lim = cos(a).
h→0 h
Donc, la fonction f est donc dérivable en a et f 0 (a) = cos(a).

Proposition 3.5.2. Soit I un intervalle ouvert, x0 ∈ I et soit f : I → R une fonction.

1) Si f est dérivable en x0 alors f est continue en x0 .

2) Si f est dérivable sur I alors f est continue sur I.

Attention. La réciproque est fausse : par exemple, la fonction valeur absolue est continue en
0 mais n’est pas dérivable en 0.

Définition 3.5.4.

3 Soient f une application d’un intervalle ouvert I à valeurs dans R, et x0 ∈ I (ou bien la
borne gauche de I). On dira que f est dérivable à droite en x0 si la limite suivante existe
f (x) − f (x0 )
lim = ` ∈ R.
x→x0
+ x − x0

Dans ce cas, on notera ` = fd0 (x0 ).

3 Soient f une application d’un intervalle ouvert I à valeurs dans R, et x0 ∈ I (ou bien la
borne droite de I). On dira que f est dérivable à gauche en x0 si la limite suivante existe

f (x) − f (x0 )
lim = ` ∈ R.
x→x0
− x − x0

Dans ce cas, on notera ` = fg0 (x0 ).

Remarque 3.5.1. On vérifie facilement que f est dérivable en x0 si et seulement si f est


dérivable à gauche et à droite en x0 et fg0 (x0 ) = fd0 (x0 ).

Exemples.

1) La fonction x → |x| est dérivable à gauche et à droite en 0 et fg0 (0) = −1 et fd0 (0) = 1.

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CHAPITRE 3. FONCTIONS À UNE VARIABLE RÉELLE
SECTION 3.5. DÉRIVÉE D’UNE FONCTION

2) On considère la fonction f définie par



x2 ln(x)

si x > 0
f (x) =
0 si x ≤ 0

f est-elle dérivable en 0 ?
f (x) − f (0)
3 Si x < 0, = 0 donc f est dérivable à gauche en 0 et fg0 (0) = 0.
x−0
f (x) − f (0)
3 Si x > 0, = x ln(x). Or on sait que lim x ln(x) = 0 donc f est dérivable
x−0 x→0+
à droite en 0 et fd0 (0) = 0.

3 On a donc f est dérivable à droite et à gauche et fg0 (0) = fd0 (0) = 0, d’où f est dérivable
en 0 et f 0 (0) = 0.

3.5.2 ) Calcul des dérivées


Proposition 3.5.3. Soient f, g : I → R deux fonctions dérivables sur I. Alors pour tout x ∈ I.

• (f + g)0 (x) = f 0 (x) + g 0 (x)

• (λf )0 (x) = λf 0 (x) où λ est un réel fixé

• (f × g)0 (x) = f 0 (x)g(x) + f (x)g 0 (x)


 0
1 f 0 (x)
• Si f (x) 6= 0 alors (x) = − .
f (f (x))2
 0
f f 0 (x)g(x) − f (x)g 0 (x)
• Si g(x) 6= 0 alors (x) =
g g(x)2

3.5.3 ) Dérivée de fonctions usuelles

Fonction Dérivée Fonction Dérivée


xn nxn−1 , (n ∈ Z) un nu0 un−1 , (n ∈ Z)
1 −1 1 −u0
x x2 u u2
√ 1 √ u0
x √
2 x
u √
2 u
xα αxα−1 , (α ∈ R) uα αu0 uα−1 , (α ∈ R)
ex ex eu u0 eu
1 u0
ln(x) x
ln(u) u
cos(x) − sin(x) cos(u) −u0 sin(u)
sin(x) cos(x) sin(u) u0 cos(u)
tan(x) 1 + tan2 (x) tan(u) u0 (1 + tan2 (u))

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CHAPITRE 3. FONCTIONS À UNE VARIABLE RÉELLE
SECTION 3.5. DÉRIVÉE D’UNE FONCTION

Exercice. Soit la fonction f définie sur R par



x2 sin( 1 )

si x 6= 0
x
f (x) =
0 si x = 0.

1) Montrer que est continue en 0.

2) Montrer que est dérivable en 0.

3) Étudier la continuité de en 0.

Proposition 3.5.4. Si f est dérivable en x et g est dérivable en f (x) alors g ◦ f est dérivable
en x de dérivée :
(g ◦ f )0 (x) = g 0 (f (x)) · f 0 (x).

Exemple. Calculons la dérivée de la fonction ln(1 + x2 ).


1
On pose g(x) = ln(x). On a g est dérivable sur R∗+ et g 0 (x) = x
. De plus, la fonction f (x) =
1+ x2 est dérivable sur R et f 0 (x) = 2x. Puisque f (R) ⊂ R∗+ , alors g ◦ f est dérivable sur R
et
2x
(g ◦ f )0 (x) = g 0 (f (x))f 0 (x) = g 0 (1 + x2 ) · 2x =
1 + x2
Corollaire 3.5.1. Soit I un intervalle ouvert. Soit f : I → J dérivable et bijective dont on note
f −1 : J → I la bijection réciproque. Si f 0 ne s’annule pas sur I alors f −1 est dérivable et on
a pour tout x ∈ J :
1
(f −1 )0 (x) =
f 0 (f −1 (x))
Remarque 3.5.2. Soit f : I → J une bijection dérivable (et donc continue) sur l’intervalle I.
Alors l’ensemble de dérivabilité de f −1 , noté Df0 −1 , est donné par :
n o
Df0 −1 = y ∈ J : f 0 (f −1 (y)) 6= 0 .

3.5.4 ) Règle de L’Hôspital


0
La règle de l’Hôspital est une méthode pour lever des formes indéterminées du type
0

ou en utilisant la dérivée des fonctions.

Théorème 3.5.1. (Règle de L’Hospital)
Soient f et g deux fonctions dérivables sur ]a, b[, et tendant vers 0 ou ∞ toutes les deux pour
f 0 (x)
x → a+ . On suppose que g 0 (x) ne s’annule pas dans un voisinage de a et que lim 0 =
x→a+ g (x)
f (x)
L. Dans ces conditions lim = L aussi.
x→a+ g(x)
Ce résultat vaut que L soit un nombre réel ou +∞ ou −∞.

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CHAPITRE 3. FONCTIONS À UNE VARIABLE RÉELLE
SECTION 3.5. DÉRIVÉE D’UNE FONCTION

Exemples.
x−2
1) Calculer la limite lim .
x2 − 4
x→2
Notons d’abord que lim x − 1 = 0 et que lim x2 − 4 = 0. Ainsi, on a l’une des deux
x→2 x→2
formes indéterminées standards qui permettent l’application de la règle de l’Hospital :
x−2 1 1
lim = lim = .
x→2 x2 −4 x→2 2x 2

1 − cos(x)
2) Calculer la limite de la fonction quand x tend vers 0.
x2
Notons d’abord que lim 1 − cos(x) = 0 et que lim x2 = 0. Ainsi, on a l’une des deux
x→0 x→0
formes indéterminées standards qui permettent l’application de la règle de l’Hospital :
1 − cos(x) sin(x)
lim = lim
x→0 x2 x→0 2x
On a toujours une forme indéterminée ( 0/0 ). On peut donc appliquer une deuxième fois
la règle de l’Hospital. Ainsi on a
1 − cos(x) sin(x) cos(x) 1
lim = lim = lim =
x→0 x2 x→0 2x x→0 2 2
x−1 1 1
3) lim = lim =
x→1 x2 + x − 2 x→1 2x + 1 3

3.5.5 ) Dérivées d’ordre supérieur


Définition 3.5.5. Soit I un intervalle et f : I → R.

4 On dit que f est deux fois dérivable sur I si et seulement si f est dérivable sur I et f 0 est
dérivable sur I.
La dérivée de f 0 est appelée la dérivée seconde de f et est notée f 00 .

4 Pour n > 1, on dit que f est n fois dérivable sur I si f est n − 1 fois dérivable et si f (n−1)
est dérivable.
La dérivée de f (n−1) est appelée la dérivée n-ième de f et est notée f (n) .

4 Convention : on pose f (0) = f .

Définition 3.5.6. Soient f : I → R et n ∈ N. On dit que f est de classe C n sur I si f est n


fois dérivable sur I et si f (n) est continue sur I.
On note C n (I) l’ensemble des fonctions de classe C n sur I.

Remarque 3.5.3. C 0 (I) est l’ensemble des fonctions continues sur I et C 1 (I) est l’ensemble
des fonctions dérivables sur I dont la dérivée est continue.

Définition 3.5.7. Soit f : I → R. On dit que f est de classe C ∞ sur I si pour tout n ∈ N, f
est n fois dérivable sur I. On note C ∞ (I) l’ensemble des fonctions de classe C ∞ sur I.

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CHAPITRE 3. FONCTIONS À UNE VARIABLE RÉELLE
SECTION 3.5. DÉRIVÉE D’UNE FONCTION

Exemple.

1) Les fonctions polynômes et la fonction exponentielle sont de classe C ∞ sur R.


1
2) La fonction x 7→ x
est de classe C ∞ sur R∗+ et R∗− .

3) La fonction x 7→ ln(x) est de classe C ∞ sur R∗+ .

Théorème 3.5.2. (Formule de Leibniz)


Soient f, g : I → R deux fonctions n fois dérivables sur I. Alors f · g est n fois dérivable sur
I et n
X
(f · g)(n) = Cnk f (n−k) · g (k) .
k=0

Exemple.

1) Pour n = 1, on retrouve (f · g)0 = f 0 g + f g 0 .

2) Pour n = 2, on a (f · g)00 = f 00 g + 2f 0 g 0 + f g 00 .

3.5.6 ) Extremum local


Définition 3.5.8. Soit f : I → R une fonction définie sur un intervalle I.

• On dit que x0 est un point critique de f si f 0 (x0 ) = 0.

• On dit que f admet un maximum local en x0 s’il existe un intervalle ouvert J contenant x0
tel que

pour tout x ∈ I ∩ J , on a f (x) ≤ f (x0 ).

• On dit que f admet un minimum local en x0 s’il existe un intervalle ouvert J contenant x0
tel que

pour tout x ∈ I ∩ J , on a f (x) ≥ f (x0 ).

• On dit que f admet un extremum local en x0 si f admet un maximum local ou un minimum


local en ce point.

Attention. On dit que f : I → R admet un maximum global en x0 si pour toutes les autres
valeurs f (x), x ∈ I, on a f (x) ≤ f (x0 ) (on ne regarde donc pas seulement les f (x) pour x
proche de x0 ).
Bien sûr un maximum global est aussi un maximum local, mais la réciproque est fausse.

Théorème 3.5.3. Soit I un intervalle ouvert et f : I → R une fonction dérivable.


Si f admet un maximum local (ou un minimum local) en x0 alors f 0 (x0 ) = 0.

Attention. La réciproque est fausse. Par exemple la fonction f : R → R, définie par f (x) =
x3 vérifie f 0 (0) = 0 mais x0 = 0 n’est ni maximum local ni un minimum local.

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CHAPITRE 3. FONCTIONS À UNE VARIABLE RÉELLE
SECTION 3.5. DÉRIVÉE D’UNE FONCTION

3.5.7 ) Théorème de Rolle


Théorème 3.5.4. (Théorème de Rolle)
Soit f : [a, b] → R une fonction continue sur [a, b], dérivable sur ]a, b[ et f (a) = f (b).
Alors il existe c ∈]a, b[ tel que f 0 (c) = 0.

Interprétation géométrique :
il existe au moins un point du graphe de f où la tangente est horizontale.

Exercice. Soit f : [a, b] → R, continue sur [a, b], dérivable sur ]a, b[.
Montrer qu’il existe c ∈]a, b[ tel que

f (b) − f (a)
f 0 (c) =
b−a
Solution :. En appliquant le théorème de Rolle à la fonction F : [a, b] → R définie par

f (b) − f (a)
F (x) = f (x) − (x − a)
b−a
La fonction F est continue sur [a, b] et dérivable sur ]a, b[, de dérivée

f (b) − f (a)
F 0 (x) = f 0 (x) − .
b−a
De plus, F (a) = F (b) = f (a). Le théorème de Rolle implique alors l’existence d’un réel
c ∈]a, b[ tel que F 0 (c) = 0, c’est-à-dire,

f (b) − f (a)
f 0 (c) =
b−a
Exercice. Soit P la fonction polynômiale définie par P (x) = 3x4 − 11x3 + 12x2 − 4x + 2.
Montrer que P 0 s’annule au moins une fois sur ]0, 1[.

Solution :. La fonction P est évidemment continue sur [0, 1] et dérivable sur ]0, 1[. De plus,
P (0) = P (1) = 2. D’après le théorème des Rolle, il existe c ∈]0, 1[ tel que

P (1) − P (0)
P 0 (c) = =0
1−0
Exercice. Soit f : R → R la fonction définie par
sin(x) + cos(x)
f (x) = .
1 + cos2 (x)

Montrer que, pour tout a ∈ R, f 0 s’annule au moins une fois sur l’intervalle ]a, a + 2π[.

Solution :. La fonction f est 2π-périodique et dérivable sur R. Pour tout a ∈ R, f (a) =


f (a + 2π) et le théorème de Rolle montre l’existence d’un réel c ∈]a, a + 2π[ tel que f 0 (c) = 0.

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CHAPITRE 3. FONCTIONS À UNE VARIABLE RÉELLE
SECTION 3.5. DÉRIVÉE D’UNE FONCTION

3.5.8 ) Théorème d’accroissements finis


Théorème 3.5.5. (Théorème des accroissements finis)
Soit f : [a, b] → R une fonction continue sur [a, b] et dérivable sur ]a, b[. Il existe c ∈]a, b[ tel
que
f (b) − f (a)
f 0 (c) =
b−a
Interprétation géométrique : il existe au moins un point du graphe de f où la tangente
est parallèle à la droite (AB) où A = (a, f (a)) et B = (b, f (b)).

Corollaire 3.5.2. Soit f : [a, b] → R une fonction continue sur [a, b] et dérivable sur ]a, b[.

4 pour tout x ∈]a, b[, f 0 (x) ≥ 0 ⇔ f est croissante sur ]a, b[,

4 pour tout x ∈]a, b[, f 0 (x) ≤ 0 ⇔ f est décroissante sur ]a, b[,

4 pour tout x ∈]a, b[, f 0 (x) = 0 ⇔ f est constante sur ]a, b[,

4 pour tout x ∈]a, b[, f 0 (x) > 0 ⇒ f est strictement croissante sur ]a, b[,

4 pour tout x ∈]a, b[, f 0 (x) < 0 ⇒ f est strictement décroissante sur ]a, b[.

Attention. La réciproque au point (4) (et aussi au (5)) est fausse. Par exemple la fonction
x 7→ x3 est strictement croissante et pourtant sa dérivée s’annule en 0.

Corollaire 3.5.3. (Inégalité des accroissements finis).


Soit f : I → R une fonction dérivable sur un intervalle I ouvert. S’il existe une constante M
telle que pour tout x ∈ I, |f 0 (x)| ≤ M alors

pour tous x, y ∈ I, |f (x) − f (y)| ≤ M |x − y|.

Exemple. Soit f (x) = sin(x). Comme f 0 (x) = cos(x) alors |f 0 (x)| ≤ 1 pour tout x ∈ R.
L’inégalité des accroissements finis s’écrit alors : pour tous x, y ∈ R,

| sin(x) − sin(y)| ≤ |x − y|.

En particulier, si l’on fixe y = 0 alors on obtient | sin(x)| ≤ |x|.

Exercice.

1) A l’aide du théorème des accroissements finis, montrer que pour tout x > 0, on a
1 1
< ln(x + 1) − ln(x) < .
x+1 x
2) En déduire que les fonctions f et g définies sur R∗+ par

1 x
   x+1
1
f (x) = 1 + et g(x) = 1+
x x
sont monotones.

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CHAPITRE 3. FONCTIONS À UNE VARIABLE RÉELLE
SECTION 3.5. DÉRIVÉE D’UNE FONCTION

3) Déterminer les limites en l’infini de ln(f ) et ln(g), puis de f et g.

Solution :.

1) Appliquons le théorème des accroissements finis à la fonction x 7→ ln(x), sur l’intervalle


[x, x + 1] : il existe c ∈]x, x + 1[ tel que

1 ln(x + 1) − ln(x)
= = ln(x + 1) − ln(x).
c (x + 1) − x
i h
1 1
L’encadrement demandé provient du fait que c
∈ ,1
x+1 x
. Remarquons que cet enca-
drement peut aussi s’écrire pour tout x > 0,

1 1
< ln(x + 1) − ln(x) < .
x+1 x
2) Montrer que f est monotone équivaut à montrer que ln(f ) est monotone. Or

f 0 (x)
 
1 1
(ln(f ))0 (x) = = ln 1 + − .
f (x) x x+1

La première inégalité dans (1) montre alors que (ln(f ))0 (x) > 0 pour tout x > 0, donc
que ln(f ) est strictement croissante sur R∗+ .
De même, on vérifie facilement que
g 0 (x)
 
0 1 1
(ln(g)) (x) = = ln 1 + − .
g(x) x x

La deuxième inégalité dans (1) montre alors que (ln(g))0 (x) > 0 pour tout x > 0, donc
que ln(g) est strictement décroissante sur R∗+ .

3) En multipliant la double inégalité (1) par x, puis par x + 1 on obtient :


   
x 1 1 x+1
∀x > 0, < x ln 1 + < 1 < (x + 1) ln 1 + <
x+1 x x x
A l’aide du théorème des gendarmes, on en déduit que lim (ln(f ))(x) = lim (ln(g))(x) =
x→+∞ x→+∞
1, puis que
lim f (x) = lim g(x) = e.
x→+∞ x→+∞

Exercice. Soit f : R∗ → R la fonction définie par f (x) = e1/x .


1 1/c
1) Montrer que, pour tout x > 0, il existe c ∈]x, x + 1[ tel que f (x) − f (x + 1) = c2
e

2) Déterminer
 
lim x2 e1/x − e1/(x+1)
x→+∞

Solution :.

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CHAPITRE 3. FONCTIONS À UNE VARIABLE RÉELLE
SECTION 3.6. FORMULES DE TAYLOR

1) La dérivée de f est donnée sur R∗ par f 0 (x) = − x12 e1/x .


Le théorème des accroissements finis montre que, pour tout x > 0, il existe c ∈]x, x + 1[
tel que f 0 (c) = f (x + 1) − f (x), c’est-a-dire,
1
− e1/c = e1/(x+1) − e1/x .
c2
1 (1/t)
2) On vérifie facilement que la fonction t 7→ t2
e est strictement décroissante sur R+ .
On en déduit les inégalités
1 1 1
e1/(x+1) < e1/c < e1/x ,
(x + 1)2 c2 x2
puis les inégalités

x2 1/(x+1) x2 1/c 2

1/x 1/(x+1)

e < e = x e − e < e1/x ,
(x + 1)2 c2
Les fonctions apparaissant aux extrémités tendent toutes deux vers 1 lorsque x → +∞,
et le théorème des gendarmes montre alors que

 
lim x2 e1/x − e1/(x+1) = 1.
x→+∞

3.6 ) Formules de Taylor

Les formules de Taylor sont toujours de la forme :

(x − a) (x − a)n
f (x) = f (a) + (x − a)f 0 (a) + f 00 (a) + · · · + f (n) (a) + Rn (x)
2! n!
Le problème est alors de déterminer une valeur de Rn (x), un majorant de |Rn (x)| ou un
ordre de grandeur d’un tel majorant.

Théorème 3.6.1. (Formule de Taylor avec reste intégral)


Si f est de classe C n+1 sur l’intervalle [a, x]

(x − a) (x − a)n x (x − t)n
Z
0 00 (n)
f (x) = f (a)+(x−a)f (a)+ f (a)+· · ·+ f (a)+ f (n+1) (t) dt
2! n! a n!
Z x
Démonstration. Démonstration par récurrence : Pour n = 0, f 0 (t) dt = f (x) − f (a)
a
permet de conclure.
On admet le résultat au rang n, une simple intégration par parties sur le reste donne :
x (x − t)n (x − t)n+1 x (x − t)n+1
Z h ix Z
f (n+1) (t) dt = − f (n+1) (t) + f (n+2) (t) dt
a n! (n + 1)! a a (n + 1)!

qui fournit immédiatement le résultat au rang n + 1.

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CHAPITRE 3. FONCTIONS À UNE VARIABLE RÉELLE
SECTION 3.6. FORMULES DE TAYLOR

Théorème 3.6.2. (Inégalité de Taylor-Lagrange)


Si f est de classe C n+1 sur l’intervalle [a, x]. On a
n
!
X (x − a)k (k) |x − a|n+1
f (x) − f (a) + f (a) ≤ sup f (n+1) (t)
k=1
k! (n + 1)! t∈[a,x]

Démonstration. On majore simplement l’intégrale dans la formule de Taylor avec reste inté-
gral. Le mieux est d’étudier 2 cas selon que x > a oux 6 a.

Exercice. Montrer que pour tout x ∈ R∗+ , on a

x2 x3
0 < ex − 1 − x − < ex .
2 6
Solution :. L’exponentielle est une fonction de classe C ∞ donc on peut appliquer la formule
de Taylor-Lagrange avec un reste à l’ordre 3. Il existe c ∈]0, x[ tel que :

x2 x3 x2 x3
ex = e0 + xe0 + e0 + ec = 1 + x + + ec .
2! 3! 2 6
x3 c x3 x
Comme 0 < ec < ex alors 0 < 6
e < 6
e .
par conséquent
x2 x2 x3 x2 x3
1+x+ <1+x+ + ec < 1 + x + + ex
2 2 6 2 6
Ce qui entraine que
x2 x x2 x3
1+x+ <e <1+x+ + ex .
2 2 6
Soit encore
x2 x3
0 < ex − 1 − x − < ex .
2 6
Théorème 3.6.3. (Formule de Taylor-Young)
Si f est n fois dérivable au voisinage de a, on a
(x − a) (x − a)n
f (x) = f (a) + (x − a)f 0 (a) + f 00 (a) + · · · + f (n) (a) + o((x − a)n )
2! n!
o((x − a)n )
avec lim = 0.
x→a (x − a)n
Démonstration. On le montre en supposant que f est de classe C n+1 au voisinage de a.
L’inégalité de Taylor-Lagrange donne, en appelantM un majorant de f (n+1) (t) sur un
intervalle, voisinage de a,

n
!
X (x − a)k |x − a| M
f (x) − f (a) + f (k) (a) |x − a|n
k=1
k! (n + 1)!
|x − a| M
Or lim = 0 assure le résultat.
x→a (n + 1)!

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CHAPITRE 3. FONCTIONS À UNE VARIABLE RÉELLE
SECTION 3.6. FORMULES DE TAYLOR

Corollaire 3.6.1. (Formule de Taylor-Young 2)


Si f est n fois dérivable au voisinage de a, alors il existe une fonction ε :]a − δ, a + δ[→ R
telle que lim ε(x) = 0 et
x→0

(x − a) (x − a)n
f (x) = f (a) + (x − a)f 0 (a) + f 00 (a) + · · · + f (n) (a) + (x − a)n ε((x − a)n ).
2! n!
Exercice. Soit la fonction f = sin.
π
1) Donner le développement de Taylor-Young de f au voisinage de 4
à l’ordre 4.

2) Donner le développement de Taylor-Young de g au voisinage de 0 à l’ordre 4.


sin(x) − x
3) En déduire lim .
x→0 x3
Solution :.
π
1) Le développement de Taylor-Young de f au voisinage de 4
à l’ordre 4 :

x2 x3 x4
           
π π π π π π
sin + x = sin + x cos − sin − cos + sin + x4 ε(x)
4 4 4 2 4 3! 4 4! 4
√ 
x2 x3 x4

2
= 1+x− − + + x4 ε(x),
2 2 3! 4!
avec ε(x) → 0.
x→0

2) Le développement de Taylor-Young de g au voisinage de 0 à l’ordre 4 est :

x2 x3 x4
sin (x) = sin (0) + x cos (0) − sin (0) − cos (0) + sin (0) + x4 ε(x)
2 3! 4!
x3
=x− + x4 ε(x),
3!
avec ε(x) → 0.
x→0

3) On a
x3
sin(x) − x x− + x4 ε(x)
 
3! 1 1
lim = = lim − + xε(x) = − .
x→0 x3 x3 x→0 6 6
Exercice.

1) Soit (un ) la suite définie par


1 1 1
un = 1 + + + ··· + .
1! 2! n!
Démontrer que (un ) converge vers e1

2) On considère la suite (un ) définie par

1 1 (−1)n−1
un = 1 − + + ··· + .
2 3 n
Montrer que cette suite converge vers ln(2).

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CHAPITRE 3. FONCTIONS À UNE VARIABLE RÉELLE
SECTION 3.6. FORMULES DE TAYLOR

Solution :.

1) Posons f (x) = ex , fonction de classe C ∞ et dont la dérivée k-ième vaut toujours ex . En


particulier, pour tout x ∈ [0, 1] et tout n ≥ 0,

f (n+1) (x) ≤ e1 .

On applique l’inégalité de Taylor-Lagrange à f entre 0 et 1 et on trouve exactement que


e
|e1 − un | ≤ .
(n + 1)!

Par le théorème des gendarmes, (un ) converge vers e.

2) Soit f la fonction définie par (x) = ln(x + 1). Cette fonction est de classe C ∞ sur [0, 1].
On peut lui appliquer l’inégalité de Taylor-Lagrange entre 0 et 1. Or, on prouve facilement
par récurrence que, pour tout k ≥ 1 et tout x ≥ 0,

(−1)k−1 (k − 1)!
f (k) (x) = .
(1 + x)k

En particulier, pour x ∈ [0, 1], on a |f (k) (x)| ≤ (k − 1)! et f (k) (0) = (−1)k−1 (k − 1)!.
Ainsi, on a !
1 (−1)n−1 (n − 1)! n!
ln(2) − 1− + ··· + ≤
2 n! (n + 1)!
1
soit | ln(2) − un | ≤ n+1
. Ceci prouve que (un ) converge vers ln(2).

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