Apprentis Macon
Apprentis Macon
Apprentis Macon
+5094650-7921
1 er dégré : Apprenti.
la sagesse est plein d’aspérités et que la science est un arbre dont on n’atteint
le sommet qu’après avoir vaincu les passions.
La loi d'enregistrement
Toutes activités operées dans ce monde mystique sont mis en pellicule qui
implique toute chose. Les esprits sont pour enregistrer les bonnes choses et les
mauvaises choses qui donc rien n'est perdu. Il faut bien controler les actions,
les pensées, la parole, les idées,les gestes, les signe ou symbole etc...
Cette loi n'epargne personne, car il a une récompense pour toue chose soit
bien, soit mal.
En mystique chaque initié represente un mage. Un mage qui agira selon sa
conscience. Car la conscience est la seule juge
La loi d’affirmite
Toutes opérations sont approuvées par la nature cette loi regarde la vie des
initiés. Dans cete pouvoir des initiés est grande, il peut construire, en realisant
par le pouvoir de la pensée. Cette loi déclare que la vie est un rituel, il faut être
toujours en harmonie avec nous-même et avec lui- même. La nature reste
toujours jeune jamais vieillie, elle reste toujours eternelle. Tel homme pense
tel qel devient, il doit agir au moyen de la concentration.
l'operance excute dans son ouvrage. S'il a bien opéré dans le positif il revire de
ses travaux passés, mais s'il exécute dans le sens mauvais, il aura a même un
karma d'après saint mathieu "bien "ou "mal" il aura sa recompense: la seule
chose nous devons travailler vers le bien.
Pourquoi?
Parce que c'est la partie la plus cachée ou acouvert.
Compas......................equerre
Maillet.......................ciseau
Perpendiculaire.........niveau
Règle........................levier
Balance : rein
Scorpion : genitoire
Sagitaire : cuisse
Capricorne : genoux
Verseau : jambes
Poisson : pieds
Importance Tablier
Ou ka Mete tablye'w anba rade ou lèw pral nan nenpot rankont ou vle fè
anbasad, tèt fè mal mare tèt ou avèl , pou fanm ki paka akouche marel anba
vant fanm nan.
Tablye reprezante fòs dyabolik nan vwazinaj kouvri pitit ou avèk li lèswa. Lè
gen kont nan vwazinaj mete lòd.
Tablye bon pou tout pasaj nou ka chita sou tablye nou pou nou ka medite
mete pye nou sou li medite wap vwayaje ale nenpot ki kote.
Lave Tablye W: Pran dlo ak florida mete lwil akasya sere dlo a paske li tou
chaje e aprè li finn sèch pran menm dlo a rechajel lap vin pi anfòm ke jamè pa
metel sèch nan gwo solèy, kote moun ap joure ni fè pale anpil.
Mardi mars : Le guerrier le combattant. Celui qui veut trouver sa place dans
le monde humain de 28-35 ans.
Jeudi jupiter : Le père des Dieux et des Déèsses. Celui qui fonde son foyer
et qui se reproduit. 35-42 ans
Tous les esprits son en pointes :C'est-à-dire les esprits sont reelemnt armés, ils
sont tous des guerriers, ils sont toujours en guerre.
On dit souvant Dieu des armes (SABAOTH )
1. Le Parvis
a) Le Parvis est l’espace en aval du temple on y passe avant d’entrer dans le
Temple. Il représente l’"Ouham" ; c’est-à-dire la première partie du Temple
de Salomon. C’est dans le Parvis que se déroule la Voie des observations et les
Rituels de purification avant d’entrer au Temple. Pour le profane, l’entrée
dans le Parvis est faite par les principes à nous seuls connus.
b) Les Yeux Bandés : Le profane cherchant la Lumière entre comme un
nouveau né dans le Parvis. Il ne peut le faire les yeux dégagés car la charge du
Parvis est trop puissante pour sa vision, de plus par ce Symbole, le profane
apprend à se laisser guider par un F :. , à cultiver des idées positives envers ses
semblables et à les témoigner confiance.
c) La marche dans la forêt c’est là le premier voyage, l’App :. doit le
percevoir comme avertissements. En effet la route de l’Initié est pavée
d’embuches et d’horreur.
d) La Corde au cou : Elle tend à permettre à l’accueilli de comprendre qu’il
doit se dépouiller de ses orgueils, de ses préjuges.
e) La sandale : Elle est mise dans le mauvais pied. Ce symbole traduit la
marche lente de l’Initié. Il le rappelle également que sa progression Spirituelle
sera difficile.
f) Le pied droit déchaussé : Il symbolise la marche lente et pénible que le
Maçon aura à supporter pour arriver à la béatitude.
g) Le sein mis à nu : Le sein gauche mise à nu dégage le cœur qui symbolise
la polarité humaine.
h) Le Poteau : C’est le symbole du Vice et de la Vertu. L’épreuve du Poteau
doit être perçue comme l’effort que le Fr :. doit consentir durant toute sa vie
pour combattre ses vices et s’élever en homme vertueux. Les Vices ne peuvent
être annihilés par la violence mais par un travail assidu ou s’entremêlent la
patience et la motivation.
i) Le Saut : Le grand Saut de l’accueilli est le symbole de la décision effective
de l’App :. de se lancer véritablement dans l’inconnu.
Dans l'enceinte du temple en face de l'orient est placé un pupitre ou une peti
te table accueillant un livre. Ce livre peut être, suivant les rites, un ancien testa
ment ouvert au Livre des Rois chez les anglo-saxons ou un nouveau testament
ouvert sur l'Évangile selon Jean au REAA, mais ce peut être également un
Cor an ou tout autre livre sacré, ou encore une constitution de l'obédience
ouverte s ur ses principes fondamentaux. Dans tout les cas une équerre et un
compas sont disposés d'une manière propre au grade auquel se déroule la
tenue, quel que soit le rite.
À l'Orient, on trouve une estrade surélevée, à laquelle on accède par au
moins trois marches. Des balustrades de part et d'autre de l'escalier séparent
l'Orient du reste du Temple. On y trouve d'autres Sièges et trois plateaux : le
plus grand, au milieu et face à l'Occident, est celui du Vénérable Maître,
président de la loge .
Au Sud et au Nord, contre la balustrade et se faisant face, se trouvent deux
autres plateaux occupés par le Secrétaire et l'Orateur. La Pierre Brute, la
Pierr e Cubique et trois Chandeliers se trouvent près du vénérable.
A l'Occident, un siège est disposé entre les colonnes J et B, juste à côté de la
porte, où s'assied le Couvreur, gardien du temple.
Au Septentrion comme au Midi, le long des murs, sont installés des sièges
ou banquettes appelées "Colonnes". C'est là que les Maçons prennent place
pendant l es Tenues. On peut trouver le long des sièges une gaine pour y
glisser l'Epée Maç onnique. Au Septentrion siègent les App :. , au Midi les
compagnons[], les maîtres s'asseyent où ils le veulent. Le Temple est le lieu où
le profane va effectivement recevoir le Baptême Maç onnique. Il y entre après
avoir décliné à haute et intelligible voix son nom, son â ge profane, sa
profession, sont statut matrimonial. C’est dans ce Lieu Saint qu’il fera les 3
derniers voyages par 3 éléments (Feu, Eau, Air) de la nature.
Les voyages sont des Epreuves. Au Rythme Maçonnique le postulant fait 3 V
oyages dans le Temple. Ce sont :
"Notre Père, de quelque nom qu’on t’appelle et qui es aux Cieux, c’est-à-d ire
au sommet spirituel de l’Univers émané de toi, comme générateur d’âmes,
générateur de forces spirituelle et de l’énergie.
Que ton nom soit sanctifié, béni de tous car il symbolise l’amour, l’ordre et la
nécessité d’ascension vers la perfection qu’il représente.
Que ton règne arrive parce qu’il faut que les religions et les sciences s’en
tendent, œuvre à laquelle je veux et je dois travailler.
Que ta volonté soit faite sur la Terre comme dans les Mondes habités et dans
l’Espace infini.
Les 4 Eléments
Les 4 Eléments selon la conception Occidentale Eléments Feu,Eau,Air,Terre
Symboles : Symboles M :. Maillet Ciseau Glaive, Encens Crane, Pierre Brute
P. cardinaux: Est,Ouest,Sud,Nord
Divinité JHVH, Tzabaoth Shaddai El Chai, Élohim Tzbaoth, Adonaï Ha
Aretz,
Archanges :Michael Gabriel Raphael Uriel Anges Ardarel, Aral Talliud
Casmaran, Chassan Furlac
Elémentales: Salamandres Ondines Sylphes Gnomes
Couleurs:Or, Rouge Argent, Bleu Orange, Jaune Vert, Noir
En loge, le maillet utilisé à la forme d’un Tau grec et doit être en buis, qui est
un bois de grande dureté, en lui laissant sa couleur naturelle. Il est intéressant
de signaler que le symbole du buis est la fermeté et la persévérance. Lors des
Travaux de la Loge, le Vénérable et les deux Surveillants sont porteurs du
Maillet. Il symbolise leu r pouvoir.
Le Maillet est tenu de la main droite et porté sur l’épaule gauche. Cette
position donne le Signe de l ’ Equerr e. Le Maillet agit d’une façon
discontinue, c’est-à-dire que les coups ne sont pas forcément réguliers,
continus.
Cela signifie que l’effort ne peut-être sans interruption. Parce qu’une pression
continue sur le Ciseau ôterait à celui-ci toute son efficacité ! Autrefois, les
deux Surveillants parcouraient les colonnes porteurs du Maillet, pour déceler
si un profane s’ était glissé dans le Temple, et pouvaient lui infliger une
sanction sévère à l’aide du Maillet. Enfin, les Maillets servent en les frappant,
à provoquer des ondes sonores et rythmées, selon les grades et le s rituels.
Et maintenant que vous connaissez la signification symbolique du Maillet et
du Ciseau Consacrez tous vos efforts à votre perfectionnement, en supprimant
vos faiblesses, passions et mauvaises ha bitudes.∴ N’oubliez pas le conseil de
Sénèque : « Nous devons régler notre vie comme si tout le monde la regardait ;
penser comme si quelqu’un pouvait li re au fond de nos cœurs ».
LE COMPAS Un grand nombre d’ouvrages maçonniques ne mentionnent que
la Règle graduée et le Marteau pointu com me outils des Apprentis. Toutefois,
dans le Livre de l’Apprenti édité par la GLSA « la règle graduée et le
Marteau pointu ne servent à rien si l’on n’utilise pas le Compas ». Il est
également précisé «qu’il symbolise l’unité harmonieuse aux pierres
laborieusement taillées. C’est la vertu du compas qui les unit et qui garantit la
solidité de l’édifice.
L’amour, la solidarité , la fidélité doivent nous unir étroitement, afin que nous
puissions nous aider les uns les autres et nous approcher dans un magni fique
effort commun de la perfection. L’amour est le couronnement de notre œuvre
et sans lui nous ne saurions travailler véritablement au bien des hommes » .
Travailler véritablement au bien des hommes est notre objectif final.
Preparer Par: Francois S. Jean Renaud; +5094650-7921 Page 270
TOUT SAVOIR SUR APPRENTIS MACON
C’est dans ce but que nous avons été i nitié Franc-Maçon. Il ne faut jamais
l’oublier ! Le Compas, un des plus ancien instrument inventé par l’homme,
sert à tracer des cercles, à prendre et repo rter des mesures.
Selon J.-M. Ragon « Avec le Compas, on d é crit des cercles dont il indique
nettement le centre, la valeur des rayons et celle du diamètre.
Intellectuellement, le Compas est l’image de la pens é e dans les divers cercles
qu’elle parcourt ; les é cartements de ses branches et leurs rapprochements
figurent les divers modes du raisonnement qui, selon les circonstances, doivent
être abondants et larges , ou précis et serrés mais toujours clairs et persuasifs
» . Par conséquent, le Compas, par ses pointes et l’écartement de ses branches,
indique sonemprise sur la matière. Le Compas, outil ACTIF, est donc le
symbole de l’Esprit et de son pouvoir sur la Matière.
En Maçonnerie, le Compas est ouvert à 45°, 60° ou 90°. Ouvert à 180°, il
devient une ligne droite et n’a pl us d’utilité.
En limitant l’ouverture du Compas à 90°, on signifie par là les limites que
l’homme ne saurait dépassé. En effet, l’angle de 90° reproduit l'Equerre. Vous
étudierez l’Equerre ultérieurement, mais sachez que l’Equerre est le symbole
de la Matière. En loge d’Apprentis on place l’Equerre sur le Compas.
Cela signifie que pour les Apprentis, la Matière do mine encore l’Esprit et que
l’on ne peut demander d’eux que sincérité et confiance. Le but final est que le
Compas soit placé sur l’Equerre, ainsi que vous l’avez sans doute découvert
dans des illustrations maçonniques.
Il faut encore préciser que dans les trois premiers degrés de la Maçonnerie, le
Compas est ouvert à 45°, par ce que même atteint le 3ème degré, la
domination de l’Esprit sur la Matière est toute relative ! Au cours de votre
initiation au 1er degré, lors de la confirmation de votre serment, la pointe
duCompas sur v otre poitrine gauche, siège de la conscience, il a été prononcé
les paroles suivantes : « Apprenez par la justesse du Compas à diriger vers le
bien toutes les actions de votre vie ». Dans Le Livre de d’Apprenti édité par la
GLSA, à la question « Quelles sont les trois grandes lumières de la Franc-
maçonnerie », il est répondu : La Bible, l’Equerre et le Compas. A propos du
Compas, il est notamment exposé dans le livre précité ce qui suit : « L’une des
Preparer Par: Francois S. Jean Renaud; +5094650-7921 Page 270
TOUT SAVOIR SUR APPRENTIS MACON
rappelle qu’il faut considérer to ute chose avec une égale sérénité. Le niveau
est l’attribut du 1er Surv ...
La perpendiculaire est l’attribut du second Surv ... . La forme du niveau
rappelle le signe alchimique du sou fre, substance dont la combustion
entretient le feu central de tout foyer d’activité. Le 1er Surv ... est le gardi en
de cette ardeur laborieuse qu’il stimule dès qu’elle diminue. Le 2ème Surv ...
contraste avec le 1er Surv .. . par sa douceur. Il comprend tout et sait excuser
ce qui est excusable. Contraint de confesser une bévue le débutant s’addresse
à lui avec confiance devinant, que toute erreur se répare sous l’égide de la
perpendiculaire. La perpendiculaire est l’emblême de la recherche en
profondeur, de la vérité de l’aplomb. Avec le niv eau et l’équerre il permet la
construction des murailles du Temple.
On peut se demander pourquoi la Perpendiculaire ( la verticale symbole actif )
est attribuée au 2ème Surv ... et le niveau ( l’horizontale symbole passif ) est
attribuée au 1er Surv ...? En réalité le niveau indique l’horizontale mais il est
muni de la verticale. Le niveau est donc un instrument plus complet que la
perpendiculaire et c’est pourquoi le 1er Surv ... est seul qualifie pour prendre
la place d u Vén ... en cas d’absence de celui-ci. La perpendiculaire est le
symbole de la profondeur de la connaissance et de la rectitude . Le niveau
montre que la connaissance doit être rapportée au plan terrestre
4.-La Regle Et Le Levier
La Règle est symbole de la rectitude de la méthode, de la loi. On peut la
considérer comme un symbole de l’infini, elle est surtout le symbole de la
moralité et du devoir dont le franc maçon ne doit jamais s’écarter. La règle et
le levier sont analogues étant formés essentiellement par la ligne droite. La
règle se rapporte à l’e sprit et le levier à la matière. Le levier est un
intermédiaire passif. Il se rapporte à la connaissance qui devient initiatique
dans le cas où ce lui qui la possède est capable de comprendre.
5-La Truelle
La Truelle est le symbole de l’amour fraternel qui doit unir tous les Maçons.
C’est le ciment que les ouvrie rs peuvent employer pour l’édification du
Temple. La truelle réunit, fusionne, unifie. C’est l’emblème des sentiments de
bienveillance. L’expression: “Passer la Truelle” signifie oublier les injures et
les injustices.
Vous remarquerez que le Tableau d’Apprenti est encadré par une corde à
trois nœuds, dont on donne le n om de Houppe dentelée. Cette corde formant
des nœuds appelés lacs d’amour est terminée à chaque extrémité par une
houppe, et r eprésente la « chaîne d’union » reliant tous les Maçons dans le
monde. Pourquoi appelons nous ces nœuds « lacs d’amour » ? Il y a plusieurs
explications à cela, mais l’explication exotérique est sans doute que le mot «
lacs » provient du latin laqueus, signifiant lacet, nœud coulant et piè ge, au
sens figuré. Pourquoi pensez-vous que la Houppe dentelée du Tableau
d’Apprenti comporte trois nœuds, et non pas d eux, quatre, six ou huit . Le
chiffre trois est important dans le grade d’apprenti. Référez-vous au Livre de
l’Apprenti. On vous parle, entre autres, comment vous avez obtenu accès à la
Loge, de vos voyages lors de votre initiati on, de vos pas, de votre âge, des
grandes et petites lumières, des bijoux de la Loge d'Apprenti, etc, etc. Vous
aurez sans doute remarqué que chaque nœud forme un huit couché. Le chiffre
huit est le symbole de l’infini. Ne serait-ce pas un message que notre tâche de
travailler notre pierre brute s’avère infinie ? De même que Plantagenet a
défini la Chaîne d’Union comme le symbole de la Fraternité qui unit tous les
Maçons, il défini la Houppe dentelée « comme une reproduction matérielle et
permanente de la Chaîne d’ Union ». Enfin, pour citer Marcel Spaeth, dans
son ouvrage « Le Symbolisme de la Chaîne d’Union », « Il y a lieu de se
rappeler du fait que le rite de la « Chaîne d'Union » n’est rien d’autre que la
dynamisatio n, la mise en acte du principe suggéré par la « Houppe dentelée »,
corde serpentant sur trois côtés de la Lo ge, depuis la colonne J jusqu’à la
colonne B, sans toutefoisunir ces derni è res » .
Les Trois Fenetres Vous aurez remarqué les 3 fenêtres figurant dans ce «
Tableau d'Apprenti ». La première est à l’Orient, la deuxième au Midi et la
troisième à l'Occident. Il n’y a pas de fenêtre au Nord , place des Apprentis.
Une explication concernant la disposition de ces fenêtres est que le Temple de
Salomon s’ouvrait à l’Est et que les trois fenêtres du « Tableau » suivent la
marche du soleil. Par conséquent, il n’y a pas de fenêtre au Nord parce que le
soleil n’y passe pas. Il est écrit dans la Bible, au 1er Livre des Rois, VI, 4, « le
roi fit à la maison (le Temple) des fenêtres à grilles fixes » Les grillages que
vous voyez à ces fenêtres rappellent que le travail des ouvriers est soustrait à
la vue du profane, mais aussi pour que le Maçon ne puisse être distrait par la
vaine agitation de l’extérieur, lorsqu’il taille sa Pierre Brute. La fenêtre de
l’Orient, place du Vénérable, apporte la douceur de l'aurore, celle du Midi
force et chaleur al ors que la fenêtre de l'Occident donne une lumière qui
diminue sans cesse et incite les ouvriers au repos. C’est la raison pour laquelle
les Apprentis sont placés au Nord, car ils bénéficient de toute la lumière du Mi
di, dans la pleine force du soleil, car les Apprentis ont besoin « d’être éclairés
». Souvenez-vous, les travaux des Maçons commencent à Midi et se terminent
à Minuit.
La Planche A Tracer Elle a pour forme un rectangle horizontal à
l’intérieur duquel est indiquée la clef de l’alphabet maçonnique . Nous
étudierons cet alphabet dans un prochain chapitre. En Maçonnerie, le papier
sur lequel on écrit est appelé planche à tracer et écrire c’est « tracer une
planch e ». J’attire votre attention sur le fait que la « planche à tracer » se
rapporte au grade de Maître, mais l’Apprenti ne doit pas en ignorer l’emploi
et doit s’exercer d’ores et déjà à tracer une planche. C’est pour cela qu’il vous
sera demandé au terme d’une période minimale de 12 mois de tracer une
planch e, qui vous permettra, selon vos efforts, de passer au second grade. Et
au fur et à mesure de votre parcours maçonnique, vous serez appelés à tracer
des planches.
Les Officiers, Leurs Bijoux, Leurs Fonctions
Le Vénérable Maître est le pr é sident de l ’ atelier. Il dirige
l’administration de la Loge et à ce titre contrôle le travail des autres Officiers.
Le Bijou du V .. M .. dans tous les Rites estl ’ Equerre . L’autorité du
Vénérable est tempérée par la bienveillance qui doit marquer tous ses actes.
Ainsi le rôle du V..M.. est à la fois actif et pas sif parce qu’il doit équilibrer.
L’outil associé à son rôle est la Truelle. Sur l ’ Arbre S é phirotique, il est
Kéter.
Les Surveillants sont avec le V..M.. les deux autres Lumières de l’atelier.
Au rite Ecossais le 1er Surveillant si ège à côté de la colonne B et le
2èmeSurveillantest à droite à côté de la colonne J.
quoique, dans les temps anciens, les Maçons fussent tenus , dans chaque pays,
d’être de la religion, quelle qu’elle fût, de ce pays ou de cette nation, on
considère main tenant plus à propos de les obliger seulement à cette religion
en laquelle tous les hommes sont d’accord, en laissant à chacun ses opinions
particulières, c’est-à-dire d’être des gens de bien et loyaux, autrement dit des
hommes d’honneurs et de probité, quelles que soient les dénominations ou
croyances qui puissent les disti nguer. La Maçonnerie devient ainsi le centre
de l’Union et le moyen d’assurer une fidèle amitié entre les p ersonnes qui
seraient restées perpétuellement éloignées l’une de l’autre. »
Les Nombres
L’Unité ,le nombre 1,est le principe et la synthèse des nombres. C’est l’idée de
Dieu. L’homme est le fils d e Dieu, parce que Dieu manifesté, réalisé et incarné
sur la Terre s’est appelé le Fils de l’Homme. L’homm e, c’est la forme de la
pensée divine, et Dieu c’est la synthèse idéalisée de la pensée humaine. L’Unité
est r eprésentée par le point. Sans le nombre UN, il n’y aurait pas d’autres
Nombres. C’est le Père. Le Binaire, le nombre 2 ,est l’antagonisme. C’est le
nombre de la Femme, épouse de l’homme et mère de la société. La Femme est
le sourire du créateur content de lui-même et c’est après l’avoir faite qu’il se
repos a, dit la céleste parabole. Le Binaire est représenté par __ __ deux
lignes qui sont une succession de points . C’est la Mère.
La Ternaire , le nombre Trois , est le nombre de la création. Dieu se crée
éternellement lui-même et l’infini qu’il remplit de ses œuvres est une création
incessante. Il y a Trois personnes dans la divinité, Trois Vertus théologiques:
Foi, Espérance et Charité. Dans la famille: Le Père, la Mère et l’Enfant. En
Magie, il y a le Pri ncipe, la Réalisation et l’Adaptation. L’explication du
Ternaire: si Dieu n’était qu’ Un il ne serait jamais cré ateur. S’il n’était que
Deux il y aurait antagonisme où division dans l’infini. Il est donc Trois pour
créer de l ui-même et à son image la multitude infinie des êtres et des mondes.
Le Ternaire est représenté par : ∆
Le Quartenaire le nombre carré et parfait est le nombre de la force. C’est le
Ternaire complété par son pro duit. C’est le nombre de la forme. Le
Tétragramme est formé des quatre lettres : IOD HÉ VAV HÉ. Les a deptes
monde. C’est l’équilibre des formes. Opposer un courant à un coura nt, c’est
renouvelé la puissance de la vie fluidique. En effet l’agent universel où la
lumière astrale latente che rche l’équilibre. Il est représenté par ᦎ ᦎ
Le nombre 9 , c’est le nombre des initiés et des prophètes. L’initié est celui qui
possède la raison éclairée p ar la science, est en pleine possession de lui-même,
qui isole le sage des courants instinctifs. Le nombre 9 es t celui des reflets
divins: il exprime l’idée divine dans toute sa puissance abstraite, mais il
exprime aussi la su perstition et l’idolâtrie. Mais l’initié règne sur la
superstition. Il faut Savoir: existence et nature du Grand Agent Magique Ŕ
Connaître -Oser: faire les actes et prononcer l es paroles qui le soumettent à la
volonté humaine et Se Taire: sur les mystères du Grand Arcane .Il est repr
ésenté par :
Le nombre 10, le Dénaire, c’est le nombre absolue de la Kabale.
Le nombre 11 est le nombre de la Force; c’est le nombre de la Lutte et du
Martyr. Tout homme qui meurt pour une idée est un Martyr, car chez lui les
aspirations de l’esprit ont tromphé des frayeurs de l’animal. Tout homme qui
meurt à la guerre est un Martyr, car il meurt pour les autres. Tout h omme
qui meurt de misère est un Martyr, car il est comme un soldat frappé dans la
bataille de la vie. Honn eur à tous ceux qui combattent bravement et
loyalement “Honte”.
Le nombre 12 est le nombre cyclique; c’est celui du symbole universel.{Dieu
TRI-UNITE}.
Le nombre 13 est le nombre de la mort et de la naissance c’est celui de la
propriété et de l’héritage, de la s ociété et de la famille, de la guerre et des
traités.
Le nombre 14 est le nombre de la fusion, de l’association et de l’unité
universelle.
Le nombre 15 est le nombre de la catholicité.
la lumière astrale; faire des miracles, c’est agir sur l’agent universel et le
soumettre à notre v olonté.
Le nombre 22, ce nombre résume, est la clef générale des sciences occultes.
L’analogie est le dernier mot d e la science. L’harmonie est dans l’équilibre, et
l’équilibre subsiste par l’analogie des contraires. L’analogie donne au
ma….toutes les forces de la nature; l’analogie est la quintessence de la pierre
philosophale, c’est l e secret du mouvement perpétuel. C’est le Temple qui
repose sur les deux colonnes, c’est la clef du grand arcane, c’est la racine de
l’Arbre de vie, c’est la science du bien et du mal.
NOTICE SUR LE NOMBRE 3
0 Philosophie occulte où Métaphysique compte Trois Mondes: Le monde
élémentaire, le monde céleste et le monde intellectuel.
1 Il y a dans l’Univers: l’Espace, la Matière et le Mouvement.
2 L’Espace est éternel, immuable et infini.
3 Les attributs de Dieu où de la nature sont : l’Eternité, l’Infinité et la Toute
Puissance.
4 La nature se divise en trois Règnes: les Minéraux, les Végétaux et les
Animaux.
5 Toute matière (corps, astre, monde) est douée de Trois existences: l’une
Gazeuse, la deuxième fluide et la troisième solide.
6 Trois lois générales et spéciales régissent la nature et tout ce qui existe:
l’attraction et l’expansion (loi des Masses), les affinités (loi des Molécules) et la
polarité (loi qui règle leur orientation).
7 Le temps a pour mesure: le Passé, le Présent et l’Avenir. Toute chose
corporelle ou spirituelle a un principe, un milieu et une fin c’est-à-dire la
Naissance, l’Existence et la Mort.
8 L’homme est doué de trois puissances intellectuelles: la Mémoire,
l’Entendement et la Volonté. Il présente: âme, esprit et corps.
9 L’homme se doit à Dieu, à soi-même et à la société.
10 Il a des principes qu’il veut, des vérités qu’il aime et des devoirs qu’il
remplit.
11 L’union des hommes est nourrie par l’estime, la fidélité et la constance.
12 La Morale dépend de la justice des hommes, de la sagesse des lois et de la
pureté des mœurs.
13 Platon divise les âmes en trois classes: les Pures, les Curables et les
Incurables; de là le Paradis, le Purgatoire et l’Enfer.
14 On compte Trois âmes distinctes: l’Intelligence, la Sensitive et la
Végétative.
15 Les corps ont Trois dimensions: Longueur, Largeur et la Profondeur. Ils
présentent: une Forme, une Densité et une Couleur.
16 La physique moderne, considérant l’eau comme un air condensé n’admet
que Trois éléments: la Terre, le Feu et l’Air.
17 Les anciens disaient: Trois principes chimiques donnent l’animation à
l’univers: Sel, Soufre et Mercure.
18 La lumière décomposée présente les Trois couleurs primitives: le Jaune, le
Rouge et le Bleu.
19 Le Mathématicien a trouvé: l’Arithmétique, la Géométrie et la Mécanique.
20 L’Arithmétique a sa règle de Trois.
21 La Géométrie mesure l’étendue par le Point, la Ligne et la Surface; elle
comprend la Tribométrie où la science du triangle. Toute surface est
réductible en Triangles.
22 Elle compte 3 Angles: le Droit, l’Aigu et l’Obtus. 3 Triangles: Rectangle,
Isocèle, Scalène. 3 Figures: le Cercle, le Carré et le Triangle. 3 Corps à arêtes:
Cube, Prisme et Pyramide. 3 Côtés pour renfermer un Espace.
23 La Stéréométrie compte 3 formes: Triangulaire, Quadrangulaire,
Pentagonale; leur surface est Triangulaire.
24 La Stéréométrie compte 3 corps: Rond, Cylindrique, Sphérique ( Cône ).
L’équilibre est la résultante de deux forces. Si les deux forces sont absolument
et toujours égales, l’équilibre sera l’immobilité et par conséquent la négation
de la vie. L’impulsion donnée à l’un des plateaux d’une bal ance détermine
nécessairement le mouvement de l’autre. Les contraires agissent ainsi sur les
contraires dan s toute la nature par correspondance et par analogue. Toute la
nature est bisexuelle, et le mouvement qui pr oduit les apparences de la mort
et de la vie est une continuelle génération.
Connaître la Loi de cet échange, savoir la proportion alternative où
simultanée de ces forces, c’est posséder les premiers principes du grand
arcane magique, qui constitue la vraie divinité humaine. Scientifiquement, on
peut apprécier les diverses manifestations du mouvement universel par les
phénomèn es électriques où magnétiques. Les physiciens cherchent et
découvrent les Kabbalistes expliquent les découv ertes de la science.
Le corps humain est soumis comme la terre, à une double loi: il attire et il
rayonne. Il est aimanté d’un ma gnétisme androgyne et réagit sur les deux
puissances de l’âme: L’intellectuelle et la Sensitive, en raison inve rse mais
proportionnelles des prépondérances alternées des deux sexes dans son
organisme physique.
L’homme peut se produire à son gré deux souffles, l’un chaud et l’autre froid.
Il peut également projeter à son gré la lumière active où la lumière passive.
Le Pentagramme où le signe du Microcosme représente entre autres mystères
magiques, la double sympath ie des extrémités humaines entre elles et la
circulation de la lumière astrale dans le corps humain. Ainsi en f igurant un
homme dans l’étoile du Pentagramme ( comme on peut le voir ) , la tête
correspond en sympath ie masculine avec le pied droite et en sympathie
féminine avec le pied gauche, que la main droite correspon d de même avec la
main et le pied gauche, et la main gauche réciproquement.
Cette connaissance est nécessaire pour l’usage du pentagramme dans les
conjurations des esprits. Toute acti on produit une réaction.
L’emploi alterné des forces contraires, le chaud après le froid, la douceur
après la sévérité, l’amour après la colère, est le secret du mouvement
symbolisant l’union de tous les Maçons du globe. Ces pierres sont une image
du bien et du mal don t est semé chemin de la vie”. D’après Plantagenet, le
pavé mosaïque nous rappelle la loi des contrastes, le B inaire (la relativité des
vérités) révélées aux néophytes en Loge d’Apprenti. “Le pavé mosaïque c’est
l’image de l’objectivité” dit O.Wirth. Le symbolisme du pavé est généralement
celui du Bien et du Mal inhérents à l’existence terrestre. Mais c’est aussi le
Corps et l’Esprit, unis mais non confondus. Il faut dès lors trouver une ligne
qu’on appelle la voie de l’Initié. Le profane ne voit que des dalles blanches et
noires. L’initié suit la voie é sot é r ique et passe entre le blanc et le noir. Toute
action appelle une réaction qui vient rétablir l’équ ilibre un instant troublé.
Tel est le symbolisme du Pavé Mosaïque.
La houppe dentelée.
On donne le nom de “Houppe dentelée” à la corde à n œ uds qui entoure
le«Tableau d’Apprenti» et le « T ableau de Compagnon ». Il s’agit d’une
corde formant des nœuds appelés lacs d ’ amour et terminé par une houppe à
chaque extrémité. Ces nœuds entrelacés (au nombre 7) sont l’image de l’union
faternelle qui lie p ar une chaîne indissoluble, tous les Maçons du globe sans
distinction de sectes ni de conditions. Son entrela cement symbolise aussi le
secret qui doit entourer nos mystères.
Monde Spirite Où Des Esprits
Origine et Nature des Esprits.
84 Les esprits sont les êtres intelligents de la création. Ils peuplent l’Univers
en dehors du monde matériel.
85 Les esprits sont la création de Dieu et sont soumis à sa volonté. Dieu est de
toute éternité.
86 Un aveugle né peut-il définir la lumière? L’esprit étant une création est
quelque chose. C’est une sorte de “ Matière Quintessenciée”, si éthérée qu’elle
ne tombe pas sous nos sens.
87 Les esprits sont partout. Les espaces infinis en sont peuplés à l’infini. Il y
en a sans cesse à vos côtés qui vous observent et agissent sur vous à votre insu.
Les esprits sont des puissances de la nature. Mais tous les esprits ne vont pas
partout, car il est des régions interdites aux moins avancés.
88 Les esprits sont comme une flamme, une lueur où une étincelle éthérée.
Cette flamme varie du sombre à l’éclat du Rubis selon que l’esprit est plus où
moins pur.
89 Les esprits franchissent l’espace rapidement comme une pensée
90 Les esprits pénètrent tout, l’Air, la Terre, les Eaux et le Feu.
91 Un esprit ne peut pas se diviser, mais peut rayonner de differents côtés.
Mais tous les essprits ne rayonnent pas avec la même puissance, cela dépend
du degré de pureté de l’esprit.
92 L’esprit est enveloppé d’une substance vaporeuse. Cette substance est
puisée dans le fluide universel de chaque globe. Elle n’est pas la même pour
tous les mondes. En passant d’un monde à l’autre, l’esprit change
d’enveloppe.
93 Les esprits sont de différents ordres selon le degré de perfection auquel ils
sont parvenus.
94 On peut cosidérer en gros qu’il y a trois ordres d’esprits.
95 Les purs esprits, au haut de l’échelle, premier ordre 96 Les bons esprits,
ceux qui sont arrivés au milieu de l’échelle, second ordre.
97 Les esprits imparfaits, ceux qui sont au bas de l’échelle, troisième ordre.
grade exigé pour les travaux en cours. ÉPÉE:Le port de l'épée était un
privilège de la noblesse. En signe d'égalité la Franc-Maçonnerie a accordé ce
droit à tous. Elle doit être tenue de la main gauche parce que c'est une force
virtue lle, non agressive. Seuls les FF. Expert et Couvreur la tiennent de la
main droite.
Épée Flamboyante:C'est celle du Vénérable M. qui consacre l'initié. C'est
le symbole de la Jus tice. ÉPREUVES:On appelle ainsi l'ensemble des moyens
physiques et psychologiques employés pen dant les voyages initiatiques pour
sonder les dispositions, le caractère et l'intelligence du récipie ndaire.
Équerre:Une des trois Grandes Lumières de la Franc-Maçonnerie qui
symbolise la matière et a ussi la rectitude. Le Vénérable M. la porte à son
cordon en signe de sa fonction.
Ésotérisme:On désigne par ce vocable l'enseignement qui ne peut être
compris que par les se uls initiés par opposition à l'exotérisme destiné à tous.
C'est la recherche de la véritable significa tion, selon Rabelais, de la
substantifique moelle.
Esprit Maçonnique:Attitude du franc-maçon qui s'acquiert par la
fréquentation régulière de s travaux et qui l'imprègne de sentiments de
tolérance, et d'indulgence constructive, positive et fraternelle.
Étoiles:On doit nommer ainsi les bougies allumées qui sont placées sur les
trois colonnettes pl acées aux angles du carré long sur le pavé mosaïque. Le
quatrième angle étant marqué par une l umière virtuelle et invisible. C'est
aussi les autres bougies placées sur les plateaux des officiers d ans le Temple.
Pour éteindre une étoile on ne doit jamais la souffler mais utiliser un éteignoir,
u ne épée ou tout autre objet approprié.
↑renvoie des forces ,renvoie les négatifs
↓appel des forces , appel (demande)
Expert:Officier de la Loge dont le poste est très important. L'Expert préside
au changement, il e st le maître des phases transitoires qui font du
récipiendaire un apprenti, de l'apprenti un Comp agnon et du Compagnon,
ésotérique. En général la table est ornée d'un r uban bleu sur lequel on aligne
les coupes et on y porte trois toasts à différents objets.
Loi Du Silence:Discipline à laquelle sont astreints les Frères Apprentis. Le
Vénérable peut lever cette disposition pour donner la parole aux Frères
Apprentis lorsque les circonstances le permet tent. C'est aussi le rappel de la
discrétion que doivent observer les Francs-Maçons.
Lumière:Une démarche initiatique repose sur la recherche de la Vérité et de
la Sagesse symbol isées par la Lumière. La Lumière maçonnique est
symbolisée par les trois grandes Lumières disposées sur l'Autel, par l es trois
luminaires que sont le Soleil, la Lune et le Vénérable de la Loge ainsi que par
les Étoiles placées sur les colonnes de la Sagesse, de la Force et de la Beauté.
Le néophyte contemple tous ces symboles au terme de la cérémonie
d'initiation. Quand la Franc-Maçonnerie proclame qu'elle donne la Lumière
au nouvel initié, elle signifie ains i qu'elle veut donner l'éveil à sa conscience.
Car la Lumière comme l'initiation s'acquiert mais ne se reçoit pas.
Maillet:Outil qui symbolise le pouvoir et la volonté. Pour l'Apprenti c'est le
pouvoir de travaille r sur lui-même, Pour le Vénérable et les deux
Surveillants, celui de diriger la Loge. Une candidature en cours est dite : "sous
le maillet"
Maître Des Cérémonies:Officier de la Loge qui est responsable du bon
déroulement du ritu el. Il est le seul à pouvoir circuler dans le Temple quand
les Travaux sont ouverts et il accompag ne les FF. qui doivent se déplacer. Il
porte en signe de son office un bijou constitué de deux cann es croisées.
Maître:Titre du maçon ayant atteint le troisième grade
Maîtrise:Le Franc-Maçon ayant atteint le troisième grade est investi de cette
qualité qui lui co nfère la plénitude des droits maçonniques. C'est le point de
départ de la recherche intégrale et l a recherche de la connaissance. Avec la
maîtrise, le maçon obtient les droits et les devoirs qui lu i permettent de
présenter un candidat à la Loge et d'instruire ses Frères.
Métaux:Représentent ce que le maçon doit laisser hors du Temple, les
préjugés et les considér ations profanes. En Loge le travail doit s'accomplir
dans le calme et la sérénité, C'est pourquoi le s maçons taillent leur pierre loin
du chantier.
Midi:Heure à laquelle les maçons sont censés ouvrir leurs travaux et qui
définit le temps symbo lique différent du temps profane. A midi, le soleil est au
Zénith et il n'y a pas d'ombre portée.
Minuit:Autre heure symbolique qui définit le moment où les maçons
terminent leurs travaux e t retournent dans le monde profane.
Morceau D'architecture:Travail écrit ou oral présenté par un Frère en
Loge.
Mot De Passe:Mot connu des seuls initiés à chaque grade et qui permet
l'entrée du Temple. C haque rite a les siens.
Mot Sacre:Nom de la colonne où les apprentis ou les Compagnons reçoivent
leur salaire. Ces mots ne peuvent être prononcés, ils ne peuvent être qu'épelés.
Niveau:Bijou du premier Surveillant responsable des Frères Compagnons.
Cet outil définit l'hori zontale, la Vie, le Temps, l'Immanence. En étant promu
Compagnon, l'Apprenti passe de la Perp endiculaire au Niveau.
Nombres:L'enseignement pythagoricien affirme que tout est ordonné par le
nombre. Les nombres jouent un grand rôle dans le symbolisme maçonnique et
l'Apprenti doit connaître l es mystères des trois premiers nombres.
Obédience:Juridiction d'une autorité maçonnique. L'ensemble des ateliers
d'une Grande Loge ou d'un Grand Orient constitue une Obédience.
Obligation:On appelle ainsi la promesse de fidélité à l'ordre.
Officier:Frère à qui la Loge a confié un office. Les Officiers de la Loge
constituent le Collège des Officiers. En fait ce sont des Officiants.
Orateur:Officier de la Loge, gardien de la Loi maçonnique, des statuts de la
Loge et du Rituel. Sa place est sous le Soleil car il doit éclairer ses Frères par
la sagesse de son enseignement. Il po rte un livre comme bijou distinctif de sa
charge.
Profane:Celui qui n'est pas initié. Il ne faut pas donner un sens péjoratif à ce
vocable car certai ns profanes peuvent se conduire comme de véritables
maçons sans tablier dont nous aurions p eut-être à suivre l'exemple.
R.E.A.A.:Sigle signifiant Rite Écossais Ancien et Accepté
Récipiendaire:Candidat admis aux épreuves de l'initiation.
Règle:Outil symbolique, symbole de droiture et de mesure.
Rite:C'est l'ordre prescrit utilisé dans le déroulement d'une cérémonie, d'une
tenue selon un rit uel. Il y a plusieurs rites qui sont pratiqués par les diverses
obédiences, voire les diverses Loges au sein d'une même obédience.
L'Apprenti s'attachera à porter son attention et à bien compren dre le rite
pratiqué par sa Loge.
Rituel:Cahier contenant la description de la cérémonie d'un grade.
Déroulement de la cérémon ie, façon d'y procéder.
Sacré:Le sacré est un pont entre le visible et l'invisible. Il s'agit de
l'administrer selon les règles soigneusement établies, mises au point et
transmises judicieusement depuis la plus haute antiquité .
Salle Humide:Lieu de réunion pour les séances ordinaires où l'on peut tenir
les agapes ou se d ésaltérer.
Santé D'obligation:Action de porter un toast lors d'une agape ou d'une
Loge de Table. Les L oges décident quels sont les thèmes des santés portées
par trois Frères différents. En général ell es sont adressées à la Patrie, à la
Maçonnerie Universelle, aux Maçons heureux et malheureux.
Secrétaire:Frère Officier qui consigne les travaux et faits marquants qui
jalonnent la vie de l'A telier. Chargé du secrétariat de la Loge il en est la
mémoire. Il porte deux plumes d'oies croisées comme bijou distinctif de sa
fonction.
Sortie Du Temple:A la fin d'une tenue, ou en cours de cérémonie si besoin
est, les Frères ou u n Frère seul quittent le Temple, conduits par le Maître des
Cérémonies. Avant de sortir ils salue nt le Vénérable. Dans certaines Loges le
Collège des Officiers quitte le Temple avant les Frères as semblés. Dans ce cas
on sort sans cérémonie et on ne salue pas l'Orient vide.
Surveillant:Il y a deux Surveillants qui composent le comité directeur de la
Loge avec le Véné rable. Ils sont les adjoints du Vénérable. Le premier
Surveillant a la charge de l'instruction des C ompagnons et le deuxième celle
des Apprentis. Le premier surveillant peut remplacer le Vénéra ble s'il est
absent, sauf pour des travaux rituels. Dans ce cas c'est un Passé-Maître qui
doit offici er. Les bijoux des Surveillants sont le niveau pour le premier et la
perpendiculaire pour le second. ( Voir ces mots)
Symbole:Outil de la pensée analogique. C'est une représentation suppléante
qui représente un e idée ou une émotion. Le symbole se distingue du signe par
la pluralité de ses significations. Il n 'impose rien, il donne à penser : c'est une
fenêtre ouverte sur le monde. L'étude du symbole est la voie royale de
l'introspection et de la connaissance. Elle nécessite des exigences morales,
intellectuelles et spirituelles.
Symbolisme:Mode d'expression et d'étude de l'initiation. Il en constitue
l'essentiel, en assure l a pérennité et la préserve de toute déviance dogmatique.
L'étude symbolique repose sur les ana logies qui existent entre signifiants et
signifiés et explore les principales dimensions de l'Espace et du Temps.
Tableau De Loge:Tapis que l'on déroule sur le pavé mosaïque entre les trois
piliers. Il représen te la Loge, les outils et les symboles utilisés pour les
travaux. Chaque grade a son propre tableau de Loge avec ses propres outils et
symboles.
Tablier;Il est l'emblème du travail et symbolise le vêtement spécifique qui
protège le travailleu r. L'Apprenti, encore malhabile dans son travail le porte
avec la bavette relevée. Il incite les Frèr es à avoir une vie active et laborieuse.
Tailler:Quand on dit d'un maçon qu'il taille sa pierre, cela signifie qu'il
travaille sur lui-même TEMPLE:Lieu consacré où se tiennent les travaux
d'une Loge
Testament Philosophique:Rédigé par le candidat dans le cabinet de
réflexion avant son initi ation. Il est le constat de sa pensée du moment sur les
questions qui lui sont posées. Ces questi ons peuvent différer selon les rites et
les obédiences.
Tolérance:Vertu maçonnique qui consiste particulièrement à respecter les
convictions d'autr ui et à garantir la liberté d'expression et l'écoute des
opinions des Frères. Elle n'implique pas le devoir d'adhérer à ces opinions et
ne doit pas être une incitation au laisser-aller et au laxisme. El le concerne
plus particulièrement les idées que les actes. Plusieurs grands philosophes ont
traité du sujet sans arriver à définir les limites de cette vertu.
Tradition:Éléments invariables et sacrés transmis consciemment. Elle
s'oppose à la routine ca r elle est une constante re-création dans la recherche
de la perfection. Transmettre la tradition c'est transmettre un état d'esprit et
non pas une façon de procéder. Ce n'est donc pas imiter stu pidement ce qui se
faisait hier mais faire aujourd'hui ce qui doit être fait avec ce même état d'es
prit que les maçons d'antan. Les idées et les techniques évoluent, les
motivations sont immuables.
Travail:Le Franc-Maçon glorifie le travail. Dans une Loge maçonnique le
travail régénère et ouvre l'esprit.
Trésorier:Frère Officier qui a la charge importante de gérer les fonds de la
Loge, veiller à l'enc aissement des cotisations et régler les capitations dues à
l'Obédience.
Triangle:Figure géométrique indéformable qui réunit Trois en Un et qui est
un emblème impor tant de la Franc-Maçonnerie. C'est aussi la réunion
régionale de Frères pas assez nombreux pou r former une Loge. Voir aussi
Delta.
Trois Points:La tri ponctuation, trois points disposés en triangle, est utilisée
pour les abréviati ons. Elle symbolise le triangle et semble avoir été reprise du
rite Compagnonnique.
Truelle:Outil symbolique qui permet de cimenter les pierres entre elles et
assure ainsi la bonn e finition d'un travail. C'est un instrument de dialogue
qui permet de réunir et de lier ensemble ce qui était épars. Le Vénérable doit
être apte à la manier avec délicatesse.
Tuilage:Questions rituelles que l'on pose à un Frère visiteur qui n'est pas
connu pour s'assurer de ses qualités maçonniques. Il peut aller jusqu'à
demander la preuve que ce maçon est en règl e avec sa Loge et qu'il présente
un passeport maçonnique.
Tuileur:C'est le Frère chargé de procéder au tuilage d'un visiteur. On
appelle aussi "tuileur" un recueil contenant les instructions de grade par
questions et réponses.
Vénérable:Officier dignitaire qui dirige une Loge, qui la préside. Le Titre
complet est : "Vénéra ble Maître en Chaire."
Volume De La Loi Sacrée :Une des trois grandes Lumières de la Franc-
Maçonnerie avec l'Équ erre et le Compas. Il symbolise la Tradition écrite. Ce
peut être la Bible pour un chrétien, l'Ancie n Testament, le Coran ou tout
autre Livre sacré selon la religion des adeptes concernés. S'il s'agi t de la
Bible, elle est ouverte pendant les Travaux à la première page de l'Évangile de
Jean.
Voûte D'acier:Honneurs rendus à un dignitaire en formant une voûte avec
les épées sur son passage.
Voûte Étoilée:Voûte du Temple, son plafond. Symbole du Ciel, de
l'immensité de l'univers so us laquelle le Franc-Maçon travaille.
Voyages:Partie des épreuves propre à tous les grades. Rappellent les voyages
de la vie, les pèle rinages, le Tour de France des Compagnons.
Vraie Lumière:C'est la Lumière spirituelle résultant de l'éveil de l'esprit du
maçon. Elle est tou te de Sagesse et de vérité. Quand on qualifie une année
"d'année de la vraie Lumière", cela signifie qu'il s'agit d'une année de l'ère
maçonnique
Vérité:État de ce qui ne peut être donné à l'Homme, mais qui doit être le
fruit de ses recherch es, le résultat de ses efforts, le fruit de l'initiation. Un
doute d'aujourd'hui peut être une vérité d e demain et vice-versa. Ce peut être
le fait d'être en parfaite osmose avec son environnement.
Acclamation:Cri de joie qui suit une batterie maçonnique. Dans notre rite
du R.E.A.A. cette a cclamation est : HOUZE! HOUZE! HOUZE! qui signifie :
"Viva!" En acclamant on lève le bras droit en avant, la main tendue comme si
on voulait lancer une offr ande.
Accolade Fraternelle:Se donne entre frères qui sont heureux de se
retrouver. En trois temp s (gauche, droite, gauche. Ne pas confondre avec le
baiser maçonnique que le V.M. donne en re cevant un néophyte, sur le front, à
gauche puis à droite.
Agape:Repas fraternel qui suit ou qui précède une réunion et qui fait partie
intégrante de la vie maçonnique. Lorsqu'ell e est rituelle on la nomme :
"Tenue de Table" et elle doit comporter trois santés d'obligations portées par
trois frères.D ans la franc-maçonnerie française, ce mot est le pl us souvent
utilisé au pluriel[1]. Il désigne le partag e d'une collation froide ou chaude
dans la "salle humide", entre maçons. Ce temp s de rencontre et de partage, à
l'issue de la tenue est le prolongement du travail qui vient d'être effectué.
C'est un moment très convivial où la parole est totalem ent libre, dans le
respect d'autrui et de ses idées, et qui permet aux frères de mie ux se
connaître. Si surplus, il en reste, cadeau sera fait aux pauvres devant les
Eglises ou devant le Cimetière.
Âge:Les Francs Maçons ont un âge conventionnel qui correspond à leur
grade. Quand on dema nde son âge à un Frère, c'est lui demander son grade.
L'Apprenti a trois ans.
Air:Un des quatre éléments naturels par lequel l'impétrant est purifié lors de
son premier voyag e d'initiation.
Alphabet Maçonnique:Système cryptographique actuellement obsolète. Il
en existe plusieurs systems.
Année Maçonnique:On dit aussi "Année de la Vraie Lumière". Il existe
plusieurs systèmes. C elui généralement employé ajoute 4000 ans à l'année
profane en cours ou année vulgaire.Les An ciens dataient ainsi le
commencement du monde. Pour marquer, par exemple le 21 juin 1997 o n dit
:"Le 21ème jour du 6ème mois de l'année 5997 de la Vraie Lumière" ANGLE
NORD-
Est:Emplacement de la première pierre lors de la construction d'une
cathédrale. Par analogie c'est aussi la place de l'apprenti qui vient d'être
initié. En face se trouve l'angle Sud -est, réservé aux Maîtres que l'on veut
honorer.
Apprenti:Franc-Maçon du premier grade. Ce mot signifie qu'à ce stade de
l'évolution maçonni que il faut écouter, apprendre et méditer.
Apprentissage:C'est la période maçonnique comprise entre l'initiation et le
passage au deuxiè me grade, celui de Compagnon. Cette période est d'une
année au minimum.
Art Royal:C'est l'architecture car cet art fait appel à tous les arts et à toutes
les techniques po ur l'édification d'une cathédrale. C'est aussi le nom que l'on
donne à la Franc-Maçonnerie qui es t l'art de la construction personnelle, art
aussi de vivre en harmonie avec ses semblables et son environnement. C'est
l'art d'être.
Assentiment:Approbation donnée à main levée après les conclusions de F.
Orateur et sur dem ande du Vénérable Maître.
Atelier:Synonyme de Loge.
Attouchement:Poignée de main de reconnaissance variant avec le grade
Autel:Table disposée devant le plateau du Vénérable Maître en Chaire où
sont disposées les tr ois grandes lumières de la F.M.: le Volume de la Loi
Sacrée (VLS), l'Équerre et le Compas. Selon les rites et les Loges, le VLS peut
être la Bible, le Coran, les Constitutions d'Andersen, les s tatuts de la Loge ou
un simple livre blanc.
Ballottage:Mode de scrutin. Vote secret par boules blanches pour le oui et
noires pour le no n. En principe une boule noire annule six blanches pour les
admissions de candidats.
Bandeau:Placé sur les yeux d'un candidat il symbolise l'aveuglement du
monde profane.
Preparer Par: Francois S. Jean Renaud; +5094650-7921 Page 270
TOUT SAVOIR SUR APPRENTIS MACON
Le pain est solaire et l’eau lunaire. Ce sont des énergies dont le corps
éthérique en a besoin.
• Sablier ¬–Faulx : Première horloge connue, le sablier sert à marquer le
temps. Combien ce dernier s’écoule très vite !Le sable fin filtre sans se soucier
de nos activités et emplois du temps . Apprenons à bien le compter et
l’utiliser. La vie est courte et bien pesée. La mort promène partout ses
ravages. Ne l’oublie surtout pas.
• Faulx : Tout est Alpha et Omega ”c’est-à-dire tout a un Commencement et
une Fin. Ainsi la Faulx marque la fin. Mortel, as-tu su bien utilisé le temps qui
t’était alloué ? La mort moissonne aujourd’hui. Réfléchis, ami-récipiendaire.
Ainsi tombe la fleur, ainsi passent les nuages, de même la vie est sectionnée.
Tout s’arrête. Fais ton bilan. Juge-toi
• Coq : Vigilance Ŕ persévérance Le coq veille dans les ténèbres et annonce la
lumière, les anciens croyaient que le coq ne craignait rien, pas même le lion.
Par son chant il rappelle la création qui se renouvelle chaque jour et l’homme
doit être sur pied de guerre pour une autre journée. A toi impétrant, qui va
recevoir la lumière il te dit : sois attentif et éveillé; ne crains point les
évènements qui se préparent. Sors de ta léthargie qui enfante trop de maux.
Réveille- toi ! Ne te laisse point embourber dans les vicissitudes de la vie.
L’aurore est à la porte.
• Soufre Mercure et sel : Revitalisation ,permettant la stabilité des forces
Soufre: c’est l’âme de la nature il est le principe mâle. Combien éternue a son
odeur piquante qui secoue les glandes thyroïdes.
Mercure : Appelée en Alchimie “Vif -argent” ou “lait de la Vierge”, il est le
principe femelle présent dans tous les corps. C’est le volatile. Métal liquide qui
n’adhère à aucun corps étranger. Applique cette leçon et tu verras son
bienfait.
Sel : Vous êtes le sel de la terre; si le sel perd sa saveur avec quoi la lui
rendra-t- on? Le sel est le symbole de la fidélité et de l’amitié. C’est un agent
purificateur et aussi de la force vitale. Prenez un grain et sucez-le. (Musique)
Dans l’Alchimie, le sel représente l’élément solide, le principe neutre ou celui
Pied Gauche Déchaussé: Difficulté de la vie , dans la vie il faut affronté les
dangers Pied Droite a nue ou Remonté : Surmontez les danger ,les épreuves de
la vie ,(du mont Sinaï ) O n trouve des cèdres des épines, des acacias .
Sein Gauche À Nue:Polarité de la vie humaine (la pureté)
Corde Au Cou: C’est l’arme de tarot , tous instincts négatifs sont passés
par la corde , épreuve d’arracher par les nœuds .
Poteau : Combattre avec la passion , les vices ,mœurs ,les défauts pour
avoir la vertue pour c reuser les cachot pour les vices.
Temple Dos Tourner : pour entrer dans tipheret (le soleil) identification
l’ardeur du soleil est trop for t pour le néophyte .
Epée Sur Le Cœur : C’est avoir le cœur transpercé , c’est Ŕà- dire si tu fait
quelques choses voici c eux qui t’arrivent.
Lettre D’accusation : Prendre conscience du silence ( il y a des occasions
dans la vie il faut s e taire pour entendre) et se défendre dans la vie profane si
on t’accuse injustement.
1er Voyage Pour Rite Diocre Et Écossais :Derrière 1er surveillent c’est
l’épreuve de fausser (co nscience) ce sont les difficultés les épreuves de la vie
profane qu’on fait à travers ses exercices.
2eme Voyage Pour Rite Diocre Et Écossais :Feu→2eme surveillent →
épreuve avec le guide et la flamme dévorante Comme Moise dans le mont
Sinaï avec L’arbre qui brule.
Le Rite Memphis Misraim : C’est l’épreuve avec l’eau la fontaine après
pour passer à c ette épreuve on prend de l’eau et on te donne un coup au
visage .
3eme V Oyage Pour Rite Diocre Et Écossais :Eau→ fontaine de
l’orient ou entre les deux colonn es selon le Vénérable Maitre
Pour Le Rite Memphis Misraim : C’est l’épreuve avec le feu la flamme
dévorante Comme M oise dans le mont Sinaï avec L’arbre qui brule pour
passer cette épreuve on prend une étoile on fait passer la paume de la main
gauche sur la flamme. 4 eme voyage
Pour Le Rite Memphis Misraim : c’est l’épreuve avec l’air en passent à
l’orie nt pour passer à cette épreuve le vénérable t’encenser en forment le
triangle ou le carré.
Epreuve De l’Amertune : 1er )douce (vie heureuse ,modération) 2eme)
Amère (vie malheureus e ,pondération ) dans la vie, si la vie soit heureuse
pour le commencement de ta vie la fin de vot re vie sera malheureuse vice
versa .
Epreuve Saigner : Signé le parc avec les entités de lumière de votre
égrégore de votre obédienc e. Sceau Hiérogriphe : Sur l’épaule gauche de
néophyte, c’est la marque ,temps ,faire partir de l’é grégore (marque pour que
les entité vous reconnaissent )
Aumône : C’est le carde de charité don du néophyte. Lumière :Illumination
de 3eme lumière qui est le 3eme œil Serment : Pour le serment on t’enlève le
corde et le bandeau, puis on t’envoie dans le parvis po ur habiller pour sacre .
Investir les récipiendaire : présentation au entité de lumière et pour que les
frères et les entité s les reconnaissent .
Les Pas : francs et en équerre. Voyage (physique, spirituel, astral)
Fleur : De lis (Lys) couleur Blanche Symbolisme : Pureté, Innocence,
Virginité Age : frère 3 points. Les Nombres 1,2 et 3. Pour le Memphis ou
RFMA= 2 +1 .
Le Delta Lumineux : L’œil qui voit tout : Conscience, regard paternel,
bienveillance, la lumière, l e cierge et ses composantes, comment l’habiller ?
AUM La houppe dentelée et lacs d’amour : Union, support mutuel, lien,
chaîne,
Le Tablier : Travail, sacrifice, dur labeur.
a) Origine : peau d’agneau Ŕ travail des casseurs de pierre et bavette
relevée. Tablier triangulaire en Egypte. Tablier a nos jours.
Pour cette raison, l'Apprenti pénètre dans le temple en faisant le signe de son
grade. La forme particulière du signe lui rappelle le symbolisme de l'équerre
qui doit san s cesse lui être présent à l'esprit.
La signification de la lettre J fait l'objet d'une question spéciale (voir N°. 11) ;
elle se rapporte à l a ferme volonté de faire le bien. Et que nous dit
l'attouchement? C'est la main ferme et sûre qui saisit amicalement celle du
Frè re; et sa pression lui dit: "C'est un Frère qui te salue". L'amitié et la
promptitude à l'aide sont de ux qualités sans lesquelles il n'est pas de vrai
Franc-Maçon. Aussi ne doit-on pas seulement se f aire reconnaître à un Frère
lorsqu'on désire en obtenir quelque service, mais avant tout lorsqu' on est en
mesure de lui venir en aide.
• Que Doit-On Être Pour Devenir Franc-Maçon? Être un homme
libre et de bonnes mœurs. La question relative aux conditions de l'entrée dans
la fraternité maçonnique paraît être fort si mple; mais on constate néanmoins
de grandes divergences à ce sujet. La notion "d'homme libre " est interprétée
de diverses manières. Dans les buts de la Franc-Maçonnerie, cette liberté
exigée s'entendait sans doute par opposition à l'esclavage ou à une dépendance
quelconque affecta nt le statut civique de la personne. Aujourd'hui cependant,
à une époque où l'égalité juridique a triomphé, cette liberté exigée est d'ordre
spirituel.
Le futur Maçon doit apporter la preuve qu' il n'est l'esclave d'aucune passion;
il importe que les opinions qu'il professe ne lui aient été imp osées par aucune
autorité, mais qu'il soit capable de former un jugement personnel sur le mon
de et les hommes et d'agir selon ce jugement.
Cette capacité implique dans une certaine mesur e l'indépendance
économique et sociale de la personne. Pour ce qui est des "bonnes mœurs",
nous n'exigeons pas de certificat de bonne réputation, semblable à ceux que
délivrent les autorités de police; ce que nous voulons, c'est que les candidats à
l'initiation possèdent l'estime des hommes dont, par leur valeur spirituelle et
morale, le jugement nous importe. Nous exigeons du néophyte qu'il vienne à
nous librement et obéissant à des motifs dignes. C'est sur ce point,
construction des loges opératives que se rapporte l'expression "il pleut" pour
désigner la présence de profanes; de même origine est aussi le terme de
"tuiler", en usage dans certains systèmes, désignant l'officier veillant à la
sécurité de la Loge et chargé d e l'examen des hôtes qui s'y présentent.
Chaque fois que des Frères sont assemblés pour discuter de questions
maçonniques, et notam ment dans les tenues rituelles, il importe d'éloigner
strictement les profanes. De même, il faut s'assurer que les couloirs conduisant
au lieu de la réunion soient fermés ou dûment qu'en vérité nous n'avons rien à
cacher? Nous agissons de la sorte, parce que seul l'initié peut c omprendre le
sens profond de nos allégories et de nos actes symboliques; un étranger,
facil ement porté à la raillerie, troublerait nos entretiens et nos travaux.
D'ailleurs toute société ferm ée n'éprouve-t-elle pas le besoin bien
compréhensible d'écarter les étrangers? Tels sont les motifs de la couverture
extérieure. Mais il est à côté de cela une couverture intéri eure, non moins
importante, qu'il incombe à chaque Frère de réaliser individuellement. Au
seuil du temple ou de la salle de réunion, il tâchera de se défaire de tout ce qui,
dans la vie du dehor s, en fait un profane; et c'est en Franc-Maçon, en Franc-
Maçon seulement, qu'il pénétrera dan s l'enceinte. Cela ne veut pas dire qu'il
ne doive agir en Franc-Maçon que lorsqu'il est en Loge; bien au contraire,
dans tous les actes de la vie profane il doit faire preuve de ses qualités maço
nniques et à plus forte raison, quand il se trouve entre Frères. C'est ce devoir
que la question rit uelle de la couverture veut lui rappeler toujours à nouveau.
• Pourquoi Toutes Les Loges Sont-Elles Dites "De St-Jean"? Parce
que les Maçons anciens ont choisi Saint-Jean Baptiste pour patron. Nous
sommes ici en présence d'une tradition empruntée aux loges opératives des
temps ancien s. La Franc-Maçonnerie actuelle, dit spéculative, est née, nul ne
doit l'ignorer, dans les loges op ératives de l'Angleterre au début du XVIIIème
siècle. Ces loges ont de tout temps révéré comme patron, soit Saint-Jean
Baptiste, soit Saint-Jean l'Évangéliste qui, de la sorte, ont passé dans les us et
coutumes de la Maçonnerie spéculative. Peu avant l'apostolat du Christ, Jean-
Baptiste prêchait l'amour fraternel et la vraie humanité. Quelle que soit notre
attitude dans la question religieuse, nous ne pouvons refuser notre estime à
cette puissante personnalité, dont le courage, l'idéalisme, la grandeur morale
peuvent aujour d'hui encore nous être donnée en exemple. Ce n'est pas sans
intention que le jour de la naissan ce de Jean-Baptiste a été fixé au 24 juin,
date approximative du solstice d'été: ainsi nous appara ît-t-il comme la
personnification de la lumière, de la lumière maçonnique. Aussi la plupart
des Loges célèbrent-elles à cette époque une fête commémorative, la Saint-
Jean d'été, qui est une f ête de l'amour, de la réconciliation et de
l'enthousiasme. D'autres Loges, suivant leur système, célèbrent à la même
date la fête solsticiale qui, initiatiquement, ne diffère guère de la Saint-Jea n
d'été. Quant à Saint-Jean l'Évangéliste, son anniversaire est également
commémoré dans certains syst èmes maçonniques; il est fêté aux environs du
solstice d'hiver (24 décembre). Dans notre pays, l a Bible, symbole
maçonnique placé sur l'autel, se trouve ouverte au premier chapitre de l'Évan
gile selon Saint-Jean.
• A Quelle Heure Commencent Nos Travaux? A Midi Plein A
Quelle Heure Sont-Ils Terminés? A minuit plein.
Il s'agit ici d'une mesure du temps particulière à la Franc-Maçonnerie et qui,
actuellement, est p arfois abandonnée. Cela est regrettable à maints égards,
car son application traditionnelle donn e au langage maçonnique un cachet
qui n'est pas sans charme et, de plus, nous préserve d'un rationalisme
exagéré. Car le parler maçonnique ne doit pas être seulement un langage de la
rais on; il doit avant tout venir du cœur et parler au cœur. Les particularités
de notre vocabulaire do ivent nous rappeler sans cesse que nous sommes en
présence d'un ensemble de traditions res pectables que nous n'avons pas le
droit de profaner en les abandonnant à la légère. Il est dit que nos travaux
commencent à "midi plein", c'est-à-dire à la 12ème heure du jour. A pr
emière vue, cette réponse peut paraître absurde, puisque nos travaux ont lieu
généralement le soir. Cependant, cette façon de diviser le temps a un sens
profond. Le temps maçonnique ne se soucie pas de l'heure astronomique. La
Loge est un monde à part dans lequel ne pénètre pas la lumière du jour; au
contraire, nous en fermons soigneusement toutes les fenêtres afin de don ner
un éclat d'autant plus vif aux lumières symboliques que nous y allumons.
Lorsque le soleil m açonnique est à son point culminant, lorsqu'il est, selon
nous, midi plein, nos travaux commen cent, et nous les poursuivons jusqu'à ce
que le soleil arrive à son point le plus éloigné; il est alor s minuit plein et nous
fermons la loge. Presque tous les rituels comportent ce jeu de questions et de
réponses entre le Vénérable et le s surveillants relatif à l'heure des travaux,
Dans certains systèmes cependant, il est dit que les tr avaux de loge durent
"jusqu'à ce que la lumière commence à se répandre", c'est-à-dire jusqu'a u
matin. Sachant qu'il s'agit ici de la lumière maçonnique, nous comprenons
qu'il n'y a pas de di fférence essentielle entre ces deux manières de s'exprimer.
Aux yeux du Franc-Maçon, le jour e t la nuit ont la même valeur; et il
travaille, lorsque dorment ceux au bien desquels est voué son labeur.
• Quel Age Avez-Vous? J'ai ... ans.
Qu'est- Ce Que Cela Signifie? Que je n'ai gravi que les ... premières
marches de l'échelle qui conduit à la connaissance. Dans certains systèmes, il
est dit que l'Apprenti a "moins de sept ans", ou qu'il "est encore mineur".
Cette question est en premier lieu une question de reconnaissance très souvent
employée comme telle. Aussi importe-t-il, lorsqu'au seuil d'une Loge étrangère
l'on est interrogé sur son âge, de ne pas se tromper; une réponse fausse est
toujours gênante et peut même vous faire refuser l'entrée. Mais, ici
également, le but pratique de la question se double d'un enseignement
ésotérique. Po urquoi ce nombre? C'est qu'il est le premier des nombres
sacrés de la Maçonnerie. D'autre part , on considère volontiers l'initiation
comme étant la naissance du Franc- Maçon; et les trois vo yages qu'il
accomplit dans cette cérémonie seront dès lors assimilés aux trois premières
années de la vie maçonnique. Comme l'indique la réponse à la seconde
question, l'Apprenti n'a gravi q ue les premiers échelons de la connaissance; il
n'en est qu'à ses débuts, il est enfant encore. L'o n compare également les trois
voyages avec les trois périodes de la vie du Maçon: l’enfance, l'adolescence, et
l'âge de l'homme mûr; car ce n'est que lorsqu'il a atteint sa maturité que
l'homm e peut devenir Maçon. En tout cas, et de quelque manière qu'on
l'interprète, l'âge de l'Appre nti doit rappeler à la modestie celui qui le porte.
Les trois années sont également assimilables aux trois premiers degrés de
l'échelle mystique, co mposée de trois, cinq et sept marches qui, dans le temple
de Salomon, conduisait à la Chambre du Milieu. Ces marches, l'Apprenti les a
gravies, et de leur hauteur son regard contemple le parvis du tem ple; mais
devant lui s'élèvent encore de nombreux gradins qui montent, toujours plus
haut, ver s la vérité.
• Que Signifie Le Mot Sacré J . . . ? C'est le nom d'une colonne du
parvis du temple de Salomon, auprès de laquelle les apprentis touchaient leur
salaire. La Bible mentionne la colonne J . . . au troisième chapitre du
deuxième Livre des Chroniques. E lle était située à la gauche du porche
conduisant au temple. A droite était placée la colonne B . . . , que les
Compagnons sont appelés à connaître. Mais comme le point de vue où l'on se
place dans la contemplation des deux colonnes n'est pas certain, la colonne J .
. . peut aussi bien êtr e dite à droite, et la colonne B . . . à gauche. De là
s'explique une certaine diversité dans les sys tèmes maçonniques: pour les uns,
la colonne J . . ., vue de l'Orient, est à gauche; pour les autre s, elle est située à
droite. Laquelle des deux positions est correcte? Il est difficile d'en juger. En
tout état de cause, il est frappant de constater que l'on a découvert des temples
égyptiens e t syriens d'une époque de beaucoup antérieure à la construction
du temple de Salomon qui étai t également précédés de deux colonnes; ce qui
permet de conclure que les représentations et d es intentions semblables,
assurément très anciennes, ont présidé à cette architecture particulièr e. En
général, l'ésotérisme de ces deux colonnes est identifié à loi cosmique du
binaire qu'elles s ont censées représenter: c'est-à-dire la thèse et l'antithèse:
masculin - féminin, bien - mal, lu mière - ténèbres, etc. Dans certains rituels,
notamment dans ceux des Loges anglaises, les colonnes sont décrites d'une
manière très détaillée quant à leur aspect et à leurs dimensions. Elles portent
des chapiteaux faits de lis et de lacs, symbolisant l'amour et l'union. Selon
d'autres systèmes, les colonnes doivent porter des globes, celui de la terre et
celui du ciel, symbolisant l'universalité de la Franc-Maçonnerie. Dans d'autres
Loges enfin on trouve à la place des globes quatre grenades entr'ouvertes
laissant apparaître de nombreuses graines, symboles des innombrable s
membres de la chaîne fraternelle. En fait, les colonnes J . . . et B . . .
présentent des formes va riant d'une Loge à l'autre, ce qui d'ailleurs ne
présente pas de grave inconvénient. Il est dit que c'est auprès de la colonne J .
. . que les apprentis recevaient leur salaire. Aujourd' hui encore, dans la
plupart des ateliers suisses, les Apprentis prennent place sur la colonne du
du bon travail a droit au salaire; dès lors, il est dans le pouvoir de chacun
d'augmenter, par un travail maçonnique toujours meilleur, la récompense
qui naturellement, lui échoit. Car le Franc- Maçon n'a pas le droit d'exiger ni
argent, ni remerciement, ni honneurs pour ses actes; il sait q ue toute bonne
action porte en elle-même sa récompense. De même au sein de la fraternité, le
Maçon est tenu de donner tout ce dont il est capable, sans se demander si ce
don et son travail seront appréciés par les autres. Il est indigne d'un Franc-
Maçon de se faire payer tous ses actes , tous ses services, et cela même dans la
vie profane; à plus forte raison est-il indigne de lui de s 'enrichir aux dépens
de ses Frères. Partout où il n'y a pas de récompense matérielle à attendre, le
Franc-Maçon trouvera son vrai c hamp d'activité. Il paiera de sa personne
chaque fois que le profane soucieux de son propre avantage se dérobera; dans
les oeuvres désintéressées de la philanthropie, de la bienfaisance, dans les
activités sociales bénévoles, le Franc-Maçon est à sa place.
• Qu'est-Ce Qu'une Loge Juste Et Parfaite? Trois la dirigent, cinq
l'éclairent, sept la rendent juste et parfaite. Malheureusement, dans la
question de l'appréciation de la régularité, les contingences humain es
provoquent parfois des divergences. La Maçonnerie anglo-saxonne a établi
une série de con ditions très précises de la reconnaissance de la régularité des
Grandes Loges étrangères. Les con ditions essentielles de la reconnaissance
par les puissances anglo-saxonnes sont le maintien ou l'introduction du
symbole du G. A. de l'U., la présence de la Bible ouverte sur l'autel et le maint
ien des "Anciennes Charges" et des "Landmarks" de la Maçonnerie. Pour
être régulière, une Lo ge doit avoir été créée par sept Maîtres réguliers au
moyen d'une charte constitutionnelle ou pa tente délivrée par une Grande
Loge régulière. Pour constituer une Grande Loge régulière, la réu nion d'au
moins trois Loges régulières est exigée. Les normes établies par les autres
obédiences divergent sensiblement des préceptes anglais. Ce rtains systèmes
exigent la réunion de neuf, d'autres de cinq Maîtres pour la constitution d'un
at elier. Cependant, une Loge n'est juste et parfaite que lorsqu'elle a été
constituée selon les règle s. Le Vénérable, assisté des deux surveillants, peut à
la rigueur diriger la Loge; mais deux autres officiers, l'orateur et le secrétaire,
sont nécessaires pour qu'elle puisse être éclairée, c'est-à-dire recevoir vie et
lumière; enfin sept officiers sont nécessaires pour que l'atelier puisse procéder
à une initiation. D'après les prescriptions de la Grande Loge d'Angleterre et
de nombreuses autres Grandes Log es, une assemblée de Loge n'est juste et
parfaite que lorsqu'elle est composée au moins de troi s Maîtres, deux
Compagnons et deux Apprentis. Pour la fondation d'un atelier, la
participation d'au moins sept Maîtres réguliers est exigée. Il serait
éminemment désirable que l'on s'accord ât sur une base internationale au
sujet de ces très importants points de droit maçonnique.
Ou Avez-Vous Été Préparé Avant D'être Reçu Franc-Maçon? Dans
mon for intérieur. ET ENSUITE? Dans une chambre près de la Loge Cette
question nous introduit dans les us et coutumes maçonniques proprement dits
relativem ent à la préparation et à l'initiation au grade d'Apprenti. Le
candidat désireux de se faire recevoi r Franc-Maçon s'enquiert tout d'abord
de la nature et des buts de l'Ordre et après mûre réflexio n, prend la décision
de poser sa candidature ou de faire une demande d'admission par l'interm
édiaire d'un ami. Puis des renseignements complémentaires lui sont donnés,
de nombreuses qu estions lui sont posées qui lui permettent de se rendre
compte plus exactement de ce qu'est la société dans laquelle il désire entrer.
Arrive enfin le jour de l'initiation et l'instant de la décision ultime. Une
dernière fois le cas est m inutieusement examiné. Son parrain et le Frère
préparateur s'entretiennent avec le candidat, dans un lieu retiré, et évoquent
devant ses yeux, avec toute la précision voulue, ses futurs devoir s; son
attention est attirée sur toutes les conséquences que sa démarche pourra
entraîner. Dan s la plupart des Loges, il est tenu de répondre par écrit à un
certain nombre de questions relativ es à la Franc-Maçonnerie. Dans le cabinet
de réflexion, il est abandonné à ses pensées; à la lueu r d'une simple chandelle,
généralement en présence de symboles de la mort, sa préparation int érieure
doit s'accomplir. Il a sous les yeux des préceptes qu'il est invité à méditer;
parfois on exi ge de lui un testament moral. Toutes ces circonstances, ce décor
particulier sont destinés à mettre le candidat dans un état d' émotivité intense
et de méditation sérieuse; et sa conscience de la gravité, de la solennité de l'h
eure est un critère de sa compréhension de la Franc-Maçonnerie. Chaque rite
de la préparation doit encore augmenter cet état psychique, jusqu'à ce que le
Frère préparateur ait la conviction que le candidat est "dans les dispositions
convenant à l'initiation". Le cabinet de réflexion, qui est dit "près de la Loge",
est en réalité parfois assez éloigné du temp le, mais toujours il est affecté à cet
usage exclusif. Et comme l'initiation maçonnique n'est autr e que la naissance
de l'homme à une vie nouvelle, le cabinet de réflexion symbolise le sein mat
ernel dans lequel s'accomplit la préparation de la renaissance spirituelle.
• Comment Avez-Vous Été Préparé Extérieurement? Dépouillé de
tous métaux, je fus conduit devant les portes de le Loge, un épais bandeau
recou vrant mes yeux. Une tradition ancienne veut que le néophyte ne soit pas
seulement préparé intérieurement, ma is aussi extérieurement. Sa préparation
extérieure est en relation étroite avec l'initiation et ses enseignements; elle
doit contribuer de son côté à créer l'état d'âme particulier de l'initiation.
Suivant la tradition antique, le candidat subit une préparation vestimentaire
spéciale. Il est dépouillé d'une partie de ses vêtements, pour lui rappeler que la
vertu n'a pas besoin d'ornements. Le coeur est découvert en signe de sincérité
et de franchise; le genou droit est mis à nu pour rappeler l'humilité dans
laquelle doit se poursuivre la recherche de la vérité; le pied droit est déchaussé
à l'imitation d'une coutume orientale qui, par ce geste, exprime le respect du
lieu que l'on foule des pieds. Dans les Loges anglaises, une corde est passée
autour du cou du néophyte. Cependant, de nombreuses Loges, notamment en
Suisse alémanique, ont abandonné cette partie de la préparation extérieure
du candidat. Le symbolisme de cette préparation extérieure varie d'un
système à l'autre. D'une manière géné rale, on peut dire qu'elle a pour but de
faire comprendre au candidat que la Franc-Maçonnerie ne juge pas les
hommes d'après l'extérieur, d'après le titre ou le rang social. C'est dépouillé
de s on argent, faible et sans défense qu'il pénètre dans le temple, ce qui doit le
mettre en garde co ntre sa vanité. La poitrine découverte est symbole de sa
sincérité; le bras nu témoigne de sa vol onté et de son aptitude au travail; le
genou mis à nu rappelle le respect du G. A. de l'U. et la pa ntoufle représente
la pauvreté. Le candidat est dépouillé de tous métaux, c'est-à-dire de son arg
ent et des objets de valeur qu'il avait sur lui; privé de la vue par un bandeau,
confiant et sans dé fense, il s'est confié à nous sans savoir ce qu'il adviendra de
régulière de la Loge, car cette assiduité est la condition sine qua non de son
activité e n faveur de l'atelier. Le Franc-Maçon doit, par ses conseils et ses
actes, prêter secours à ses Frères; il ne s'agit pas ici principalement d'aide
financière ou d'avantages économiques. L'aide matérielle n'entre en je u que
lorsqu'un Frère est dans la détresse; et même dans ce cas, l'aide à apporter ne
dépend q ue des possibilités et du jugement de celui qui lui vient en aide.
Certes, il n'est pas de Franc-Ma çon qui laissera son Frère dans le dénuement,
lorsqu'il a les moyens de le secourir; mais cette c harité fraternelle, dépassant
le cercle étroit de la famille maçonnique, s'étend à tous les homme s dans le
besoin. La partie du serment qui a trait à l'entraide des Frères n'oblige pas
ceux-ci à se prêter d'une manière immorale un appui mutuel; de même, l'aide
fraternelle n'est un devoir qu e lorsqu'elle ne va pas à l'encontre des droits de
l'État et de la famille.Il est recommander aux Frères de n'accorder des prêts
ou des cautions qu'avec l'assentiment du Vénérable. Il va sans dire que nos
signes de reconnaissance doivent être gardés secrets, car ce sont eux qui
préservent notre alliance des hommes malveillants. De même nos cérémonies
doivent être l'ob jet d'une grande discrétion; et ce ne sera jamais sans mûre
réflexion que le Franc-Maçon parler a des affaires intérieures de la Loge. Il
est également très important d'obliger les nouveaux Maç ons à s'engager à
conserver le secret même dans le cas où ils quitteraient, pour une raison ou u
ne autre, la Franc-Maçonnerie; la démission ou la radiation ne les libèrent pas
des engagement s qu'ils ont contractés.
• Qu'est-Il Advenu Ensuite? Je fus consacré Franc-Maçon sous la pointe
du compas. La consécration du Franc-Maçon est sans doute, excepté le
moment où la lumière lui est donné e, l'instant le plus solennel de toute la
cérémonie qui doit laisser une trace inaltérable dans le cœur du néophyte. Le
compas touche le cœur et la pointe menace de pénétrer dans la chair. C'est le
moment de l'abandon complet de soi, de la plus profonde confiance; le futur
Maçon n'a aucune crainte et se prête avec émotion au rite de la consécration.
Pourquoi le compas est-il placé, en cette heure solennelle, sur le cœur? Parce
que le cœur est l' organe essentiel, vital de l'homme, le symbole de la vie
même, et qu'il est considéré par la croy ance populaire de tous les peuples
comme le siège de l'âme. Ainsi la consécration doit-elle aller droit au cœur du
néophyte et toucher la partie la plus sensible de son être moral pour exercer s
ur lui une influence durable. Celui qui a été consacré Franc-Maçon doit le
demeurer, même s' il quitte la Loge ou l'Ordre. La consécration la charge
d'une obligation dont la durée dépasse ce lle de son appartenance à la Franc-
Maçonnerie. S'il est un homme d'honneur, s'il a saisi la port ée de la
cérémonie, jamais il ne trahira la Maçonnerie et il gardera le silence juré
même s'il ne f ait plus partie de notre chaîne. Autrement il s'avilit et se
condamne soi-même. C'est pourquoi il est nécessaire que l'Apprenti se pénètre
du caractère solennel et sacré de sa c onsécration et de la durée
imprescriptible des obligations dont il s'est chargé, afin que toute sa vie
durant il s'en montre digne. Cette manière de placer la pointe du compas sur
le cœur se justifie encore à d'autres égards. Le compas est l'instrument qui
trace le cercle parfait, symbole de l'unité; ainsi apparaît-t-il lui-mê me comme
le symbole de l'amour fraternel qui doit régner dans notre cercle maçonnique
et, p ar extension, dans le cercle de l'humanité entière. Or, ce compas ne peut
tracer son cercle que s'il est ancré fortement au cœur du Frère. Par les coups
que le Vénérable, lors de l'initiation, fra ppe sur la tête du compas, le
néophyte est consacré à la fois Franc-Maçon et Frère. En effet, l'au tre pointe
du compas, libre de tout appui, le relie à partir de cet instant à tous les Frères
répan dus sur les deux hémisphères du globe terrestre. Dans certaines Loges
suisses, la consécration se fait d'une autre manière. Selon certains rites, l e
Vénérable frappe de son épée le néophyte à l'épaule à la manière de la
consécration des cheva liers. En Suisse romande, le néophyte est généralement
placé sous une voûte d'acier figurée par les trois épées du Vénérable et des
surveillants; et c'est sur l'épée que le Vénérable frappe la ba tterie d'Apprenti
qui consacre le nouveau Franc-Maçon. Ce rite s'apparente à la consécration
du chevalier; les épées qui constituent la voûte d'acier sont les symboles de la
lutte que le Fran c-Maçon doit mener sans cesse pour assurer le triomphe de
l'amour, de la justice et de la vérité .
• Que Signifient Les Trois Pas D'apprenti? Chacun forme un angle
droit et nous enseigne que nous devons toujours agir selon le droit e t le
devoir. L'exécution correcte des pas de l'Apprenti, le corps énergiquement
redressé, la main faisant le signe, le regard dirigé vers le Vénérable, est à elle
force persuasive de la doctrine maçonni que, dont les trois bougies ne sont
qu'un faible rayon et qui doit désormais éclairer la route du nouveau Franc-
Maçon. Le bandeau lui a été enlevé, et par cet acte symbolique il est devenu
un voyant, il a reçu cette lumière de l'esprit qui lui permettra de chercher, de
penser, de connaîtr e, de juger des choses en homme libre, d'agir selon les
principes de la Franc-Maçonnerie. Une foule d'idées, de notions, de rapports,
de nécessités qui jusqu'à ce moment était enveloppés de ténèbres,
s'épanouissent maintenant en pleine lumière, l'engageant à contempler et à
compre ndre le monde d'un autre point de vue. Cependant, il n'est encore
qu'Apprenti et en cette qual ité n'est initié qu'aux grandes lignes de la
doctrine de lumière; à lui de travailler pour obtenir, d ans une nouvelle
initiation, une lumière plus complète.
Quelle Était La Place Du Vénérable Maître, Lorsque Vous
Fûtes Reçu Franc- Maçon? A l'Orient, car de même que le soleil apparaît
à l'Orient pour ouvrir la carrière du jour, de mê me le Maître se tient à
l'Orient pour ouvrir la Loge et appeler les Frères au travail. Dans certains
systèmes, le soleil, la lune et le Vénérable Maître sont appelés " les petites
lumières de la Franc-Maçonnerie"; l'explication de cette formule est que le
soleil règne sur le jour, la lune sur la nuit, et le Vénérable Maître sur la Loge.
D'autres systèmes ne connaissent au premier grade que le soleil et attribuent
le symbolisme de la lune au troisième. Sans doute peu t-on établir un
rapprochement entre le Vénérable et le soleil: tous deux se tiennent à
l'Orient, tous deux répandent la lumière et exercent un gouvernement. Mais
ces attributs communs ne suffiraient point, à eux seuls, à justifier cette
assimilation. Le Vénérable Maître n'est pas un simple président à l'instar des
présidents de sociétés profanes qui remplissent tant bien que mal leur office; il
doit être davantage que cela: il doit être un sag e régent jouissant de la
confiance et de l'amour de son peuple, en l'occurrence de ses Frères. S ans
doute est-il tenu d'observer les règlements de sa Loge, mais il est nécessaire
qu'il ait des co mpétences suffisantes qui lui permettent, grâce à un certain
pouvoir discrétionnaire, de comble r certaines lacunes et de prendre, lorsqu'il
est nécessaire, des décisions. Dans la mesure du possible, il doit jouir d'une
certaine liberté d'action dans la direction de la Loge, afin de pouvoir ins uffler
cette qualité; il symbolise la force, l'énergie, sans laquelle nulle œuvre ne peut
être achevée.
Quelle Sont Les Trois Petites Lumières De La Franc-
Maçonnerie?
Les flammes de la Sagesse, de la Force et de la Beauté qui brillent sur les
colonnes portant la Loge.
Comment Ces Colonnes Peuvent-Elles Soutenir La Loge? Parce
que sans elles rien de parfait ne peut être édifié. La Sagesse invente, la Force
exécute et la Beauté orne. Les trois colonnes sur lesquelles repose la Loge sont
placées à la périphérie du "carré oblong "; il est dit qu'elles représentent le
soleil, la lune et le Maître de la Loge. Ou encore selon d'aut res systèmes, le
Vénérable représente la colonne de la Sagesse, le premier surveillant, celle de
la Force, et le second surveillant, celle de la Beauté. Une grande divergence
existe dans les diffé rents rites; on parle tantôt de flammes de la Sagesse,
de la Force et de la Beauté, tantôt de piliers ou de colonnes. Logiquement, les
trois petites lumières ne sont autres chose que les trois flammes que l'on peu t
aisément assimiler au soleil, à la lune et au Maître de la Loge ou, mieux
encore, au Maître et aux deux surveillants. Désigner les flammes de la Sagesse,
de la Force et de la Beauté par le ter me de "petites lumières" peut prêter
matière à confusion et leur faire attribuer une significatio n secondaire. En
réalité, flammes, colonnes ou petites lumières ne sont pas autre chose que de
nouveaux symboles des notions fondamentales que représentent les trois
grandes lumières.
La Sagesse invente le plan d'une œuvre que la force exécute et à laquelle la
beauté apporte l'or nement. C'est à dessein qu'il est parlé ici de sagesse et non
pas de savoir, trop souvent vain et d e pure forme.
C'est la sagesse qui est à la base de l'inlassable recherche de la vérité et qui,
utilis ant les connaissances acquises au cours de cette recherche nous porte au
perfectionnement de notre pensée et de notre action.
les deux premiers parmi les outils propres aux A pprentis, mais il semble
indispensable de leur associer également le compas. Au moyen de la règle
graduée, l'Apprenti détermine les dimensions des pierres qu'il apporte à l'
édifice et juge si elles sont propres à être adaptées à la construction. Mais
l'Apprenti avisé appli quera à soi-même cette règle en prenant comme point
de comparaison l'homme le plus parfait qu'il connaisse ou encore l'idéal qu'il
garde dans son cœur. Cela ne manquera pas de le porter à la modestie, car il
verra ainsi combien il a encore besoin de se perfectionner. La règle est divisé e
en 24 parties égales, correspondant aux 24 heures du jour. Il s'en dégage la
leçon que le Franc -Maçon, conscient de la fuite du temps, est tenu d'employer
judicieusement toutes les heures de la journée, soit pour son travail, soit pour
son repos, soit pour ses occupations maçonniques . C'est avec sagesse qu'il
partagera son temps afin d'être en mesure d'accomplir tous ses devoir s; et
jamais il n'oubliera que son temps est limité, que demain sera peut-être le jour
où une forc e inéluctable lui arrachera les outils des mains. Le marteau
pointu, remplacé dans certaines Loges par un maillet et un ciseau, représente
l'outil maçonnique le plus caractéristique; c'est au moyen de cet outil que
l'Apprenti dégrossit la pierre brute. Sans relâche et sans pitié pour nos
faiblesses, nous devons brandir ce marteau, afin que la pierre perde ses
aspérités et devienne utilisable; le marteau est le symbole éloquent de
l'énergie, de la force de caractère sans laquelle nulle œuvre de valeur ne peut
s'ac complir. Mais tout ce travail de mensuration et de dégrossissement de la
pierre informe ne sert à rien si l'on n'applique pas le compas, cet instrument
qui symbolise l'unité harmonieuse, aux pierres la borieusement taillées. C'est
la vertu du compas qui les unit et qui garantit la solidité de l'édifice. L’amour,
la solidité, la fidélité doivent nous unir étroitement, afin que nous puissions
nous aide r les uns les autres et nous rapprocher, dans un magnifique effort
commun, de la perfection. L' amour est le couronnement de notre œuvre, et
sans lui nous ne saurions travailler véritableme nt au bien des hommes.
• A Quoi Travaillent Les Apprentis? A la pierre brute qui représente
l'imperfection de la raison et du cœur. Ainsi que nous l'avons dit, certaines
Loges ont pour bijoux immobiles la pierre brute, la pierre c ubique et la
planche à tracer; mais comme ces deux derniers symboles n'appartiennent pas
Le maillet
Le ciseau
L’origine de cet outil est très ancienne. Sa présence est attestée dès l’Antiquité
en Egypte, dans l’Ancien Empire. Pendant longtemps il a servi à la taille de la
pierre tendre. C’est à partir du 6e siècle avant J.C. que son usage s’est
répandu en Grèce et s’est étendu à la taille de la pierre dure.
Le ciseau est un instrument essentiel en ce sens qu’il a pour mission de tailler
la pierre brute jusqu'à lui donner une forme parfaite. Le ciseau, du latin
« cisellus », substantif de « coedere » couper, se présente sous la forme d’un
petit bâton en acier trempé, tranchant par un bout. Le ciseau, c'est l'outil qui
détermine l'acte efficace, la pénétration au sein des éléments.
On retrouve là, symboliquement, le mythe de la Pierre Philosophale auquel se
réfère l’histoire de la construction du Temple de Salomon par Hiram.
Dans la carrière ou sur le chantier, les pierres à bâtir ne se façonnent pas avec
UN ciseau et UN maillet. Les ouvriers se servent en réalité de plusieurs ciseaux
d’acier qu’ils frappent avec des masses et des marteaux également en acier,
c’est-à-dire des outils à tête lourde et non à tête légère comme les maillets !
Techniquement, l’association du ciseau métallique et du maillet végétal est
donc une erreur, ce que ne serait pas, par contre, l’association du ciseau à bois
et du maillet ou celle du ciseau à fer et de la masse, voire du marteau d’acier.
Le Ciseau est l'outil symbolique spécifiquement réservé à l'Apprenti. Sa
présence est cependant encore pleinement justifiée au second degré et même
plus tard. Ne restons-nous pas Apprentis toute notre vie ?
Travailler trop lentement, c’est ralentir la vie du chantier. Vouloir aller trop
vite, faire sauter de trop gros éclats, c’est risquer de faire exploser la pierre, et
là encore, retarder la construction de l’édifice. Le bon ouvrier devant la pierre
brute doit avoir en lui non seulement l’image de ce que sera sa pierre taillée,
mais aussi et surtout l’image de la cathédrale achevée.
Ainsi, la Pierre brute représenterait l’Ego ; le Ciseau, les résolutions que l’on
a prises ; le Maillet, la volonté qui agit ; la cathédrale, la Franc-maçonnerie
telle qu’on se plaît à l’imaginer !
doit apprendre à vouloir. Ces deux outils sont profondément significatifs à cet
égard.
LA RECHERCHE DE LA LUMIERE
La première version de cette planche, je l’ai tracée lorsque j’étais encore
Apprenti.
Après avoir quelque peu médité sur bon nombre de symboles du premier
degré, je m’étais dit que ces symboles qui sont présents dans la Loge
ou représentés sur le tapis recouvrant le Carré long ne pouvaient être visibles
et aisément distingués que s'ils étaient suffisamment éclairés.
Cette condition d'éclairage efficace m'avait alors rappelé ce que je suis venu
chercher en Franc-maçonnerie et ce que j'ai demandé en y entrant : la
Lumière !
J’avais donc décidé de tracer une planche à ce sujet. Depuis lors, j’ai remis
plusieurs fois l’ouvrage sur le métier et je me suis proposé de vous livrer mes
réflexions, aujourd'hui mieux organisées, à la manière d’un jeune Maître qui
est à présent censé savoir tracer des plans. Selon mes habitudes, j’y ai
incorporé quelques informations que j'ai recherchées dans la littérature
maçonnique.
J’évoquerai successivement la lumière dans ses aspects physique et
symbolique ; le Soleil et la Lune, les étoiles et les ténèbres ainsi que le feu.
Je vous rappellerai comment apparaît la lumière dans la Loge, sur le Tableau
de Loge ainsi que dans le langage maçonnique.
Je terminerai ce tracé en rappelant la finalité de la Maçonnerie et en vous
livrant mes réflexions et mes conclusions que je qualifie toujours de
provisoires.
Une étoile est un astre doué d'un éclat propre dû aux réactions
thermonucléaires dont il est le siège. Les étoiles naissent de la contraction de
vastes nuages de matière interstellaire (nébuleuses). Lorsque leur température
devient suffisante, des réactions thermonucléaires s'amorcent dans leurs
régions centrales et leur permettent de rayonner.
Quittons provisoirement le domaine de la physique pour entrer dans celui du
symbolisme. Symboliquement, de tout temps, la lumière a été considérée par
essence comme source de vie. Elle est la clarté qui s'oppose à l'obscurité.
De nombreuses religions et autant de courants de pensée en ont fait
l'expression de la puissance divine.
Le mot « Lumière » est apparemment devenu synonyme: de force divine
pouvant être transmise à l'homme, de connaissance, de spiritualité, de
révélation dont tout individu peut acquérir les bienfaits à condition qu'il la
reconnaisse et s'engage à sa recherche dans une voie d'étude et de respect.
Dans cette optique, il était inévitable que la lumière prit une place particulière
dans l'univers maçonnique.
Chaque Rite, dans ses pratiques quotidiennes, pare la lumière des nuances qui
lui conviennent. Ainsi, au Rite Écossais Ancien Accepté, la lumière est
considérée comme « petite » lorsque le bandeau est ôté pour un bref instant
des yeux du récipiendaire afin qu'il aperçoive les épées des Frères dirigées
vers lui ; elle est considérée comme « grande » lorsqu'au terme de l'Initiation
le bandeau est définitivement enlevé de devant les yeux de l'Initié.
Le Soleil
Revenons un instant au domaine de la physique pour nous rappeler que le
Soleil, écrit avec une majuscule, est l'étoile autour de laquelle gravite la Terre.
Il est par conséquent le centre de notre galaxie. Notons encore qu'il y a des
milliards de soleils dans chaque galaxie. Que de lumière potentielle !
Depuis toujours semble-t-il, le Soleil a joué un rôle primordial dans la vie de
l'homme. En premier lieu car il est synonyme de lumière et de chaleur, mais
aussi et surtout, par la valeur hautement symbolique que lui ont accordée les
civilisations qui se sont succédé au fil des siècles.
Le soleil est devenu un élément majeur de la symbolique maçonnique. C'est
pourquoi, il est considéré comme le premier «luminaire» et figure à ce titre
sur le tableau d'Apprenti. De même, le Soleil est très souvent mentionné dans
les rituels, quel que soit le rite pratiqué.
La Lune
Parmi les astres les plus proches de notre Terre, il convient de remarquer que
la Lune est dépourvue de lumière propre : elle ne fait que réfléchir la lumière
qu'elle reçoit du soleil !
La Lune est l'un des trois luminaires qui figurent en bonne place dans le
Temple maçonnique. On la considère à juste titre comme le reflet du Soleil.
Alors que le Soleil est synonyme d'expression concrète, la Lune rappelle les
forces cachées, profondes, qui sont celles de la maturation, de l'imagination,
de la créativité qui génèrent par la suite les formes concrètes.
Depuis les temps les plus anciens, la Lune est considérée comme l'astre de la
fécondité, de la lente et secrète production de la vie, l'astre qui donne la
lumière dans la nuit. La Lune est de ce fait étroitement liée aux vertus cachées
de l'Initiation qui éclairent l'homme vivant dans l'obscurité.
Du point de vue maçonnique, la Lune évoque traditionnellement la passivité et
la réceptivité. On a coutume d'associer généralement la Lune à la colonne J:.
placée à gauche de l'entrée du Temple.
Les étoiles
Les étoiles ont de tout temps symbolisé la lumière jaillissant des ténèbres. A ce
titre, elles aussi ont trouvé une place de choix dans l'univers maçonnique dont
l'objet premier est la recherche de la Lumière dans le sens de la connaissance.
Nous pouvons dès lors mieux comprendre pourquoi le plafond du Temple
maçonnique est généralement orné d'une peinture représentant un ciel d'un
bleu profond, illuminé d'une foule d'étoiles dorées et scintillantes.
Les ténèbres
Les ténèbres : voilà un mot fréquemment employé dans le langage des Francs-
maçons en diverses occasions :
négativement, elles désignent le contraire de la Lumière maçonnique ;
positivement, elles évoquent l'obscurité nécessaire au retrait de la vie et à la
pensée, dans le cabinet de réflexion où séjourne celui qui subit les épreuves de
l'Initiation ;
enfin, elles désignent une étape nécessaire qu'un Maçon doit vivre et traverser,
tel un tunnel avant de parvenir, par le biais de l'Initiation, au grade suivant
dans sa trajectoire maçonnique.
Dans le cadre maçonnique, le feu est présent par sa relation avec la maîtrise
nécessaire pour le dompter et surtout la lumière qu'il prodigue. La Lumière
étant assimilée à la Connaissance, le feu devient un « instrument de
connaissance » et acquiert ainsi une dimension symbolique de toute première
valeur : il est celui qui éclaire, celui qui illumine, qui transforme les ténèbres
en champ lumineux, celui qui permet de voir... donc de savoir. Je dirais donc
que le feu est un révélateur de l'essence des choses.
Ce n'est surement pas par hasard si, dans la Loge, ce que l'on nomme les
étoiles, qui autrefois guidaient la marche des voyageurs, sont des cierges au
sommet desquels brûle le feu. Leur lumière éclaire la quête spirituelle des
initiés Maçons.
Le feu se veut à la fois d'essence divine, tant il sait être purificateur mais aussi
implacable en certains instants, et initiateur par sa faculté à montrer le
chemin, à permettre à l'homme de voir et comprendre.
Luminaires et candélabres
Un candélabre est une source de lumière, fixe, dont la fonction est d'éclairer le
Temple. Il ne faut pas confondre le candélabre avec les autres sources
lumineuses que sont le flambeau ou l'étoile qui, pour leur part, sont investis
d'une valeur et d'un rôle symboliques.
Dans le langage profane, le mot «luminaire» désigne tout appareil d'éclairage,
les lampes, les cierges utilisés dans le culte chrétien, mais aussi le Soleil ou la
Lune.
Dans le langage maçonnique, le mot « luminaire » désigne trois éléments
distincts : ce sont, d'une part, le Soleil et la Lune, encore appelées « Etoiles » ;
ce sont, d'autre part, les Flambeaux, ces flammes par lesquelles le Temple doit
être symboliquement éclairé, ces chandeliers disposés dans le Temple dont les
bougies ne doivent jamais être soufflées lorsqu'on les éteint !
La notion de luminaire se rattache ainsi à tout ce qui tient à la lumière. Or,
dans le monde maçonnique, vous commencez à le remarquer, la lumière joue
un rôle fondamental !
Remarquez encore que les Apprentis sont placés au Nord parce qu'ils ont
besoin d'être éclairés ; ils reçoivent ainsi la pleine lumière de la fenêtre du
Midi.
Placés au Midi, les Compagnons ont besoin de moins de lumière car l'ombre
portée par le mur du Temple les éclaire suffisamment. On dit aussi que les
Compagnons se tiennent au Midi parce qu'ils sont assez avancés pour
supporter l'éclat du jour. Ils sont appelés à devenir des foyers ardents, sources
de chaleur et de lumière.
Le Vénérable, l'Orateur et le Secrétaire reçoivent de face la seule lumière du
couchant. Par contre, les Surveillants sont alertés dès l'aurore par la lumière
qui vient les frapper.
Les cierges
Au degré d'Apprenti, on remarque parfois trois cierges : le Vénérable et les
deux Surveillants ont chacun un chandelier sur leur plateau.
Avant l'Ouverture des Travaux, seule la place occupée par le Vénérable
présente un cierge allumé. A l’Ouverture des Travaux le Vénérable « donne la
lumière » aux deux Surveillants.
Le Delta
A l'Orient, derrière et au-dessus du siège du Vénérable, apparaît parfois, dans
certaines Loges, un Triangle ou Delta lumineux. Le Delta lumineux
maçonnique porte souvent en son centre le Tétragramme sacré I E V E, en
lettres hébraïques, ou bien l’Œil divin.
L’Orient
J'ai évoqué le terme « L'Orient » en parlant du Soleil qui se lève à l'Est.
Dans le langage maçonnique, le mot « orient » peut avoir différentes
significations selon le contexte dans lequel il est employé.
Dans son acception la plus commune et profane, il s'agit de la direction d'où
vient le soleil à son lever. Au-delà de la simple orientation cardinale, l'Orient
est donc lié symboliquement à l'origine, la naissance de la lumière.
La lumière étant assimilée au sacré, dans l'univers maçonnique - dont
l'Initiation n'est pas sans rappeler certains Rites solaires - l'Orient délimite un
espace sacré : c'est là, au cœur de tous les symbolismes, que nait l'essentiel ;
c'est de là que jaillit la Connaissance, la Vérité.
Ceci explique que le Temple maçonnique s'érige de l'Orient à l'Occident.
Lors des Tenues, c'est ici, dans ce périmètre de lumière, véritable « sanctuaire
» que siègent le Vénérable Maître, l'Orateur et le Secrétaire, mais aussi les
visiteurs de marque.
Lorsque nous quittons la Loge en fin de Tenue, c'est « l'Orient d'abord » :
c’est-à-dire que tous les Officiers Dignitaires qui siègent dans la partie
surélevée du Temple en sortent les premiers.
Lors de l'Initiation, nous prêtons serment sur un autel qui est situé à l'Orient.
La voûte étoilée
Le plafond du Temple est quelques fois en forme de voûte et celle-ci est
constellée. Le plus souvent désignée par l'expression « voûte étoilée », elle
représente le ciel, la nuit, avec une multitude d'étoiles.
A l'Est, sont visibles les rayons du Soleil levant ainsi que ceux de l'Etoile
Flamboyante guidant ceux qui cherchent la Lumière, au sens propre comme
au sens figuré. Par ce biais, il est fait allusion à la dimension cosmique, aussi
bien de l'homme Franc-maçon que de l'Initiation et du travail maçonnique.
Jean-Marie Ragon de Bettignies explique que «la voûte du Temple est azurée
et étoilée comme celle des cieux, parce que, comme elle, elle abrite tous les
hommes, sans distinction de rang ni de couleur».
Les fenêtres sont grillagées non pas pour interdire aux profanes de regarder
dans le Temple mais simplement pour en défendre l'accès. Cependant, le
grillage qui protège ces ouvertures pourrait aussi nous indiquer que le travail
des ouvriers est soustrait à la vue des profanes. Si le Temple était éclairé
intérieurement, un simple grillage ne suffirait pas pour empêcher de voir ce
qui s'y passe.
Le Temple est isolé du monde profane et le Maçon ne doit avoir aucune
tentation de devenir simple spectateur de ce même monde. Au contraire, il
faut qu'en sortant du Temple, après y avoir puisé de nouvelles forces, le
Maçon redevienne acteur dans la foule anonyme et y répande, entre autres, la
Sagesse qu'il est venu y acquérir.
Sur l’autel des serments est posé le Volume de la Loi Sacrée sous forme de
livre ouvert. Il représente le livre du Verbe créateur, manifesté sous l’aspect
de la révélation. La Tradition révélée par le Volume de la Loi Sacrée dans son
sens ésotérique est source de connaissance et de méditation. L'Eternel créa le
monde par le Verbe qui s’incarne dans la langue sacrée et dans la parole
rituelle qui contient l’essence primordiale. Un livre fermé garde son secret. Un
livre ouvert instruit celui qui le lit, dévoile ce qui est caché.
Ce livre contient un double message. Le premier comporte un enseignement
extérieur, représenté par les dogmes et une loi morale à caractère exotérique.
Le second message développe une cosmogonie [2] et contient un message
symbolique à décrypter et qui est à caractère ésotérique. Le second n’exclut
pas le premier mais, au contraire, l’éclaire en ouvrant sur le champ indéfini
des possibles et permet de dépasser les limites étroites de la dualité.
Certains considèrent que le Volume de la Loi Sacrée contient le message d’une
Tradition intemporelle, celle-ci étant l’expression de la relation entre la Vérité
et la Sagesse, mais à moindre niveau elle contient une loi morale sur laquelle
devrait s’appuyer tout Franc-maçon.
La Pierre brute
Physiquement, la Pierre brute c'est la pierre frustre extraite d'une carrière.
C'est le matériau premier de la Maçonnerie qu'il faudra tailler, façonner,
appareiller de sorte qu'elle puisse s'incorporer à la Maçonnerie, à l'édifice, au
Temple.
Raoul Berteaux nous propose simplement de retenir que les deux Colonnes
identiques qui se trouvent à l’entrée de la Loge forment un modèle binaire de
type gémellaire. L’une des Colonnes porte la Lettre J et l’autre la Lettre B. Si
l’on fait appel au symbolisme des couleurs, la Colonne J devrait être rouge
tandis que la Colonne B devrait être blanche ou noire. Mais si l’on s’en tient
au texte biblique, comme le propose Jules Boucher, les deux Colonnes étaient
en airain et toutes deux de la couleur naturelle de ce métal. Pour les
différencier certains ont voulu y ajouter des couleurs mais cette adjonction est
arbitraire et discutable.
Le Pavé mosaïque
Alex Horne considère que la définition du Pavé mosaïque comme élément
architectural du Temple est mythique, et qu’il n’existe aucune preuve
archéologique ou biblique susceptible de confirmer le bien fondé de cette
définition. Par ailleurs, sur un plan architectural, le Pavé mosaïque serait
d’origine gréco-romaine et non hébraïque.
Ces carreaux noirs et blancs disposés en damier correspondent aux deux
luminaires : celui du jour et du réel, celui de la nuit avec ses illusions et ses
rêves. Il symbolise la juxtaposition des contraires.
Selon Christian Guigue, pour tenter de percer la signification du Pavé
mosaïque, il faut remonter à l'origine de l'adjectif mosaïque se rapportant à
Moïse car c'est dans l'univers du Décalogue et la loi mosaïque qu'il faut
rechercher les enseignements, les oppositions, les ruptures, les dépendances ou
les potentialités salvatrices.
Pour faciliter la perception de cet emblème complexe, il convient d'interpréter
le symbole en procédant à l'analyse des éléments qui ressortent du Pavé
mosaïque : le blanc et le noir, le rapport numérique du pavement, l'échelle et
les diversités d'états d'être, le passage axial ou accès au centre de l'univers qui
correspond à une projection dans un futur donné du retour de l’Élu à son
origine divine.
Comme les deux Colonnes, le Pavé mosaïque fait appel à un symbolisme
apparemment binaire. Mais en réalité, ce symbolisme est ternaire.
Le véritable Initié, digne de ce nom, cherchant toujours l'au-delà des
apparences ainsi que la maîtrise de son moi se rend compte que le blanc n'est
que l'aspect complémentaire du noir et qu'il n'y a ni carreaux blancs ni
L’épée
Le port de l’épée est attesté dans la Maçonnerie française au 18ème siècle où
beaucoup de postulants étaient gentilshommes et donc détenteurs d’une épée.
Désormais accessible aux Maçons qui n’étaient pas nobles, l’épée s’est
imposée comme le symbole de la fraternité, d’une certaine idée de l’égalité que
prônaient les idéaux maçonniques.
Son usage intervient à différents moments du rituel, principalement aux
moments les plus solennels : Ouverture et Clôture des Travaux, prestations
des Obligations par le Récipiendaire. Les circonstances dans lesquelles sa
présence se remarque le plus sont sans conteste lorsque les Maçons forment la
voûte d’acier lors de la Réception d’un Dignitaire dans la Loge et lors de la
cérémonie d’Initiation d’un Profane.
L’épée est l’attribut principal des fonctions d’Expert et de Couvreur. Celle du
Vénérable Maître, c’est l'Épée flamboyante dont il se sert lors de toute
Réception à un grade.
Dans une étude sur le symbolisme de l’épée, Coomaraswamy [3] montre que
l’épée dérive d’une racine ou d’un archétype qui est l’éclair.
L’accolade fraternelle
L’accolade est sans doute un des premiers signes qu’apprend l’Apprenti
Franc-maçon. A ce titre, elle est chargée d’une symbolique très forte. Elle se
pratique sous la forme d’une triple accolade. Elle se donne en trois temps
(gauche, droite, gauche) entre Frères qui sont heureux de se retrouver.
C’est le baiser de paix et de fraternité, la marque d’un attachement fraternel
entre deux Frères. Elle peut varier selon les Rites, mais le plus souvent, elle
s’accompagne de trois coups de la paume droite sur l’épaule gauche du Frère
que l’on gratifie de l’accolade.
L’accolade pourrait avoir pour origine le « baiser de paix » utilisé dans la
liturgie ou le baiser de l'ancienne chevalerie. Une des principales cérémonies
observées dans la réception d'un chevalier consistait ordinairement à donner
trois coups du plat de l'épée sur l'épaule ou sur le cou de celui qu'on armait
chevalier, après quoi on l'embrassait.
Le sel
Depuis fort longtemps, le sel est, avec le soufre et le mercure, au nombre des
éléments de base de l’alchimie, science de la transmutation. Sur ce plan, il lui
est généralement attribué un caractère « neutre », stabilisateur et
rééquilibrant.
D’un point de vue symbolique, le sel se devait d’être présent dans le rituel
initiatique des Francs-maçons, qui est lui-même inscrit dans une dynamique
de transformation de l’être. C’est pourquoi on le trouve dans le Cabinet de
Le mercure
Corps simple, argenté, liquide à la température ordinaire, le mercure est un
métal considéré depuis fort longtemps comme l’un des éléments clés de la vie.
A ce titre, il appartient de plein droit au symbolisme alchimique pour lequel la
transmutation est une action fondamentale.
Dans l’univers maçonnique, toujours nimbé de sa dimension hermétique, le
mercure tient une part non négligeable dans les rituels initiatiques. C’est la
raison pour laquelle on le retrouve dans le Cabinet de Réflexion où doit
pénétrer l’individu en cours d’initiation, en compagnie du soufre (principe
masculin) et du sel dans lequel se rencontrent les deux précédents.
Le soufre
Le soufre est considéré comme le principe dynamisant qui, par son action sur
le mercure, participe au Grand Œuvre.
Le Cabinet de Réflexion
Le Cabinet de Réflexion se présente comme une sorte de sas entre deux
mondes où le futur Initié se dépouille des aspects profanes de son être pour
devenir réceptif à la Lumière de l’Initiation qui lui sera offerte. L’objectif est
d’isoler le Récipiendaire de son entourage familier, de le séparer du monde
profane. Durant cet isolement, il est confronté à quatre facteurs ambiants : le
silence, la solitude, l’immobilité et l’obscurité. Ces facteurs devraient favoriser
sa confrontation avec lui-même car il se trouve brusquement dans un univers
inconnu qu’il peut percevoir comme hostile.
Le Cabinet de Réflexion symbolise une descente intérieure au centre de la
terre. Le passage d’un cycle à l’autre s’accomplit dans l’obscurité, ce qui
correspond également à un changement d’état. Cette mise en condition
s’explique par la nécessité qu’il y a de prendre conscience de la force réelle de
ses convictions dans ses engagements vitaux.
Ce lieu de méditation qui met en scène tout ce qui concerne la mort, permet à
chacun de faire une incursion dans sa tombe avant l’heure ! C’est pourquoi il
est censé être enfoui au sein de la terre, ce qui est d’autant plus perceptible si
le Cabinet est situé dans les caves.
Le Cabinet de Réflexion invite le postulant à mourir à lui-même pour renaître
et l’incite à poursuivre le parcours de son existence, en rectifiant, afin
d’éveiller sa conscience à une autre dimension pour donner un autre sens à sa
vie. Ce moment privilégié de méditation permet de faire un bilan du passé et
d’effectuer par anticipation une mort symbolique virtuelle, ce passage devant
déboucher sur un nouveau commencement.
La Chaîne d’union
Les Frères assemblés rituellement et formant une chaîne tout autour du
Tableau de Loge porte le nom de Chaîne d’Union qui se pratique « longue »
ou « courte » selon l’importance de l’assemblée.
Pour Irène Mainguy, « la Chaîne d’Union relève d’un geste rituel, d’une mise
en relation active par l’union des mains de tous les participants d’une Loge,
contrairement à la corde à nœuds avec laquelle elle est souvent confondue et qui,
elle, est une représentation statique ».
Les mains doivent être dégantées pour optimiser le contact et éliminer les
isolants de toute nature pouvant gêner la qualité de cette précieuse
communion. La Chaîne d’Union est vécue par tous les membres présents, sans
distinction de grade. Elle est formée facultativement avant la Clôture des
Travaux et obligatoirement pour l’incorporation d’un nouvel Apprenti à la
Loge.
maçonnerie, elle prend la forme théorique du Cercle (le Ciel) et les mains
entrelacées font passer de Frère en Frère l’influx conjugué de la Loge.
Les couleurs
Le symbolisme des couleurs concerne l’historien, le sociologue, le psychologue,
le styliste, mais aussi tous ceux qui suivent un parcours spirituel personnel.
Une littérature abondante lui est consacrée, et dans des domaines très variés,
du symbolisme ésotérique au symbole graphique, et passant par l’art religieux
et le compagnonnage. Suivant les domaines, les lieux ou les époques, les
Les formes
La symbolique des figures géométriques est l'étude des figures géométriques
(point, lignes, surfaces, volumes) en tant que symboles, dans leur capacité à
désigner, à signifier ou même à agir.
Le symbolisme des figures géométriques concerne les dimensions en tant que
symboles, dans leur puissance à représenter analogiquement, à être
interprétés, à porter sens et valeurs, en plus de l'aspect pratique ou
scientifique.
On entre dans l'étude des figures géométriques en tant que symboles
(symbologie [5] ) ou en tant que systèmes (symbolique) ou dans l'examen de
leur capacité à désigner, à signifier, voire à exercer une influence
(symbolisme).
Le Triangle
Cette figure appartient au symbolisme du nombre trois. Il peut ainsi être
investi de significations à connotation pythagoricienne, et éventuellement mis
en rapport avec d'autres figures géométriques. Dans la symbolique de la
Franc-maçonnerie, qui donne une place importante à cette figure et où elle est
qualifiée par exemple de Delta lumineux ou de Triangle sublime, le triangle
peut même, selon son espèce, correspondre à un élément : l'eau est associée au
triangle rectangle ; la terre, au triangle équilatéral ; le feu, au triangle isocèle
; et l'air au triangle scalène...
Le triangle peut également, et plus banalement, se rencontrer chaque fois qu'il
s'agit de symboliser des triades. C'est par exemple le cas le symbolisme
républicain (« liberté - égalité Ŕ fraternité »), mais aussi dans celui du
Christianisme où cette figure est aujourd'hui associée couramment à la
Trinité.
Il est cependant intéressant de noter que le triangle n'est pas très souvent
représenté sur les premiers monuments chrétiens, à une époque où les
réticences à représenter directement Dieu étaient importantes et où, pourrait-
on imaginer, le triangle aurait pu offrir une alternative commode.
En ésotérisme, le triangle symbolise le feu, le cœur, le sexe masculin et la
spiritualité lorsqu’il pointe vers le haut. Lorsqu’il pointe vers le bas, il
représente le sexe féminin, l’eau et la fécondité.
Le Carré
Figure parfaite qui évoque la stabilité et la solidité, le carré est l'un des quatre
symboles le plus universel, avec le cercle, le centre et la croix. Le carré est
l'emblème du monde qui s'est créé, équilibré et fixé. Il est aussi l’emblème de
la nature par opposition à l'incréé et au créateur. Cette figure géométrique
évoque la progression accomplie de la manifestation.
Les nombres
L'origine du nombre est probablement liée à un besoin d'appropriation.
Dénombrer c'est mesurer, mesurer l'étendue d'un avoir : dénombrer le
nombre de têtes d'un troupeau, mesurer une parcelle de terre, qualifier une
proportion. Dénombrer suppose un certain nombre de processus intellectuels
qui, bien que naturels à notre époque, ne sont pas aussi évidents que cela !
Ainsi pour dénombrer le nombre de bêtes dans un troupeau, encore faut-il
qualifier ce qui est semblable de ce qui est dissemblable, autrement dit
sélectionner et discriminer donc classer les objets par famille, races,
ressemblances, différences, analogie ; autrement dit de structurer la pensée.
L'arithmétique ou opération sur les nombres est une étape ultérieure qui
permet, à partir du dénombrement de faire des opérations non plus sur le réel
mais sur le nombre lui-même.
Une autre propriété des nombres est celle de caractériser des rythmes, à partir
de faits récurrents. C'est la mesure du temps, c'est le cycle des saisons, mais
c'est aussi la possibilité de prévoir en fonction de la connaissance réelle ou
supposée des rythmes de la nature.
Et enfin, le nombre peut caractériser l'harmonie, la proportion entre les
choses, l'équilibre qui est également justice.
Le langage des nombres est donc un langage universel qui permet de rendre
l'univers perceptible, intelligible à la pensée humaine.
Le Nombre cinq est celui du milieu, l’axe central des neufs premiers nombres.
Cette position fait de lui le symbole de l’union, de l’harmonie, de l’équilibre et
de l’accomplissement, mais aussi d’une notion moins évidente : celle de la
perfection. Le cinq représente l’univers, un centre où se croisent un axe
vertical et un axe horizontal. Cette croix, (le quatre) devient alors le symbole
du rayonnement de l’énergie (le cinq), qui part du centre et se propage aux
quatre coins du monde, vers les quatre points cardinaux.
Le Nombre cinq représente aussi l’énergie d’union de l’esprit et de la
matière : il est la somme du premier nombre pair (2) et du premier nombre
impair (3). Ce mariage du principe céleste 3 et du principe terrestre de la
mère 2, n’est rien de moins que l’union du ciel et de la terre.
Si la mystique touche aux harmonies du cœur, la Franc-maçonnerie et son
symbolisme touchent aux harmonies de la structure du monde, donc à la
mesure de l'univers à la fois dans ses formes (géométrie) et dans les rapports
mathématiques qu'entretiennent entre elles ses composantes (arithmétique
divine). C'est ainsi que le Temple de Salomon est censé refléter cet univers et
qu'en cherchant la Lumière, tout Maçon est en mesure de percer les secrets
des lois universelles qui régissent ce Temple. Le corps de l'homme en est à la
fois l'image secrète et le sanctuaire.
C'est bien pourquoi l'Initiation et les enseignements de la Franc-maçonnerie
sont si intimement liés à la sagesse des philosophes grecs tels
que Platon et Pythagore.
INTRODUCTION
Je me revois souvent dans le Cabinet de réflexion, livré à mes pensées
profanes, m’apprêtant soit à répondre par écrit à trois questions, soit à
rédiger ce qu’il est convenu d’appeler mon « testament philosophique ». Cette
dernière expression ne me conduisait nullement à manifester un regret
quelconque car j’avais ardemment désiré cet instant tout comme la nouvelle
vie que mes Frères allaient sans doute me permettre de vivre au sein de leur
Très Respectable Assemblée !
Un « testament philosophique » ? N’était-ce pas là une expression un peu
pompeuse pour un profane qui voulait et veut toujours rester modeste dans sa
démarche et rechercher la simplicité dans ses comportements, la pureté voire
la perfection dans son attitude ?
C’est lors de mon second séjour dans ce Cabinet de Réflexion que mon regard
a eu l’occasion, comme chacun d’entre nous, de faire le tour rapide de tous les
objets, de tous les dessins et des sentences qui décoraient ce local exigu.
Pourquoi étais-je là ? Qu’est-ce que tout cela signifiait ? Par où commencer ?
Il y avait déjà tant de sujets à méditer, tant d’objets et de représentations qui
pouvaient susciter ma réflexion !
LE CABINET DE RÉFLEXION
Le profane, tant avant son interrogatoire sous le bandeau qu’avant son
Initiation, est introduit dans le Cabinet de réflexion. C’est une sorte de réduit,
théoriquement peint intérieurement en noir. Sur la table sont placés
notamment des ossements, un crâne humain et un sablier, du pain, une cruche
d’eau, une coupe contenant du sel et une autre contenant du soufre (celle-ci
n’est parfois que dessinée !). Sur un tableau noir, un coq, une faux… Au mur,
quelques sentences. Elles auraient pu me donner froid dans le dos si je n’avais
pas été sincère ! De même que l’inscription «V.I.T.R.I.O.L.» ainsi que des
dessins symboliques : un coq surmontant une banderole portant les mots «
Vigilance et Persévérance ». L’éclairage n’y était fourni que par un flambeau.
SE RÉFLÉCHIR ET S’ANALYSER
Jules Boucher écrit qu’il s’agit d’un « cabinet de réflexion » au singulier.
D’accord avec G. Persigout qui avait produit en 1946 un ouvrage considérable
à ce sujet, Jules Boucher explique que « le profane, isolé dans ce cabinet, ne se
livre pas à des réflexions mais qu’il opère une réflexion, au sens de «
renversement » sur lui-même, en voie de renaitre à nouveau ».
En d’autres termes, dit Raoul Berteaux, le candidat « se réfléchit ». « Il est
invité à s’analyser et à méditer sur le résultat de son introspection ».
« Ce cabinet de réflexion correspond à une partie des rites initiatiques pratiqués
en tous temps et en tous lieux. En effet, l’Initiation est à la fois une pédagogie et
une thérapeutique, nous dit Daniel Beresniak. Il s’agit d’améliorer l’homme, de
le transformer… L’Art Royal se propose de créer un homme nouveau,
débarrassé des contraintes d’un inconscient qu’il ne contrôle pas.
L’introspection dirigée par des symboles s’effectuera d’autant plus facilement
qu’il sera à l’abri de son milieu ambiant familier. De plus, cette séparation
constitue une rupture génératrice d’un choc physique bénéfique. Le Cabinet de
Réflexion est donc, pour l’essentiel, la forme moderne et adaptée à nos mœurs de
l’antique cabane initiatique ».
Cette cellule étroite m’est donc apparue comme le lieu d’une transition, d’un
passage et d’une préparation. Candidat à l’Initiation, j’y éprouvais la
sensation d’être comme arraché à ma quotidienneté familière. J’étais surpris
par la présence et la disposition de choses qui m’étaient connues et que je
pouvais nommer sans difficulté.
J’étais surpris, non pas parce que ces choses étaient mystérieuses, mais parce
que leur disposition et leur association se présentaient à mes yeux comme les
éléments d’un rébus dont la lecture pouvait sans doute me révéler des vérités
essentielles. Je me sentais donc invité à faire un retour sur moi-même, à
m’interroger sur les finalités et le sens de la vie.
Mon regard se posa une nouvelle fois sur les lettres « V.I.T.R.I.O.L. ».
Chacune étant séparée par un point, je savais qu’il s’agissait de l’abréviation
d’une expression latine relative à une formule alchimique. L’alchimie est un
domaine que j’avais jusqu’à présent considéré avec une réelle méfiance, sans
doute à cause de mes préjugés ! Que peut-on en penser ?
RECTIFIER
« En rectifiant » signifie nécessairement qu’à un moment donné de la « visite
», il y a une opération intellectuelle à effectuer. Cette opération intellectuelle,
qui consiste à modifier le cours normal des choses, le sens de la visite, n’est
concevable que si elle s’appuie sur des connaissances acquises, susceptibles de
servir de références pour juger un état de fait. « En rectifiant » implique par
conséquent pour moi la nécessité de posséder un savoir suffisamment étendu.
Ce n’est pas la pierre cachée qui procure ce savoir, mais c’est ce savoir qui me
permettra de la trouver. La pierre cachée est donc la conclusion, la
récompense et la finalité d’un effort dont l’efficacité est rendue possible par le
savoir.
Il conviendra donc que je m’interroge régulièrement sur le processus de ma
pensée, sur ce qui conduit des questions aux réponses, essentiellement dans le
rituel des Tenues, sur l’induction et la déduction. Je devrai me regarder
penser, apprendre à m’étonner, même de ce qui parait évident.
La rectification m'apparaît donc comme une remise en question de ce qui
semble acquis, une interrogation sur le processus de la pensée, une révision
des outils de la pensée.
La rectification nous rappelle que chercher la vérité, c’est observer, supposer,
généraliser et corriger sans cesse. La rectification est donc l’opération
essentielle qui autorise la progression du savoir : c’est reconnaître l’erreur.
LE PAIN ET L’EAU
Mon regard s’était posé sur le morceau de pain et la carafe d’eau. J’y décelai
une complémentarité : ce pain ne pouvait exister que grâce à l’eau, au feu et à
l’homme qui avait pu s’en servir. La récolte du blé pour fabriquer ce pain
n’avait été possible qu’à condition que l’eau féconde la terre. Le pain est en
effet le résultat d’une création réalisée grâce au travail, à l’observation, à
l’ingéniosité de l’homme, à la maîtrise du feu.
Pour travailler, l’homme a besoin de force, de nourriture. Sa nourriture,
l’homme ne peut l’obtenir que grâce à un certain savoir acquis. Et le savoir ne
peut se développer que si la nourriture est assurée !
Associé à l’eau, le pain me faisait aussi penser à l’idée de privation, de
renonciation. Pain et eau ne sont-ils pas les deux éléments nutritifs
indispensables pour vivre ? Ne sont-ils pas les seuls éléments nutritifs que l’on
trouve à la table du pauvre ? Pain et eau ne symboliseraient-ils pas non plus le
repas sans plaisir ?
LE SABLIER
Instrument de mesure du temps parfois bien utile en cuisine, je me demandais
si la présence d’un sablier ne devait pas évoquer le temps qui passe, la fuite du
temps, l’éphémère et la vanité.
LE CRANE ET LA FAUX
Je m’apprêtais ainsi à une vie nouvelle. Mais pour y accéder, il me fallait
symboliquement mourir de ma vie de profane. Voilà sans doute ce que me
suggérait d’une part le crâne humain, symbole de la mortalité humaine mais
aussi de tout ce qui survit après la mort et, d’autre part, ce dessin symbolique,
ce squelette qui manie la faux, cette allégorie de la mort. Celle-ci m’indiquait
que la mort est le lot de tous et que nous sommes tous égaux devant elle. La
faux égalise en effet tout ce qui vit. Qu’importe donc de posséder plus ou
moins que les autres ! Ce crâne n’était-il pas là aussi pour me suggérer qu’il
m’est possible de m’approprier la pensée et l’expérience des Anciens ?
Dans le monde entier et en tous temps, les sociétés fermées qui se sont donné
une vocation spirituelle ont apparemment exigé de leurs néophytes une «
renonciation » aux valeurs temporelles. La plupart des écrivains maçons
commentent en effet le symbolisme des métaux à partir de cette idée.
A première lecture, le dépouillement des métaux serait donc à associer à la
renonciation aux valeurs temporelles. Ainsi dépouillé de tout signe de
reconnaissance sociale et de tout pouvoir d’acheter un bien, tout
Récipiendaire est invité à sortir de cette idée d’avoir, de posséder et, de ce fait,
il est aussi invité à « être », à être lui-même. Se dépouiller des métaux, c’est
renoncer à confondre l’être et l’avoir.
Il s’agissait donc pour moi de me montrer tel que j’étais, avec pureté, avec
sincérité, avec une certaine innocence, comme celle de l’enfant qui va naître.
C’est dire qu’il faut se faire pauvre en esprit si nous voulons être initiés et
parvenir à concevoir la vérité. On est probablement plus près de la vérité
lorsqu’on ne sait rien que lorsqu’on reste attaché à des erreurs. Mieux vaut
donc ne rien posséder plutôt que d’avoir des dettes !
Oswald Wirth écrit encore : « l’homme qui aspire à être libre doit apprendre à se
détacher des choses futiles ».
Oswald Wirth - La Franc-maçonnerie rendue intelligible à ses adeptes
Les anciens sages méprisaient le luxe. La raison leur prescrivait de réduire
leurs besoins au strict nécessaire et de chercher la richesse dans l’absence de
désirs immodérés. Qui vit content de rien possède toute chose !
Remarquons cependant que la Franc-maçonnerie n’astreint pas l’Initié à faire
vœu de pauvreté. Il doit simplement se souvenir que la cupidité est le pivot de
tous les vices antisociaux. Le penseur doit se déplacer lui-même dans les
conditions de pureté et d’innocence qu’on attribue à l’état de nature. C’est
donc en revenant à la simplicité du plus jeune âge qu’on réalise les conditions
les plus favorables à la recherche désintéressée du vrai.
à tout moment, soumis à des influences qu’il ne perçoit pas et, a fortiori, qu’il
ne contrôle pas.
Débarrassé des métaux, le Récipiendaire est mis à l’abri ; il est protégé selon
un processus passif, comme il sera protégé selon un processus actif en portant
le Tablier qui l’isole.
Le discours maçonnique sur les métaux dit, dans tous les cas, qu’il faut, à un
certain moment, les écarter.
Si nous voulons tirer profit du symbolisme, il nous faut collectionner les
explications que nous fournissent de nombreux auteurs et comparer ces avis
car la comparaison permet de construire du sens.
Paraître ni nu ni vêtu, dépouillé de ses métaux, c’est-à-dire dans sa plus
grande simplicité, telle serait donc la perfection « symbolique » demandée au
Récipiendaire, au moment où il va recevoir l’Initiation. Il est donc invité à
maîtriser toutes ses passions, en particulier celles de la possession, du pouvoir,
de la vanité, etc., passions qui sont inhérentes, à des degrés divers, à l’homme
commun.
Retirer les métaux et la monnaie à l’aspirant, c’est lui enlever le plus grand
corrupteur des consciences ; c’est prouver matériellement le renoncement aux
biens matériels ; c’est montrer que la vraie « libération » ne peut s’accomplir
que par l’ascension vers l’Esprit ; c’est aussi lui redonner cette « simplicité »
et cette « nudité » dont parlent les Évangiles.
L’enlèvement des métaux correspond à la Pierre brute que l’on va donner au
nouvel Initié. On le replace « symboliquement » dans l’état de nature en
supprimant le métal qui caractérise précisément la civilisation et tout ce
qu’elle comporte de factice.
Certaines analogies m’ont parfois paru douteuses. C’est pourquoi il me
semble qu’il nous faut nous méfier de ces rapprochements hâtifs et légers
entre les métaux et les passions.
De même, je ne suivrai pas les interprétations données par certains auteurs
qui voient dans le dépouillement des métaux l’enseignement du mépris à
l’égard des richesses. Cette façon de voir les choses doit probablement
beaucoup à une certaine influence d’origine catholique. La Franc-maçonnerie
n’exige pas de ses membres le vœu de pauvreté mais elle exalte le travail. Tout
son symbolisme blasonne l’amour du travail, seule véritable source de la
dignité et seul moteur du progrès individuel et collectif. La Franc-maçonnerie
ne peut admettre que le travail soit une punition infligée à l’homme.
La richesse, dans la mesure où elle est le fruit du travail est une bénédiction.
S’il ne méprise pas la richesse, obtenue grâce à son travail, l’Initié ne se laisse
pas griser par elle et sait lui attribuer sa juste place, là où elle ne gêne pas son
épanouissement spirituel.
La faux
Introduction
Dans le cadre de la cérémonie d’Initiation, Maillet et Ciseau sont
apparemment les premiers outils symboliques dont l’Apprenti fait la
connaissance lorsqu'il accomplit son « Premier Travail ».
Je dis bien « apparemment » car s’il a suffisamment bien prêté attention lors
de son séjour dans le Cabinet de Réflexion, en subissant l’épreuve de la Terre,
l’Apprenti a déjà rencontré un autre outil symbolique : il s’agit de la faux que
je me propose d’évoquer dans la présente planche.
Après avoir défini la faux, évoqué très brièvement son histoire puis son
utilisation dans l’agriculture, je m’étendrai davantage sur son symbolisme.
Définition et histoire
Qu’est-ce qu’une faux ? Il s’agit d’un outil manuel utilisé en agriculture pour
moissonner et récolter les céréales et, en jardinage, pour faucher l'herbe. C’est
un instrument muni d'un long manche et d'une lame recourbée, à l'aide
duquel on coupe notamment les plantes fourragères.
Bien que presque disparue dans les pays occidentaux aujourd'hui depuis
l'arrivée des tracteurs, elle est toujours très utilisée par les fermiers dans
plusieurs pays en voie de développement.
La faux (en catalan dalla) est un outil très ancien : les peuples celtiques
utilisaient dans l'Antiquité des faux manœuvrées à deux mains beaucoup plus
grandes que celles des Romains. Mais pendant des siècles, cet outil fut réservé
à la coupe des prés ou à celle de l'avoine, ainsi qu'à celle des chaumes après la
moisson.
L’usage de la faux semble effectif vers le 12ème siècle en France. D'abord
utilisée pour couper l'herbe, elle ne remplaça la faucille pour la récolte des
céréales qu'à partir du 16ème siècle.
Il fallut attendre le 18ème siècle pour qu'elle se généralise en France comme
outil de moissonnage dans les grandes plaines à blé, et elle mettra beaucoup
plus de temps à gagner les régions méridionales, plus pauvres en rendement.
En effet, l'usage de la faux entraîne une perte de grains forcément plus grande
qu'avec le volant, sa manœuvre brutale faisant égrener un nombre
considérable d'épis trop mûrs et son mouvement moins précis laissant en
place une proportion d'épis elle aussi assez importante. Les glaneuses
immortalisées au 19ème siècle par le peintre Millet sont là pour recueillir tout
ce qui a échappé au travail de la faux. Cette perte de récolte est négligeable
dans les vastes champs, mais elle est jugée insupportable par le petit
propriétaire, qui préférera continuer le travail à la faucille.
les danses macabres du moyen âge, elle était très souvent utilisée par un
squelette comme figuration de la mort.
La faux, par son action de faucher et de couper les mauvaises herbes enseigne
qu’il faut savoir discerner le bon grain de l’ivraie, pour s’en défaire. Dans ce
symbolisme de la transformation du blé fauché, celui-ci marque la disparition
de sa manifestation. Il est ramené à son principe avec toutes ses potentialités
positives.
La faux est aussi associée à la fécondité. Je m’explique : symbole de la mort, la
faux annonce le renouvellement de la vie, la promesse et l’espérance de
prochaines semailles. La moisson représente la fin d’un processus cyclique
amorcé par la graine semée en terre qui aboutit à une plante porteuse de
fruits. Celle-ci contient des graines qui représentent toutes autant de
possibilités de développement d’un nouveau cycle.
Écoutons à ce sujet la parole de l’apôtre Paul : « Ce que tu sèmes ne reprend
pas vie sans mourir d’abord. Ce que tu sèmes, ce n’est pas le corps de la plante à
venir mais c’est un simple grain… Ainsi en est-il de la résurrection des morts.
Semé dans la corruption, le corps ressuscite incorruptible ; semé dans le mépris,
il ressuscite glorieux ; semé dans la faiblesse, il ressuscite vigoureux ; semé
corps animal, il ressuscite corps spirituel ».
Chaque être est confronté à ses limites. Il sait qu’il doit vivre sa courte
existence sous le rapport du temps et de l’espace. Au cours de sa vie, il est
confronté constamment aux épreuves de sa condition, qu’il doit surmonter
dans la mesure de ses capacités.
Pour pouvoir trouver sa place sur terre et le sens de sa vie, il faut un ordre
intérieur et extérieur. L’ordre intérieur procède de la conscience d’un
sentiment d’unité, d’une recherche du juste milieu qui établit un lien entre le
matériel et le spirituel.
Enfin, sans pour autant avoir été exhaustif dans le domaine du symbolisme de
la faux, j’ajouterai pour terminer :
que la stylisation du chiffre 7 représente une faux, symbole de mort. Ce n'est
pas par hasard non plus. Il faut, comme dit la tradition « tuer le vieil homme »,
c'est à dire enlever en nous les défauts et lourdeurs de ce qui n'est pas bon.
et que la treizième carte du Tarot de Marseille symbolise la mort : on y voit
également un squelette maniant une faux !
Conclusion
La faux est un outil agricole fascinant qui a tenu une place essentielle dans
l'histoire des populations paysannes. Elle se révèle complexe, tant dans sa
fabrication que dans son maniement, et son adoption est à l'origine
d'importants bouleversements économiques et sociaux. Si la faux s'est imposée
très tôt pour la coupe des foins, son usage est cependant longtemps condamné
pour les moissons.
Instrument de récolte et de révolte, attribut du Temps et allégorie de la
Mort, la faux apparaît comme un symbole fort et ambivalent.
Instrument agricole et symbole de mort que l’on rencontre dessiné derrière le
sablier dans bien des Cabinets de Réflexion, la faux, recoupe la parabole de la
moisson et évoque le grain qui meurt pour donner la vie.
Dans ce lieu de méditation précédant la cérémonie d’Initiation, on trouve
parfois la représentation d’un squelette qui tient une faux, invitant le
Récipiendaire à mourir à une vie illusoire d’apparences, pour renaître à une
vie spirituelle. Ainsi, la faux coupe symboliquement le Récipiendaire de son
passé profane.
La mort du vieil homme, qu’incarne le Profane introduit dans le Cabinet de
réflexion, sera suivie d’une renaissance spirituelle lors de sa Réception de la
Lumière, à l’image du grain de blé jeté en terre, mourant pour renaître.
Le travail de la faux est dans le prolongement du dépouillement des métaux
subi par le Récipiendaire. Elle rappelle le travail que le Néophyte devra
accomplir pour acquérir la connaissance spirituelle et éveiller sa conscience.
Celle-ci doit devenir la nourriture de son âme, tout comme le blé est la
nourriture du corps.
La présence de la faux dans le Cabinet de Réflexion revêt tout son sens. Elle
indique au Récipiendaire qu’il doit opérer un changement radical dans sa vie
pour poursuivre son évolution. Le Néophyte doit mourir à la vie profane, à
l’illusion, au paraître. Initié, il sera régénéré par une vie nouvelle, une vie où
la conscience est éveillée à la Lumière reçue dans le Temple
le Compas posés sur un livre qui lui n’est pas un symbole. Tentons de
comprendre cette nuance.
Grande Loge ou des Loges sous son contrôle, la principale de ces Lumières étant
le Livre de la Loi sacrée».
Selon Raoul Berteaux, « Le dépôt du modèle symbolique Enquerre - Compas sur
la Bible devait garantir, en principe, au Franc-maçon que la lecture de la Bible
ne lui serait pas imposée conformément à des dogmes. Ces conditions
convainquirent un certain nombre de Maçons du continent qui rétablirent la
présence de la Bible avec l’Équerre et le Compas. Ces mêmes conditions n'ayant
pas convaincu d'autres Francs-maçons, la rupture subsista entre des obédiences
maçonniques ».
La liste dressée par Harry Carr maintient cinq « Landmarks », reconnus
unanimement : le Maçon doit professer la croyance en Dieu, Grand Architecte
de l'Univers ; le Volume de la Loi sacrée doit être présent en loge et ouvert au
vu de tous ; le Maçon doit être un homme libre et d'âge suffisamment mature ;
le Maçon, de par ses actions et déclarations, doit allégeance à l'Etat et à la
Franc-maçonnerie ; le Maçon croit à l'immortalité de l'âme.
Pour Guy Boisdenghien, ces règles immuables sont au nombre de six :
la croyance en Dieu, Grand Architecte de l'Univers ; la présence sur l'autel du
Volume de la Loi Sacrée recouvert de l’Équerre et du Compas ; l'interdiction
des discussions politiques et religieuses en Loge ; l'obligation de travailler en
Loge ; le respect des pouvoirs civils de la nation ; l'observance du secret
maçonnique.
Ces règles sont le substrat de l'Ordre, étant la nature même du lien qui unit
les Frères. Il est donc inadéquat de tes interpréter en termes profanes comme
certains Maçons non réguliers qui, gênés par ces exigences, traitent la Franc-
maçonnerie traditionnelle de dogmatique !
La Franc-maçonnerie Traditionnelle n'est pas dogmatique car l’Initiation vise
la réalisation intérieure de l'individu. Cette Initiation ne peut évidemment
s'effectuer si l'on est soumis à quelque dogme que ce soit !
Pour Marius Lepage [1], « une seule affirmation historique est
traditionnellement possible : personne n'a jamais vu un Landmark, parce qu'en
réalité, un Landmark n'est qu'un mythe forgé par un poète. Personne ne
sait ce que les « Landmarks » contiennent ou ce qu'ils excluent. Ils ne se
rapportent à aucune autorité humaine, parce que tout est « Landmark» pour
l’interlocuteur qui veut nous réduire au silence, mais rien n'est « Landmark » de
ce qui lui barre le chemin ».
Cet ouvrage, dû au Pasteur James Anderson, contient les charges d'un Franc-
maçon qui font toujours autorité actuellement, bien que le texte ait déjà été
modifié en 1738, 1813, 1929 et 1989.
La Franc-maçonnerie universelle invoque le Grand Architecte de l'Univers et
professe la croyance en l'immortalité de l'âme mais elle n'impose aucun
précepte.
Aucun culte n'y est enseigné. Aucune vérité n'y est révélée. Société initiatique
à base philosophique, elle admet la liberté de conscience et la tolérance
mutuelle.
Le symbole du Grand Architecte de l'Univers se retrouve dans les principes de
base et caractéristiques de la plupart des différentes obédiences.
Si l'on fait référence aux bâtisseurs, on pourrait dire que l'architecte avait
deux combats à mener : l'un contre la pesanteur et l'autre contre l'obscurité.
Il lui fallait parvenir à une légèreté, sans pour autant nuire à la robustesse de
l'ensemble, qui puisse laisser pénétrer la lumière. Le maître d'œuvre avait
pour ambition d'alléger sa construction par des ouvertures, dans une
harmonie de vides et de pleins, afin de l'aérer, de la rendre lumineuse. Cette
double exigence est figurée par l’Équerre et le Compas : l’Équerre, outil de la
matière, de la pesanteur alliée au Compas, instrument du ciel, de la Lumière.
Je voudrais encore évoquer succinctement la signification de la présence des
Trois Grandes Lumières de la Franc-maçonnerie lors de notre Initiation, au
moment de notre prestation de serment.
Il me semble aussi utile de rappeler pourquoi nous avons prêté notre serment
sur la Bible. Depuis toujours, les Francs-maçons prêtent serment sur un livre
considéré comme sacré et qui donne à leurs engagements un caractère
solennel et irrévocable.
Dans les pays occidentaux, ce livre a toujours été la Bible mais aujourd'hui un
candidat Franc-maçon, dont les racines religieuses personnelles ne se
reconnaissent pas dans la Bible, peut prêter son serment d'engagement sur le
livre de son choix tel le Coran ou la Torah qu'il n'est pas rare de voir sur
l'autel des Loges maçonniques en plus de la Bible.
En Franc-maçonnerie, le serment consiste en une promesse solennelle faite par
le Néophyte qui s'engage à garder les secrets de la Franc-maçonnerie et à se
conformer en toutes choses aux règlements de l'Ordre, conformes aux lois en
vigueur dans le pays.
Le serment est empreint d'un caractère solennel, de la gravité d'un pacte, du
sérieux extrême de l'engagement indissoluble entre celui qui le prête et celui
qui le reçoit. Ce serment initiatique a aussi un caractère antique et sacré. Il est
prononcé de la libre volonté du Récipiendaire, sans contrainte et devant une
assemblée de Maçons, témoins qui vont devenir ses Frères et en présence du
principe de l'Ordre.
Ce serment spécifique se décompose en trois parties : une invocation, une
promesse, une imprécation. Le plus souvent, et en tout cas dans notre
Obédience régulière, l'invocation est faite à la Gloire du Grand Architecte de
l'Univers.
Le serment est prêté sur la Bible, ouverte au Prologue de l'Evangile de saint
Jean. On peut considérer que le serment a un caractère d'alliance cosmique
avec l'Eternel. C'est une obligation réciproque consentie librement entre
l'Ordre et le Néophyte qui est accepté en qualité de nouveau maillon de la
chaîne initiatique. Cette promesse au caractère solennel engage l'être tout
entier à être fidèle à sa promesse.
En vertu même de son adhésion aux idéaux maçonniques traditionnels, trois
principes universels définissent le caractère régulier de notre Obédience.
La croyance en Dieu, Grand Architecte de l'Univers et en sa volonté révélée,
est une condition impérativement nécessaire pour l'admission de nouveaux
membres dans une de nos Loges.
En effet, la Franc-maçonnerie affirme l'existence [5] de Dieu, Etre Suprême
qu'elle désigne sous le vocable de « Grand Architecte de l'Univers». La Franc-
fois jour le plus long et nuit la plus courte. La Porte du temple dite porte
d’entrée est aussi porte de sortie car sa fonction est double.
La Porte basse n’est pas sans analogie avec la porte étroite dont parle Jésus
dans le Sermon sur la montagne[1] :
« Entrez par la porte étroite. Large, en effet, et spacieux est le chemin qui
mène à la perdition, et il en est beaucoup qui s’y engagent ; mais étroite est la
porte et resserré le chemin qui mène à la vie, et il en est peu qui le trouvent ».
(Mt, VII, 13 Ŕ 14)
la porte est gardée par des gardiens du seuil ou des sentinelles qui renforcent
son caractère de protecteur.
Si la porte peut être définie comme une surface plate, généralement
rectangulaire, remarquons qu’elle est une invention humaine dont on ne
trouve nulle trace dans la nature.
La Porte de la Loge est un symbole ; un symbole riche de sens. Il représente le
passage d’un état à un autre. Il est assimilable, par analogie, aux symboles du
pont et de l’échelle qui appartiennent aussi au domaine de la construction. La
Porte étroite ou la Porte basse n’a pas la même signification que la Porte
solsticiale (évoquée dans certains rituels de célébration des Solstices) car elle
est sans retour et livre un passage unique.
Dans tous les rites initiatiques, il y a au départ une intention de changement
d’état, actif, conscient, en vue d’un accomplissement de l’être. Bien souvent la
porte est gardée par des « gardiens du seuil » ou sentinelles qui renforcent son
caractère protecteur. En Maçonnerie, ce sont Ŕ suivant le Rite auquel on
travaille Ŕ le Frère Couvreur, le Tuileur et l’Expert qui remplissent ces
fonctions de gardien du seuil de l’espace sacré.
Anciennement le Tuileur montait la garde à l’extérieur de la Loge (c’est
encore le cas dans la Maçonnerie de la Marque) et le Couvreur à l’intérieur
communiquant, entre eux par des échanges de coups donnés de part et d’autre
de la porte. Le nombre et le rythme de ces coups étant calqués sur ceux du
degré ou grade pratiqué. Cet usage est encore observé de nos jours dans les
Rites Anglais, dont le Rite « Émulation ».
Au Rite moderne, nous avons un Frère Couvreur et parfois aussi un Frère
Couvreur extérieur qui communiquent de la même façon aux moments
opportuns.
Conclusion provisoire
Avant même de frapper à la Porte de la Loge, il faut la trouver et donc l’avoir
cherchée. La Franc-maçonnerie n’est pas une voie de masse. N’est-elle pas
même élitiste ? En réalité, si seuls quelques-uns suivent la voie qu’elle propose,
c’est que, parmi les hommes qui auraient la possibilité de la suivre, fort peu
sont animés des aspirations nécessaires et que, parmi ceux-ci, certains ne
trouvent pas la porte et d’autres ont peur de ce qu’ils trouveront derrière. De
toute façon, le chemin resserré qu’il y a derrière la porte est ardu et
caillouteux : la voie maçonnique n’est pas celle de la facilité.
Pour les chrétiens, cette porte est peut-être plus facile à trouver. Jésus a dit en
effet : « Je suis la porte. Si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé. » (Jn X, 9).
Lors du franchissement de cette Porte basse, certains d’entre nous ont peut-
être éprouvé le sentiment de venir au monde, tête en avant, comme lors d’un
accouchement où le bébé sort la tête la première. Pourquoi pas ?
Mais ne faudrait-il pas plutôt considérer ce franchissement comme notre
première leçon d’humilité ? Car ce qui s’apparente presque à une génuflexion
nous oblige à prendre conscience du peu que nous sommes. En effet, en nous
pliant à jouer cette scène, nous n’entrons pas dans la Loge fier et content de
nous-même. Nous entrons avec nos incertitudes et nos méconnaissances,
rejouant le mythe de tout être qui cherche la vérité.
Nous nous courbons devant le travail qui nous attend, mais des bras
secourables nous aident à nous relever et le monde redevient fraternel et
aimant !
La notion de « voyage »
Bien que trop rarement mentionnée, la notion de voyage est très présente et
très importante dans la dynamique maçonnique. En effet, le voyage est par
essence l’expression du mouvement, à la fois dans ce qu’il a de provocateur et
de stimulant.
De ce point de vue, on peut affirmer que le voyage, bien qu’il soit parfois
contraignant, est toujours un facteur de changement, de repositionnement,
donc d’enrichissement.
Dans la plupart des rites, les voyages sont essentiels au déroulement de la
cérémonie. Ils correspondent à des épreuves liées aux Eléments que sont l’Air,
le Feu, l’Eau et la Terre, à des mises en contact avec les métaux comme le Fer,
l’Argent ou le Cuivre, ou l’approche de connaissances nouvelles.
Si, comme le dit l’adage, les voyages forment la jeunesse, ils façonnent aussi
les « cherchants » que doivent être les Francs-maçons. Ils sont à la base de
l’enseignement maçonnique, comme le prévoit la Tradition.
Pourquoi voyage-t-on ?
A l’origine des premiers pas vers l’inconnu, l’être éprouve tout d’abord un
sentiment d’insatisfaction car il n’a pas trouvé ce qu’il attendait de la vie, de
son environnement.
La démarche logique veut qu’il aille chercher ailleurs ce qu’il n’a pas trouvé.
Cet ailleurs peut se situer à la fois dans le temps et dans l’espace. En effet, le
cherchant peut aussi bien s’éloigner de son lieu de vie que remonter dans le
temps à la recherche d’un système de pensée, d’une religion, d’une Tradition.
René Guenon, Champollion, Fulcanelli comme bien d’autres, ont mené cette
quête sur des chemins différents.
Tout voyage suppose que « l’ailleurs » est plus beau, plus riche que « l’ici ». Il
est aussi le signe d’un attrait pour l’inconnu, l’étrange ou l’étranger. Au
moment du départ, il est nécessaire de faire table rase et tout miser sur un
avenir plus ou moins aléatoire. Le voyage implique une rupture avec
l’entourage et le passé, rupture qui se traduit généralement par une mort
symbolique.
Voyage et Initiation
Le mot « initiation » contient l’idée de mouvement, de voyage. En effet les
racines du mot sont In qui signifie dans, pendant, au bout de ; et Itus qui
indique l’action d’aller, de marcher. L’initiation est une progression vers un
centre.
Le voyage, c’est d’abord l’occasion de bouger, donc de remettre en question ce
que l’on pensait être un équilibre acquis.
C’est pourquoi le voyage a une dimension « initiatique » qui, sous cet angle, se
révèle d’une richesse extraordinaire. Il est à la fois recherche extérieure, mais
aussi intérieure, moyen d’expression « mobile » d’une quête personnelle de la
connaissance tous azimuts.
Le concept des voyages est une constante des traditions ésotériques. Dans
notre Ordre, ils s’exécutent en trois déplacements dextrogyres autour du
Tableau de Loge. Ces circumambulations autour du centre de la Loge ont
pour but d’inciter le postulant à se concentrer sur son propre centre. C’est
pourquoi le terme « voyage » acquiert ici une dimension très spécifique dans
le contexte initiatique. Le postulant entreprend un déplacement éloigné dans
la profondeur spirituelle de son être mais qu’il ne maîtrise pas faute de
moyens.
Pour Jules Boucher, l’expression désignée par les lettres «V.I.T.R.I.O.L.» est
« une invitation à la recherche de l’Ego profond, qui n’est autre que l’âme
humaine elle-même, dans le silence et la méditation ».
Déjà dans ce Cabinet de Réflexion, le futur Frère peut percevoir cette grande
lumière de l’Initiation qui se présente à lui sous de multiples formes
symboliques qu’il commence par pressentir avant de pouvoir les déchiffrer.
Mais pour opérer un réel recentrage à caractère illuminatif, il convient
d’apprendre à méditer en profondeur.
Pour cela, l’isolement silencieux s’impose, car on ne peut suivre le cours de ses
pensées qu’en évitant tout ce qui disperse et distrait. Fuir le tumulte du monde
profane, se retirer dans la solitude fut donc jadis le premier acte de l’aspirant
à la Sagesse.
Recevoir le feu, c’est accepter de devenir lumière, donc de brûler pour les
autres. Le feu est le commencement d’un nouveau processus, d’une nouvelle
vie. Recevoir la Lumière équivaut à recevoir la Connaissance, et la
Connaissance est amour.
L’Initiation par le feu est la dernière phase du processus. Il était absolument
nécessaire de d’abord mourir dans la terre pour recevoir ensuite le souffle du
Verbe puis d’être régénéré dans l’eau, pour enfin brûler en devenant un
lumineux. C’est en recevant la Lumière que le Néophyte est devenu un ouvrier
du Temple, un morceau du plan. Le feu devient Lumière.
Pour Julien Behaeghel, l’Apprenti meurt quatre fois dans les éléments de la
matière alchimique : la terre, l’air, l’eau et le feu. « Mourir dans les quatre
éléments correspond à la métamorphose de notre propre corporéité. Le corps de
matière meurt dans l’obscurité de la caverne Ŕ Terre, le tombeau de
résurrection ; il se dissout dans l’Eau baptismale, l’eau de la nouvelle
naissance ; il se spiritualise dans le Feu de la conscience et se verticalise dans
l’Air de légèreté. L’horizontale de la Terre Ŕ Eau devient la verticale du Feu Ŕ
Air ».
Si durant cette phase initiatique des quatre voyages au travers des quatre
Eléments le Profane a les yeux bandés, c’est bien entendu pour ne pas voir.
C’est surtout pour prolonger l’épreuve du Cabinet de Réflexion, pour lui
permettre de rentre en lui, d’éveiller ses autres sens comme le toucher et
l’écoute. C’est pour mettre en œuvre son sens intuitif, sa réceptivité. C’est
pour éprouver sa confiance.
Passer par les quatre Eléments, c’est se purifier, c’est commencer la lente et
longue ascension de l’âme, de l’être, vers ce qui, en lui, est unique, universel,
indestructible, son énergie, son centre, son joyau.
Pour Bachelard, ces quatre Eléments ne sont pas figés. Ils se transforment,
évoluent au gré de leurs rencontres. Ils sont « les hormones de l’imagination.
Ils mettent en action des groupes d’images. Ils aident à l’assimilation intime du
réel dispersé dans les formes. Par eux s’effectuent les grandes synthèses qui
donnent des caractères un peu réguliers à l’imaginaire. En particulier, l’air est
ce qui nous fait grandir psychiquement ».
Ainsi, selon les philosophes de l’Antiquité comme Platon, Pythagore,
Empédocle et Aristote, la nature réaliserait son œuvre de génération et de
destruction au moyen de ces quatre Eléments : eau, feu, air et terre.
Lorsque les trois voyages sont terminés, lorsque le candidat a été purifié par
les quatre Eléments, le Vénérable Maître invite le Maître des Cérémonies à
présenter le Calice d’amertume au candidat.
Conception orientale
L’Asie retient cinq éléments. En Chine, une tradition vieille de plusieurs
millénaires fait état de cinq éléments : l’eau, le feu, le bois, le métal et la terre.
Notons que l’air est absent. On les retrouve parmi les fondements du système
astrologique chinois où leur symbolisme se situe dans le temps et l’espace en
parfaite harmonie avec la nature et l’activité terrestre de l’homme à travers
les phases cosmiques ou cycles de vie. L’Inde ajoute l’éther. Les cinq éléments
se conjuguent dans le « microcosme ». Le sage est celui qui fait vivre le
« microcosme » en harmonie avec le « macrocosme ».
Conception occidentale
Les systèmes de pensée occidentaux divisent le cosmos en quatre éléments de
base : le feu, l’air, l’eau et la terre. Les stoïciens estimaient que ces quatre
éléments s’équilibraient dans le monde grâce à la puissance et la volonté d’un
esprit divin.
Si pour l’occident, les diverses traditions font état de quatre éléments, l’eau,
l’air, la terre et le feu, également constitutifs du système astrologique usité, un
vieil averti remarque cependant vite qu’un cinquième élément, implicite,
participe en fait des quatre autres, c’est l’éther, la quintessence ou cinquième
« essence », qui revêt une valeur considérable dans le cheminement initiatique.
Plus près de nous, Paracelse, au 16ème siècle, faisait habiter les éléments par
des créatures que l’on retrouve dans de nombreuses mythologies ou légendes.
Les ondines peuplent les eaux, les sylphes l’air, les gnomes les entrailles de la
terre, la salamandre le feu.
Pour l’école néo-pythagoricienne, l’univers est divisé en deux hémisphères.
L’air et le feu appartiennent au monde supérieur, la terre et l’eau au monde
inférieur.
Il existe une coutume que l’on rencontre quasiment partout où l’on considère
qu’il existe quatre éléments : elle consiste à créer deux couples de contraires :
feu - eau et air - terre.
La filiation entre l’initiation aux mystères antiques et l’initiation maçonnique
est incontestable. Nous pouvons aisément suivre la trace de ce que nous savons
des mystères de Bacchus, de Mithra, de Cérès et de Cybèle. Nous pouvons
constater une certaine analogie, bien que si les épreuves étaient jadis
« physiques » et « réelles », elles ne sont plus en maçonnerie moderne
que purement symboliques.
Le symbolisme de la terre
Universellement, la terre est une matrice qui conçoit les sources, les minerais,
les métaux. La terre est vue comme un creuset d’où émerge le règne végétal,
puis viennent les autres formes de vie.
A l’âge d’or, les hommes naissent de la terre, comme les blés dans un champ
creusé de sillons.
La terre symbolise la fonction maternelle. Elle donne et reprend la vie. Très
tôt, la terre a été assimilée à la femme, et de nombreuses sociétés établissent
des analogies entre le travail de la terre et la procréation. Assimilée à la mère,
la terre est un symbole de fécondité et de régénération.
Selon les rites auxquels l’un et l’autre existent, la terre et le Cabinet de
Réflexion sont un seul symbole ou des symboles séparés.
La terre dont il s’agit est le minéral et non la planète.
Lorsque le passage dans le Cabinet de Réflexion se substitue à l’épreuve de la
terre (palper de la terre ou s’agenouiller dessus), il est le symbole de la terre
dans la mesure où son étroitesse, la couleur noire de ses murs sans fenêtre, la
durée pendant laquelle le futur Apprenti y est enfermé avec une bougie pour
éclairage unique, concourent à faire de cet espace sombre et caverneux un lieu
de séjour souterrain propice à l’introspection, à la concentration mentale ou,
plutôt, une matrice favorisant la gestation féconde d’un être nouveau,
régénéré, qui entreprend une longue descente en soi, qui commence un
immense chemin initiatique.
Le symbolisme de l’air
Dès les premiers mots, la Genèse exprime l’idée que la Création est
imminente. Elle parle de tohû et de bohû, le désert et le vide, des ténèbres qui
couvrent l'abîme, et d’un vent de Dieu qui tournoyait sur les eaux. Ainsi donc,
tout vient du souffle de Dieu qui permet au chaos de s’organiser.
Le sixième jour, Yahvé crée l’homme. Là encore, c’est le souffle de Dieu qui
est créateur. L’air est l’élément qui permet la transmission. Les ondes sonores
se meuvent dans l’air et agissent sur l’ouïe. L’air permet la relation entre le
ciel et la terre, et entre la terre et le ciel. En ce sens, sa symbolique rejoint celle
de la colonne.
L’air évoque la légèreté, la grâce. Il s’oppose à la pesanteur, à la gravitation,
au terrestre et au matériel.
L’air est par excellence l’élément léger, libre et immatériel. Rien d’étonnant,
par conséquent, qu’il soit comparé à la finesse, à la subtilité de « l’esprit »,
d’un état d’être spirituel, intangible, impalpable.
Pour quelques symbolistes, quand Dieu souffle dans la narine de l’homme, il
ne lui communique pas seulement la vie, il lui donne en outre la faculté, le
pouvoir de rêver, c’est-à-dire la possibilité de quitter le réel.
Pas plus qu’un être humain n’a jamais vu Dieu, personne n’a jamais vu l’air
physique ou même ses manifestations : vent, souffle, courant, son, parfum…
mais seulement les effets de ses manifestations, des mouvements pour la
plupart, arbres qui bougent, frissons sur la peau, vols d’oiseaux ou d’avions,
vibrations auditives, autrement dit des déplacements provoqués par des
énergies omniprésentes sur terre et dans le cosmos mais indécelables telles
quelles.
C’est pourquoi on peut se demander si l’air n’est pas le symbole le plus fidèle
de toutes ces énergies, le symbole de la Lumière dynamique.
Le Rite français et le Rire Écossais Rectifié ne procèdent pas à la purification
par l’air. Cette purification accomplie dans la plupart des autres rites est
considérée comme une faute initiatique née d’amalgames résultant
d’altérations des rituels au 19ème siècle. Faute, car l’air est de Dieu soi-même.
Il est la manifestation perceptible du souffle vital porteur de l’influence
immatérielle de la force qui inspire, anime et crée.
Le souffle est l’esprit de Dieu qui couve sur les eaux primordiales de la
Genèse. Souffle et Verbe sont indissociables en ésotérisme. L’un véhicule
l’autre. C’est pourquoi, lors de la fermeture des travaux, on éteint les bougies
à l’aide d’un éteignoir et en aucun cas on ne les souffle ! Par sa nature le
souffle humain est impur et souille ce qu’il touche.
Le symbolisme de l’eau
Le symbolisme de l’eau est présent et très riche dans toutes les civilisations
traditionnelles, non seulement à cause de l’importance de l’eau pour la vie
mais aussi à cause de ses multiples aspects. Les significations symboliques de
l’eau peuvent se réduire à trois thèmes dominants : source de vie, moyen de
purification, centre de régénérescence.
Le symbolisme de l’eau est maintes fois évoqué dans la Bible où elle est
présentée sous différentes formes : rosée, pluie, déluge, source, torrent, puits,
fontaine, fleuve, mer. A chacune de ces formes correspond une symbolique.
Dans la Genèse, l’eau est source de vie. L’eau est à l’origine de la Création.
Toute vie est issue d’elle. Elle est la mère avant l’émergence de la terre.
Indispensable à la vie terrestre, l’eau de mer semble avoir été, d’après les
recherches scientifiques les plus sérieuses, à l’origine des premières cellules
biologiques.
Dans les traditions juives et chrétiennes, l’eau symbolise d’abord l’origine de
la création. Symbole de pureté et de vertu, elle est un don de Dieu en tant que
source de vie. Les Orientaux ont regardé l’eau comme un symbole de
bénédiction car elle permet la vie. Mais elle est aussi l’emblème de la sagesse
en tant que principe de la création. Avant tout symbole de vie dans l’Ancien
Testament, l’eau est devenue symbole de l’Esprit dans le Nouveau Testament.
Cet élément liquide suscite diverses interprétations. L’eau est aussi ce qui
permet la vie de continuer, de s’organiser. A son aspect vital s’ajoutent les
Connaissance du corps
Le point de départ de tout chemin spirituel est donc tout naturellement la
connaissance du corps dans lequel l'Apprenti cherchera peut-être un jour la
trace du souffle divin. La connaissance de soi peut conduire à la rencontre
consciente de l'éternité et de l'éphémère.
Pour le Maître « parfait », s’il existe, se connaitre, c'est posséder la dimension
universelle, la sentir vivre en soi, en son cœur par delà les limites du monde de
la multiplicité et de la dualité.
L'initiation n'est pas une réflexion théorique sur la vie mais une attitude
intérieure de vie, une perception, un contact direct avec la vie qui peut, après
maturation, favoriser la réflexion mais pas l'inverse.
Prendre conscience de la vie en s'appuyant sur la perception de la vie dans le
corps éduque l'attention à se tourner vers l'intérieur, à se diviser entre le pôle
extérieur et le pôle intérieur, c'est proprement apprendre à avancer sur la
Voie Royale qui conduit au centre.
Le corps physique et ses fonctions remplissent le rôle d'un pont entre lui et
l'être intérieur qui remplit à son tour le rôle de pont entre lui et l'homme de
Lumière. C'est ce cheminement qui constitue la voie initiatique.
Établie au centre de l'homme de Lumière, la conscience se relie au centre de
tout être et de toute vie sur terre. L’initié‚ devient alors un homme d'amour
objectif, baigné‚ par la lumière incréée. C'est ce chemin que l'Apprenti
entreprend à travers son corps pour espérer rejoindre un jour son essence
absolue.
Une part importante du travail initiatique consiste à effacer les souvenirs
inconscients qui blessent le corps afin de lui donner une parfaite disponibilité,
une parfaite transparence, une parfaite ouverture, pour vivre consciemment le
moment présent.
Assis à sa place, silencieux, l'Apprenti poursuit l'observation de son corps et
imprime volontairement un relâchement à ses muscles pour laisser son regard
pénétrer de plus en plus profondément en lui-même. L'Apprenti commence à
percevoir enfin les circulations d'énergie en son corps qui devient habité.
En définitive, le regard sur le corps en vue de se connaitre n'a pas pour but
l'amélioration du fonctionnement du corps mais la connaissance et
l'amélioration de ses fonctionnements en vue d'un dépassement de ses limites
pour sentir vivre les énergies cosmiques. Ces énergies concrètement ressenties
équilibrent et libèrent le corps physique en l'irradiant d'une force consciente.
L’œuvre de l'initié, qui a correctement accompli sa tâche d'Apprenti, est de
réaliser consciemment la transparence du corps et de ses sens pour que vive
l'âme intérieure alors qu'il est encore en pleine possession de tous ses moyens.
L'initié concrétise consciemment le parcours d'un chemin naturel que le
temps lui fera de toute manière parcourir.
L'épreuve de l’air
La deuxième étape lors de l'initiation, conduit le récipiendaire à traverser
l'épreuve de l'air, symboliquement liée à l'esprit, à l'intellect, au mental.
La difficulté de se connaitre en connaissant son mental, réside dans le fait que
c'est l'intellect qui cherche à se connaitre. La pensée qui s'observe ne peut pas
s'analyser, et si jamais elle tentait de le faire, elle serait limitée par ses propres
capacités. Aller à la recherche de son mental exige dans une première
observation, de voir de quoi est faite notre pensée ordinaire.
L'Apprenti qui observe avec vigilance et neutralité sa pensée, voit ses
fonctionnements tels qu'ils sont et non tels qu'il aimerait qu'ils soient ou tels
que le regard des autres lui fait croire qu'ils sont ; l'Apprenti remarque que sa
pensée est conditionnée et qu'en s'identifiant à elle, il devient lui aussi
conditionné. La réalité du monde manifesté échappe à notre entendement au
profit du monde créé par le mental.
Le simple fait d'accepter ce qui existe, ce que notre regard intérieur voit, lui
permet de ne pas s'accrocher, de ne pas refuser et de descendre un peu plus
profondément pour éclairer la réalité. La tolérance au grade de l'Apprenti n'a
pas d'autre but.
Tolérer, c'est reconnaître ce qui est et non tout accepter même le pire.
L'Apprenti a besoin d'un esprit intelligent et vigilant qui préserve son but. La
tolérance sur son chantier maçonnique actuel n'a pas le sens mondain ou
philosophique usuel mais veut dire connaitre sans réagir pour approfondir la
cause, porter un regard tolérant et bienveillant sur l'objet de sa recherche
pour voir, vraiment voir et seulement voir.
L'épreuve de l’eau
La troisième étape de l'initiation conduit à l'épreuve de l'eau, symbole des
fonctions instinctives qui se manifestent en nous.
Nos fonctions instinctives se nourrissent directement à la source du Grand
Architecte de l'Univers et s'ordonnent conformément aux lois naturelles de cet
univers. Nos organes vitaux puisent leurs énergies à l'arbre de vie qui leur
dispense le rythme cosmique sans que nous ayons à intervenir.
Ordinairement, dans la société occidentale actuelle, la spontanéité est
considérée comme une vertu. Pour l'Apprenti qui commence à comprendre les
différents niveaux de réalité, être spontané c'est devenir capable d'être
toujours et partout en harmonie avec les lois d'amour des forces universelles
pour être automatiquement leur porte-parole.
Cela mérite quelque prudence et l'observation attentive de l'expression de la
spontanéité la plus élevée ou plus simplement de la manifestation de
« l'instinctivité » de notre fonctionnement organique.
L'évolution spirituelle nécessite une lente progression plutôt que le rêve d'une
action spectaculaire qui n'arrivera jamais.
Aller à la recherche de la sagesse et de la connaissance exige une lente
pénétration dans le monde parce que c'est dans le monde que se cache la
lumière.
Le cheminement maçonnique de l'Apprenti au Maître s'effectue en se
dirigeant de la lumière matérielle vers la lumière spirituelle. La lumière
naturelle de départ est d'une extrême importance, elle constitue la réalité sur
L’épreuve du feu
Le Récipiendaire, à la dernière étape de son voyage initiatique, subit l'épreuve
du feu, quatrième élément qu'il doit affronter, connaitre et transcender.
Le feu, c'est la force évolutive, la lumière et l'esprit qui créent. Le feu anime,
purifie, transforme et dresse vers le ciel. Il est à la fois énergie de l'âme et
nature de l'âme. Le feu qui anime le corps et le mental de l'homme ordinaire
brûle dans le centre émotionnel.
Pour le pèlerin engagé sur le chemin de la Vérité, comprendre comment le feu
alimente les forces négatives qui ravagent son mental et assèchent son cœur
devient une nécessité s'il veut espérer, un jour, canaliser la seule force capable
de transformer ses émotions en des sentiments qui lui ouvriront la porte de
l'initiation. Mais la possession de sentiments n'a rien à voir avec l'explosion
automatique des émotions.
Pour tailler la Pierre brute de ses émotions et les éroder en douceur mais avec
fermeté, l'Apprenti utilise le Maillet et le Ciseau, outils que la Franc-
maçonnerie met à sa disposition. Avant de donner son premier coup de
Maillet, l'Apprenti observe attentivement les constituants de son bloc de
pierre ; il devine leur force de résistance pour déterminer l'action à
entreprendre et adapter son travail de rectification à la solidité des obstacles.
Attaquer ses émotions ne veut pas dire entrer en conflit avec soi-même,
refuser ce qui existe et le condamner brutalement au profit d'un idéal. Le but
est de nous voir et de nous réconcilier avec nous-mêmes, avec ce que nous
sommes, tels que nous sommes, en toute simplicité‚ dans une nouvelle
perspective, celle de l’accès à l'homme authentique, à notre essence
fondamentale.
L'Apprenti tente de passer du bon sens profane à la réalisation d'une
aspiration profonde et s'engage avec résolution dans l’œuvre initiatique. Parce
qu'il a cru sentir en lui-même la présence d'une autre dimension, il cherche
comment domestiquer le feu de ses émotions pour que ce feu serve à lutter
contre le feu et alimente sa propre flamme.
Pour connaitre notre centre affectif et ne plus être esclaves de son
fonctionnement impulsif, la première décision à prendre est de le désirer de
toutes nos forces et de toute notre âme, puis de rassembler toute la conscience
Un peu d’histoire !
Selon André Doré, ce symbole proviendrait d’Allemagne, via le Rite Rectifié
qui en faisait déjà usage vers 1755. Jean Reyor considère que le « calice
d’amertume » n’a pas d’équivalent dans les initiations chrétiennes ni dans les
initiations chevaleresques et hermétiques. Cette pratique semble aussi
complètement inconnue en Angleterre. On la retrouve dans le rituel de 1785
du Grand Orient de France.
Dans le « Régulateur du Maçon » datant de 1801, le « calice d’amertume » est
présenté au Récipiendaire après les trois voyages dans la Loge. Sa
signification n’est pas liée à une mise en garde vis-à-vis d’un reniement du
serment, mais par rapport aux difficultés de la voie initiatique.
C’est pourquoi les paroles prononcées par le Vénérable Maître à l’issue de
cette épreuve ont à peu près le sens suivant : « Monsieur, ce breuvage, par son
amertume, est l’emblème des chagrins inséparables de la vie humaine : la
résignation aux décrets de la Providence peut seule les adoucir ».
Au Rite moderne (belge), la phrase exacte est : « Ce breuvage, par son
amertume, est l’emblème des épreuves inséparables de la vie. La résignation
peut en adoucir les effets, mais le courage seul peut vous aider à les vaincre ».
Selon Christian Guigue, la coupe d’amertume présente dans les rituels
d’Initiation maçonnique remonte aux temps les plus lointains. Dans les
connaître, mais aussi par la profonde solitude qu'il devra accepter pour
découvrir soi-même. Le choc de ce goût amer éveille en lui la mémoire d'un
monde passé, d'une unité primordiale dont il ne reste que le souvenir dans les
formes acquises par les vertus que l'Initiation lui propose de pratiquer. Cette
pratique le fera renaître à une vie plus spirituelle, dans laquelle il sera amené
à gravir une échelle de valeurs autres et bien plus solides que celles de la pure
existence profane. L’être prend conscience de ce qui est imparfait en lui, mais
surtout des qualités qui sont en lui, qu’il a laissées inexploitées et qu’il doit
cultiver. Beaucoup de courage et d’énergie sont nécessaires pour qu’il puisse
travailler sur lui, tailler sa pierre.
Conclusion provisoire
Tout cherchant dans la voie initiatique doit vider la coupe d’amertume
jusqu'au bout, jusqu'à la lie, car tout être authentique est confronté, au fur et
à mesure de la progression de sa quête, aux plus dures épreuves.
L’absorption préalable du breuvage chargé d’amertume est la meilleure des
manières de s’y préparer par la connaissance, tout comme Mithridate qui
s’immunisa contre le poison.
La coupe est symbole de transition entre le monde profane, d’où vient le
Récipiendaire, et le monde des aspirations spirituelles.
La coupe étant vide, l’épreuve étant achevée, la Loge est à présent prête à
satisfaire les vœux du candidat et à récompenser sa persévérance pour autant
que ce dernier consente à prendre l’engagement solennel que la Franc-
maçonnerie impose à ses membres. Et c’est généralement ce qui se produit !
R :. F :. A. B.
Cet « Autel des serments » devrait, selon l’usage des Anciens, se trouver sur le
plateau du Vénérable Maître, mais en réalité il est représenté le plus souvent
sur un petit meuble immédiatement accolé à son plateau, au-dessus ou au-
dessous des trois marches qui délimitent l’Orient de la Loge. Il est plus
rarement situé au centre du Carré Long de la Loge. Il s’agit d’un support
surélevé destiné à rassembler les éléments symboliques.
Dans la plupart de nos Loges, il s’agit d’un meuble généralement de forme
cubique mais ailleurs, il s’agit parfois d’une grosse pierre brute sur laquelle
peuvent être posées ce que nous appelons « les Trois Grandes Lumières de la
Franc-maçonnerie ».
Le serment
Lors de la cérémonie d’Initiation, immédiatement après les « voyages »,
l’Impétrant prête son serment sur les trois Grandes Lumières de la Franc-
maçonnerie. Le rituel précise bien qu’il s’agit du Volume de la Loi Sacrée, le
Compas et l'Équerre.
Dans certaines obédiences ou à certains rites, il est dit au candidat que ce
Volume de la Loi sacrée, c’est la Bible. En réalité, ce Volume est toujours la
Bible, ouverte au Prologue de l'Evangile de Jean. Agir autrement reviendrait
à vider le rite de son sens !
Voilà pour ce qui concerne l’autel et les symboles qui y sont mis en évidence à
chacune de nos Tenues. Rappelons, si nécessaire, que le titre de cette planche
est « L’Autel des serments ». C’est pourquoi je vais à présent aborder la
question de son utilité et développer quelques considérations à propos de
notre serment.
romaine. Ainsi, ce qui était signe de liberté de conscience pour les uns était
signe de contrainte pour les autres.
La présence de la Bible sur un autel en Loge ne pouvait être vue de la même
façon par les profanes qui venaient à la Franc-maçonnerie avec une éducation
réformiste et par ceux qui, croyants ou incroyants, vivaient dans le contexte de
la Contre- réforme.
L'abolition de la présence de la Bible sur l'autel, décidée par les obédiences
d'Europe continentale, fut une des raisons de rupture entre des obédiences.
Les tentatives faites en Loge, pour remplacer sur l'autel la Bible avec
l’Équerre et le Compas ont parfois été dénommées « Rétablissement des
symboles ». Pour Raoul Berteaux, « cette expression est inadéquate car la Bible
n'est pas un symbole. Le symbole est présenté sous la forme d'un modèle binaire
posé sur le livre. Il est bien évident cependant que les récits de ce livre font un
appel intense au langage symbolique, à commencer par le tout premier, intitulé «
Genèse », pour terminer par le tout dernier, intitulé « Apocalypse » ».
Pour Triaca Ublado, il n'y a pas un document unique dans lequel tous les
«Landmarks» seraient exposés dans le détail. Ils existaient dans un passé
éloigné, bien avant le regroupement des quatre loges à Londres en 1717 et
étaient consignés dans des manuscrits qui auraient été volontairement brûlés
en 1720.
Pour Jean Lhomme, il existe de nombreuses listes de « Landmarks » qui ont été
publiées depuis la naissance de la Franc-maçonnerie spéculative. Les listes
existantes compilées par de nombreux auteurs en comptent entre cinq et
septante- cinq !
Jules Boucher note que la Grande loge Unie d'Angleterre a réduit à huit le
nombre de « Landmarks ». Le sixième « Landmark » est rédigé comme suit :
« Les trois Grandes Lumières de la Franc-maçonnerie (Livre de la Loi
sacrée, Enquerre et Compas) seront toujours exhibées pendant les Travaux de la
Grande Loge ou des Loges sous son contrôle, la principale de ces Lumières étant
le Livre de la Loi sacrée».
Selon Raoul Berteaux, « Le dépôt du modèle symbolique Enquerre - Compas sur
la Bible devait garantir, en principe, au Franc-maçon que la lecture de la Bible
ne lui serait pas imposée conformément à des dogmes. Ces conditions
convainquirent un certain nombre de Maçons du continent qui rétablirent la
présence de la Bible avec l’Équerre et le Compas. Ces mêmes conditions n'ayant
pas convaincu d'autres Francs-maçons, la rupture subsista entre des obédiences
maçonniques ».
La liste dressée par Harry Carr maintient cinq « Landmarks », reconnus
unanimement :
le Maçon doit professer la croyance en Dieu, Grand Architecte de l'Univers ;
le Volume de la Loi sacrée doit être présent en loge et ouvert au vu de tous ;
le Maçon doit être un homme libre et d'âge suffisamment mature ;
le Maçon, de par ses actions et déclarations, doit allégeance à l'Etat et à la
Franc-maçonnerie ; le Maçon croit à l'immortalité de l'âme.
Ces règles sont le substrat de l'Ordre, étant la nature même du lien qui unit
les Frères. Il est donc inadéquat de tes interpréter en termes profanes comme
certains Maçons non réguliers qui, gênés par ces exigences, traitent la Franc-
maçonnerie traditionnelle de dogmatique !
La Franc-maçonnerie Traditionnelle n'est pas dogmatique car l’Initiation vise
la réalisation intérieure de l'individu. Cette Initiation ne peut évidemment
s'effectuer si l'on est soumis à quelque dogme que ce soit !
Pour Marius Lepage [1], « une seule affirmation historique est
traditionnellement possible : personne n'a jamais vu un Landmark, parce qu'en
réalité, un Landmark n'est qu'un mythe forgé par un poète. Personne ne
sait ce que les « Landmarks » contiennent ou ce qu'ils excluent. Ils ne se
rapportent à aucune autorité humaine, parce que tout est « Landmark» pour
l’interlocuteur qui veut nous réduire au silence, mais rien n'est « Landmark » de
ce qui lui barre le chemin ».
Parmi tous les « Landmarks » anglo-saxons, la croyance en l'existence de
Dieu, considéré comme le Grand Architecte de l'Univers est un « Landmark »
d'une extrême importance par les discussions qu'il a suscitées.
La notion du Grand Architecte de l'Univers est, en Maçonnerie, à la fois plus
ample et plus restreinte que celle du Dieu des diverses religions. Dès son
origine, la Franc-maçonnerie, en adoptant cette expression, a ainsi montré sa
conception de la divinité dans ses rapports avec le monde et avec l'homme.
Pour René Guénon, « le Grand Architecte de l'Univers trace le plan idéal qui est
réalisé en acte, c'est-à-dire manifesté dans son développement indéfini par les
êtres individuels qui sont contenus dans son Etre Universel ; et
c'est la collectivité de ces êtres individuels, envisagée dans son ensemble, qui
constitue le Démiurge, l'artisan ou l'ouvrier de l'Univers ».
Ces manuscrits, qui se ressemblent beaucoup par leur contenu, sont divisés en
deux parties :
Histoire légendaire de la Maçonnerie identifiée à la Géométrie et aux Arts
libéraux ;
Exposé des devoirs du métier et de la corporation.
Les « Old charges » énonçaient des règles qui, avant de devenir des symboles
d'un perfectionnement moral et spirituel, étaient, pour les maçons opératifs,
immédiatement applicables à leur vie quotidienne et à leur activité
professionnelle. En 1986, cent treize textes différents de « Old charges » ont
été recensés !
L'équerre et le compas sont les outils de l'homme libre. Ils sont les outils de la
pensée qui se reconnait le pouvoir de rendre compte de la réalité, de connaître
ses lois et de la modifier pour améliorer la condition humaine. Ce sont des
outils conçus par l'homme pour l'assister dans l'exercice d'un pouvoir qu'il se
reconnaît sur le réel. Le symbolisme éclaire le sens de ces outils car il les
présente comme les images de l'esprit qui les conçoit et les crée. L’Équerre et
le Compas sont des symboles parce qu'ils réfractent dans la matière les formes
de l'esprit.
Plusieurs auteurs ont, au contraire, considéré que l’Équerre et le
Compas [3] ne sont pas des symboles et qu'ils n'acquièrent leur symbolisme que
dans leur association ! Si l'on demeure satisfait des analogies qui peuvent être
faites entre l’Équerre et la rectitude, le Compas et l'entendement ou la
connaissance, alors ces auteurs ont raison. Mais n'est-ce pas un peu trop
schématique ?
Celui qui essaie de pénétrer le sens profond et vrai des outils, qui tente de
l'intérioriser, qui s’applique à vivre avec ces instruments afin de transformer
sa conduite, peut en faire de véritables symboles.
Dans l'univers maçonnique, le Compas me semble aussi représenter
symboliquement le degré d'avancement du Maçon. Il est l'un des outils
majeurs de l'expression de celui qui cherche, qui est en quête de connaissance.
A ce titre, il est souvent représenté en compagnie de l’Équerre, cet autre
instrument de mesure et de création.
De fait, l’Équerre est souvent associée au Compas dans les représentations
concernant les trois premiers degrés. Mieux, je pense que l'on peut affirmer
qu’Équerre et Compas sont intimement liés ! Il n'est qu'à lire les
textes anciens pour s'en rendre compte : l’Équerre unie au Compas est
l'insigne des Maîtres.
L’Équerre contrôle le travail du Maçon qui doit agir en tout avec rectitude et
en s'inspirant de la plus scrupuleuse équité. Le Compas dirige cette activité en
l'éclairant afin qu'elle trouve son application la plus judicieuse et la plus
féconde.
Si le Compas est signifiant de l'esprit, l’Équerre va évoquer la réalité, le
concret, la matière. Elle se rapproche en cela du carré pour le tracé duquel
elle est nécessaire bien que le Maître sache aussi le tracer avec le Compas.
Pour Raoul Berteaux, « ces deux instruments ne sont des symboles que s'ils sont
associés. C'est alors qu'ils forment un modèle symbolique binaire. L'association
dont les pointes étaient appuyées sur la région du cœur mise à découvert, en
signe de sincérité parfaite des sentiments exprimés.
Pendant que nous prononcions notre serment, la paume de la main droite ne
touchait pas directement la Bible mais était en contact avec l’Équerre,
représentant la Terre, et le Compas représentant le Ciel.
Selon Guy Boisdenghien, « ce modèle symbolique binaire marque la dimension
initiatique de la prise de serment. Il dépasse la personne qui le prononce en ce
sens que le divin et le cosmique sont solidairement présents et
de surcroît garanties de l'engagement pris ».
Notre serment
Lors de notre Initiation, nous nous sommes tous engagés par notre serment à
respecter la Constitution et le Règlement général de notre obédience.
Prêté la main droite dégantée et posée sur le Volume de la Loi Sacrée afin que
nous nous engagions sur ce qu'il y a de plus sacré, notre serment nous enjoint
: de garder le secret ; de rester fidèle et discret, c'est-à-dire de ne trahir ni
l'Ordre maçonnique ni nos Frères ; de persévérer dans le perfectionnement,
c'est-à-dire de marcher sur le chemin de l'Initiation.
Il me semble aussi utile de rappeler pourquoi nous avons prêté notre serment
sur la Bible. Depuis toujours, les Francs-maçons prêtent serment sur un livre
considéré comme sacré et qui donne à leurs engagements un caractère
solennel et irrévocable.
Dans les pays occidentaux, ce livre a toujours été la Bible mais aujourd'hui un
candidat Franc-maçon, dont les racines religieuses personnelles ne se
reconnaissent pas dans la Bible, peut prêter son serment d'engagement sur le
livre de son choix tel le Coran ou la Torah qu'il n'est pas rare de voir sur
l'autel des Loges maçonniques en plus de la Bible.
En Franc-maçonnerie, le serment consiste en une promesse solennelle faite par
le Néophyte qui s'engage à garder les secrets de la Franc-maçonnerie et à se
conformer en toutes choses aux règlements de l'Ordre, conformes aux lois en
vigueur dans le pays.
Le serment est empreint d'un caractère solennel, de la gravité d'un pacte, du
sérieux extrême de l'engagement indissoluble entre celui qui le prête et celui
qui le reçoit. Ce serment initiatique a aussi un caractère antique et sacré. Il est
prononcé de la libre volonté du Récipiendaire, sans contrainte et devant une
La Tradition
On peut considérer que toute Loge régulière est un foyer vivant de la
Tradition et de la transmission. Encore faut-il préciser ce que l’on entend par
enseignement traditionnel.
Le mot « tradition » dérive du verbe latin « tradere » qui signifie porter,
transmettre. Transmettre, c’est communiquer, ou redonner du sens à ce qui a
existé, le recréer. C’est pourquoi l’Initiation est considérée comme une
seconde naissance.
La Tradition serait porteuse et révélatrice de l’essence des choses, et le
contenant de la connaissance absolue, sous une forme particulière. Cette
connaissance primordiale et universelle a transcendé l’homme au cours des
siècles.
La Tradition a pour fondement la révélation du Principe Divin transcendant
et le terme de « révélation » contient l’idée de manifestation de ce Principe
créateur et ordonnateur. En Franc-maçonnerie, la référence à la Tradition,
fondée sur la révélation primordiale du Principe transcendant, se fait en
dehors de toute exigence dogmatique ou de tout présupposé confessionnel.
Mais il ne peut y avoir de Maçonnerie authentique sans la présence du
« Volume de la Loi Sacrée » sur l’Autel durant chaque Tenue. Le « Volume de
la Loi Sacrée » pourrait être soit la Bible (qui comprend la Torah [1] dans sa
première partie), soit tout autre livre inspiré et représentatif d’un grand
mouvement mystique (le Coran, les Vedas [2], l’Avesta [3]), soit tout écrit
relatant les révélations du Verbe créateur.
chose que la Bible sur lequel nous prêtons toutes nos obligations, tous nos
serments ?
Ceux qui en doutent se sentent-ils réellement chrétiens au sens où l’entendait
le rédacteur de nos Constitutions en 1717 ? Notre Obédience affirme
l’existence de Dieu, Etre Suprême qu’elle désigne sous l’appellation « Grand
Architecte de l’Univers » et nous impose d’admettre cette affirmation tout en
nous laissant la liberté de le définir ou ne de pas le définir.
Tout Profane, de confession juive, musulmane ou autre, s’il est bien parrainé
en vue de son entrée en Loge, est censé savoir à quelle porte il frappe et
connaître les conditions strictes pour intégrer notre Ordre.
Et nul ne peut méconnaître à quel point la Bible Ŕ et l'Evangile de Jean en
particulier Ŕ concourent à la construction de l’ésotérisme maçonnique. C’est
là que réside tout le symbolisme de la « Parole Perdue » qui rejoint, en
différents aspects, le mythe de l’origine et la perfection de la Création.
La Bible constitue un sujet extrêmement complexe. Elle se prête à plusieurs
lectures. Les rabbins parlent de soixante-dix (septante) lectures différentes,
nombre évidemment symbolique [7] !
Disons simplement que nous pouvons prendre la Bible comme l’histoire, à la
fois mythique et réelle, du peuple juif, conçue de telle façon que c’est en même
temps l’histoire mythique de l’humanité et l’histoire en devenir de chaque
homme. Chacun de nous est un élément constitutif de ce corps qu’est
l’humanité et dont l’histoire nous est contée. Lue ainsi, la Bible est absolument
adogmatique et non religieuse. Elle fait partie du patrimoine de l’humanité et
n’est pas propriété ni monopole des religions qui se sont fondées sur elle.
Pour la suite de cet exposé, je m’appuierai donc sur ma conviction
personnelle : ce « Livre » sur lequel j’ai, jusqu'à présent, prêté beaucoup de
serments, c’est la Bible, Bible que je vais tenter de vous présenter, le plus
simplement possible.
Ce qu’est la Bible
Pour comprendre la Bible, il est indispensable de la prendre pour ce qu’elle
est. Son nom vient du pluriel grec « ta biblia », signifiant « les livres ». En
effet, la Bible contient 74 écrits. C’est la bibliothèque d’un peuple, rassemblée
au cours de mille ans. Avant d’être écrites, les pages de la Bible ont été vécues
par un petit peuple, d’abord nomade, puis esclave de grandes puissances,
ensuite libéré, déporté, dispersé.
Dieu ». Ceux qui hésitent, se demandant s’ils sont croyants ou non, peuvent
trouver dans les écrits bibliques un chemin vers le cœur de l’homme, des
lumières sur le sens de l’histoire et peut-être une approche de Dieu, Grand
Architecte de l’Univers.
contrôle. Tous les Initiés doivent prêter leur Obligation sur le « Volume » ou
« Livre de la Loi Sacrée » dans lequel est exprimée la Révélation d’En Haut.
Il ne fait donc aucun doute pour moi que le « Volume de la Loi Sacrée » ne
peut être que la Bible puisque nous avons aussi l’obligation de l’ouvrir au
début de l'Evangile de Jean, chapitre qui nous annonce l'approche de la
Lumière.
Le répétons-nous suffisamment chaque année lors de la célébration du Solstice
d’hiver ? Ce texte pourrait être l'expression de la volonté divine mais seul un
Initié parfait pourrait le comprendre dans sa totalité. Il me semble que le
Prologue de Jean évoque aussi, de façon implicite, l'objet premier de la Franc-
maçonnerie et suggère au Franc-maçon de se préparer, de se perfectionner, de
rechercher la Lumière qui est en lui afin d'accéder à la Connaissance, c'est-à-
dire de contribuer à l'édification de son propre Temple puis à celle du Temple
de l'Humanité.
Mais pour tendre vers la réalisation de ces suggestions, mes Frères, ne
conviendrait-il pas en premier lieu de se rappeler que si c'est
un privilège d'être Franc-Maçon, c'est un devoir d'assister aux Tenues ?
R:. F:. A. B.
[1]
La Torah (en hébreu, « instruction » ; en grec ancien, « Loi ») est, selon le
judaïsme et le christianisme, l'enseignement divin transmis par Moïse au
travers de ses cinq Livres, ainsi que l'ensemble des enseignements qui en
découlent.
[2]
Les Védas ont toujours constitué une dimension centrale de la vie hindoue.
Les Védas sont considérés comme les plus anciens livres dans la bibliothèque
de l’humanité. Ils auraient plus de 45 000 ans. Les Vedas constituent un
ensemble de textes qui auraient été révélés par l’audition aux sages indiens.
Cette « connaissance révélée » a été transmise oralement de brahmane à
brahmane au sein du védisme, du brahmanisme, et de l'hindouisme jusqu'à
nos jours sur une période indéterminée.
[3]
L'Avesta est l'ensemble des textes sacrés de la religion mazdéenne et forme
le livre sacré, le code sacerdotal des zoroastriens.
[4]
La révélation est, pour une religion, la connaissance qu'elle affirme détenir
de source divine. Les manifestations divines par lesquelles cette connaissance
est parvenue aux hommes sont tantôt des apparitions (théophanies), tantôt
l'inspiration à des prophètes de textes considérés comme sacrés. Des religions
Loge de Table
Santés usitées dans les Loges écossaises (de Saint Alexandre d’Écosse)
Première Santé
Celle de Sa Majesté et de son Auguste famille. On y joindra des voeux pour la
prospérité de l’Etat.
Seconde Santé
Celle du Grand Orient de France, celle du maître se Loge Écossaise de la
vertu persécutée à l’orient d’Avignon, du G. Maître de la franche Maçonnerie
en France et de ses représentants, des Grands Dignitaires de l’ordre, de tous
les Officiers du Grand Orient de France.
On y joindra la santé des Grands 0rients Etrangers et la prospérité de l’ordre.
Troisième Santé
FRANC-MAÇONNERIE