ch31 Les Preactionneurs Electriques - Etudiant

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 6

CHAPITRE 1 LES PREACTIONNEURS ELECTRIQUES

INTRODUCTION
Les préactionneurs sont des constituants qui, sur ordre de la partie de
commande, assurent la distribution de l’énergie de puissance aux
actionneurs. Dans les circuits électriques, les préactionneurs sont
généralement soit un relais, soit un contacteur. Le contacteur assure en
plus l’extinction de l’arc électrique qui accompagne souvent la
commutation de l’énergie de forte puissance. En effet, quand on ouvre un
circuit en cours de fonctionnement, le contact en cause provoque un arc
électrique qui peut être dangereux pour les biens et les personnes.

1. LE RELAIS
Le relais est un composant électrique réalisant la fonction d’interfaçage entre un circuit de
commande, généralement bas niveau, et un circuit de puissance alternatif ou continu (Isolation
galvanique). On distingue deux types de relais : le relais électromagnétique et le relais statique.

1.1. Relais électromagnétique :

1.1.1. principe :

Un relais électromagnétique est constitué d’une bobine alimentée par le circuit de commande, dont
le noyau mobile provoque la commutation de contacts pouvant être placé dans un circuit de
puissance. Le relais électromagnétique est réservé pour les faibles puissances.

1.1.2. Caractéristiques fondamentales :

 Tension d’alimentation : C’est une tension continue qui permet d’exciter la bobine.
 La résistance de la bobine : paramètre permettant de déterminer le courant circulant dans le
circuit de commande.
 Le courant des contacts : c’est le courant maximal que peut commuter les contacts de relais
sans dommage.

1.2. Relais statique :

1.2.1. Définition

Ce qui est vrai pour un relais électromagnétique est vrai pour un relais
statique. De plus un relais statique commute de manière totalement
statique, sans pièce en mouvement, conférant au composant une
durée de vie quasi illimitée. La structure de base d’un relais statique
ainsi que son fonctionnement sont comme suit :
1
37
1. Le circuit d'entrée correspond à
l'unité de traitement ;
2. Le circuit de mise à niveau ;
3. Le circuit de détection de passage
de zéro permet de ne commuter le
relais que si la tension secteur est
pratiquement nulle ; ainsi on
évitera les rayonnements dus à une
commutation d'une grande valeur ;
4. La charge.

Fonctionnement simplifié d’un TRIAC

Le triac TR se comporte comme un interrupteur commandé : A1 Alimentation


 Si VGA2 = 0, TR est bloqué (circuit ouvert), la charge
n'est pas alimentée ; TR
G A2 Charge
 Si VGA2 = 1V, TR conduit (circuit fermé : sa tension
VA1A2 est négligeable), la charge est alimentée.
VGA2

1.2.2. Caractéristiques fondamentales :

 Courant d’emploi : courant maximal que peut commuter le contact de sortie.


 Tension d’entrée : c’est la tension d’alimentation. Elle peut être continue ou alternative.
 Tension de sortie : c’est la tension d’alimentation de la charge. Elle est généralement de type
alternatif.

1.3. Exemple de circuit :

La figure suivante présente un exemple de relais statique bien connu le MOC 341, ainsi que le
montage de base le mettant en œ uvre :

 Si l'unité de commande, ici matérialisée par une porte NAND, fournit un 0 à la sortie de cette
porte, la diode infrarouge conduit, ce qui fait conduire l'optotriac interne, qui à son tour
commande le triac extérieur, qui devient comme un circuit fermé ; la charge (LOAD) est alors
alimentée par 240V AC

 Le relais est muni du système "zero crossing", ce qui évite de commander le triac quand la
tension secteur est grande, ce qui évite des parasites de commutation.

38 2
2. LE CONTACTEUR

2.1. Principe :

Un contacteur est un relais électromagnétique particulier,


pouvant commuter de fortes puissances grâce à un dispositif
de coupure d’arc électrique. Sa commande peut être continue
ou alternative. Sa constitution est comme suit :

 Des pôles principaux de puissance ;


 Un contact auxiliaire (avec possibilité d'additionner
au contacteur un bloc de contacts auxiliaires
instantanés ou temporisés) ;
 une armature fixe et un autre mobile ;
 Un ressort de rappel ;
 Un circuit magnétique ;
 Une bobine de commande du contacteur. Si la
bobine est alimentée elle attire l’armature mobile
pour actionner les pôles de puissance ; Si elle n’est
pas alimentée, un ressort de rappel ouvre les pôles
de puissance.

2.2. Caractéristiques électriques :


 Tension nominale d’emploi Ue : C’est la tension entre deux pôles de puissance qui ne
provoque ni échauffement ni détérioration du contacteur.
 Courant nominale d’emploi Ie : C’est le courant qui peut circuler dans les pôles de puissance
sans provoquer ni échauffement ni détérioration du contacteur.
 Courant thermique conventionnel (Ith ) : courant qu'un contacteur en position fermée peut
supporter pendant 8 heures sans que l'échauffement de la bobine ne dépasse 90°C.
 Pouvoir de coupure : courant maximal que le contacteur peut couper.

2.3. Catégories de fonctionnement et choix :


Pour choisir un contacteur il faut tenir compte, en plus des caractéristiques précédentes, des
catégories d’emploi. Une catégorie d’emploie définit, pour l’utilisation normale d’un contacteur, les
conditions d’établissement et de coupure du courant, en fonction du courant nominal d’emploi "Ie" et
de la tension nominale d’emploi "Ue" ; elle dépend :
 De la nature du récepteur contrôlé (résistance, moteur à cage, moteur à bagues, etc.).
 Des conditions d’emploi dans lesquelles s’effectuent les fermetures et les ouvertures
( moteur lancé ou calé, en cours de démarrage, freinage par contre courant , etc. ).
Tableau 5
En alternatif En courant continu
Catégorie Utilisation Catégorie utilisation
AC1 Résistance DC1 Résistance
AC2 Moteur asynchrone à bague DC2 Moteur Shunt
Démarrage et freinage par contre
AC3 Moteur asynchrone à cage. DC3
courant des moteurs Shunt
Moteurs asynchrone à cage et à DC4 Moteurs série
bagues
AC4 - Inversion du sens de marche Démarrage et freinage par contre
- Freinage par contre courant DC5
courant des moteurs série
- Marche par “à coups”

3
39
Pour choisir un contacteur on utilise généralement les guides de choix proposés par les
constructeurs :

Tableau 6

Exemple de choix : Un circuit de chauffage est composé par deux charges résistives triphasés.
Chaque charge consomme un courant de 10A par phase sous une tension U = 380V.
Il s’agit de la catégorie de fonctionnement AC1. Sur le guide de choix on peut opter pour le
contacteur suivant :
LC1-D09 A65

2.5. Schémas de mise en œ uvre :

Pour alimenter la bobine d’un contacteur on peut utiliser l’un des deux montages suivants :

AR K

MA

Commande par interrupteur Commande par deux poussoirs (la plus utilisé)

Si on appuie sur le bouton poussoir MA la bobine du contacteur est alimentée et ferme le contact
K. Même si on relâche le bouton poussoir la bobine reste alimentée (automaintien). Pour couper
l’alimentation il suffit d’ouvrir le bouton poussoir AR.
Généralement, dans une chaîne d’énergie électrique, le préactionneur ne s’utilise pas seul, mais
associé à une classe d’appareillage typique : sectionneur, relais thermique, etc.

3. LE SECTIONNEUR
Le sectionneur est un appareil de connexion qui permet d'isoler (séparer électriquement) un circuit
pour effectuer des opérations de maintenance ou de modification sur les circuits électriques qui se
trouvent en aval. Ainsi il permet d’assurer la sécurité des personnes qui travaillent sur le reste de
l’installation en amont.
Le sectionneur ne possède aucun pouvoir de coupure, par conséquent, il ne doit pas être manœuvré
en charge.

40 4
On trouve également des sectionneurs qui servent en plus de porte-fusible. On les désigne par
"Sectionneurs porte-fusible" :

Sectionneur Simple Sectionneur avec fusibles incorporés

4. LES FUSIBLES

Les fusibles sont des appareils de protection dont la fonction est


d’ouvrir un circuit par fusion d’un élément calibré, lorsque le
courant dépasse une valeur précise, pendant un temps donné. On
trouve :
 La classe gI ou gG : ce sont les fusibles d’usage général ;
ils protègent contre les surcharges et les courts-circuits.

 La classe aM : ce sont les fusibles d’accompagnement Moteur prévus pour la protection contre les
courts-circuits et surtout pour la protection des moteurs.

5. LE RELAIS THERMIQUE
Le relais thermique est un appareil de protection capable de
protéger contre les surcharges prolongées. Une surcharge est une
élévation anormale du courant consommé par le récepteur (1 à 3 In),
mais prolongée dans le temps, ce qui entraîne un échauffement de
l'installation pouvant aller jusqu'à sa destruction. Le temps de coupure
est inversement proportionnel à l'augmentation du courant.

Symbole

Contact
commandé

Le relais thermique utilise la propriété d'un bilame formé de deux lames minces ayant des coefficients
de dilatation différents. L’apparition d’une surcharge se traduit par l’augmentation de la chaleur (effet
joule) ; Le bilame détecte l'augmentation de chaleur, se déforme et ouvre le contact auxiliaire.

3 4 5
41
Ce contact étant convenablement p lacé dans le circuit de commande va couper l'alimentation de la
bobine du contacteur qui va ouvrir ses pôles de puissances et interrompre le passage de l'énergie
électrique au travers du récepteur. C’est donc l'appareillage de commande qui coupe le circuit de
puissance est non pas le relais thermique.

Bilame non déformée d = déformation due à l’échauffement


provoquée par le passage du courant.

E X E R C I C E R E S O L U
EXERCICE N°1 :

Pour distribuer l’énergie vers l’actionneur, typiquement un moteur triphasé, le schéma suivant est
généralement adopté. Décrire le fonctionnement du montage :

EXERCICE N°2 :

Lorsqu'on a à commander plusieurs


relais, on a besoin donc de
plusieurs transistors. Pour diminuer
la surface du circuit imprimé, on
utilise des circuits intégrés
contenant plusieurs transistors de
commande ; ce en plus des
montages Darlignton. On donne à
titre d'exemple le ULN 2003.
Donner alors le montage de
commande d'un relais avec ce
circuit.

6
42

Vous aimerez peut-être aussi