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CHAPITRE : Le Rôle des institution financières

dans le financement de l’économie


Introduction :
Le fonctionnement de l’économie nécessite des ressources financières importantes car
les entreprises, par exemple, doivent financer leurs investissements, les achats des matières
premières ainsi que leurs dépenses d’exploitation, et les ménages doivent financer leurs
dépenses de consommation et leurs logements…Cependant, tous les agents n’ont pas des
besoins de ressources ou de capitaux, càd ce que l’on appelle des besoins de financement.
Certains dégagent en effet une capacité de financement.
On oppose ainsi les agents à besoin de financement ABF (dont les revenus sont inférieurs
aux dépenses et/ou qui investissent plus qu’ils n’épargnent) aux agents à capacité de
financement ACF qui sont dans une situation symétrique.
Le plus souvent, les entreprises sont des ABF, alors que les ménages sont des ACF
(malgré l’endettement de certains). Par ailleurs l’État connaît lui aussi un besoin de financement
important pour combler les déficits budgétaires.
Si l’on relie d’un côté les besoins de financement des entreprises et des administrations
publiques, et de l’autre les capacités de financement des ménages, on constate néanmoins que
l’économie nécessite plus de capitaux que l’épargne des ménages n’en fournit.
Pour combler l’écart entre besoins et capacités de financement, on fait donc appel à
l’épargne étrangère et/ ou à la création monétaire, càd l’accroissement des moyens de paiement
dans l’économie.
Mais, le problème est de savoir comment mettre en relation ces deux catégories d’agents
de manière efficiente ?
Les institutions financières existent pour répondre aux problèmes liés à l’existence de
ces deux catégories d’agents : trouver des fonds pour les ABF, et placer des fonds pour ceux à
CF.
La fonction principale des institutions financières consiste ainsi à mettre à disposition
des ABF les ressources nécessaires au financement de leurs projets, grâce aux possibilités
offertes par les l’épargne et les placements des ACF.
Ce chapitre traite le rôle des institutions financières nationales et internationales dans le
financement de l’économie à travers les deux grandes sections suivantes :
Section 1 : Définition, classification et rôle des institutions financières
Section 2 : Le circuit économique, mécanismes de financement de l’économie et passage
d’une économie d’endettement à une économie de marchés financiers

1
NB - Rectifications

- p10 titre section 2 : Le circuit économique, mécanismes de financement de l’économie


et passage d’une économie d’endettement à une économie de marchés de capitaux
financiers
- p17 titre III : Le passage d’une économie d’endettement à une économie de marchés
de capitaux financiers
- p17 : « par la suite celle des marchés de capitaux financiers »

Section I : Définition, classification et Rôles


des institutions financières :
I- Les institutions financières sur le plan international :
1-Le Fonds Monétaire International (FMI) :
1-1-Définition :
Le Fonds Monétaire International (FMI) est une organisation internationale qui vise à
promouvoir la coopération monétaire internationale, à faciliter les échanges internationaux, à
promouvoir la stabilité économique, et à réduire la pauvreté dans le monde. Fondé en 1944, le
FMI est basé à Washington, D.C. et compte 190 pays membres.
Le principal objectif du FMI est de fournir une assistance financière aux pays membres qui
connaissent des difficultés économiques. Le FMI peut prêter de l'argent à ces pays pour les
aider à stabiliser leur économie, à réduire leur inflation, à renforcer leur balance des paiements
et à éviter les crises financières.
Le FMI offre également des conseils économiques aux pays membres, ainsi qu'une surveillance
régulière de leurs politiques économiques et de leur situation financière. Le FMI travaille en
étroite collaboration avec les gouvernements nationaux et d'autres organisations internationales
pour aider à résoudre les problèmes économiques mondiaux.
Le FMI est souvent critiqué pour les conditions qu'il impose aux pays emprunteurs en échange
de son assistance financière. Ces conditions peuvent inclure des réductions des dépenses
publiques, des hausses d'impôts, et des réformes économiques. Ces mesures peuvent avoir des
effets négatifs sur les populations locales, en particulier les plus pauvres.
Malgré ces critiques, le FMI reste un acteur important dans la coopération économique
internationale. Au fil des ans, le FMI a joué un rôle crucial dans la stabilisation de l'économie
mondiale, en particulier lors de crises financières telles que celles de l'Asie en 1997, de
l'Argentine en 2001 et de la Grèce en 2010.
1-2-Missions principales :
Les principales activités du FMI dans le financement des économies :
 Prêts : le FMI peut accorder des prêts aux pays membres qui font face à des difficultés
économiques et financières. Ces prêts sont assortis de conditions que les pays doivent
respecter pour améliorer leur situation économique et financière. Les prêts du FMI sont
souvent considérés comme une source de financement de dernier recours pour les pays en
difficulté.
 Assistance technique : le FMI fournit une assistance technique aux pays membres pour
aider à renforcer leur capacité économique et financière. Cela peut inclure des conseils sur

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la gestion de la dette publique, la réforme fiscale, la réglementation financière, la
surveillance économique et la politique monétaire.
 Surveillance : le FMI surveille les politiques économiques et financières des pays membres
afin de détecter les risques et les vulnérabilités qui pourraient compromettre la stabilité
financière mondiale. Le FMI publie régulièrement des rapports sur la situation économique
et financière des pays membres.
 Coopération avec d’autres institutions financières internationales : le FMI travaille en
étroite collaboration avec d’autres institutions financières internationales telles que la
Banque Mondiale, les banques régionales de développement et les banques centrales pour
soutenir les économies dans le besoin.
Comme conclusion, le rôle du FMI dans le financement des économies est de fournir une
assistance financière et technique aux pays membres confrontés à des difficultés économiques
et financières, de surveiller les politiques économiques et financières des pays membres et de
coopérer avec d’autres institutions financière internationales pour soutenir les économies dans
le besoin.
1-3-Fonctionnement :
Le FMI est gouverné par ses membres, en date d'octobre 2020, chacun ayant une voix
pondérée par sa participation financière à l'organisation (sa « quote-part »). 190 pays prennent
de nombreuses décisions en concertation avec la Banque mondiale au sein du « Comité de
développement ». Sa gestion courante est confiée à un conseil d'administration composé du
président de l'organisation et de 24 administrateurs représentant chacun une nation. Huit d'entre
elles en 2020 ont un représentant permanent (États-Unis, Royaume-Uni, France, Allemagne,
Japon, République populaire de Chine, Russie et Arabie saoudite), les 16 autres sont élus par
les pays membres.
La plupart des décisions sont prises dans les faits à l'unanimité. Cependant, compte tenu des
modalités de prise de décision au sein du FMI, qui supposent une majorité qualifiée
correspondant à 85 % des droits de vote, les États-Unis, ou l'Union européenne dans son
ensemble, disposent de fait d'un droit de veto sur les décisions du FMI puisqu'ils disposent
chacun de plus de 15 % des droits de vote. Cependant, les pays de l'UE ne sont pas toujours
coordonnés. Le FMI compte environ 2 700 employés. Et la seule langue officielle du FMI est
l'anglais.
2-La Banque mondiale :
2-2-Définition :
La Banque mondiale, parfois abrégée BM (en anglais : World Bank), est une institution
financière internationale qui accorde des prêts et autres appuis financiers à des pays en
développement pour des projets d'investissement.
La Banque mondiale comprend deux institutions - la Banque internationale pour la
reconstruction et le développement (BIRD) et l’Association internationale de développement
(IDA en anglais) - créées pour lutter contre la pauvreté en apportant des aides, des financements
et des conseils aux États en difficulté.
La Banque mondiale est un sous-ensemble du Groupe de la Banque mondiale qui est constitué
de 5 organisations financières internationales au total :
 La Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD).
 L’association internationale de développement (IDA).
 La Société financière internationale (IFC).
 L’agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA).

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 Le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements
(CIRDI).
Le siège de la Banque mondiale se trouve à Washington, D.C. et le local à Genève en Suisse.
La Banque mondiale est dirigée par un directeur général et présidée par le président du Groupe
de la Banque mondiale. Tous deux sont élus par le Conseil des administrateurs du Groupe de la
Banque mondiale.
Elle fait partie des institutions spécialisées du système de l'Organisation des Nations unies
(ONU). Elle publie tous les ans une contribution sur un thème du développement dans son
Rapport sur le développement dans le monde. C’est aussi un important employeur de chercheurs
(un quart environ de ses 9200 collaborateurs ont un doctorat).
C'est le premier prêteur d’argent d'origine publique au monde. La BIRD, le principal organe de
la Banque mondiale, compte actuellement 189 pays membres.
2-2-Missions principales :
Les principaux rôles de la Banque Mondiale :
 Prêts : La Banque Mondiales accorde des prêts aux gouvernements des pays en
développement pour financer des projets de développement tels que la construction
d’infrastructures, le développement agricole, etc. Les prêts de la Banque Mondiale sont
généralement assortis de conditions pour assurer l’utilisation appropriée des fonds et
l’atteinte des objectifs de développement.
 Assistance technique : la Banque mondiale fournit une assistance technique aux
gouvernements des pays en développement pour aider à renforcer leurs capacités
économiques et institutionnelles. Cela peut inclure des conseils sur la politique économique,
la gestion des finances publiques, la réforme du secteur public, la gouvernance, etc.
 Garanties : la Banque Mondiale peut également fournir des garanties pour aider les
gouvernements des pays en développement à accéder aux financements privés pour les
projets de développement. Les garanties de la Banque Mondiale peuvent atténuer les risques
pour les investisseurs privés et faciliter l’accès aux financements.
 Coopération avec d’autres institutions financières internationales : la Banque Mondiale
travaille en étroite collaboration avec d’autres institutions financières internationales telles
que le FMI, les banques régionales de développement, les banques centrales et les fonds
d’investissement pour soutenir les économies dans le besoin.
 Favoriser le développement durable : la Banque mondiale aide les pays en développement
à gérer les ressources naturelles de manière durable et à réduire les émissions de gaz à effet
de serre pour lutter contre le changement climatique.
En conclusion, le rôle de la banque mondiale dans le financement des économies est
d’accorder des prêts et de fournir une assistance technique aux gouvernements des pays en
développement pour financer des projets de développement, de fournir des garanties pour
faciliter l’accès aux financements privés, de coopérer avec d’autre institutions financières
internationales pour soutenir les économies dans le besoin et de contribuer ainsi à la réduction
de la pauvreté et à la promotion du développement économique.
2-3-Fonctionnement :
La Banque mondiale fonctionne comme une coopérative géante. Son bord rassemble les
actionnaires des 189 pays membres qu’elle fédère. Ces actionnaires sont représentés par un
Conseil des gouverneurs, l’organe de décision de la Banque. Ces gouverneurs sont
généralement les ministres des finances (ou du développement) des pays membres. Le conseil
des gouverneurs se réunit une fois par an, à l'occasion d’une assemblée générale qui coïncide

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avec celle du Fonds Monétaire International (FMI), une autre institution planétaire avec laquelle
elle coopère. Les gouverneurs délèguent des aspects de leur mandat à 25 administrateurs. Les
5 principaux actionnaires sont nommés par les grandes puissances. Les autres pays membres
sont représentés par des administrateurs élus.
C’est le président du Groupe de la Banque mondiale qui chapeaute les réunions du Conseil des
Administrateurs en répondant de la gestion générale de la Banque. Son mandat (renouvelable)
est de 5 ans. Depuis 2019, le président de la Banque mondiale est David R.Malpass, qui a
notamment exercé les fonctions de sous-secrétaire chargé des affaires internationales au Trésor
américain.
II- Les institutions financières sur le plan national :
« La structure du système bancaire »
1-La banque centrale BAM :
Bank Al-Maghrib BAM est la banque centrale du Maroc. Elle se compose de diverses
directions dont Dar As-Sikkah (production de la monnaie marocaine). Elle a été créée par Dahir
no 1-59-233 du 23 hija 1378 (30 juin 1959), publié au bulletin officiel no 2436 du 03/07/1959
(3 juillet 1959). Son gouverneur est Abdellatif Jouahri(né le 10 juin 1939 à Fès), qui figure
parmi les meilleurs banquiers centraux au monde, selon le dernier classement du magazine
américain Global Finance, c’est un banquier et homme politique marocain, qui a occupé
plusieurs postes de direction au Maroc.
La BAM peut être définie comme :
 Institut d’Emission : Bank Al-Maghrib fabrique et met en circulation les billets de banque
et les pièces de monnaie marocaine pour satisfaire les besoins de l’économie, elle dispose de
sa propre unité industrielle, appelée Dar As-Sikkah, crée le 5 mars 1987 par Feu Sa Majesté
le Roi Hassan II, Dar As-Sikkah assure en exclusivité la conception et l’impression des
billets de banque, la frappe des pièces de monnaie.
 La Banque de la Nation : Comme toutes les banques centrales, une des principales missions
de Bank Al-Maghrib est d’élaborer et mettre en œuvre la politique monétaire. Par politique
monétaire, on entend l’ensemble des décisions prises par la Banque dans le but de préserver
la stabilité des prix, et lutter contre l’inflation en protégeant le pouvoir d’achat des
Marocains, par exemple la fixation du taux directeur.
 La banque des banques : La loi bancaire, qui régit les activités des établissements de crédit,
confie à Bank Al-Maghrib le rôle de contrôler le bon fonctionnement et la stabilité du
système bancaire. En d’autres termes, elle vérifie si les banques respectent les règles
prudentielles afin de protéger les clients. Pour cela, elle contrôle toutes les banques et délivre
les autorisations nécessaires pour leur permettre d’exercer leurs différentes activités.
 La banque de l’Etat : La Banque Centrale est non seulement le banquier mais aussi l’agent
financier du Trésor, Elle est en effet chargée des opérations d’émission, de conversion et de
remboursement des emprunts publics et, d’une manière générale, du service financier des
emprunts émis par l’État. Elle peut également participer aux négociations de prêts et
d’emprunts extérieurs conclus pour le compte de l’État. Bank Al-Maghrib assure le rôle de
conseiller financier auprès du gouvernement.
2-Les banques commerciales :
Les banques commerciales sont des établissements de crédit effectuant des opérations de
banque avec les particuliers, les entreprises et les collectivités publiques. L’activité principale
des banques commerciales est l’intermédiation c’est à dire collecter des fonds pour les

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redistribuer sous forme de crédit, Les banques commerciales sont des acteurs clés du
financement de l’économie puisqu’elles organisent le contact entre des agents à excédent de
ressources et les agents à déficit de financements. Toutes les banques commerciales, sont
placées sous l’autorité des banques centrales qui jouent en quelque sorte un rôle de « banque
des banques ».
On dit que les banques commerciales ont le pouvoir de créer de la monnaie. Non pas les
billets de banque, mais la masse monétaire en circulation, c’est-à-dire l’ensemble des moyens
de paiements mis à la disposition des agents non financiers. Cette création résulte notamment
de la création de crédits qui généreront à leur tour de nouveaux dépôts.
Principales activités des banques commerciales est l'intermédiation, à savoir la collecte de
fonds, provenant notamment des particuliers, qui sont ensuite prêtés aux agents économiques
(particuliers, entreprises, collectivités locales, etc.) sous la forme de crédits. Les banques
commerciales apparaissent comme des acteurs essentiels du financement de l'économie, en
raison des contacts qu'elles organisent entre les agents disposant d'un excédent de ressources et
ceux qui manquent de financement : Des premiers, elles perçoivent des dépôts liquides à vue
ou à terme en échange d'une rémunération ; De la part des premiers, elles reçoivent des dépôts
liquides à vue ou à terme en échange d'une rémunération ; de la part des seconds, elles octroient
des prêts rémunérés à des taux débiteurs supérieurs aux taux débiteurs dont profitent les
déposants. On affirme que les banques commerciales ont la capacité de créer de la monnaie.
Pas les billets de banque, mais plutôt la masse monétaire en circulation, autrement dit,
l'ensemble des moyens de paiement à la disposition des agents non financiers. Cette création
résulte, notamment, de la création de crédits qui vont à leur tour générer de nouveaux dépôts,
augmentant ainsi la masse monétaire, ou dans une moindre mesure, de la conversion de devises
étrangères en monnaie nationale, ce qui conduit au même résultat.
3-Les banques participatives :
La banque islamique est une entreprise dont le mode de fonctionnement repose sur les
principes de la Charia, la justice, l’équité et la transparence sont les principales valeurs retenues
par ce système de finance. Dans les faits, la banque islamique se caractérisé par la prohibition
ou l’interdiction de l’intérêt et par la responsabilité sociale de l’investissement, sont ainsi
interdites toutes les transactions ayant recours à l’intérêt ou à la spéculation. La banque
islamique se dit être en accord avec le droit musulman.
Selon le cadre législatif dédié à la finance participative, les établissements financiers peuvent
commercialiser quatre principaux produits: Mourabaha, Ijara, Moucharaka, Moudaraba. Les
modalités de leur commercialisation et les conditions pour les dépôts des clients ont été fixées
par des circulaires publiées au Bulletin officiel en mars 2017.
 Mourabaha : le plus connu et le plus ancien des cinq produits alternatifs autorisés. C'est un
contrat de vente par lequel la banque participative vend un bien meuble ou immobilier de sa
propriété à un client moyennant une commission.
 Ijara : désigne un contrat par lequel la banque participative met en location un bien en sa
possession pour le compte d'un client en contrepartie d'un loyer fixe ou variable.
 Moucharaka : permet à la banque de participer au capital d'une société pour financer un
projet nouveau ou existant.
 Moudaraba : c'est carrément une somme d'argent qui est mise à la disposition d'un client
pour la réalisation d'un projet.
Les banques participatives ont donc la capacité de financer des projets économiques qui
peuvent être refusés par les banques conventionnelles, en particulier ceux qui sont considérés

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comme étant non éthiques ou immoraux. De plus, les banques participatives peuvent être plus
flexibles dans leurs méthodes de financement, e, utilisant des structures de financement
innovantes et personnalisées qui répondent aux besoins spécifiques des entreprises.
4-Les sociétés de financement :
Une société de financement (SF) est une entreprise financière qui effectue des opérations
de crédit dans les conditions et limites définies par son agrément. Les sociétés de financement
jouent un rôle prédominant sur le plan économique et social. En effet, en stimulant la
consommation de la population, on relance la croissance économique qui mène au
développement économique elles peuvent prendre différentes formes : sociétés de crédit à la
consommation, sociétés de crédit-bail, sociétés de crédit immobilier, sociétés d’affacturage,
sociétés de cautionnement et Autres Sociétés de Financement.
 les sociétés de consommation : Le crédit à la consommation permet le financement d’achats
de biens de consommation ou de biens d’équipements à crédit. Ce crédit constitue la
composante d’endettement la plus importante des ménages marocains après le crédit à
l’habitat. Les produits commercialisés par les sociétés de consommation prennent la forme
de :
-Prêt affecté : crédit dont l’octroi est subordonné à l’acquisition d’un bien ou service.
-Prêt non affecté : ou prêt personnel, proposé directement par la société de crédit ou son
correspondant agréé. les sommes prêtées sont utilisées librement par l’emprunteur.
-Crédit renouvelable : appelé aussi crédit revolving, il offre une réserve d’argent permanente
au client qui l’utilise en partie ou en totalité, les intérêts n’étant dus que sur le montant
effectivement utilisé. le client dispose alors d’une carte qui lui est confiée par la société,
destinée à régler des achats auprès de commerçants affiliés.
-Location avec option d’achat : c’est une forme du crédit-bail qui peut être commercialisée
par les sociétés de crédit à la consommation.
 Sociétés de cautionnement : Une société de cautionnement est un organisme qui se porte
caution d’un crédit immobilier elle garantit le paiement de la dette contractée sur des biens
immobiliers neufs ou anciens en cas de défaillance de l'emprunteur. Ces sociétés permettent
de faciliter, à la PME en particulier, l'accès au financement, la gestion pour le compte de
l'État ou d'autres organismes publics ou privés de tous fonds de garantie et de toutes autres
opérations similaires. Donc elles offrent une contribution significative au financement de
l'économie nationale .
 Sociétés d’affacturage : l’affacturage est un moyen de financement des entreprises par le
biais d’une société d’affacturage à laquelle seront confiées les créances de l’entreprise. C’est
donc une convention par laquelle une société d’affacturage s’engage à effectuer le
recouvrement, et éventuellement, la mobilisation des créances commerciales que détiennent
les clients, soit en acquérant les créances, soit en se portant mandataires du créancier avec,
dans ce dernier cas, une garantie de bonne fin.
L’affacturage est donc un outil de financement qui sert aux entreprises en phase de
démarrage (ou non), qui ont du mal à obtenir des facilités de trésorerie de leurs banques, aux
entreprises qui se développent rapidement et celles qui ont besoin d’une importante capacité
de trésorerie, par exemple pour mieux négocier leurs achats en payant au comptant leurs
fournisseurs.
 Sociétés de crédit-bail : Ou le leasing, est un instrument de soutien Financier des
investissements des entreprises, C’est un contrat de location d’un bien mobilier ou

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immobilier avec une promesse de vente à la fin du contrat à un prix défini. Cela, pendant
une durée déterminée en contrepartie de redevances.
Le leasing concerne tous les biens d’équipement mobilier à usage professionnel (voiture,
camion ou machines) mais aussi les immeubles (en cas de leasing immobilier). En fait, ce
sont les sociétés de leasing ou les banques (très actives dans le domaine du crédit- bail) qui
financent intégralement l’investissement prévu. Il en résulte que l’entreprise locataire garde
son indépendance financière. Les charges locatives à payer en contrepartie, à la banque ou à
la société de leasing peuvent être mensuelles, trimestrielles, semestrielles ou annuelles. Le
montant des loyers permet de connaître le coût d’exploitation d’un équipement ou d’un
matériel déterminé, sans avoir recours à des analyses complexes.
5-Les banques offshore :
Les banques offshores sont des établissements spécialisés dans le financement des
opérations de commerce extérieur et des projets d'investissement des sociétés étrangères
installées dans la zone franche de Tanger. Elles réceptionnent les dépôts en monnaies étrangères
convertibles et effectuent, dans ces mêmes monnaies, des opérations financières, de crédit, de bourse ou
de change. Leur principale clientèle est celle de leur maison mère pour les opérations de
commerce extérieur, les entreprises installées dans la zone franche de Tanger, ainsi que les
personnes physiques non résidentes. Ces avantages comprennent généralement : Le régime fiscal en
vigueur dans la place financière offshore est très avantageux pour la clientèle, permettant notamment
l’exonération fiscale sur un certain nombre d’opérations bancaire, une plus grande protection de la vie
privée ,un accès facile à des dépôts et une protection contre l'instabilité politique ou financière locale.
6-Les associations de micro-crédit :
Ils sont des associations spécialisées dans le microcrédit qui peut être défini comme un
dispositif qui consiste à prêter de faibles sommes d’argent à des personnes n’ayant pas accès
au système bancaire classique. Ces dernières ne disposent pas de garanties réelles, d’apport
personnel suffisant, et le montant dont elles ont besoin est trop faible pour intéresser les
banques. Le microcrédit permet les micro-entrepreneurs de progresser sûrement : il leur permet
d’accéder successivement à de petits emprunts adaptés à leur besoin et à leur capacité de
remboursement. Le microcrédit se différencie d’un prêt bancaire classique sur les points suivants :
 Objet : Le microcrédit sert exclusivement à créer ou développer des activités génératrices de revenu.
 Montant : Le montant d’un microcrédit est plus faible que celui d’un prêt bancaire. Il est adapté au
besoin de la personne qui en bénéficie. Selon les institutions de microfinance et les pays dans lequel
il est pratiqué, le montant moyen du prêt est variable.
 Taux d’intérêt : Les taux auxquels sont accordés ces microcrédits sont en revanche généralement
plus élevés que ceux d’un prêt bancaire, le taux d’intérêt a une corrélation positive avec le risque
accompagne ce type de financement. C’est nécessaire pour couvrir les frais de fonctionnement, qui
incluent le travail d’agents de crédits, les déplacements pour se rendre auprès d’emprunteurs situés
dans des zones parfois éloignées, et bien souvent des services prodigués en parallèle à l’obtention
d’un crédit : formations et accompagnement social.
 Durée de remboursement : Les durées de remboursement sont plus courtes que celles d’un prêt
classique.
 Peu ou pas de garantie : Contrairement aux banques, la plupart des associations de micro-crédit ne
demandent pas de garantie financière ou matérielle à leurs emprunteurs.
7-Les établissement de paiement :
Un établissement de paiement est une personne morale prestataire de services de paiement
autre qu’un établissement de crédit ou banque. Autrement dit, un établissement de paiement est
une société qui est autorisée par les autorités financières publiques du pays dans lequel elle est

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domiciliée à effectuer certains services de paiement. Il s’agit de nouveaux acteurs apparus dans
le secteur bancaire depuis 2009 afin de mettre fin au monopole des établissements de crédits
sur les services de paiement.
Les établissements de paiement sont autorisés à proposer et à effectuer des opérations telles
que: les opérations bancaires effectuées par carte ou une application mobile, des virements,
ou des prélèvements, des transferts de fonds comme des opérations de retrait d’espèces et de
dépôts de fonds sur le compte en question, des opérations de change et le traitement de données.
Les établissements de paiement sont également autorisés à proposer à leurs clients des crédits
mais sous certaines conditions spécifiques. Seuls des crédits remboursables dans un délai de
douze mois maximums sont autorisés et uniquement à des clients titulaires d’un compte dans
l’établissement de paiement en question. D’autre part, le dépôt de chèque n’est pas autorisé
dans la plupart des établissements de ce type.
Les établissements de paiement jouent un rôle important dans le financement de l’économie
travers :
 les services permettant le versement d'espèces sur un compte et les opérations de gestion
d'un compte.
 les services permettant le retrait d'espèces sur un compte et les opérations de gestion d'un
compte.
 l'exécution des opérations de paiement suivantes associées à une ouverture de crédit.
 l'émission d'instruments de paiement et/ou l'acquisition d'ordres de paiement.
 les services de transmission de fonds.
8-La Caisse de Dépôt et de Gestion « CDG » :
La Caisse de dépôt et de gestion (CDG), c’est une institution publique marocaine créée
en 1959, qui a aujourd’hui une mission de service public, d’assurer la sécurité des fonds
d’épargne, d’être une force d’animation et de régulation des marchés financiers et d’appuyer
l’investissement public. En outre, elle est chargée des activités concurrentielles comme les
placements financiers, la prises de participations et les investissements pour son compte propre.
La CDG dispose de trois atouts pour soutenir les projets de développement économique : sa
force de frappe financière, son statut de de confiance permettant d’intéresser des investisseurs
sur le niveau internationale, et sa maîtrise des montages financiers et institutionnels.
Avec son capital d’expérience, ses expertises pointues et la mobilisation de toutes ses ressources
humaines, techniques et financières, la CDG soutient constamment la transformation de
l’économie nationale et la modernisation des territoires. Elle participe activement aux grands
chantiers de régionalisation, de transition énergétique et technologique et à l’essor des secteurs
stratégiques porteurs de croissance et vecteurs de progrès social.
Le modèle économique de la CDG présente des caractéristiques spécifiques qui lui permettent
de sécuriser une épargne d’origine privée, tout en accompagnant les politiques publiques au
service du développement économique du Maroc. Il est fondé sur trois piliers complémentaires:
 Mobilisation des ressources financières : La CDG se distingue par une importante capacité
à orienter l’épargne, qui commence par la mobilisation des dépôts et se finalise à travers
plusieurs formes (Co-investisseurs, levées de dettes, création de richesse et
d’autofinancement sur ses différentes activités, rotation d’actif). Cette capacité à compléter
les dépôts par plusieurs autres sources de financement permet une réduction des fonds
disponibles pour l’investissement et le développement socio-économique du Maroc.
 Mobilisation des compétences : La CDG a réussi à acquérir un savoir-faire unique en
matière de gestion des projets complexes, qui la dote aujourd’hui d’une grande capacité à

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mobiliser les compétences et à se regrouper avec des partenaires. Le Groupe bénéficie au
travers de son portefeuille de métiers d’une large base de savoir-faire (ingénierie, gestion de
projet...) et de fortes expertises sectorielles (promotion immobilière, aménagement de zones
spécialisées, banque et assurance...). Le développement de coopération au sein du groupe
constitue une partie importante de son modèle économique. La capacité de la CDG à gérer
des projets complexes conforte sa capacité à mobiliser des financements. Elle permet en effet
de réaliser ces investissements dans de bonnes conditions de risque et de rentabilité.
 Solidité des fonds propres : L’Institution a accumulé des fonds propres permettant
d’absorber le risque lié à la diversité de ses différents investissements, lui permettant de
garantir le capital des dépôts qui lui sont confiés ainsi que leur rendement. Le renforcement
des fonds propres est donc une condition indispensable à la pérennité du modèle économique
de la CDG.
 Création de la TPE : Financement des projets de création d’entreprises de petite taille
Crédit "Damane Crea". Programme "Moukawalati" qui consiste à cofinancer les projets
éligibles via des avances De l’État jumelées à des crédits bancaires garantis par la CCG.
Programme "Moussanada" mis en place par l’Agence pour la promotion et le
développement économique et social des provinces du Sud et destiné à accorder aux jeunes
de la région des contributions en fonds propres pour le financement avec les banques, des
projets de création d’entreprises.
9-La caisse centrale de garantie « CCG » :
La caisse centrale de garantie est une institution publique marocaine à caractère financier,
assimilée à un établissement de crédit, il siège à Rabat. Elle a pour mission de contribuer à donner
l’initiative privée en encourageant la création, le développement et la modernisation des entreprises. La
CCG appuie également le développement social à travers notamment la garantie des prêts à l’habitat
social. Les principaux domaines d’activité stratégiques de la CCG couvrent :La garantie des crédits
d’investissement, de restructuration financière et de capital risque , le cofinancement avec les
banques des programmes d’investissement et d’innovation et la garantie des prêts à l’habitat
social.
La Caisse Centrale de Garantie (CCG) se transforme en une Société anonyme (SA), portant la
marque "TAMWILCOM". Après plus de 70 ans de réalisations, la Caisse Centrale de Garantie
franchit une nouvelle étape de son histoire en se transformant en Société Anonyme, portant la
dénomination juridique Société Nationale de Garantie et du Financement de l’Entreprise
(SNGFE).
 TAMWILCOM : est une institution financière publique régie par la loi bancaire, qui
représente l’intervenant unique de l’État en matière de garantie publique des financements.
Elle a pour mission d’intervenir, avec ses partenaires du secteur financier, pour répondre aux
besoins des entreprises marocaines, et ce à travers une grande gamme d’instruments de
financement adaptés à chaque étape de leur cycle de vie.
La CCG, ou TAMWILCOM, est chargé de différentes missions principales :
 Garantie des particulier : Offre de garantie dédiée aux particuliers à revenus modestes
et/ou non réguliers, leur permettant d'accéder à la propriété, ainsi qu'aux étudiants désirant
s'inscrire dans des écoles et instituts supérieurs privés au Maroc.
 Garantie des entreprises : Activité historique, la garantie a pour objectif de faciliter l'accès
des entreprises viables au crédit, en partageant le risque avec les banques à travers une
couverture allant de 50 % jusqu'à 80% du montant du crédit.

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 Financement TPME : Financement conjoint avec les banques à des conditions
avantageuses, visant à financer aussi bien les besoins, principalement d'investissement, en
faveur des projets relevant des secteurs jugés prioritaires par l'Etat.
 Financement Equity startups Innovation : Intervention de TAMWILCOM en faveur des
startups et porteurs de projets innovants, depuis le stade de l'idée jusqu'à la levée des Fonds
auprès des investisseurs.
 Finance participative : Lancée en 2020, la fenêtre participative de mission TAMWILCOM,
dénommée «Daama Tamwil», a pour mission garantir les financements accordés par les
banques et fenêtres participatives, aussi bien en faveur des entreprises que des particuliers.
 Garantie EEP : TAMWILCOM élargit son champ d'intervention et agit, en partenariat
avec les acteurs du marché financier, pour couvrir de sa garantie les entreprises.
Section II : Le circuit économique, Mode de
fonctionnement et le passage vers une
économie des Marchés des capitaux :
I- Le circuit économique :
 Le circuit économique : est la représentation schématique des flux économiques qui
s’établissent entre les agents économiques au sein d’une économie.
 Un agent économique : est, en économie, une personne physique ou morale prenant des
décisions qui participent à l'activité économique.
 Un flux économique : est un mouvement de biens, de services ou valeur monétaire entre
deux agents économiques.
1-Nature des opérations entre les agents économiques :
Chaque échange engendre un flux entrant et un flux sortant entre un ou agents. Le flux
sortant correspond à la contrepartie du flux entrant sous forme de monnaie.Les flux sont donc
la matérialisation des échanges.
On distingue les flux réels et les flux monétaires :
 Un flux réel est un flux de biens et/ou de services d’un agent économique versun autre.
 Un flux monétaire est un flux de monnaie fiduciaire ou scripturale d’un agentéconomique
vers un autre en contrepartie d’un flux réel.
La représentation schématique de ces flux ou opérations entre agents constitue le circuit
économique.
2-Construction du circuit économique :
 Les flux engageant les ménages : Les ménages échangent avec tous les autres agents :
entreprises, administrations publiques, institutions financières ou reste de monde. Les flux
réels correspondent aux biens et services qu’ils consomment, ou à la force de travail qu’ils
offrent. Les flux monétaires sont constitués principalement par leur revenu et son utilisation
pour consommer, épargner ou encore investir.
 Les flux engageant les entreprises : Les sociétés non financières représentent les
entreprises privées ou publiques ayant une activité productive de biens ou de services
revendus à un prix significatif (un ménage a besoin de travailler pour avoir un salaire et
consommer donc il va entrer en relation avec une entreprise qui va produire un bien ou
service et donner un revenu).

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 Les principaux flux engageant les institutions financières : Les institutions financières
ont pour fonction de financer l’économie principalement en délivrant des crédits aux autres
agents. Qu’ils soient sortants ou entrants, les flux sont uniquement monétaires. Les agents
économiques empruntent donc auprès des banques et remboursent ensuite leur crédit et ses
intérêts.
 Les flux engageant l’État : [administrations publiques]Les administrations sont financées
par les prélèvements obligatoires (impôts, taxes et cotisations sociales) payés par les
ménages et les entreprises. En contrepartie, les administrations fournissent des services
gratuits ou quasi gratuits (non marchands), versent des prestations sociales (allocations
chômage, bourses d’études…) et des subventions aux entreprises (aides financières pour
développer l’innovation par exemple).
 Les flux engageant le reste du monde : Le reste du monde correspond aux autres pays. Le
circuit économique décrit les flux possibles avec ceux-ci. Lorsque les entreprises marocaines
vendent des biens et/ou des services à l’étranger, elles exportent. Lorsque des biens et/ou des
services entrent sur le sol marocain, il y a importation. Ces mouvements et flux sont
comptabilisés ensuite au niveau national dans la balance commerciale notamment.

II- Modes de fonctionnement et mécanismes de


financement de l’économie :
La finance est l’oxygène d’une économie, c’est elle qui permet de lancer des projets et
des investissements. Mais comment le financement d’une économie ?
1-Les différentes formes de financement :

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1-1-Financement interne :
Dans le cas du financement interne, ou autofinancement, Un même agent (une entreprise)
a des besoins de Financement: l’entreprise se finance donc elle-même. C’est un financement
Réalisé sans apport De capitaux extérieurs. Il est réalisé sur la base : De l’épargne éventuelle
de l’entreprise, Des bénéfices non distribués aux actionnaires Et mis en réserve dans le but
d’investir, Des dotations aux amortissements, c’est –à-dire et les sommes mises de côté par les
entreprises pour Financer le remplacement du capital productif Existant.
1-2-Financement externe :
 Financement externe indirect /financement intermédié : Le financement externe indirect
est un financement qui se fait Par recours aux intermédiaires financiers : les banques.
L’entreprise Empruntera aux banques qui, elles, se chargeront de trouver Les Fonds. Le plus
souvent, elles prêtent les fonds que les ménages déposent chez elles .Les banques se
rémunèrent grâce au taux d’intérêt : l’entreprise qui emprunte doit leur rembourser le capital
emprunté, mais aussi des intérêts, qui sont un Pourcentage de la somme empruntée.
 Le financement externe direct : est un financement qui s’opère par recours aux marchés
financier et monétaire. L’entreprise peut directement être mise en relation avec les
fournisseurs de capitaux :
-Soit en empruntant : l’entreprise émet alors des obligations qui sont des titres de créances
représentant une partie de l’emprunt de l’entreprise. L’émission d’obligations est une
procédure d’endettement et l’entreprise doit rembourser en payant en supplément un intérêt,
fixé selon les conditions du marché au moment de l’émission des obligations.
-Soit en émettant des titres de propriété : L’entreprise émet des actions représentant une
partie du capital de l’entreprise. Les agents qui achètent ces titres deviennent alors
propriétaires d’une partie de l’entreprise, ce sont les actionnaires. L’entreprise n’a pas de
remboursement à effectuer aux actionnaires (elle ne paie pas d’intérêts aux actionnaires),
mais les actionnaires ont le droit à des dividendes, c’est-à-dire une partie des bénéfices de
l’entreprise.
2-Les modalités de financement de l’activité économiques :
Pour réaliser leurs activités économiques, tous les agents économiques ont besoin de se
financer . Cela est vrai pour les entreprises, mais cela l’est aussi pour les ménages et les
administrations publiques. Parmi ces agents non financiers, on distingue deux types d’agents :
 Les agents à capacité de financement (ACF) : les ACF sont les agents économiques dont
les revenues sont supérieures aux dépenses. Une fois leurs dépenses courantes et leurs
investissements financés, les ACF disposent d’excédents financiers .Ils s’autofinancent et
réalisent une épargne financière, qui peut être placée.
 Les agents à besoin de financement (ABF) : les ABF sont les agents économiques dont les
dépenses excèdent les revenus. Ils ne peuvent se financer qu’en faisant appel à d’autres
agents. Ils doivent donc se procurer un financement externe.
Au niveau macroéconomique, les entreprises et l’Etat sont des ABF alors que les ménages
sont des ACF. L’épargne des ACF va venir couvrir les besoins des ABF en passant par deux
canaux : le canal bancaire et celui des marchés monétaires et financiers.
 Le financement interne est réalisé par voie d’autofinancement : l’autofinancement
correspond au financement de l’investissement d’un agent économique grâce à son épargne.
 Le financement externe est réalisé en recourant au système monétaire et financier : il
peut être direct ou indirect :

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- Le financement direct : On désigne par financement direct le mécanisme Par lequel un
ABF obtient des ressources directement Auprès d’un ACF sans passer par un intermédiaire.
- Le financement intermédié : indirect, On parle de finance indirecte ou d’intermédiation
financière pour désigner le mode de financement par les banques Les intermédiaires
financiers collectent les fonds des ACF et les prêtent aux ABF. Ils se font rémunérer pour
ce service par le biais des intérêts qu’ils font payer aux demandeurs de capitaux.
Le financement externe est qualifié de monétaire lorsque les banques réalisent les
opérations de crédit par la création de ressources monétaires nouvelles.
Le financement non monétaire correspond à la transformation de l’épargne de certains agents
en financement pour d’autres Il s’agit d’un financement lié à des ressources préexistantes
« l’épargne constitué par les agents économiques ».
Quelles sont les modalités de financement utilisables par les entreprises ?
Pour produire, les entreprises ont besoin de trouver des ressources financières car leurs
dépenses sont, en général, supérieures à leurs ressources : elles ont un besoin de financement
Trois modalités de financement sont utilisées par les entreprises :
 L’autofinancement : Les bénéfices non distribués constituent la principale source de
l’autofinancement des entreprises .L’autofinancement a le mérite de ne rien coûter à
l’entreprise et de préserver son indépendance vis-à-vis des banques.
Le taux d’autofinancement des entreprises françaises a tendance à baisser depuis l’an 2000
(il est égal aujourd’hui à 50…. environ).
 Le financement par le capital : Les entreprises ayant un besoin de financement font appel
à leurs propriétaires ou à des nouveaux investisseurs en faisant une augmentation de capital
Les entreprises cotées en bourse se procurent des fonds en émettant des titres de propriété
souscrits par des investisseurs.
 Le financement par l’endettement : Les entreprises peuvent s’endetter un contractant un
emprunt auprès des établissements de crédit Cette opération constitue un financement
indirect ou intermédié .Elles peuvent également lancer un emprunt obligataire sur le marché
des capitaux, si elles sont cotées sur ce marché. Cette opération constitue un financement
direct.
Quelles sont les modalités de financement utilisables par l’Etat ?
Les administrations regroupent toutes les organisations dont l’activité principale consiste
à produire des services non marchands et à effectuer des opérations de redistribution du revenu
et des richesses nationales. Il s’agit principalement des services de l’Etat, des collectivités
locales, de la sécurité sociale regroupée sous la dénomination : Etat.
Deux modalités de financement sont utilisées par l’Etat :
 Le financement par l’endettement : le trésor public émet des titres de dette qui sont
achetés par des investisseurs Les transactions s’effectuent sur le marché obligataire. L’Etat
doit s’endetter pour financer son déficit budgétaire.
 Le financement par l’endettement : le trésor public émet des titres de dette qui sont
achetés par des investisseurs Les transactions s’effectuent sur le marché obligataire. L’Etat
émet deux types : Les bons du trésor qui sont des obligations à court terme, Les obligations
assimilables du trésor (OAT) qui sont des obligations à long terme.
3- Les Institutions financières et leur rôle :
Quel est la spéciéité de l’activité bancaire ?
Les banques commerciales jouent un rôle majeur dans la distribution de crédit à l’économie.
Deux types de financement bancaire sont à distinguer :

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 Le financement monétaire : Lorsqu’une banque accorde un crédit sans épargne préalable,
elle crée de la monnaie scripturale : dans ce cas, elle inscrit au crédit du bénéficiaire la
somme demandée. Ce type de financement qui est une spécifié de l’activité bancaire, est
qualifié de financement monétaire .Lorsque le client de la banque rembourse son crédit, il y
a destruction de la monnaie scripturale. Les banques voient donc successivement la monnaie
qu’elles créent augmenter ou diminuer en fonction des opérations de création et de
remboursement.
 Le financement non monétaire : Lorsqu’une banque distribue des crédits en puisant dans
une épargne préalablement collectée, elle réalise une simple transformation financière et
prête de la monnaie qu’on lui a confiée. Ce type de financement, lié à des ressources
préexistantes, est qualifié de financement non monétaire.
A quoi correspond l’intermédiation financière ?
L’intermédiation financière est une fonction assurée par un agent financier, consistant à
intervenir comme intermédiaire entre les agents qui disposent d’une épargne à placer et ceux
qui souhaitent emprunter.
 L’intermédiation de marché : Est assuré par les entreprises d’investissement « personnes
morales, autres que les établissements de crédit, qui ont pour profession habituelle et
principale de fournir des services d’investissement ».
Les activités principales de l’intermédiaire de marché sont la transmission et l’exécution
d’ordres portant sur les instruments financiers (actions et autres titres).
 Les banques commerciales : Assurent l’essentiel de l’intermédiation de bilan .Elles
accordent des crédits aux agents à besoin de financement à partir de leurs ressources propres
et des dépôts collectés auprès des agents à capacité de financement. Les dépôts reçus et les
crédits octroyés sont inscrits dans le bilan de la banque. Les dépôts reçus et les crédits
octroyés sont inscrits dans le bilan de la banque, les dépôts comme dettes et les crédits
comme créances.
Quelles sont les raisons de l’existence de l’intermédiation bancaire ?
Les institutions financières qui assurent une partie importante du financement des activités
économiques , permettant de palier les imperfections et les défaillances du marché financier en
transformant l’épargne , en diminuant les coûts de transaction n, en limitant les conséquences
de l’asymétrie d’information et en assumant le risque lié aux opérations de prêt .
 L’intermédiaire opère une transformation de l’épargne : l’acte de financement se heurte
à l’incompatibilité des préférences des prêteurs et des emprunteurs .Les épargnants-prêteurs
souhaitent en général placer leur épargne en limitant les risques et en conservant une certaine
liquidité. Les emprunteurs souhaitent souvent obtenir ; des financements à moyen et long
terme pour financer des opérations risquées et qui nécessitent des capitaux immobilisés .Afin
de limiter les incompatibilités des préférences des prêteurs et emprunteurs, la banque
transforme les caractéristiques (montant, durée, rémunération et liquidité) des dépôts reçus :
montant, durée, rémunération et la liquidité.
 L’intermédiaire permet la réduction des coûts de transaction liés à un prêt : l’acte de
financement génère des coûts de transactions. Si un agent souhaite prêter une certaine
somme d’argent à un autre agent, l’opération va entraîner un certain nombre de coûts appelés
« coûts de transaction ».
 L’intermédiaire réduit les asymétries d’information liées à un prêt : Un épargnant qui
désire placer ses capitaux, court le risque de voir son emprunteur devenir insolvable. Le
prêteur doit donc évaluer les risques présentés par les différents emprunteurs .Cependant,
l’emprunteur peut cacher des informations au prêteur afin d’obtenir les capitaux .L’acte de
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financement est donc caractérisé par des asymétries d’information. Compte tenu dans ces
asymétries, le prêteur court le risque de prêter son argent à un emprunteur présentant des
risques importants. Lorsque le risque est difficile à apprécier ou apparaît trop fort, le prêteur
potentiel s’abstient de prêter ses fonds.
 L’acte de financement génère un risque que l’intermédiaire bancaire peut assumer à
la place des épargnants : Il est plus à même d’apprécier le risque et, dans la mesure où Ila
de nombreux débiteurs, il peut compenser plus facilement l’insolvabilité de l’un d’eux. Il
sélectionne les emprunteurs et collecte des informations les concernant .Il ne prête en
principe, qu’aux clients solvables et pour des projets valables. Il met en œuvre des
procédures de contrôle afin de suivre les emprunteurs jusqu’au remboursement. IL limite
dons le risque d’insolvabilité couru par les prêteurs de capitaux.
4-Financement de l’économie Marocaine :
4-1-Le secteur public :
 Le trésor : On peut qualifier le trésor comme le caissier de l’Etat c-à-dire c’est un organe
d’exécution des opérations financières de l’Etat , le trésor public est chargé d’exécuter les
décaissements prévus par la loi de finances, d’opérer , après contrôle , toute opération
financière à la charge de la puissance publique (versement du salaire des fonctionnaires,
virement d’un crédit alloué à un organisme public ou à une administration déconcentrée ,
paiement d’une subvention , règlement d’une facture de fournisseur) .Il joue également un
rôle de banquier auprès des correspondants du trésor (comme les collectivités locales, les
établissements publics à caractère administratif)qui ont un compte au Trésor , par obligation
ou libre choix.
Il est chargé d’encaisser les recettes et régler les dépenses publiques prévues dans le budget
de l’année à travers ce premier rôle.
LE trésor est acteur créateur de monnaie. (La création monétaire est le processus par lequel
s’accroît la masse monétaire lorsqu’il y a une variation positive de la masse monétaire, c’ad
un accroissement de la quantité de monnaie détenue par les agents non financiers).
 Les entreprises et les établissements : Le secteur des entreprises et établissements publics
comprend les établissements publics à caractère administratif (EPA) ou à caractère industriel
et commercial (EPIC) ainsi que les sociétés comprennent une participation financière de
l’Etat.
Le contrôle de ce secteur est assuré par la DEPP (direction des entreprises publiques et de la
privatisation)
La DEPP publie un rapport annuel d’activité sur l’ensemble du secteur qui regroupe toutes
les informations sur la situation financière des entreprises et établissements publics, et sur
toutes les relations avec le budget de l’Etat.
Ce secteur représente un poids important, soit dans le secteur industriel (phosphate,
électricité, eau potable,) ou encore dans le secteur des services (télécommunication,), ainsi
que le secteur de transport (aéroport, port, les autoroutes,)
Créé en 2000, le Fond Hassan 2 est érigé en établissement public .Depuis sa création, il s’est
vu affecter une part significative des recettes issues de la privatisation, afin de développer le
capital économique national et de le fructifier pour créer de nouvelles richesses. Alors, une
somme de près de 30,5 milliards de DH a été réservée par l’Etat au fonds Hassan 2. Ce
dernier a pour objectif l’apport de son concours financier à tout projet contribuant à la
promotion de l’investissement et à la création de l’emploi .Son objectif principal de

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renforcer et de moderniser les grandes infrastructures nationales, lui permet de jouer le rôle
de levier de l’investissement et de contribuer à la promotion sociale et économique du pays.
 Les collectivités locales : Le Maroc est divisé en 16 régions économiques subdivisées en
provinces et en préfectures urbaines
Les provinces marocaines sont administrées par des préfets nommés par le roi et soumis au
gouvernement central. Chaque province est divisée en « cercles », eux-mêmes subdivisés en
« circonscriptions ».
Depuis la promulgation de la loi relative à l’organisation communale du 30 septembre 1976,
le secteur public local a connu un vaste programme de réformes dont les plus importants ont
concerné l’organisation des finances locales et le transfert à partir de l’année 1990 d’une
partie de la fiscalité de l’Etat au profit des collectivités locales afin de consolider leur
autonomie financière.
16 régions ont été créées en 1997 pour qu’elles jouent le principal acteur de développement
économique et social local.
Quant à l’organisation des finances locales, les collectivités locales disposent (d’un budget
propre qui distingue les opérations de fonctionnement et les opérations d’équipement .Les
budgets peuvent en outre, comportent des budgets annexes et des comptes spéciaux relatifs
aux collectivités locales.
 L’organisme de retraite et de prévoyance sociale : L’organisme de retraite et de
prévoyance sociale réunit toutes les unités institutionnelles centrales ou locales dont
l’activité principale consiste à fournir des prestations sociales et qui répondent aux critères
suivants :
-les administrations publiques sont responsables de la gestion de ces unités en ce qui
concerne la fixation ou l’approbation des cotisations et des prestations.
-Les administrations publiques garantissent le versement des prestations.
-La sécurité sociale au Maroc est assurée par plusieurs institutions ;
-La caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), la caisse marocaine de retraite (CMR), la
caisse nationale des organismes de prévoyance sociale (CNOPS), le régime collectif des
allocations et de RCAR), et les divers organismes mutualistes.
4-2-Le secteur privé :
Au niveau du marché monétaire on distingue le marché interbancaire, le lieu privilégié
des interventions de la banque centrale et par conséquent de l’expression de la politique
monétaire, et encore le lieu où les banques placent leurs excédents de la monnaie centrale ou
couvrent leurs besoins de la monnaie centrale (la liquidité bancaire), donc la banque gère sa
trésorerie pour détenir un certain montant en monnaie centrale.
Quant au marché des titres négociables, la possibilité d’émettre des actifs à court terme a été
ouverte successivement :
-aux banques : certificats de dépôts
-aux entreprises : billets de trésorerie
- au trésor : bons de trésor négociables
-aux institutions financières spécialisées : bons des IFS
- aux sociétés de financement : bons des SF
Au niveau du marché financier , en 1929 , et à l’initiative des principaux banquiers de l’époque
et sous l’appellation de office de compensation des valeurs mobilières , la bourse de Casablanca
a été créé et avait pour objet principal de faciliter l’échange et la négociation des valeurs
mobilières .Avec le nombre grandissant de transaction , une réforme de structure est devenue
impérative, l’office devient en 1946 l’office de cotation de valeurs mobilières , il fut doté de la
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personnalité morale, de plus les séances de cotation qui étaient hebdomadaire deviennent
quotidiennes à partir de 1951
EN 1967 une nouvelle réforme a permis une réorganisation, à, la fois juridique et technique,
définissant ainsi la bourse de Casablanca comme un établissement public et modifiant sa
dénomination qui devient bourse des valeurs.
En 1933, et à l’image des grandes places financières internationales-Européenne et
Américaines, la bourse des valeurs a connu une profonde restriction caractérisée par la
promulgation d’un ensemble de textes de loi touchant à la fois le règlement et la technique et
dont la concrétisation est intervenue graduellement.
III- Le passage d’une économie d’endettement vers une
économie des marchés des capitaux :
Avant de plonger au vif du sujet, il serait opportun d’expliquer les origines qu’on permit
l’avènement des économies d’endettement, et par la suite, celle des marchés de capitaux.
1-Une économie d'endettement :
1-1-La crise des années 1930 :
Le célèbre krach boursier d’octobre 1929 (« jeudi noir ») illustre la grave crise financière
puis économique et sociale qui va bouleverser les États-Unis mais aussi le monde entier (« la
Grande dépression »). Cette crise est d’abord une crise des marchés financiers qui dominent le
mode de financement depuis la fin du XIXe siècle.
La spéculation financière, couplée à une crise de la demande (les salaires faibles ne permettent
pas d’absorber toute l’offre), vont conduire à un désastre financier. Cette crise va se propager
dans le monde entier au cours des années 1930.
1-2-L'avènement de l'économie d'endettement :
Aux États-Unis, dès les années 1930, le président F. D. Roosevelt va mener une politique
de relance de l’économie par les grands travaux, dans la Tennessee Valley par exemple. L’État
devient alors le moteur économique ; c’est lui qui va insuffler des liquidités pour relancer des
projets de développement (politique du New Deal en 1933). Cette économie est toujours basée
sur les marchés financiers mais la réforme du système bancaire pour assurer plus de sécurité
prépare le passage à une autre économie.
Ce n’est qu’après la Seconde Guerre mondiale que va se mettre en place une économie
d’endettement notamment suite aux préconisations de John Maynard Keynes :
(Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie, 1936).
Cette économie d’endettement a trois caractéristiques principales :
 le financement est assuré par le système bancaire (financement externe indirect). Il y a donc
intermédiation entre les agents qui ont un besoin de financement et ceux qui ont une capacité
de financement ;
 la sécurité du système est garantie par la Banque centrale qui surveille les crédits accordés
et finance les banques ;
 une forte création monétaire qui fait baisser les taux d’intérêt et favorise donc le crédit (des
ménages et des entreprises).
Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, cette solution est la seule possible ; les
investissements nécessaires sont colossaux et les capacités de financement des agents
économiques trop faibles pour y faire face. Il faut donc développer largement le crédit.

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En France, les banques sont toutes nationalisées pour que l’État puisse contrôler entièrement le
système. Dans les années 1970, 60 % du financement de l’économie fait l’objet d’un crédit. Les
marchés financiers sont marginalisés.
L’idée de Keynes est que ce doit être l’investissement qui précède l’épargne et non l’inverse.
Le crédit permet aux agents économiques d’investir ce qui va créer de l’activité économique,
des revenus et une partie de ces revenus sera épargnée. De plus, l’économie doit être mue non
pas par l’offre mais par la demande qui doit être stimulée pour relancer la croissance.
Ce mode de financement va être en partie à l’origine de la croissance des Trente Glorieuses
mais il va rencontrer des limites importantes dès la fin des années 1960.
2-Le passage d'une économie d'endettement à une économie de marchés
financiers :
2-1-La crise des années 1970-1980 :
Dès la fin des années 1960, le chômage commence à se développer mais surtout va
apparaître un phénomène nouveau : la stagflation. Ce néologisme désigne le fait qu’il y ait à la
fois stagnation économique (et montée du chômage) et inflation.
L’inflation est normale dans une économie d’endettement puisque la demande est fortement
encouragée ; cela fait monter les prix. Mais cela s’accompagne en général d’une croissance
forte ; or ce n’est plus le cas dans les années 1970. L’inflation elle-même devient difficilement
soutenable ; au début des années 1980 en France elle avoisine les 13% (alors qu’en 2008 la
sonnette d’alarme est tirée car elle dépasse les 3%, etc.).
Les agents économiques sont très endettés et les bénéfices des entreprises baissent.
Cette situation inquiétante va amener les principaux pays développés à changer de mode de
financement et favoriser les marchés financiers. Le tournant se fait suite à la conférence du G7
de Toronto de 1979.
2-2-Le principe de l'économie de marchés financiers :
Les États-Unis vont être les premiers à changer de mode de financement provoquant au
passage une forte récession en 1980 et 1981 du fait de l’augmentation brutale des taux d’intérêt.
L’économie de marché financiers se caractérise par :
 une relation directe entre les agents qui ont un besoin de financement et ceux qui ont une
capacité de financement, c’est la désintermédiation. Les marchés financiers permettent à
l’offre et à la demande de liquidités de se rencontrer sans l’intermédiaire des banques ;
 les banques sont privatisées et la banque centrale devient indépendante du pouvoir politique ;
 les marchés financiers sont déréglementés, libéralisés. Les placements financiers peuvent
circuler librement dans le monde entier et l’État n’encadre plus le crédit ; c’est la banque
centrale qui gère la politique monétaire pour lutter contre l’inflation ;
 les taux d’intérêt doivent donc s’élever pour attirer l’épargne nécessaire au financement des
activités.
Ce monde est avant tout un monde libéral, une économie qui favorise l’offre et dont le principe
est : c’est l’épargne qui doit créer les investissements et pas l’inverse. Ce sont les marchés qui
s’autorégulent, l’État doit avoir un rôle minime et ne peut pas intervenir.
La baisse de l’inflation et de l’endettement a été rapide mais au prix d’une aggravation de la
crise économique et du chômage. Ce mode de financement n’a pas permis de renouer avec les
taux de croissance des Trente Glorieuses et il comporte des risques certains.
2-3-Les défaillances de ce système de financement :
Le financement par les marchés financiers est risqué du fait de l’instabilité de ces
marchés. Manquant de régulation globale, soumis à la spéculation, les marchés financiers

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connaissent des crises plus ou moins graves de plus en plus régulières depuis la fin des années
1980.
Un risque de crise majeure généralisée n’est pas à exclure, tous les marchés financiers étant
reliés (une crise à Hong Kong peut se propager au monde entier, c’est le risque de système).
On le voit aujourd’hui avec la crise financière américaine qui a pour cause des prêts trop risqués
consentis par des organismes financiers américains et qui ont été « vendus » sous forme de titres
dans le monde entier notamment à des banques européennes qui aujourd’hui essuient de fortes
pertes. Ces banques restreignent leurs crédits, les taux d’intérêt augmentent et ralentissent la
croissance. Nul ne sait si cette crise est terminée, etc.

Référence Bibliographique :
 Arrêté du ministre des finances et de la privatisation n° 33-07 du 15 hija 1427 (5 janvier
2007) relatif aux conditions spécifiques d’application aux banques offshore de certaines
dispositions de la loi n° 34-03 relative aux établissements de crédit et organismes assimilés
 GROUPE CAISSE DE DÉPÔT ET DE GESTIONPUBLICATION FINANCIÈRE AU
30.06.2022
 Mémoireonline.com: le financement de l'économie marocaine par El Mehdi Diouran

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Sources Consultées :
 https://www.imf.org/fr/Home
 https://www.banquemondiale.org/
 Maxicours Assistance scolair
 Sabbat.fr
 Lesbanquessetlasociete.be
 Kartable.fr
 Melchior

Préparé par : Encadré par :

 SELLAMI AMER Pr. EL GHEZAOUI MARIA


 NAKDAMI HIBA
 ZAID ASSIA
 OUSOURNE KARIM
 OUTNA OMAR
 SMYEJ AMINA
 BENBAHA SALMA
 BOUZERAD ZAHRA
 AIT BOUCHNANI BADREDDINE
 JASOULI NOUHAILA

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