2023-24 LIVRET Master 1 AP

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MASTER 1 ARTS PLASTIQUES

École des arts de la Sorbonne, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne


LIVRET 2023-2024
(CONTENUS DES ENSEIGNEMENTS)

Responsable : Benjamin BROU


Scolarité : bureau 460 ; Micheline Dampierre : [email protected]

SEMESTRE 1

UE 1. ENSEIGNEMENTS GÉNÉRIQUES : Recherche et théorie

Gr. 1 Franck Pecquet : « Son et plasticité »


Gr. 2 Miguel Almiron : « Art, Machine, Médias. »
Gr. 3 Benjamin Brou : « L’œuvre et ses contextes 1 »
Gr. 4 Marion Laval-Jeantet : « Approches anthropologiques et scientifiques de l’art »
Gr. 5 Maud Maffei : « Archéologie des médias »

UE 2. ENSEIGNEMENTS MÉTHODOLOGIQUES

Gr. 1 Christophe Viart : « Mythologies ordinaires, fictions diagonales 1 »


Gr. 2 Benjamin Sabatier : « Faire - Art & société 1 »
Gr. 3 Pascale Weber : « Le corps entre présence et représentation 1 »
Gr. 4 Élisabeth Amblard : « Matérialités comparées 1 »
Gr. 5 Marion Laval-Jeantet : « Création et engagement : face à la diversité du vivant 1 »
Gr. 6 Aurélie Herbet : « Plasticité et mondialité 1 »

UE 3. ENSEIGNEMENTS SPÉCIFIQUES : Dispositifs de création

Gr. 1 Véronique Verstraete : « Installation et interaction »


Gr. 2 Diane Watteau : « Ça y est, c’est fait, j’ai fait l’image »
Gr. 3 Grzegorz Pawlak : « Interfaces et régimes d’expérience »
Gr. 4 Elsa Ayache : « Questions peinture 1 »
Gr. 5 Frédéric Verry : « Dessiner, explorer, documenter »
Gr. 6 Anne-Sarah Le Meur : « Art dans l’espace public »

+ EP D4 011516 Soutien étudiants non francophones : 24 h semestrielles (2 h/sem.)


M. Christophe GENIN, Jeudi 16 h - 18 h (311)

+ EP D5 R11316 « Interface » : 12 h semestrielles


(conférences de professionnels du monde de l’art. Facultatif, vivement conseillé – accessible
aux étudiants du M1 dans la limite de la capacité de la salle) (Programme transmis par le
secrétariat)
M. Yann TOMA, Mercredi 18 h - 20 h (amphithéâtre Bachelard à Panthéon-Sorbonne)

+ EP D401LA16 - Langue vivante obligatoire 1er semestre (Département des langues) : 18 h


semestrielles.
SEMESTRE 1

UE 1. ENSEIGNEMENTS GÉNÉRIQUES : Recherche et théorie

Gr. 1. - Franck Pecquet : « Son et plasticité » - jeudi 9-11h – 251


Sans se limiter au genre des « arts sonores », ce cours investit plus globalement toute
recherche artistique incluant le son en tant que média dans la création artistique, qu’il
s’agisse de manifestation visuelle, sculpturale, architecturale, musicale ou autre design.
Exposant « la création plastique incorporant le son » depuis ses origines attestées, ce cours
analyse les cheminements artistiques polysensoriels intervenus jusqu’à l’époque
contemporaine. Sont étudiées les techniques de production audio en relation avec les
médias (visuel, audiovisuel, haptique) et les technologies utilisées selon différentes
manifestations – installation, galerie, environnement.
Des notions telles que « son » « écoute » « plasticité », « interactions synesthétiques
entre vision et audition », « intermédialité », « multisensorialité » seront discutées pour
situer le genre dans la production artistique récente et donner à l’étudiant les outils
théoriques nécessaires à sa compréhension. L’étude d’un répertoire ciblé à cet effet rendra
compte de la diversité des pratiques sonores et visuelles et permettra à l’étudiant de se
familiariser avec les concepts et/ou notions propres au média son - temps, espace, rythme,
harmonie, couleur, acoustique, design et autre paysage sonore.
Pour valider ce cours, outre un partiel de fin de semestre, les étudiants choisiront
entre un exposé d’une œuvre plastique intégrant le son ou la remise d’un dossier sur un
sujet en lien avec le sujet du cours.
Intitulé des sessions : (1) Nouveau potentiel plastique avec le phonographe ; (2)
Enregistrement et amplification acoustique comme forme d’art ; (3) Architecture et
sculpture sonore ; (4) Le haut-parleur dans la pratique artistique ; (5) Arts sonores et
technologie ; (6) Les données audio et visuelles et leur sonification ; (7) Interactivité pluri
média ; (8) Synesthésie : Haptique, plastique et sonique ; (9) Site sonore et plasticité ; (10)
Variation polyculturelle et multisensorielle.

Gr. 2. Miguel Almiron : « Art, Machine, Médias » - mercredi 16-18h – 430


Ce séminaire propose une analyse des innovations technologiques (machines,
médias) mises au service des arts. Il s’agira d’observer comment les artistes utilisent ou
inventent une technologie et la transforment en expression artistique.
Nous observerons et analyserons des œuvres de Tinguely, Warhol, Delvoye, Horn,
Noll, Molnar, Stelarc, ORLAN et aussi celles d’Ai-Da, un robot humanoïde.

Gr. 3. Benjamin Brou : « L’œuvre et ses contextes 1 » - vendredi 11-13h - 440


Ce cours étudiera les textes d’artistes ainsi que les lieu(x) de (re) présentation comme
un réseau d’interactions dialectiques entre l’œuvre plastique et ses entours, contribuant à la
construction de l’œuvre et participant de son instauration. Il sera question d’interroger le
procès en confrontant des travaux et œuvres d’artistes rencontrés dans le cadre du musée
et aussi de questionner la recherche en arts plastiques à partir de problématiques variées,
par exemple : l’anabase, le parcours, la distance, l’incertain, etc.
Gr. 4. Marion Laval-Jeantet : « Approches anthropologiques et scientifiques de l’art : arts
du vivant » - lundi 13-15h – 251
Ce cours abordera des approches anthropologiques et scientifiques de l’art, en
particulier à travers la question des expériences artistiques mettant le corps en jeu, ainsi que
sa réparation. Nous suivrons différentes thématiques, telles que la représentation
anatomique, l’hypnose, le corps-machine, le corps électrique, la typologie comportementale,
l’évolution, la prothèse, les états modifiés de conscience, l’écologie des corps (One Health)
etc. afin de comprendre les enjeux de l’art actuel autour du monde vivant.

Gr. 5 Maud Maffei : « Archéologie des médias » - mardi 12-14h – 430


Qu’entend-on par media ? Qu’est-ce qu’un nouveau media ? Comment les
développements des technologies du numérique amènent-ils à sortir d’une approche
linéaire de l’histoire des media ? En quoi les technologies dites anciennes persistent dans les
nouvelles et comment trouvent-elles des usages autres ? Quelles temporalités produisent les
media, qu’ils soient anciens ou nouveaux ? Voici quelques-unes des questions que se posent
depuis une vingtaine d’années les praticiens de ce qu’on appelle l’« archéologie des media »,
à laquelle introduira ce séminaire.
Nous analyserons ici comment artistes, historiens, théoriciens élaborent des
archéologies des technologies en déconstruisant leurs modes de fonctionnements. Seront
abordées en premier lieu les analyses des dispositifs optiques ancêtres et contemporains de
l’invention de la photographie et du cinéma. Nous verrons comment les artistes interrogent
ces dispositifs, et nous questionnerons leurs transformations avec les technologies
numériques. Nous tracerons ainsi progressivement des ramifications et lignes serpentines
pour saisir les enjeux perceptuels, esthétiques, sociétaux et environnementaux de
technologies en plein développement, notamment la réalité virtuelle, la réalité augmentée,
l’intelligence artificielle. Une attention particulière sera portée à l’écologie et à la matérialité
des media ainsi qu’aux transformations de la perception qu’implique chaque technologie.
Bibliographie :
BRATTON, Benjamin, La Terraformation, traduit de l’anglais par Yves Citton et Aurélien
Blanchard, Les presses du réel, 2021
BUCKMINSTER-FULLER, Richard, Operating Manual for Spaceship Earth (1969), The estate of
Richard Buckminster-Fuller, 2015
CRARY, Jonathan, Techniques de l’observateur : vision et modernité au XIXème siècle, ed.
Dehors, 2016
HOCKNEY, David, Savoirs secrets : techniques perdues des maîtres anciens, Seuil, 2001
HOCKNEY, David, Une histoire des images, entretiens avec Martin Gayford, Solar, 2017
McLUHAN, Marshall, Pour comprendre les médias: les prolongements technologiques de
l’homme, traduit de l’anglais par Jean Paré, Mame : Seuil, 2013.
MANOVICH, Lev, Le langage des nouveaux médias, Les presses du réel, 2010
PARIKKA, Jussi, A geology of Media, University of Minneapolis Press, 2015
PARIKKA, Jussi, Qu’est-ce que l’archéologie des médias ?, UGA Editions, 2018
UE 2. ENSEIGNEMENTS MÉTHODOLOGIQUES

Gr. 1 Christophe Viart : « Mythologies ordinaires, fictions diagonales 1 » - jeudi 9h-12h –


430
Les objectifs de ce cours s’accordent pleinement avec les visées du master de
développer une pratique artistique personnelle en associant fortement cette dernière à une
pensée critique originale. L’important travail consacré à l’approfondissement d’une
problématique ne pourra donc pas se dissocier de notre engagement dans une pratique
soutenue, au même titre que nous sommes impliqués dans le monde où nous vivons. En
nous interrogeant sur nos modes d’existence, ce séminaire de méthodologie propose de
considérer l’art à la fois comme un espace d’expérimentation et comme un lieu de
connaissances. Ouvert à toutes les approches, et sans restriction dans les médiums, il entend
pouvoir accueillir toutes les pratiques dans leur plus grande diversité dans la perspective
d’encourager une réflexion inédite sur notre histoire comme sur notre temps. Il propose de
porter la plus grande attention aux processus de création et à la vie des formes, aux univers
fictionnels et aux écologies de l’image, aux constellations poétiques et aux atlas
scientifiques, aux tactiques de résistance et aux utopies pirates, aux histoires de lignes et aux
usages des plaisirs…Les gestes, les actes, les mots, les pensées, les croyances ne pas
seulement des faits « mais toujours et avant tout des possibilités de vie » (Giorgio
Agamben).

Gr. 2 Benjamin Sabatier : « Faire - Art & société 1 » - vendredi 9h30-12h30 - 430
De nombreuses propositions artistiques actuelles, interviennent dans des contextes
concrets, jouent avec les composantes du réel, expérimentent de nouvelles modalités
sociales. La question qui se pose n’est plus seulement : quoi ni comment faire ? mais de
manière plus spécifique, faire, pour quoi ? Si l’on ne veut pas ajouter à la masse des
marchandises, une marchandise supplémentaire, peut-être que l’œuvre d’art doit retrouver
son sens à travers son usage. Dans cette optique, le cours se proposera de questionner les
moyens et les finalités de l'activité créatrice – en reconsidérant notamment la relation entre
pratique et théorie – ceci en regard des activités alternatives développées au sein de la
société. Notre civilisation productiviste et fonctionnaliste, est aussi celle du bricolage, de
l’auto-construction, de la « perruque » ouvrière, de l'agroécologie, du mécanicien amateur,
de l’inventeur et du créateur. Si comme le dit si bien Robert Filliou "L'art est ce qui rend la
vie plus intéressante que l'art", nous mettrons l'art à l'épreuve de la vie.

Gr. 3 Pascale Weber : « Le corps entre présence et représentation 1 » - mercredi 9-12h -


430
Ce séminaire propose une double orientation :
1 - Ce cours propose un enseignement de méthodologie et de suivi de la recherche tant
plastique que théorique de l’étudiant.e.
À partir d’outils spécifiques — des grilles pratiques, des exposés, des exercices et des
discussions thématiques— l’étudiant.e conduira un projet de recherche (titre,
problématique, plan, domaines de références théoriques, bibliographie). Cette réflexion
théorique sera articulée, adossée à sa pratique artistique. Pour cela il.elle devra avoir saisi
les enjeux d’un « projet de recherche » en Art et Sciences de l’Art en tant qu’« entreprise
intellectuelle » visant par une pratique critique de l’art à répondre à un questionnement ;
apporter une mise à jour des connaissances ; participer d’un debat ; explorer de nouveaux «
horizons de sens ».
2- La seconde orientation proposée dans ce séminaire est un questionnement autour de la
problématique du corps, de ses représentations, son iconographie, son utilisation et sa mise
à l’épreuve en performance, son identité et sa mémoire, revisitées aujourd’hui par les
pratiques somatiques, l’« approche écologique de sa perception visuelle », son lien au
végétal et à l’écologie comme possibilité d’une réappropriation, sa présence dans un
environnement aujourd’hui en profond déséquilibre, comme engagement existentiel,
politique, éthique, l’histoire de sa dépouille enfin, et celle des rites funéraires.
De quelle façon des pratiques artistiques peuvent-elles exorciser une violence faite au corps
et lui permettre d’exister, de résister à la pression sociale, à la normalisation et à une vision
cérébocentriste, pour enfin céder à sa corporéité « réelle » ?

Gr. 4 Élisabeth Amblard : « Matérialités comparées 1. Dessin-peinture-sculpture-gravure »


- lundi 10-13h - 553
Grandes expositions récentes : Dine Jim, Sheila Hicks, et David Hockney (Centre
Pompidou), Ceramix, la céramique dans l’art, de Rodin à Schütte, (Maison rouge, Cité de la
céramique), Intrigantes incertitudes-Dessin contemporain (Musée d’Art moderne, Saint-
Étienne), Miquel Barcelo-Sol y sombra de (Bibliothèque nationale de France/Musée Picasso,
Paris), Ugo Rondinone-Becoming soil (Carré d’Art, Nîmes)… À observer la programmation
artistique, pas de doute, en dépit de leur sempiternelle désuétude annoncée, les techniques
dîtes « traditionnelles » sont actuelles. « Traditionnelles » en quoi ? « Traditionnelles » avant
tout du fait de leurs origines et de leurs existences séculaires qui ont conduit à des
évolutions et des transmissions de savoirs, pratiques notamment, et de connaissances
intellectuelles et culturelles. Aussi sont-elles inscrites dans l’Histoire jusqu’à notre
contemporanéité qui, sinon dissout les genres artistiques, brouille les lignes de démarcation
entre les arts. Elles se posent en artefacts ayant pour point de départ la matière, réel
tangible façonné, matière sans cesse réinventée (dans l’extension, voire expansion des
matériaux possibles). Dessiner-peindre-sculpter-modeler-fondre-tailler… : autant de gestes
pluriels, sans étanchéité stricte, qui placent de façon centrale, le faire (reconduit ou inventé)
(avec outil ou sans), l’objet et sa fabrique.
Durant le premier semestre, c’est autour de ces axes que seront expérimentés et
analysés les processus de création engagés par les étudiants-impliquant, pour la plupart, le
corps-agent – en vue de mettre en place et de comprendre les lignes principales et
directrices de leurs recherches tant pratiques que réflexives.

Gr. 5 Marion Laval-Jeantet : « Création et engagement : face à la diversité du vivant 1 » -


lundi 17-20h - 334
Ce cours interrogera le sens de la création artistique dans un monde globalisé
complexe où cohabitent de multiples types de sociétés et d’idéologies. Comment émettre un
geste artistique face à l’urgence écologique, à la confrontation scientifique, aux expériences
sur le terrain social et politique ? Quelles sont aujourd’hui les enjeux d’une transmission par
l’art, et comment créer en prise avec le monde réel ? Plus précisément nous interrogerons la
question du vivant dans l’art actuel, qu’il soit biologique, écologique ou anthropologique, et
des formes de radicalité auxquelles conduit artistiquement cette approche. Avec en
conséquence les problématiques du corps, de l’animal, du végétal, des écosystèmes naturels
et sociaux, de la représentation des minorités vivantes et de leur confrontation à la société
technologique.
Il sera demandé aux étudiants de choisir un dispositif leur permettant de confronter
leurs recherches plastiques aux regards extérieurs. Ce dispositif d’immersion de l’artiste
dans un cadre inhabituel a pour but de l'aider à radicaliser ses choix plastiques, tout en
élargissant le champ de ses références théoriques. Le dispositif autant que la thématique de
travail choisie doivent permettre d’interroger la responsabilité de l’artiste à l’heure de
l’anthropocène, et sa capacité à modifier la sensibilité du public. Au premier semestre,
parallèlement à la recherche artistique, un travail de fiches de lecture sera demandé pour
préciser les orientations conceptuelles de cette recherche et en conduire l’écriture. Par
ailleurs nous visiterons deux expositions afin d’ouvrir les réflexions artistiques sur les
problématiques artistiques et thématiques contemporaines.

Gr. 6 Aurélie Herbet : « Plasticité et mondialité 1 » - mercredi 13-16h - 111


Dans ce séminaire de méthodologie de master 1 il est question d’interaction, de
conduction, voire d’induction en résonance avec les bouleversements du monde. Ce
séminaire de recherche « Plasticité et mondialité au temps des ODD » (ODD pour Objectifs
du Développement Durable), résolument situé sur une fréquence internationale (possible
préfiguration du Master International de Création-Master in Arts & Vision-pour l’étudiant(e))
met en jeu les capacités de chaque étudiant à Penser/Créer, à répondre, à évoluer
artistiquement et conceptuellement en prenant en compte l’environnement politique et
social, avec en perspective un regard sur l’international et les bouleversements
géopolitiques du monde.

UE 3. ENSEIGNEMENTS SPÉCIFIQUES : Dispositifs de création

Gr 1 Véronique Verstraete : « Installations et interactions » - mercredi 11-13h - 61


Ne vous êtes-vous jamais demandé au cours de votre pratique artistique où vous
aimeriez vous situer dans votre œuvre si vous en étiez le spectateur ? Être le spectateur de
ses propres productions revient à s’interroger sur la place de notre corps dans l’espace de
celles-ci.
Que l’œuvre soit constituée de différents objets installés dans l’espace ou autres dispositifs
en volume, la place, voire l’intervention du spectateur, peut faire partie de l’œuvre, de son
concept ou de sa réalisation. Qu’en est-il de l’espace à créer pour aller jusqu’à la
présentation lorsque celle-ci n’est pas intrinsèque à l’œuvre ? Quelle approche du
spectateur ? Faut-il anticiper sa présence ? Quelle surface, support, déplacement,
dimensions, intensité lumineuse ?
Il s’agira de visiter chacune de vos réalisations sculpturales, ou installations, afin d’y
placer le corps physique, sachant qu’il est parfois l’enjeu artistique principal. Le cours sera
également l’occasion d’un enseignement de l’accrochage (techniques), et d’un regard
exigent et construit sur la mise en espace de vos pièces.
Les exemples sur lesquels nous pourrons nous appuyer seront nombreux, en passant
des oeuvres d’Allan Kaprow, Kurt Schwitters, Ed Ruscha, à celles d’Eric Duyckaerts ou bien
encore de Pierre Huyghe, Anish Kapoor, Bruno Pélassy, Penelope Stewart ou Marnie Weber.
Gr. 2 Diane Watteau : « Ça y est, c’est fait, j’ai fait l’image » - vendredi 16-18h - 430
Samuel Beckett clôture son texte L’image par ces mots presque triomphants.
Marcel Broodthaers emplâtre ses recueils de poèmes Pense-Bête. Catherine Deneuve chante
faux dans L’Aube bleue de Claude Lévêque. Nina Childress répond Lobody noves me
(exposition à la Fondation d’entreprise Ricard, Paris, 17.02-28.03.2020). Marie Losier
traverse les genres dans des films qui réinventent le corps. L’image dans son écart avec le
réel, grâce au souvenir, au rêve, au fantasme, à la mascarade ou à la fantaisie sera exploré
dans ce séminaire – tout médium confondu –, comme un dispositif ou le support d’une
question, afin d’approfondir la problématique posée par l’étudiant. Cette recherche
appliquée dans ce séminaire se combine au développement expérimental dans plusieurs
présentations de travaux plastiques et de textes (peut-être indissociée ?) évalués dans le
contrôle continu. La littérature et les outils théoriques nourriront la recherche singulière de
chacun.

Gr. 3 Grzegorz Pawlak : « Interfaces et régimes d'expérience » - jeudi 16-18h – 360


Ce cours abordera les processus de création artistique sous l'angle de l'élaboration
d'expériences : sensibles ou intelligibles, elles mettent en oeuvres des relations et des
interactions que nous questionnerons dans le champ des nouveaux médias. Il sera proposé
aux étudiant.e.s d'élaborer une recherche autour des pratiques artistiques impliquant le
game design et la manipulation audiovisuelle live (Vjing, Live coding), où l'utilisation et le
détournement d'interfaces diversifiées occupe une place importante. Il s'agira également de
découvrir et de s'approprier des outils afin de produire un projet de fin de semestre associé
à un dossier documenté.
Bibliographie :
Mark Amerika, Meta/Data: A Digital Poetics, Cambridge, MIT Press, 2007
Yann Beauvais, Jean-Michel Bouhours, Monter/ Sampler. L'échantillonnage généralisé, Paris,
Centre Pompidou, 2000
John Dewey, L'art comme expérience, Paris, Gallimard, 2010
Lev Manovich, Le langage des nouveaux médias, Paris, Presses du Réel, 2010
Mathieu Triclot, Philosophie des jeux vidéo, Paris, Zones, 2011

Gr. 4 Elsa Ayache : « Questions peinture 1 » - lundi 14-16h – 130


Appréhendée au sens propre, figuré et étendu (processus, espace, temps, geste,
objet, dispositif numérique) la peinture dans ce cours, est envisagée comme question(s). Il
s’agira en premier de s’interroger sur ce qui fait peinture, sur ce que chacun déploie en
peinture et comment la peinture accueille ou non le spectateur. Les finalités et méthodes
engagées seront liées au champ de l’art incluant tradition, modernité et démarches
contemporaines.
Les séances mèneront progressivement l’étudiant à développer sa pratique picturale
tout en le conduisant à repérer, à développer et à se positionner face à des problématiques
spécifiques (sociales, culturelles, sensibles, environnementales, relatives au médium…). Cet
accompagnement se fera sur la base de présentations et d’expositions régulières, de temps
de réflexions individuels et collectifs. Il engagera une pratique soutenue et diversifiée tout
au long du semestre.
Chaque étudiant inscrira sa démarche autour de trois pôles de réflexion : y a-t-il des
limites pour que les matériaux et le processus mis en œuvre fassent peinture ? Comment
s’inscrit-il dans cette pratique entre engagement et dessaisissement de soi ? Comment ce
qu’il donne à voir peut-il devenir un lieu de partage ? La recherche devra s’appuyer sur le
développement du travail personnel susceptible de se déplacer et documentée aussi bien
par les avancées du travail plastique (expérimentation, réussite, échec, doute, etc.) que les
interrogations théoriques qui surgissent de ce travail et les références picturales associées.

Gr. 5 Frédéric Verry : « Dessiner, explorer, documenter » - mardi 16-18h - 230


Grâce au dessin, on travaillera sur les processus créatifs. On se demandera comment
explorer les pensées et les images mentales grâce au dessin. Comment, par exemple, mettre
en forme une idée, un souvenir, un rêve, et en faire le point de départ d’un monde à
parcourir ou d’une histoire à raconter ? Comment représenter le cheminement de la pensée
créatrice ? Comment documenter les étapes qui conduisent de l’imagination à la réalisation
effective d’un projet artistique (peinture, sculpture, installation, performance, film…) ?
Dans ce cours, le dessin est envisagé comme un outil au service de la création, mais il peut
aussi être considéré comme une fin en soi. Il sera abordé sous ses différentes formes
(figuratif/abstrait, études, croquis, esquisses, schémas, plans…) et avec des outils, des
matériaux et des supports variés (crayons, aquarelles, pastels, feutres, collages, feuilles,
carnet…).

Gr. 6 Anne-Sarah Le Meur : « Création numérique 1 » - jeudi 13-15h - 61


Si, depuis les "confinements", l'emploi de l’ordinateur s’est intensifié et diversifié, son
usage comme moyen de création préexistait : 3D ou stéréo/anaglyphe, photographie
retouchée, glitch, mapping, dessin augmenté, hyper-montage, œuvre générative, interactive,
voire immersive... réalité virtuelle ou mixte, jeu vidéo, machinima, sans oublier les multiples
croisements endo- ou exo-numériques, ni le très récent recours à l’intelligence dite
« artificielle » !
Par-delà toutes ces techniques, plus ou moins sophistiquées, et alors que la
consommation d'images ludiques ou de loisir explose, en quoi le numérique –
processus/milieu/matériau de création – est-il singulier ? Apporte-t-il artistiquement
quelque chose d'inédit, qu'on ne pouvait pas réaliser, expérimenter, ni penser-rêver
auparavant ? Influence-t-il – et si oui, comment ? – d'autres processus de création ? Mais
qu'est-ce que le "numérique" ?
Après l'examen de quelques processus informatiques et de leurs enjeux, et en relation avec
les travaux des étudiant.e.s et de l'actualité, seront apportés – pour nourrir la réflexion, la
culture, la rêverie – et la création !, autour des nouveaux médias – des exemples récents ou
pionniers en art techno-numérique, mais aussi en peinture, cinéma et littérature. Le premier
semestre se focalisera davantage sur les traitements numériques liés aux pratiques de
peinture, dessin et photographie, alors que le second s’ouvrira à d’autres processus tels que
le code, la 3D, etc.
SEMESTRE 2

UE 1. ENSEIGNEMENTS GÉNÉRIQUES : Recherche et théorie

Gr. 1 Agnès Foiret : «Création artistique et écologie des milieux naturels. Enjeux et actualité
des pratiques »
Gr. 2 Sandrine Morsillo & Olivier Long : « Expositions : médiation, interaction et immersion,
de la peinture aux nouvelles technologies, des dispositifs et une nécessaire anticipation
artistique »
Gr. 3 Olivier Long : « Vision, image, imagination : l’œuvre comme expérience visionnaire »
Gr. 4 Pascale Weber : « Humain-Végétal : représentations, affectivités, socialités »
Gr. 5 Gwenola Wagon : « Habiter entre réel et virtuel »

UE 2. ENSEIGNEMENTS MÉTHODOLOGIQUES

Gr. 1: Christophe Viart : « Mythologies ordinaires, fictions diagonales 2 »


Gr. 2 Benjamin Sabatier : « Faire - Art & société 2 »
Gr. 3 Pascale Weber : « Le corps entre présence et représentation 2 »
Gr. 4 Elisabeth Amblard : « Matérialités comparées 2 »
Gr. 5 Marion Laval-Jeantet : « Création et engagement : face à la diversité du vivant 2 »
Gr. 6 Lydie Delahaye : « Plasticité et mondialité 2 »

UE 3. ENSEIGNEMENTS SPÉCIFIQUES : Dispositifs de création

Gr. 1 Hélène Sirven : « Formes et processus de création dans diverses situations »


Gr. 2 Benjamin Brou : « Matière, structure, matériaux »
Gr. 3 Anne-Sarah Lemeur : « Créations numériques 2 »
Gr. 4 Elsa Ayache : « Question peinture 2 »
Gr. 5 Véronique Verstraete : « Sculpture et installation »
Gr. 6 Kantuta Quiros : « Vidéo-essai et narrations situées »

+ EP D4 011516 Soutien étudiants non francophones : 24 h semestrielles (2 h/sem.)


M. Christophe GENIN, Jeudi 16 h - 18 h (311)

+ EP D5 R11316 « Interface » : 12 h semestrielles


(conférences de professionnels du monde de l’art. Facultatif, vivement conseillé – accessible
aux étudiants du M1 dans la limite de la capacité de la salle) (Programme transmis par le
secrétariat)
M. Yann TOMA, Mercredi 18 h - 20 h (amphithéâtre Bachelard à Panthéon-Sorbonne)

+ EP D401LA16 - Langue vivante obligatoire 1er semestre (Département des langues) : 18 h


semestrielles
SEMESTRE 2

UE 1. ENSEIGNEMENTS GÉNÉRIQUES : Recherche et théorie

Gr. 1. Agnès Foiret : «Création artistique et écologie des milieux naturels. Enjeux et
actualité des pratiques » - mardi 14-16h - 432
La question de l’art en lien avec l’écologie des milieux naturels sera au centre du cours.
Une large mouvance de pratiques artistiques revendique une position critique des questions
environnementales et la recherche d’un mode de production alternatif de l’art. Nous
étudierons comment, depuis 1960, aux Etats unis et en Europe, les artistes produisent de
nouvelles formes de complexité au regard de ces enjeux et comment ils mettent en œuvre
une perception plus large, plus appropriée, au déchiffrement du monde sensible. Dans le
contexte de ressources naturelles menacées, l’engagement des artistes redéfinit le statut de
l’œuvre d’art, celui de l’exposition et du spectateur dans un monde marchandisé. Les valeurs
de responsabilité, d’altérité, de résilience se conjuguent dans des dispositifs sensibles qui
dénoncent l’exploitation de la nature. Nous nous intéresserons aux pratiques qui mettent en
acte l’interdisciplinarité des apports, interrogent la relation humain-nature, associent
valorisation de l’environnement naturel et valorisation sociale. Mots clefs : art, milieu
naturel, esthétique relationnelle, biens communs, terre-mère, environnement, empreinte
écologique.

Gr. 2 Sandrine Morsillo et Olivier Long : « L’œuvre, le processus artistique, l’exposition et


le discours de l’artiste » - lundi 10-12h - 430
Les discours d’artiste sont constitués d’énoncés performatifs et d’énoncés théoriques.
Entre œuvre et commentaire, le processus artistique s’affirme par la parole. Comment les
paroles interviennent-elles dans la pratique artistique et dans la pratique de l’exposition ?
Comment des artistes croisent-ils écriture et pratique artistique pour faire de leur création
un processus de création ?
Dans une première partie de ce cours (Olivier Long) nous étudierons comment certains
artistes ont pu élucider par l'écriture ce qui faisait processus et procédure dans leur création.
Comment des trouvailles ponctuelles deviennent-elles une œuvre, une démarche qui se
donne ses règles et son rythme dans des écrits qui relèvent à la fois du journal de bord et du
programme de recherche ?
Dans une seconde partie (Sandrine Morsillo) nous verrons comment la parole de l’artiste
prend place dans l’exposition à l’occasion de performances, de cartels, de catalogues pour
déplacer la pratique artistiques quelle qu’elle soit (peinture, vidéo, photo…etc) et constituer
l’œuvre.
Modalités d’évaluation :
1-exposé flash (5 minutes). Une notion émanant du cours sera exposée
oralement (avec visuels à l’appui ou objet de la pratique) lors de certains cours
pour amorcer le travail de réflexion demandé (mini-mémoire).
2- Le rendu d’un texte de 25 000 signes environ avec sommaire, bibliographie, index
nominum, index rerum et illustrations légendées (respect des conventions d’écriture).
Une notion choisie émanant du cours sera articulée à des références artistiques et
théoriques précises.
Gr. 3 Olivier Long : « Vision, image, imagination : l’œuvre comme expérience visionnaire »
- mardi 11-13h - 430
Dans un monde en mutation, la métamorphose semble devenue le paradigme de
l’expérience artistique. Le début du XXIe siècle serait-il l’apogée d’un renouveau de l’art
visionnaire ? Luc Tuymans, Neo Rauch, Michael Borremans : nombreux sont les peintres
actuels qui invoquent le patronage de René Magritte. La genèse de l’image relève selon
Magritte d’une hallucination « hypnagogique ». Les surréalistes du XXe siècle comme les
psychologues de la fin du XIXe siècle se sont passionnés pour ce genre de problème. Miró,
Giacometti, Ernst, de Chirico ont tous compris le processus de création artistique comme
une expérience visionnaire. Les Nabis, Redon, Gauguin, Le symbolisme international, Turner,
Blake, Bosch, les imagiers des bestiaires médiévaux ainsi que les peintres des hommes-cerf
des grottes magdaléniennes semblent avoir été leurs lointains prédécesseurs. Qu’ont-ils à
nous apprendre de l’oeuvre comme expérience visionnaire ? Pourquoi l’expérience
visionnaire fait-elle retour dans l’art actuel ? Le retour du visionnaire dans l’image est-il la
conséquence d’un simple effet de marché (Peter Doig est un des peintres vivants les plus
chers du monde) ou l’expérience visionnaire devient-elle l’urgence absolue d’une époque de
crise ? Quand il n’y a plus de vision claire du futur et que toute utopie semble avoir disparue,
le visionnaire est-il une manière d’inventer la mémoire d’un avenir quand la vue fait défaut ?
Dans ce cas, l’expérience visionnaire relève-t-elle d’une mélancolie dans l’image ou d’une
capacité de l’imagination à se défaire du fantasme ? En quel exercice de l’image l’exigence
de figuration cesse-t-elle de dominer l’imagination ? Dés-imaginer est-il une condition
nécessaire de toute création ? Nous interrogerons l’imagination au travail dans la production
des participants de ce séminaire en confrontant leur pratique de l’image à ce type de
questions.
Bibliographie :
Écrits d’artistes :
Bacon, Francis, Entretiens avec David Sylvester, Paris, Flammarion, 2013
Gauguin, Paul, Oviri. Écrits d’un sauvage, Paris, Gallimard, 1974
Magritte, René, Écrits complets, Paris, Flammarion, 2009
Redon, Odilon, À soi-même, Journal, Paris, José Corti, 1961
Histoire de l’art :
Carruthers, Mary, Machina Memorialis. Méditation, rhétorique et fabrication des images au
Moyen-Âge, Paris, Gallimard, 2002,
Chevrier, Jean-François, L’Hallucination artistique, De William Blake à Sigmar Polke, Paris,
L’Arachnéen, 2012
Clottes, Jean, Pourquoi l’art préhistorique ? Paris, Gallimard, 2011
Freedberg, David, Le Pouvoir des images, Paris, Gérard Monfort, 1998
Frontisi-Ducroux, Françoise, L’Homme-cerf et la femme-araignée, Paris, Gallimard, Paris,
2003
Gamboni, Dario, Paul Gauguin, au « centre mystérieux de la pensée, Dijon, Les Presses du
Réel, 2013
Lista, Giovanni, Giorgio de Chirico, Paris, Hazan, 2009
Philosophie de l’image :
Deleuze, Gilles, Francis Bacon, Logique de la sensation, Paris, La Différence, 2002
Husserl, Edmund, Phantasia, conscience d’image, souvenir, Grenoble, Millon, 2002
Richir, Jean-Marc, Phantasia, imagination, affectivité, Grenoble, Million, 2004
Schnell, Alexander, La Déhiscence du sens, Paris, Hermann, 2015
Gr. 4 Pascale Weber : « Humain-Végétal : représentations, affectivités, socialités. Liens
entre Art-Erotisme-Écologie » - lundi 16-18h - 110
Ce séminaire théorique de Master 1 en Arts Plastiques aborde la création artistique
face à la crise écologique en considérant la dimension érotique de la relation qu’entretient
l’humain à la Nature. Cette dimension sensuelle est fortement présente à travers les
personnages de la mythologie (Orphée, Sapho, Pan, les Satyres et les êtres
hybrides…). Nous interrogerons les méthodologiques scientifiques suivies notamment en
Esthétique, en Histoire de l’Art et le processus de Création artistique afin de définir des
méthodes de travail qui permettent de penser le lien de plaisir (vital et symbolique) que tisse
le corps avec l’environnement (naturel ou artificiel).
Mots clés - Érotisme - corps - Fiction - Performance - Relation humain/plante -
ecofemiminisme -hybridité -mythologie -fables écologiques -ecosophie -fertilité (rituel,
représentation, performance, la Mère - Déesse ) -art environnemental -one Health …

Gr. 5 Gwenola Wagon : « Habiter entre réel et virtuel » - vendredi 10-12h - 430
Nous nous interrogeons sur ce que peut signifier aujourd’hui habiter un espace, et
comment décrire, analyser, par l’image autant que par le texte les formes d’habitation.
Comment les écrans transforment-ils la problématique de l’habiter telle qu’elle a été posée
au XXe siècle, par exemple dans l’opposition entre Heidegger et Le Corbusier autour “des
machines à habiter” ? Que change le numérique à notre façon d’habiter ? Nous
interrogerons les modes contemporains de l’habiter en tant qu’ils sont médiatisés par le
numérique. L’habiter numérique couvre tout un ensemble de pratiques et de situations : la
recherche d’un logement sur des sites d’annonces immobilières ; le temps et l’espace
occupé par, et organisé autour de, l’écran dans l’habitat contemporain ; les transformations
urbaines induites par les plateformes d’hébergement… Réel ou virtuel, l’habiter se vit en
première personne, aussi bien qu’il se fantasme et s’analyse. Une partie des séances du
séminaire se déroulera sous la forme de visite de lieux afin de relier une architecture
particulière à un élément théorique in situ. Le séminaire sera ponctué de propositions visant
à décrire et à analyser les lieux par l’image autant que par le texte.

UE 2. ENSEIGNEMENTS MÉTHODOLOGIQUES

Gr. 1 Christophe Viart : « « Mythologies ordinaires, fictions diagonales 2 » - jeudi 10-13h -


Ponctué par des travaux collectifs sur le partage des connaissances, le deuxième
semestre sera essentiellement dévolu à l’écriture d’une première partie du mémoire et à la
réalisation des œuvres. Tout en veillant à ne pas interférer dans les démarches personnelles,
il s’agira de procéder par étapes pour articuler sujet et méthodes, recherche et écriture,
table des matières et références, texte et iconographie…
Bibliographie
Hans Bredekamp, Théorie de l'acte d'image [2010], Paris, La Découverte, 2015
Emanuele Coccia, La Vie sensible, , Paris, Payot et Rivages, Bibliothèque Rivages, 2010
Alfred Gell, L’Art et ses agents. Une théorie anthropologique [1998], Paris, Les presses du
réel, Fabula, 2009
Marielle Macé, Styles. Critique de nos formes de vie, Paris, Gallimard, NRF Essais, 2016
Judith Schlanger, La Vocation [1996], Paris, Hermann, Philosophie, 2010
Gr. 2 Benjamin Sabatier : « Faire - Art & société 2 » - vendredi 9h30-12h30 - 550
De nombreuses propositions artistiques actuelles, interviennent dans des contextes
concrets, jouent avec les composantes du réel, expérimentent de nouvelles modalités
sociales. La question qui se pose n’est plus seulement : quoi ni comment faire ? mais de
manière plus spécifique, faire, pour quoi ? Si l’on ne veut pas ajouter à la masse des
marchandises, une marchandise supplémentaire, peut-être que l’œuvre d’art doit retrouver
son sens à travers son usage. Dans cette optique, le cours se proposera de questionner les
moyens et les finalités de l'activité créatrice – en reconsidérant notamment la relation entre
pratique et théorie – ceci en regard des activités alternatives développées au sein de la
société. Notre civilisation productiviste et fonctionnaliste, est aussi celle du bricolage, de
l’auto-construction, de la « perruque » ouvrière, de l'agroécologie, du mécanicien amateur,
de l’inventeur et du créateur. Si comme le dit si bien Robert Filliou "L'art est ce qui rend la
vie plus intéressante que l'art", nous mettrons l'art à l'épreuve de la vie.

Gr. 3 Pascale Weber : « Le corps entre présence et représentation 2» - mercredi 9-12h –


430
Ce séminaire propose une double orientation :
1 - Ce cours propose un enseignement de méthodologie et de suivi de la recherche tant
plastique que théorique de l’étudiant.e.
À partir d’outils spécifiques — des grilles pratiques, des exposés, des exercices et des
discussions thématiques— l’étudiant.e conduira un projet de recherche (titre,
problématique, plan, domaines de références théoriques, bibliographie). Cette réflexion
théorique sera articulée, adossée à sa pratique artistique. Pour cela il.elle devra avoir saisi
les enjeux d’un « projet de recherche » en Art et Sciences de l’Art en tant qu’« entreprise
intellectuelle » visant par une pratique critique de l’art à répondre à un questionnement ;
apporter une mise à jour des connaissances ; participer d’un debat ; explorer de nouveaux «
horizons de sens ».
2- La seconde orientation proposée dans ce séminaire est un questionnement autour de la
problématique du corps, de ses représentations, son iconographie, son utilisation et sa mise
à l’épreuve en performance, son identité et sa mémoire, revisitées aujourd’hui par les
pratiques somatiques, l’« approche écologique de sa perception visuelle », son lien au
végétal et à l’écologie comme possibilité d’une réappropriation, sa présence dans un
environnement aujourd’hui en profond déséquilibre, comme engagement existentiel,
politique, éthique, l’histoire de sa dépouille enfin, et celle des rites funéraires.
De quelle façon des pratiques artistiques peuvent-elles exorciser une violence faite
au corps et lui permettre d’exister, de résister à la pression sociale, à la normalisation et à
une vision cérébocentriste, pour enfin céder à sa corporéité « réelle » ?

Gr. 4 Élisabeth Amblard : « Matérialités comparées 2. Dessin-peinture-sculpture-gravure »


- lundi 10-13h - 130
Grandes expositions récentes : Dine Jim, Sheila Hicks, et David Hockney (Centre
Pompidou), Ceramix, la céramique dans l’art, de Rodin à Schütte, (Maison rouge/Cité de la
céramique, Sèvres), Intrigantes incertitudes-Dessin contemporain (Musée d’Art moderne, St-
Etienne), Miquel Barcelo-Sol y sombra de (Bibliothèque nationale de France, Musée Picasso,
Paris), Ugo Rondinone-Becoming soil de (Carré d’Art, Nîmes)… A observer la programmation
artistique, pas de doute, en dépit de leur sempiternelle désuétude annoncée, les techniques
dîtes « traditionnelles » sont actuelles. « Traditionnelles » en quoi ? « Traditionnelles » avant
tout du fait de leurs origines et de leurs existences séculaires qui ont conduit à des
évolutions et des transmissions de savoirs, pratiques notamment et de connaissances
intellectuelles et culturelles. Aussi sont-elles inscrites dans l’Histoire jusqu’à notre
contemporanéité qui, sinon dissout les genres artistiques, brouille les lignes de démarcation
entre les arts.
Elles se posent en artefacts ayant pour point de départ la matière, réel tangible
façonné, matière sans cesse réinventée (dans l’extension, voire expansion des matériaux
possibles, interrogeant possiblement la pérennité des matières).
Dessiner-peindre-sculpter-modeler-fondre-tailler… : autant de gestes pluriels, sans
étanchéité stricte, qui placent de façon centrale, le faire (reconduit ou inventé) (avec outil ou
sans), l’objet et sa fabrique. C’est autour de ces axes que seront développés, après un
premier semestre durant lequel auront été mis en place les questionnements spécifiques à
chaque étudiant, les processus de création engagés en intégrant et travaillant les notions en
lien avec la temporalité. Dans un dispositif interprétatif, ils approfondiront l’étude des
fonctions imageantes et sémantiques de leurs « objets » artistiques.

Gr. 5 Marion Laval-Jeantet : « Création et engagement : face à la diversité du vivant 2 » -


lundi 16h-19h - 432
Ce cours suit la thématique engagée au premier semestre en partant de l’analyse des
pratiques plastiques, il s’agit de mettre en perspective les différentes approches de
l’écologie contemporaine et de l’analyse du monde vivant dans les recherches des étudiants,
en croisant différentes disciplines théoriques (anthropologie, psychologie, esthétiques, etc.).
L’analyse des pratiques plastiques sera nécessairement complétée par un travail de
documentation, de lecture, de visites d’expositions. Il sera demandé au terme de ce cours de
présenter une première exposition des travaux personnels, ainsi qu’un mini-mémoire de
recherche correspondant à une première partie du master final.

Gr. 6 Lydie Delahaye : « Plasticité et mondialité 2 » - mardi 9h–12h – 432


Dans ce séminaire de méthodologie de master 1 il est question d’interaction, de
conduction, voire d’induction en résonance avec les bouleversements du monde. Ce
séminaire de recherche « Plasticité et mondialité au temps des ODD » (ODD pour Objectifs
du Développement Durable), résolument situé sur une fréquence internationale (possible
préfiguration du Master International de Création-Master in Arts & Vision-pour l’étudiant(e))
met en jeu les capacités de chaque étudiant à Penser/Créer, à répondre, à évoluer
artistiquement et conceptuellement en prenant en compte l’environnement politique et
social des changements climatiques, avec en perspective un regard sur l’international et les
bouleversements géopolitiques du monde. Dans cette optique, tout en exigeant une
démarche méthodologique rigoureuse et conforme aux modèles d’écriture et de recherche
universitaires, ce séminaire entend s’interroger sur la manière dont on pourrait aujourd’hui
Penser/Créer en affinités et convoque les références les plus contemporaines et les plus
innovantes, ce dans le cadre d’une réflexion en liaison aux problématiques de la transition.
Le séminaire explorera notamment les affinités occasionnées par une rencontre inattendue
— une passion, une épouvante, un voyage, une maladie, une dépression — qui peuvent
amener un penseur/créateur à modifier le cours de son œuvre. Il interrogera cette «
philosophie de la relation », proposée par Glissant, pour souligner les spirales, les greffes, les
déroutes imprévisibles qui aiguillent les pensées/créations. Ce séminaire se déroulera au
contact des sciences humaines, sociales et juridiques de l’Université Paris 1 Panthéon-
Sorbonne. Les étudiants bénéficieront d’interventions de professionnels du monde de l’art
et de la littérature.

UE 3. ENSEIGNEMENTS SPÉCIFIQUES : Dispositifs de création

Gr 1 Hélène Sirven : « Formes et processus de création dans diverses situations » -


mercredi 10-12h - 530
La notion de dispositif sera explorée par les étudiants à travers différentes situations,
environnements, expositions, interactions, dialogues proposés pour interroger leur pratique,
les formes artistiques possibles, les espaces de travail, mettant en jeu le processus créatif et
la réflexion qui en découle, à l'aune de références et de rencontres.

Gr. 2 Benjamin Brou : « Matière, structure, matériaux » - jeudi 14-16h - 553


Cet enseignement prend appui sur le travail des étudiants à travers la pratique
critique du dessin, de la couleur, du volume et de l’installation ainsi que toutes les formes
d’expressions plastiques contemporaines. Il étudie dans la création plastique ce qui relève
de la mise en place, de la scénographie, de la technique, du procès, de la disposition et de la
didactique : attention portée à la capacité à s’inscrire dans une démarche plastique réflexive
permettant de croiser des repères et références en lien avec les pratiques contemporaines
et modernes.

Gr. 3 Anne-Sarah Lemeur : « Créations numériques 2 » - mercredi 10-12h - 350


Si, depuis les "confinements", l'emploi de l’ordinateur s’est intensifié et diversifié, son
usage comme moyen de création préexistait : 3D ou stéréo/anaglyphe, photographie
retouchée, glitch, mapping, dessin augmenté, hyper-montage, œuvre générative, interactive,
voire immersive... réalité virtuelle ou mixte, jeu vidéo, machinima, sans oublier les multiples
croisements endo- ou exo-numériques, ni le très récent recours à l’intelligence dite
« artificielle » !
Par-delà toutes ces techniques, plus ou moins sophistiquées, et alors que la
consommation d'images ludiques ou de loisir explose, en quoi le numérique –
processus/milieu/matériau de création – est-il singulier ? Apporte-t-il artistiquement
quelque chose d'inédit, qu'on ne pouvait pas réaliser, expérimenter, ni penser-rêver
auparavant ? Influence-t-il – et si oui, comment ? – d'autres processus de création ? Mais
qu'est-ce que le "numérique" ?
Après l'examen de quelques processus informatiques et de leurs enjeux, et en relation avec
les travaux des étudiant.e.s et de l'actualité, seront apportés – pour nourrir la réflexion, la
culture, la rêverie – et la création !, autour des nouveaux médias – des exemples récents ou
pionniers en art techno-numérique, mais aussi en peinture, cinéma et littérature. Le premier
semestre se focalisera davantage sur les traitements numériques liés aux pratiques de
peinture, dessin et photographie, alors que le second s’ouvrira à d’autres processus tels que
le code, la 3D, etc.

Gr 4 Elsa Ayache : « Questions peinture 2 » - ATTENTION le cours a lieu deux fois par
mois ! samedi 9h-13h – 553
Dans la continuité du cours du premier semestre, la démarche picturale de l’étudiant
trouvera à s’affirmer autant qu’à s’affiner sur les plans pratiques et théoriques. Le cours de
4h (2 x 2heures) installé le samedi tous les 15 jours permettra d'installer des sessions de
pratique longue et d'expérimentations en extérieur spécifiques à la recherche-création.
L'étudiant sera appelé à approfondir la maîtrise des moyens qu’il met en œuvre pour ses
travaux, à situer précisément son engagement et à définir avec clarté ses processus, leurs
évolutions et leurs limites. De même, il contextualisera son travail par le biais d’analyse
comparative avec des œuvres picturales issues du champ de l’art et le mettra en résonnance
avec des écrits et/ou propos de peintres. Un mémoire de fin de semestre présentera ses
pièces et synthétisera sa recherche. Il articulera ou confrontera la démarche picturale de
l’étudiant avec des productions contemporaines et les théorisations choisies sur la peinture.
Dates des six séances (samedi 9-13h) : 3 février ; 17 février ; 9 mars ; 23 mars ; 20 avril ; 27
avril.

Gr. 5 Véronique Verstraete : « Sculpture et installations » - mercredi 11-13h - 61


Ne vous êtes-vous jamais demandé au cours de votre pratique artistique où vous
aimeriez vous situer dans votre oeuvre si vous en étiez le spectateur ? Être le spectateur de
ses propres productions revient à s’interroger sur la place de notre corps dans l’espace de
celles-ci.
Que l’oeuvre soit constituée de différents objets installés dans l’espace ou autres dispositifs
en volume, la place, voire l’intervention du spectateur, peut faire partie de l’oeuvre, de son
concept ou de sa réalisation. Qu’en est-il de l’espace à créer pour aller jusqu’à la
présentation lorsque celle-ci n’est pas intrinsèque à l’oeuvre ? Quelle approche du
spectateur ? Faut-il anticiper sa présence ? Quelle surface, support, déplacement,
dimensions, intensité lumineuse ?
Il s’agira de visiter chacune de vos réalisations sculpturales, ou installations, afin d’y placer le
corps physique, sachant qu’il est parfois l’enjeu artistique principal. Le cours sera également
l’occasion d’un enseignement de l’accrochage (techniques), et d’un regard exigent et
construit sur la mise en espace de vos pièces.
Les exemples sur lesquels nous pourrons nous appuyer seront nombreux, en passant des
oeuvres d’Allan Kaprow, Kurt Schwitters, Ed Ruscha, à celles d’Eric Duyckaerts ou bien
encore de Pierre Huyghe, Anish Kapoor, Bruno Pélassy, Penelope Stewart ou Marnie Weber.

Gr. 6 Kantuta Quiros : « Vidéo-essai et narrations situées » - jeudi 14-16h - 530


L’enjeu de ce cours est celui de réengager par la pratique et l’expérimentation autour
du film et de la vidéo des enjeux de récit situés, à la croisée de formes singulières qui
inquiètent les lignes de partage entre fonction narrative et expérimentation plastique. Filmer
depuis soi, depuis une position particulière dans le monde, mais aussi situé au sens de la
spatialisation du film dans l’espace d’exposition. La vidéo est aussi une éthique du regard.
Quel contrat lie le filmeur et le sujet filmé ? Comment peut-on penser des formes
polyphoniques de partage de la narration ? Et en régime d’urgence climatique, la vidéo peut-
elle nous permettre d’engager des pratiques écologiques qui décentrent la vision humaine,
de réinventer une grammaire du regard à partir de perspectives non-humaines (points de
vue des sols, des eaux, de la terre, des forêts) ? Une écologie des images qui envisage aussi
des modes alternatifs de production, de projection et de diffusion, des manières de faire
autrement communauté.
Bibliographie : (dir.) Geneviève Loup, Ingrid Wildi Merino, Issue #21: L’essai comme pratique
artistique, HEAD Editions, 2011. Donna Haraway, « Savoirs situés », in : L. Allard, D. Gardey
(sous la dir. de), Manifeste cyborg et autres essais : sciences, fictions, féminismes, Paris, Exils,
2007. Elio Della Noce et Lucas Murari, (dir.) Expanded Nature. Écologies du cinéma
expérimental, ouvrage collectif Light Cone Éditions, 2022.

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