Armes Et Munitions
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46 : Grenade percutante française P2 modèle 1915, évoluée de la grenade danoise Aasen. Cette
grenade à manche stabilisée par une jupe d’étoffe s’armait par la rotation d’une hélice et explosait à
l’impact.
47 : Grenade française modèle 1882, en fonte, chargée en poudre noire, avec fusée en bois, peu
étanche.
48, 49 : Grenades modèle 1914, plus fiables car allumées par des fusées à traction vissées, en laiton.
50 : Le corps de tôle (très) mince de cette grenade sphérique française modèle 1916 renferme du
phosphore qui s’enflamme spontanément lorsque la corrosion laisse passer de l’air. Danger !
51 : Ce godet de fonte (1915) renfermait 100 g de Cheddite initiée par une mèche-détonateur.
Les grenades toxiques suffocantes françaises modèle 1914 (52) et 1916 (54) comportaient une petite
charge d’éclatement. La grenade Bertrand (53), ampoule de verre chargée en toxique lacrymogène
calée dans six écailles de fonte, se brisait mal à l’impact dans la boue, mais bien mieux en cours de
transport...
55, 56, 57, 58, 59 : Les grenades françaises modèle 1915 D en fonte, ou OF en tôle, furent dotées de
fusées à percussion, puis d’un allumeur automatique à cuiller, qui n’initiait la grenade qu’une fois
lancée.
60 : La grenade CF 1916 était allumée par un bouchon de bois protégé par une calotte de fer blanc
(61).
62 : La grenade française mixte de 1917 se lançait à la main ou était tirée au tromblon.
63, 64, 65, 66 : Quelques grenades empennées tirées à l’air comprimé par l’obusier pneumatique
Brandt.
68, 69 : Grenades britanniques Mills, lancées à la main ou au fusil (plateau pour tromblon ou tige).
70 : Grenade lacrymogène britannique N° 29, lancée à la main ou avec une catapulte à ressorts.
73, 74 : Grenades percutantes française P1, au moins aussi dangereuses aujourd’hui qu’en 1915.
75 : Grenade à fusil française VB (1915) tirée par un tromblon avec canal central pour passage de la
balle.
77 : La grenade Besozzi achetée aux Italiens, fut aussi construite en France (76).
13, 14 : Avec le même manche percutant, les Allemands équipèrent des grenades sphériques en
fonte, chargées en poudre noire et qui, fusantes, ne correspondaient plus aux besoins du combat.
16 : A Saint-Mihiel, des Allemands clouèrent un morceau de bois sur des corps de projectiles courts
de 9cm Mauser pour en faire des grenades à manche dont il fallait allumer la mèche.
17, 18 : Deux exemples de pétards-raquettes allemands. La boîte rectangulaire pouvait être garnie
d’explosif, ou à double paroi avec de la grenaille interposée.
19, 20, 21 : Devant Verdun, les Allemands durent pallier à une insuffisance des approvisionnements
en grenades et utilisèrent des éléments de tuyauterie emboîtés ou vissés, montés sur manche ou
lancés avec une ficelle.
22 : A la fin de 1914 et courant 1915 les Français utilisèrent des pétards explosifs à manche de bois et
enveloppe de tôle pour détruire les barbelés. Ces engins existèrent en deux longueurs de charge.
23 : Pétard-raquette français : manche de bois portant deux pétards de Cheddite allumés par une
mèche et entourés de tiges d’acier serrées d’un enroulement de fil de fer (ici très réduit pour
montrer les tiges).
24, 25 : Pétards de la troisième Armée : un tube, préfragmenté ou non, maintenu sur un manche en
bois à l’aide de fil de fer. Ce tube contenait un pétard de 100 g de Cheddite allumé par une méche-
détonateur initiée par une amorce qu’il fallait percuter avec un clou inséré dans le bloc de bois qui
supportait ce dispositif d’allumage.
26, 27 : Grenades à manche allemandes modèle 1915, constituées d’une boîte à explosif et d’un
manche. L’allumage se faisait en tirant sur une ficelle traversant le manche. Cet engin peu étanche
fut amélioré en 1916 par l’adoption du manche Wilhelm en utilisant les mêmes boîtes (28, 29, 30).
En 1917 fut adoptée une grenade à manche Wilhelm (31) avec une boîte standardisée, sans
couvercle et moins encombrante (11 cm de haut, 6 cm de diamètre).
32 : Ce corps de fonte est celui d’une grenade du Schnellwerfer autrichien, qui tirait par salves de six
des cartouches sur chargeur.
33, 34, 35 : Grenades à main sphériques allemandes de 1913, avec ou sans le support pour ceinturon.
36 : En 1915 le quadrillage de cette grenade fut simplifié, pour faciliter la fabrication. Il y en eut
relativement peu, la grenade modèle 1915 nouveau modèle (37) ayant pris la relève.
38, 39 : En 1915 apparurent deux types de grenades allemandes percutantes discoïdes, aux corps
formés de deux demi-coquilles, soit de fonte pré-fragmentée (38 ) soit de tôle mince en acier (39).
Cet engin pouvait également être abandonné en équilibre instable en des points de passage, pour
exploser en cas de chute. Le risque est encore sérieux aujourd’hui.
40, 41, 42, 43 : En 1917 fut adoptée une grenade « oeuf » à corps de fonte lisse puis avec une
ceinture assurant une meilleure préhension. Chargée en poudre noire renforcée, elle était allumée
par un système à traction friction (41, 42) ou à traction-percussion (43).
44, 45 : Toujours en 1917, les Allemands adoptèrent une grenade à fusil tirée par un tromblon et
traversée par la balle à l’instar de la grenade française Viven-Bessières de 1915.
1, 2 : Grenades à main françaises défensive et offensive, modèle 1935.
7 : Grenade à main polonaise défensive modèle 1931. 8 : Grenade à main soviétique défensive
modèle F-1.
9, 10 : Grenades à fusil françaises modèle 1915 « V. B. » avec leur coiffe de protection en laiton.
11, 12 : Grenades défensives britanniques N°36 M, dont l’une avec le plateau pour tir au fusil. Ne pas
la confondre avec un presse-papiers !
16 : Grenade « Gammon » au phosphore. Les grenades type « Gammon» ont un système percutant
extrêmement sensible et ne doivent être touchées que par un spécialiste.
17 : Grenade britannique antichar. Le corps en verre recouvert de tissu collé était rempli d’explosif à
la nitroglycérine.
18 : Grenade antichar britannique « Hawkins », que le fantassin était censé jeter devant les chenilles
du char...
19 et 22 : Grenades défensives américaines type Mk II, l’une remplie de TNT, l’autre de poudre
déflagrante pour donner de plus gros éclats.
24 : Grenade Mk2 sur un adapteur permettant de la lancer au fusil : ne jamais tenter de la sortir des
pinces !
25 : Grenade américaine antichar à fusil AT M9, très dangereuse lorsque la goupille est enlevée.
26 : Grenade américaine fumigène à fusil. Une version presque identique et très sensible est chargée
en phosphore.
34 : Cette grenade à manche allemande n’est pas explosive, mais fumigène (avec de sérieux effets
incendiaires), de même d’ailleurs que cette grenade à main fumigène au H.C. (37).
38 : Grenade italienne. Les Italiens utilisèrent plusieurs types de grenades percutantes, qui
explosaient pour un choc même léger. Ces grenades étaient en principe peintes en rouge. Les
troupes allemandes en
firent également usage.
39 : Grenade défensive hollandaise, également utilisée par la Wehrmacht. Le corps était en fonte. Il
exista aussi une version offensive, à corps en tôle, avec beaucoup plus d’explosif.
40 : Cette grenade œuf allemande était destinée à l’exercice. La charge de marquage risque toutefois
de causer de sérieuses brûlures à un manipulateur imprudent.
41, 42, 43, 44 : Diverses grenades à fusil allemandes au calibre de 30 mm. Certaines pouvaient
également se lancer à la main, en dévissant le bouchon de culot dont l’allumeur pouvait également
être piégé. Ne
jamais dévisser ce bouchon à ergots, ni appuyer sur le bouton de Bakélite en ogive.
45, 46 : grenades à fusil allemandes antichars à charge creuse, très sensibles lorsqu’elles sont tirées.
47 : Grenade signal de 30 mm allemande, pour fusil. Attention : lorsque la grenade éjecte son
chargement, il vaut mieux ne pas être devant !
48 : Pistolet allemand de combat, au calibre de 27 mm à âme rayée ou à âme lisse. Il tirait des
artifices de signalisation (49, 51, 52, 53) et aussi de petites grenades très sensibles (50 par exemple).
13 : Mine antichar américaine M6. Certaines comportaient un très dangereux allumeur chimique.
14 : Mine antichar anglaise. Il y en eut plusieurs variantes. L’enveloppe très mince est parfois
corrodée au point de disparaître, ne laissant que le bloc d’explosif et le système de mise de feu. Elle
n’en est que plus dangereuse.
15, 16 : Mines antichars américaines M1, avec deux sortes de grille de pression.
Danger : Une mine prévue pour fonctionner sous une pression ou une traction importantes peut
aujourd’hui exploser sous une action très faible, les ressorts, goupilles et autres pièces ayant vieilli !
3 : Autre projectile américain à grande capacité, mais chargé en phosphore. Observez comme les
deux se ressemblent. Celui au phosphore peut prendre feu spontanément et exploser si l’enveloppe
mince est endommagée .
9, 10 : Projectiles explosifs allemands de 8 cm. Le second rebondissait à l’impact, grâce à une petite
charge de poudre logée dans l’ogive amovible, et explosait en l’air, avec des éclats bien plus
dangereux,
même contre des personnels couchés ou derrière des abris légers.
19, 20, 28, 29, 30 : Projectiles explosifs soviétiques de 50 mm. A partir de 1941, les Allemands
utilisèrent beaucoup de ces munitions récupérées.
21 : Projectile explosif italien de 45 mm. Très sensible, la fusée s’armait par rotation d’une petite
hélice.
25 : Projectile explosif français modèle 1937. Son empennage était analogue à celui du modèle 1939.
D’autres furent chargés en agents toxiques (5, puis 4) et leur paroi très mince présente aujourd’hui
un risque sérieux. Les gaz de la charge propulsive logée dans le culot (3) de l’obus diffusaient par six
trous (initialement 4 et 8 trous).
Les fusées sont aujourd’hui très dangereuses, et causent trop souvent des accidents mortels.
Munition improvisée faute de matériel réglementaire, le projectile Célerier consistait en une douille
de laiton pour canon de 65 mm (2) ou en un godet de fonte (1) ou en un cylindre de tôle, engins
réalisés au front, garnis d’explosif et de grenaille, allumés par un détonateur à mèche et fermés par
un tampon de bois.
- La grenade française DR 16 (3) devait être lancée par un fusil Gras coupé et adapté. Elle fonctionnait
fort mal et plus de la moitié de la production totale fut retirée des approvisionnements.
- Le lance-grenades français Guidetti tirait une grenade CF 1916 sur sabot de 65 mm (5), ou un
projectile empenné en fonte (6) sphérique à fusée de bois ou cylindrique à fusée de bois puis de
plomb durci (4).
- Le projectile cylindrique de 40 mm Dormoy-Château (7) était prolongé d’une mince tige de bois en
guise d’empennage et était tiré par un mortier à air comprimé. Il existait en deux longueurs.
- Ce cylindre ( 8 ) n’est pas un pot d’échappement mais bien un projectile explosif pour mortier
britannique Stokes de 3 pouces, également utilisé par les Français. C’est l’ancêtre du mortier
moderne de 81 mm.
- Lancés par un obusier pneumatique français de 86 mm, ces projectiles (9 et 10) pouvaient aussi être
largués manuellement d’un avion.
- Initié par une mèche au départ du coup, ce projectile allemand de 9 cm Mauser (11) était garni
d’explosif et fermé par un tampon de bois. Une version chimique a existé, à récipient interne en
verre ou en plomb, fermée par une plaquette de tôle.
- Lancés par un mortier de 9 cm Mauser ou Lanz, ces projectiles allemands en fonte étaient allumés
par une mèche au départ du coup (12) ou par une fusée percutante tous azimuts (13).
- Adopté dans la dernière année de la guerre, le projectile français de 75 mm (14) pour mortier
d’accompagnement modèle 1917 n’avait pas de ceinture mais deux ergots qui prenaient les rayures
du canon. Abandonné après l’armistice, il fut cédé à des pays alliés comme la Yougoslavie, où les
Allemands en récupérèrent des stocks en 1941.
1 : Le projectile du Panzerschreck (« Terreur des blindés ») allemand, au calibre de 88 mm, était une
roquette antichar à charge creuse, perçant tous les blindages de 1943. Sa fusée était (et est restée)
très sensible, fonctionnant au moindre choc sur la tête en Bakélite. L’allumeur électrique du
propulseur fonctionne encore actuellement sous une faible intensité. Il arrive que l’on découvre le
lance-roquette abandonné, souvent endommagé, avec la roquette coincée à l’intérieur.
2, 3 : Deux versions successives du projectile antichar de 2,36 pouces (60 mm) pour le lance-
roquettes américain débarqué en France à partir de 1944. Ces engins étaient dotés d’une charge
creuse à la fusée
très sensible, d’autant que le ressort de sécurité s’est le plus souvent très affaibli avec le temps.
Lorsque la goupille est absente ou endommagée, le risque d’accident est maximum.
5 : Le projectile britannique du P. I. A. T. n’est pas une roquette mais une grenade empennée à
charge creuse, projetée par un tube-catapulte muni d’un puissant ressort. La fusée de tête (ici
absente) est très sensible. L’engin est toutefois plus rare en France que la roquette américaine.
Faute de mieux, les français utilisèrent en 1914 et 1915 des mortiers de 15 cm en bronze modèle
1838.
Lorsque les obus sphériques réglementaires (2) furent épuisés, ils réalisèrent des projectiles
artisanaux (1).
Outre les Minenwerfer rayés, les Allemands utilisèrent des matériels d’appoint, tirant par exemple
cette bombe lisse de 25 cm (3).
La bombe de tranchée de 15 cm modèle 1917 pour mortier Fabry (4) représente une évolution
technique. L’engin mis en réserve en 1919 fut remis en service au Printemps 1940.
1 : Bombe incendiaire britannique de 30 livres (Ø 114 mm), chargée en liquide au phosphore (1939-
1945). Elle peut prendre feu spontanément (et exploser ensuite) lorsque l’enveloppe est percée et
permet le contact de l’air avec le liquide incendiaire.
2 : Bombe britannique de 20 livres à fragmentation (1939-1945), avec une fusée à membrane très
sensible.
4 : Bombe américaine de 20 livres à fragmentation préparée (1939-1945). Sa fusée est restée très
sensible. Il y en eut de calibres supérieurs : 30 livres, 90 livres, 120 livres, 220 livres, et 260 livres,
l’empennage des plus lourdes étant organisé comme celui des bombes explosives de démolition.
6 : Bombe anti-personnelle allongée française de 10 kilos, en service pendant les deux guerres
mondiales. Les occupants allemands les utilisèrent également contre l’Angleterre et pour diverses
autres opérations, en dotant certaines d’une fusée électrique. Ses effets de fragmentation étaient
excellents.
7 : Bâton incendiaire allemand de 1 kilo. Il y en eut de 2 kilos, plus longues avec une ogive explosive
en acier qui s’attaquait aux pompiers et étendait l’incendie.
8 : Bâton incendiaire britannique de 4 livres (les Américains en fabriquèrent aussi, très semblables).
Certains de ces bâtons incendiaires chargés en thermite comportaient aussi une petite charge
explosive,
voire même une sorte de grenade, engins explosant à retard pour démotiver les personnels qui
auraient voulu éteindre l’incendie dès son début.
1 : Bombe française de 40 kilos, réalisée au cours de la première guerre mondiale à partir du corps
d’un obus de 155 mm en acier.
3 : Bombe anti-personnelle allemande de 10 kilos, avec fusée électrique ultrasensible, qui fonctionne
encore aujourd’hui (1939-1945).