MODELISATION NUMERIQUE - Partie 4

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III.

Problèmes scalaires instationnaires


d’ordre 1 en temps

• Notions de schémas explicite, implicite

• Critère de stabilité

1
• Domaine d’application:
• Exemple : échauffement instationnaire d’un disque de frein

ZOOM
Modèle
physique

• Domaines d’application
• Notions de schémas explicite, implicite
T(x,t)
500°C • Critère de stabilité

Modèle
Condition numérique
Initiale = 20°C
Temps (s)
Simulation champ de température
Phase transitoire Phase stabilisée = stationnaire

2
• Modèle mathématique

T ( x, y, t )
C p
t
( )
+ . −k T ( x, y, t ) − f v = 0,  ( x, y )  V ,  t  0
stationnaire

• Modèle simplifié : pas de variable d’espace

T (t )
C p + autres termes (t) = 0, t0
t

3
• Discrétisation de la dérivée en temps
Utilisation d’une formule de discrétisation décentrée à l’ordre 1 :

dT (t ) T n +1 − T n
=
T (t ) dt t

T n +1
T n +1 − T n
Tn t

Instant inconnu où la pente approximée


est confondue avec la pente exacte !

Notations : C n +1 = C ( t + t ) , C n = C ( t )
4
• Schémas de discrétisation en temps

On injecte la discrétisation en temps :


T n +1 − T n
+ ( autres termes ) = 0 avec t    t + t

C p
t
Cet discrétisation est exacte si  est connu. Mais il est impossible de
déterminer  . Donc Il est nécessaire de faire un choix.

Principaux choix :
1.   t (instant n)
2.   t + t 2 (instant n+1/2)
3.   t + t (instant n+1)

5
• Principaux schémas utilisés

Instant n : Schéma EXPLICITE

T n +1 − T n
+ ( autres termes ) = 0
n
C p
t

Instant n+1/2 : Schéma SEMI-IMPLICITE ou de Cranck-Nicholson

T n +1 − T n n +1/2 X n +1 + X n
C p + ( autres termes ) = 0 avec X n +1/2
=
t 2

Instant n+1 : Schéma IMPLICITE

T n +1 − T n n +1
C p + ( autres termes ) = 0
t

Question : une fois retenu le choix du schéma, quelle valeur donner à t ?


6
• Choix du t conditionné par la stabilité du
schéma
Ecriture générale de la forme récurrente :

Coefficient d’amplification
T n +1 = G  T n + ...

Un schéma est dit :

• Stable sans oscillation si : 0  G 1


• Stable avec oscillation si : G 1
• Instable si : G 1

En déduire une valeur maximale pour t afin d’assurer


la stabilité numérique du schéma

7
• Illustration de la stabilité

Exemple : C
T n +1 − T n
+ AT  = 0
t

0  G 1
Stable sans oscillation
G 1

Stable avec oscillation


G 1

Instable 8
• Illustration des solutions explicite et
implicite
T n+1 − T n
Exemple : C + AT  = 0
t

T (t )

9
• Choix du type de schéma à utiliser

(+) (-)
Utilisation
préconisée

EXPLICITE ◼Facile à programmer ◼Stable sous condition transitoires


(pas de matrice à ◼Pas de temps rapides
inverser) minimum pouvant être (chocs …)
◼Très précis pénalisant

IMPLICITE ◼Inconditionnellement ◼Plus « lourd » à transitoires lents


stable programmer (matrice à
inverser)
◼Souvent moins précis

10
IV. Problèmes spatio-temporels d’ordre 1
en temps

• Calcul des matrices de masse (1D et 2D)


• Schémas explicite et implicite
• Approche globale de la stabilité
• Approche locale de la stabilité :
• Décomposition de Neumann
• Notion de positivité
• Problèmes spatio-temporels
La forme générale d’un système d’équations au 1er ordre en temps s’écrit :

T 
 M    +  K T  = F 
 t 
Avec :
[M] : matrice globale de masse
[K] : matrice globale de rigidité
{F} : vecteur global des sollicitations (idem)

Ces matrices résultent de techniques de discrétisation : Différences finies,


Eléments finis, Sans maillage …

12
• Calcul de la matrice masse [ M ]
(1 dimension)
Equation de la chaleur en 1D
T ( x, t )  2T ( x, t )
C −k − f ( x, t ) = 0  x  [0, L] + C.L. + C.I .
t x 2

Forme faible associée :


Fonction-test ne dépendant que de x bien que le problème soit instationnaire !

T ( x, t )  T ( x, t )  T ( x, t ) 
L L L L

W =  ( x)  C dx +  k dx −  ( x) f ( x, t )dx −  k  =0
0
t 0
x x 0  x  O

Pas d’intégration par parties


sur le terme instationnaire !

[K ]{T } {F }

Cauchy Neumann

13
• Calcul de la matrice masse [ M ]
(1 dimension) : thermique 1D
Equation de la chaleur en 1D

T ( x, t )  2T ( x, t )
C −k − f ( x, t ) = 0  x [0, L] + C.L. + C.I .
t x 2

Forme faible associée :


Fonction-test ne dépendant que de x bien que le problème soit instationnaire !

T ( x, t )  T ( x, t )  T ( x, t ) 
L L L L

W =  ( x)  C dx +  k dx −  ( x) f ( x, t )dx −  k  =0
0
t 0
x x 0  x  O

Pas d’intégration par parties


sur le terme instationnaire !

[K ]{T } {F }

Cauchy Neumann

14
Approximation par éléments finis : T ( x,t ) = N1 ( x ) T1 ( t ) + N 2 ( x ) T2 ( t )

RAPPEL : les fonctions d’approximation ne dépendent pas du temps !

T ( x, t ) T1 
d’où : = N1 ( x ) N 2 ( x )  
t T2 

T ( x, t )
L
Le terme temporel s’écrit ainsi : Winst =  ( x)  C dx = Winst
e

0
t e

Le
T ( x, t ) Le  2 1  T1 
Avec : W e
=   ( x)  C dx =  1  2  C 1 2  T 

inst
0 t 6   2
 M Le 2 
 

15
• Calcul de la matrice masse [ M ]
(2 dimension) : thermique 2D
Equation « de la chaleur » en 2D

T ( x, y, t )
C
t
( )
− . −k T ( x, y, t ) − f ( x, y, t ) = 0  ( x, y ) V + C.L. + C.I .

Forme faible associée :


Fonction-test ne dépendant que de x,y bien que le problème soit instationnaire !

T ( x, y, t )
W =  ( x, y )  C dV +   k TdV −  ( x, y ) f ( x, y, t )dV −   k T .n dS = 0
V t V V S

Pas d’intégration par parties


sur le terme instationnaire !

[K ]{T } {F }

Cauchy Neumann

16
Approximation par éléments finis :

T ( x, y, t ) = N1 ( x, y ) T1 ( t ) + N 2 ( x, y ) T2 ( t ) + N 3 ( x, y ) T3 ( t )

T1 
Soit : T ( x, y, t )  
= N1 ( x, y ) N 2 ( x, y ) N 3 ( x, y ) T2 
t T 
 3

T ( x, y, t )
Le terme temporel s’écrit ainsi : Winst =  ( x, y )  C dV = Winst
e

V t e

 2 1 1  T1 
T ( x, y, t ) e
 
 3  C 1 2 1  T2 
A
e
Avec : Winst =  ( x, y )  C dV =  1  2
t 12
Ve
1 1 2  T3 
 M Te 3 
 

17
• Phase d’assemblage et conditions aux
limites
De manière générale :
T3
W = W e + Wcontour = 0
e
Avec :
(
W e =  e  M e  T e  +  K e  T e  − F e  )
A l’issue de la phase d’assemblage :

 M T  +  K T  = F 
L’introduction des conditions aux limites de type Dirichlet s’effectue dans la boucle
temporelle.

18
• Discrétisation temporelle

La discrétisation du terme temporel est analogue au cas scalaire :

 T  T  − T 
n +1 n

T  = t
=
t
+ t (...)

1.Schéma EXPLICITE :
T  − T 
n +1 n

M  +  K T  = F  avec T (t = 0) = T 


n n 0

t
2.Schéma IMPLICITE :
T  − T 
n +1 n

M  +  K T  = F  avec T (t = 0) = T 


n +1 n +1 0

t

19
• Stabilité

L’analyse de la stabilité du schéma temporel (explicite, implicite …) d’un système d’équation


peut être traitée selon deux approches :

1. Approche globale : utilisation des matrices [M] et [K]

2. Approche locale : équation scalaire discrète en temps et en espace

Pour cette dernière approche, deux techniques possibles :

- Stabilité au sens de la décomposition de Neumann (approche mathématique)


(+) généralisable
(-) lourde et condition de stabilité avec oscillation
- Concept de positivité (approche physique )
(+) facile, rapide et stabilité sans oscillation
(-) pas toujours généralisable
20
• Approche globale de la stabilité (1)

Quel que soit le schéma utilisé, explicite, implicite … il est toujours possible de
ramener le système sous la forme récurrente suivante :

T  = G T  + ...
n +1 n

Par analogie avec l’étude de la stabilité d’une équation scalaire, on définit :


[G] : matrice d’amplification du schéma
{…} : autres termes du système ne faisant intervenir ni {T }n , ni {T }n+1

Définition : la stabilité sans oscillation du schéma est alors assurée si

0  i  1 pour i = 1,..., N avec i = i ème valeur propre de G 

Taille du système

21
• Approche globale de la stabilité (2)
Application au cas d’un schéma explicite :
T  − T 
n +1 n

M  +  K T  = F  avec T (t = 0) = T 


n n 0

t

soit :  T 
n +1
(
=  I  − t  M 
−1
 K )T 
n
+ t  M 
−1
F 
n

 T  = G T  +
n +1 n
....
pas d'influence sur stabilité

G  = ( I  − t  M   K )
−1
La matrice d’amplification est :
Matrice identité
Car [M] et [K] définies
positives !
On pose li, les valeurs propres de la matrice  M   K,  avec li  0.
−1

Nous avons donc : i = 1 − li t

1
Schéma STABLE si 0  i  1 soit t  Condition de stabilité
limax
22
• Approche globale de la stabilité (3)
Application au cas d’un schéma implicite :
T  − T 
n +1 n

M  +  K T  = F  avec T (t = 0) = T 


n +1 n +1 0

t
soit :
 ( M  + t  K )T  =  M T  + t F 
n +1 n n +1

= ( M  + t  K )  M T 
−1
 T 
n +1
+
n
....
pas d'influence sur stabilité
La matrice d’amplification est :
G  = ( M  + t  K )  M  =  I  + t  M   K 
−1
( −1 −1
)
On pose li, les valeurs propres de la matrice , avec
M  K 
−1
Nous avons donc : li  0.
1
i =
1 + li t
Schéma STABLE si
1
0  i  1 soit 0  1 Toujours vérifié
1 + li t

23
• Approche locale de la stabilité

La démarche consiste cette fois-ci à analyser la stabilité d’une équation discrète et non
plus du système dans sa globalité

Où trouver l’équation ? Deux possibilités :


 T1   T1   F1 
     
     
  T j −1    T j −1   Fj −1 
    T +  T  =  F 
1. Extraire la jème ligne du système :  t  j    j   j 
M K

  T j +1    T j +1   Fj +1 
     
     
T  T   F 
 N   N   N 
2. Obtenir l’équation discrète par différences finies

Remarque : un schéma aux différences finies centrées en 1D est identique à celui


obtenu par une approche éléments finis linéaire 1D où la matrice de masse serait
diagonalisée.
24
• Application à la thermique 1D
Equation de « la chaleur » en 1D

T ( x, t )  2T ( x, t )
C −k − f ( x, t ) = 0  x  [0, L] + C.L. + C.I .
t x 2

◼ Phase de discrétisation en espace :


T T − 2T j + T j +1
C − k j −1 − f j ( t ) = 0,
t x 2

Indice temporel
◼ Phase de discrétisation en temps : T jn
Indice spatial
T jn +1 − T jn T j−1 − 2T j + T j+1
C −k − f j ( t ) = 0,
t x 2

La stabilité requiert l’écriture sous la forme : T jn +1 = G  T jn + ....

Même indice en espace

25
• Stabilité au sens de Neumann
Objectif : exprimer toutes les variables indicées en j-1 et j+1 en fonction de la
variable indicée en j pour aboutir à :
T jn +1 = G  T jn + ....

Méthode : décomposition en séries de Fourier

Principe : si la solution T jn ,  j ,  n est stable, alors chacun de ses modes est


aussi stable.

Application : on considère donc un seul mode m quelconque T jn = T n  e


imx j

i m ( x j + x )
T jn+1 = T n  e =T n e = T jn  ei m x
i m x j +1
On montre alors que :
i m ( x j −x )
T jn+1 = T n  e =T n e = T jn  e −i m x
i m x j −1

26
• Stabilité de Neumann pour un schéma
EXPLICITE
Le schéma explicite en temps pour l’équation de « la chaleur » en 1D est :

T jn +1 − T jn T jn−1 − 2T jn + T jn+1
C −k − f jn = 0,
t x 2

On introduit : T jn+1 = T jn  ei m x et T jn−1 = T jn  e −i m x


 
t n k t
 T = 1 − 2 +  e
n +1 − im x
+  e  T jn −
im x
f j avec  =
j
  C  C x 2
 = 2 cos ( mx ) 
t n
Soit : T jn +1 = (1 − 2 + 2 cos ( mx ) ) T jn − fj
C
= G  T j + ....
n

La stabilité est assurée pour 0  G  1 si G  ou G  1 si G 


◼ G 1 toujours vérifié !
 C x 2  C x 2  C x 2
◼ 0G t   =
  2k (1 + 1) 4k
2k 1 − cos ( mx ) 
 
 −1...+1 
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• Concept de positivité
Ecriture générale du schéma discret d’un problème spatio-temporel :

T jn +1 = A  T jn−1 + B  T jn + C  T jn+1 + .....

Un tel schéma est dit positif s’il vérifie : A  0, B  0, C  0.

Application : Dans le cas thermique 1D, le schéma explicite est positif si:

 C x 2
B  0  t 
2k

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Echauffement instationnaire d’un disque de
frein (automobile)

ZOOM
Modèle
physique

• Domaines d’application
• Notions de schémas explicite, implicite
T(x,t)
500°C • Critère de stabilité

Modèle
Condition numérique
Initiale = 20°C
Temps (s)
Simulation champ de température
Phase transitoire Phase stabilisée = stationnaire

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