Les Fondations - 2 - Light
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Les Fondations
Signification des bases
La discipline AÏKIDO s'inscrit dans une dimension culturelle spécifique qui
tend à développer l'être humain dans toutes les dimensions de son être.
C'est la raison pour laquelle les écoles de cadres mettront au cœur de leur
enseignement les notions fondamentales transmises par TAMURA Senseï et
qui font le centre même de notre identité.
LES FONDATIONS
extraits de l’ouvrage AIKIDO – Nobuyoshi TAMURA shihan
✦ Shisei (posture)
✦ Kokyu (respiration)
✦ Kamae (garde)
✦ Ma aï (espace – temps)
✦ Irimi (la loi Irimi – entrée)
✦ Tenkan (changer de direction)
✦ Ura – Omoté (Ura l’envers – Omoté l’endroit)
✦ Taï sabaki (déplacement – placement)
✦ Irimi
✦ Kokyu ryoku (coordination de la puissance
physique et du rythme respiratoire)
Siège fédéral : Place des Allées - 244 route de Brue-Auriac - 83149 BRAS
Agrément ministériel Jeunesse et Sports du 3 décembre 2004 / Association reconnue d’utilité publique
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Si les deux adversaires prennent la même garde, pied droit ou pied gauche
en avant, nous obtenons : ai hanmi no kamae : Si, au contraire, les deux
adversaires ont une garde opposée, l’un le pied droit en avant, l’autre le pied
gauche ou inversement, nous disons gyaku hanmi no kamae. Maintenant, si
dans hidari (ou migi) hanmi le pied gauche (ou le droit) avance d’un pas
comme dans irimi et que le pied arrière suive, le gros orteil dans l’alignement
du talon et du pouce du pied gauche (ou droit) avancé, nous sommes dans
la posture ou garde, dit : hitoemi ou ura sankaku.
O Senseï a dit : « Ne regardez pas les yeux de Aïte, le coeur se fait aspirer
par les yeux de Aïte, ne regardez pas le sabre de Aïte, l’esprit se fait aspirer
par le sabre de Aïte, ne regardez pas Aïte, vous absorberiez le ki de Aïte ».
Le Bu de vérité est une pratique visant à absorber Aïte dans sa totalité. « Je
me tiens debout tout simplement ».
Les Fondations Ma aï :
Dans le Budo, on dit que ma-aï est important. C’est le mot qui définit la
relation spatiale entre Aïte et soi-même. La position d’où il est facile
d’attaquer ou de se défendre. Le ma aï n’est donc pas seulement une notion
de distance; il faut y inclure le mouvement des coeurs dans l’espace. Si j’ai
peur, l’espace semble trop petit, si j’ai trop confiance en moi, l’espace
semble trop grand.
En peinture comme en musique, tout vient à la vie parce qu’il y cet espace
vide. C’est le vide du verre qui permet de le remplir. C’est l’espace dans une
pièce qui permet aux gens d’y vivre. C’est la vacuité de cet espace qui est
importante. Quand on ne veut rien, quand on pense qu’il n‘y a rien, il y a
pourtant quelque chose. La civilisation orientale, peut-on dire, est la
civilisation qui accorde de l’importance à la vacuité.
J’ai expliqué, jusqu’à maintenant, shisei, kokyu, kamae, ma aï, qui sont les
bases précieuses à cultiver, à répéter inlassablement, à marteler. Ces quatre
termes ne relèvent pas seulement du domaine du Budo, ils ont la même
importance dans tous les arts : Kado, la voie des fleurs, Shodo, la voie de la
calligraphie, la peinture, la musique, la danse, que dans le études ou la vie
quotidienne. Ce sont des mots dont il faut s’imprégner.
Ce que je vais expliquer maintenant ne fait pas partie du vocabulaire courant
japonais : irimi, taï-sabaki, kokyu-ryoku...
Nous appelons irimi issoku l’entrée d’un pas sur le côté de l’adversaire, étant
soi-même dans la position permettant irimi, en garde de profil, attaquant
l’adversaire en lui renvoyant la force de son attaque, sans utiliser sa propre
force.
À mains nues ou avec une arme plus courte que celle de l’adversaire, pour
entrer à l’intérieur de sa garde ou la forcer, il faut juger le ma aï avec
exactitude sans être arrêté par les changements de position de Aïte. Cela
est normal et ne devrait pas à être expliqué. Plus important est d’oublier son
corps, d’entrer et de percer en pensant d’être percé, d’entrer directement
sans la moindre hésitation.
Vous pressez Aïte de votre puissance mentale, jusqu’à ce qu’il soit contraint
d’attaquer ; utilisant, prenant son attaque, vous entrez !
Les Fondations
En Aïkido, je crois que ce mot est utilisé parce que souvent, pour effectuer
un mouvement, on pivote et que dans ce mouvement, en changeant de
direction, le geste est rond et donne l’image de la roue qui tourne.
Considérez votre cas. Du fait de votre rotation, vous avez changé, soit de
place, soit d’orientation. Tout changement d’état ou de position est tenkan.
C’est pourquoi irimi – tenkan sont l’endroit et l’envers d’une même chose.
Ura Omote :
Une technique en Aïkido a deux aspects : ura wasa – omote wasa.
J’entends par là que, placées dans la vérité du combat, ces techniques qui
manquent sous une certaine forme n’ont pas d’application pratique.
Taï sabaki :
Les Fondations Il semblerait qu’en Europe, taï sabaki soit généralement traduit par
déplacement. Je pense que cela ne transmet pas d’une manière très exacte
le sens de taï sabaki tel que nous l’utilisons en Aïkido. Je vais tenter de vous
apporter quelques éclaircissements.
Alors qu’Aïte avait 99% de chance de l’emporter, votre taï sabaki a renversé
la situation. C’est cela taï sabaki.
Taï sabaki
Et j’écris ce chapitre, parce que d’aucuns croient qu’il n’y a pas d’atemi dans
l’étude de l’aikido.
Donc ceux qui affirment qu’il n’y a pas d’atemi en aikido, connaissent moins
que rien de l’aikido. O Sensei définissant l’aikido dit: "l’aikido est irimi et
atemi". Toutes les techniques de l’aikido incluent l’atemi. Etymologiquement,
ateru exprime l’idée d’estimer et d’évaluer avec précision la surface et le prix
d’un champ. Par extension, nous aurons: placer exactement, tomber juste à
l’endroit voulu, au centre de la cible, par exemple. A l’idée d’estimer, évaluer,
s’ajoute la notion de succès.
Mi : le corps. Dans l’ancien Budo, atemi consistait à frapper les points vitaux
de l’adversaire, pour provoquer une perte de connaissance ou la mort.
Blesser en surface ou même briser un os n’est pas un atemi.
Quand vous aurez atteint un niveau élevé, il sera bon que vous découvriez,
en cours d’exercice, la possibilité de placer ici ou là, un atemi.
Kokyu ryoku doit donner vie, chez le pratiquant d’Aïkido, à un geste aussi
simple que lever un bras ou avancer un pied. Une technique d’Aïkido
exécutée sans emploi de kokyu ryoku, n’est pas une technique d’Aïkido,
c’est un champagne sans bulles, une bière éventée.
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