Qualité de L'eau - Estimation de L'incertitude de Mesure Basée Sur Des Données de Validation Et de Contrôle Qualité
Qualité de L'eau - Estimation de L'incertitude de Mesure Basée Sur Des Données de Validation Et de Contrôle Qualité
Qualité de L'eau - Estimation de L'incertitude de Mesure Basée Sur Des Données de Validation Et de Contrôle Qualité
NF ISO 11352
2 Février 2013
Corrections
Éditée et diffusée par l’Association Française de Normalisation (AFNOR) — 11, rue Francis de Pressensé — 93571 La Plaine Saint-Denis Cedex
Tél. : + 33 (0)1 41 62 80 00 — Fax : + 33 (0)1 49 17 90 00 — www.afnor.org
La norme
La norme est destinée à servir de base dans les relations entre partenaires économiques, scientifiques,
techniques et sociaux.
La norme par nature est d’application volontaire. Référencée dans un contrat, elle s’impose aux parties.
Une réglementation peut rendre d’application obligatoire tout ou partie d’une norme.
La norme est un document élaboré par consensus au sein d’un organisme de normalisation par
sollicitation des représentants de toutes les parties intéressées. Son adoption est précédée d’une enquête
publique.
La norme fait l’objet d’un examen régulier pour évaluer sa pertinence dans le temps.
Toute norme est réputée en vigueur à partir de la date présente sur la première page.
Seules les formes verbales doit et doivent sont utilisées pour exprimer une ou des exigences qui doivent être
respectées pour se conformer au présent document. Ces exigences peuvent se trouver dans le corps de la
norme ou en annexe qualifiée de «normative». Pour les méthodes d’essai, l’utilisation de l’infinitif correspond
à une exigence.
Les expressions telles que, il convient et il est recommandé sont utilisées pour exprimer une possibilité
préférée mais non exigée pour se conformer au présent document. Les formes verbales peut et peuvent sont
utilisées pour exprimer une suggestion ou un conseil utiles mais non obligatoires, ou une autorisation.
En outre, le présent document peut fournir des renseignements supplémentaires destinés à faciliter la
compréhension ou l'utilisation de certains éléments ou à en clarifier l'application, sans énoncer d'exigence
à respecter. Ces éléments sont présentés sous forme de notes ou d'annexes informatives.
Commission de normalisation
Une commission de normalisation réunit, dans un domaine d’activité donné, les expertises nécessaires à
l’élaboration des normes françaises et des positions françaises sur les projets de norme européenne ou
internationale. Elle peut également préparer des normes expérimentales et des fascicules de documentation.
Si vous souhaitez commenter ce texte, faire des propositions d’évolution ou participer à sa révision, adressez
vous à <[email protected]>.
La composition de la commission de normalisation qui a élaboré le présent document est donnée ci-après.
Lorsqu’un expert représente un organisme différent de son organisme d’appartenance, cette information
apparaît sous la forme : organisme d’appartenance (organisme représenté).
—3— NF ISO 11352
Avant-propos national
L’objectif du présent document est de définir l’incertitude associée à un résultat d’analyse dans le domaine
d’application de la méthode, et pour une matrice donnée.
La norme NF ISO 11352 spécifie une méthode d’évaluation des incertitudes de mesures des méthodes chimiques
et physicochimiques qui est comparable à celle décrite par la norme XP T90-220:2003.
Lorsque le domaine d’application d’une méthode d’analyse est large, cela conduit généralement à une
représentation de l’incertitude sous la forme suivante :
— U représentant l’incertitude élargie (k = 2) sous forme absolue entre la limite de quantification de la méthode
et un niveau spécifié.
— U% représentant l’incertitude élargie (k = 2) sous forme relative à partir du niveau avec U = U% niveau
spécifié.
La norme NF ISO 11352 propose une démarche basée sur l’évaluation des données de reproductibilité
intra-laboratoire selon le logigramme présenté au paragraphe 7.2 (figure 1) et de biais disponibles avec un calcul :
• de l’incertitude-type due à la reproductibilité intra-laboratoire de la méthode et
• de l’incertitude-type due au biais de la méthode et du laboratoire.
L’utilisateur doit avoir pris en compte la majorité de toutes les sources d’incertitudes identifiables selon la méthode
des 5M (Matériel, Méthode, Main d’œuvre, Milieu et Matériau) réparties entre la composante « reproductibilité
intra-laboratoire » et la composante « biais ».
L’une des deux composantes peut être négligée si elle est inférieure au tiers de l’autre composante (biais ou
reproductibilité intra-laboratoire).
En particulier, la figure 1 pour le protocole d’estimation de l’incertitude de mesure de la norme NF ISO 11352
permet d’interpréter les données disponibles dans le laboratoire selon les cas suivants :
— Cas n° 1 : le laboratoire dispose des données collectées lors de la mise en œuvre des plans d’expérience
spécifiques décrits dans NF T 90-210:2010. Le laboratoire devra alors prendre garde à réaliser les plans
d’expérience spécifiques sur au moins six séries de mesures.
— Cas n° 2 : le laboratoire dispose de données collectées lors de la mise en œuvre d’un contrôle interne de
qualité avec un matériau de référence ou d’une étude de rendements avec des échantillons appropriés.
— Cas n° 3 : le laboratoire dispose de données collectées lors de plusieurs participations à des comparaisons
inter-laboratoires organisées selon la norme NF EN ISO/CEI 17043 et de résultats acquis dans des conditions
de répétabilité.
Lorsque les comparaisons inter-laboratoires sont disponibles, une surveillance continue de l'estimation de
l'incertitude de mesure est recommandée avec le Zéta-score défini dans la norme NF ISO 13528 afin de montrer
que cette estimation reste valable et que les résultats d'essai sont sous contrôle.
Toute modification de l'un des facteurs critiques doit entraîner une réévaluation de l'estimation de l'incertitude
de mesure.
ISO 11352:2012(F)
Sommaire Page
Avant-propos...................................................................................................................................................................... iv
Introduction......................................................................................................................................................................... v
1 Domaine d’application........................................................................................................................................ 1
2 Références normatives....................................................................................................................................... 1
3 Termes et définitions........................................................................................................................................... 1
4 Symboles................................................................................................................................................................ 4
5 Principe................................................................................................................................................................... 5
6 Mode opératoire.................................................................................................................................................... 5
7 Considérations préalables à l’estimation de l’incertitude de mesure.................................................... 6
7.1 Description du mesurage................................................................................................................................... 6
7.2 Description du support d’enregistrement dans lequel l’incertitude de mesure est rapportée....... 6
8 Évaluation des données de fidélité et de biais disponibles..................................................................... 7
8.1 Approche et critères............................................................................................................................................ 7
8.2 Reproductibilité intralaboratoire...................................................................................................................... 8
8.3 Biais de la méthode et du laboratoire........................................................................................................... 10
9 Calcul de l’incertitude-type composée......................................................................................................... 15
10 Calcul de l’incertitude élargie......................................................................................................................... 15
11 Estimation de l’incertitude de mesure à partir de l’écart-type de la reproductibilité...................... 15
12 Rapport.................................................................................................................................................................. 16
Annexe A (normative) Estimation de l’incertitude-type à partir des cartes de contrôle de l’étendue........ 17
Annexe B (informative) Exemples d’estimation de l’incertitude de mesure...................................................... 18
Bibliographie..................................................................................................................................................................... 27
Avant-propos
L’ISO (Organisation internationale de normalisation) est une fédération mondiale d’organismes nationaux de
normalisation (comités membres de l’ISO). L’élaboration des Normes internationales est en général confiée aux
comités techniques de l’ISO. Chaque comité membre intéressé par une étude a le droit de faire partie du comité
technique créé à cet effet. Les organisations internationales, gouvernementales et non gouvernementales,
en liaison avec l’ISO participent également aux travaux. L’ISO collabore étroitement avec la Commission
électrotechnique internationale (CEI) en ce qui concerne la normalisation électrotechnique.
Les Normes internationales sont rédigées conformément aux règles données dans les Directives ISO/CEI, Partie 2.
La tâche principale des comités techniques est d’élaborer les Normes internationales. Les projets de Normes
internationales adoptés par les comités techniques sont soumis aux comités membres pour vote. Leur publication
comme Normes internationales requiert l’approbation de 75 % au moins des comités membres votants.
L’attention est appelée sur le fait que certains des éléments du présent document peuvent faire l’objet de droits
de propriété intellectuelle ou de droits analogues. L’ISO ne saurait être tenue pour responsable de ne pas avoir
identifié de tels droits de propriété et averti de leur existence.
L’ISO 11352 a été élaborée par le comité technique ISO/TC 147, Qualité de l’eau, sous‑comité SC 2, Méthodes
physiques, chimiques et biochimiques.
Introduction
Les principes fondamentaux de l’estimation de l’incertitude de mesure sont énoncés dans le Guide ISO/CEI 98‑3.
Il existe plusieurs façons d’estimer l’incertitude de mesure en fonction de l’objectif de l’estimation et des données
disponibles; l’Eurolab TR 1[9] donne un aperçu des principales approches.
La présente Norme internationale spécifie un ensemble de modes opératoires visant à permettre aux
laboratoires d’estimer l’incertitude de mesure de leurs résultats, au moyen d’une approche basée sur les
résultats du contrôle qualité et sur des données de validation. Elle est structurée de manière à pouvoir être
appliquée par des analystes qui n’ont pas des connaissances approfondies en métrologie ou en statistiques.
La NEN 7779[8] et le Nordtest TR 537[10] ont servi de base pour l’élaboration de la présente Norme internationale.
L’approche présentée est de type «descendant», contrairement à la stratégie principalement «ascendante»
adoptée dans le Guide ISO/CEI 98‑3.
Il est statistiquement acceptable de combiner une estimation de la fidélité et l’incertitude associée au biais
en une seule incertitude de mesure. Les données utilisées pour cette approche proviennent de la validation
de la méthode et du contrôle qualité analytique. L’approche expérimentale spécifiée dans la présente Norme
internationale offre une plus large couverture des sources de variation observées lors de l’utilisation de routine
de la méthode analytique
1 Domaine d’application
La présente Norme internationale spécifie des méthodes pour l’estimation de l’incertitude de mesure des
méthodes chimiques et physicochimiques dans des laboratoires individuels, basée sur des données de
validation et sur les résultats du contrôle qualité analytique obtenus dans le domaine de l’analyse de l’eau.
NOTE 1 Les principes de l’estimation de l’incertitude de mesure spécifiés dans la présente Norme internationale sont
en accord avec les principes décrits dans le Guide ISO/CEI 98‑3.
Dans la présente Norme internationale, la quantification de l’incertitude de mesure repose sur les caractéristiques
de performance d’un mode opératoire de mesure obtenues à partir de la validation et des résultats du contrôle
qualité interne et externe.
NOTE 2 Les approches spécifiées dans la présente Norme internationale sont principalement basées sur QUAM [11], la
NEN 7779 [8], le Nordtest TR 537[10] et l’Eurolab TR 1[9].
NOTE 3 La présente Norme internationale traite uniquement de l’évaluation de l’incertitude de mesure pour des résultats
obtenus à partir de modes opératoires de mesures quantitatives. Les incertitudes associées aux résultats obtenus à partir
de modes opératoires de mesures qualitatives ne sont pas prises en compte.
2 Références normatives
Les documents de référence suivants sont indispensables pour l’application du présent document. Pour les
références datées, seule l’édition citée s’applique. Pour les références non datées, la dernière édition du
document de référence (y compris les éventuels amendements) s’applique.
Guide ISO/CEI 98‑3:2008, Incertitude de mesure — Partie 3: Guide pour l’expression de l’incertitude de
mesure (GUM:1995)
3 Termes et définitions
Pour les besoins du présent document, les termes et définitions suivants s’appliquent.
NOTE 1 Les termes et définitions suivants sont généralement reproduits sans les Notes qui leur sont associées dans
les références respectives.
NOTE 2 Les termes relatifs aux données de fidélité issues d’essais interlaboratoires proviennent de l’ISO 3534-2:2006[1]
car les définitions données dans le Guide ISO/CEI 99:2007[7] sont plus larges que celles données dans l’ISO 3534-2:2006
puisqu’elles incluent des modes opératoire de mesurage différents, ce qui n’est pas approprié dans le cadre de la présente
Norme internationale.
3.1
justesse
étroitesse de l’accord entre la moyenne d’un nombre infini de valeurs mesurées répétées et une valeur de référence
3.2
fidélité
étroitesse de l’accord entre les indications ou les valeurs mesurées obtenues par des mesurages répétés du
même objet ou d’objets similaires dans des conditions spécifiées
3.3
erreur
erreur de mesure
différence entre la valeur mesurée d’une grandeur et une valeur de référence
3.4
erreur systématique
composante de l’erreur de mesure qui, dans des mesurages répétés, demeure constante ou varie de façon prévisible
3.5
biais
biais de mesure
estimation d’une erreur systématique
3.6
erreur aléatoire
composante de l’erreur de mesure qui, dans des mesurages répétés, varie de façon imprévisible
3.7
conditions de répétabilité
conditions où les résultats d’essai/de mesure indépendants sont obtenus par la même méthode sur des
individus d’essai/de mesure identiques sur la même installation d’essai ou de mesure, par le même opérateur,
utilisant le même équipement et pendant un court intervalle de temps
3.8
répétabilité
fidélité dans des conditions de répétabilité
3.9
série
série de mesures effectuées dans des conditions de répétabilité
3.10
conditions de fidélité intermédiaire
conditions où les résultats d’essai ou résultats de mesure sont obtenus par la même méthode sur des individus
d’essai/de mesure identiques sur la même installation d’essai ou de mesure, dans différentes conditions de
fonctionnement données
NOTE Les conditions de fonctionnement comprennent quatre éléments: temps, étalonnage, opérateur et équipement.
3.11
fidélité intermédiaire
fidélité dans des conditions de fidélité intermédiaire
3.12
reproductibilité intralaboratoire
fidélité de mesure intermédiaire incluant uniquement les variations au sein d’un seul laboratoire
3.13
conditions de reproductibilité
conditions où les résultats d’essai/de mesure indépendants sont obtenus par la même méthode sur des individus
d’essai/de mesure identiques sur différentes installations d’essai ou de mesure avec différents opérateurs et
utilisant des équipements différents
3.14
reproductibilité
fidélité dans des conditions de reproductibilité
3.15
incertitude
incertitude de mesure
paramètre non négatif qui caractérise la dispersion des valeurs attribuées à un mesurande, à partir des
informations utilisées
3.16
incertitude-type
incertitude de mesure exprimée sous la forme d’un écart-type
3.17
incertitude-type composée
incertitude-type obtenue en utilisant les incertitudes-types individuelles associées aux grandeurs d’entrée
dans un modèle de mesure
3.18
incertitude-type relative
quotient de l’incertitude-type par la valeur absolue de la valeur mesurée
3.19
incertitude cible
incertitude de mesure spécifiée comme une limite supérieure et choisie d’après les usages prévus des
résultats de mesure
3.20
incertitude élargie
produit d’une incertitude-type composée et d’un facteur supérieur au nombre 1
3.21
facteur d’élargissement
nombre supérieur à 1 par lequel on multiplie une incertitude-type composée pour obtenir une incertitude élargie
4 Symboles
b biais estimé comme étant la différence entre la valeur moyenne mesurée et une valeur
consensuelle de référence
bi biais du ième matériau de référence ou écart de la ième étude de rendement par rapport au
rendement théorique (100 %)
brms moyenne quadratique des valeurs individuelles du biais ou des écarts obtenus lors des études
de rendement
k facteur d’élargissement
nM nombre de mesurages
R étendue moyenne
s écart-type
U incertitude élargie
uc incertitude-type composée
u Créf incertitude-type moyenne des valeurs de référence ou incertitude-type moyenne des valeurs
assignées aux échantillons des comparaisons interlaboratoires
u R w ,étalon composante d’incertitude-type des résultats obtenus avec la solution étalon utilisée comme
échantillon de contrôle qualité
uV,rép composante d’incertitude-type aléatoire sur le volume ajouté (obtenue dans des conditions de
répétabilité)
eV,max écart maximal du volume par rapport à la valeur nominale (information du fabricant)
η rendement
5 Principe
Un résultat de mesure d’un laboratoire est une estimation de la valeur du mesurande. La qualité de cette
estimation dépend de l’incertitude inévitable qui est inhérente au résultat de mesure. En principe, l’incertitude
de mesure est une propriété des résultats de mesure individuels. Il n’est généralement pas nécessaire d’estimer
l’incertitude de mesure de chaque résultat de mesure individuel si le résultat de mesure provient d’un processus
de mesure contrôlé. Dans la présente Norme internationale, l’incertitude de mesure est donc déterminée pour
un ensemble de résultats de mesure similaires. En règle générale, on suppose que l’ensemble de résultats de
mesure obtenu avec une méthode analytique spécifique est obtenu dans des conditions contrôlées. L’estimation
de l’incertitude de mesure s’applique à tous les résultats de mesure de cet ensemble, indépendamment, par
exemple, de la matrice d’échantillon ou de l’analyste, à condition que le mesurage soit réalisé dans le cadre
d’un programme d’assurance qualité.
La présente Norme internationale spécifie des modes opératoires permettant d’estimer l’incertitude de mesure
dans le domaine d’application de la méthode analytique et, en général, des erreurs aléatoires et systématiques
sont à prendre en compte. L’estimation de l’incertitude de mesure est basée sur les résultats du contrôle qualité
analytique et les données de validation qui permettent d’estimer la reproductibilité intralaboratoire et le biais de
la méthode et du laboratoire.
6 Mode opératoire
Le mode opératoire pour l’estimation de l’incertitude de mesure se compose des étapes illustrées
schématiquement à la Figure 1. Cette figure renvoie aux articles et paragraphes correspondants dans la
présente Norme internationale.
En règle générale, le biais de la méthode et du laboratoire (erreur systématique) ainsi que la reproductibilité
intralaboratoire (erreur aléatoire) sont déterminés indépendamment au moyen des données appropriées issues
de la validation de la méthode et des résultats du contrôle qualité analytique.
La description comprend:
— le mesurande;
7.2 Description du support d’enregistrement dans lequel l’incertitude de mesure est rapportée
L’incertitude élargie, U, est rapportée soit sous forme de valeur d’incertitude absolue, soit sous forme de valeur
d’incertitude relative. Lorsque les résultats sont proches de la limite de quantification, l’incertitude est souvent
constante et peut donc être exprimée sous forme de valeur absolue. Lorsque les résultats sont largement
supérieurs à la limite de quantification, l’incertitude est souvent proportionnelle à la concentration de l’analyte
et peut donc être exprimée sous forme de valeur relative.
En général, l’incertitude de mesure est déterminée pour une matrice et une plage de concentration données.
Dans certaines situations, une fonction d’interpolation peut être appliquée entre des plages de concentration
différentes (voir QUAM:2000[11], E.4).
NOTE Il est reconnu que, bien que l’analyse d’au moins six échantillons lors de l’estimation du biais puisse être
appropriée dans la majorité des cas, elle ne l’est pas dans certaines situations. Plus le nombre de déterminations est
élevé, plus le niveau de confiance dans l’estimation augmente.
— mode opératoire de mesure — les étapes de l’analyse (prétraitement, échantillon de référence comparable
aux échantillons d’essai) sont-elles toutes prises en compte?
— reproductibilité intralaboratoire — toutes les conditions pour l’exécution du mode opératoire de mesure
(par exemple opérateurs différents utilisant un équipement différent) sont-elles prises en compte?
— type de mesure — les variations de la matrice (par exemple eau potable, eaux de surface, eau de mer,
eaux usées) et toutes les interférences possibles sont-elles prises en compte?
Choisir, comme base pour l’estimation de l’incertitude, la source d’informations expérimentales qui fournit la
meilleure représentation des contributions à l’incertitude dans la pratique. Évaluer s’il existe des informations
sur les contributions à l’incertitude manquantes qui ne seraient pas négligeables.
Si nécessaire, réaliser l’estimation de l’incertitude avec les données de validation et les résultats du contrôle
qualité en utilisant des informations provenant d’autres expériences ou avec des estimations reposant sur les
connaissances existantes.
Si une surestimation de l’incertitude de mesure est acceptable, c’est-à-dire si l’incertitude cible n’est pas
dépassée, le résultat de cette approche expérimentale, avec la surestimation éventuelle, reste acceptable. Si
une surestimation n’est pas acceptable, une estimation plus détaillée doit être réalisée, qui peut comprendre
une partie de l’approche de modélisation décrite, par exemple, dans QUAM[11].
Les calculs d’incertitude peuvent être effectués avec des valeurs absolues ou relatives (voir 7.2).
NOTE L’incertitude de mesure peut être estimée de plusieurs façons. Idéalement, il convient que les estimations
conduisent à un résultat statistiquement identique. Si cela n’est pas le cas, il se peut que toutes les sources d’incertitude
n’aient pas été prises en compte. Dans ce cas, l’incertitude est sous-évaluée. Il peut également arriver que l’incertitude soit
surestimée même en appliquant correctement la méthode. Cette valeur élevée peut être la conséquence des composantes
d’incertitude non associées à la méthode de mesure considérée, telles que celles associées à la valeur de référence d’un
matériau de référence ou à l’incertitude sur la concentration d’une solution utilisée pour les études de rendement.
L’estimation des variations aléatoires des résultats de mesure doit être réalisée dans les mêmes conditions que
pour l’analyse de routine.
Ainsi, les mesures sont à effectuer dans des «conditions intralaboratoire» (c’est-à-dire des jours différents
et, en fonction des conditions présentes dans le laboratoire considéré, avec un équipement différent et des
opérateurs différents). Ces conditions comprises entre les conditions de répétabilité et les conditions de
reproductibilité sont appelées «reproductibilité intralaboratoire» dans la présente Norme internationale.
Ces conditions sont généralement employées lorsque les échantillons de contrôle qualité qui sont analysés
sont similaires aux échantillons d’essai.
Si des échantillons de contrôle qualité (QC) stables, subissant l’intégralité du processus analytique, y compris
toutes les étapes de préparation des échantillons, sont analysés régulièrement dans les conditions décrites en
8.2.1, et si ces échantillons QC ont une matrice et des niveaux de concentration de l’analyte similaires à ceux
des échantillons d’essai, alors la composante d’incertitude de la reproductibilité intralaboratoire, u R w , à cette
concentration et pour cette matrice, peut être estimée à partir de l’écart-type de ces résultats QC (par exemple
obtenus à partir des cartes de contrôle qualité).
u Rw = s Rw (1)
Au moins huit mesures sont nécessaires pour l’estimation de cette composante d’incertitude.
NOTE Il est reconnu que, bien que l’analyse d’au moins huit mesures puisse être appropriée dans la majorité des
cas, elle ne l’est pas dans certaines situations. Plus le nombre de mesures est élevé, plus le niveau de confiance dans
l’estimation augmente.
Si la méthode analytique couvre une plage de concentration ou une plage de matrices étendue, et que la
composante d’incertitude de la reproductibilité intralaboratoire, u R w , varie en fonction de la concentration ou
de la matrice, il est nécessaire d’analyser des échantillons de contrôle qualité comprenant différentes matrices
et différents niveaux de concentration.
Si des échantillons de contrôle qualité ayant une matrice identique à celle des échantillons d’essai ne sont pas
disponibles et que des solutions étalons synthétiques (avec une matrice qui diffère de celle des échantillons de
routine) sont utilisées, il convient de prendre en compte également la composante d’incertitude supplémentaire
due à une éventuelle inhomogénéité accrue de l’analyte dans la matrice.
Cette incertitude supplémentaire due à l’inhomogénéité peut être estimée, par exemple, à partir de cartes de
contrôle de l’étendue avec des échantillons ayant des matrices différentes. Pour le calcul de l’écart-type à
partir de l’étendue moyenne, voir l’Annexe A.
Étant donné que la composante d’incertitude provenant de la carte de contrôle de l’étendue, ur,étendue, couvre
seulement la composante de répétabilité, elle doit être combinée à l’incertitude des résultats de l’échantillon de
contrôle qualité analysé, à savoir les solutions étalons, u R w ,étalon , pour obtenir une estimation fiable de la
reproductibilité intralaboratoire.
u R w = u R2 + u r2,étendue (2)
w ,étalon
où
u R w ,étalon est la composante d’incertitude des résultats obtenus avec la solution étalon utilisée comme
échantillon de contrôle qualité;
Au moins huit mesures sont nécessaires pour l’estimation de ces deux contributions à l’incertitude.
NOTE Il est reconnu que, bien que l’analyse d’au moins huit mesures puisse être appropriée dans la majorité des
cas, elle ne l’est pas dans certaines situations. Plus le nombre de mesures est élevé, plus le niveau de confiance dans
l’estimation augmente.
La composante d’incertitude de la répétabilité est en partie incluse deux fois dans cette estimation, en tant que
répétabilité des solutions étalons (partie de u R w ,étalon ) et en tant que répétabilité des échantillons d’essai.
Toutefois, en règle générale, la partie répétabilité de la composante d’incertitude de la reproductibilité
intralaboratoire, u R w , est faible si les mesures sont effectuées à un niveau de concentration largement
supérieur à la limite de quantification.
En l’absence d’échantillons de contrôle qualité stables (par exemple pour le dosage de l’oxygène dans l’eau), la
composante d’incertitude issue de la répétabilité peut être calculée à partir de la moyenne des étendues des
analyses répétées (voir l’Annexe A). Au moins huit échantillons sont nécessaires pour la détermination des étendues.
NOTE Il est reconnu que, bien que l’analyse d’au moins huit échantillons puisse être appropriée dans la majorité des
cas, elle ne l’est pas dans certaines situations. Plus le nombre d’analyses répétées est élevé, plus le niveau de confiance
dans l’estimation augmente.
Pour la composante d’incertitude résultant des variations interséries, u R w ,séries , d’autres modes opératoires
sont requis pour l’estimation. Dans de nombreux cas, cette composante repose sur un jugement scientifique
fondé sur l’expérience de l’analyste (voir le Guide ISO/CEI 98‑3:2008, 4.3.1).
u R w = u r2,étendue + u R2 (3)
w ,séries
où
8.3.1 Généralités
Si possible, il convient de toujours éliminer les sources de biais. Le Guide ISO/CEI 98‑3 précise que si le biais
est significatif et peut être estimé de manière fiable, alors un résultat de mesure devrait toujours être corrigé.
Cela est généralement spécifié au cours de l’élaboration du mode opératoire de mesure.
Dans de nombreux cas, le biais observé peut varier en fonction de la matrice et de la concentration de l’analyte.
Cela peut être pris en compte en utilisant plusieurs matériaux de référence ayant des matrices différentes.
Pour évaluer l’incertitude associée au biais de la méthode et du laboratoire, ub, deux composantes doivent
être estimées:
a) le biais proprement dit (différence avec la valeur nominale ou la valeur de référence certifiée);
NOTE La composante d’incertitude du biais peut être négligée si elle est < u R w / 3 .
En 8.3.2, 8.3.3 et 8.3.4, respectivement, trois approches permettant d’estimer l’incertitude associée au biais de
la méthode et du laboratoire sont présentées:
Les résultats obtenus lors de l’analyse régulière de matériaux de référence appropriés peuvent servir à estimer
la composante d’incertitude associée au biais de la méthode et du laboratoire, ub. Par conséquent, il convient
que chaque matériau de référence ait été analysé dans au moins six séries d’analyses.
NOTE 1 Il est reconnu que, bien que l’analyse des matériaux de référence dans au moins six séries d’analyses puisse
être appropriée dans la majorité des cas, elle ne l’est pas dans certaines situations. Plus le nombre de résultats est élevé,
plus le niveau de confiance dans l’estimation augmente.
L’incertitude sur la valeur de référence du matériau de référence certifié peut être obtenue sur le certificat du
fabricant. Il peut être nécessaire de convertir l’incertitude mentionnée dans le certificat en une incertitude-type,
par exemple si l’incertitude est exprimée sous forme d’incertitude élargie ou d’intervalle de confiance. Pour
les autres matériaux de référence, l’incertitude sur la valeur de référence est issue des données statistiques
appropriées, par exemple pour le matériau utilisé pour les essais interlaboratoires à partir de l’écart-type de la
reproductibilité (voir 8.3.3).
Pour obtenir une estimation fiable de la composante d’incertitude associée au biais de la méthode et du
laboratoire, ub, il est conseillé d’utiliser plusieurs matériaux de référence couvrant le domaine d’application
Si plusieurs matériaux de référence sont utilisés, des valeurs différentes sont obtenues pour le biais et sont
utilisées pour calculer la composante d’incertitude brms. La composante d’incertitude associée au biais de la
méthode et du laboratoire, ub, est donnée par:
u b = u C2 2
+ brms (4)
réf
où
brms est la moyenne quadratique des valeurs individuelles du biais, donnée par
∑ (bi )
2
brms = (5)
nr
dans laquelle
Si les valeurs individuelles du biais et les incertitudes des valeurs de référence varient de façon significative, il
peut être nécessaire d’estimer séparément les incertitudes correspondant aux différents cas.
Si un seul matériau de référence est disponible, les résultats des analyses de ce matériau de référence sont
considérés comme la meilleure estimation possible de la composante d’incertitude associée au biais de la
méthode et du laboratoire, ub.
En cas d’utilisation d’un seul matériau de référence, la composante d’incertitude associée au biais de la
méthode et du laboratoire est donnée par:
2
s
2 + u C2
ub = b + b (6)
n réf
M
où
b est la différence entre la valeur moyenne mesurée et une valeur consensuelle de référence;
NOTE 2 Si un seul matériau de référence est utilisé, l’incertitude de l’estimation du biais s b / nM peut également
apporter une contribution significative à ub et elle est donc incluse dans l’équation (voir la Référence [12]).
Les résultats des comparaisons interlaboratoires peuvent être utilisés de la même manière que ceux des
analyses des matériaux de référence si l’on considère que la valeur assignée lors de la comparaison
interlaboratoires est une estimation suffisamment bonne de la valeur vraie.
NOTE 1 Pour chaque matériau de référence certifié, une estimation du biais avec une valeur moyenne basée sur
plusieurs mesures réalisées des jours différents peut être obtenue. Dans le cadre des programmes d’essais d’aptitude, il
est fréquent de réaliser des mesures uniques seulement le même jour. Par conséquent, la différence entre un résultat de
laboratoire et la valeur assignée est calculée pour des échantillons interlaboratoires différents. Cette différence inclut alors
les contributions à la fois de la composante d’incertitude associée au biais de la méthode et du laboratoire, ub, et de la
composante d’incertitude de la reproductibilité intralaboratoire, u R w . Les contributions de ces deux composantes peuvent
conduire à une surestimation de l’incertitude de mesure.
Pour déterminer une estimation du biais à partir des résultats de la comparaison interlaboratoires, il convient
qu’un laboratoire ait analysé au moins six échantillons différents provenant d’une ou plusieurs campagnes de
comparaisons interlaboratoires.
NOTE 2 Il est reconnu que, bien que l’analyse d’au moins six échantillons différents puisse être appropriée dans la
majorité des cas, elle ne l’est pas dans certaines situations. Plus le nombre d’échantillons est élevé, plus le niveau de
confiance dans l’estimation augmente.
Les différences, Di, entre les résultats de mesure et les valeurs assignées aux différents échantillons peuvent
prendre des valeurs positives ou négatives. Toutes les valeurs de différence servent à estimer la moyenne
quadratique des différences, Drms:
Drms =
∑ Di2 (7)
nilc
où
Di est la différence entre le résultat de mesure et la valeur assignée au ième échantillon provenant
de la comparaison interlaboratoires;
Si les différences individuelles et les incertitudes des valeurs assignées varient de façon significative, il peut
être nécessaire d’estimer séparément les incertitudes correspondant aux différents cas.
NOTE 3 En général, l’incertitude d’une valeur assignée à un échantillon lors de la comparaison interlaboratoires est
supérieure à l’incertitude sur la valeur de référence certifiée d’un matériau de référence certifié. Par conséquent, la
composante d’incertitude estimée est généralement plus élevée. Dans certains cas, l’incertitude de la valeur assignée à
un échantillon lors de la comparaison interlaboratoires est si grande qu’elle ne peut pas servir à estimer la composante
d’incertitude associée au biais de la méthode et du laboratoire.
L’incertitude moyenne des valeurs assignées aux échantillons des comparaisons interlaboratoires qui ont été
calculées sous forme de moyenne robuste ou de moyenne arithmétique à partir des résultats des laboratoires
participants (c’est-à-dire la valeur consensuelle), u Créf , est calculée comme suit:
u Créf =
∑ u Créf ,i (8)
nilc
où
s R,i
u Créf ,i = 1, 25 ×
np,i
s R,i
u Créf ,i =
np,i
NOTE 4 Comme spécifié dans l’ISO 13528[5], un facteur de 1,25 est introduit si la médiane ou la moyenne robuste sert
à calculer la valeur consensuelle.
Si la valeur assignée n’est pas établie comme indiqué ci-dessus, l’incertitude doit être obtenue directement
auprès de l’organisateur du programme de comparaison interlaboratoires.
Enfin, la composante d’incertitude-type associée au biais de la méthode et du laboratoire, ub, est calculée
comme suit:
2
u b = Drms + u C2 (9)
réf
où
u Créf est l’incertitude moyenne des valeurs assignées aux échantillons des comparaisons
interlaboratoires.
Des études de rendement, qui estiment le rendement de récupération d’une quantité connue d’analyte ajoutée
à un échantillon précédemment analysé, peuvent également être utilisées pour évaluer le biais.
Dans ce cas, la composante d’incertitude associée au biais de la méthode et du laboratoire, ub, est composée
de deux composantes: la différence entre le rendement observé et le rendement théorique de récupération de
l’analyte, et l’incertitude sur la concentration de l’analyte ajouté.
Il convient de réaliser les études de rendement avec au moins six échantillons différents de la matrice pertinente.
NOTE Il est reconnu que, bien que l’analyse d’au moins six échantillons différents de la matrice pertinente puisse être
appropriée dans la majorité des cas, elle ne l’est pas dans certaines situations. Plus le nombre d’études de rendement est
élevé, plus le niveau de confiance dans l’estimation augmente.
L’incertitude-type associée au biais de la méthode et du laboratoire, ub, estimée d’après l’étude de rendement, est:
2 2
u b = brms + u ajout (10)
où
brms est la moyenne quadratique des écarts obtenus lors des études de rendement;
La moyenne quadratique des écarts obtenus lors des études de rendement, brms, est calculée comme suit:
brms =
∑ bi2 (11)
nη
où
bi est l’écart obtenu lors du rendement théorique (100 %) de la ième étude de rendement ou à partir
du rendement moyen si les résultats sont corrigés par rapport à ce rendement moyen;
Si les valeurs de biais individuelles varient de façon significative, il peut être nécessaire d’estimer séparément
les incertitudes correspondant aux différents cas.
Le biais obtenu lors des études de rendement est composé des contributions des composantes d’incertitude,
ub et u R w . Ces contributions peuvent conduire à une surestimation de l’incertitude de mesure. Par conséquent,
il convient idéalement que chaque rendement qui est utilisé pour calculer l’écart, bi, soit un rendement moyen
basé sur six déterminations afin de réduire la contribution de la composante u R w .
L’incertitude sur la concentration de l’analyte ajouté, uajout, est composée de deux composantes: l’incertitude
sur le volume ajouté, uV, et l’incertitude sur la concentration de la solution ajoutée, uconc.
L’incertitude sur le volume ajouté, uV, peut souvent être estimée à partir des informations fournies par les
fabricants de la verrerie volumétrique de laboratoire. Les erreurs systématiques et aléatoires (répétabilité)
doivent être prises en compte. L’erreur systématique est souvent appelée «écart maximal». Lorsqu’il n’existe pas
suffisamment d’informations, une distribution rectangulaire doit être supposée et la composante d’incertitude
systématique sur le volume, uV,b, doit être ajoutée, calculée comme suit:
ε V ,max
uV ,b = (12)
3
où eV,max est l’écart maximal du volume par rapport à la valeur nominale (information du fabricant).
Si la température s’écarte de celle spécifiée par le fabricant de la verrerie volumétrique de laboratoire, cela doit
également être pris en compte (pour plus d’informations, voir QUAM[11]).
La composante d’incertitude aléatoire sur le volume ajouté, uV,rép, fournie par le fabricant est souvent donnée
sous forme d’écart-type.
où
uV,rép est la composante d’incertitude aléatoire sur le volume ajouté (conditions de répétabilité).
Si la solution utilisée pour les études de rendement est un matériau de référence certifié, l’incertitude sur la
concentration peut être obtenue dans le certificat. Si la solution est préparée par le laboratoire, l’incertitude sur
la concentration doit être estimée de manière appropriée (par exemple voir B.3).
L’incertitude sur la concentration de l’analyte ajouté, uajout, est calculée comme suit:
où
Enfin, la composante d’incertitude-type associée au biais de la méthode et du laboratoire, ub, est calculée
selon l’Équation (10).
L’étude de rendement peut ne pas couvrir toutes les causes possibles d’incertitude. Les contributions pertinentes
(> uc/3), par exemple celles causées par des substances interférentes, sont à prendre en considération séparément.
J
uc = ∑ u 2j (15)
j =1
J
u c,rel = ∑ u 2j,rel (16)
j =1
S’il n’y a pas d’autres composantes d’incertitude, mis à part u R w et ub, l’incertitude-type composée est calculée
selon l’Équation (17).
u c = u R2 + u b2 (17)
w
U = 2 uc (18)
Les écarts-types de la reproductibilité pour une méthode obtenue lors d’essais d’aptitude, pour lesquels aucun
écart-type de répétabilité n’est mentionné, peuvent être utilisés de manière similaire.
12 Rapport
Le rapport complet de détermination de l’incertitude de mesure comporte l’incertitude proprement dite, le
niveau de confiance choisi et la méthode utilisée pour l’estimation de l’incertitude de mesure.
EXEMPLE
Concentration massique de SO 2− [4]
4 dans les eaux usées (ISO 10304‑1 ): (100 ± 8) mg/l
L’incertitude de mesure est issue des résultats d’essais interlaboratoires. Elle représente l’incertitude
élargie et a été obtenue en appliquant un facteur d’élargissement k = 2. Cela correspond à un niveau de
confiance d’environ 95 %.
Annexe A
(normative)
L’incertitude-type peut être calculée à partir de l’étendue moyenne d’une carte de contrôle de l’étendue au
moyen de l’Équation (A.1):
R
u r,étendue = (A.1)
d2
où
d2 est tiré du Tableau A.1 et dépend du nombre de valeurs ayant servi à calculer l’étendue.
Annexe B
(informative)
Numéro 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
PO 3−
4 -P , µmol/l 2,16 2,40 2,31 2,33 2,36 2,27 2,37 2,27 2,27 2,10 2,26 2,58 2,23 2,47 2,37
Numéro 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30
PO 3−
4 -P , µmol/l 2,39 2,30 2,26 2,42 2,67 2,36 2,37 2,36 2,30 2,50 2,17 2,43 2,35 2,16 2,30
À partir de ces données de contrôle qualité, les valeurs suivantes sont calculées:
s Rw 0,122
u R w ,rel = = = 0, 052 1 = 5, 21 %
x 2, 336
a) la différence entre la valeur moyenne mesurée et une valeur consensuelle de référence, le biais;
— la valeur certifiée, Créf, et l’intervalle de confiance pour les orthophosphates-P: (2,43 ± 0,41) µmol/l;
— l’intervalle de confiance (±0,41) représentant trois écarts-types issus des essais interlaboratoires pour
l’obtention de la valeur de référence certifiée.
0, 41
u Créf = µmol/l = 0,137 µmol/l
3
L’incertitude relative sur la valeur de référence, u Créf ,rel , est donnée par:
u Créf 0,137
u Créf ,rel = = = 0, 056
C réf 2, 43
Le biais, b, est calculé avec la moyenne des valeurs mesurées pour l’échantillon de contrôle x (voir B.1.2):
Le coefficient de variation des valeurs mesurées pour le matériau de référence, CV,b, est égal à la composante
d’incertitude relative de la reproductibilité intralaboratoire, u R w ,rel (voir B.1.2):
CV ,b = u R w ,rel = 0, 052 1
et
nM = 30
À partir de ces données, la composante d’incertitude relative associée au biais de la méthode et du laboratoire,
ub,rel, est calculée comme suit:
2 2
CV ,b 0,052 1
u b,rel = 2
brel +
n
+ u C2 ,rel =
( −0,038 7 ) 2 + 2
+ 0,056 2 = 0,068 9 = 6,89 %
M
réf
30
Urel = k uc,rel
B.2 Exemple 2 — Estimation de l’incertitude de mesure basée sur les données des
essais d’aptitude
NOTE Voir 8.2.2 et 8.3.3.
c − c ass
Di,rel différence relative en pourcentage: Di,rel = ×100
c ass
u Créf ,i,rel incertitude relative de la valeur assignée à l’échantillon lors de la comparaison interlaboratoires
Comme la moyenne robuste a été utilisée comme valeur consensuelle, les incertitudes individuelles sont
calculées comme suit:
s R,i,rel
u Créf ,i,rel = 1, 25 ×
np,i
intralaboratoire est calculée sous forme de coefficient de variation des analyses d’un échantillon de contrôle
stable [ρ(P) = 8 mg/l] utilisé dans une carte de contrôle de la moyenne:
La moyenne quadratique relative des différences, Drms,rel, est calculée comme suit:
Drms,rel =
∑ Di2,rel
nilc
u Créf =
∑ u Créf ,i
nilc
Pour le calcul de l’incertitude moyenne relative des valeurs assignées, les valeurs de u Créf ,i,rel fournies dans le
Tableau B.2 sont divisées par un facteur de 100 (étant donné que les valeurs du tableau sont exprimées en
pourcentage):
Enfin, la composante d’incertitude relative associée au biais de la méthode et du laboratoire, ub,rel, est
calculée comme suit:
2 2
u b,rel = Drms,rel + u C = 0,056 2 2 + 0,013 4 2 = 0,057 8 = 5,78%
réf ,rel
Urel = k uc,rel
a) Mesure d’un étalon de contrôle qualité stable dans du solvant organique pour chaque série d’analyses
(concentration de triflusulfuron-méthyle, ρ = 0,50 µg/ml).
b) Analyses répétées des échantillons d’eau dopés (concentration de triflusulfuron-méthyle, ρ = 0,1 µg/l) pour
la carte de contrôle de l’étendue.
Les résultats étant largement supérieurs à la limite de quantification, l’incertitude peut être exprimée sous
forme relative.
Tableau B.3 — Résultats de l’étalon de contrôle qualité stable, valeur assignée: ρ = 0,50 µg/ml
Nombre de mesurages ρ
µg/l
1 0,49
2 0,50
3 0,52
4 0,48
5 0,49
6 0,51
7 0,51
8 0,54
9 0,48
10 0,49
Valeur moyenne, ρ 0,501
Écart-type, s 0,019 1
Coefficient de variation,
CV = u R w ,étalon,rel 0,038 2
Pour l’application d’une carte de contrôle de l’étendue, des échantillons d’eau dopés sont analysés en double
dans chaque série d’échantillons. L’étendue relative, R j,rel , qui est utilisée comme valeur de contrôle qualité
pour la carte de contrôle de l’étendue, est calculée comme suit:
x i,max − x i,min
R j,rel =
xj
Voir le Tableau B.4 relatif aux résultats de la carte de contrôle de l’étendue (d2 = 1,128 pour les mesures en double).
1 0,154 4
2 0,168 9
3 0,104 6
4 0,044 5
5 0,116 2
6 0,030 3
7 0,113 5
8 0,025 0
9 0,050 1
10 0,025 5
Coefficient de variation,
R 0,073 8
CV = u r,étendue,rel = rel
d2
Pour le calcul de la reproductibilité intralaboratoire relative, u R w ,rel , l’incertitude relative provenant de la carte
de contrôle de la moyenne, u R w ,étalon,rel , est combinée à la composante d’incertitude relative provenant de la
carte de contrôle de l’étendue, u r,étendue,rel .
a) la moyenne quadratique des écarts obtenus lors des études de rendement, brms;
B.3.3.1 Détermination de la moyenne quadratique des écarts obtenus lors des études de rendement, brms
ηi η
bi,rel
% %
95,1 0,066 1
84,5 -0,052 7
98,3 0,102
86,3 -0,032 5
85,4 -0,042 6
89,2
92,8 0,040 4
88,0 -0,013 5
83,0 -0,069 5
83,8 -0,060 5
95,0 0,065 0
ηi −η
bi,rel =
η
NOTE Ici bi,rel fait référence au rendement moyen et non à la valeur cible de 100 %, car une équation avec un facteur
de correction issu du rendement moyen a été utilisée pour le calcul des résultats.
La moyenne quadratique relative des écarts obtenus lors des études de rendement, brms,rel, est calculée
comme suit:
brms,rel =
∑ (bi,rel ) 2
nη
brms,rel =
0, 066 12 + ( − 0,052 7) 2 + 0,102 2 + ( − 0,032 5) 2 + ( − 0,042 6) 2 + 0,040 4 2 + ( − 0,013 5) 2 + ( − 0,069 5) 2 + ( − 0,060 5) 2 + 0, 065 0 2
10
brms,rel = 0,059 1 = 5,91 %
L’incertitude sur la concentration de l’analyte ajouté, uajout, est composée de deux composantes:
Les solutions de dopage sont préparées au laboratoire. L’incertitude due à la pesée est considérée comme
négligeable. Pour le calcul de l’incertitude sur la concentration de la solution ajoutée, uconc, les incertitudes de
la verrerie volumétrique sont utilisées.
Pour la préparation des solutions de dopage, trois fioles jaugées (20 ml) et deux pipettes (1 ml) sont utilisées.
Le fabricant donne des informations détaillées sur l’écart maximal des volumes (uV,b,i), et ceux-ci sont reportés
à 0,2 % près pour les fioles jaugées et à 0,7 % près pour les pipettes.
Pour les analyses de contrôle qualité intralaboratoire, les instruments volumétriques sont contrôlés par pesée et
la composante d’incertitude aléatoire (uV,rép) est calculée sous forme d’écart-type. La composante d’incertitude
aléatoire est de 0,045 % pour les fioles jaugées et de 0,14 % pour les pipettes.
Comme aucune information concernant l’écart des volumes n’est disponible, une distribution rectangulaire
est supposée et la composante d’incertitude systématique sur le volume ajouté, uV,b, est calculée comme suit:
ε V ,max
u V ,b =
3
L’incertitude relative sur la concentration de la solution ajoutée, uconc,rel, est calculée en combinant les
composantes d’incertitude systématique et aléatoire:
La solution de dopage est ajoutée au moyen d’une micro-seringue. L’écart maximal reporté par le fabricant pour le
volume est de 1 %. Comme aucune autre information n’est disponible, une distribution rectangulaire est supposée
et la composante d’incertitude systématique relative sur le volume ajouté, uV,b,rel, est calculée comme suit:
ε V ,max 0,01
uV ,b,rel = = = 0,005 8 = 0,58 %
3 3
La composante uV,rép est déterminée par des pesées répétées (voir le Tableau B.6) de l’eau, qui est aspirée par
pipette au moyen de la même micro-seringue ou d’une seringue similaire.
Pour le calcul de l’incertitude relative sur le volume ajouté, uV,rel, les composantes d’incertitude systématique
et aléatoire sur le volume ajouté, uV,b,rel et uV,rép,rel, sont combinées comme suit:
Pour le calcul de l’incertitude relative sur la concentration de l’analyte ajouté, uajout,rel, les incertitudes uV,rel
(voir B.3.3.2.2.3) et uconc,rel (voir B.3.3.2.1), sont combinées comme suit:
2
u ajout,rel = uV2,rel + u conc,rel
2
= (0, 006 4) 2 + ( 0, 006 4 ) = 0, 009 1 = 0, 91%
Pour le calcul de la composante d’incertitude relative associée au biais de la méthode et du laboratoire, ub,rel,
la moyenne quadratique relative des écarts obtenus lors des études de rendement, brms,rel (voir B.3.3.1), et
l’incertitude relative sur la concentration de l’analyte ajouté, uajout,rel, sont combinées comme suit:
2
u b,rel = brms,rel 2
+ u ajout,rel = ( 0,059 1) 2 + (0,009 1) 2 = 0,059 8 = 5,98 %
u c,rel = u R2
w ,rel
+ u b2,rel = ( 0,083 1) 2 + ( 0,059 8 ) 2 = 0,102 4 = 10,24 %
Urel = k uc,rel
Urel = 2 × 10,24 % ≈ 20 %
Bibliographie
[2] ISO 5725‑2, Exactitude (justesse et fidélité) des résultats et méthodes de mesure — Partie 2: Méthode de
base pour la détermination de la répétabilité et de la reproductibilité d’une méthode de mesure normalisée
[4] ISO 10304-1, Qualité de l’eau — Dosage des anions dissous par chromatographie des ions en phase
liquide — Partie 1: Dosage du bromure, chlorure, fluorure, nitrate, nitrite, phosphate et sulfate
[5] ISO 13528, Méthodes statistiques utilisées dans les essais d’aptitude par comparaisons interlaboratoires
[6] ISO 21748, Lignes directrices relatives à l’utilisation d’estimations de la répétabilité, de la reproductibilité
et de la justesse dans l’évaluation de l’incertitude de mesure
[10] Nordtest TR 537, Handbook for calculation of measurement uncertainty in environmental laboratories,
2nd edition, Magnusson, B., Näykki, T., Hovind, H., Krysell, M. Espoo: Nordtest, 2004. Disponible à
l’adresse (consulté le 2011-12-22): http://www.nordtest.info/images/documents/nt-technical-reports/NT
TR 537_Handbook for calculation of measurement uncertainty in environmental laboratories - edition
2_Nordtest Technical Report.pdf
[11] QUAM, EURACHEM/CITAC Guide: Quantifying uncertainty in analytical measurement, second edition,
Ellison, S.L.R., Rosslein, M., A Williams, A., editors. 2000. Disponible à l’adresse (consulté le 2011-
12-22): http://www.measurementuncertainty.org/pdf/QUAM2000-1.pdf
[12] Magnusson, B., Ellison, S.L.R. Treatment of uncorrected measurement bias in uncertainty estimation
for chemical measurements. Anal. Bioanal. Chem. 2008, 390, pp. 201-213