P11 Professeur
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JUFF PC
Année Scolaire : 2023-2024(TS1)
P11: Oscillations Mécaniques Libres
Introduction
Un phénomène est dit oscillatoire lorsqu’il se répète identique à lui-même pendant des intervalles de temps
successifs et égaux appelé période.
La grandeur oscillant intervenant dans les équations est ici l’écart à l’équilibre. C’est une grandeur algébrique. Cet
écart est en général repéré :
- Soit par l’abscisse rectiligne 𝒙(𝒕) dans le cas d’une oscillation rectiligne (système solide-ressort)
- Soit par l’abscisse angulaire 𝜽(𝒕) dans le cas d’une oscillation circulaire (système pendulaire).
La valeur positive extrême (ou maximale) prise par 𝑥(𝑡) 𝑒𝑡 𝜃(𝑡) définit l’amplitude de l’oscillation.
Si le phénomène est rapide, on l’appelle mouvement vibratoire
Observation
Pour chacun de ces montages, lorsqu’on tire la masse et on l’abandonne, elle décrit un mouvement
d’oscillation autour de la position d’équilibre le plus stable ; illustrée par la courbe suivante :
Conclusion
On peut conclure que le système ressort-masse constitue un oscillateur mécanique libre.
II. Etude théorique des oscillations mécaniques libres non amorties
II.1. Oscillateur harmonique de translation
II.1.1. Cas du pendule élastique horizontal
Considérons un solide S de masse m accrochée à un ressort élastique de raideur K glissant sans frottement sur un plan
horizontal.
A l’équilibre le ressort n’est ni allongé ni comprimé, le centre d’inertie de ce solide se trouve en un point O.
Nous choisissons ce point comme origine de l’axe x’x (𝑜, 𝑖⃗).
La position de son centre d’inertie G à un instant t est désignée par x.
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II.1.1.1. Etude dynamique
Equation différentielle du mouvement
Système étudié : solide S de masse m attaché au ressort
Référentiel : Terrestre supposé Galiléen (R.T.G.) muni du repère (𝑂, 𝑖⃗)
Bilan des Forces extérieures appliquées au système :
⃗⃗⃗, la réaction du ressort supportant (S) ;
𝑹
⃗𝑷
⃗⃗ , le poids de (S) ;
⃗𝑻⃗ , la force de rappel du ressort.
Application du Théorème du Centre d’Inertie (T.C.I.) :
∑ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹𝑒𝑥𝑡 = 𝑚𝑎⃗𝐺 ⟹ 𝑅⃗⃗ + 𝑃⃗⃗ + 𝑇
⃗⃗ = 𝑚𝑎⃗𝐺
𝑑 𝑥 2 𝑲
Projection suivant l’axe ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑖: 0 + 0 + 𝑇 = 𝑚 𝑑𝑡 2 ⟹ −𝐾𝑥 = 𝑚𝑥̈ ⟹ 𝒙̈ + 𝒎 𝒙 = 𝟎
C’est l’équation différentielle d’un mouvement harmonique qui est une équation différentielle du 2nde degrés sans
second membre.
Solution de l’équation différentielle
𝐾
Posons 𝜔0 2 = 𝑚 ⇒ 𝑥̈ + 𝜔0 2 𝑥 = 0
La solution générale de cette équation est de la forme : 𝒙 = 𝑿𝒎 𝐜𝐨𝐬(𝝎𝟎 𝒕 + 𝝋); c’est l’équation horaire du mouvement
𝑇𝑜 est la durée d’une oscillation libre complète.
𝑓0 correspond au nombre de période par seconde.
𝑋𝑚 (en m) est l’amplitude maximale des oscillations.
𝜑(en rad) phase à l’ origine des dates (t=0).
Détermination des constantes caractéristiques
Si on dérive x(t), on obtient :
𝑑𝑋 𝜋 𝝅
La vitesse v(t) = = x’ = −𝜔0Xmsin(𝜔0 t + 𝜑) or sin(α) = cos(𝛼 + 2 ) ⟹ V= 𝝎𝟎 Xmcos(𝝎𝟎 t + 𝝋 + 𝟐 ).
𝑑𝑡
𝟐𝝅
La vitesse est sinusoïdale : sa valeur maximale est Vmax = 𝝎𝟎 Xm et sa période est T0 = 𝝎
𝟎
Si on dérive une seconde fois x(t), on a :
𝑑𝑉(𝑡)
L’accélération donnée par : a(t) = = −𝝎𝟎 2Xmcos(w0t + 𝜑) = −𝝎𝟎 2x alors a = - w02x
𝑑𝑡
En remplaçant cette expression dans l’équation différentielle on obtient :
𝐾
Pulsation propre 𝜔0 = √ ;
𝑚
2𝜋 𝑚
Période propre 𝑇0 = 𝜔 = 2𝜋√ 𝐾 ;
0
1 𝐾
Fréquence propre 𝑓0 = √
2𝜋 𝑚
Expression de x(t)
𝐱 = 𝐗𝐦 𝑥(𝑡 = 0) = 𝑋𝑚 = 𝑋𝑚 𝑐𝑜𝑠𝜑; (1)
Si a t=0 : { 𝐞𝐭 alors on a donc :{ 𝑒𝑡
𝐱̇ = 𝟎 (𝑡 ̇
𝑥 = 0) = −𝑋𝑚 𝑤𝑜 𝑠𝑖𝑛𝜑 = 0; (2)
𝜑=0
D’après (2) ⇒ 𝑠𝑖𝑛𝜑 = 0 ⇒ { 𝑜𝑟 𝑋𝑚 ≥ 0 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝜑 = 0
𝜑=𝜋
𝑲
L’équation horaire du mouvement devient : x = 𝑿𝒎 cos√𝒎 𝒕
Représentation graphique des variations de l’élongation x
Remarque :
4 2 4 2
T2 .m donc la courbe T 2 f (m) est une droite linéaire de pente (coefficient directeur) p .
K K
II.1.1.2. Etude énergétique
Energie mécanique de l’oscillateur harmonique non amorti
A un instant t quelconque, l’énergie mécanique est :
1 1 𝑥 = 𝑋𝑚 cos(𝜔0 𝑡 + 𝜑)
𝐸𝑚 (𝑡) = 𝐸𝐶 (𝑡) + 𝐸𝑝𝑒 (𝑡) = 2 𝑚𝑥̇ 2 + 2 𝑘𝑥 2 Or {
𝑥̇ = −𝜔0 𝑋𝑚 sin(𝜔0 𝑡 + 𝜑)
1 1
D’où 𝐸𝑚 (𝑡) = 2m (−𝑤𝑜 𝑋𝑚 sin(𝑤𝑜 t +𝜑))2 +2k(𝑋𝑚 cos(𝑤𝑜 t +𝜑))2
𝐾
On a : 𝜔0 2 = 𝑚 ⇒ 𝜔0 2 𝑚 = 𝐾
1
Tout calcule donne : 𝐸𝑚 (𝑡) = 2 𝑘𝑋𝑚 2
𝟏 𝟏
L’énergie mécanique d’un oscillateur harmonique non amorti est 𝑬𝒎 = 𝟐 𝒌𝑿𝒎 𝟐 = 𝟐 𝒎𝑿𝒎 𝟐 𝝎𝟎 𝟐 = 𝑬𝟎 = 𝒄𝒕𝒆.
Equation différentielle par méthode énergétique
𝑑𝐸𝑚 (𝑡) 1 1
= 𝑚(2𝑥̈ 𝑥̇ ) + 𝐾(2𝑥̇ 𝑥) = 𝑥̇ (𝑚𝑥̈ + 𝐾𝑥̇ ) = 0
𝑑𝑡 2 2
𝑲
Or 𝑥̇ ≠ 0 donc 𝒎𝒙̈ + 𝑲𝒙̇ = 𝟎 d’où on obtient l’équation du mouvement 𝒙̈ + 𝒎 𝒙 = 𝟎.
Représentation graphique des énergies :
A un instant t donnée, le système est conservatif car 𝐸𝑚 est constante. Dans le cas où 𝑥 = 𝑋𝑚 cos(𝜔0 𝑡 + 𝜑),
1
𝐸𝑚 = 2 𝐾𝑋𝑚 2 = 𝐸0
1
on a : 𝐸𝑐 = 2 𝑚𝑥̇ 2 = 𝐸0 sin2 (𝜔0 𝑡 + 𝜑) ;
1
𝐸 = 𝐾𝑥 2 = 𝐸0 cos 2 (𝜔0 𝑡 + 𝜑)
{ 𝑝 2
Donnons une représentation graphique de Ep, Ec et Em :
• En fonction du temps :
Au cours d’une oscillation, il y a conversion réciproque de l’énergie cinétique en énergie potentielle élastique,
et réciproquement.
• En fonction de l’élongation X :
1 1 1 1
E p Kx 2 parabole. E m Kx m2 cte E c E m E p Kx m2 Kx 2
2 2 2 2
Equation différentielle
1ère méthode : méthode dynamique
Système : solide (S) *RTG
BFE : P : poids du solide ; T : tension du ressort.
CE : P + T0 0 (équilibre) P T0 0 P T0 mg Kl mg K (l lo)
TCI : P T ma (mouvement)
Suivant ( x ' x ) : P – T = ma or P = mg ; T K (l x) mg K (l x) mx avec a x
mg Kl Kx mx or mg Kl mg Kl 0 (C.E)
𝑲 𝑲
Kx mx mx Kx 0 𝒙̈ + 𝒎 𝒙 = 𝟎 ou 𝒙̈ + 𝝎𝟎 𝟐 𝒙 = 𝟎 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝝎𝟎 = √𝒎
𝟏
Par identification, on a : 𝒌𝒆 = 𝟏 𝟏 et 𝒍𝟎𝒆 = 𝒍𝟎𝟏 + 𝒍𝟎𝟐
+
𝒌𝟏 𝒌𝟐
2ème méthode :
⃗⃗) + M/Δ(𝑃⃗⃗)=JΔ or M/Δ(𝑇
TAA : M/Δ (𝑇 ⃗⃗) = 0 car 𝑇
⃗⃗ passe par l’axe (Δ) et M/Δ(𝑃⃗⃗) = - P.CH avec CH = ℓ sinθ
0 - Pℓsinθ = JΔ - mgℓsinθ = JΔ avec JΔ = mℓ2 - mg ℓ sinθ = mℓ2
g Equation différentielle d’un oscillateur en rotation non
ℓ + g sinθ = 0 + sin =0
harmonique
3ème méthode :
1
Em = Ec + Ep ; Ec = mV 2 ; Ep = mgz avec z = ℓ (1 – cosθ) alors on a :
2
1 1
Em = mV 2 + mgℓ (1 – cosθ) or V= ℓ Em = m 2 2 + mgℓ (1 – cosθ)
2 2
dE
Si le système est non conservatif alors Em = cste m 0 mℓ2 + mg ℓ sinθ = 0
dt
2
m mg. sin 0 or 0 (mouvement) g. sin =0 d’où on a :
g Equation différentielle d’un oscillateur en rotation non harmonique
+ sin =0
Pour des oscillations de faibles amplitudes sinθ ≈ θ (rad) alors l’équation différentielle devient :
g g
+ =0 ; 0 2 0 ; 0
Les oscillations deviennent harmoniques avec comme :
g
Pulsation propre : 0
2
Période propre : T0 2
0 g
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La solution de l’équation différentielle est de la forme : 𝜽 = 𝜽𝒎 𝐜𝐨𝐬(𝝎𝟎 𝒕 + 𝝋)
Tension du fil
2
𝑣2 (𝑙𝜃̇)
⃗⃗𝑛 : −𝑃 cos 𝜃 + 𝑇 = 𝑚𝑎𝑁
Projetons le T.C.I suivant 𝑈 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑎𝑁 = = = 𝑙𝜃̇ 2
𝑙 𝑙
−𝑚𝑔 cos 𝜃 + 𝑇 = 𝑚𝑙𝜃̇ 2 ⟹ 𝑻 = 𝒎𝒍𝜽 + 𝒎𝒈 𝐜𝐨𝐬 𝜽
̇𝟐
Pour des oscillations de faibles amplitudes sinθ ≈ θ (rad) alors l’équation différentielle devient :
mg .d mg.d
0 0 2 0 avec 0
J J
2èmeméthode :
Système : solide (s)
RTSG
BFE : 𝑃⃗⃗: Poids de (S); 𝑅⃗⃗ : Réaction de l’axe
Théorème de l’accélération angulaire (TAA) :
⃗⃗⃗) + M/Δ(𝑷
M/Δ(𝑷 ⃗⃗⃗) = JΔ or M/Δ(𝑹 ⃗⃗⃗ rencontre l’axe (Δ) et M/Δ(𝑷
⃗⃗⃗)=0 car 𝑹 ⃗⃗⃗)= - P.OH avec OH= OGsinθ
P.OG
0 - P.OG sinθ = JΔ JΔ + P.OGsinθ = 0 sin 0
J
mg .d
Posons OG = d sin 0 Equation différentielle du mouvement
J
Les oscillations ne sont pas harmoniques car l’équation différentielle n’est pas du type : 0 0
2
Pour des oscillations de faibles amplitudes sinθ ≈ θ (rad) alors l’équation différentielle devient :
mg .d mg.d
0 0 2 0 avec 0
J J
Les oscillations deviennent harmoniques avec comme :
mg.d
Pulsation propre 0
J
J
Période propre : T0 2
mg.d
C C Equation différentielle
J C = 0 0 0 2 0 avec 0
J J caractéristique d’un M.C.S
2ème méthode :
Système : solide (S)
BFE : ⃗⃗⃗⃗
𝑃 : poids de (S); ⃗⃗⃗⃗
𝑇 : tension du fil; C : couple de torsion
Théorème de l’accélération angulaire :
⃗⃗) + 𝓜(𝓒) = 𝐽∆ 𝜃̈ ⟹ 0 + 0 − 𝒞𝜃 = 𝐽∆ 𝜃̈
⃗⃗⃗) + 𝓜/∆ (𝑻
𝓜/∆ (𝑷
C C
C J J C 0 0 0 2 0 avec 0
J J
Les oscillations deviennent harmoniques avec comme :
𝒞
Pulsation propre : 𝜔0 = √
𝐽∆
𝐽∆
La période propre : 𝑇0 = 2𝜋√
𝐶
Solution de l’équation différentielle
C
M.C.S : θ = θmsin(ω0t+φ) avec 0
J
Conditions Initiales : à t0= 0 ; θ0 = θm, 0
0
C
θ0 = θm sinφ = θm sinφ = 1 0 sin t Equation horaire du mouvement
2 J 2
Si les amortissements sont importants (Δ > 0 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝜆 > 𝜔0 ), il n’y a pas d’oscillations, le solide
revient à sa position d’équilibre sans même osciller une fois. Le régime est dit apériodique.
Pour des oscillations de faibles amplitudes sinθ ≈ θ (rad) alors l’équation différentielle devient :
𝒉 g.
+ + θ = 0
𝐦
IV. Notion sur les oscillations mécaniques forcées : Excitation d’un système
L’oscillateur harmonique entretenu est soumis de plus à une force extérieure périodique et sinusoïdale F de période T.
1. Excitation d’un système « solide-ressort »
Considérons le dispositif solide-ressort en accrochant cette fois le point A du ressort à la périphérie d’un disque dont la
fréquence de rotation est contrôlable.
Application :
Cas d’une excitation sinusoïdale : vibrations d’une machine tournante, mouvement d’un électron dans un champ
magnétique…