1ere Liens Sociaux 2022 2023

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Chap 6 :

Comment se construisent et évoluent les liens sociaux ?

Notions Objectifs définis par le programme officiel


liens sociaux - Comprendre et pouvoir illustrer la diversité des liens qui relient les
groupes sociaux individus au sein de différents groupes sociaux (familles, groupes de
familles pairs, univers professionnel, associations, réseaux).
associations - Connaître les critères de construction des Professions et Catégories
réseaux Socioprofessionnelles (PCS).
processus d’individualisation - Comprendre et savoir illustrer le processus d’individualisation ainsi que
solidarité l’évolution des formes de solidarité en connaissant la distinction classique
solidarité « mécanique » entre solidarité « mécanique » et solidarité « organique ».
solidarité « organique » - Comprendre comment les nouvelles sociabilités numériques contribuent
sociabilités numériques au lien social.
précarités, - Comprendre comment différents facteurs (précarités, isolements,
isolements, ségrégations, ruptures familiales) exposent les individus à
ségrégations, l’affaiblissement ou à la rupture des liens sociaux.
ruptures familiales

I- La diversité des liens sociaux

A- Qu’est-ce qu’un groupe social ?

Doc 1 la notion de groupe social


« Le sociologue Robert Merton a proposé une définition [du groupe social] qui met en avant deux
catégories de critères :
• Les individus doivent être en interaction(1) ou avoir des rapports sociaux(2) qui obéissent à des
règles préétablies (critère objectif);
• Ils doivent se définir eux-mêmes comme membres du groupe et être définis par les autres comme
étant membres du groupe (critères subjectifs).

Cette définition permet de distinguer le groupe social d'autres groupements de personnes qui n'en sont
pas. Par exemple, un simple agrégat physique, constitué par le regroupement de personnes en un même
lieu, ne constitue pas un groupe social. »
Dictionnaire de sociologie, Jean Étienne, Françoise Bloess, Jean-Pierre Noreck, Jean-Pierre Roux, coll. Initial, 2004, Hatier.

1. Les interactions sociales se produisent dans un cadre social déterminé comme la famille, le quartier ou l'école. Elles
naissent des échanges directs comme une discussion ou de l'influence indirecte de l'environnement comme la mode
2. Les rapports sociaux sont les relations ou les liens d'interdépendance qui s'établissent entre les individus et les groupes en
fonction des positions respectives de chacun dans l'organisation sociale. La hiérarchie dans l'entreprise, par exemple.

1- A quelles conditions un ensemble d’individus constitue-t-il un groupe social ?


2- les ensembles ci-dessous constituent-ils un groupe social ?
oui non
Des bénévoles de la croix rouge
Les membres d’un même parti politique (voir vidéo)
Les 15-25 ans
Les supporter du RC Lens ( voir vidéo)
Des personnes qui attendent le même bus
Ces mêmes personnes qui se mobilisent car le bus est
toujours en retard
une famille
Des personnes qui travaillent pour la même entreprise
Les gilets jaunes (voir vidéo)
Des amis (groupe de pairs)

3- En vous appuyant sur les exemples ci-dessus, montrez que les individus appartiennent à plusieurs
groupes sociaux.

4- Quelle distinction pouvez-vous faire entre : Des personnes qui attendent le même bus ; Les 15-25 ans ;
une famille.

5- En vous aidant des précisions situées sous le tableau, classez les exemples de la question 2 dans le
tableau ci-dessous
Groupe primaire Groupe secondaire

- Les groupes primaires


Les groupes primaires correspondent à des groupes de petites tailles, comme la famille ou les
amis (pairs), dans lesquels les contacts sont directs (face à face). Les relations sont assez intimes,
avec une forte proximité affective. Les liens sociaux dans ces groupes revêtent une importance de
premier ordre, ils constituent des ressources affectives, financières, et sociales importantes.

- Les groupes secondaires


Ce sont des groupes de grandes de tailles dans lesquels les relations sont indirectes, avec un faible
degré d’intimité. Les partis politiques, les entreprises sont un exemple de groupe secondaire
B- Les liens sociaux sont multiples

Doc2
https://youtu.be/XLDaMEnN-TE

1- Distinguez protection et reconnaissance

2- Complétez le tableau ci-dessous avec les termes ci-dessous, en vous appuyant sur la vidéo

professionnelle, amis, filiation, souverain, travail, intergénérationnelle, contractualisée, rapprochée,


élective, communauté, affective

Type de lien Formes de protection Formes de reconnaissance


Lien de *filiation Compter sur la solidarité * Compter pour ses parents et
(Entre parents et enfants) intergénérationnelle ses enfants
Protection * rapprochée Reconnaissance * affective
Lien de participation * Compter sur la solidarité de Compter pour l’entre-soi
élective l’entre-soi électif collectif
(Entre conjoints, * amis, Protection rapprochée Reconnaissance affective ou
proches choisis...Le voisinage par similitude
Les collègues de travail
Les groupes de pairs
Les institutions religieuses,
sportives, culturelles,
politiques
Le couple)
Lien de participation Emploi stable Reconnaissance par le *
organique Protection * contractualisée travail et l’estime sociale
(Entre acteur de la vie * (contrat) qui en découle
professionnelle)
Lien de citoyenneté Protection juridique au titre Reconnaissance de l’individu *
(Entre membre d’une même * du principe d’égalité souverain
communauté politique)

La cohésion sociale est une situation caractérisée par la force et la stabilité des liens sociaux et par un
niveau élevé de solidarité entre les membres d’une société.

3- Donner des exemples de protection qu’apporte le lien de filiation ? Donner des exemples de
reconnaissance ?

• Protection :
• Reconnaissance :

4- Même question avec les 3 autres formes de lien.


Doc3

1- Faites une phrase avec les données entourées

2- Comparez la fréquence des contacts des 15-30 ans avec les membres de leurs réseaux à celle de la
moyenne des Français

3- Proposez une définition pour réseau

C- Les groupes socioprofessionnels

Doc 4 La nomenclature des PCS : objectif


[La nomenclature des PCS] «a pour objet de classer l'ensemble de la population en un nombre restreint de
catégories présentant chacune une certaine homogénéité sociale, les personnes appartenant à une même
catégorie sont présumées susceptibles d'entretenir des relations professionnelles entre elles, avoir souvent
des comportements et des opinions analogues, se considérer elles-mêmes comme appartenant à une
même catégorie et être considérées par les autres comme appartenant à une même catégorie».

[.] L'activité professionnelle, si elle constitue un point de départ, n'est pas suffisante [...]. On peut exercer
l'activité de chauffeur de taxi à son compte ou être employé par une compagnie. [.] La nomenclature de
l'Insee est multidimensionnelle en ce sens qu'elle est le résultat de la combinaison de plusieurs critères [.]:
profession individuelle (métier), statut [indépendant ou salarié] [.], qualification, place dans la hiérarchie,
importance de l'entreprise, éventuellement secteur d'activité.
Serge Bosc, Stratification et classes sociales, © Armand Colin, 2013 (7° éd.).

1- Qu’est-ce qui distingue les deux chauffeurs de taxi

2- pourquoi l’objectif de la nomenclature ne serait pas atteint si on classait ces deux chauffeurs dans la
même catégorie ?
Doc5 La nomenclature des PCS

3- Qu'est-ce qui distingue les 6 premiers groupes socioprofessionnels des groupes 7 et 8?


4- Qu'est-ce qui distingue les groupe socioprofessionnels 1 et 2 des groupes 3,4, 5 et 6?
5- A quel secteur d'activité appartiennent les individus regroupés dans le groupe socioprofessionnel 1?
6- Qu'est-ce qui différencie le groupe socioprofessionnel 3 des groupes 4, 5 et 6?
7- Listez les critères utilisés pour construire la nomenclature des PCS

II- Dans des sociétés qui s’individualisent comment les liens sociaux évoluent-ils ?

A- De la solidarité mécanique à la solidarité organique ?

Doc 6
La solidarité(1) mécanique correspond à la solidarité par similitude. Elle renvoie aux sociétés traditionnelles
dans lesquelles les individus sont peu différenciés les uns des autres, partagent les mêmes sentiments,
obéissent aux mêmes croyances et adhèrent aux mêmes valeurs. La solidarité organique est la forme
opposée, celles qui caractérise les sociétés modernes. Ce qui fait le lien social, c’est avant tout
l’interdépendance des fonctions, laquelle confère à tous les individus, aussi différents soient-ils, une
position sociale précise. (...). Pour parvenir à cette opposition entre solidarité mécanique et solidarité
organique, Durkheim avait au préalable élaborer d’autres concepts. En premier lieu, celui de la conscience
collective qu’il définit comme « l’ensemble des croyances et des sentiments communs à la moyenne des
membres d’une société ». (...)
Cette définition permet de distinguer les sociétés traditionnelles des sociétés modernes. Dans les
premières, la conscience collective couvre la plus grande partie des consciences individuelles tant les
sentiments sont éprouvés en commun (...). La signification des actes et des croyances s’impose à tous.
L’individu est en quelque sorte absorbé par le groupe. Dans les secondes, la conscience collective
s’affaiblit. La marge d’interprétation individuelle des interdits sociaux s’étend et le contrôle social diminue.
(...) Pour construire sa démonstration, Durkheim insiste également sur la relation entre la solidarité
et le droit. Il distingue le droit répressif qui sanctionne les fautes et les crimes, et le droit restitutif qui
consiste à remettre les choses en l’état et à organiser la coopération entre les individus. Bien que le droit
répressif existe dans toute société, il caractérise davantage les sociétés à solidarité mécanique puisque la
multiplication des sanctions révèle la force de la conscience collective et l’obligation de faire respecter les
interdits sociaux. Le droit restitutif correspond aux sociétés à solidarité organique. Il reflète la nécessité
d’une organisation susceptible d’assurer une existence coordonnée entre les membres différenciés d’une
même société. Il est coopératif »
(1) La solidarité pour Durkheim désigne le lien social
Source : D’après « Le lien social », S. Paugam, QSJ, PUF, 2010
1- Complétez le texte ci-dessous

Pour mieux comprendre nos sociétés modernes, Emile Durkheim les compare aux sociétés
traditionnelles :

➢ Dans les sociétés ***......................................... (primitives, paysannes, pré-industrielles, tribu),


la solidarité est dite « .***.............. ................... » :
Les individus sont peu différenciés du point de vue de leur fonction sociale, c’est à dire que la
plupart effectuent les mêmes taches au sein de la société, comme travailler dans les champs par
ex. Ils sont interchangeables, la *** division du travail est faible.
De plus, la*** ............................................... (que l’on peut définir comme l’ensemble des
croyances et des sentiments que les membres d’une société ont en commun et qui sert de
référence commune) est très développée et stable (« ensemble des croyances et des sentiments
communs d’une société » selon Durkheim), le conformisme est donc important. Peu de place est
laissée à la conscience individuelle : la pensée et l’action de l’individu sont guidées par la
communauté. Le rôle de la religion, de la morale, des rituels est très important pour assurer le
maintien de la *** cohésion sociale.
Enfin, il en résulte un fort *** contrôle social . Les individus ne s’écartent pas des traditions,
des normes et des croyances communes, et s’ils le font les sanctions sont très violentes car alors
c’est l’intégrité de la société qui est menacée. La sanction collective est forte. ex : stigmatisation
importante ou enfermement des déviants, châtiment corporel, prison, bannissement ...
C’est la pression du groupe qui s’impose face à l’individu : l’action de l’individu est guidée par la
communauté. Tout manquement aux règles sociales est sanctionné par un droit ***.......................
destiné à châtier le transgresseur.
La solidarité mécanique repose donc sur un sentiment d’appartenance à la communauté nourri par
une conscience collective développée. Le lien social découle de la ***.......................................
entre les individus (sur le plan de leur fonction sociale).

➢ Dans les sociétés ***............... ........................., celles d’après la révolution industrielle, la


solidarité est dite «*** ............ ................. » :
Les individus sont plus autonomes, ils ont une identité, une personnalité du fait de la forte division
sociale du travail qui aboutit à la .***................. .................... des taches (ex : agriculteur-
commerçant-médecin-juge-enseignant...).
De plus, la conscience *** collective est faible et les consciences *** individuelles se
développent (moins de croyance communes, plus d’opinions particulières, les normes et les
valeurs ne disparaissent pas mais se transforment plus facilement). Les individus sont
progressivement reconnus comme des sujets, des acteurs, autonomes et souverains.
Enfin, le contrôle social s’***.................................. La sanction existe mais elle est moins forte et
davantage basée sur le droit ..........................., droit qui consiste à la remise en l’état des choses.
La solidarité organique repose donc sur .......................... des individus entre eux.

➢ A quoi est dû, selon E Durkheim, le passage de la solidarité mécanique à la solidarité


organique ?

Pour Durkheim, le passage de la solidarité mécanique à la solidarité organique s’est produit en


raison de la ..............................................................
Elle oblige les hommes à se spécialiser sur des tâches et des professions bien précises (à
l’intérieur d’une entreprise ou sur un métier précis). Les individus exerçant des fonctions
différentes au sein de la société (ouvrier et patron, médecin, boulanger ou instituteurs...)
deviennent complémentaires.
A mesure que la société se modernise, la division sociale du travail .................................. et de
nouveaux métiers plus spécialisés apparaissent. Les individus sont donc de plus en
plus .................................... (chacun étant spécialisé sur une tâche précise) et dépendants les uns
des autres : ils ont besoin les uns des autres.
Pour résumer :

2- complétez le tableau ci-dessous


Solidarité mécanique Solidarité organique
Type de société tradi moder
Conscience collective forte faible
Conscience individuelle faible forte
Division du travail faible forme
Forme du droit punitif restitutif

Une remarque :

Malgré ces développements, les solidarités mécaniques au sein des sociétés modernes n’ont pas disparu.
Il peut subsister des liens communautaires au sein de groupes sociaux dans lesquelles la similitude est forte
et les relations sont interpersonnelles

3- Donnez des exemples

Le passage de la solidarité mécanique à la solidarité organique a favorisé l’individualisation

4- Proposez une définition de ce concept.

5- Montrez que cette vidéo (: les évolutions des modalités d’attribution du prénom de l’enfant/Baptiste Coulmont.
http://www.laviedesidees.fr/Le-‐prenom-‐support-‐personnel-‐de-‐l.htm) illustre le processus d’individuation e et non en
traditionnelles d’attribution ;

B- Comment les nouvelles sociabilités numériques contribuent-elles au lien social ?

Liens sociaux et Sociabilité activité par laquelle les individus créent et entretiennent des contacts
avec d’autres personnes.
la sociabilité numérique… Forme de sociabilité qui s’appuie sur les outils numériques
renforce les liens sociaux… sans modifier en profondeur le réseau de relations

Activité sur les sites de rencontres


III- Comment différents facteurs exposent-ils les individus à l’affaiblissement ou à la
rupture des liens sociaux ?

Doc 7 la précarité
Le salarié est précaire lorsque son travail lui semble sans intérêt, mal rétribué et faiblement reconnu dans l'entreprise.
Puisque sa contribution à l'activité productive n'est pas valorisée, il éprouve le sentiment d'être plus ou moins utile. On
peut parler alors d'une précarité du travail. Mais le salarié est également précaire lorsque son emploi est incertain et
qu'il ne peut prévoir son avenir professionnel. C'est le cas des salariés dont le contrat de travail est de courte durée.
mais aussi de ceux dont le risque d'être licenciés est permanent. Cette situation se caractérise a la fois par une forte
vulnérabilité économique et par une restriction, au moins potentielle, des droits sociaux puisque ces derniers sont
fondés, en grande partie, sur la stabilité de l'emploi. (....) On peut parler, dans ce cas, d'une précarité de l’emploi. Ces
deux dimensions de la précarité doivent être étudiées simultanément.

Le rapport au travail et le rapport à l'emploi constituent deux dimensions distinctes de l'intégration professionnelle.
aussi fondamentales l'une que l'autre. Le type idéal de l'intégration professionnelle se définit comme la double
assurance de la reconnaissance matérielle et symbolique du travail et de la protection sociale qui découle de l'emploi.
La première condition est remplie lorsque les salariés disent qu'ils éprouvent des satisfactions au travail; et la seconde,
lorsque l'emploi qu'ils exercent est suffisamment stable pour leur permettre de planifier leur avenir et d’être protégés
face aux aléas de la vie. …
S. Paugam. Le salarié de la précarité. PUF. coll. Ouadrige. essais. débats. 2009 (2ème édition)

Les droits sociaux renvoient aux droits dont la garantie est assurée par l’État. Plusieurs d'entre eux reposent sur une logique
contributive: seuls ceux qui cotisent s'ouvrent des droits. c'est le cas par exemple pour le droit a une pension de retraite, des
indemnités chômage ou maladie.
La protection désigne tous les mécanismes de prévoyance collective permettant aux individus de faire face aux risques sociaux c'est-
à-dire aux situations susceptibles de compromettre la sécurité économique de l'individu ou de sa famille. La protection sociale
découlant de l'emploi renvoie aux droits sociaux contributifs évoqués ci-dessus.
Idéal-type : construction abstraite qui accentue les traits les plus caractéristiques d'un fait social étudié

1- Proposez une définition de précarité


2- Qu’est-ce que l’auteur entend pas « précarité du travail » et « précarité de l’emploi » ?
3- En quoi ces précarités professionnelles peuvent-elles être sources d’affaiblissement ou de rupture des
liens sociaux ?

Doc 8 ruptures familiales

S. Paugam, L’intégration inégale. Force, fragilité et rupture des liens sociaux, PUF, 2014

1- Faites une lecture des données concernant les « Cadres et professions intellectuelles supérieures » et de
celles concernant les « Ouvriers ».
2- Que peut-on en déduire quant au risque de ruptures familiales selon le groupe socioprofessionnel
d’appartenance ?
3- Pourquoi la rupture du lien de filiation peut-il être source d’affaiblissement du lien social ?
Doc 9 ségrégation

Doc 9 Marseille sud Vs Marseille nord

Travail préalable de la définition de ségrégation

1- En quoi peut-on dire que la ségrégation spatiale peut être à l’origine de phénomènes d’exclusion sociale ?

Doc 10 isolement

1- Qu’entend-on par « isolement » ?


2- Quelle est la proportion de personnes isolées selon cette étude ?
3- Qu’est-ce qui peut être à l’origine d’un isolement social ?
4- En quoi l’isolement est-il à la fois une cause et une conséquence de l’affaiblissement des liens sociaux ?

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