Géographie Urbaine 2022-1

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 39

COURS DE GEOGRAPHIE URBAINE

UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR


DEPARTEMENT DE GEOGRAPHIE
ANNEE 2020-2021
PLAN DU COURS
Introduction :
Evolution de la géographie urbaine
Approches: site et situation, régionale et systémique
Chapitre 1 : Le fait urbain dans le monde
1. Concepts: ville, urbain et périurbain
1. La ville
2. L’urbain
2. Evolution des villes dans le monde
1. Origines des villes
2. Evolution des villes dans les pays industrialisés
3. Evolution des villes dans les pays en développement
Chapitre 2 : Morphologie et structure urbaine
1. 1. Typologie des villes
2. Morphologie urbaine (formes des villes)
3. Structuration urbaine (habitats, activités)
Chapitre 3 : Fonctions et hiérarchie urbaine
1. Fonctions urbaines
2. Hiérarchie fonctionnelle
Conclusion (problèmes des villes)
Bibliographie
Introduction générale
L’urbanisation est devenue un fait mondial. C’est pourquoi il est, aujourd’hui, important d’étudier la
géographie urbaine. Toutes les sciences sociales s’intéressent à la ville, particulièrement la Géographie qui
permet de comprendre son organisation territoriale, sa structuration, sa morphologie et son fonctionnement.
La géographie urbaine tente d’expliquer la répartition de villes et agglomérations urbaines ; elle met
l’accent sur les similitudes, les disparités ou autres contrastes socio-économiques, entre elles. La place de
chaque entité urbaine, avec son rang, devra être analysée au regard de l’évolution et de la variété des créations
ou fondations urbaines.
Les villes n’ont pas le même rythme d’évolution dans le monde car leurs trajectoires sont différenciées.
C’est le cas des villes de Dakar, de Thiès, de Kaolack et de Tamba
La géographie urbaine tente d’expliciter et permet d’analyser de manière spécifique la répartition des
villes, leurs similitudes et différences socio-spatiales inter-urbaines et intra-urbaines
1. La géographie urbaine comme champ d’études
L’analyse des villes permet d’établir des liens avec d’autres disciplines, car la géographie urbaine en tant
que sous-discipline de la géographie est un trait d’union entre différentes disciplines. Elle se distingue
des autres disciplines s’occupant d’études urbaines : sociologie urbaine, économie urbaine, politique
urbaine, etc., car elle met l’accent sur la notion de centralité afin de mieux saisir la dynamique spatiale.

Depuis les années 2000, nul doute que le fait urbain et métropolitain est monté en puissance tant en
France qu’au plan mondial. Il a acquis une forme d’évidence par son ampleur spatiale et démographique,
agrégeant un nombre croissant de composantes (Sellers, 2002).

L’urbain stimule, plus que jamais, un domaine de connaissances et de débats scientifiques. Cette
dynamique tisse pragmatiquement un champ des études urbaines par une accumulation de savoirs sur le
fait urbain auxquels la revue Métropoles donne un écho depuis dix ans.
2. La géographie urbaine comme système
La géographie urbaine est définie comme une étude de la ville dans un système de villes. C’est une
synthèse de phénomènes se déroulant dans et hors la ville. Alors la ville comme système est plus saisie,
mieux appréhendée à partir d’une analyse du développement du phénomène urbain.
La géographie urbaine tente à identifier et à expliquer la répartition, l’évolution des villes, les similitudes
ou contrastes entre elles. La ville en tant que système peut ainsi se décomposer en sous-systèmes :
 population, activité économique et construction ;
 production, consommation, échange, gestion et symbole;
 zones fonctionnelles (habitat, industrie, services collectifs, commerce et stockage).
Toutefois, la géographie urbaine se distingue de l’économie urbaine, de la sociologie urbaine ou des
politiques urbaines tout en explorant le champ encadré par les forces sociales lors des phases de
croissance ou de simple expansion spatiale des phénomènes dans l’espace urbain
• Le site:
3. Le site et la situation
C’est le lieux précis de l’implantation initiale de la ville. Local, il devient vite un héritage du passé. Le choix des sites des villes a
souvent eu pour objet de renforcer les avantages de la situation de la ville, parfois au contraire d’en réduire les inconvénients.

Au premier cas, correspondent les sites de derniers ponts sur les fleuves, près des estuaires (Rouen, Bordeaux, Nantes et
Londres); les sites de gué (Orléans, Tours et Toulouse); les sites d’îles fluviales (Paris et Mélun).

Mais plus encore que sa situation, le site initiale d’une ville peut se révéler devant un obstacle à son développement.

* La situation: est le contexte général d’environnement de la ville. C’est son emplacement par rapport aux faits naturels, choisi

pour être favorable à la croissance et au développement de ses activités. Ces conditions peuvent évoluer à travers le temps: de

lieux de rassemblement, favorables à la création de villes, capitales des Etats naissant de l’ Antiquité, aux carrefours de

circulation des villes-foires médiévales, puis aux ports coloniaux et aux villes industrielles liées aux matières premières, les

impératifs de situation on évolué.

Mais le rôle de lieu et contact et d’ échanges des villes a toujours dominé et explique les situations favorables aux

communications aient toujours prévalu.


Chapitre 1:
Le fait urbain dans le monde
1. Concepts: ville, urbain et périurbain

1. La ville
2. L’unité urbaine
3. L’espace périurbain
1.1 le concept « ville »

La ville est un milieu géographique et social formé par une réunion organique de constructions dont la
plupart des habitants travaillent à l’intérieur de l’agglomération (commerce, industrie, administration…)
Pour le Géographe Pierre Georges, trois notions paraissent essentielles pour définir la ville; il s’agit de :
 La taille démographique ;
 Le caractère aggloméré des constructions ;
 La présence d’activités du tertiaire notamment le commerce et le service ; l’industrie devenant
moins accommodant du fait de la propension à la délocaliser vers la campagne. (Pierre Georges,
1970)
1.1. La ville définie en fonction de la taille démographique
• La ville est aujourd’hui définie selon la taille démographique ; le nombre d'habitants agglomérés est le
critère le plus répandu, mais il peut couvrir des différences:

• En France, une ville est, au sens de l'Insee (Institut national de la statistique et des études économiques),
une commune de plus de 2 000 habitants. Il s’agissait d’une définition statistique appliquée dès 1947
(Les travaux pionniers en la matière sont de Pierre Lavedan. 1936. Géographie des villes) qui sera
révisée à partir de 1960, avec une considération sociologique consistant à prendre en compte le
nombre d’heures passées dans l’agglomération :

• Il y a ville à chaque fois que la majorité des habitants emploie de son temps à l’intérieur de
l’agglomération ;

• Il y a village toutes les fois que la majorité de la population des habitants emploie la majorité de son
temps à l’extérieur de majorité de son temps à l’extérieur de l’agglomération.
• En Italie, les communes dont la population active est majoritairement agricole ne sont pas des villes : les
communes sénégalaises telles que Bambey, Sédhiou, Tambacounda en seraient ainsi exclues ;
• Au Danemark ou en Suède, le seuil minimal est le seuil minimal est fixé à 200 habitants ;
• Au Japon, le seuil de 50 000 habitant est requis pour considérer une ville : une ville japonaise
engloberait, ce faisant, 250 villes danoises ou suédoises
Au Canada, par population urbaine est définie pour : «toutes les personnes domiciliées dans les localités
d’au moins 1 000 habitants »;
• Au Sénégal, comme en Tunisie, l'organisation administrative sert de principe de définition ; du reste, la
population urbaine sénégalaise est exclusivement composée de l’ensemble de la population des
communes ;
• Situation plus complexe avec l’Acte III de la Décentralisation (Loi n° 2013-10 du 28 décembre 2013
portant Code général des Collectivités locales)
• En définitive, la ville est définie en tenant compte de l’architecture, donc de la morphologie du bâti, de
la particularité de son aménagement, de son enceinte et de son statut juridique : municipal ou non ; le
droit de tenir marché

• La ville naîtrait des besoins des interactions et le lieu de déroulement des dites interactions est avantagé
et, aussi, il procure des profits.

• La ville traduit l’optimum de localisation en vue de tirer profit des activités. Elle est lieu d’échanges, de
confrontations ou de rencontres collectives, dus à ses fonctions centrales.( – Pierre Merlin. 20050).

• La ville est avant tout une concentration de la population, de l’activité économique et des pouvoirs.
(Antoine Bailly et al.1999)
Cette définition est proche de celle Philippe Aydalot pour qui, la ville est le cadre d’exercice d’une
fonction sociale, l’élément d’un système économique, le lieu d’un pouvoir de décisions et enfin une unité
mesurant l’aspect quotidien du travail. (Philippe Aydalot, 1976. Espace. Critique de l’économie urbaine.
N°11. 1976)

• La ville serait en outre une concentration d’hommes, de besoins, de possibilités ayant une capacité
d’organisation et de transmission.
1.2. le concept urbain
Relatif à la ville, qualifie ce qui est de la ville, ce qui est propre à la ville. Le mot urbain qualifie quelque
chose ou quelqu’un qui appartient à la ville. Dans ce sens, urbain est synonyme de citadin et opposé à
rural, qui qualifie ce qui appartient à la campagne.

Aujourd’hui, urbain s’utilise aussi pour parler des disciplines qui font partie des cultures urbaines, c’est-
à-dire qui sont nées dans des zones urbaines. On parle par exemple de sports urbains, comme le
parcours, de danses urbaines, comme le hip-hop, d’art urbain, qu’on appelle aussi street art, et même de
mode urbaine. Dans un contexte littéraire, dire de quelqu’un qu’il est urbain signifie que c’est une
personne aimable, courtoise, polie, qui sait comment bien se comporter en société.

Le concept d’urbain renvoie à un espace entièrement ou partiellement urbanisé, inscrit dans une cellule
administrative de base. Au sens statistique (INSEE France) depuis les recensements de 1968, c’est une ou
plusieurs communes sur le territoire desquelles se trouve un ensemble d’habitations qui présente entre
elles une continuité et comporte au moins 2000 habitants. Les unités urbaines constituées de plusieurs
communes sont dénommées agglomérations urbaines multicommunales en opposition avec celles qui
s’identifient à une seule commune (villes isolées), toute commune appartenant à une unité urbaine est
déclarée urbaine, quel qu’en soit le nombre d’habitants (même inférieure à 2000).
1.3. le concept périurbain
Désigne toute chose qui se situe dans les environs d'une ville ; se dit d'un lieu, bâtiment, quartier... situé
dans la banlieue d'une métropole. Exemple : Nous habitons un pavillon dans un quartier situé en zone
périurbaine de Rouen.
Il renvoie à un espace rural situé en périphérie d’une ville et de sa banlieue et qui est l’objet de profondes
transformations paysagères, fonctionnelles démographique, sociales, culturelles voire politiques.
L’extension des espaces périurbains est le résultat d’une production de l’espace urbain périphérique, ou
un phénomène réponse à des aspirations nouvelles des citadins: telle est la position de G, Baver et J-M,
Roux qui considèrent que la poussée urbaine n’a pas vraiment d’explication économique à son échelle;
elle n’est directement due ni au marché foncier ni à la localisation des emplois, encore moins à
l’évolution agricole périurbaine; jouent davantage l’aspiration à la maison individuelle (d’où un
mouvement impulsé par les ménages eux-mêmes) et le goût pour le cadre campagnard (opposé au rejet
de la concentration urbaine, des loyers élevés au centre-ville, et aux nuisances intra-urbaines).
2. Evolution des villes

Origines des villes


Evolution des villes dans les pays industrialisés
Evolution des villes dans les pays en développement
2.1. Origine des villes
• Elle est inhérente aux changements dans l’organisation du travail, se caractérisant par une division plus
ténue du travail, marquée notamment par une spécialisation des artisans, des commerçants.
• A l’origine les villes se formèrent par regroupement de personnes en petits villages, au bord du fleuve
ou en bordure de la mer.
• L’usage de la monnaie et le développement des transports ont permis les échanges commerciaux. Or,
les carrefours d’échanges et les ports favorisent la naissance des villes. C’est Henri Pirenne, reprenant
Fustel de Coulanges, explique que « les villes sont filles du commerce ».
• La Vallée du Nil (3500 av-J.C.) est le plus ancien foyer de peuplement marqué par le développement
agricole mais l’exigence d’autonomie de chaque village n’a pas permis les échanges qui ont été, ailleurs,
à la base de la création des villes. La ville y a émergé plus tardivement et a des densités de peuplement
moins marquées qu’en Mésopotamie. L’autarcie et le grégarisme ont profondément marqué le modèle
spatial de la cité égyptienne.
• La ville d’Ur (2000 av-J.C), en Chaldée est édifiée à l’intérieur d’une muraille de 8 mètres de haut ;
sa forme ovoïde s’inscrit portant dans une grille orthogonale, rectangulaire de 1,2 km de long sur
0,8km de large ; mais la cité qui s’étend sur 36 hectares, peut abriter 35 000 habitants. La ville est
protégée par deux ponts ; les lieux de cultes se localisent au nord-ouest de la cité. L’extension de
l’aire de la cité Dans l’histoire lieux de cultes se localisent au nord-ouest de la cité. L’extension de
l’aire de la cité peut se faire au-delà des lieux de culte, dans l’enceinte de la ville ; ainsi, la population
résidente pouvait atteindre 250 000 habitants.
• La vallée de l’Indus porte l’empreinte de la civilisation Harappa (2500 av-J.C), dans l’actuel Pakistan
; les cités s’étendent sur 8, 88 hectares sur une zone de 250 hectares pouvant recevoir 20 000
personnes. Mais la forme d’organisation reflète une réelle ségrégation sociale avec une
division/spécialisation professionnelle : élites, potiers, vanniers, tanneurs et cordonniers, forgerons, et.
• En Amérique centrale, dans le Yucatan, au sud de Mexico, au Guatemala, à Bélize et au Honduras,
des cités ont émergé portant la marque de la civilisation Maya.
. • La vallée de l’Indus porte l’empreinte de la civilisation Harappa (2500 av-J.C), dans l’actuel Pakistan ;
les cités s’étendent sur 8, 88 hectares sur une zone de 250 hectares pouvant recevoir 20 000 personnes.
Mais la forme d’organisation reflète une réelle ségrégation sociale avec une division/spécialisation
professionnelle : élites, potiers, vanniers, tanneurs et cordonniers, forgerons, etc.
• En Amérique centrale, dans le Yucatan, au sud de Mexico, au Guatemala, à Bélize et au Honduras, des
cités ont émergé portant la marque de la civilisation Maya.
La Révolution industrielle et le développement du capitalisme ont entraîné un bouleversement dans la
diffusion et la perception, de l’urbanisation. La manufacture se substitue au travail à domicilie, l’ouvrier
collectif remplace l’artisan. Les villes anciennes éclatent et se spécialisent. La ville est un système
entretenu dans un premier temps par la circulation du capital et le contrôle des échanges par un pouvoir
local. Puis, survient l’explosion des échanges : le cadre spatial a fortement s’est élargi. Enfin, arrive
l’espace urbain est animé par les activités de service.
• La mécanisation de la production agricole, grâce à l’exploitation du potentiel énergique de l’eau,
consacre coïncide avec des moments importants des cycles économiques. Les mouvements de population
ont influé sur la configuration, l’aspect morphologique et sur la composition sociale des villes ou des
agglomérations urbaines.
• La ville est le reflet des orientations ou positions idéologiques ; l’ex Union soviétique planifiait la
création et affectait la spécialisation.
• en Afrique la colonisation et les indépendances ont été les moteurs de la création des villes
2.1. Evolution des villes dans les pays industrialisés

• La plupart des villes des pays développés datent de plusieurs siècles. Elles sont nées du
commerce (lieu d’échanges, carrefour de voies de communication) ou de l’industrie qui
attire de la main-d’œuvre. Celles qui ont en plus le statut de capitale ont connu un
développement accéléré (Paris).
• Depuis quelques décennies, de nombreuses villes doivent leur essor au développement
du secteur tertiaire, qui se situe essentiellement en ville (bureaux, commerces…). Les
habitants s’installent donc en ville, à proximité des emplois.
• Les progrès de la productivité agricole permettent une nouvelle urbanisation. Et les
villes, comme lieu d’innovation et de diffusion des techniques, avantagent l’essor
industriel :«La ville favorise la monétarisation de l’économie, facilite la mobilité sociale
et l’adéquation entre l’offre et la demande de main-d’œuvre qualifiée, élargit les
débouchés de la production industrielle et agricole», remarque Paul Bairoch
2.1. Evolution des villes dans les pays en développement

• L’ensemble des pays du tiers monde connaît une très forte croissance de la population
depuis les années 50. Ce dynamisme démographique qui va se poursuivre se
répercute en ville. Les villes du tiers monde croissent donc largement de manière
naturelle, c’est-à-dire par la différence entre les naissances et les décès.
• De plus, la population du tiers monde est jeune : environ la moitié a moins de 15 ans.
Les jeunes citadins feront à leur tour des enfants, contribuant ainsi à maintenir une
forte croissance de la population de la ville.
• L’exode rural, qui désigne l’installation en ville de populations originaires de la
campagne, a cessé dans les pays industrialisés. En revanche, il est très fort dans le tiers
monde, où il contribue à accélérer la croissance urbaine : environ la moitié des
nouveaux citadins sont issus de la campagne.
Chapitre 2 :
Morphologie et structure urbaine
1. Typologie et morphologie des villes

• 1.1. la typologie des villes


• 1.2. la morphologie des villes
• 1.3. Structuration des villes
1.1. La typologie des villes
Les villes peuvent être classées en quatre (4) catégories: la ville champignon, la ville moyenne, la ville nouvelle et les
villes jumelles
* La ville champignon
• Ville a croissance très rapide, crée ex nihilo. Les Américains ont attribué ce nom aux villes dont la population
doublait dans l’intervalle de deux census (en dix ans). Les premières villes champignons ont été des création
spontanées liées à la mise en place fronts pionniers de développement. Aujourd’hui elles se confondent avec les
villes nouvelles de création concertée.
• La ville moyenne
Ville occupant par le nombre de ses habitants, par ses dimensions, par ses fonctions et surtout par ses modes et ses
rythmes de vie, une situation intermédiaire entre les métropoles régionales et les petites villes. Les villes moyennes
font l’objet de programmes spéciaux de développement.
• La ville nouvelle (new town)
Terme appliqué initialement aux créations ex nihilo de noyaux urbains dans le cadre d’application du plan
d’aménagement du Grand Londres lancé à partir de 1944 (plan Abercrombie) et visant à stabiliser la population
londonienne, et à alléger la zone centrale. La new town est ainsi une, forme d’urbanisation volontaire , se
distinguant de la banlieue par sa discontinuité spatiale vis-à-vis de l’agglomération mère, par la mise en place
simultanée et coordonnée autant que possible des unités d’habitation , des commerces et services, et des lieux et
structures d’emploi; elle résulte d’une action concerté d’urbanisation.
• Les villes jumelles
1.2. La morphologie des villes
La morphologie des villes repose sur des formes spatiales dominée par; le centre des affaires, (CDA ou
CBD pour Central business district), les quartiers anciens: la banlieue, les pôles secondaires et les zones
industrielles
* Le centre des affaires (CDA ou CBD pour Central business district)
C’est généralement le noyau historique et le cœur d’une ville. Il s’agit du milieu où l’on retrouve les plus
hauts niveaux de densité et de diversité des activités urbaines. Les fonctions tertiaires (commerces et
bureaux) sont généralement dominantes mais l’on peut retrouver certaines activités résidentielles. Cette
dernière fonction est souvent située sur des espaces gagnés à même les activités industrielles ou
portuaires. Un secteur historique peut-être intégré au Centre des affaires ou être adjacent à celui-ci.
* Les quartiers anciens: Il s’agit des quartiers de forme urbaine traditionnelle (densité et mixité moyennes), situés à
proximité du centre des affaires. Ces quartiers sont de deux types : les quartiers centraux directement contigus au
centre des affaires, qui subissent son expansion et la circulation que celui-ci crée; puis les quartiers urbains
périphériques qui constituent des secteurs résidentiels plus homogènes, l’habitat-type demeurant le duplex ou le
triplex. L’expression centre-ville couvre habituellement le centre d’affaires et les quartiers centraux de
l’agglomération.
* La banlieue: La banlieue se compose de quartiers de forme urbaine moderne (densité et mixité faibles) qui
ceinturent l’agglomération. Il faut à cet égard ici distinguer l’Amérique et l’Europe Pour la première, la banlieue
correspond à un espace favorisé alors que, pour la deuxième, il s’agit d’espaces de forte densité qui sont
habituellement défavorisés.
Les banlieues se développent en continuité de la ville ancienne (Inner city en anglais) et disposent souvent d’une
autonomie administrative. Cependant, ces nouveaux développements dépendent du centre pour les services
commerciaux et les équipements sportifs ou culturels. Une dépendance qui tend à s’amenuiser au fur et à mesure
que les banlieues prennent de la maturité.
- Les pôles secondaires : Les villes nord-américaines disposent fréquemment de pôles secondaires, composés de centres
commerciaux, d’activités de bureaux et d’institutions publiques (universités, hôpitaux, etc.). Ces pôles sont en compétition
avec le centre des affaires en même temps qu’ils le soulagent de certaines activités. Cet équilibre entre les pôles est délicat à
établir.
* Les zones industrielles: L’activité industrielle était traditionnellement amalgamée aux secteurs résidentiels. L’usine ou la
fabrique était encore il y a peu au cœur de la vie de quartiers comme Saint-Henri à Montréal ou Saint-Roch à Québec.
Les problèmes de pollution atmosphérique, sonore ou visuelle ont notamment amené celles-ci à se localiser dans des zones
spécialement réservées à cette fonction, soit les parcs industriels.
Le milieu péri-urbain Au même titre que les quartiers centraux, le milieu péri-urbain est un espace transitionnel fréquemment
déstructuré. Ici, ce n’est pas l’expansion des activités de bureau qui affecte les espaces résidentiels mais la croissance de
l’organisme urbain dans son ensemble qui repousse vers le milieu rural des activités urbaines. On y retrouve une juxtaposition
hétéroclite d’équipements à forte consommation d’espace comme les aéroports, les carrières, les golfs ou les complexes
commerciaux
1.3. La structure urbaine
Les éléments de la structure urbaine :
La structure urbaine désigne la charpente ou du squelette de la ville, c’est l’ossature formelle et
fonctionnelle de la ville. Elle est identifiée partit des éléments ci-dessous:
1) Trame viaire circulation
2) Plan
3) trame parcellaire
4) trame bâtie
5) les équipements
6) les places (pu
* Armature urbaine Trame viaire : La hiérarchie des voies est déterminante dans la hiérarchie des
espaces. Elle est basée sur deux critères: techniques et fonctionnels (en relation avec les autres réseaux ,
les zones et les équipements desservis.
* Plan: C’est le tracé général d’une agglomération, structuré par la trame viaire (tracé des voies) ou
maillage. Exemple: plans:-spontanés ou organiques- En damier, réguliers-Linéaires
• Trame parcellaire :c’est le découpage du sol en lots ou parcelles pour une appropriation ou une
utilisation. déterminé par le plan ou maillage subit des subdivisions multiples sert de support au bâti
peut influencer le bâti ou être influencé par le bâti.
• Trame bâtie: composé d’immeubles (âge, style, élévation), de vides urbains, d’espaces publics (places,
parcs, jardins...)
• Les places: La place est le premier type d’espace urbain invité par l’homme, elle résulte du
regroupement de maisons autour d’un espace libre, cette configuration constituait un dispositif de
défense à l’extérieur et permettait un maximum de contrôle public dans l’espace intérieur .
Structure fonctionnelle : répartition des activités dans la ville :

 Ensembles fonctionnels de la ville : espaces industriels, tertiaires, de loisirs, résidentiels

 quartiers fonctionnellement spécialisés : quartier d’affaire, quartier universitaire,


quartier résidentiel, quartier commercial,

 Distribution spatiale : par secteur (statut économique)

Structure sociale de la ville :

 quartiers différenciés selon la composition sociodémographique

 la répartition du peuplement, des groupes sociaux, des mouvements

 Diversité ethnique, religieuse, démographique (entre jeunes et non-jeunes…) peut se


distribuer et se fixer dans l’espace
 Structure spatiale
o Concentrée, dispersée
o Régulière, irrégulière
o Organisée, désorganisée
o Mosaïque : structure spatiale complexe, assemblage de morceaux partiels,
Plans et structuration des villes
• le plan radico-concentrique : ce plan est le résultat d’une révolution classique en Europe. La ville se
développe auteur d’un carrefour où se croisent des vois secondaires, elle englobe plusieurs noyaux
fonctionnels différent à l’intérieur d’enceinte successive Ex : Paris
• le plan cadrier ou en échiquier (en damier) : il est le plan type de Campromaine dans la province de
l’empire romain est sur les frontières. il est apparu à plusieurs reprises au court du Moyen-âge comme à
l’époque moderne. Comme moyen rationnel pour la création de nouvelles villes (Batna, Sétif)
LA VILLE LINÉAIRE :
Il s’agit d’une construction (l’habitat, commerce, autre équipement) le long d’un axe de circulation
privilégiée (la vois central ou principale) : Ex LNI et Ain Hammam.
LA PHYSIONOMIE DU NOYAU :Toutes les villes ne se distinguent guère par leur quartiers récents ou par
leurs annexes sub-urbaines, c’est par leurs noyaux initiaux historiques qui sont l’expression des formes
particulières de la vie urbaine, dans le passé que chacune d’elle se rattache à une famille historique.
Chapitre 3:
Fonctions et hiérarchies urbaines
1. Fonctions urbaines
Les fonctions urbaines désignent les rôles socio-économiques exercés par la ville, ce en relation avec les besoins
individuels et collectifs de ses habitants. La plupart des villes affichent une fonction dominante, dont nous
reparlerons un peu plus loin.
Les fonctions urbaines constituent généralement des regroupements d’activités urbaines concrètes. Lorsqu’elles sont
étudiées dans leur localisation précise, ces activités deviennent des utilisations ou des usages du sol dont la
cartographie constitue une véritable « échographie » de l’organisme urbain. Bailly et Beguin (1993) recensent
différentes classifications des fonctions urbaines chez les géographes.
À titre d’exemple, Beaujeu-Garnier (1998) distingue trois catégories : les fonctions d’enrichissement (industrie,
commerce, habitation, etc.), les fonctions de responsabilités (administration, enseignement, santé) et les fonctions de
création et de transmission (transport et communication).
Chez les architectes, rappelons le classement de Le Corbusier (1933) en quatre fonctions urbaines : habiter,
travailler, circuler et se récréer. Un classement qui se démarque par sa simplicité et qui constitue une proposition
tout aussi valable que les précédentes.
2. Hiérarchies urbaines
• LA NOTION de hiérarchie est à la fois confuse et très connue des géographes. On évoque ainsi

la répartition de la taille des villes mais le principe est insuffisant. La notion de hiérarchie peut

avoir deux sens : d’une part il s’agit d’une organisation de systèmes et de sous-systèmes en

utilisant par exemple la taille des villes. Il est aussi possible d’envisager un deuxième sens : la

hiérarchie est une organisation (politique, économique, sociale etc.) fondée sur la puissance, le

pouvoir et une organisation en forme de pyramide c’est-à-dire en « arbre » (théorie des

graphes). Les concepts d’influence, de polarisation, de réseaux accompagnent cet emboîtement

de systèmes.
En revanche en 1963 G. Chabot et J. Beaujeu Garnier pensent que chaque centre urbain « se

comporte comme un système solaire groupant autour de lui ses planètes ». Pourtant, le besoin de

dégager des lois, de dépasser la simple observation pour comprendre la hiérarchie urbaine, s’est

fait sentir depuis longtemps chez les auteurs anglo-saxons. Déjà, un précurseur, W. Christaller

publie la Théorie des lieux centraux, en 1933, qui va devenir beaucoup plus tard le symbole

d’une nouvelle géographie, influencée par l’économie spatiale et soucieuse de découvrir des «

lois », d’établir des modèles. Cette problématique néo-positiviste ne concerne pas uniquement

les villes. Ce concept de hiérarchie urbaine est très complexe : il a évolué avec les diverses

conceptions de la géographie, avec l’apport des autres sciences, avec la volonté de comprendre

la ville dans ses réalités sociales…


CONCLUSION
Face aux nombreux défis auxquels la ville fait face, les savoirs explicatifs comme la
géographie urbaine viennent appuyer les décideurs publics et les professionnels de
l’aménagement et de l’urbanisme.

Cette volonté de mieux comprendre la ville réelle mène à l’étude de son évolution
historique, de son organisation spatiale, de ses habitants, de son économie, de son
contexte régional, etc.

Aujourd’hui les grands problèmes urbains (étalement, pollution, pauvreté, climat,


etc.) procurent à la géographie urbaine une place primordiale dans le développement
de stratégies de gestion urbaine.
CONCLUSION
Pathologies urbaines :

o habitat précaire ,

o Bidonvilles ,

o Déguerpissements ,

o ségrégation spatiale ,

o Ghetto, etc.
CONCLUSION
Insécurités :
o promiscuité,
o maladies,
o vols,
o crimes,
o drogues,
o prostitution ,
CONCLUSION
Dans les pays à économie planifiée ou dans les PED sont notés des problèmes mettant l’accent
sur la pauvreté, l’irrégularité des installations ou l’inadéquation des habitats, la polarisation ou
des disparités spatiales, la crise économique, le chômage, des problèmes de santé publique, la
congestion de la circulation automobile, la pollution ou les nuisances environnementales. En
effet, dans les pays développés apparaissent des phénomènes de banlieusardisation, de
gentrification ou de ségrégation spatiale.

Vous aimerez peut-être aussi