5) Chapitre 5 - Les Oscillateurs électroniques

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 20

Chapitre 5 : Les oscillateurs électroniques

(Dr. Tony ABI-TANNOUS)

Dans certaines applications électroniques, un dispositif instable générant un signal périodique à


des fréquences bien définies est très utile. Un tel dispositif s’appelle oscillateur.
Donc un oscillateur est un montage électronique permettant d’obtenir une tension alternative à
partir d’une tension continue.

I) Oscillateur à réaction.

➢ La structure d’un oscillateur à réaction peut se ramener à celle d’un système bouclé (ou en
boucle fermée) constitué par :
- Une chaîne directe (ou d’action) ayant une fonction de transfert A( j𝛚).
- Une chaîne de retour (ou de réaction) ayant une fonction de transfert B( j𝛚).
Ces deux chaînes sont bouclées par l’intermédiaire d’un fil conducteur.

➢ 𝐕𝐞 : Tension d’entrée.
𝐕𝐬 : Tension de sortie qu’on cherche à l’avoir alternative sinusoïdale.
𝐕𝐫 : Tension de retour qui reboucle sur la tension d’entrée 𝐕𝐞 .

𝐕𝐬
➢ La fonction de transfert (ou le gain) de la chaîne directe est : A( j𝛚) =
𝐕𝐞
𝐕𝐫
La fonction de transfert (ou le gain) de la chaîne de retour est : B( j𝛚) =
𝐕𝐬
𝐕𝐬 𝐕𝐫
➢ La fonction de transfert totale est donnée alors par : A( j𝛚) . B( j𝛚) = ×
𝐕𝐞 𝐕𝐬
𝐕𝐫
⇒ A( j𝛚) . B( j𝛚) =
𝐕𝐞

1
➢ Condition d’oscillation ou condition de Barkhausen :
Pour pouvoir produire un signal périodique il faut boucler la chaîne de retour à la chaîne directe
(c.à.d. il faut fermer l’interrupteur K) ⇒ 𝐕𝐫 = 𝐕𝐞
𝐕𝐫
⇒ A( j𝛚) . B( j𝛚) = =1 ⇒ A( j𝛚) . B( j𝛚) = 1 Condition d’oscillation
𝐕𝐞
Remarque :
Pour démarrer l’oscillation il faut que A( j𝛚) . B( j𝛚) soit légèrement supérieur à 1 donc :
∎ A( j𝛚) . B( j𝛚) > 1 est la condition pour démarrer l’oscillation
∎ A( j𝛚) . B( j𝛚) = 1 est la condition pour maintenir l’oscillation

➢ Il existe plusieurs types d’oscillateurs à réaction :


Oscillateur à pont de Wien (paragraphe I-1), Oscillateur déphaseur (paragraphe I-2),
Oscillateur Colpitts (paragraphe I-3), Oscillateur Hartley (paragraphe I-4) …

I-1) Oscillateur à pont de Wien.

➢ Montage :

➢ Fonction de transfert (ou gain) de la chaîne directe : ( l’interrupteur K est ouvert)


Vs
A( jω) =
Ve

Or, Ve = V + = V − (fonctionnement linéaire de l’ampli-op)

2
Et d’après le théorème de Millman:
Vs 0
+ Vs R1 R2
R2 R1
V− = 1 1 ⇒ V− = ×
+ R2 R1 + R2
R2 R1

R1
⇒ V− = Vs
R1 + R2
Donc :
Vs Vs Vs R1 + R2 R2
A( jω) = = = R1 = ⇒ A( jω) = 1 +
Ve V− V R1 R1
R1 + R2 s

➢ Fonction de transfert (ou gain) de la chaîne de retour : ( l’interrupteur K est ouvert)


Pour simplifier l’étude de cette chaîne, on introduit deux impédances équivalentes 𝐙𝟏 et 𝐙𝟐 ,
tel que :
1
Z1 = ZR + ZC = R +
jCω
1
1 RR
jCω
Z2 = ZR // ZC = R // = 1 =
jCω R+ 1 + jRCω
jCω

Vr Z2
B( jω) = = (diviseur de tension)
Vs Z1 + Z2
R
1 + jRCω
B( jω) = 1 R
R+ +
jCω 1 + jRCω

R
1 + jRCω
B( jω) =
(jRCω)(1 + jRCω) + (1 + jRCω)+ (jRCω) 1
(jCω)(1 + jRCω)

R
B( jω) =
jRCω + ( jRCω)2 + 1 + jRCω+ jRCω 1
(jCω)

3
jRCω
B( jω) =
3jRCω + ( jRCω)2 + 1

➢ Condition d’oscillation : (on ferme l’interrupteur K)


R jRCω
Vr = Ve ⇒ A( jω) . B( jω) = 1 ⇒ (1 + R2 ) ( 2 )=1
1 3jRCω + ( jRCω) +1

R2 3jRCω + ( jRCω)2 + 1
⇒ 1+R =
1 jRCω

R 1 R 1
⇒ 1 + R2 = 3 + jRCω + ⇒ 1 + 2 = 3 + j (RCω −
R1 RCω
)
1 jRCω
R
Partie réelle : 1 + 2 = 3 ①
R1
Donc
1
Partie imaginaire : RCω − = 0 ②
RCω

➢ Calcul de la fréquence d’oscillation :


1 1
② ⇒ RCω = ⇒ (RCω)2 = 1 ⇒ RCω = 1 ⇒ ω=
RCω RC
ω 1
Or, f = ⇒ f=
2π 2πRC
Donc on trouve à la sortie 𝐕𝐒 un signal quasi sinusoïdal ayant une fréquence d’oscillation :
1
fosc =
2πRC

➢ Maintien de l’oscillation :
R2
① ⇒ = 2 ⇒ R 2 = 2 R1
R1

Donc pour maintenir l’oscillation il faut que : R 2 = 2 R1

Remarque : Pour démarrer l’oscillation il faut que :


R
A( jω) . B( jω) > 1 ⇒ 1+ 2 >3 ⇒ R 2 > 2 R1
R1
4
I-2) Oscillateurs déphaseur.

➢ Montage :

➢ Fonction de transfert (ou gain) de la chaîne directe : ( l’interrupteur K est ouvert)


Vs
A( jω) =
Ve

Or, V + = V − = 0 (fonctionnement linéaire de l’ampli-op)


Et d’après le théorème de Millman:
Vs Ve
+ Vs Ve
R2 R1
V+ = 1 1 =0 ⇒ + =0
+ R2 R1
R2 R1

Vs Ve Vs R2
⇒ = − ⇒ = −
R2 R1 Ve R1
Donc :
Vs R2 R2
A( jω) = =− ⇒ A( jω) = −
Ve R1 R1

➢ Fonction de transfert (ou gain) de la chaîne de retour : ( l’interrupteur K est ouvert)


Pour simplifier l’étude de cette chaîne, on introduit deux tensions intermédiaires V1 et V2 .
Vr Vr V1 V2
B( jω) = = × ×
Vs V1 V2 Vs
5
Vr
∎ =?
V1
Vr ZR
= (diviseur de tension)
V1 ZR + ZC
Vr R Vr jRCω
= 1 ⇒ =
V1 R+ V1 1 + jRCω
jCω

V1
∎ =?
V2
Pour simplifier le calcul on introduit l’impédance équivalente 𝐙𝟏 :
1
Z1 = ZR // (ZR + ZC ) = R // (R + jCω )

V1 Z1
= (diviseur de tension)
V2 Z1 + ZC

V1 Z1
⇒ = 1
V2 Z1 +
jCω

V2
∎ =?
Vs
Pour simplifier le calcul on introduit l’impédance équivalente 𝐙𝟐 :
1
Z2 = ZR // (Z1 + ZC ) = R // (Z1 + jCω )

V2 Z2
= (diviseur de tension)
Vs Z2 + ZC

V2 Z2
⇒ = 1
Vs Z2 +
jCω

Donc :
Vr V1 V2 jRCω Z1 Z2
B( jω) = × × ⇒ B( jω) = × 1 × 1
V1 V2 Vs 1 + jRCω Z1 + Z2 +
jCω jCω

6
Après quelques manipulations mathématiques on obtient :
(jRCω)3
B( jω) =
1 + 5(jRCω) + 6( jRCω)2 + ( jRCω)3

➢ Condition d’oscillation : (on ferme l’interrupteur K)


Vr = Ve ⇒ A( jω) . B( jω) = 1
3
R2 (jRCω)
⇒ (− R ) ( 2 3)=1
1 1 + 5(jRCω) + 6( jRCω) + ( jRCω)

R2 1 + 5(jRCω) + 6( jRCω)2 + ( jRCω)3


⇒ −R =
1 (jRCω)3

R 1 5 6
⇒ − R2 = + + +1
1 (jRCω)3 (jRCω)2 jRCω

R j 5 6j
⇒ − R2 = − − +1
1 (RCω)3 (RCω)2 RCω

R 5 1 6
⇒ − R2 = (1 − 2 ) + j( 3 − RCω )
1 (RCω) (RCω)

R 5
Partie réelle : − 2 = 1 − 2 ①
R1 (RCω)
Donc
1 6
Partie imaginaire : − = 0 ②
(RCω)3 RCω

➢ Calcul de la fréquence d’oscillation :


1 6 1 1
② ⇒ = ⇒ =6 ⇒ (RCω)2 =
(RCω)3 RCω (RCω)2 6
1 1
⇒ RCω = ⇒ ω=
√6 √6 RC
ω 1
Or, f = ⇒ f=
2π 2π√6 RC
Donc on trouve à la sortie 𝐕𝐒 un signal quasi sinusoïdal ayant une fréquence d’oscillation :
1
fosc =
2π√6 RC
7
➢ Maintien de l’oscillation :
R 5 R 5
① ⇒ − 2 = 1− 2 ⇒ − 2 = 1−
R1 (RCω) R1
(RC
1 )2
√6 RC

R 5 R
⇒ − 2 = 1− ⇒ − 2 = 1 − 30 = − 29 ⇒ R 2 = 29 R1
R1 1/6 R1

Donc pour maintenir l’oscillation il faut que : R 2 = 29 R1

Remarque : Pour démarrer l’oscillation il faut que :


R 5
A( jω) . B( jω) > 1 ⇒ − 2 > 1− 2 ⇒ R 2 > 29 R1
R1 (RCω)

I-3) Oscillateurs Colpitts.

➢ Montage :

➢ Fonction de transfert (ou gain) de la chaîne directe : ( l’interrupteur K est ouvert)


Vs
A( jω) =
Ve

Or, Ve = V + = V − (fonctionnement linéaire de l’ampli-op)

Et d’après le théorème de Millman:

8
Vs 0
+ Vs R1 R2 R1
R2 R1
V− = 1 1 ⇒ V− = × ⇒ V− = Vs
+ R2 R1 + R2 R1 + R2
R2 R1

Donc :
Vs Vs Vs R1 + R2 R2
A( jω) = = = R1 = ⇒ A( jω) = 1 +
Ve V− V R1 R1
R1 + R2 s

➢ Fonction de transfert (ou gain) de la chaîne de retour : ( l’interrupteur K est ouvert)


Pour simplifier l’étude de cette chaîne, on introduit une tension intermédiaire V.
Vr Vr V
B( jω) = = ×
Vs V Vs
Vr
∎ =?
V
Vr Z C2
= (diviseur de tension)
V ZC1 + ZC2

1 1
Vr jC2 ω Vr C2
= 1 1 ⇒ = 1 1
V + V +
jC1 ω jC2 ω C1 C2

Vr 1 C1 C2
⇒ = ×
V C2 C1 + C2

Pour simplifier le calcul on introduit la capacité équivalente 𝐂𝐞 :


1 1 1
ZCe = ZC1 + ZC2 ⇒ = +
jCe ω jC1 ω jC2 ω
1 1 1 C1 C 2
⇒ = + ⇒ Ce =
Ce C1 C2 C1 + C2

Vr Ce
Donc : =
V C2

9
V
∎ =?
Vs
Pour simplifier le calcul on introduit l’impédance équivalente 𝐙 :
1
1
jLω
jCe ω
Z = ZL // ZCe = jLω // ⇒ Z= 1
jCe ω jLω +
jCe ω

jLω jLω
⇒ Z= ⇒ Z=
1 + j2 LCe ω2 1− LCe ω2
V Z
= (diviseur de tension)
Vs R+Z
jLω
V 1− LCe ω2
⇒ = jLω
Vs R+
1− LCe ω2

V jLω
⇒ =
Vs jLω + R (1− LCe ω2 )

Donc :
Vr V Ce jLω
B( jω) = × ⇒ B( jω) = ( )( )
V Vs C2 jLω + R (1− LCeω2)

➢ Condition d’oscillation : (on ferme l’interrupteur K)


Vr = Ve ⇒ A( jω) . B( jω) = 1
R C jLω
⇒ (1 + R2 ) ( Ce ) ( )=1
1 2 jLω + R (1− LCeω2)

R2 Ce jLω + R (1− LCe ω2 )


⇒ (1 + ) ( ) =
R1 C2 jLω

R2 Ce R (1− LCe ω2 )
⇒ (1 + ) ( ) =1−j
R1 C2 Lω

10
R Ce
Partie réelle : (1 + 2 ) ( ) =1 ①
R1 C2
Donc
R (1− LCe ω2 )
Partie imaginaire : = 0 ②

➢ Calcul de la fréquence d’oscillation :


② ⇒ R (1 − LCe ω2 ) = 0 ⇒ (1 − LCe ω2 ) = 0 ⇒ LCe ω2 = 1

1 1 1 1 1 1
⇒ ω2 =
LCe
⇒ ω=√
L
×
Ce
⇒ ω=√
L
(C +
C2
)
1

ω 1 1 1 1
Or, f =

⇒ f=

√L (C +
C2
)
1

Donc on trouve à la sortie 𝐕𝐒 un signal quasi sinusoïdal ayant une fréquence d’oscillation :

1 1 1 1
fosc =

√L (C +
C2
)
1

➢ Maintien de l’oscillation :
C1 C2
R C R C1 + C
① ⇒ (1 + R2 ) ( Ce ) = 1 ⇒ (1 + R2 ) ( C2
2
) =1
1 2 1

R C R C1 + C2
⇒ (1 + R2 ) ( C +1 C ) = 1 ⇒ 1+ 2 =
R1
1 1 2 C1

R2 C1 + C2 R2 C1 + C2 − C1 R2 C2
⇒ = −1 ⇒ = ⇒ =
R1 C1 R1 C1 R1 C1

R2 C2
Donc pour maintenir l’oscillation il faut que : =
R1 C1

Remarque : Pour démarrer l’oscillation il faut que :


R C R2 C2
A( jω) . B( jω) > 1 ⇒ (1 + R2 ) ( Ce ) > 1 ⇒ >
1 2 R1 C1

11
I-4) Oscillateurs Hertley.

➢ Montage :

➢ Fonction de transfert (ou gain) de la chaîne directe : ( l’interrupteur K est ouvert)


Vs
A( jω) =
Ve

Or, Ve = V + = V − (fonctionnement linéaire de l’ampli-op)

Et d’après le théorème de Millman:

Vs 0
+ Vs R1 R2
R2 R1
V− = 1 1 ⇒ V− = ×
+ R2 R1 + R2
R2 R1

R1
⇒ V− = Vs
R1 + R2
Donc :
Vs Vs Vs R1 + R2 R2
A( jω) = = = R1 = ⇒ A( jω) = 1 +
Ve V− V R1 R1
R1 + R2 s

➢ Fonction de transfert (ou gain) de la chaîne de retour : ( l’interrupteur K est ouvert)


Pour simplifier l’étude de cette chaîne, on introduit une tension intermédiaire V.
Vr Vr V
B( jω) = = ×
Vs V Vs

12
Vr
∎ =?
V
Vr Z L2
= (diviseur de tension)
V Z L1 + Z L2

Vr jL2 ω Vr L2
= ⇒ =
V jL1 ω + jL2 ω V L1 + L2

Pour simplifier le calcul on introduit l’inductance équivalente 𝐋𝐞 :

ZLe = ZL1 + ZL2 ⇒ jLe ω = jL1 ω + jL2 ω


⇒ Le = L1 + L2

Vr L2
Donc : =
V Le

V
∎ =?
Vs
Pour simplifier le calcul on introduit l’impédance équivalente 𝐙 :
1
1
jLe ω
jCω
Z = ZC // ZLe = // jLe ω ⇒ Z = 1
jCω + jLe ω
jCω

jLe ω jLe ω
⇒ Z= ⇒ Z=
1 + j2 Le C ω2 1−Le C ω2
V Z
= (diviseur de tension)
Vs R+Z
jLe ω
V 1−Le C ω2
⇒ = jLe ω
Vs R+
1−Le C ω2

V jLe ω
⇒ =
Vs jLe ω + R (1−Le C ω2 )
13
Donc :
Vr V L jLeω
B( jω) = × ⇒ B( jω) = ( 2 ) ( 2 )
V Vs Le jLeω + R (1−LeC ω )

➢ Condition d’oscillation : (on ferme l’interrupteur K)


Vr = Ve ⇒ A( jω) . B( jω) = 1

R L jLeω
⇒ (1 + R2 ) ( L2 ) ( 2 )=1
1 e jLeω + R (1−LeC ω )

R2 L2 jLe ω + R (1−Le C ω2 )
⇒ (1 + ) ( ) =
R1 Le jLe ω

R2 L2 R (1−Le C ω2 )
⇒ (1 + ) ( ) = 1 − j
R1 Le Le ω
R L
Partie réelle : (1 + 2 ) ( 2 ) = 1 ①
R1 Le
Donc
R (1−Le C ω2 )
Partie imaginaire : = 0 ②
Le ω

➢ Calcul de la fréquence d’oscillation :


② ⇒ R (1 − Le C ω2 ) = 0 ⇒ (1 − Le C ω2 ) = 0 ⇒ Le C ω2 = 1

1 1 1
⇒ ω2 = ⇒ ω=√ ⇒ ω=√
Le C Le C (L1 +L2 )C

ω 1 1
Or, f =

⇒ f=
2π √ (L
1 +L2 )C

Donc on trouve à la sortie 𝐕𝐒 un signal quasi sinusoïdal ayant une fréquence d’oscillation :

1 1
fosc =
2π √ (L
1 +L2 )C

14
➢ Maintien de l’oscillation :
R L R L2
① ⇒ (1 + R2 ) ( L2 ) = 1 ⇒ (1 + R2 ) (L +L ) =1
1 e 1 1 2

R L1 +L2 R2 L1 +L2
⇒ 1+ 2 = ⇒ = −1
R1 L2 R1 L2

R2 L1 + L2 − L2 R2 L1
⇒ = ⇒ =
R1 L2 R1 L2

R2 L1
Donc pour maintenir l’oscillation il faut que : =
R1 L2

Remarque : Pour démarrer l’oscillation il faut que :


R L R2 L1
A( jω) . B( jω) > 1 ⇒ (1 + R2 ) ( L2 ) > 1 ⇒ >
1 e R1 L2

II) Oscillateur à résistances négative.

II-1) Signal généré par un circuit LC.

➢ Un circuit LC et un circuit formé d’une bobine idéale (d’inductance L et de résistance interne


nulle) et d’un condensateur (de capacité C).

➢ Dans un circuit LC, il y a échange permanent d’énergie entre la bobine idéale et le


condensateur. Cet échange énergétique génère un signal sinusoïdal permanent 𝐕𝐂 .

15
➢ En effet, d’après la loi des mailles : VC + VL = 0
di di
Or, VL = L ⇒ VC + L =0
dt dt
dq dVC di d2 VC
D’autre part, i = =C et =C
dt dt dt dt2
d2 VC d2 VC 1
Donc : VC + LC =0 ⇒ + VC = 0
dt2 dt2 LC
1
Posons ωosc = (pulsation d’oscillation)
√LC
d2 VC
Donc : + ω2osc VC = 0
dt2 0
d2 y dy
C’est une équation différentielle du 2nde ordre de la forme +a +𝐛y=0
dx2 dx

➢ La solution de cette équation différentielle est un signal


sinusoïdal permanent VC qui oscille avec une pulsation ωosc :
VC = VCmax . sin(ωosc t)

Remarque : Le signal généré VC oscille avec une fréquence d’oscillation fosc :


ωosc 1
fosc = ⇒ fosc =
2π 2π√LC

II-2) Signal généré par un circuit RLC.

➢ Un circuit RLC et un circuit formé d’une bobine réelle (d’inductance L et de résistance


interne R) et d’un condensateur (de capacité C).
La bobine réelle présente un effet résistif modélisé par une résistance interne R en série (ou en
dérivation) avec l’inductance L.

16
➢ Dans un circuit RLC, il y a échange permanent d’énergie entre la bobine réelle et le condensateur.
Mais cette énergie décroît constamment à cause de la puissance dissipée par effet joule dans la
résistance interne R de la bobine.
Cet échange énergétique génère un signal pseudo-sinusoïdal 𝐕𝐂 amorti dont l’amplitude
décroît exponentiellement.

➢ En effet, d’après la loi des mailles : VC + VR + VL = 0


di di
Or, VR = Ri et VL = L ⇒ VC + Ri + L =0
dt dt
dq dVC di d2 VC
D’autre part, i = =C et =C
dt dt dt dt2
dVC d2 VC d2 VC R dVC 1
Donc : VC + RC + LC =0 ⇒ + + VC = 0
dt dt2 dt2 L dt LC
1
Posons ωosc = (pulsation d’oscillation)
√LC
d2 VC R dVC
Donc : + + ω2osc VC = 0
dt2 L dt
d2 y dy
C’est une équation différentielle du 2 nde
ordre de la forme +a +𝐛y=0
dx2 dx

➢ La solution de cette équation différentielle est un signal


pseudo-sinusoïdal VC amorti qui oscille avec une pulsation
ωosc de tel sort que l’amplitude décroît exponentiellement.

Remarque : Le signal généré VC oscille avec une fréquence d’oscillation fosc :


ωosc 1
fosc = ⇒ fosc =
2π 2π√LC

II-3) Signal généré par un oscillateur à résistance négative.

➢ Pour avoir un signal sinusoïdal permanent (non amorti), il faut fournir au circuit RLC une
énergie égale à celle qui a été dissipée par la résistance interne R de la bobine.

➢ Ceci est possible en plaçant un dispositif qui présente un effet appelé Résistance Négative 𝐑 𝐧 .

17
➢ En effet, d’après la loi des mailles : VC + VR + VRn + VL = 0
di
Or, VR = Ri , VRn = R n i et VL = L
dt
di
⇒ VC + ( R + R n )i + L =0
dt
dq dVC di d2 VC
D’autre part, i = =C et =C
dt dt dt dt2
dVC d2 VC
Donc : VC + ( R + R n )C + LC =0
dt dt2
d2 VC ( R + Rn ) dVC 1
⇒ + + VC = 0
dt2 L dt LC
1
Posons ωosc = (pulsation d’oscillation)
√LC
d2 VC ( R + Rn ) dVC
Donc : + + ω2osc VC = 0
dt2 L dt
d2 y dy
C’est une équation différentielle du 2 nde
ordre de la forme +a +𝐛y=0
dx2 dx

➢ La solution de cette équation différentielle est un signal pseudo-sinusoïdal amorti.


Pour avoir un signal sinusoïdal permanent (non-amorti), il faut que :
a=0 ⇒ R + R n = 0 ⇒ R n = −R

➢ Conclusion : Pour avoir un signal sinusoïdal permanent généré par un circuit RLC, il fait que
la résistance négative R n soit l’opposée de la résistance interne R de la bobine.

18
II-4) Réalisation pratique d’un dispositif à résistance négative.

➢ On suppose que l’ampli-op est idéal ⇒ 𝑖 + = 𝑖 − = 0


⇒ Le courant principale 𝑖 traverse la résistance R 3 ⇒ 𝑖(R3) = 𝑖

➢ D’après la loi d’ohm aux bornes de R 3 :


VRn − VS = R 3 𝑖 ⇒ VRn = R 3 𝑖 + VS ①

➢ Calcul de VS = ?
D’après le théorème de Millman :

Vs 0
+ Vs R1 R2 R1
R 2 R 1
V− = 1 1 ⇒ V− = × ⇒ V− = Vs
+ R2 R1 + R2 R1 + R2
R2 R1

R1 + R2 − R2
⇒ Vs = V ⇒ Vs = (1 +
R1
) V−
R1
Or, VRn = V + = V − (fonctionnement linéaire de l’ampli-op)

R2
Donc : Vs = (1 + )V ②
R1 Rn

19
R2
➢ ② dans ① ⇒ VRn = R 3 𝑖 + (1 + )V
R1 Rn
R2
⇒ VRn = R 3 𝑖 + VRn + VR n
R1
R2
⇒ 0 = R3 𝑖 + VR n
R1
R2
⇒ − R3 𝑖 = VR n
R1

R1R3 V Rn VRn
⇒ −
R2
= (or, Rn = )
𝑖 𝑖
R1R3
⇒ Rn = −
R2

Or, comme on a vu dans le paragraphe précèdent, la résistance négative R n est l’opposée de


la résistance interne R de la bobine (R n = −R)

R1 R3
Donc : R =
R2

20

Vous aimerez peut-être aussi