DM 03
DM 03
DM 03
MP2I – Mathématiques
A. Troesch
DM no 3 : Applications, relations
Suggestion de travail supplémentaire (à ne pas me rendre) : Si vous en avez le temps, vous pouvez regarder
le problème 2 de la sélection disponible sur mon site web (équivalence entre axiome du choix et lemme de Zorn)
Dans ce problème, on désigne par AE A le complémentaire dans E d’un sous-ensemble A de E (et de même pour la
complémentation dans F ).
Question préliminaire
Soit E et F deux ensembles, et tE1 , E2 u une partition de E et tF1 , F2 u une partition de F . Ainsi, E “ E1 \ E2 et
F “ F1 \ F2 . On suppose qu’il existe deux bijections f1 : E1 Ñ F1 et f2 : E2 Ñ F2 . À l’aide de f1 et f2 , construire
une bijection f : E Ñ F (on ne se contentera pas de décrire la construction, on s’appliquera également à prouver que
la fonction f est bien bijective).
1. Dans cette question, nous montrons un lemme préliminaire, cas particulier du lemme du point fixe de Knaster-
Tarski. Soit ϕ : PpEq Ñ PpEq une application croissante définie sur les parties de E. La croissance de ϕ s’entend
au sens de l’inclusion ; ainsi, pour tous sous-ensembles A et B de E, si A Ă B, alors ϕpAq Ă ϕpBq. On pose S
le sous-ensemble de PpEq défini par :
et on définit M par : č
M“ A.
APS
1
1. Dans cette question, on montre le lemme suivant : si B est un sous-ensemble de E, et s’il existe une application
injective u : E Ñ B, alors il existe une bijection v : E Ñ B. Soit donc B un sous-ensemble de E et u : E Ñ B
une application injective. On pose C0 “ AE B, et on définit une suite pCn qnPN de sous-ensembles de E par
Cn`1 “ upCn q, pour tout n P N, et on définit :
`8
ď `8
ď
C“ Cn et C1 “ Cn .
n“0 n“1
Soit enfin D “ AE C.
(a) Montrer que D Ă B,
(b) Montrer que tD, Cu est un partage de E (i.e. une partition à parts éventuellement vides), et tD, C 1 u est un
partage de B.
(c) Montrer que upCq “ C 1 .
(d) En déduire, à l’aide de la question préliminaire, l’existence d’une bijection v de E dans B.
2. En considérant u “ g ˝ f dans le problème de Cantor-Bernstein, montrer l’existence d’une bijection de E sur
F.
2
Problème 2 – Saturation d’un sous-ensemble pour une relation d’équivalence
Soit „ une relation d’équivalence sur un ensemble E. On définit, pour tout sous-ensemble A de E :
As “ ty P E | Dx P A, x „ yu.
On dit que As est la saturation de A pour la relation „. On dit que l’ensemble A est saturé si A “ As . On note SpEq
l’ensemble des parties saturées de E.
Par ailleurs, on note, pour toute partie A de E, Ac le complémentaire de A dans E. Enfin, pour tout x P A, on note
x sa classe d’équivalence, c’est-à-dire le sous-ensemble de E constitué des éléments y tels que y „ x.
1. (a) Montrer que pour tout A P PpEq, A Ă As .
(b) Déterminer ∅s et E s .
(c) Montrer que pour tout A P PpEq, pAs qs “ As (on dit que l’application de saturation est « idempotente »)
2. Soit A P PpEq.
ď
(a) Montrer que As “ x.
xPA
č
(b) Montrer que As “ B
BPSpEq tq AĂB
As “ p2 pp´1
1 pAq X Gq,
(a) Montrer que R est reflexive et transitive. La relation R est-elle en général une relation d’équivalence ?
(b) Montrer que ARB et BRA si et seulement si As “ B s . La relation R est-elle une relation d’ordre ?
(c) On définit la relation S sur PpEq par ASB si et seulement As “ B s . Montrer que S est une relation
d’équivalence.
(d) Montrer que S respecte la relation R, c’est-à-dire : pour tout pA, B, A1 , B 1 q tels que ASA1 et BSB 1 , si ARB
alors A1 RB 1 .
(e) En déduire l’existence d’une relation R sur PpEq{S telle que pour tout pA, Bq P PpEq2 ,
ARB ðñ A R B.