Machine Synchrone
Machine Synchrone
Machine Synchrone
Introduction:
• La machine synchrone est le plus souvent utilisée en génératrice, on
l’appelle alors alternateur. Les centrales de production d’énergie électrique
sont équipées d’alternateurs triphasés;
• La machine synchrone est réversible et peut également fonctionner en
moteur synchrone. Son rendement est excellent.
Applications:
TRANSFORMER • Systèmes embarqués (groupe
L’ENERGIE
Energie Energie électrogène, automobiles,
MACANIQUE EN
mécanique ENERGIE
électrique bateaux, avions,…),
(𝑪𝒎 , 𝛀) ELECTRIQUE (𝑽, 𝒊, 𝒇) • Production d’énergie électrique
(barrages hydroélectriques,
Pertes mécaniques + Pertes Fer + Pertes Joules centrales thermiques et
2 nucléaires, les petites éoliennes..).
Machine synchrone triphasée
Stator
Rotor
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Le stator ou induit:
• Formé par un empilage de tôles ferromagnétique feuilleté. La partie interne
tournée vers l’entrefer est encochée et porte un bobinage triphasé à 𝟐𝒑
pôles par phase. C’est dans ce bobinage que sont crée des forces
électromotrices induites.
• Le bobinage du stator triphasé comprend trois enroulements décalés l’un
par rapport à l’autre de 120°, généralement couplé en étoile.
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Le rotor ou inducteur (roue polaire):
• Porte 𝒑 pôle nord et 𝒑 pôle sud (succession de pôles alternativement nord
et sud), il est constitué d’un bobinage (électro-aimant) enroulé sur le rotor
et alimenté par le courant continu appelé courant inducteur ou courant
d’excitation 𝑰𝒆 . Le rotor crée un champ magnétique et un flux magnétique
inducteur dans le circuit magnétique;
aimant
permanent
𝟐𝒑 = 𝟒
aimant permanent
6 𝟐𝒑 = 𝟐𝟐
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• Lorsque l'inducteur est bobiné, il est alimenté par l’intermédiaire de deux
bagues sur lesquelles frottent deux balais reliés à la source de tension
continue extérieure;
• Le collecteur est plus simple et plus robuste et moins cher que pour la
machine à courant continu (sans commutation);
• Possibilité de contrôler la valeur de la force électromotrice qui dépend du
courant d’excitation.
balais
bagues
bagues
balais
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1.2. Technologie de l’alternateur: Le rotor
Rotor à pôles saillants:
• Une machine à pôles saillants (dont l’entrefer est variable) est utilisée pour
les faibles vitesses du rotor, grand couple (centrales hydrauliques); elle a
plusieurs paires de pôles correspondants aux différentes vitesses des
turbines;
• Les pôles sont solidaires de l’arbre, chaque pôle possède un enroulement
est placé autour des noyaux polaires.
noyaux
polaire
enroulement
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Rotor à pôles lisses:
• Une machine à pôles lisses est utilisée pour les grandes vitesse
(turboalternateurs des centrales thermiques ou des centrales nucléaires à 2
ou 4 pôles);
• Le rotor est un cylindre plein (dont l’entrefer est constant), les spires des
enroulements sont logés dans des encoches pratiquées sur le rotor.
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Structure d’une machine à 2 paires de pôles au stator et au rotor. Le stator
comporte deux bobines par phase et par suite deux paires de pôles par phase.
Exemple:
Stator à 12 encoches régulièrement réparties;
On dispose donc de 4 encoches par phase, soit
2 paires d’encoches par phase d’enroulement:
• Phase 1: bobinage diamétral 1-7 en série
avec 4-10;
• Phase 2: bobinage diamétral 5-11 en série
avec 2-8;
• Phase 3: bobinage diamétral 3-9 en série
avec 6-12.
Les enroulements du stator sont décalées de
60°.
Remarque: compte tenu de la puissance, la vitesse de rotation de la turbine
impose le nombre de paires de pôles:
✓ Turbines à vapeur, 𝟑𝟎𝟎𝟎𝒕𝒓/𝒎𝒊𝒏 ⟹ 𝒑 = 𝟏,
✓ Turbines hydrauliques de haute chute, 𝟏𝟎𝟎𝟎𝒕𝒓/𝒎𝒊𝒏 ⟹ 𝒑 = 𝟑, au fil de
10
l’eau 𝟑𝟎𝟎𝒕𝒓/𝒎𝒊𝒏 ⟹ 𝒑 = 𝟏𝟎
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1.3. Symboles de la machine synchrone
Les symboles utilisés pour représenter la machine synchrone, qu’elle fonctionne
en moteur ou en génératrice
1 2 3 1 2 3
Induit Induit
Inducteur
Inducteur
+ - + -
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1.4. Création des forces électromotrices
• Le bobinage du rotor est alimenté par un courant continu (ou à aimant
permanant) crée un champ magnétique 𝑩 ;
• Le rotor est entraîné par une turbine ou un moteur diesel à vitesse
𝒅𝜶
constante 𝜴 = (rad/s); produit le champ tournant à la même vitesse;
𝒅𝒕
• chaque bobine du stator est soumise à un flux magnétique variable et il se
crée alors une tension alternative sinusoïdale 𝒆 𝒕 aux bornes de chaque
enroulement du stator.
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• Organisation des champs tournants dans un alternateur en charge et le
Diagramme vectoriel correspondant:
𝑬
𝑩 𝝓 𝑺
𝝓 𝝎
𝜴 𝝓𝒓
𝑬𝒔
𝝍′ 𝝍
𝝓𝑺 𝑬𝒓
𝒑=𝟏 𝑰
𝑩𝑺 Digramme de Fresnel
𝒗𝟏
2 𝑬 𝑽
- 3
N
Schéma équivalent d’une phase de la
𝜴 machine synchrone (convention générateur)
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Les équations générales de fonctionnement de la machine synchrone:
𝑬 = 𝑽 + 𝑹𝒔 𝑰 + 𝒋𝑿𝒔 𝑰
Diagramme de Behn-Eschenburg (très utilisé en pratique):
𝝎
Remarque:
• L’angle 𝜽 que fait 𝑬 et 𝑽 est appelé
𝑬
angle interne. Cet angle est
caractéristique du mode de
𝒋𝑿𝒔 𝑰
fonctionnement de la machine 𝜽 𝑽
(Moteur ou générateur), ainsi que
pour le pilotage de la machine; 𝝋 𝑹𝒔 𝑰
• 𝑿𝒔 est proportionnelle à la vitesse de 𝑰
rotation (𝑿𝒔 = 𝑳𝒔 𝝎 = 𝒑𝑳𝒔 𝜴);
• En pratique, on peut négliger 𝑹𝒔
devant 𝑿𝒔 .
❑ Détermination des éléments du diagramme
• La résistance 𝑹𝒔 de chaque enroulement statorique se mesure avec la
méthode volt-ampèremétrique en courant continu (on suppose que les
enroulements du stator sont couplés en étoile, entre deux bornes on
mesure 𝟐𝑹𝒔 );
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Machine synchrone triphasée
• La réactance synchrone 𝑿𝒔 est déterminée avec deux essais, un essai à
vide pour mesurer le f.e.m et un essai en court-circuit sous excitation
réduite pour mesurer 𝑰𝒄𝒄 < 𝑰𝒏 ;
+
2 2
V 𝑬
- 3 - 3
A A
𝜴 N 𝜴
𝑬𝟏 𝜴 = 𝜴𝒏 = 𝒄𝒔𝒕
B 𝑰𝒄𝒄
𝑰𝒄𝒄𝟏
C
A
𝑰𝒆𝟏 𝑰𝒆
• Pour le même courant d’excitation 𝑰𝒆𝟏 on relève 𝑬𝟏 et 𝑰𝒄𝒄𝟏 ; l’impédance est
𝑨𝑩 𝑬
donc: 𝒁 = = 𝟏 ; d’où la réactance synchrone 𝑿𝒔 = 𝒁 𝟐 − 𝑹𝒔 𝟐
𝑨𝑪 𝑰𝒄𝒄𝟏
Remarque: 𝑿𝒔 = 𝑳𝒔 𝝎 est constante dans la zone non saturée et décroît dans
la zone saturée.
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❑ Caractéristique électrique en charge: 𝑽 = 𝒇(𝑰)
• L’alternateur triphasé est entrainé à vitesse constante 𝜴 = 𝜴𝒏 , il alimente
une charge équilibrée (alternateur autonome non connecté au réseau);
• L’intensité du courant d’excitation est maintenue constante 𝑰𝒆 = 𝒄𝒔𝒕;
• Le déphasage 𝝋 de la tension 𝑽 par rapport au courant 𝑰 est imposé par la
charge;
• Si 𝑰𝒆 , donc 𝑬, est fixé, le diagramme de Behn-Eschenburg, permet de
calculer la tension 𝑽 obtenue pour un débit 𝑰 et un facteur de puissance
𝐜𝐨𝐬𝝋 donnés;
𝑬 = 𝒄𝒔𝒕
• À partir du point 0, On construit 𝑹𝒔 𝑰 et 𝒄𝒐𝒔𝝋 = 𝟎, 𝟖AR
𝒋𝑿𝒔 𝑰. On connait 𝝋 et donc la direction de M
𝑽, l’intersection avec le cercle de centre 𝑽
𝝋 𝒄𝒐𝒔𝝋 = 𝟏
de 0 et de rayon 𝑬 donne l’extrémité de
𝑽. 𝑬
Remarque: Si on veut assurer une tension
𝑽 imposée, pour un débit 𝑰 et un déphasage 𝒋𝑿𝒔 𝑰
𝒄𝒐𝒔𝝋 = 𝟎, 𝟖AV
𝝋 donnés, on construit le diagramme qui
O 𝑰
donne la f.é.m 𝑬 nécessaire et par suite le 𝑹𝒔 𝑰
courant d’excitation 𝑰𝒆 .
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Machine synchrone triphasée
La caractéristique est différente selon 3 cas:
• Charge résistive: la tension 𝑽 décroit lorsque le courant augmente, la chute
de tension en charge est:
∆𝑽 = 𝑬 − 𝑽 > 𝟎
• Charge inductive: la décroissance de la tension est plus forte, ∆𝑽 > 𝟎
• Charge capacitif: la tension diminue moins, ou même augmente si la
charge est fortement capacitive lorsque le courant augmente ∆𝑽 < 𝟎.
𝑽
𝑰𝒆 = 𝒄𝒔𝒕; 𝝋 = 𝒄𝒔𝒕; 𝜴 = 𝜴𝒏
𝝋 = 𝟎: Charge résistive
𝝋 > 𝟎: Charge inductive
𝑰𝒏 𝑰
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Caractéristique électrique en charge
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❑ Caractéristique de réglage: 𝑰𝒆 = 𝒇(𝑰)
• Pour maintenir une tension imposée 𝑽 = 𝑽𝒏 = 𝒄𝒔𝒕 pour un facteur de
puissance donné 𝐜𝐨𝐬𝝋 = 𝒄𝒔𝒕, il suffit de faire varier la f.e.m 𝑬 par le
réglage du courant d’excitation 𝑰𝒆 à la vitesse nominale 𝜴 = 𝜴𝒏 ;
• Plus la chute de tension est grande plus le courant d’excitation est grand;
• Pour les charges fortement inductives (déphasage arrière fort), le maintient
de 𝑽 = 𝑽𝒏 lorsque 𝑰 augmente jusqu’à 𝑰𝒏 , nécessite un courant d’excitation
𝑰𝒆 excessif. 𝑰𝒆 𝝋 > 𝟎: Charge
𝑽 = 𝒄𝒔𝒕; 𝝋 = 𝒄𝒔𝒕
inductive
𝝋 = 𝟎: Charge
𝒋𝑿𝒔 𝑰 résistive
𝑬 𝑰𝒆𝟎
𝑽
𝑹𝒔 𝑰
𝝋 < 𝟎: Charge
𝝋 capacitive
O
𝑰
𝑰𝒏 𝑰
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Caractéristique de réglage de l’alternateur
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1.7. Bilan de puissance et rendement
❑ Puissance absorbée:
• L’alternateur reçoit une puissance mécanique de la turbine ou du moteur
auxiliaire qui l’entraine, notée 𝑷𝒎 = 𝑪𝒎 𝜴; avec 𝑪𝒎 est le moment du
couple utile exercé sur le rotor et 𝜴 la vitesse angulaire de l’arbre. Si 𝒏 la
fréquence de rotation exprimée en 𝑡𝑟/𝑠, alors 𝜴 = 𝟐𝝅𝒏 en 𝑟𝑎𝑑/𝑠, si 𝒏 est
𝟐𝝅𝒏
exprimée en 𝑡𝑟/𝑚𝑖𝑛, alors 𝜴 = .
𝟔𝟎
• L’alimentation de l’excitation de l’inducteur absorbe la puissance électrique
𝑷𝒆 = 𝑼𝒆 𝑰𝒆 , avec 𝑼𝒆 est la tension aux bornes de l’inducteur.
• La puissance absorbée est:
𝑷𝒂 = 𝑪𝒎 𝜴 + 𝑼𝒆 𝑰𝒆
Remarque:
Si l’alternateur est à aimant permanent, 𝑷𝒆 = 𝟎.
Puissance utile:
• La puissance électrique utile est celle fournie en sortie de l’alternateur
synchrone pour alimenter une charge triphasée équilibrée de facteur de
puissance 𝒄𝒐𝒔𝝋, qui absorbe une intensité 𝑰:
𝑷𝒖 = 𝟑𝑽𝑰𝒄𝒐𝒔𝝋 = 𝟑𝑼𝑰𝒄𝒐𝒔𝝋
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Machine synchrone triphasée
Pertes Joule:
• Pertes par effet Joule dans l’inducteur: 𝑷𝑱𝒆 = 𝑼𝒆 𝑰𝒆 = 𝑹𝒆 𝑰𝒆 𝟐 , avec 𝑹𝒆 est la
résistance de l’inducteur;
𝟑
• Pertes par effet Joule dans l’induit: 𝑷𝑱𝑺 = 𝟑𝑹𝒔 𝑰𝟐 = 𝑹𝑰𝟐 , avec 𝑹𝒔 est la
𝟐
résistance d’une phase du stator et 𝑰 l’intensité en ligne, et 𝑹 est la
résistance mesurée entre deux bornes du stator.
Pertes mécaniques:
• Pertes dues aux imperfections des éléments mécaniques: 𝑷𝒑𝒎 qui
dépendent uniquement de la fréquence de rotation 𝒏:
✓ Les pertes par ventilation de l’alternateur,
✓ Les pertes par frottement de l’arbre de l’alternateur dans ses paliers,
Pertes ferromagnétiques:
• Pertes dans le circuit magnétique du stator (par hystérésis et par courants
de Foucault): 𝑷𝒇𝑺
• Ces pertes ne dépendent que de la fréquence 𝒇 des tensions statoriques
induites et le flux magnétique maximal 𝜙𝒎𝒂𝒙.
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Machine synchrone triphasée
Pertes collectives « constantes »:
• Représentent les pertes mécaniques et les pertes fer de l’alternateur:
𝑷𝑪 = 𝑷𝒑𝒎 + 𝑷𝒇𝑺
• Ces pertes sont déterminées par la mesure de la puissance absorbée lors
de l’essai à vide pour une vitesse de rotation nominale 𝜴𝒏 et une tension
nominale 𝑽𝒏 . Elles sont indépendante de la charge.
Pertes Pertes Fer au
mécaniques: 𝑷𝒑𝒎 stator: 𝑷𝒇𝑺
Puissance
Puissance
absorbée: 𝑷𝒂 Rotor utile: 𝑷𝒖
Entrefer Stator
𝑪𝒎 𝜴 Puissance
mécanique 𝑷𝒆𝒎 Puissance électro- 𝟑𝑼𝑰𝒄𝒐𝒔𝝋
magnétique: 𝑷𝒆𝒎
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A
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❑ Fréquencemètre:
• Deux fréquencemètres permettent de
mesurer et de comparer les fréquences du Réseau
réseau et de l’alternateur.
Alternateur
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Machine synchrone triphasée
❑ Montage des équipements de synchronisation: 𝒗𝟏 𝒗𝟐 𝒗𝟑
Hz V
Synch
V
k1
𝒆𝟏
𝑰𝒆
𝒆𝟐 k2
𝒆𝟑 V
k3
𝒏 Alternateur
Hz
𝒋𝑿𝒔 𝑰
𝑬 𝜽 𝑽
O O 𝝍
𝑽
𝝋
Diagramme juste après le couplage 𝑰 Diagramme après le
couplage en
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fonctionnement alternateur
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❑ Conventions de signe
Avec la convention générateur de la machine:
• L’alternateur absorbe une puissance mécanique 𝑷𝒎 = 𝑪𝒎 𝜴 > 𝟎 et débite
une puissance active dans le réseau: 𝑷 = 𝟑𝑽𝑰𝒄𝒐𝒔𝝋 > 𝟎,
• Les f.é.m 𝑬 sont en avance par rapport aux tensions du réseau 𝑽.
• Si le couple appliqué est négatif, c’est à dire si on remplace la turbine par
une charge mécanique, le couple électromagnétique 𝑪𝒆𝒎 de la machine
synchrone devient un couple moteur et change de signe comme 𝜽.
• La machine synchrone fonctionne en moteur synchrone, elle absorbe une
puissance active du réseau 𝑷 = 𝟑𝑽𝑰′𝒄𝒐𝒔𝝋 < 𝟎, avec 𝑰′ = −𝑰 est le courant
absorbé par le moteur. Elle fournie une puissance mécanique 𝑷𝒎 = 𝑪𝒎 𝜴 < 𝟎
• Les f.é.m 𝑬 sont en arrière par rapport aux tensions du réseau 𝑽.
𝝋
Remarque: 𝑽
• Le fonctionnement alternateur ou 𝑰′
moteur dépend uniquement du O 𝜽
sens du couple mécanique 𝑬 𝒋𝑿𝒔 𝑰
appliqué. Diagramme en
fonctionnement moteur M
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Machine synchrone triphasée
❑ Puissance active maximale et couple maximum
• Rappelons l’expression de la puissance 𝑷 active et le couple 𝑪𝒆𝒎 en fonction
𝟑 𝟑𝒑
de l’angle interne 𝜽: 𝑷 = 𝑽𝑬𝒔𝒊𝒏𝜽 ; 𝑪𝒆𝒎 = 𝟐 𝑽𝑬𝒔𝒊𝒏𝜽
𝑿𝒔 𝑳𝒔 𝝎
• À excitation constante 𝑰𝒆 = 𝒄𝒔𝒕, la puissance maximale et le couple maximum
𝝅 𝟑 𝑷 𝟑𝒑
sont obtenus pour 𝜽 = ; donc: 𝑷𝒎𝒂𝒙 = 𝑽𝑬 ; 𝑪𝒆𝒎_𝒎𝒂𝒙 = 𝒎𝒂𝒙 = 𝟐 𝑽𝑬
𝟐 𝑳𝒔 𝝎 𝛀 𝑳𝒔 𝝎
𝑪𝒆𝒎
𝑪𝒆𝒎_𝒎𝒂𝒙𝟐 𝑬𝟐
𝑬𝟐 > 𝑬𝟏 ⟺ 𝑰𝒆𝟐 > 𝑰𝒆𝟏
𝑪𝒆𝒎_𝒎𝒂𝒙𝟏 𝑬𝟏
𝝅
−𝝅 −
𝟐
𝟎 𝝅 𝜽
𝝅
𝟐
Zones stables:
− 𝝅/𝟐 < 𝜽 < 𝝅/𝟐
𝑬 𝒋𝑿𝒔 𝑰
𝜽
O 𝑽 A Q 𝑸
2ème cas: 𝑷 > 𝟎 et 𝑸 < 𝟎: La machine synchrone fonctionne en alternateur
sous-excité: qui fournit une puissance active au réseau et absorbe une
puissance réactive du réseau. 𝑷
M P
𝑬
𝒋𝑿𝒔 𝑰
O 𝑽 Q A 𝑸
43
Machine synchrone triphasée
3ème cas: 𝑷 < 𝟎 et 𝑸 > 𝟎
• La machine synchrone fonctionne en moteur sur-excité:
• Qui absorbe une puissance active du réseau;
• Qui fournit une puissance réactive au réseau.
𝑷
𝑽
O 𝜽 A 𝒋𝑿𝒔 𝑰
Q 𝑸
𝑬
P M
4èmecas: 𝑷 < 𝟎 et 𝑸 < 𝟎
• La machine synchrone fonctionne en moteur sous-excité:
• Qui absorbe une puissance active du réseau;
• Qui absorbe une puissance réactive du réseau.
𝑷
𝑽
O Q A 𝑸
𝒋𝑿𝒔 𝑰
𝑬
44 M P
Machine synchrone triphasée
5ème cas: 𝑷 < 𝟎 et 𝑸 = 𝟎
• La machine synchrone fonctionne en moteur à l’excitation normale, qui
n’absorbe que de la puissance active du réseau;
𝑷
𝑽
O A 𝑸
𝒋𝑿𝒔 𝑰
𝑬
Remarque 1: P M
• La machine synchrone est la seule machine qui peut fonctionner en moteur
à 𝒄𝒐𝒔𝝋 = 𝟏.
• Le moteur synchrone présente un facteur de puissance réglable;
❑ Compensateur synchrone:
• Un moteur synchrone qui tourne à vide, la puissance active est nulle 𝑷 = 𝟎
(couple résistant nul), et dont la seule fonction est de fournir ou d’absorber
de la puissance réactive sur le réseau en ajustant l’excitation selon les
besoins. Le moteur surexcité (fournit du réactif au réseau) permet
d’améliorer le facteur de puissance d’une installation.
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Machine synchrone triphasée
• Le point de fonctionnement se déplace sur l’axe AQ
✓ Sous-excitée, il absorbe la puissance réactive et se comporte comme
une inductance réglable;
✓ Sur-excité, il fournit la puissance réactive et se comporte comme un
condensateur réglable.
2.3. Fonctionnement à puissance active constante
• L’alternateur étant accroché sur le réseau. On règle la turbine pour que le
couple mécanique appliqué reste constant 𝑪𝒎 = 𝒄𝒔𝒕;
• La machine synchrone fournit au réseau une puissance active constante
𝑷 = 𝒄𝒔𝒕.
• Si on fait varier 𝑰𝒆 , 𝑬 varie, le point M se déplace sur la droite d’ordonnée
𝑷 = 𝒄𝒔𝒕 (droite d’équipuissance). 𝑷
• Si 𝑰 augmente, 𝑬 croit, le 𝑷 = 𝒄𝒔𝒕 M3 M2 P M0 M1
𝒆
point M se déplace vers la 𝝋𝟐
droite. L’alternateur peut 𝑬 𝝋𝟑 𝝋𝟏
fournir ou absorber de la 𝒋𝑿𝒔 𝑰
puissance réactive sur le 𝜽
réseau. O 𝝍 𝑽 A Q 𝑸
𝝋
46
𝑰
Machine synchrone triphasée
Remarque:
• Le réglage du débit de la turbine fixe le couple mécanique appliqué et
détermine la puissance active que peut fournir la machine au réseau;
• Le courant d’excitation détermine la puissance réactive échangée avec le
réseau;
47
Machine synchrone triphasée
Remarque:
• Pour le fonctionnement en moteur synchrone, on obtient le même réseau
de courbes : 𝑰
𝑰𝒏 𝑸=𝟎 𝑷 = 𝑷𝟐 = 𝑷𝒏 > 𝑷𝟏
𝑷 = 𝑷𝟏 = 𝑷𝒏 /𝟐
𝑷=𝟎
𝑸 < 𝟎: 𝑸 > 𝟎:
absorbée fournie
𝑰𝒆𝟎 𝑰𝒆𝟐 𝑰𝒆𝒏 𝑰𝒆
2.3. Limites ou enveloppe de fonctionnent
La machine est reliée à un réseau puissant (𝑽 = 𝒄𝒔𝒕; 𝒇 = 𝒄𝒔𝒕). Les limites de
la machine sont dans 2 domaines :
• Domaine électrique: 𝑰 < 𝑰𝒏 ; 𝑰𝒆 < 𝑰𝒆𝒎𝒂𝒙 ⟺ 𝑬 < 𝑬𝒎𝒂𝒙 ; 𝜽 < 𝜽𝒎𝒂𝒙 ;
• Domaine mécanique: 𝑪𝒆𝒎 < 𝑪𝒎𝒂𝒙 ⟺ 𝑷 < 𝑷𝒎𝒂𝒙 ; 𝜴 = 𝜴𝒔 ;
48
Machine synchrone triphasée
Puissance maximum:
• Pour une excitation constante 𝑰𝒆 = 𝒄𝒔𝒕, la puissance fournie ou absorbée
au réseau par la machine est limitée par un maximum 𝑷𝒎𝒂𝒙 ;
• Lorsque le couple mécanique sur l’arbre Amax 𝑷
𝑷𝒎𝒂𝒙
de l’alternateur augmente, la puissance
Alternateur
active fournie au réseau augmente;
• le point de fonctionnement se déplace
selon un cercle de centre 𝟎 et de rayon
𝑬 passant du point 𝑨𝟏 jusqu’à atteindre 𝝅 𝑷𝟏 A1
𝑨𝒎𝒂𝒙 . En dehors de ce point, la 𝜽𝒎𝒂𝒙 =
𝟐 𝑬
puissance active diminue.
𝜽 𝒋𝑿𝒔 𝑰
• Lorsque le couple résistant sur l’arbre
du moteur augmente, la puissance O 𝑽 A 𝑸
active absorbée du réseau augmente;
• Le point de fonctionnement se déplace M1
selon un cercle de centre 𝟎 et de rayon
𝑬 passant du point 𝑴𝟏 jusqu’à atteindre
𝑴𝒎𝒂𝒙 . En dehors de ce point, la Mmax
puissance active diminue. −𝑷𝒎𝒂𝒙Moteur
49
Machine synchrone triphasée
Diagramme vectoriel avec limites de fonctionnement (domaine d’exploitation):
• La fém est limitée à 𝑬𝒎𝒂𝒙 𝑷
par la saturation du circuit 𝑬𝒎𝒂𝒙 ⟺ 𝑰𝒆𝒎𝒂𝒙
magnétique
• Le courant débité doit être
inférieur ou égal à sa valeur 𝑷𝒎𝒂𝒙 Amax
nominale 𝑰𝒏 : cercle centré
𝑬
en A et de rayon 𝑿𝒔 𝑰𝒏 ;
• L’angle −𝝅/𝟐 < 𝜽 < 𝝅/𝟐,
correspondant à : 𝜽𝒎𝒂𝒙 𝒋𝑿𝒔 𝑰𝒏
• −𝑷𝒎𝒂𝒙 < 𝑷 < 𝑷𝒎𝒂𝒙 et 𝜽 𝑽
−𝑪𝒎𝒂𝒙 < 𝑪𝒆𝒎 < 𝑪𝒎𝒂𝒙
O A 𝑸
• Pour conserver une marge 𝝋
de sécurité et éviter le 𝑰𝒏
décrochage (dans le cas
d’oscillations obtenues lors
d’une brusque variation de −𝑷𝒎𝒂𝒙
Mmax
la charge) on fixe en général
une limite inférieur proche
de 90°: −𝜽𝒎𝒂𝒙 < 𝜽 < 𝜽𝒎𝒂𝒙
50
Machine synchrone triphasée
𝑼𝒆 𝑰𝒆 Puissance
utile: 𝑷𝒖
Pertes Joule stator: Pertes Joule rotor:
𝑷𝑱𝑺 = 𝟑𝑹𝒔 𝑰𝟐 𝑷𝑱𝒆 = 𝑹𝒆 𝑰𝒆 𝟐
53
Machine synchrone triphasée
3.3. Démarrage du moteur synchrone
• Un moteur synchrone, alimenté directement par un réseau triphasé de
tension d’amplitude et de fréquence constantes, présente un couple de
démarrage nul (le rotor a une vitesse nulle au démarrage 𝜴 ≠ 𝜴𝒔 , ne peut
pas accrocher le champ tournant statorique );
• Le moteur synchrone ne peut démarrer seul directement sur le réseau de
fréquence 𝒇 fixe;
• Le moteur synchrone peut développer un couple au voisinage du
synchronisme (il faut l’accrocher au réseau).
On utilise un des trois procédés de démarrage:
❑ Entraînement au voisinage du synchronisme:
• Pour les grandes puissances, le moteur est démarré comme un alternateur
en l’entrainant au voisinage du synchronisme avec un moteur auxiliaire.
❑ Démarrage à fréquence variable:
• Pour les moyennes puissances, le moteur est généralement alimenté par un
variateurs de vitesse (tension et fréquence variable);
• L’autopilotage par une tension à faible fréquence, permettra le démarrage
progressif (en commençant par de faibles vitesses) et en imposant un
couple important dès le démarrage.
54
Machine synchrone triphasée
❑ Démarrage en moteur asynchrone:
• Pour les faibles puissances, un démarrage en asynchrone est possible ;
c'est-à-dire une alimentation directe du stator, le rotor étant non alimenté.
• Les courants induits sur le rotor, assurent le démarrage. La roue polaire est
alimentée par l’excitation continue quand sa vitesse est proche du
synchronisme.
Le moteur est donc accroché, il
tourne à sa vitesse synchrone.
Moteur synchrone à vide:
• Lorsque le moteur
synchrone tourne à vide, les
pôles du rotor sont vis-à-vis
des pôles du champ
tournant (𝜽 = 𝟎; 𝑪𝒆𝒎 = 𝟎);
• Les axes des pôles du
champ tournant et du rotor
sont confondus.
55
Alignement des pôles du rotor et du stator
Machine synchrone triphasée
Moteur synchrone en charge:
• Lorsque la charge mécanique appliquée à l’arbre du moteur augmente, le
courant 𝑰 augmente, les axes de 𝑬 et 𝑽 se décalent de l’angle 𝜽;
• Le rotor a tendance à se décaler arrière de l’axe central du stator (𝜽 ↗⟹
𝑪𝒆𝒎 ↗).
57
Machine synchrone triphasée
• La vitesse de rotation d’un moteur synchrone dépend uniquement de sa
fréquence d’alimentation;
• Si 𝒇 augmenente, 𝜴𝒔 augmente, donc 𝜴 augmente;
• Si 𝜽 augmente, 𝑪𝒆𝒎 augmente;
𝝅
• Si 𝜽 dépasse , 𝑪𝒆𝒎 diminue, si le couple moteur diminue, 𝜴 diminue, il n’ y
𝟐
a plus de synchronisme (décrochage).
𝑽 Arbre moteur
MS
Redresseur Onduleur 3
Filtre Capteur de
position
𝜽∗ (𝒗𝟏 , 𝒗𝟐 , 𝒗𝟐 ) qui repère
Commande l’axe du
Réseau 𝑽∗
𝜽 rotor
Consignes
58
Machine synchrone triphasée
Caractéristique électromécanique: 𝑪𝒆𝒎 = 𝒇(𝜴)
Modes de fonctionnement du moteur synchrone:
Fonctionnement à fréquence
𝑪𝒆𝒎 Fonctionnement à constante (sans variateur)
Zone de couple constant
fonctionnement 𝑪𝒎𝒂𝒙 𝜽↑
stable
Fonctionnement à
puissance constante
𝑷
𝑪= 𝒏
𝜴
𝒇𝟏 𝒇𝟐 > 𝒇𝟏 𝒇
𝜽 𝝅 𝝅/𝟐 0 𝜴𝒔 𝜴
𝝍 𝝅/𝟐 0 𝜴𝒔 𝜴
61
Machine synchrone triphasée
Conclusion:
• Les machines synchrones peuvent fonctionner en alternateur comme en
moteur avec un bon rendement.
• Historiquement, ces machines étaient essentiellement utilisées en
génératrice,
• Le développement de l’électronique de puissance rend maintenant possible
le fonctionnement en moteur.
• Les moteurs synchrones se trouvent dans de nombreuses applications
industrielles, pour une large gamme de puissance de quelques watt au
gigawatt (drones, robots, véhicules électriques, traction TGV, pompage,
compresseurs,…).
63