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SST 2020 M badreddine HAMDAD

Animateur : Mr. Badreddine HAMDAD


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Décembre 2020
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SST 2020 M badreddine HAMDAD

I- Introduction

Dans la vie quotidienne, l’homme ne peut jamais être en sécurité. Des malaises, des
épidémies ou des accidents restent tôt ou tard se produire, et il en résulte toujours des
victimes. Il n’y a pire frustration que celle de perdre une vie humaine alors qu’un geste
simple pourrait sauver la victime. Toute la structure du secourisme repose sur ce principe
en offrant une panoplie de techniques de secours pouvant aider dans les cas d’urgence.
Sans être forcément élaborés et généralement à la portée de tous, de tels gestes ou
pratiques sont parmi des connaissances de base enseignés dans de nombreux pays. Ces
procédés de secours sont à enseignés par les organismes, les établissements de secourisme,
dans les mass-médias ou dans les écoles, tandis que des campagnes d’initiation et
d’instruction sont organisées pour le profit de tout le monde, plus précisément les
personnes intéressées.

En général, le secourisme regroupe les attitudes efficaces et faciles qui peuvent


prévenir le danger de mort. Il consiste également de prendre en charge la personne en
danger et de la transporter vers un endroit plus sûr comme les services d’urgence, les
infirmeries ou les centres hospitaliers. Cette action de transfert est indispensable pour
garder la chance de survie de la victime et de minimiser les effets immédiats et tardifs des
blessures. Chacun, dans la vie quotidienne, à la maison, au travail, dans les activités de
loisirs, peut être confronté à ce cas. Selon la statistique, le pronostic vital est étroitement
lié au réflexe du témoin de la tragédie par la rapidité de l’intervention, l’alerte et
l’efficience des œuvres avant la venue des secouristes professionnels.

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Ⅱ-Plan d’intervention :

Faceàunesituationd’accident,laconduiteàtenirparlesauveteursecouristedu
travailestdéfinieglobalementdanslePland’interventionet,plusprécisément,
actionparaction,dansleprésentdocument.

LePland’interventionreprésente,souslaformed’unlogigramme,l’enchaînement
desdifférentesactionsàmettreenœuvre dans une situationd’accident.Ces
actionssontreprésentéespardes pictogrammes,facilementidentifiableset
permettantune meilleuremémorisationdel’ensemble.Ceplan estconstruit,
d’unepart,ensuivantlachronologiedel’actionet,d’autrepart,enallantduplus
urgentaumoinsurgentetduplusgraveaumoinsgrave.
Laconduiteàteniresttoujoursbasée surlesmêmesquatregrandesactions:
➜protéger

➜examiner

➜fairealerter

➜secourir.

Selonlanaturedel’accident,lenombredevictimesoul’étatdelavictime,etle
nombredepersonnesprésentessurleslieux,l’ordreetlecontenudecesactions
peuventchanger.

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Logigramme du plan d’intervention

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Ⅱ-1-Protéger :
 Il s’agit toujours de la première action du plan de secourisme.
 Cette action comporte deux phases successives :
– une phase d’analyse de la situation d’accident,
– une phase d’action résultant de la phase d’analyse précédente.
Ⅱ-1-1-Phase d’analyse :
Avant d’accéder à la victime, le SST, en effectuant une approche prudente de la zone
d’intervention, doit se poser les questions suivantes :
" Que s’est-il passé ?
Pour déterminer la nature de l’accident :
• interroger les témoins,
• interroger la victime (si elle est en état de répondre),
• rechercher les éléments matériels significatifs.
" Persiste-t-il un/des danger(s) ?
• Danger d’origine mécanique (écrasement, chute de hauteur, choc…).
• Danger d’origine électrique.
• Danger d’origine thermique ou pouvant provoquer un incendie ou une explosion.
• Danger dû à une atmosphère toxique ou irrespirable.
Pour ce faire, le sauveteur secouriste du travail (SST) doit être capable de reconnaître, sans
s’exposer lui-même, les dangers persistant pour la victime de l’accident et les autres
personnes exposées.

Identifier le(s) danger(s) persistant(s)

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Ⅱ-1-2-Phase d’action :

-Dégagement d’urgence :
Il faut rappeler que toute manipulation d’une victime peut souvent aggraver ses lésions,
surtout celles du squelette et en particulier de la colonne vertébrale. Il ne faut intervenir que
s’il y a un risque majeur pour la victime : elle va mourir (brûlée, asphyxiée, écrasée…) sinon
on ne la dégage pas.

 Principes généraux

Il faut toujours agir en ayant trois préoccupations en tête :

 Se protéger soi-même de tout accident, chute, blessure, sinon on devient


inefficace.
 Éloigner la victime de tout sur accident ou nouveau danger.
 Manipuler la victime sans lui causer de dommage corporel (colonne vertébrale
essentiellement), sinon on devient dangereux pour elle.

 Un principe
 maintenir en rectitude l’axe « tête-cou-tronc ».

 Quand ?
 Dans le cas où la victime est soumise à un danger
 vital (risque de mort)
 réel et immédiat
 que l'on ne peut pas supprimer
 auquel la victime ne peut pas se soustraire (victime inconsciente ou
présentant un traumatisme l'empêchant de bouger, par exemple une
fracture de la jambe)

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 les différentes Méthodes du dégagement d’urgence :

 Le dégagement par traction sur les poignets :


Ce type de dégagements sera utilisé uniquement lorsque le sol est suffisamment
plat pour y faire glisser l'accidenté sans risque.

Saisissez ses poignets et tirez la victime

avec précaution hors de la zone

dangereuse, en veillant à lui éviter toute

torsion ou rotation.

Le dégagement par traction par les chevilles :

Saisir les chevilles de la victime

En tirant en arrière lever les pieds à


hauteur de genoux et se redresser.
Tirer dans l’axe du corps jusqu’en lieu sûr.

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 Le dégagement par la prise de Rautek

-S’accroupir derrière la tête de la victime et, en passant ses mains à plats sous les

omoplates de la victime,

redresser son tronc.

- Passer ses bras sous les aisselles de la victime et saisir ses poignets opposés.

Se redresser en tirant en arrière et se

Précaution

Si certains signes laissent à penser que l’air est irrespirable ou nocif (confinement,
odeurs, fumée) il faut ressortir aussitôt du lieu pour prendre quelques bouffées
d’air pur puis revenir effectuer les gestes de dégagement en apnée.

-Accroupissez-vous à coté de la victime.

Redressez doucement son buste.

Placez un genou contre son dos.

-Croisez ses bras sur sa poitrine.

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Passez vos bras sous ses aisselles.

Saisissez ses poignets (votre main gauche

attrapant son poignet droit et votre main droite attrapant son poignet gauche).

-Redressez-vous en plaquant la victime contre vous.

Dégagez la victime en reculant doucement hors de la

zone dangereuse.

-Allongez-la doucement hors de la zone dangereuse

en veillant à garder l'alignement tête-cou-tronc.

Remarque : Cette technique est en fait difficile à réaliser et sera évitée dans la
mesure du possible.

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Dégagements d’urgence d’un véhicule

3 étapes

Maintien de la victime Allongement

Extraction

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I. Maintien de la victime
- Dégager ses pieds des pédales

- détacher ou couper la ceinture de sécurité

- passer une main sous l’aisselle la plus proche

de soi

- maintenir le menton entre le pouce et

les autres doigts pour empêcher la tête

de fléchir ou de tourner

- Avec la tête contre la joue de la victime

renforcer et assurer ce maintien.

- Passer ensuite l’autre main derrière le

dos de la victime et saisir l’aisselle ou la

ceinture du côté opposé.

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II. Extraction
- Faire faire à la victime un léger

pivotement sur le siège pour éviter

que sa tête ne heurte la voiture lors du dégagement.

- Se redresser vigoureusement en

tirant la victime à soi et se reculer

hors du danger

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III. Allongement

- En maintenant toujours fermement la tête et le tronc, poser

un genou à terre pour asseoir la victime et bloquer son dos avec l’autre genou.

- Libérer la main qui tenait l’aisselle

ou la ceinture et la placer au bas de la nuque.

- En effaçant le genou, maintenir le dos et allonger

progressivement la victime dont la tête est

toujours soutenue jusqu’à terre.

Remarque : Dans la pratique il n'est pas toujours possible d'appliquer cette


technique à la lettre (l'essentiel est souvent de dégager la victime le plus
rapidement possible).

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 Tableau récapitulatif du dégagement d’urgence :

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Ⅱ-2-Examiner:

L’examen de la victime par le SST va permettre à ce dernier de collecter des


informations sur son état afin :
– de déterminer le résultat à atteindre et d’en déduire les actions à mettre en
Œuvre.
L’ordre dans lequel le SST recherche les signes de détresse est déterminé par le
niveau d’urgence vitale ; le niveau le plus élevé correspond à la situation dans
laquelle le SST doit agir le plus rapidement, pour maintenir la victime en vie ou éviter
des lésions
irréversibles.
– de transmettre ces informations aux secours spécialisés, pour qu’ils puissent
organiser leur intervention.

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Généralités sur les positions d'attente

 PRINCIPES
Une victime doit être installée dès que possible dans une position correspondant à
ses lésions. Cette position peut être nécessaire pour pratiquer les gestes de soins ou
de survie, pour limiter le risque de complications ou augmenter le confort de la
victime (lutte contre la douleur et le stress).
 DIFFÉRENTES POSITIONS
 La position latérale de sécurité (PLS)
On ne peut passer laisser sans risque une victime inconsciente sur le dos: la langue
perd son tonus et, attirée par la pesanteur, a tendance à tomber en arrière vers le
carrefour aéro-digestif en gênant ou bloquant la respiration; le risque de
vomissements, important chez ce type de victime, risque d'inonder les poumons ce
qui serait dramatique pour sa survie; de même, les voies aériennes peuvent être
menacées par un saignement de la bouche ou de la face. ..La PLS consiste à
allonger la victime sur un côté, bouche tournée vers le sol, et vise donc à protéger les
voies aériennes.
C'est donc un geste élémentaire de survie qui doit être pris sans délai chez toute
victime inconsciente qui ventile, après avoir assuré la libération des voies aériennes
(cf. Abord et bilan d'une victime). Mais son indication doit être étendue à tous les cas
où il existe une menace de perte de connaissance ou d'obstruction secondaire des
voies aériennes: somnolence, vomissements, saignement de la face, intoxication
médicamenteuse...
La PLS peut aussi être employée chez la femme enceinte, en dehors de tout
contexte de détresse, dans un but de confort : en fin de grossesse, elle doit être
allongée sur le côté gauche pour éviter que l'utérus appuie sur la veine cave
inférieure qui ramène vers le coeur le sang de la moitié inférieure du corps.
 La position allongée
On retrouve la plupart des victimes en position allongée sur le dos; ce qui permet
d'effectuer le bilan et de pratiquer la plupart des gestes de survie. Mais la position
horizontale du corps est également nécessaire chez toute victime qui présente des
signes de détresse circulatoire: pâleur de la peau, des conjonctives, pouls filant...
En cas d'hémorragie importante, ou lorsque ces signes sont prononcés, on peut

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surélever les jambes ou mettre la civière en position déclive, tête plus basse que les
pieds (cf. ces positions).
 La position demi-assise
Cette position est indiquée chez les victimes qui présentent une atteinte ventilatoire isolée
(pouls bien frappé) car elle améliore la respiration: la masse des viscères abdominaux
n'appuie plus sur le diaphragme dont les mouvements sont ainsi facilités.
C'est aussi une position de transport à proposer à toutes les victimes à évacuer qui ne
présentent pas de signe de détresse vitale: malaises, plaies, atteintes du squelette...
Elle est plus confortable sur le plan psychologique et limite les désagréments liés aux
secousses du transport.
 La position assise jambes pendantes
Elle complète la position demi-assise pour les malades qui présentent des signes d'odème
aigu du poumon (ventilation rapide, difficile, bruyante avec expectoration mousseuse)
associé un pouls rapide
et bien frappé. Elle permet d'améliorer la fonction cardiaque, donc l'état du patient, en
faisant baisser la pression du sang.
 Position allongée jambes surélevées et position déclive
Le fait de maintenir les jambes surélevées (à l'aide d'une chaise, d'une couverture, ou
d'un équipier affecté à cette tâche) permet d'augmenter le volume sanguin irriguant les
organes vitaux. Il faut donc installer dans cette position la victime dont l'hémorragie
externe a été particulièrement abondante ou le traumatisé qui présente des signes de
détresse circulatoire: pâleur conjonctivale, pouls carotidien rapide et filant, pouls radial
imprenable, pâleur ou marbrures cutanées ( signes pouvant faire évoquer une
hémorragie interne). Il faut faire attention, dans ce cas, à ne jamais rabaisser les
membres surélevés avant la prise en charge médicalisée de la victime: l'appel brutal de
sang dans les membres risquerait d'entraîner un désamorçage de la pompe cardiaque et
donc la mort.
Lorsque la victime est installée sur une civière (brancard, matelas coquille ), on peut
aussi, dans le même but et avec les mêmes conséquences, surélever les pieds par rapport
à la tête. On peut ainsi associer PLS et jambes surélevées.
 Positions jambes fléchies
La flexion des cuisses par rapport au bassin permet de détendre les muscles abdominaux
et améliore le confort des blessés de l'abdomen ou des patients qui
présentent de violentes douleurs abdominales; la victime peut être allongée sur le dos ou
sur le côté.
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-REMARQUES

La victime consciente est capable de dire dans quelle position elle se sent le mieux:
on l'aidera à s'installer sans qu'elle ait besoin de faire d'effort. Si une victime refuse
de changer de position, sous prétexte qu'elle ne se sent pas bien autrement, ne pas
chercher à la forcer.

La position jambes surélevées chez les victimes ayant beaucoup saigné pose un
problème en cas de perte de connaissance secondaire : sachant qu'il ne faut pas
rabaisser les membres sans autorisation médicale, il n'est pas question de l'installer
en PLS et on se contentera donc de libérer les voies aériennes par une bascule de la
tête en arrière et un maintien du menton en avant, tout en surveillant attentivement
l'évolution des autres fonctions vitales, aspirateur de mucosité prêt à servir...

En cas de saignement d'une oreille (otorragie), il est classique d'allonger la victime


inconsciente sur le côté qui saigne: on le fait pour protéger les voies aériennes (cf.
PLS) et non pour éviter un saignement intracrânien. En cas d'association avec une
fracture d'une autre partie du corps, c'est celle-ci qui conditionne le côté sur lequel on
allongera la victime inconsciente et non l'otorragie : soit, en règle générale, du côté
blessé pour le membre inférieur et le thorax et côté sain pour le membre supérieur ;
charge au secouriste d'éviter un encombrement des voies aériennes par le
saignement !

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POSITION LATERALE DE SECURITE PLS

La victime est inconsciente et respire

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Pourquoi la PLS ?
-Éviter la chute de la langue en arrière, éviter les risques d’obstruction des
voies aériennes.

-permettre d’assurer la liberté des voies aériennes et l’évacuation des liquides


présents dans la bouche et la gorge (salive, sécrétions et vomissements
éventuels), en limitant l’aggravation d’une éventuelle lésion de la colonne
cervicale de la victime.

Les principes de la PLS


-Le retournement doit limiter au maximum les mouvements de la colonne
cervicale : risque de paralysie

-Position la plus latérale possible : éviter chute de la langue et permet


l’écoulement des liquides.

-Position stable.

-Éviter compression de la poitrine : permettre les mouvements respiratoires.

-Surveiller la respiration en laissant les voies aériennes accessibles.

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Technique de PLS

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II- 3- ALERTER :
Faire alerter ou alerter consiste à transmettre, par des moyens prévus dans l’organisation des
secours de l’entreprise,

les informations nécessaires et suffisantes pour

que les secouristes puissent organiser leur intervention.

LANCER L’ALAERTE
Avant toute chose GARDEZ VOTRE CALME

- IDENTIFIEZ-VOUS : Déclinez vos noms et prénoms.


Précisez le numéro de téléphone d'où vous appelez

(cela permettra aux secours de vous rappeler en cas

de besoin et de vérifier qu'il ne s'agit pas d'un canular).

- PRECISEZ LA NATURE DE L'ACCIDENT : Indiquez si il s'agit d'un accident de la


circulation, d'un incendie, d'une explosion, d'un effondrement, d'un malaise

- INDIQUEZ LE LIEU DE L'ACCIDENT : Donnez un maximum de détails : Ville, Rue,


Numéro de la maison ou de l'immeuble, Numéro de la porte, étage, Codes d'entrée, ...

- DECRIVEZ LE NOMBRE & L'ETAT DES VICTIMES : Précisez le nombre de victimes ,


leur âge approximatif (enfants, adultes, personnes âgées), et leur sexe.
Indiquez si les victimes sont conscientes ou non, si elles saignent, parlent ...
Donnez leur position : Debout, Assise, Couché (sur le ventre, le dos, le côté).

- INDIQUEZ LES MESURES ADOPTEES : Indiquez les gestes de premier secours effectués
et les mesures de sécurité prises par vous même ou une autre personne.

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- PRECISEZ SI LA SITUATION PRESENTE DES RISQUES : Avertissez les secours des


risques d'incendie, d'explosion, de collision ... liés à l'accident

- SAUF INSTRUCTION CONTRAIRE NE RACCROCHEZ PAS : Restez en contact avec les


secours pour recevoir leurs instructions et pour les avertir de l'évolution de la situation. Ne
raccrochez que si votre interlocuteur vous le demande

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Nombre de victime

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II-4- SECOURIR
II-4-1LA VICTIME S’ÉTOUFFE

A la fin de cette partie, vous serez capable de :


• Identifier l’obstruction des voies aériennes
totale ou partielle ;

• Réaliser l’enchaînement des techniques


qui permettent d’obtenir une désobstruction
des voies aériennes chez l’adulte,
l’enfant et le nourrisson en cas d’obstruction
totale ;

• Indiquer la conduite à tenir que vous devez adopter


devant une victime qui présente
une obstruction partielle des voies aériennes.

 DÉFINITION
Le mouvement de l’air entre l’extérieur et les poumons est brutalement empêché du
fait d’une obstruction plus ou moins complète des voies aériennes.

 RISQUES
Les voies aériennes permettent le passage de l’air de l’extérieur vers les poumons et
inversement. Si ce passage est interrompu ou fortement limité, l’oxygène n’atteint pas
ou insuffisamment les poumons et la vie de la victime est immédiatement menacée.

 SIGNES
La victime est le plus souvent en train de manger ou,s’il s’agit d’un enfant, en train de
jouer avec un objetporté à sa bouche. Brutalement, elle porte les mains à
sa gorge.
Le secouriste, présent à ses côtés, doit immédiatement

lui demander :
« Est-ce que tu t’étouffes ? »

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L’obstruction est totale

(les voies aériennes (VA) sont obstruées


totalement ou presque
totalement)
La victime :
• Ne peut plus parler et/ou fait un signe
« oui » de la tête.
• Ne peut pas crier s’il s’agit d’un enfant.
• Aucun son n’est audible.
• Garde la bouche ouverte.
• Ne peut pas tousser.
• Ne peut pas respirer.
• S’agite.
Si aucun geste de secours efficace n’est réalisé la victime :
• Devient bleue (cyanose). Ce phénomène est plus rapide chez l’enfant ;
• Perd connaissance.

 CONDUITE À TENIR
La victime se présente habituellement debout ou assise :
• Laisser la victime dans la position où elle se trouve ;
• Désobstruer les voies aériennes en lui donnant 5 claques vigoureuses dans le dos
• En cas d’inefficacité des claques dans le dos, réaliser 5 compressions abdominales
selon la méthode décrite par HEIMLICH
• En cas d’inefficacité, réaliser à nouveau 5 claques vigoureuses dans le dos puis 5
compressions abdominales, et ainsi de suite ;

• Arrêter les manœuvres dès que la désobstruction est obtenue.


Les manœuvres de désobstruction sont efficaces
Le corps étranger peut se dégager progressivement au cours des différentes
tentatives.
l’efficacité de ces manœuvres peut s’évaluer sur :
• Le rejet du corps étranger ;
• L’apparition de toux ;
• La reprise de la respiration.

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La manœuvre de Heimlich
Comment réaliser la manœuvre de Heimlich :

La manœuvre de Heimlich (ou compressions abdominales) est une technique de


premiers secours en trois étapes, qui peut sauver une vie en quelques secondes. Lorsque
quelqu'un s'étouffe, cette procédure simple permettra souvent de libérer les voies
respiratoires, en délogeant la nourriture ou tout autre objet qui les obstrue. En faisant
augmenter la pression à l'intérieur de l'abdomen et de la poitrine, on peut en effet
expulser l'objet concerné. Les étouffements apparaissent souvent soudainement. C'est
pourquoi il est bon de savoir comment s'y prendre et d'être prêt à utiliser cette
connaissance, pour avoir une chance de sauver une vie. Lisez donc les étapes suivantes
pour apprendre la manière de réaliser correctement la manœuvre de Heimlich.

Étapes :

1.

Déterminez si la personne est réellement en train de s'étouffer. Une personne victime


d'un étouffement aura souvent les mains autour de la gorge et aura une expression
apeurée ou paniquée. L'étouffement est désigné par une obstruction totale des voies
respiratoires (l'air ne peut ni entrer ni sortir des poumons), ce qui signifie que la
personne ne pourra ni respirer ni parler. De ce fait, elle ne pourra vous répondre
autrement qu'en hochant la tête lorsque vous lui demanderez si elle va bien ou si elle a
besoin d'aide. Les causes d'un étouffement peuvent être aussi diverses que de la
nourriture obstruant les voies respiratoires, untraumatisme dû à une blessure ou

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ungonflement des muqueuses internes à la suite d'une sévère réaction allergique. Soyez
attentif aux symptômes d'une obstruction totale des voies respiratoires, tels que :

 La personne ne peut pas respirer ou fait des efforts évidents pour respirer avec grande
difficulté (vous pourrez alors remarquer que certains endroits entre les côtes ou au-
dessus des clavicules, seront comme aspirés vers l'intérieur).
 La personne ne peut pas parler facilement, voire pas du tout.
 La respiration est bruyante.
 La personne est incapable de tousser efficacement.
 Les lèvres, les ongles et le visage sont d'une couleur bleue ou grise, à cause du manque
d'oxygène.
 La personne saisit sa gorge avec les deux mains (le signe universel de l'étouffement).
 La personne perd connaissance.

Rassurez immédiatement la victime, en lui expliquant que vous allez l'aider.Souvenez-


vous que l'appel aux services d'urgences se fait après avoir essayé d'aider la victime,
puisque chaque seconde compte.[3] Demandez à quelqu'un d'appeler de l'aide pour vous,
si vous n'êtes pas seul avec la victime.

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Mettez la victime debout. Cette technique peut aussi être réalisée en position assise si la
victime est trop lourde pour vous ou si vous êtes dans un espace confiné, comme un
avion. Assurez-vous simplement d'avoir suffisamment de place pour réaliser les
mouvements nécessaires.

Avant de procéder à la manœuvre de Heimlich, donnez des coups dans le dos de la


victime. Utilisez la paume de la main pour donner des coups entre les omoplates de

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lavictime.[4] Si vous ne remarquerez pas d'amélioration, passez rapidement aux


compressions abdominales.

 Si une personne n'a pas les voies respiratoires complètement obstruées (c'est-à-dire qu'elle
peut respirer, même difficilement), ne donnez pas de coups dans le dos. En effet, cela
pourrait permettre à l'objet qui fait obstacle au passage de l'air de se loger encore plus
profondément, voire d'empêcher tout air depasser.

Restez derrière la victime. Restez debout, avec les jambes largement écartées, afin d'être
en mesure de réagir si la victime perd connaissance. Vous pourrez ainsi saisir et stabiliser la
victime plus facilement si elle venait à tomber.

 Approchez la victime par-derrière. Passez vos bras autour de son corps, en plaçant vos
mains au niveau de l'abdomen (ou de l'estomac).
 Fermez votre main dominante. Le pouce de cette main doit être pointé vers l'intérieur du
poing. Placez cette main juste au-dessus du nombril et juste en dessous du sternum de la
victime.
 Appliquez fermement l'autre main autour du poing fermé. Afin d'éviter toute blessure
supplémentaire, assurez-vous que le pouce de la main fermée soit bien rentré dans cette
dernière.

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Réalisez la manœuvre de Heimlich, également connue sous le nom de compressions


abdominales :

 Avec des mouvements rapides et puissants, compressez l'abdomen de la victime en tirant


vers vous et vers le haut. Avec vos mains, réalisez la lettre « J » - vers l'intérieur, puis vers
le haut.
 Réalisez des compressions rapides et énergiques, comme si vous essayiez de soulever la
victime dans cette position.
 Faites 5 compressions abdominales de manière successive. Répétez les séries de
compressions jusqu'à ce que l'objet soit délogé et recraché. Si la manœuvre est efficace, la
victime toussera naturellement pour éliminer l'objet qui obstrue les voies respiratoires.
 Si la victime est un enfant, limitez la puissance imprimée à vos mouvements.
 Dans le cas où la victime perd connaissance, arrêtez immédiatement les compressions.
Attendez-vous à ce que cela arrive si l'objet ne peut être délogé.

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Vérifiez que la victime a bien repris une respiration normale. Une fois que l'objet est
éliminé, la plupart des gens retrouvent un souffle normal. Si ce n'est pas le cas, continuez
les compressions.

Appelez immédiatement à l'aide si vous n'arrivez pas à déloger l'objet qui obstrue les voies
respiratoires. Si la victime s'est évanouie, arrêtez les compressions :

 Appelez les services d'urgences. Demandez une assistance immédiate. Si vous n'êtes pas
seul avec la victime, demandez à quelqu'un d'autre de le faire. Cela vous fera gagner un
temps précieux.
 Tentez de libérer les voies respiratoires de la victime (vérifiez, à l'intérieur de la bouche, si
vous pouvez retirer quelque chose) et pratiquez une respiration artificielle, doublée d'un
massage cardiaque.
 Restez en permanence avec la victime. Celle-ci est en danger de mort ; continuez à
administrer la réanimation cardio-pulmonaire afin d'augmenter ses chances de survie.

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Désobstruction des voies aériennes chez le nourrisson :


Claques dans le dos, retournement et compressions thoraciques.

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CAS PARTICULIÈRES

La désobstruction des voiesaériennes chez une femme enceinte


ou une personne obèse
Quoi faire ? Pourquoi le faire ? Comment le faire ? justification
 Si les S tapes dans
le dos sont
inefficaces :

 Réaliser des  Comprimer l’air  Se placer derrière la


compressions contenu dans les victime, contre son dos.
thoraciques. poumons peut
provoquer un effet de  S’assurer que la victime
piston capable de est bien penchée en
débloquer et avant.
d’expulser le corps
étranger hors des  Passer ses avant-bras
voies aériennes. sous les bras de la  Devant
victime et encercler sa l’impossibilité
poitrine . d’encercler
l’abdomen de la
 Placer le poing fermé au victime avec les bras,
milieu du sternum, sans les compression
appuyer sur sa partie abdominales sont
inférieure. remplacées par des
compressions
 Mettre l’autre main sur thoraciques.
la première les avant-
bras n’appuyant pas sur
les cotes de la victime.

 Tirer flanchement en
exerçant une pression
vers l’arrière.

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 Effectuer de 1 à 5
compressions.

 Les compressions sont


plus lentes que celles
réalisées au cours de la
réanimation cardio-
pulmonaire(RCP).

II-4-2 ARRET CARDIO RESPIRATOIRE


Rappel Anatomique du Cœur et des vaisseaux

43
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Vascularisation

 Les artères du cœur


Sont représentées par
Les artères coronaires
Droite et gauche.
 Les veines se jettent
Dans le sinus coronaire.

-Innervation

 Le cœur présente :
- Une innervation
Autonome assurée
Par le tissu nodal

- Une innervation

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Végétative assurée
Par les nerfs cardiaques.

Anatomie des vaisseaux

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L'arrêt cardio-respiratoire
Définition

L’arrêt cardio-respiratoire (ACR) est une urgence vitale. C’est une


incapacité du cœur à assurer un débit efficace avec une interruption
immédiate et brutale de la circulation sanguine dans le corps et une
surpression de l'apport de sang oxygéné à tous les organes : fibrillation
ventriculaire ou asystolie. Il s’accompagne d’un arrêt ventilatoire d’une
perte de connaissance et aboutit au décès du patient.

Signes cliniques

 Perte de connaissance.
 Absence de réactivité.
 Absence de pouls carotidien.
 Absence de ventilation : arrêt respiratoire dans les 30 à 60 secondes
après l'arrêt cardiaque.
 Absence de toux.
 Pupilles en mydriase 1 à 3 minutes après l'arrêt cardiaque.

L'algorithme décisionnel
L'algorithme décisionnel s'établit en trois étapes :

 Fonction neurologique.
 Fonction respiratoire.
 Fonction cardio-circulatoire.

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La réanimation cardio-pulmonaire de base (RCP de base) a pour but de


retarder les lésions cérébrales en attendant l’arrivée d’une équipe
médicale, elle se déroule en différentes étapes :

 Reconnaissance de l’arrêt cardiaque :


o Perte de connaissance.
o Absence de réactivité.
o Absence de ventilation (attention aux gasps : mouvements
respiratoires saccadés).
o Absence de toux.
o Absence de pouls carotidien.

 Réaliser la protection : la prévention du suraccident est un


préalable obligatoire à toute action de secours. Le sauveteur et la
victime sont en sécurité.

 Apprécier l’état de conscience : la victime est inconsciente, elle ne


répond pas à une question simple et ne réagit pas quand on lui
demande de serrer la main et ne réagit pas lorsqu'on lui frotte le
sternum.

 Appeler « à l’aide » si vous êtes seul, afin d’obtenir une aide de


la part d’un témoin qui pourra aller alerter les secours après le
contrôle de la respiration.

 Assurer immédiatement la liberté des voies aériennes :


o Desserrer ou dégrafer rapidement tout ce qui peut gêner la
respiration.
o Basculer doucement la tête de la victime en arrière et élever le
menton.
o Ouvrir la bouche et retirer d’éventuels corps étrangers. Garder le
menton élevé.

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SST 2020 M badreddine HAMDAD

 Apprécier la respiration pendant 10 secondes au plus : la victime ne respire


pas, aucun souffle n’est perçu, aucun bruit n’est entendu, ni le ventre, ni la poitrine de
la victime ne se soulèvent pendant les 10 secondes que dure cette recherche.

 Faire alerter les secours : l’alerte doit être réalisée le plus tôt
possible,immédiatement après avoir reconnu un arrêt de la respiration.

 La réanimation doit commencer par le massage cardiaque externe.


o L’organisme dispose d’une réserve de sang oxygéné qui ne circule pas, mais qui va
circuler du fait du massage.
o Les besoins en O2 sont diminués car le débit cardiaque est bas.
o Les études ont montré que le massage cardiaque externe doit être entrepris en
priorité si l’arrêt cardiaque remonte à plus de 5 minutes.
o Masser un cœur génère une pression qui est longue à monter. Elle s’écroule
instantanément à l’arrêt du massage cardiaque externe. Il faut donc recommencer,
ce qui peut aggraver le pronostic si on arrête trop souvent. C’est pourquoi le
processus passe à 30 compressions, sans vérification des pouls carotidiens ou
fémoraux.
 Les insufflations s'effectuent : avant les compressions thoraciques seulement en cas
d'anoxie (noyade, pendaison) car il n'y a plus d'oxygène circulant, ainsi que chez les
enfants puisque leur réserve d'oxygène n'est pas suffisante et ils font principalement
des arrêt cardiaque anoxique.

 Pratiquer les compressions thoraciques :


o Placer la victime sur le dos sur un plan dur si elle n’est pas déjà dans cette
position.
o Réaliser 30 compressions sur la moitié inférieure du sternum (30
compressions pour 2 insufflations).
 Mains posées sur la partie inférieure du thorax : partie supérieure de
la partie inférieure du sternum (entre les mamelons).
 Mains superposées, doigts croisées, coudes verrouillées vers l'intérieur
(pour éviter les fléchissements), épaules au-dessus des mains.
 Déprimer le thorax de 5 cm.
o Chez l’enfant et le nourrisson, 30 compressions seront réalisées s'il y a un
seul sauveteur, et 15 compressions s'il y a 2 sauveteurs.

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 Pratiquer les insufflations :


o Réaliser 2 insufflations efficaces, chacune entraînant un début de
soulèvement de la poitrine :
 Utilisation d'un BAVU (Ballon Autoremplisseur à Valves Unidirectionnels).
 Ne pas pressez la totalité du ballon pour les insufflations : un BAVU a
une capacité de 2,5 litres alors que le volume courant respiratoire est
de 600 ml, un fermement du poing suffit.
 FiO2 (Fraction inspirée en oxygène) :
o BAVU seul = 21 % = FiO2 atmosphérique.
o BAVU + bouteille O2 (débit à 15 litres/min) = FiO2 50 %.
o BAVU + bouteille O2 (débit à 15 litres/min) + réserve = FiO2 100 %.
 Technique du bouche-à-bouche ou du bouche-à-nez.

 Poursuivre les manœuvres de réanimation et surveiller leur efficacité tous


les 5 cycles.
o Si les signes de circulation, dont la respiration, sont présents, installer la
victime en position latérale de sécurité (PLS) et surveiller en permanence sa
respiration. Si la respiration ou les signes de circulation s’arrêtent de
nouveau ou en cas de doute remettre la victime sur le dos et recommencer
la réanimation cardio-pulmonaire.

 Vérifier que l'alerte a bien été donnée.

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Les compressions thoraciques


Les compressions thoraciques chez l'adulte

 La victime est installée en position horizontale, sur le dos, sur un plan dur.
 Se placer à genoux auprès de la victime.
 Dans la mesure du possible, dénuder la poitrine de la victime.
 Déterminer la zone d’appui de la façon suivante :
o Repérer, de l’extrémité du majeur, le creux situé en haut du sternum à la
base du cou.
o Repérer, du majeur de l’autre main, le bas du sternum : creux où les côtes
se rejoignent.
o Déterminer le milieu du sternum avec les deux pouces.
o Placer la partie inférieure de la paume d’une main juste en dessous du
milieu repéré, c’est-à-dire sur le haut de la moitié inférieure du sternum.

 L’appui sur le thorax doit se faire sur le sternum, strictement sur la ligne
médiane, jamais sur les côtes.
 Placer l’autre main au-dessus de la première, en entrecroisant les doigts des
deux mains.
 Réaliser des compressions sternales successives de 4 à 5 cm en restant bien
vertical par rapport au sol pendant toute la manœuvre si besoin en écartant le
bras de la victime.

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 Il ne faut pas se balancer d’avant en arrière : les coudes ne doivent pas être
fléchis, les avant-bras sont bien tendus dans le prolongement des bras.

 Les mains restent en contact avec le sternum entre chaque


compression.
 La durée de compression doit être égale à celle du relâchement de la
pression sur le thorax (rapport 50/50).
 Le thorax doit reprendre sa dimension initiale après chaque
compression (qui doit donc être relâchée complètement) pour que
l’efficacité des compressions thoraciques soit maximale.

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la RCP
Technique des compressions thoraciques

Compression de 4 à 5 cm, la durée de compression est égale à celle du


relâchement de la pression sur le thorax

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Les compressions thoraciques chez l'enfant

 Chez l’enfant, les compressions thoraciques sont réalisées avec un seul bras.
 Déterminer la zone d’appui de la même façon que chez l’adulte.
 Placer la partie inférieure de la paume d’une main sur la moitié inférieure du
sternum.
 Bien relever les doigts pour ne pas appuyer sur les côtes.
 Se placer bien au dessus de l’enfant, à la verticale de sa poitrine, et avec le
bras tendu comprimer le sternum d’environ 3 à 4 cm.
 Renouveler les compressions thoraciques à une fréquence d’environ 100 par
minute.

Les compressions thoraciques chez le nourrisson

 Localiser le sternum du nourrisson et placer la pulpe de deux doigts d’une main


dans l’axe du sternum, une largeur de doigt au-dessous d’une ligne droite
imaginaire réunissant les mamelons de l’enfant.
 Comprimer régulièrement le sternum avec la pulpe des deux doigts d’environ 2
à 3 cm et à une fréquence de 100 par minute.

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II-4-3La victime saigne abondamment

LES HEMORRAGIE

Une hémorragie est un écoulement de sang causé par la rupture d'un vaisseau sanguin.
Lorsque cet écoulement se produit à l'intérieur du corps on parle d'hémorragie interne.
Lorsqu'il se produit à l'extérieur du corps on parle d’hémorragie externe.
On peut distinguer trois sous-catégorie d’hémorragies :

 l'hémorragie artérielle (le sang est rouge vermeil et il gicle par saccades),
 l'hémorragie veineuse (le sang est rouge sombre et il s'écoule en nappe),
 l'hémorragie capillaire (qui correspond à un saignement de faible intensité et sans
gravité, tel que celui provoqué par une coupure faite en se rasant).

Remarque : Nous ne considérerons ici que les hémorragies abondantes (artérielles ou


veineuses), c' est-à-dire celles qui imbibent un mouchoir de tissu ou de papier en
quelques secondes.

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SST 2020 M badreddine HAMDAD

C'est l'hémorragie artérielle qui est la plus dangereuse car la perte de sang est très
rapide. Dans tous les cas, l'important est d'arrêter le saignement le plus vite possible, car
une perte d'un litre de sang chez un adulte (qui en possède en moyenne cinq litres) est
suffisante pour mettre sa vie en danger.

LES HEMORRAGIES

Les hémorragies
Les hémorragies
EXTERIORISSEES
EXTERNES
Les hémorragies

ex INTERNES

Le sang s’écoule à le sang s’écoule à Le sang s’écoule par


L’extérieur du corps l’intérieur du corps. Le un orifice naturel le
par une ouverture de point d’hémorragie et le point d’hémorragie est
la peau sang sont donc INVISIBLE, mais le
INVISIBLE sang s’écoule à
l’extérieur

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SST 2020 M badreddine HAMDAD

Réaction de l’organisme

Contraction des vaisseaux Augmentation de la fréquence


périphériques pour adapter le de pompage pour assurer le
contenant au contenu maintien d’une oxygénation
suffisante au niveau des tissus

• Pâleur de la peau et
des extrémités • Pouls accéléré,
souvent faible

Que

voit-on ?

Augmentation de la fréquence respiratoire


pour assurer le maintien d’une
oxygénation sanguine suffisante

Respiration accélérée et

superficielle

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C.A.T.face à une hémorragie


externe
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A. Saignement par une plaie


Attention : une hémorragie peut être masquée par les vêtements.

Compression manuelle

1. Allonger le patient.

2. Se protéger avec des gants à usage unique ou un sachet plastique pour ne pas
être en contact direct avec le sang du patient.

3. Examiner la plaie pour vérifier l’absence de corps étranger.

4. Confectionner un tampon avec un pansement absorbant ou un tissu si on


en dispose.

5. Comprimer la plaie qui saigne avec ce tampon ou la main gantée seule


directement en direction du sol.

6. Constater l’arrêt du saignement en maintenant la compression.

7. Surveiller l’état de conscience.

8. Couvrir le patient.

9. Alerter ou faire alerter les secours.

10. Si besoin, remplacer la compression


manuelle par un tampon relais et un lien maintenant le tampon (pour aller alerter par
exemple).

11. Vérifié er l’efficacité de ce dispositif.

12. En cas d’échec placer un deuxième pansement sur le premier.

13. Si cela s’avère insuffisant reprendre la compression manuelle.

14. Couvrir le blessé.

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Compression manuelle

Confection d’un tampon Compression à l’aide d’un tampon

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Tampon-relais et lien le maintenant

Coussin hémostatique d’urgence


C’est un coussin mousse et une bande élastique que l’on applique directement sur
la plaie hémorragique en intercalant des compresses stériles entre le coussin et la
plaie. Il convient de vérifier la présence du pouls en aval de la plaie après la pose
pour s’assurer que le coussin n’est pas trop serré.

Pose des compresses stériles Mise en place du coussin hémostatique

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Mise en place de la bande élastique Mise en place de la band élastiquée

Vérification du pouls d’aval

Points de compression à distance :

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Il arrive qu'il est impossible


d'exercer une pression directe sur
la plaie. L'hémorragie peut aussi
être arrêtée par compression à
distance sur un point ou au moyen
d'un bandage compressif; on
appliquera une pression au moyen
des doigts et des pouces sur les
points de compression suivants: la
carotide, l'artère sous-clavière,
l'artère brachiale et l'artère
fémorale.

Le bandage compressif
maintiendra une pression
suffisante pour arrêter
l'hémorragie. Un tampon entre la
plaie et le bandage compressif
aidera à augmenter la pression sur
le point désiré.

A. Carotide
B. Sous-clavière
C. Brachiale
D. Fémorales

Garrot
C’est un lien large et non élastique, mis en place à la racine du membre blessé.

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Quand effet actuel un garrot


– En présence d’un corps étranger dans la plaie.
– Si la compression directe de la plaie est inefficace ou impossible.
– S’il y a plusieurs victimes nécessitant des soins.
– Si l’on est seul et que l’on doit alerter.

Technique

1. Plier en 2 le lien.
2. Le glisser sous le membre du patient.
3. Passer 1 des extrémités dans la boucle.
4. Tirer sur les 2 extrémités.
5. Les nouer.
6. Vérifier l’arrêt du saignement.
7. Noter l’heure de pose.

Il ne sera desserré que sur avis médical.

Pliage du lien

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Lien glissé sous le membre blessé Passage d’une des extrémités dans la boucle

Fixation en nouant les extrémités

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B. Saignements extériorisés

Par le nez

1. Faire asseoir le patient.


2. Lui faire comprimer la narine qui saigne contre la cloison
nasale avec un ou deux doigts pendant 10 minutes.
3. Vérifié er l’arrêt du saignement.
En cas d’échec, alerter le SAMU tout en continuant la
compression.
Si le patient a été victime d’une chute ou d’un traumatisme
violent, surveiller son état de conscience (risque de traumatisme
crânien).

Par l’oreille

Il peut s’agir de la conséquence d’un traumatisme crânien : cela impose une


surveillance attentive et répétée de l’état de conscience du patient.
1. Allonger le patient sur le côté qui saigne.
2. Évaluer ses fonctions vitales (pouls, pression artérielle, coloration de la face et des
extrémités).
3. Rassurer le patient.
4. Le couvrir.
5. Alerter le SAMU).
6. Surveiller l’évolution des signes cliniques jusqu’à l’arrivée des secours.

Le patient vomit du sang

Le sang émis doit être conservé afin que les secours puissent en évaluer la quantité.
1. Installer le patient en position demi assise.
2. Évaluer son état de conscience.
3. Évaluer ses fonctions vitales (pouls, pression artérielle, coloration de la face et des
extrémités).
4. Rassurer le patient.
5. Le couvrir.
6. Alerter le SAMU
7. Surveiller l’évolution des signes cliniques jusqu’à l’arrivée des secours.
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SST 2020 M badreddine HAMDAD

Autres hémorragies extériorisées

Les hémorragies peuvent également être :


– vaginales : règles très abondantes ou saignement spontané ;
– urinaire : présence de sang dans les urines ;
– anales : avec ou sans présence de selles.
1. Allonger le patient.
2. Évaluer son état de conscience.
3. Évaluer ses fonctions respiratoire et circulatoire.
4. Rassurer le patient.
5. Le couvrir.
6. Alerter le SAMU.
7. Surveiller l’évolution des signes cliniques jusqu’à l’arrivée des secours.
Il faut toujours mettre en œuvre les manœuvres de secours nécessaires en
fonction du bilan initial : conscience, ventilation, respiration.

C. Hémorragie interne

Ce type d’hémorragie est difficile à déceler.


On peut la suspecter en fonction d’un bilan initial, de l’interrogatoire du patient
ou de son entourage et de l’examen du contexte.

Bilan initial

Le bilan initial détecte :


− Une pâleur ;
− Une tachycardie ;
− Une peau moite et froide ;
− Une soif intense ;
− Une dyspnée ;
− De l’anxiété ;
− Des nausées et vomissements ;
− Des frissons ;
− Des sueurs ;
− Une altération graduelle de l’état de conscience.

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Interrogatoire et contexte

L’interrogatoire et le contexte mettent en évidence des facteurs propices à une


hémorragie interne. Y-a-t-il eu :

− Un traumatisme abdominal ou thoracique ?


− Un choc violent ?
− Une chute ?
− Un accident de la circulation ?
− est-on à distance d’une intervention chirurgicale thoraco-abdominale ?

Manœuvres

1. Allonger le patient :
– jambes fléchies si l’on suspecte un traumatisme abdominal ;
– demi-assis si l’on suspecte un traumatisme thoracique ;
– à plat dos dans les autres cas.
2. Évaluer son état de conscience.
3. Évaluer ses fonctions respiratoire et circulatoire.
4. Rassurer le patient.
5. Le couvrir.
6. Alerter le SAMU.
7. Surveiller l’évolution des signes cliniques jusqu’à l’arrivée des secours

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Risques d’accidents d’exposition au sang


(AES) et aux liquides biologiques

Éviter tout contact direct avec un liquide biologique.

Même lors d’une action de secours d’urgence, le soignant ne doit pas entrer en
contact avec le sang ou des liquides biologiques.
Le port de gants à usage unique est indispensable. En l’absence de gants, i
faut trouver tout moyen suffi sant pour se protéger : un tampon en tissu épais, des
essuie-mains en couches épaisses, un sachet en plastique.
Quelle que soit la technique de protection mise en œuvre, il faut se laver les
mains après le geste.

Tout contact direct avec un liquide biologique doit conduire à :

− Une désinfection immédiate ;

− Suivre les recommandations concernant les AES en vigueur dans votre


établissement ;

− Demander un avis médical.

La méthode de désinfection diff ère selon la zone touchée :

− Une peau saine ;

− Une peau lésée ;

− Une muqueuse (œil).

Voir arbre page suivante.

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Ⅱ-4-4La victime se plaint des brulures

Les brulures

 Une brulure est une lésion de la peau


et/ou des vois aériennes ou digestives provoquée par une
exposition à
 La chaleur (liquide, solide, gaz)
 Les substances chimique (acides, bases)
 L’électricité (courant électrique, foudre)
 Le frottement (chaussure, sol, vêtement)
 les radiations (soleil, UV, autres rayons)

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LA PEAU

A: Poil

· B: Pore

· C: Glande sébacée

· D: Muscle horripilateur

· E: Artériole

· F: Glande sudoripare

· G: Cellules graisseuses

· H: Corpuscules

· I: Follicule pileux

La peau est constituée de trois couches:

--l'épiderme

--le derme

-l'hypoderme

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L'épiderme: couche morte de la peau, elle fait contact avec l'air et est en décomposition
constante (elle se remplace toujours cependant)

Le derme: vivante, elle contient toutes les glandes, les corpuscules, les follicules pileux,
les muscles horripilateurs, les vaisseaux sanguins et les terminaisons nerveuses

L'hypoderme: vivante, cette couche contient des vaisseaux sanguins et les cellules
graisseuses

Pores: où débouche les glandes sudoripares et où

sort la sueur

Glandes sébacées: elles produisent du sébum (huile)

qui garde la peau humide et les poils doux

Muscles horripilateurs: ils redressent les poils (ex:

chair de poule)

Vaisseaux sanguins: ils nourrissent la peau, aident à

maintenir la température corporelle et aident

(grâce aux globules blancs) contre les infections

Glandes sudoripares: elles aident à maintenir la température du corps en produisant


la sueur

Cellules graisseuses: elles aident à garder la chaleur corporelle et nous donnent notre
forme (ex: aux hanches)

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Follicules pileux:ils sont la base des poils et sont situés entièrement dans la peau

Les poils: c'est la partie hors de la peau

Les terminaisons nerveuses:

Terminaisonsnerveuses libres douleurs

poils tactile

corpuscle de Meissner tactile

corpuscule de Ruffin thermique

corpuscule de paninitactile

corpuscule de kraus thermique

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les fonctions de la peau

La peau recouvre toute la surface du


corps.

Elle se continue par des muqueuses au niveau des


orifices naturels.

Elle a trois fonctions essentielles :

Protection contre les agressions extérieures


Régulation de la température
Information sur l’environnement extérieur

esfonctions de

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Classification des brûlures selon la profondeur

• Brûlures 1er degré:la peau est rouge (érythème)

• Brûlure 2ème degré:il existe une ou plusieurs cloques plus ou moins


grosses, remplies d’un liquide clair (phlyctène)

• Brûlure 3ème degré: la peau est carbonisée; les muscles, les nerfs, les
vaisseaux et les os peuvent être atteints (escarre)

• Les brûlures du 2ème et 3ème degré : sont des plaies, leur danger est
l’infection locale ou généralisée (letétanos)

• Le retentissement général de la brûlure : se traduit avant tout par un état


de choc, variable suivant l’importance de la brûlure.

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Classification des brûlures selon la surface

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C.A.T. en présence d’une brûlure

SAVOIR QUAND REFROIDIR UNE BRÛLURE ?

On doit faire comprendre que :


toutes les brûlures récentes — c'est-à-dire toute brûlure survenue dans les 10 à 15 minutes —
doivent faire l'objet d'un refroidissement

En dehors des brûlures électriques, qui sont généralement profondes et très peu étendues, toute
brûlure doit être arrosée précocement, quelle que soit la nature de l'agent vulnérant.

SAVOIR COMMENT REFROIDIR LA RÉGION BRÛLÉE ?

REFROIDISSEMENT DES BRÛLURES PAR ASPERSION D'EAU


le refroidissement d'une brûlure doit s'effectuer par un ruissellement d'eau sur la lésion en
débordant largement la région initialement atteinte, mais en évitant « l'effet de baignoire »,
c'est-à-dire le contact de tout ou partie du corps avec l'eau ayant servi au refroidissement, et
l'effet mécanique du jet.

RÉALISATION DE L'ARROSAGE
L'aspersion
Il faut que la zone brûlée soit arrosée abondamment en évitant l'effet de jet, c'est-à-
dire sans que la force de l'eau ne puisse l'aggraver par effet mécanique. Il faut
donc réaliser un ruissellement d'eau, c'est-à-dire laisser l'eau s'écouler sous l'action
de la pesanteur

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SST 2020 M badreddine HAMDAD

Le débit doit être suffisant pour permettre un arrosage continu des lésions sans que
le contact de l'eau ne provoque de douleur

La température de l'eau doit être comprise entre 8 et 25 degrés. L'eau « du robinet » dont la
température se situe entre 8 et 18 degrés est parfaitement adaptée pour réaliser ce
refroidissement.

Durée d'aspersion

Le temps pendant lequel l'arrosage du brûlé

doit être pratiqué est variable ( 5 à 15 mn )

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BRÛLURES CHIMIQUES

• laver, même si du temps s'est écoulé depuis l'accident ;

• lavage abondant à grande eau après avoir rapidement enlevé les vêtements imbibés de
produit ;

• alerter les secours médicalisés.

L'intervention en équipe permet

• de faire rechercher en même temps la nature du produit ;

• de réaliser plus efficacement déshabillage, arrosage, tamponnement pour sécher

• de disposer si besoin de moyens de protection pour les secouristes (gants, lunettes)

• de laver correctement :

• - les muqueuses de surface : œil, lèvre, organes génitaux, narines, qui seront lavées à
grande eau avec une exposition large (faire ouvrir les paupières),

• - la muqueuse buccale : en cas de brûlures dans la bouche, faire rincer abondamment,


sans que la victime avale

• - les surfaces cutanées : arroser à grande eau en évitant si possible, surtout au début du
lavage, le ruissellement sur les zones indemnes : placer la victime dans une position où
le ruissellement est le plus limité possible.

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BRÛLURES ELECTRIQUES

Les brûlures causées par l'électricité peuvent être très graves, même si les signes extérieurs ne
semblent pas présenter de gravité. Ce genre de brûlure a parfois l'apparence de simples points
aux endroits où le courant électrique est entré dans le corps et en est sorti.

Définitions

L'électrisation correspond à toutes les manifestations physiologiques et physiopathologiques


dues au passage du courant électrique (CE) au travers du corps humain. 2,3 Le terme
d'électrocution plus couramment employé correspond au décès de la victime, le plus souvent
sur les lieux de l'accident. Les AE reconnaissent quatre mécanismes:

 les accidents liés à la foudre (foudroiement, fulguration), qui sont fréquemment


responsables d'une mort subite;
 le flash électrique, qui réalise un tableau clinique identique aux brûlures thermiques,
avec le risque d'atteinte des vêtements, qui peuvent s'enflammer;
 l'arc électrique où le phénomène «d'arc», qui est une électrisation sans contact direct
avec un courant de haut voltage (comme si le CE «glissait» sur la victime). Ce courant
émis à distance crée de véritables brûlures cutanées voire même musculaires, avec
une distance du «saut» électrique de 2 à 3 centimètres par 10.000 volts (la chaleur
ainsi produite peut varier jusqu'à 20.000 °C);
 «l'électrisation vraie», qui a des spécificités physiopathologiques représentées par les
conséquences à la fois de l'électrothermie mais également de l'action directe ou
indirecte du CE. Elle rend compte du caractère insidieux et torpide des lésions avec
une dissociation clinique entre les lésions initialement observées et l'étendue exacte
des atteintes sous-jacentes, trop souvent sous-évaluées.

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Effets physiologiques de l'électricité

Pour qu'une électrisation se produise, il faut une entrée et une sortie du CE en deux endroits
distincts de l'organisme par contact soit direct avec la source d'énergie soit indirect par
l'intermédiaire d'une masse en l'absence d'équipement d'isolation. 8,9,10 Ces sites uniques ou
multiples portent le nom de marques de Jellinek. Le courant va traverser l'ensemble des tissus
se situant entre ces marques, et les lésions engendrées vont dépendre des caractéristiques de
l'électricité définies par deux lois fondamentales:11,12

Loi de Joule: I = U / R

Loi d'Ohm: Q = (0,24 + U2 / R) ] multiplié par t, où:

 I est l'intensité (ou courant) exprimée en ampères;


 U est la tension ou source d'énergie électrique (voltage) exprimée en volts;
 R est la résistance qui transmet mal le courant exprimée en ohms;
 Q est la quantité de chaleur produite sur l'ensemble du trajet parcouru par le passage
du courant, exprimée en joules;
 T est le temps de contact exprimé en secondes.

A partir de ces différents paramètres les lésions susceptibles d'être engendrées seront de deux
types: lésions électriques vraies et lésions électrothermiques.

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De la peau Du trajet du

Au point de Courant dans

Dontacte le corps :

-plus ou moins calleuse --main-pied


(peau durcie et épaissie)--main droite – mainplus ou moins épaissegauche -plus ou
moins humide

La résistance totale

VaLes paramètres
dépendre

Les paramètres

Du type
Du millier
Contact
Ambiant :
Électrique :

-contact du surface sans pression -humidité -contact avec pression -


vapeur chimique

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L'électricité et c

es effets sur le corps humain

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DEVANT CONDUITE A TENIRE DEVANT UNE ELECTRISATION

 COUPEZ LE COURANT :

Le corps humain étant conducteur d'électricité, il ne faut jamais toucher la victime d'une
électrocution sans avoir au préalable coupé le courant (interrupteur ou compteur) ou
sans avoir éloigné la victime de la source électrique à l'aide d'un objet non conducteur
(bâton, balais en plastique,...).

Dans les cas ou l'accident est dû à un courant de très forte intensité (ligne à haute tension par
exemple) vous devez rester à une distance d'au moins 20 mètres de la victime.

 ALERTEZ OU FAITES ALERTER LES SECOURS

 TRAITEZ LA VICTIME

Desserrez le col, la cravate et la ceinture de la victime.

Si la victime est restée consciente surveillez son état général jusqu'à l'arrivée des secours.

Si la victime a perdu connaissance mais respire, placez la en position latérale de sécurité puis
surveillez son état général jusqu'à l'arrivée des secours.

Si la victime ne respire plus, pratiquez un bouche à bouche et un massage cardiaque.

Dans tous les cas, il est préférable que la victime soit examinée par un médecin, car le courant
électrique peut avoir provoqué des brûlures internes.

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C.A.T DEVANT UNE BRÛLURE DUE AU FROID

• installer la victime dans un local chaud (sans augmenter exagérément le chauffage)


en la couvrant

• alerter les secours

• ne rien touchercar il faut souvent réchauffer l’intérieur (tissus) avant de


réchauffer l’extérieur.

• S’il s’agit d’une brûlure très localisée, par un produit comme l’azote liquide, il
faut au plus vite enlevé le produit qui est sur la peau par un arrosage de 5 mn
comme pour les autres brûlures car l’azote provoque une destruction des tissus en
quelques secondes

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II4-5-MALAISE ET ETAT DE CHOC


la victime se plaint d’un malaise

Qu’est– ce qu’un malaise ?

Un malaise est une sensation pénible traduisant un trouble du


fonctionnement de l’organisme, sans que le sujet qui
l’éprouvepuisse en identifier obligatoirement l’origine. Il peut
être fugace ou durable, de survenue brutale ou progressive.

Quel sont les risques d’un malaise ?

Certains malaises sont dits graves car ils peuvent entrainer la


perte d’une détresse vitale (la conscience, la respiration, la
circulation).

Quelles sont les causes ?

La maladie,
Des causes diverses non indentifiables,

En cas de doute, on suppose qu’un malaise est toujours grave.

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II-4-6 les intoxications

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Si la victime est consciente

Alertez les secoures

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Les intoxications( par absorption cutanée)

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Ⅲ- Bandage ,emballage et immobilisation


Écharpe simple

Techniques d’immobilisation

Écharpe simple

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Écharpe simple

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Tubu

Techniques d’immobilisation

Tubulaire

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Tubulaire

Immobilisation d'un avant-bras avec attelle

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Immobilisation d'un avant-bras avec attelle

Techniques d’immobilisation
Avant-bras
Attelle Speedsplint MD

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Immobilisation d'un avant-bras avec attelle

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Col taille

Techniques d’immobilisation

Col taille

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Col taille

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Immobilisation d'une jambe avec carton angulaire

Techniques d’immobilisation

Carton angulaire

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Immobilisation d'une jambe avec carton angulaire

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Immobilisation d'une cheville avec une couverture

Techniques d’immobilisation

Cheville
Couverture

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Immobilisation d'une cheville avec une couverture

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Immobilisation d'un genou avec une couverture

Techniques d’immobilisation

Cheville
Couverture

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Immobilisation d'un genou avec une couverture

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Immobilisation d'une jambe avec la jambe indemne

Techniques d’immobilisation

Jambe indemne

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Immobilisation d'une jambe avec la jambe indemne

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Les bandages
Bandage d’un bras

Technique de bandage

Le bras

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Bandage d’un bras

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Bandage d'une main

Technique de bandage

la main

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Bandage d'une main

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Bandage d'une main avec un triangulaire

Technique de bandage

La main avec un
bandage triangulaire

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Bandage d'une main avec un triangulaire

Bandage d'un pied


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Bandage d'un pied

Technique de bandage

Le pied

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Bandage d'un pied

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Bandage avec corps étranger

Technique de bandage

Avec corps étranger

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Bandage avec corps étranger

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Ⅳ-Ramassage et brancardage :

Méthodes de ramassage

Méthodes « de Pont » méthodes «de Cuiller »

Les secouristes Les secouristes


s’installent au-dessus s’installent d’un ou
du blessé, un pied de des 2 côtés de
chaque côté l’accidenté

 Les méthodes de Pont : comprennent:

-- le Pont Simple à 4secouristes (méthode de base );

-- le Pont Amélioré à 5 secouristes, utilisé surtout pour les fractures de la colonne


vertébrale;

-- le Pont Néerlandais à 3 secouristes

 les méthodes de Cuiller : comprennent:

-- la cuiller à 2+1 secouristes lorsque le blessé est accessible des 2 côtés 2 d’un côté , le
troisième en face;

-- la cuiller à 3 secouristes: 3 secouristes du même côté lorsque le blessé est accessible


d’un seul côté

-- la cuiller à 2+2 secouristes: 2 de chaque côté du blessé, dite encore des « Secouristes
Alternés », lorsque le blessé est accessible des 2 côtés et qu’on ne peut glisser le brancard.

N.B. on choisit de préférence une méthode où le brancard va au blessé: Pont Simple,


Pont Amélioré ou Cuiller à 2+1.

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Méthode du Pont Simple

( 4 secouristes )

Préparation du brancard: il est posé dans le prolongement du blessé, il est recouvert


d’une couverture.

• préparation des secouristes: 3 secouristes se placent, les jambes écartées, au-


dessus du blessé, leurs pieds sont décalés, le gauche en avant. Le secouriste de la
tête fait face aux 2 autres.

Ces 3 secouristes fléchissent les genoux, en gardant le dos plat; ils engagent leurs mains
sous le blessé:

• le secouriste de la tête, le chef , glisse une main sous l’ensemble tête-nuque du blessé
et l’autre sous la colonne vertébrale entre les 2 omoplates.

• le secouriste du milieu engage ses 2 mains l’une en face de l’autre sous la taille du
blessé; il peut accrocher ses doigts les uns aux autres .

• le secouriste des pieds glisse une main sous les cuisses et l’autre sous les mollets.
• Le commandement est : attention pour vous préparer chaque secouriste en
position répond « prêt »
• Mouvement: au commandement « attention pour lever..Levez »
• Les 3 secouristes se relèvent en gardant le dos droit, et soulèvent légèrement le
blessé ( 30 centimètres au maximum ) en respectant le bloc tête-cou-tronc-jambe.
Le 4 ème secouriste glisse le brancard entre les jambes suffisamment écartées.

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Au commandement : attention pour poser…posez

Au commandement : attention pour poser…posez, les secouristes fléchissent leurs


genoux en gardant le dos plat et reposent doucement, d’un bloc, le blessé sur le
brancard. Les secouristes se dégagent alors sans enjamber le brancard.

Le blessé est recouvert, sanglé et surveillé.


Pont amélioré :( 5 secouristes )

Attention pour vous 2. Attention pour Lever…Levez

préparer….prêts

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3. Attention pour poser…posez

Pont simple Ramassage en P.L.S. Pont néerlandais

par les méthodes :

Cuiller à 2+1

1. Attention pour vous préparer… Prêt

2. Attention pour lever…Levez.

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3. Attention pour poser…Posez

Cuiller à 3
1-prêt :

2. Attention pour vouslever…Levez

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4. Debout…reculez

5. A genoux… Rabattez

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5. Posez

Cuiller à 2+2

1. Attention pour vous préparer…Prêts

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2. Attention pour lever…Levez

Debout…Avancez- Arrêtez

5. A genoux…Posez :

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Conclusion :
On voit aisément l'importance de l'évaluation initiale, certains gestes étant dangereux s'ils
sont appliqués à mauvais escient. La réanimation cardio-respiratoire est traumatisante
pour quelqu’un qui n’est pas en état d'arrêt cardiorespiratoire (mais c’est le seul geste qui
peut sauver si elle l'est), mettre quelqu’un en position latérale de sécurité peut aggraver le
traumatisme inutilement si la personne est consciente (mais c’est le seul geste qui peut
sauver si elle est inconsciente), ... La prudence est donc de mise. Il ne faut pas oublier que
rassurer la victime en toute circonstance est également très important. Il ne faut pas
oublier que les premiers soins ne sont qu'une solution d'urgence, en attendant des secours
qualifiés.

Par ailleurs, l'enseignement des premiers secours se fait en présentant des « cas d'école ».
La situation réelle ne correspond que rarement à ces cas idéaux, mais elle peut se
décomposer en sous-cas qui peuvent être traités individuellement et correspondent eux
aux cas d'école (méthode d'enseignement dite « inductive »).

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