Synthèse Écrite-Études-Étranger
Synthèse Écrite-Études-Étranger
Synthèse Écrite-Études-Étranger
Document 1
Les programmes Erasmus, et les variantes Erasmus + et autres, encouragent les séjours à l’étranger
pour les jeunes. Quel impact ont ensuite ces expériences sur l’employabilité dans le marché du travail ? Tout
dépend du milieu social d’origine, répond l’Injep (Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire)
qui vient de publier une enquête intéressante. Car sur ce terrain-là aussi, les inégalités sociales sont
marquées. L’étude porte sur un échantillon de 19 500 jeunes sortis du système éducatif en 2013. Parmi eux,
34% avaient réalisé au moins un séjour à l’étranger dans le cadre de leurs études.
Une étude qui tord le cou aux idées reçues sur les étudiants en mobilité à l’internationale
pointe les difficultés pour les étudiants à s’intégrer pleinement dans leurs pays d’accueil, même
s’ils soulignent tous une expérience «enrichissante».
Étudier à l’étranger est une expérience souvent très appréciée des jeunes qui sont de plus en
plus nombreux à quitter leurs pays d’origine pour aller passer quelques mois, voire plusieurs
années, dans un autre pays. S’ils sont unanimement satisfaits d’une période qu’ils jugent
«enrichissante» selon une étude sur les motivations et les difficultés des étudiants internationaux, ils
sont une grande majorité à reconnaître que ce changement de vie n’est «pas évident», et le mal du
pays concerne plus de 9 étudiants sur 10.
Coup de blues
Ces difficultés financières s’accompagnent d’une certaine forme de «blues». En effet, 71%
d’entre eux affirment qu’il n’est pas évident de vivre dans un nouveau pays, avec notamment la
barrière linguistique comme première difficulté pour 37% d’entre eux. «Malgré la bonne volonté,
s’adapter à une nouvelle culture exige un effort important», avouent même deux étudiants
interrogés sur trois. Pour expliquer ce mal-être, l’étude met en perspective l’insuffisance -ou
l’absence- de soutien personnel de la part des établissements sur place, qui contribue à un sentiment
d’isolement pour un étudiant sur trois.
Finalement, les étudiants ne sont que 8% à déclarer ne «jamais avoir senti le «mal du pays»,
et deux sur cinq éprouvent un sentiment de nostalgie au moins une fois par mois. Plus grave selon
cette étude plutôt alarmiste, un quart des étudiants affirment que ce mal du pays les rend moins
attentifs en cours et qu’il «les empêche d’avoir une vie sociale riche».
Expérience enrichissante
Mais outre ces difficultés financières et d’adaptation, ils sont tout de même 99% des
étudiants à déclarer qu’étudier à l’étranger reste une expérience enrichissante qui leur servira «tout
au long de leur vie». Et 85% avouent être plus ouverts, socialement et culturellement, depuis qu’ils
vivent à l’étranger, alors que 84% d’entre eux confessent avoir «développé davantage de
compétences que s’ils étaient restés chez eux». Par ailleurs, ils sont six sur dix à voir dans
l’expatriation «un moyen d’émancipation et de quête d’indépendance. Ils sont 52% à déclarer avoir
plus confiance en eux depuis qu’ils ont étudié à l’étranger.
Source : Le Figaro Étudiant. Publié le 04/09/2019