Didact2 Chapitre02
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ACTIVITÉ 4
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Didactique 2 - Les méthodologies d’enseignement d’une langue étrangère
Enseignante : Danielle Omer Chapitre 2
• Donnez une explication au fait qu'une épreuve obligatoire de L.E. est d'abord
introduite au baccalauréat de sciences puis seulement plus tard au
baccalauréat de lettres.
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disciplines mieux considérées. Pour ce faire, ils essaient de faire en sorte que
l'enseignement d'une langue étrangère soit calqué sur celui du français qui a lui-
même pour modèle l'enseignement du latin. En conséquence beaucoup de cours
d'anglais, d'allemand ou d'espagnol vont être enseignés à la manière d'une langue
morte (latin particulièrement).
C'est avec un dictionnaire et une grammaire que l'élève apprend le latin.
L'objectif est d'arriver le plus rapidement possible à traduire et à commenter des «
grands textes » reconnus de la littérature latine. Parallèlement l'élève doit pouvoir
imiter les auteurs latins et écrire en latin à la manière de Cicéron, Horace et de
quelques autres « grands auteurs » qui sont devenus des modèles scolaires.
L'utilisation exclusive de la grammaire et du dictionnaire pour l'apprentissage du latin
ainsi que les objectifs assignés à l'enseignement du latin sont transposés à
l'apprentissage et à l'enseignement des langues étrangères.
ACTIVITÉ 5
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la langue). Il n’est à aucun moment question de donner les moyens à l’élève d’être
en mesure de comprendre un partenaire ou un texte ni de se faire comprendre à
l’oral ou à l’écrit. Aucun savoir-faire ne figure parmi les objectifs
d’apprentissage. Le but final est en fait de donner à l’élève un savoir sur
l’histoire de la littérature du pays dont il étudie la langue. Cette histoire de la
littérature pourra être agrémentée d’échantillons représentatifs afin que l’élève en ait
quelques exemples concrets. Il faut noter que le prestige des langues anciennes est
si grand à cette époque que les traductions proposées au titre d’exercices de
vérification des connaissances de la grammaire (de la L.E.) se font par l’intermédiaire
d’un auteur de l’Antiquité latine ou grecque (pour l’anglais, on pourrait prendre la
traduction de Virgile par Dryden, et celle de l’Iliade par Pope ; pour l’allemand, la
traduction d’Homère par Voss, celle des Commentaires de César par Wagner).
Apprendre une langue étrangère c’est au bout du compte en connaître sa
littérature, laquelle ne pourra jamais être surpassée par celle des auteurs
anciens.
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NB - Tout, adverbe varie en genre et en nombre devant un mot féminin commençant par
une consonne ou un h aspiré :
La flamme est toute pâle — Elles toutes honteuses —Toutes raisonnables qu’elles sont —
NB2- Devant un adjectif féminin commençant par une semi-voyelle, par exemple : oisive,
ointe, ordinairement tout reste invariable — mains tout oisives — peau tout huileuse — mais
comme une semi-voyelle est aussi une semi-consonne, il ne serait pas déraisonnable de
faire varier tout : — mains toutes oisives — peau toute huileuse —.” [Grévisse : 1964 : 395 -
§ 457]
L’exemple de l’adverbe tout pourrait être complété par d’autres (cf. l’accord du
participe passé des verbes pronominaux) qui représentent sous une forme résiduelle
une pratique d’enseignement actuellement en très forte régression. Vous
comprenez alors que les objectifs du cours de français à des francophones
depuis la fin du XIXe siècle jusque dans les années cinquante voire soixante
(du XXe siècle) pouvaient être ramenés à l’apprentissage du “bon usage”,
c’est-à-dire à l’usage des écrivains reconnus par l’école. Maîtriser le “bon
usage” c’était maîtriser le plus grand nombre de variations possibles par
rapport à une règle simple du type l’adverbe est invariable.
Ces objectifs ont été importés dans l’enseignement des L.E. car le français
comme L.M. était une discipline importante et prestigieuse (presque égale au latin).
Aussi les élèves de L.E. ont-ils dû apprendre quantité de règles et de variantes à la
règle. Essayer de chercher à comprendre ou à se faire comprendre en L.E. était
considéré comme un objectif tout à fait secondaire qui était réservé à tous ceux qui
ne pouvaient pas accéder à la connaissance approfondie et à la maîtrise des règles
de la grammaire. Vous pouvez constater cette orientation dans l’exemple qui
correspond à l’extrait n°3 .
ACTIVITÉ 6
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- Bonjour !
- Bonjour !
- Comment allez-vous ?
- ça va et vous ?
Vos propositions sont à mettre sur le forum et à discuter ensemble avec les
collègues.
Conclusion :
En France, l’enseignement des L.E. a eu beaucoup de peine à s’introduire
dans l’enseignement classique, c’est-à-dire dans les bonnes sections. Les cadres
responsables de l’enseignement des L.E. ainsi que les enseignants ont trouvé des
modèles dans les disciplines considérées comme parentes (ce sont également des
langues : latin, grec et français) et comme références (le latin, le grec et le français
sont les disciplines qui comptent sérieusement pour une formation réussie). Pour ces
raisons, les objectifs d’enseignement et d’apprentissage des L.E. sont calqués sur
ceux du français L.M. et du latin. L’élève doit connaître et stocker une très grande
quantité de règles de grammaire et même maîtriser les variantes des règles afin
d’acquérir ce qui est appelé en français le “bon usage” et qui correspond à une
variété de la langue que seuls les publics longtemps scolarisés ont eu le temps
d’apprendre. Ce “bon usage” est établi par rapport aux usages particuliers que des
écrivains reconnus officiellement ont pratiqués. L’objectif terminal est l’accès à la
littérature validée par l’institution scolaire. Pendant longtemps seuls quelques
écrivains ont été jugés dignes d’une étude ; ainsi des générations entières ont dû
coûte que coûte étudier Shakespeare pour l’anglais, Goethe pour l’allemand,
Cervantès pour l’espagnol, Molière pour le français, Dante pour l’italien.
Ce type d’enseignement se fait sans manuel, il n’y a pas d’échantillon de
langue choisi ou construit. Les manuels restent la grammaire et le dictionnaire. On a
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