Faire Un Resume

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FRANÇAIS, LANGUE MATERNELLE

RÉCUPÉRATION

FICHE 44
Faire un résumé

Centre Outremont Nov. 2014

Nom de l’élève:

Date :

Nom de l’enseignant :

Résultat :
Conception et rédaction :

Francine Locas – enseignante

Mise en page :

Catherine Ouellette
Diane Duperron
Elena Ciobanu-Tempea
Sophie Raymond
Viktorya Vatkova
Yoane Ayassamipoullé

Fiche 44 1
Le résumé

Définition : Résumer un texte ou un message, c’est bien présenter le contenu


sous une forme abrégée (plus courte), en retenant uniquement les éléments es-
sentiels, afin de permettre un accès plus rapide aux informations qu’il contient.

Un bon résumé doit rester fidèle au contenu et à la structure (plan) du texte. On


rend compte des renseignements, idées et affirmations du texte objectivement
(sans modifier et sans les juger). Il doit également être agréable à lire.

Les étapes du résumé :

● En lecture, on fait d’abord un survol du texte : on observe le titre, sous-titre,


intertitres, photographies, illustrations; on note le nom de l’auteur et la source
du texte.

● En écoute, on prépare des fiches qui serviront à prendre des notes.

● La lecture du texte (ou l’écoute du message) à résumer se fait de manière ac-


tive, crayon en main, en soulignant ou notant les mots clés et les passages
importants, en entourant les mots de liaison, en annotant les paragraphes
dans la marge ou sur les fiches.

● On identifie le sujet et l’idée directrice en se posant les questions sui-


vantes : « De qui ou de quoi parle-t-on? » (sujet) et « Qu’est-ce qu’on dit de
plus important à ce sujet? » (idée directrice).

● On relit chaque paragraphe et on en dégage l’idée principale dans la marge.


En écoute, on note sur une fiche les idées principales du message.

● On sélectionne les idées importantes qui serviront à la rédaction du résumé.


On doit respecter l’ordre des idées du texte ou du message d’origine.

● On peut maintenant rédiger le résumé à partir du plan suivant.

Fiche 44 2
Introduction :

Présentation du texte ou message : titre, auteur, intention, sujet et idée direc-


trice.

Développement :

On reformule les idées principales dans un texte suivi et cohérent; il s’agit d’un
travail de réécriture, le vocabulaire doit être précis, le tournures de phrase va-
riées. Le texte obtenu doit être facile et agréable à lire.

Conclusion :

Elle est facultative. On peut faire ressortir l’intérêt particulier du texte et le but
poursuivi par l’auteur.

Ouvrage consultés :

« La lecture en survol » et « le résumé » dans Info-express, le français à la


carte, Laval Groupe Beauchemin éditeurs, 1997,(p.50 à 54)

« Le résumé » dans Savoir rédiger (Petit guide rouge de Larousse), Paris, Bor-
das, 1997, p.147 à 150

Fiche 44 3
Le résumé de texte

L’épreuve du résumé

Contraintes, conseils et méthodes


avec des exemples pratiques

LE RÉSUMÉ

I. Les buts du résumé d’un texte

● apprendre à séparer l’essentiel de l’accessoire


● rendre exactement le sens d’un texte
● entrer dans la pensée d’autrui et l’écrire en ses propres mots

II. Les principes généraux

1. Il faut respecter les règles du jeu

La longueur du résumé est fixée très nettement (résumer au tiers avec une tolé-
rance de 15%. Les conditions sont claires et on doit les suivre.

Conseil pratique :

Comptez les mots d’une ligne normale de votre écriture (p.ex. 9 mots en
moyenne). Si vous devez résumer un texte en 150 mots, cela donne 150 ÷ 9 =
16 à 17 lignes de votre écriture.

Fiche 44 4
2. Le résumé n’est pas un plan, ni une prise de notes simplement remises
en ordre; il doit être rédigé

On utilisera clairement les liens logiques du texte en utilisant des mots ou ex-
pressions de liaison (de même, ensuite, mais, pourtant,…).

Le résumé doit être - clair


- cohérent
- logique
- bien enchaîné

3. Le résumé doit garder l’essentiel et être immédiatement compréhensible

Vous devez savoir l’essentiel de l’accessoire, les idées essentielles des


exemples d’illustration et rendre le corps essentiel d’un texte de sorte qu’il soit
immédiatement compréhensible, sans qu’on soit obligé de recourir au texte
d’origine pour comprendre votre résumé. Il faut en sorte que votre résumé res-
semble à l’original.

Le résumé doit être -centré sur l’essentiel


-immédiatement compréhensible

Fiche 44 5
4. Le résumé ne doit pas être composé de parties empruntés au texte

Le résumé n’est pas une copie de phrases ou d’expression du texte original re-
produites telles quelles.

Il est donc interdit de reproduire textuellement une phrase ou une partie de


phrase. Cela ne signifie pourtant pas qu’il faille se casser la tête à n’employer
aucun mot ni aucune expression du texte original; le candidat est autorisé à
garder les mots-clés ou les termes techniques « irremplaçables ».

Le résumé doit éviter de reprendre les termes de l’original.

5. Le résumé n’est pas une réduction de l’original, mais il doit mettre en


évidence l’essentiel

Beaucoup d’élèves croient qu’il faut résumer le texte original paragraphe par pa-
ragraphe; or, ils risquent ainsi de mettre sur le même plan l’essentiel et
l’accessoire. Un paragraphe d’exemples peut souvent être complètement laissé
de côté dans le résumé.

Le résumé doit être centré sur l’essentiel.

Fiche 44 6
6. Le résumé n’est pas un commentaire personnel

La première qualité d’un résumé est la fidélité au sens du texte et la soumission


la plus complète à la pensée de son auteur (même si celle-ci vous semble tota-
lement folle!)

Le résumé doit avoir absence de critiques ou d’objections per-


sonnelles et absence d’idées qui ne se trouvent pas dans le texte.

7. Le résumé doit respecter l’ordre adopté par l’auteur

Le résumé doit suivre le mouvement original et ne doit pas le changer; il faut


suivre le fil directeur du texte et rendre les idées essentielles dans l’ordre où
elles se présentent dans le texte.

Le résumé doit suivre le mouvement de l’original.

8. Le résumé remplace le texte

Puisque l’élève est censé rendre les idées principales d’un auteur, il n’est pas
nécessaire de recourir à des formules telles que « L’auteur pense que… » ou
« L’auteur ajoute à cela que… ».

Si le texte est à la première personne, le résumé pourra aussi bien être à la


première qu’à la troisième personne.

On gardera de même les temps employés par l’auteur (présent, passé, futur,
conditionnel,…).

Fiche 44 7
9. Faut-il tenir compte des exemples et anecdotes?

Pour appuyer ou illustrer une idée, un auteur peut parfois recourir à des
exemples concrets, citer des chiffres ou raconter des anecdotes. Ces éléments
peuvent être laissés de côté dans le résumé, puisqu’ils n’apportent rien de nou-
veau.

Si par contre un exemple contient une importante idée nouvelle, il faut en tenir
compte dans le résumé.

III. Méthodes pratiques

1. La lecture

Numérotez les lignes du texte original, si ce n’est pas déjà fait !!!

Première lecture

Lisez attentivement le titre (souvent il est déjà très révélateur pour le contenu
de texte).
Lisez le texte d’une façon réfléchie, calme et attentive.
Ne soulignez encore rien – souligner dès le départ risque de détourner votre
attention, si les marques ont été portées à tort, elles risquent de masquer aux
lectures suivantes des données essentielles dont vous n’avez peut-être pas
tout de suite reconnu l’importance, vu que vous ignoriez à ce moment la suite
du texte.
Essayez pourtant déjà de trouver l’idée maîtresse (ou les idées générales).
Après cette lecture, essayez de vous rappeler ce que vous avez retenu.
Faites également attention au ton du texte, surtout s’il s’agit d’un texte iro-
nique; dans ce cas ,il faut savoir que l’ironie consiste à dire le contraire de ce
que l’on pense réellement.

Fiche 44 8
Deuxième lecture

Lisez à nouveau le texte de façon calme et réfléchie.


Recherchez le sens des mots que vous n’avez pas compris.
Essayez de suivre l’évolution, l’enchaînement des idées du texte (de
l’argumentation de l’auteur), car maintenant vous connaissez le texte dans sa
totalité.
Soulignez les mots ou les passages qui expriment les idées importantes.
Encadrez les expressions qui assurent l’enchaînement des idées (p.ex.
d’abord, d’autre part, mais, donc,…)

Troisième lecture

C’est le moment de faire le plan du texte; les alinéas du texte original et les
formules de transition utilisées par l’auteur sont une première aide précieuse.
Dégagez pour chaque paragraphe (ou chaque partie que vous avez dégagée)
l’idée principale (ou les idées principales).
Marquez par des symboles le cheminement de la pensée de l’auteur (p.ex. 1),
2), 3),… +, -, ……….
Contrôlez, quand vous avez fini, si certains paragraphes de l’original ne doi-
vent pas être intégrés dans une seule partie de votre résumé.
Enlevez carrément les exemples, chiffres, anecdotes superflus.

2. Rédaction du résumé

Le résumé consiste à rendre aussi complètement, mais également aussi briè-
vement que possible le texte original (choisissez donc les formules et formu-
lations les plus courtes, évitez les mots inutiles.
Essayez de rendre le cheminement de la pensée de l’auteur par des formules
de transition aussi courtes que possible (ensuite, donc,…); évitez la simple
juxtaposition d’idées.
Le résumé n’étant pas seulement un exercice de réflexion, mais également
un exercice de rédaction, il faut utiliser un français clair, précis et correct. Évi-
tez également les fautes superflues, les fautes d’accord (oubli d’une marque
de pluriel, faux accords de genre, terminaison fautive d’une forme verbale).
Contrôlez donc les accords des noms (pluriel/singulier), des adjectifs (plu-
riel/singulier; féminin/masculin) et des verbes (accord du participe passé, ac-
cord correct avec le GS).
Contrôlez au fur et à mesure le nombre des mots de votre résumé. Regardez
si vous n’avez pas encore dépassé la limite ou si vous êtres trop largement
en dessus.

Fiche 44 9
Le commentaire

Le commentaire devra compter au moins 200 mots.


Le commentaire portera sur une idée du texte à résumer et devra être traité
en rapport avec les textes à lire.
La formulation de la question essaiera de montrer aux élèves le développe-
ment logique qu’on attend de lui.
Le commentaire présentera un plan (pour & contre) ou une marche à suivre
(problème/cause/conséquences/solutions).

POUR LES « BRAVES »

DU TEXTE AU RÉSUMÉ

La télévision et le sport

Plus que toute autre activité à caractère spectaculaire, le sport doit à la té-
lévision un accroissement de popularité. Hier réservé aux amateurs qui se ren-
daient dans les stades, il a convaincu des millions de sédentaires, sinon à
l’exercer, du moins à le regarder.[…]
Par la vertu du direct, l’indiscrétion du zoom, et, plus récemment, la simul-
tanéité de plusieurs images rangées dans des cases différentes, la télévision
exalte et magnifie la geste sportive1.Le retour en arrière, le ralenti ajoutent en-
core à l’intérêt et conduisent au deuxième apport de l’image sonore : la pédago-
gie sportive. Le commentateur est un guide. Il permet au non-initié de com-
prendre ce qui se passe sous ses yeux. Sur les gradins d’un stade, si vous ne
connaissez pas les règles, ce ne sont pas vos voisins, trop occupés à suivre le
déroulement de l’action, qui vous les apprendront .De plus, l’attention visuelle
est sollicitée de plusieurs côtés. Sur le petit écran, le choix dans ce pluriel
d’images est effectué en amont de votre vision, on ne vous donne qu’une seule
image à la fois : les caméras, apostées comme des chasseurs aux meilleurs
points de vision, suivent le ballon dans sa trajectoire sans oublier le panora-
mique général et le gros plan sur le joueur qui reçoit la balle. Elles vous permet-
tent, après sélection dans le camion-régie, d’être, tour à tour, l’attaquant, le gar-
dien de but ou l’arbitre.

1
La geste sportive : les exploits sportifs

Fiche 44 10
Conséquence : le sport, par la grâce du petit écran, a accru son aspect
spectacle au détriment de son aspect.
La télévision, ce sont les jeux du cirque à domicile. On y dévore de la ve-
dette en tous domaines. D’où aggravation inquiétante de la toute-puissance de
l’argent. On mesurera quelque jour la nocivité exceptionnelle du récepteur de
T.V. dans la propagation, sous toutes les latitudes et tous les régimes, de la no-
tion de star, donc de profit. C’est la civilisation que nous semblons avoir choisie,
ou, en tout cas, dont nous ne paraissons pas pouvoir nous évader. […]
Pour l’oublier, il faut, de temps en temps, une image de dévouement à vous
couper le souffle comme une de ces mêlées ouvertes en rugby où l’on voit, de
près comme à les toucher, des êtres essentiellement mus par la volonté de
vaincre, dussent-ils en crever. L’art aussi : l’envol d’un perchiste au-dessus de
la barre; l’émotion intense et immédiate : joie du vainqueur agenouillé sur le
court ou pleurs du vaincu.
(420 mots)

Marcel Julien- La télévision libre (1981)

Exercice 1 : Résumez ce texte au tiers


(140 mots; tolérance 15% : 120-160 mots)

Exercice 2 :

a) Commentaire d’ordre général :

Quels aspects positifs et quels aspects négatifs peut avoir, selon vous, la pra-
tique sportive?
Structurez votre réponse et écrivez au moins 200 mots.
(40 points)

b) Commentaire d’ordre général :

 Expliquez la phrase : « le sport, par la grâce du petit écran, a accru son as-
pect spectacle au détriment de son aspect exemple. »
Structurez votre réponse et écrivez au moins 200 mots.
(20 points)

Pour exercices 2 a) et b) écrivez vos commentaires sur une feuille.

Fiche 44 11
GUY AVANZINI

Les adolescents et le sport

Loisir privilégié et moyen d’éducation reconnu, la pratique du sport ne cesse pas de


présenter des risques pour l’adolescent.

Il est facile de saisir pourquoi les adolescents se plaisent, dans leur ensemble,
à la pratique du sport : il offre un passe-temps qui peut se prolonger et dont les règles
dispensent d’invention personnelle.; il permet une évasion facile à cause de l’effort et
de l’attention qu’il réclame et qui sont incompatibles avec d’autres préoccupations; il
réalise le rêve diffus de la force physique et de l’épanouissement corporel, source
d’admiration de la part d’autrui et donc de fierté personnelle; plus encore, il offre une
activité qui exprime la force et manifeste la jeunesse; n’est-ce pas, en définitive, le
seul domaine où s’établisse, sans contestation possible, sa supériorité sur l’adulte et
spécialement sur la génération des parents? Ainsi sera-t-il d’autant plus apprécié qu’il
offrira plus de succès et contribuera à cette valorisation de soi que les adolescents
désirent vivement. C’est une activité qu’ils peuvent mener entre eux; elle émane de la
liberté des participants qui n’appartiennent à une équipe ou ne s’entraînent à un sport
que parce qu’ils le veulent; enfin, elle permet tant aux acteurs qu’aux spectateurs d’y
investir toute une agressivité freinée par les diverses contraintes familiales, scolaires
ou sociales. La violence peut s’y déchaîner de manière généralement gratuite, pure-
ment ludique et cependant efficace pour l’apaisement de la personnalité. Il ne fait pas
de doute que cela aide à supporter l’autorité établie.

Il n’est pas difficile non plus de comprendre pourquoi beaucoup d’adultes en-
couragent assez volontiers la pratique sportive. Ils préfèrent que les adolescents oc-
cupent ainsi leur temps plutôt que de s’abandonner à l’oisiveté et à ses périls. Déjà
lorsque Arnold les encourageait, il avait en vue les raisons que beaucoup, notamment
parmi les éducateurs chrétiens, ont reprises après lui : favorable à la santé puisqu’il
implique le grand air, le sport est préférable à la passivité, à l’ennui et à l’alcoolisme; il
détourne des mauvaises fréquentations; surtout générateur d’une « saine fatigue », il
délivre des préoccupations sexuelles et s’avère ainsi favorable à la moralité qu’il est,
par ailleurs, censé développer en suscitant l’effort et la solidarité. On a, sous des
formes diverses, suffisamment répété ces divers thèmes pour qu’il suffise seulement
de les mentionner.

Fiche 44 12
Ainsi, nous proposons-nous, sans nier leur valeur, d’en marquer les limites et
de montrer les dangers et les risques divers que la pratique des sports, encouragée
ou exaltée sans discernement, fait souvent courir à l’adolescent.

On notera d’abord l’éventualité du surmenage physique; poussés par la volon-


té et la rivalité, beaucoup abusent de leurs forces; outre les dommages qui en résul-
tent pour leur santé, cette fatigue inutile n’est pas sans incidences sur le travail intel-
lectuel dont elle ralentit le rythme, surtout lorsqu’il s’agit d’émotifs ou de nerveux.

C’est ainsi sur le plan psychologique que des périls surviennent : c’est d’une
sorte de névrose obsessionnelle que sont atteints ces adolescents qui ne pensent
qu’au sport : dans les journaux, ils ne lisent que les rubriques sportives, ils ne parlent
que des résultats sportifs; une identification sans réserve aux champions à la mode,
de la vie desquels ils connaissent même les épisodes les plus insignifiants, les installe
dans une sorte d’extériorité par rapport à eux-mêmes; ils se détournent de tous les
problèmes importants et sérieux; tout ce qui relève de l’ordre culturel, idéologique et
intellectuel a cessé de les concerner; ils vivent en rêve et les stades sont leur seul uni-
vers. Leurs résultats scolaires sont nuls car leur attention n’arrive pas à demeurer un
moment sur ce dont on traite en classe. Ils ont l’espoir de faire une carrière sportive
comme les vedettes qu’ils idolâtrent; ils sont dans un état qui, pour être courant, n’en
est pas moins de type morbide.

Enfin, sur le plan moral, il faut se garder des idéalisations naïves. Prétendra-t-
on sans réserve que l’essor des piscines soit favorable à la moralité? Mais surtout,
comment méconnaître que « l’esprit sportif », volontiers présenté comme une version
moderne de la vertu, recèle parfois une attitude égoïste de performance et développe
efficacement la vanité et même, ici ou là, la haine de l’adversaire; qu’il aboutit, lorsqu’il
veut s’élargir, à un chauvinisme dégénérant en nationalisme et même en fascisme;
qu’il falsifie enfin chez certains la hiérarchie des valeurs morales? Un éducateur
d’inadaptés signale que, dans l’établissement où il se trouve, les adolescents sont
amenés à juger leurs camarades sur les seules ressources physiques : l’éducateur qui
n’a pas certaines performances physiques à son actif ou une certaine musculature a
grand-peine à se faire respecter. C’est la trace d’une mentalité primitive à une époque
et dans une société où la vigueur des esprits est plus précieuse et plus rare que celle
des bras. Aussi bien le mépris du faible n’est-il pas toujours le signe d’une moralité
dégénérescente?
(575 mots +/-)

Le temps de l’adolescence (Éditions universitaires).


(in : Thèmes & Textes, BEP 2, © 1983)

Exercice 3 : Résumez ce texte au tiers (190 mots) sur une autre feuille.

Fiche 44 13
Le Résumé

Pourquoi des résumés?

Faire des résumés est une pratique essentielle pour l'étudiant, dans quelque
discipline que ce soit. Prendre des notes, c'est aussi faire des résumés. On lit
un livre ou un article: pour se rappeler l'essentiel, on en fait un résumé, plus ou
moins long. Tout travail en sciences sociales ou en humanités demande qu'on
lise d'abord ce qu'ont dit des experts, puis qu'on incorpore leurs idées (en citant
la source) dans sa propre dissertation, son propre article. Apprendre à faire de
bons résumés, c'est se donner un outil précieux pour l'avenir.

Résumé, compte rendu, synthèse

Certains examens, notamment les DELF et DALF français, distinguent entre des
résumés, des comptes rendus et des synthèses.

• Résumé: réduction d'un texte à un quart de sa longueur en respectant


l'ordre des idées et le système d'énonciation du texte (c'est-à-dire
qu'on fait comme si c'était l'auteur qui écrivait, on dit je si l'auteur dit je,
etc.).
• Compte rendu: réduction d'un texte au tiers de sa longueur, mais toujours
à la troisième personne, en employant des formules comme "L'auteur af-
firme que..., Elle préconise...".
• Synthèse: c'est le compte rendu d'un ensemble de textes (de deux à
quatre), qui fait voir les ressemblances et les différences.

Consignes pour le résumé scolaire

Les consignes varient selon les régions géographiques, les traditions, les pro-
fesseurs. L'essentiel change peu, cependant. Nous adoptons ici les consignes
suivantes.

• On prépare un texte qui présente les mêmes idées, normalement dans le


même ordre, plus ou moins, que l'original, mais qui n'a que 25% de sa
longueur.

Fiche 44 14
• On compte les mots de son résumé et on met le total à la fin. (Dans Mi-
crosoft Word, marquez le texte, puis Tools > Wordcount)
• Normalement, on ne cite pas le texte original: on cherche plutôt des sy-
nonymes, des reformulations. Certaines expressions spécifiques n'ont
pas de synonymes: la société de consommation, les sociétés primitives,
les enfants, etc. Dans ce cas, on peut utiliser le mot de l'original. (Mais
pas plus de trois mots de suite pris dans l'original.)
• On élimine normalement les exemples. (Mais on peut donner un exemple
qu'on estime essentiel.)

Stratégies pour faire le résumé

• On lit l'original attentivement, avec un dictionnaire pour vérifier la compré-


hension, et on fait une première hypothèse sur le thème, l'idée principale
du texte.
• Si on veut, on peut faire alors une carte sémantique, qui représente l'idée
centrale au milieu, avec d'autres idées réparties autour, regroupées selon
leurs affinités et leur importance.
• On marque les divisions en parties et les rapports entre ces parties. (Le
rapport peut être que la deuxième partie est un exemple, ou qu'elle s'op-
pose à la première partie, ou que telle partie est une conséquence d'une
idée exprimée, ou simplement un deuxième argument ou une deuxième
idée complémentaire.)
• On met les exemples entre crochets, pour se rappeler qu'ils sont secon-
daires.
• On souligne les mots clés, ceux qui portent les idées clés.
• On reformule les idées clés (en utilisant des synonymes, des simplifica-
tions et des réductions.
• Pour chaque paragraphe ou division, on prépare une phrase qui énonce
l'idée principale en utilisant les reformulations.
• On se relit, en vérifiant que chaque élément du résumé est bien dans le
texte.
• On se relit, en vérifiant l'orthographe, les constructions, les accords.
• Éventuellement, pour un texte un peu long, on reformule l'idée principale
du texte qu'on utilise pour lui donner un titre ou une phrase introductive.
• On compte les mots du résumé et on met le total à la fin.

Fiche 44 15
Annexe :

Le résumé : exercices

Comment écrire un résumé?

Étape 1 : trouver les informations importantes dans un texte (et les souligner).
Étape 2 : les séparer des informations secondaires (les exemples, les répétitions,…)
Étape 3 : éventuellement (seulement si nécessaire), regrouper les informations qui
traitent d’un même thème, afin de les rassembler, les généraliser.
Étape 4 : reconstruire un texte cohérent et original, c’est-à-dire sans reprendre les
termes du texte de départ.
Étape 5 : vérifier que le texte d’arrivée appartient à la même catégorie que le texte de
départ (texte narratif, argumentatif, explicatif…)

Étape 1 : exercices

1.a) Lisez le texte suivant et déterminez les cinq caractéristiques principales


de ce produit.

« Un tiroir spécial pour les couverts…


Une certaine idée de la perfection.

C’est connu, Miele est en avance. Prenez cette idée de mettre un tiroir supérieur pour
les couverts dans un lave-vaisselle.
Pour inventer, il fallait recalculer toute l’utilisation de l’espace. Et trouver une façon
intelligente de les ranger plus. Plus aisément.
Autre idée exclusive : trois bras d’aspersion- et non deux comme d’habitude-lavent à
la perfection. Ils savent se faire doux pour vos verres et vigoureux pour vos poêles et
casseroles.
Et le turbo-séchage est si rapide qu’aucune trace ne vient ternir l’éclat de votre vais-
selle.
Miele vous offre plus de place en utilisant moins d’eau et d’électricité. Décidément, le
G595SC a tout pour faire du bruit. Même s’il est le plus silencieux des lave-vaisselle.
Miele
La tranquillité pour très longtemps »

1)
2)
3)
4)
5)

Fiche 44 16
b) Soulignez dans le texte les phrases importantes, qui parlent de ces
cinq caractéristiques.
c) Trouvez un titre qui résume ces cinq caractéristiques, tout en faisant la
publicité de Miele.

2.Trouvez un titre d’une seule phrase pour résumer ce fait divers.

« Tout aussi traditionnels que les embrassades sous le gui, les accidents mortels de la Saint-
Sylvestre fêtée avec trop d’exubérance à Manille et en Italie ont été trop nombreux. En Italie,
ce sont les pétards et les feux d’artifice tirés dans la rue qui furent à l’origine de plusieurs
drames dont l’un a vu la mort d’un enfant de 11 ans, brûlé par l’explosion d’une fusée. À Ma-
nille, dans les Philippines, onze personnes au moins ont été tuées par des explosions de pé-
tards. »

Étape 2 : exercices

1. Lisez ce texte, puis séparez dans le tableau chaque idée présentée et


l’exemple qui lui correspond.

Les bulletins météo


« Depuis l’apparition des présentateurs spécialisés, la place accordée aux dernières nou-
velles du climat s’est accrue considérablement. C’est Antenne 2 qui, en ce domaine, affiche
le plus beau score : huit bulletins quotidiens en 1986 contre trois hebdomadaires il y a six
ans! Désormais, le déroulement du journal télévisé est ponctué par l’entrée en scène de deux
« stars »: le ou les présentateurs, qui conservent toujours le premier rôle, et celui ou celle qui
vous indiquera si cela vaut vraiment la peine de partir en week-end. La magie du petit écran
offre un surcroît de popularité aux journalistes « de plateau », ceux dont le visage apparaît
quotidiennement. Or, un même journaliste météo présente plusieurs bulletins dans une seule
journée.
Un bon présentateur de journaux se déplace, autant que possible, avec son spécialiste des
alternances d’éclaircies et de passages nuageux. Ainsi le 8 août, à l’occasion du deux cen-
tième anniversaire de la première ascension de Mont Blanc, Claude Sérillon était-il installé
avec Laurent Boussié sur les pentes de la plus haute montagne de France pour présenter en
direct le « 20 heures » sur Antenne 2 ? »

(C. Vilain, Le Monde, 17 août 1986)

Idées présentées Exemples

1) 1)

2) 2)

3) 3)

Fiche 44 17
Étape 3 : exercices

Résumez ces descriptions en une seule phrase.

A) Pierre décrocha lentement le combiné, porta l’écouteur à son oreille gauche,


attendit la tonalité. Dès que celle-ci eut ralenti, de son index droit, à la fois
tendu et souple, il fit sept fois tourner le cadran, minutieusement, comme s’il
accomplissait un travail délicat…

B) « Craik prit dans sa paume de main toutes les pièces du tiroir-caisse et les
étala sur le comptoir. Il déchira une bande de papier du rouleau et leva la
main pour prendre son crayon. Puis, il se pencha sur le comptoir et entreprit
d’additionner les recettes de la journée. » (J. Fante)

C) « Dans le train vers Paris, au rythme des secousses infligées par les roues,
les images des jours écoulés me revenaient à l’esprit (…) La douane de mer
à Venise, qui s’encadrait si bien entre les deux colonnes de la Piazzeta, le
château de l’œuf à Naples, les Faraglioni de Capri, le Capitole de Rome, le
Ponte Vecchio à Florence, (…) Je fermais les yeux. » (J. d’Ormesson).

D) « Les écuelles avaient été posées sur la table de la cuisine, à côté des four-
chettes et des cuillers en fer. Une odeur de soupe à la graisse de porc traînait
dans la maison. » (C. Lemonnier).

E) « Elle n’était pas habillée comme les autres juives du bourg que l’on recon-
naissait à leurs longues tuniques noires et à leurs fichus blancs. Baïla portait
une tenue très colorée de paysanne, mais son linge était immaculé et fraî-
chement empesé. Autre bizarrerie, ses cheveux bruns tressés en grandes
nattes débordaient d’un petit foulard de soie noué sous le menton. »
(S. Lentz).

Fiche 44 18
Étape 4 : exercices

Quels sont les trois idées principales de ce texte? Résumez-les en utilisant vos
propres mots,

Les stars de l’écran sur les planches

« La rentrée théâtrale à Paris est placée sous le signe des stars. De Jean-Paul
Belmondo à Michel Serrault, de Jeanne Moreau à Nathalie Baye, les locomo-
tives réputées de l’écran se bousculent sur les planches. Rien d’étonnant à cela.
La crise du cinéma, la crise des auteurs, la crise financière, précipitent au
théâtre comédiens et comédiennes, qui l’avaient un peu oubliée ou même ja-
mais fréquenté. Les femmes trouvent là des rôles qu’aucun producteur ou dis-
tributeur n’osent plus leur offrir tant la machine cinématographique est frappée
de misogynie. Les hommes de plus de trente ans sont désormais personae non
gratae sur le grand écran. Celui-ci veut et exige des jeunes pour satisfaire les
appétits des quinze-vingt-cinq ans, qui forment le gros des rangs de ses specta-
teurs. »
(C. Godard, O. Schmitt, Le monde, 14 août 1986)

1ère

2e

3e

Fiche 44 19
Source :

● http://wwwltma.lu/scheerivare/htm/resume.htm

● http://fis.ucalgary.ca/Brian/ecrire/e-resume.htm

Fiche 44 20
Continuez votre bon
travail

Fiche 44 21

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