Livret Vernis (Sergio)
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vous présente
JOURNÉE D’ÉTUDE
ÉVÉNEMENT EN LIGNE
conception graphique : Vanessa Fournier / Freepik ; © C2RMF /Dominique Martos-Levif ; ©C2RMF / Philippe Salinson ; ©C2RMF / Thomas Clot
Les propriétés optiques
des vernis de restauration
sur les peintures de chevalet
Inscription :
21 mars 2022
[email protected]
9h30 – 17H00
JOURNÉE D’ÉTUDE Les propriétés optiques
des vernis de restauration
PROGRAMME sur les peintures de chevalet
INTRODUCTION
9h30 Jean-Michel Loyer-Hascoët, directeur du Centre de recherche et de restauration
des musées de France (C2RMF)
PRÉSENTATION DE LA JOURNÉE
9h45 Dominique Martos-Levif, ingénieure d’étude, département Restauration, C2RMF
et Ann Bourgès, ingénieure de recherche, département Recherche, C2RMF
11h00 ÉCHANGES
11h30 PAUSE
12h15 ÉCHANGES
15h00 ÉCHANGES
15h30 PAUSE
Les chancis des vernis et des couches picturales des peintures de chevalet à l’huile
16h15 Anaïs Genty-Vincent, post-doctorante
Céline Galy est élève conservatrice à l’Institut national du patrimoine, dans la spécialité musées.
Titulaire d’un Master en management de l’ESSEC, elle a travaillé plusieurs années dans le
domaine de la gestion de projet et du conseil. Diplômée de l’Université de Lille en histoire de
l’art et de l’Ecole du Louvre en muséologie, son mémoire de Master 1 étudiait les pratiques et
matériaux de restauration du vernis des peintures de chevalet dans les ateliers du C2RMF de
1935 à 1990.
A study of varnishes for paintingswas begun during the 1980sat the Metropolitan Museum of
Art in New York and later continued at the National Gallery of Art in Washington, DC.The work
followedseveral, simultaneousavenues:
1)An investigation ofthe factors that affect the optical properties of varnishes.
2)Study of the degradation of natural resin varnishes and of ways to inhibit the process.
3)Sourcing ofalternative, synthetic and more stable products.
Low molecular weight was identified as a crucial property for the desired optical qualities.
Refractive index was determined to be of lesser importance. Because of the sensitivity of many
paint layers to polar solvents, only resins solublein low polar hydrocarbon solventswere
considered.
A crucial element in the research was close collaboration with chemical industry, specifically
Ciba-Geigy for stabilizing additives and BASF for urea-aldehyde resins. Through secrecy
agreementsand an exchange of expertise with the companies’ scientists, access to novel and
unpatented productswas obtained. Many commercially available hydrocarbon resins were also
tested.
Some products were successful, others were not. New and promising products were tried out
by conservators. From the 1990s onward,workshops have beenconducted.As a spinoff,
retouching paints were developed based on the same principle of low molecular weight, in
collaboration with a manufacturer of artist’s paint.
Varnishes and retouching paints based on stable low molecular weight as well asstabilized
natural resinvarnishesare now in use by conservators worldwide.
This brief presentation will provide an overview of the successes and pitfalls of the research, as
well as possibilities for future workand improvement of the products.
E. René de la Rie received M.S. and Ph.D. degrees in chemistry from the University of
Amsterdam, The Netherlands(UvA). He is currently chercheur associée at the Centre de
Recherche sur la Conservation des Collections (CRCC/CNRS), Paris and a guest researcher at the
UvA.He is the formerhead of the scientific research department at the National Gallery of Art,
Washington, DC. He has also held positions at the Metropolitan Museum of Art, New York, and
at the Training Program for Conservators (now UvA) and the Central Research Laboratory for
Objects of Art and Science (later ICN, now RCE), both in Amsterdam. He has been an adjunct
professorat the University of New York and the UvA and served as Ph.D. advisor at the latter
institution. He was an editor for the journal Studies in Conservation from 1994 until 2011and
has published extensively.
Bons et beaux vernis ou comment faire évoluer la caisse à outils
du restaurateur
Comment choisir un bon et beau vernis final pour une peinture, tel fut de tout temps le dilemme
des artistes et des restaurateurs.
Ce choix se double, pour le restaurateur de notre temps, d’une injonction particulière qui
outrepasse la simple question esthétique : le vernis doit également répondre à des critères de
stabilité et de réversibilité. C’est ainsi que toute évolution dans l’usage des vernis a toujours été
liée, et ceci plus particulièrement depuis le début du 20 ème siècle, au concept de stabilité
chimique.
Mais si la seule beauté ne suffit plus, encore faut-il qu’elle soit au rendez-vous !
Nous présenterons dans cet exposé l’évolution des usages des vernis au cours du 20 ème et du
début du 21ème siècle, sous la forme d’une boîte à outils évolutive : comment, nous
restaurateurs, avons introduit certaines résines naturelles ou de synthèse, selon quels principes
ou grâce à quelles informations les avons-nous conservées ou éliminées ? Comment avons-nous
reçu et mis en pratique les études scientifiques publiées sur les résines naturelles et de
synthèse ? Comment avons-nous appris à utiliser des produits nouveaux, ajouter des adjuvants
divers et variés aux noms barbares ? Comment avons-nous changé nos modes d’approche de
l’apparence de l’œuvre et nos façons d’appliquer les vernis en fonction des vitesses
d’évaporation des solvants de mise en œuvre ? Comment nos formations, nos compétences et
les outils à disposition nous ont aidés à faire des arbitrages, privilégiant parfois les propriétés
optiques aux qualités chimiques ? Comment avons-nous réussi à concilier beau et bon vernis,
impératifs esthétiques et obligations conservatoires ?
Toutes choses en fin de compte qui font l’évolution des métiers, réticences et doutes compris.
Dans le cadre d’un mémoire de fin d’étude de l’ENSAV La Cambre à Bruxelles en vue de
l’obtention d’un master en conservation-restauration de peinture, Claire Merenz a fait une
étude comparative sur les propriétés optiques des vernis de restauration. Des observations et
des mesures de colorimétrie et de brillance ont été réalisées sur éprouvettes et sur des œuvres
d’atelier présentant des porosités différentes. Les résultats ont été analysés et mis en
perspective avec les procédés de mise en œuvre : choix des solvants et concentration mais aussi
brossabilité et maniabilité des mélanges. Ce travail constitue donc un véritable guide
méthodologique pour le conservateur-restaurateur de peinture.
Claire Merenz, de nationalité luxembourgeoise a fait ces études secondaires dans le domaine
des beaux-arts. Après une année d’histoire de l’art à l’université de Trèves, elle a commencé
son bachelier à l’ENSAV La Cambre à Bruxelles, spécialisée dans la restauration de tableaux.
Après avoir terminé son Master elle a travaillé dans le MNHA au Luxembourg, avant d’ouvrir
son propre atelier en janvier 2021.
Propriétés optiques des vernis de restauration : point
bibliographique
Les travaux menés depuis la fin des années 1950 sur les propriétés optiques des vernis ont
permis de mettre en lumière les principaux facteurs déterminant l’apparence finale d’une
couche de protection. Les recherches bibliographiques font ressortir ces facteurs -liés aux
qualités intrinsèques des matériaux employés (résine, solvant) et à des variables (mode
d’application, conditions thermohygrométriques...). Particulièrement il en ressort que
la porosité des strates est une donnée peu étudiée qui semble pourtant jouer un rôle
prépondérant
L’objectif de cette étude est de vérifier expérimentalement le rôle de la porosité des couches
picturales dans l’apparence finale du vernis et ainsi de guider le conservateur-restaurateur dans
le choix d’une résine non pas seulement en fonction des propriétés intrinsèques de cette résine
mais également des caractéristiques physiques de la couche picturale
Le chanci est une altération opacifiante fréquente induite par l’humidité. Les analyses à l’échelle
micro- et nanoscopique ont révélé une structure poreuse des vernis et/ou des liants des
couches picturales des œuvres altérées. L’opacification est ainsi due à la diffusion de la lumière
par les porosités (50 nm - 4 µm de diamètre). L’analyse d’œuvres et de systèmes modèles
souligne l’influence des paramètres externes et internes (ajout de charges, choix du vernis …)
dans l’apparition des chancis. Un traitement prometteur à base de perfluoropolyether a été
développé dans le but de combler un véritable besoin pour la restauration des œuvres chancies
Anaïs Genty-Vincent, titulaire d’un doctorat en chimie des matériaux, est spécialisée dans
l’analyse des matériaux du patrimoine. Ses travaux de recherche se concentrent sur l’analyse
des œuvres peintes et sur la recherche en conservation-restauration. Sa thèse soutenue en
2017 porte sur l'analyse des chancis de vernis et de couches picturales. De 2018 à
2021, elle était en charge au C2RMF des analyses des peintures et des sculptures de Modigliani
conservées dans les collections publiques françaises.