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JOURNÉE D’ÉTUDE
ÉVÉNEMENT EN LIGNE

conception graphique : Vanessa Fournier / Freepik ; © C2RMF /Dominique Martos-Levif ; ©C2RMF / Philippe Salinson ; ©C2RMF / Thomas Clot
Les propriétés optiques
des vernis de restauration
sur les peintures de chevalet

Inscription :
21 mars 2022
[email protected]
9h30 – 17H00
JOURNÉE D’ÉTUDE Les propriétés optiques
des vernis de restauration
PROGRAMME sur les peintures de chevalet

INTRODUCTION
9h30 Jean-Michel Loyer-Hascoët, directeur du Centre de recherche et de restauration
des musées de France (C2RMF)

PRÉSENTATION DE LA JOURNÉE
9h45 Dominique Martos-Levif, ingénieure d’étude, département Restauration, C2RMF
et Ann Bourgès, ingénieure de recherche, département Recherche, C2RMF

Pratiques et matériaux utilisés dans les ateliers de restauration du C2RMF entre


1935 et 2015
10h00 Céline Galy, élève conservateur Institut National du Patrimoine (INP)
et Eléonore Picart-Garnier, étudiante Université Paris Sorbonne

Development of Stable Picture Varnishes and Retouching Paints – Innovative


Research in Collaboration with Chemical Industry,
10h30 René de la Rie, Ancien chef du département de la recherche scientifique de
la National Gallery of Art, Washington, DC ; chercheur invité à l’Université
d’Amsterdam et au Centre de Recherche sur la Conservation (CRC), Paris

11h00 ÉCHANGES

11h30 PAUSE

Evolution de la boite à outils du restaurateur


11h45 Françoise Auger-Feige, conservatrice-restauratrice

12h15 ÉCHANGES

12h30 PAUSE DÉJEUNER


JOURNÉE D’ÉTUDE Les propriétés optiques
des vernis de restauration
PROGRAMME sur les peintures de chevalet

Le vernissage dans le traitement de conservation-restauration de peintures


14h00 anciennes
Claire Merenz, conservatrice-restauratrice

Point bibliographique sur les propriétés optiques des vernis


14h30 Alice Aurand, conservatrice-restauratrice
et Rafaelle Rosini, conservatrice-restauratrice

15h00 ÉCHANGES

15h30 PAUSE

Propriétés optiques des vernis en fonction de la porosité des peintures


15h45 Alice Aurand, conservatrice-restauratrice
et Rafaelle Rosini, conservatrice-restauratrice

Les chancis des vernis et des couches picturales des peintures de chevalet à l’huile
16h15 Anaïs Genty-Vincent, post-doctorante

16h45 ÉCHANGES ET CLÔTURE DE LA JOURNÉE


JOURNÉE D’ÉTUDE Les propriétés optiques
des vernis de restauration
PROGRAMME sur les peintures de chevalet

A la suite des journées d’études organisées sur diverses problématiques techniques de


conservation-restauration dans le domaine de la peinture (dos protecteurs, Aquazol®…), le C2RMF
propose une nouvelle rencontre le 21 mars 2022 pour faire le point sur les propriétés optiques des
vernis de restauration.
L’objectif de cette journée est tout d’abord de dresser un bilan sur l’évolution des pratiques
des restaurateurs depuis le début du XXe siècle et de présenter une synthèse bibliographique
sur les propriétés optiques des vernis. Le lien entre porosité des peintures, nature des résines
utilisées et aspect de surface des œuvres après vernissage, sera également abordé au travers
de l’étude menée par deux restauratrices en collaboration avec les départements recherche et
restauration du C2RMF. En effet si les vernis de restauration forment en séchant un film lisse et
transparent qui protège la surface des œuvres de leur environnement, ils contribuent également
à saturer les couleurs et à homogénéiser la surface picturale en termes de brillance et de matité.
Cette intervention est fondamentale puisqu’elle intervient sur l’aspect de surface et donc sur la
perception de l’image.
L’ambition de cette journée d’étude est avant tout d’échanger à partir du retour d’expérience des
auditeurs, professionnels de la conservation-restauration, pour nourrir les débats sur la question
du vernissage des peintures.
Le vernis des peintures de chevalet – Pratiques et matériaux dans
les ateliers du C2RMF de 1935 à aujourd’hui

Céline Galy, élève conservateur Institut National du Patrimoine (INP).

Eléonore Picart-Garnier étudiante Université Paris Sorbonne.

Cette intervention s’intéressera à la question du (re)vernissage d’un tableau de chevalet après


nettoyage : à la fois au vernissage intermédiaire (utilisé pour la retouche) et au vernissage final.
Il s’agira de comprendre l’évolution des choix de matériaux (résines et solvants) et des pratiques
des restaurateurs dans une perspective historique, grâce à l’étude de deux périodes : les années
1935 à 1990, marquées par l’emploi de résines naturelles puis par l’apparition des résines
synthétiques, et les années 1990 à 2017, qui voient la diffusion d’une nouvelle génération de
résines synthétiques encore très utilisées aujourd’hui.
Cette étude, qui a été l’objet de deux mémoires de Master 1 de l’Ecole du Louvre en 2018-2019,
est fondée sur l’analyse de plusieurs centaines de fiches de santé et de rapports de
restaurations conservés au C2RMF, mais aussi sur des entretiens avec des restaurateurs et des
scientifiques du Centre.

Céline Galy est élève conservatrice à l’Institut national du patrimoine, dans la spécialité musées.
Titulaire d’un Master en management de l’ESSEC, elle a travaillé plusieurs années dans le
domaine de la gestion de projet et du conseil. Diplômée de l’Université de Lille en histoire de
l’art et de l’Ecole du Louvre en muséologie, son mémoire de Master 1 étudiait les pratiques et
matériaux de restauration du vernis des peintures de chevalet dans les ateliers du C2RMF de
1935 à 1990.

Eléonore Picart-Garnier est étudiante à l’université Paris-Sorbonne et prépare le concours de


conservateur. Elle est diplômée du Master 2 de l’Ecole du Louvre en Histoire des arts appliquée
aux collections et a orienté ses recherches vers le monde médiéval et byzantin. Son mémoire
de Master 1 portait sur les pratiques et matériaux de restauration du vernis des peintures de
chevalet dans les ateliers du C2RMF de 1990 à aujourd’hui (2017).
Development of Stable Picture Varnishes and Retouching Paints
Innovative Research in Collaboration with Chemical Industry

E. René de la Rie Ancien chef du département de la recherche scientifique de la National Gallery


of Art, Washington, DC ; chercheur invité à l’Université d’Amsterdam et au Centre de Recherche
sur la Conservation (CRC), Paris.

A study of varnishes for paintingswas begun during the 1980sat the Metropolitan Museum of
Art in New York and later continued at the National Gallery of Art in Washington, DC.The work
followedseveral, simultaneousavenues:
1)An investigation ofthe factors that affect the optical properties of varnishes.
2)Study of the degradation of natural resin varnishes and of ways to inhibit the process.
3)Sourcing ofalternative, synthetic and more stable products.

Low molecular weight was identified as a crucial property for the desired optical qualities.
Refractive index was determined to be of lesser importance. Because of the sensitivity of many
paint layers to polar solvents, only resins solublein low polar hydrocarbon solventswere
considered.
A crucial element in the research was close collaboration with chemical industry, specifically
Ciba-Geigy for stabilizing additives and BASF for urea-aldehyde resins. Through secrecy
agreementsand an exchange of expertise with the companies’ scientists, access to novel and
unpatented productswas obtained. Many commercially available hydrocarbon resins were also
tested.
Some products were successful, others were not. New and promising products were tried out
by conservators. From the 1990s onward,workshops have beenconducted.As a spinoff,
retouching paints were developed based on the same principle of low molecular weight, in
collaboration with a manufacturer of artist’s paint.
Varnishes and retouching paints based on stable low molecular weight as well asstabilized
natural resinvarnishesare now in use by conservators worldwide.
This brief presentation will provide an overview of the successes and pitfalls of the research, as
well as possibilities for future workand improvement of the products.

E. René de la Rie received M.S. and Ph.D. degrees in chemistry from the University of
Amsterdam, The Netherlands(UvA). He is currently chercheur associée at the Centre de
Recherche sur la Conservation des Collections (CRCC/CNRS), Paris and a guest researcher at the
UvA.He is the formerhead of the scientific research department at the National Gallery of Art,
Washington, DC. He has also held positions at the Metropolitan Museum of Art, New York, and
at the Training Program for Conservators (now UvA) and the Central Research Laboratory for
Objects of Art and Science (later ICN, now RCE), both in Amsterdam. He has been an adjunct
professorat the University of New York and the UvA and served as Ph.D. advisor at the latter
institution. He was an editor for the journal Studies in Conservation from 1994 until 2011and
has published extensively.
Bons et beaux vernis ou comment faire évoluer la caisse à outils
du restaurateur

Françoise AUGER-FEIGE conservatrice-restauratrice de peinture.

Comment choisir un bon et beau vernis final pour une peinture, tel fut de tout temps le dilemme
des artistes et des restaurateurs.
Ce choix se double, pour le restaurateur de notre temps, d’une injonction particulière qui
outrepasse la simple question esthétique : le vernis doit également répondre à des critères de
stabilité et de réversibilité. C’est ainsi que toute évolution dans l’usage des vernis a toujours été
liée, et ceci plus particulièrement depuis le début du 20 ème siècle, au concept de stabilité
chimique.
Mais si la seule beauté ne suffit plus, encore faut-il qu’elle soit au rendez-vous !

Nous présenterons dans cet exposé l’évolution des usages des vernis au cours du 20 ème et du
début du 21ème siècle, sous la forme d’une boîte à outils évolutive : comment, nous
restaurateurs, avons introduit certaines résines naturelles ou de synthèse, selon quels principes
ou grâce à quelles informations les avons-nous conservées ou éliminées ? Comment avons-nous
reçu et mis en pratique les études scientifiques publiées sur les résines naturelles et de
synthèse ? Comment avons-nous appris à utiliser des produits nouveaux, ajouter des adjuvants
divers et variés aux noms barbares ? Comment avons-nous changé nos modes d’approche de
l’apparence de l’œuvre et nos façons d’appliquer les vernis en fonction des vitesses
d’évaporation des solvants de mise en œuvre ? Comment nos formations, nos compétences et
les outils à disposition nous ont aidés à faire des arbitrages, privilégiant parfois les propriétés
optiques aux qualités chimiques ? Comment avons-nous réussi à concilier beau et bon vernis,
impératifs esthétiques et obligations conservatoires ?

Toutes choses en fin de compte qui font l’évolution des métiers, réticences et doutes compris.

Françoise AUGER-FEIGE, conservatrice-restauratrices de peintures en activité depuis 1988.


A enseigné la conservation-restauration et la conservation préventive à l’Université de Paris I
Panthéon-Sorbonne pendant plus de 20 ans (master Conservation Restauration des Biens
Culturels et master Conservation Préventive) en développant particulièrement une expertise
sur l’action des solvants sur les couches picturales et les choix des vernis en conservation-
restauration des peintures.
Le vernissage dans le traitement de conservation-restauration de
peintures anciennes : Étude comparative et évaluation des
résines naturelles et synthétiques
Regalrez ® 1094, Laropal ® A81 et Paraloid ®B72

Claire Merenz, conservatrice-restauratrice.

Dans le cadre d’un mémoire de fin d’étude de l’ENSAV La Cambre à Bruxelles en vue de
l’obtention d’un master en conservation-restauration de peinture, Claire Merenz a fait une
étude comparative sur les propriétés optiques des vernis de restauration. Des observations et
des mesures de colorimétrie et de brillance ont été réalisées sur éprouvettes et sur des œuvres
d’atelier présentant des porosités différentes. Les résultats ont été analysés et mis en
perspective avec les procédés de mise en œuvre : choix des solvants et concentration mais aussi
brossabilité et maniabilité des mélanges. Ce travail constitue donc un véritable guide
méthodologique pour le conservateur-restaurateur de peinture.

Claire Merenz, de nationalité luxembourgeoise a fait ces études secondaires dans le domaine
des beaux-arts. Après une année d’histoire de l’art à l’université de Trèves, elle a commencé
son bachelier à l’ENSAV La Cambre à Bruxelles, spécialisée dans la restauration de tableaux.
Après avoir terminé son Master elle a travaillé dans le MNHA au Luxembourg, avant d’ouvrir
son propre atelier en janvier 2021.
Propriétés optiques des vernis de restauration : point
bibliographique

Alice Aurand, conservatrice-restauratrice.

Rafaelle Rosini, conservatrice-restauratrice.

Les travaux menés depuis la fin des années 1950 sur les propriétés optiques des vernis ont
permis de mettre en lumière les principaux facteurs déterminant l’apparence finale d’une
couche de protection. Les recherches bibliographiques font ressortir ces facteurs -liés aux
qualités intrinsèques des matériaux employés (résine, solvant) et à des variables (mode
d’application, conditions thermohygrométriques...). Particulièrement il en ressort que
la porosité des strates est une donnée peu étudiée qui semble pourtant jouer un rôle
prépondérant

Alice Aurand, diplômée du Courtauld Institute of Art d’un Master en Conservation-


Restauration des peintures de chevalet, Alice Aurand participe à des programmes de
recherche tant sur les problématiques de support (Conserving Canvas du Getty)qu’en couche
picturale (Iperion CH-Molab).Biographie

Rafaelle Rosini, diplômée en 2013 de la section peinture du Master Conservation-


Restauration des Biens Culturels de l’Université Paris 1, Rafaelle Rosini traite les
problématiques spécifiques des couches picturales fragiles, notamment sur les questions de
nettoyage et de réintégration.
Le rôle de la porosité de la couche picturale dans l’apparence d’un
vernis de restauration : étude en cours au C2RMF

Alice Aurand, conservatrice-restauratrice.

Rafaelle Rosini, conservatrice-restauratrice.

L’objectif de cette étude est de vérifier expérimentalement le rôle de la porosité des couches
picturales dans l’apparence finale du vernis et ainsi de guider le conservateur-restaurateur dans
le choix d’une résine non pas seulement en fonction des propriétés intrinsèques de cette résine
mais également des caractéristiques physiques de la couche picturale

Alice Aurand, diplômée du Courtauld Institute of Art d’un Master en Conservation-


Restauration des peintures de chevalet, Alice Aurand participe à des programmes de
recherche tant sur les problématiques de support (Conserving Canvas du Getty)qu’en couche
picturale (Iperion CH-Molab).Biographie

Rafaelle Rosini, diplômée en 2013 de la section peinture du Master Conservation-


Restauration des Biens Culturels de l’Université Paris 1, Rafaelle Rosini traite les
problématiques spécifiques des couches picturales fragiles, notamment sur les questions de
nettoyage et de réintégration.
Les chancis de vernis et de couches picturales des œuvres
peintes.

Anaïs Genty-Vincent, Titulaire d'un doctorat de chimie, spécialiste des matériaux de la


peinture.

Le chanci est une altération opacifiante fréquente induite par l’humidité. Les analyses à l’échelle
micro- et nanoscopique ont révélé une structure poreuse des vernis et/ou des liants des
couches picturales des œuvres altérées. L’opacification est ainsi due à la diffusion de la lumière
par les porosités (50 nm - 4 µm de diamètre). L’analyse d’œuvres et de systèmes modèles
souligne l’influence des paramètres externes et internes (ajout de charges, choix du vernis …)
dans l’apparition des chancis. Un traitement prometteur à base de perfluoropolyether a été
développé dans le but de combler un véritable besoin pour la restauration des œuvres chancies

Anaïs Genty-Vincent, titulaire d’un doctorat en chimie des matériaux, est spécialisée dans
l’analyse des matériaux du patrimoine. Ses travaux de recherche se concentrent sur l’analyse
des œuvres peintes et sur la recherche en conservation-restauration. Sa thèse soutenue en
2017 porte sur l'analyse des chancis de vernis et de couches picturales. De 2018 à
2021, elle était en charge au C2RMF des analyses des peintures et des sculptures de Modigliani
conservées dans les collections publiques françaises.

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