Rév Industrielle
Rév Industrielle
Rév Industrielle
Tout d’abord, la Révolution industrielle débuta en France à partir des années 1840. Grâce à
l’invention de la machine à vapeur par James Watt en 1769 (lors de la première révolution
industrielle), les activités nécessitant la force humaine ou animale ont donc pu être remplacées par
des machines toujours plus performantes. La seconde révolution industrielle concerne en revanche
surtout l’électricité et le pétrole. En effet, on va réellement exploiter l’énergie électrique qui, alliée
au pétrole qui fait son apparition, va permettre d’innover dans le secteur des transports (automobile,
trains et avions). L’énergie majoritairement utilisée reste quand même le charbon, avec la
multiplication des mines et l’essor de la houille en raison de la demande continuellement
grandissante à cause de la mécanisation. Les régions minières se trouvent surtout dans le nord (Pas-
de-Calais), l’est (Loraine) et la Loire. Ces régions vont concentrer une très importante main-d’œuvre
(mineurs et ouvriers des usines qui vont s’installer à proximité). Le secteur employant le plus
d’ouvriers le textile (50% des ouvriers français en 1870) est et possède alors des usines aux pointes
de la mécanisation. Cela est notamment dû à la mécanisation dans le processus de filature du coton
dans les ateliers de tissage.
Avec l’industrialisation, on assiste à la naissance d’une nouvelle classe sociale : les ouvriers. Ils
représentent une classe sociale pauvre et exploitée. Le nombre d’ouvriers passe d’environ 3 millions
au début du Second Empire à plus de 5 millions en 1870, représentant un quart de la population
active. Ils sont donc bien sûr inférieurs à la bourgeoisie et aux classes moyennes. Leurs conditions de
vie et de travail deviennent toujours plus difficiles, travaillant près de 12 heures par jour pour un
salaire minimal et sans congés payés (leur travail ne nécessitant pas de qualification particulière. En
effet, la classe ouvrière travail dans des usines malpropres, mal éclairées et rarement chauffées. En
plus de cela, les machines avec lesquelles travaillent les ouvriers sont souvent dangereuses, pouvant
causer des blessures parfois mortelles. Lorsqu’un employé tombe malade ou qu’il se blesse, ne
pouvant plus travailler, il n’a pas de salaire et peut également être renvoyé sans compensations. Les
femmes ouvrières gagnent deux à trois fois moins que les hommes, et il n’est pas rare de voir des
enfants travaillant malgré la loi. Enfin, tout ouvrier doit en revanche avoir un livret ouvrier. Ce
document officiel délivré par la mairie présente l’identité et les entreprises pour lesquelles l’ouvrier a
travaillé. Il est nécessaire pour être embauché et doit être présenté aux forces de police qui le
demanderaient.
Suite à l’exode rural, les villes voient donc leur nombre d’habitants augmenter considérablement
et favoriser l’urbanisation. Le taux d’urbanisation va alors passer de 25,5% en 1851 à 31,3% en 1870.
Malgré cela, la France connaît une urbanisation plus lente et moins importants que les villes de ses
pays voisins car hormis Paris, où la population passe de 1 million à près de 2,5 millions d’habitants en
20 ans, on n’assiste pas à la formation de grandes agglomérations. Pour comparaison, la population
de Marseille passe de 200 000 à 400 000 habitants, et celle de Lyon de 180 000 à 360 000. Les
conditions de vie dans la capitale vont devenir trop précaires et insalubre, créant un développement
anarchique des villes. Napoléon III va donc charger le baron Haussmann (préfet de Paris de 1853 à
1870) de rénover et embellir la ville de Paris dans les années 1860. De larges avenues sont créées
pour faciliter la circulation et empêcher les barricades lors de révolutions, les gares sont créées, de
nombreux monuments sont rénovés. Haussmann va également développer les réseaux d’égout et
d’eau potable, les éclairages au gaz, les parcs... C’est enfin de lui que viennent les immeubles
haussmanniens
Sous l’industrialisation, nous assistons enfin à une nouvelle génération d’entrepreneurs qui
transforment le capitalisme national. Afin de financer les industries et les transports, Napoléon III va
moderniser le système bancaire. En 1852, à l’initiative des frères Emile et Isaac Pereire, le Crédit
foncier et le Crédit agricole sont créés, facilitant le rendement des épargnes grâce à des lois. Par la
suite, d’autres banques sont fondées comme le Crédit Lyonnais en 1863 ou Société Générale en
1864.Les Français vous alors pouvoir déposer leur argent et leur épargne dans un compte en banque
et des prêts à intérêts vont pouvoir être faits aux particuliers et aux entrepreneurs. Napoléon III va
aussi permettre la naissance de nouveaux types d’entreprises : les SARL (Sociétés à responsabilité
limitée, limitant les pertes lors de faillites en encourageant l’entrepreneuriat) et les SA (Sociétés
Anonymes dont le capital est divisé en action à la Bourse de Paris et l’ensemble des actionnaires est
rémunéré). De plus, le commerce extérieur est en plein essor avec le développement des transports.
Des accords de libre-échange sont donc signés et permettent à la France de multiplier par 6,5 les
échanges extérieurs, surtout avec la Grande-Bretagne.
Pour finir, la montée des revendications ouvrières vont forcer Napoléon III à faire quelques
réformes. Il va donc prendre sérieusement le cas des ouvriers et limiter le temps de travail à dix
heures par jour, interdire le travail aux enfants de moins de quatorze ans en 1851, et accorder le
développement des mutuelles (organisations privées aidant les ouvriers qui y adhèrent en payant
une cotisation). Le 25 mai 1864, il va passer la loi Ollivier, préconisant le droit de réunion et de grève,
tant qu’elle ne porte pas atteinte à la liberté du travail et qu’elle ne s’accompagne pas de violence.
Néanmoins, les grèves sont encore largement réprimées dans la violence, comme au Creusot en
1870 ou 3 000 soldats sont appelés pour restaurer l’ordre et mettre fin à 23 jours de manifestations.
Ces grèves se sont quand même avérées utiles car elles ont permis une faible hausse de salaires et
une réduction du temps de travail.