Norme Concernant La Gestion de La Qualité Conçue Par L'organisation Internationale de Normalisation
Norme Concernant La Gestion de La Qualité Conçue Par L'organisation Internationale de Normalisation
Norme Concernant La Gestion de La Qualité Conçue Par L'organisation Internationale de Normalisation
La norme ISO 9001 est une norme publiée par le sous-comité 2 (SC 2) du comité technique
176 (TC 176) de l'ISO (Organisation internationale de normalisation)[1].
Cette norme définit des exigences pour la mise en place d'un système de management de la
qualité pour les organismes souhaitant améliorer en permanence la satisfaction de leurs
clients et fournir des produits et services conformes. La norme ISO 9001 s'adresse à tous les
organismes, quels que soient leur taille et leur secteur d'activité. Elle fait partie de la série des
normes ISO 9000 (ISO 9000, ISO 9001 et ISO 9004).
La norme ISO 9001 a été publiée pour la première fois en 1987 et est régulièrement révisée
depuis. Sa première révision date de 1994, la suivante de 2000, les suivantes ont eu lieu en
2008 et enfin, en 2015.
L'ISO 9001 est un référentiel certifiable par une tierce partie appelée organisme de
certification. Actuellement, un organisme peut demander une certification ISO 9001 selon la
version 2015.
Contenu de la norme
La norme comporte, dans sa version 2015, dix articles :
1. Domaine d’application ;
2. Références normatives ;
3. Termes et définitions ;
4. Contexte de l’organisme ;
5. Leadership ;
6. Planification ;
7. Support ;
8. Réalisation des activités
opérationnelles ;
9. Évaluation de la performance ;
10. Amélioration.
Seuls les articles 4 à 10 sont prescriptifs. La norme contient environ 300 exigences, dont les
principales sont énumérées dans le tableau suivant.
Thème Paragraphe ISO 9001 v2015 Articles détaillés
prestataires externes
Le nombre et la formulation des exigences ont évolué au gré des révisions successives de la
norme.
1987 1re
1994 2e
2000 3e
2008 4e
2015 5e
Version 1987
British Standards Institution (BSI) est le premier organisme de normalisation à avoir diffusé
une norme commerciale relative à l'assurance qualité, BS 5750, en 1982.
La première version de la norme ISO 9001 est publiée par l’ISO en 1987. Il s’agit en réalité
d’un ensemble de trois normes, communément appelé « Série des normes ISO 9000 ».
La norme ISO 9001 a été créée à la demande des industriels, sous-traitants de grands
donneurs d'ordres, qui souhaitaient une reconnaissance officielle de leur système de gestion
de la qualité sans devoir être audités individuellement par chaque client. En tant que modèle
d’assurance qualité, certifiable par une tierce partie, la norme apportait un cadre contractuel
aux donneurs d'ordre, qui visait à leur donner confiance dans le système qualité de leurs
fournisseurs[3].
En pratique, ces trois normes avaient pour objectif la mise en place de procédures
garantissant le respect des cahiers des charges des donneurs d'ordres. Avec la diffusion de
ce système de certification au-delà du secteur industriel, voire dans des secteurs de grande
consommation, ces normes ont plus tard trouvé leurs limites.
Version 1994
En 1994 paraît la première révision de la série des normes ISO 9000. Il s’agit d’une mise à jour
mineure. La norme requiert l’établissement de 17 procédures et la production d’un nombre
élevé d’enregistrements qualité.
A cette époque paraît la célèbre maxime : "Écrire ce que l’on fait, faire ce que l’on a écrit,
écrire ce que l’on a fait".
Version 2000
À partir de la version 2000, la norme se situe dans une approche plus globale de
management de la qualité qui comprend :
la planification de la qualité ;
la maîtrise de la qualité ;
l'assurance qualité ;
l'amélioration de la qualité.
Dans un sens, on peut dire qu'à partir de cette version, la norme s'attache plus au fond
(orientation client, approche système, amélioration continue) qu'à la forme car elle ne met
plus autant l'accent sur les exigences documentaires.
Enfin, la version 2000 remet le client au sommet de la pyramide. Les versions 1987 et 1994
prenaient peu en compte la satisfaction réelle de l'utilisateur final. Pour résumer, la fourniture
devait avoir été spécifiée avec le client et la production devait correspondre à la spécification
prévue. Même si la norme parlait de satisfaction des besoins « exprimés et implicites » des
clients, on ne se préoccupait pas de savoir si ce qui avait été demandé par le client
correspondait bien à son besoin réel. Dorénavant, le fournisseur, du fait de la connaissance
qu'il a de son métier et de son produit, a un devoir de conseil auprès de son client. Il doit donc
l'aider à identifier son besoin réel et s'assurer que ce besoin a été satisfait en mesurant le
niveau de satisfaction de son client. Implicitement, cela conduit l'organisme à définir
précisément son rôle (quel est son « métier » ?) pour identifier avec précision qui doivent être
ses clients (et surtout qui ne doit pas être un client car on ne pourra pas le satisfaire) et
pouvoir déterminer avec eux leurs besoins réels.
Version 2008
Mettre en œuvre un système de management de la qualité selon les exigences de la norme
ISO 9001-Version 2008 consiste à :
Version 2015
La dernière version de l'ISO 9001 a été publiée en septembre 2015 et permet désormais de
prendre en compte les enjeux internes et externes d'un organisme et les risques associés.
Les évolutions pour la version 2015 par rapport à la version 2008 sont majeures afin de
pouvoir proposer un référentiel adapté au contexte économique actuel.
Les sujets suivants ont été ajoutés ou remaniés en profondeur par rapport à la version
précédente[7] :
La version 2015 de l'ISO 9001 a été l'occasion de modifier les huit principes de management
qui servaient de guide à la version 2008. Ainsi ils sont passés à sept principes. Cela
accompagne un changement de vocabulaire et une ouverture vers des considérations plus
larges. Par exemple, le principe des « relations mutuellement bénéfiques avec les
fournisseurs » est devenu le « management des relations avec les parties intéressées ».
En 2014, plus de 1,1 million d'entreprises dans le monde sont certifiées ISO 9001[12].
Avantages et inconvénients
d'un management conforme
Les organismes estiment que les avantages d'un système de management de la qualité
selon la norme ISO 9001 sont largement supérieurs aux inconvénients, ce qui explique son
énorme succès mondial. [Lesquels ?]
Parmi ces avantages on peut citer l'amélioration des performances globales d'un
organisme[13] avec notamment le renforcement du positionnement d'un organisme, la
réduction des audits client, la préservation du savoir-faire et des pratiques et la facilitation du
travail à l'international.
Outre les aspects évoqués ci-dessus, les organismes s’accordent pour dire que l’adoption
d’une démarche qualité leur a apporté d’autres bénéfices que leurs objectifs initiaux. Cela leur
a permis notamment de :
Il est d'ailleurs à ce titre nécessaire de prendre en compte la notion de maturité qui va bien
au-delà de la certification à une norme ou référentiel[17].
Critique
Quelques critiques ont été émises malgré le succès et la reconnaissance mondiale de la
certification ISO 9001.
Comme dans tout système d'information, Scott Dalgleish y voit un risque par rapport à un
volume de documents qui pourrait être engendré par la certification ISO[19]. Il dit que des
responsables qualité ressentent fréquemment qu'un amoncellement documentaire pourrait
nuire à l'efficacité[20].
Les normes ISO 9001 avant leur révision de 2000 pouvaient être vues comme trop
procédurales. Ainsi, selon Barnes, « les détracteurs expliquent que ce n'est que de la
documentation tandis que les défenseurs pensent que si une entreprise a documenté son
système qualité, la majeure partie des éditions-papier a déjà été effectuée »[21]. Wilson,
suggère que les standards ISO « […] font primer les inspections relatives aux procédures
correctes sur des considérations plus vastes relatives à la qualité » et dès lors, « le lieu de
travail devient oppressant et la qualité n'est pas améliorée »[22]. John Seddon, n'y voyait que la
promotion de la spécification, du contrôle et des procédures plus que la compréhension et
l'amélioration[23]. Wade explique que « si l'ISO 9001 est effectivement une ligne de conduite »,
promouvoir celle-ci en tant que standard « conduit les entreprises à se fourvoyer en pensant
que la certification induit une meilleure qualité les dispensant d'accomplir leur propre
démarche qualité »[24]. Cet échec sera d'autant plus prégnant si l'entreprise vise tout d'abord
la certification avant la qualité[23]. Les certifications sont en fait basées sur la satisfaction du
client contractuel et non sur un réel souci d'amélioration de la qualité[21],[25]. Pour Roger
Frost : « Si vous voulez uniquement un certificat sur un mur, il y a beaucoup de chance que la
paperasserie engendrée n'ait pas grand-chose à voir avec la façon dont votre entreprise
fonctionne réellement »[25]. Enfin, le recours à un auditeur externe est fréquemment envisagé
comme la zone critique et implique le recours à une consultance privée[21].
Abrahamson explique que le recours aux standards ISO dans les discours managériaux tend
à suivre une courbe en cloche dans le cycle de vie de l'entreprise[26].
Les normes ISO s'inspirent des travaux du statisticien Deming. Elles appliquent notamment
sa roue de la qualité « PDCA » (plan-do-check-act). Les processus ISO améliorent la qualité en
planifiant, mettant en œuvre, vérifiant et en ajustant. L'interprétation de ces étapes mène
souvent à des dérives dénoncées par Jean-Marie Gogue, élève et un proche collaborateur de
W. Edwards Deming. Il critique l'interprétation du cycle PDCA en citant les pages 86 à 90 de
Out of The Crisis de Deming[27]. J.-M. Gogue affirme notamment[28] :
Notes et références
management.html) [archive])
om/cache/?url=http://www.bin.co.uk/IMS_May_2
s://webcache.googleusercontent.com/search?hl=
fr&q=cache:http://www.bin.co.uk/IMS_May_2002.
Voir aussi
Articles connexes
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