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DEMAIN DANS L'INDUSTRIE

Réseau d’accès filaire : systèmes


interactifs à haut débit
Pour assurer la mission de distribution des services d’information,
des raisons économiques liées à la mondialisation
des échanges conduisent à rechercher des solutions industrielles
qui conviennent à la plupart des réseaux.

faible étendue, de sorte que 60 à 80 % des — la distribution radio en UMTS (Univer-


abonnés se trouvent situés à moins de 3 km sal Mobile Telecommunications System) qui
Les besoins des services du premier central téléphonique. est en cours d’étude ;
Six grandes familles de techniques sont
distribués apparues à ce jour pour assurer cette mission
— la distribution numérique hertzienne.
de distribution des services d’information. La Il faut noter également le cas de la distribu-
normalisation de l’UIT-T autorise la combi- tion directe par satellite avec retour par radio
naison de ces différentes techniques. Les ou par le réseau téléphonique.
La nécessité d’ouvrir des services numéri- choix techniques et économiques entre les
ques à haut débit jusqu’au domicile de différentes solutions proposées sont encore Certains de ces systèmes n’effectuent que
l’abonné, tant pour des besoins profession- en cours d’étude. Trois de ces techniques uti- de la diffusion d’informations et n’offrent pas
nels que pour le téléenseignement, la distri- lisent l’onde hertzienne, les trois autres met- de voie de communication de retour.
bution de programmes de télévision à tent en œuvre la transmission sur câble D’autres ont des débits inégaux dans chacun
domicile, ou l’accès à divers services multi- métallique ou sur fibre optique. On trouve des sens de transmission et pour cette raison
médias (RNIS, télévision, Internet), a suscité (figure 1) : sont appelés « asymétriques ». D’autres
l’étude de différents systèmes pour ligne — le raccordement par fibre optique ; enfin offrent des débits égaux dans les deux
d’abonné, qui prennent en compte la densité — la technique HFC qui fait intervenir une sens. On appelle « sens montant » le flux
d’abonnés au kilomètre carré, le débit d’infor- solution hybride fibre/coaxial ; d’information dirigé dans le sens abonné
mation à écouler dans chaque sens et la — les systèmes ADSL, HDSL, VDSL, etc., vers la tête de réseau et « sens descendant »,
nature des services envisagés. Certains sys- qui s’intéressent à des normes de lignes celui qui vient de la tête de réseau vers
tèmes de distribution peuvent acheminer, numériques d’abonné en paires métalliques l’abonné.
jusqu’au domicile de l’abonné, soit des ser- dont les performances techniques sont diffé-
vices de type analogique, soit de type numé- rentes ; Le présent article se limite aux trois pre-
rique, soit les deux. En principe, dans la plu- — les solutions de raccordement par radio mières solutions évoquées qui sont actuelle-
part des pays, les réseaux d’accès sont de (MMDS, LMDS, etc.) ; ment en développement ou en étude.

Tête de réseau Utilisateurs

Fibre Fibre
Internet PON

ISP
Fibre Cuivre
RNIS ONU

Cuivre (ADSL/HDSL/VDSL)
ATM
Liaisons MMDS/LMDS

Câble
RTPC

Distribution
radio UMTS Figure 1 – Solutions de distribution
des services multimédias

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11 - 1998 © Techniques de l'Ingénieur, traité Électronique E 7 629 – 1
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intermédiaires est toujours possible pour raient perturber les signaux incidents. Elle
augmenter la portée des systèmes, elle est autorise, pour un coût modique, la transmis-
Solutions câbles cependant évitée par les exploitants, car elle
alourdit les coûts de construction, la gestion
sion duplex simultanée dans la même
gamme de fréquences (ADSL, HDSL).
et les tâches de télémaintenance.
■ Les débits autorisés par ces systèmes sont
● La puissance des signaux transmis sur censés répondre, d’une part, à la plupart,
une paire métallique rayonne sur les autres sinon à la totalité, des besoins des services
Principe paires du câble et affecte, par diaphonie, les distribués (analogiques et numériques, voix
autres signaux. Il est donc nécessaire de tenir et données) et, d’autre part, aux exigences de
compte de la présence d’autres systèmes de l’agglomération des canaux entrants et sor-
La distribution câblée peut mettre en jeu transmission à haute fréquence en service
des artères en fibre optique, des câbles tants du réseau de transport associé à la dis-
(systèmes de télésurveillance, modems à fré- tribution. Cependant, des raisons écono-
rayonnants, des systèmes à courants por- quence supravocale, prolongements RNIS,
teurs, des câbles métalliques (existants ou à miques, liées à la mondialisation des échan-
liaisons radiophoniques à large bande, etc.) ges, conduisent à rechercher des solutions
poser), ou une combinaison de ces moyens. et de limiter, en conséquence, la densité de industrielles qui conviennent à la plupart des
■ Le Japon a lancé un programme ambi- puissance spectrale de chacun d’eux. réseaux.
tieux de raccordement d’abonnés en fibre ● Le système numérique d’abonné doit La qualité de service des liaisons numé-
optique. À la fin de 1997, 19 % des abonnés être adapté à la constitution des liaisons riques offertes dans le réseau d’accès peut
était déjà raccordés en fibre optique et pou- mises en œuvre dans le réseau d’accès. Pour être garantie sur le plan contractuel avec un
vaient bénéficier d’un service tout optique à des raisons historiques, le réseau d’accès taux de 99,96 à 99,99 % de disponibilité, et
100 Mbit/s. Dans les autres pays, les coûts de bénéficie en France d’une réalisation très des temps de latence inférieurs à 10 ou
raccordement ont conduit les exploitants à homogène. Il ne comporte pas de câbles 15 ms.
ne raccorder en fibre optique que les abon- chargés et chaque liaison d’abonné est ordi-
nés à très fort trafic. France Télécom offre le nairement constituée en deux fils. On n’y
service ROF (Réseau Optique Flexible) trouve plus de successions de sections en Les techniques xDSL
liaisons point à point sécurisées avec termi- deux fils suivies de parties en quatre fils.
naux de multiplexage. ● La qualité de l’ingénierie des lignes est
en présence
■ Les câbles rayonnants permettent de dif- primordiale, particulièrement pour les fré-
fuser des informations de type radio FM (fre- quences élevées. Il faut en effet éviter les Normalisation en xDSL
quency modulation) sur une distance limitée réflexions dues aux changements trop nom-
à l’intérieur de sites fermés (tunnels). Ils ne breux de constitution le long du parcours, les ■ L’ADSL est en cours de définition simulta-
sont pas adaptés à la diffusion de signaux épissures de mauvaise qualité, la désadapta- nément au sein de quatre entités de nor-
large bande en espace libre. tion d’impédance entre extrémités de ligne et malisation, chacune d’entre elles se préoc-
la liaison, etc. Fort heureusement, le réseau cupant d’un aspect particulier.
■ De même, les courants porteurs peuvent français a bénéficié, dès son extension mas-
● L’ETSI et l’ANSI étudient l’association
servir de moyen de diffusion de signaux sive des années 1970, de règles rigoureuses
de la couche physique du RNIS avec celles
large bande. L’Amérique du Nord et la d’ingénierie.
des xDSL respectivement au sein du Groupe
Grande-Bretagne expérimentent actuelle- La qualité de l’environnement, le couplage TM6 et du TE1E1.
ment des systèmes de diffusion de données entre lignes, le bruit impulsionnel, les pertur-
sur ligne de distribution d’énergie électrique L’ETSI reprend la norme ETR328 par rap-
bations radioélectriques éventuelles jouent
entre 0,5 et 1 Mbit/s par grappe de 20 à port à l’interface défini par l’accès de base du
également un rôle qui peut se révéler néfaste
200 abonnés en accès multiple par réparti- RNIS.
dans la mise en œuvre de ces liaisons.
tion de code (AMRC) en haute fréquence L’ANSI prépare la seconde version de la
(DPL, Digital Power Line). ■ Sous ces conditions préalables, la bande norme T1E1.413 relative à l’ADSL qui traite
■ Les paires métalliques posées pour la télé- de transmission d’une paire téléphonique du transport en ATM et de l’adaptabilité du
phonie offrent une gamme de possibilités peut atteindre plusieurs mégahertz, la valeur débit.
assez vaste qui fait aujourd’hui l’objet de plu- précise dépendant de la longueur considé- ● L’ADSL Forum traite de la couche phy-
sieurs expérimentations. rée, du bruit recueilli et de la qualité de la sique et des couches supérieures dans cinq
ligne. Le débit réel possible sur ces liaisons groupes de travail réunissant des construc-
métalliques est attaché aux règles classiques teurs :
définies par le théorème de Shannon et le
Le cahier des charges type de codage utilisé [1], [2].
— protocole ATM ;
— protocole IP ;
à respecter ● La modulation par déplacement de fré- — installation terminale d’abonné ;
quence est une technique qui autorise la — gestion de réseau ;
transmission simultanée de signaux diffé- — aspects économiques, etc.
■ La capacité en débit de la ligne dépend rents dans des plages de fréquences qui leur
L’ADSL Forum a ouvert l’étude de quatre
de plusieurs facteurs qu’il convient de consi- sont exclusivement attribuées. Il est donc
normes (TR-001 à 004) relatives à l’adapta-
dérer. Ces facteurs peuvent varier dans le nécessaire de placer les signaux dans des
tion de l’ADSL au protocole PPP (Point-to-
temps et affecter différemment les liaisons plages précises à l’émission et de les extraire
Point Protocol ) pour le réseau privatif
d’une même zone. sans déformation à la réception. L’optimisa-
d’abonné et pour l’accès au réseau télépho-
● Sur des paires métalliques, les fréquen- tion économique du support est donc réali-
nique.
ces élevées sont plus affaiblies que les fré- sée au prix d’un effort de filtrages et de
modulation successifs. ● La Commission d’études 15 de l’UIT-T
quences les plus basses. Pour cette raison, le
reprend les normes établies par l’ETSI et
débit maximal des systèmes utilisés dans le ● La technique de suppression ou d’annu-
l’ANSI et traite de l’ADSL sous les aspects
réseau d’accès dépend de la longueur de la lation d’écho permet, sur la liaison deux fils,
suivants.
liaison. Si la mise en œuvre d’amplificateurs d’étouffer les signaux en retour qui pour-

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Spectre utilisé pour 10


Spectre de les données montantes
(abonné vers Central) Spectre utilisé pour
puissance
les données descendantes
(du Central vers l'abonné)
11

Spectre 3 dB
vocal 01
4 kHz 20 kHz 1,1 MHz
4,3 kHz Échelle des fréquences

Tonalités inutilisées en raison des conditions de ligne


00

Figure 2 – Utilisation de la bande de fréquences en distribution ADSL La série binaire du code 2B 1Q se lit ici :
00 1 1 1 00 1 00 1 1

G. Dmt : norme ADSL (débits de l’ordre de variété d’équipements dans leur catalogue, Figure 3 – Principe du codage 2B1Q
6 à 8 Mbit/s sur 4 km pour applications Inter- soit pour les besoins de la distribution télévi-
net et IRLE) basée sur les définitions fournies suelle, soit pour la constitution de liaisons
par l’ANSI T1E1.413 version 2. interréseaux locaux ou pour des distributions analogique de la téléphonie dans la bande de
G. Lite : norme relative à l’ADSL harmoni- déportées d’interfaces RNIS. base.
sée, codée en DMT (de 64 kbit/s à 1,5 Mbit/s
dans le sens descendant et entre 32 et ADSL Lors de l’initialisation du modem ADSL,
512 kbit/s dans le sens montant pour une dis- n’importe quelle porteuse peut être activée,
tance de 6 km maximum), qui présente Parmi les techniques xDSL, l’ADSL (Asy- en fonction de l’état de la ligne. Le nombre de
l’avantage de ne pas nécessiter de filtrage, metric bitrate Digital Subscriber Line) pré- bits codés par modulation d’amplitude en
d’être associable au débit de base du RNIS et sente l’intérêt de transmettre sur une paire de quadrature (MAQ) par porteuse dépend de la
de permettre également la téléphonie. Le cuivre téléphonique, outre la bande télépho- qualité de la ligne dans la bande de fréquen-
projet de norme G. Lite est soutenu par nique vocale de 4 kHz, deux canaux de ces considérée, la granularité de débit étant
l’UAWG, Universal ADSL Working Group, données. assurée par palier de 32 kbit/s, de 6 à 8 Mbit/s.
groupe d’industriels d’Amérique du Nord. Le premier canal est unidirectionnel et Grâce à leurs ASIC (circuits intégrés spécifi-
peut atteindre 8 Mbit/s si la distance ne ques), les modems DMT adaptent dynami-
G. Hs : norme d’interfonctionnement qui
dépasse pas 2 km, ce qui convient aux don- quement le débit demandé par les services à
décrit la procédure de négociation de la con-
nées et aux signaux télévisuels compressés la capacité des liaisons auxquelles ils sont
nexion, la signalisation et le mode d’exploita-
de type MPEG-2. raccordés.
tion, y compris l’identification.
Le second canal (640 à 800 kbit/s) est
G. Oam : norme de maintenance et ■ La technologie CAP (Carrierless Ampli-
exploitable en mode duplex et permet l’inter-
d’exploitation. tude and Phase Modulation), élaborée par
activité nécessaire à l’accès aux services en
G. Tests : norme définissant les circuits de ligne. AT&T et Bell Labs, est une extension dérivée
référence et les procédures de mesures atta- de la technologie MAQ (modulation d’ampli-
La configuration du réseau téléphonique
chés aux modems xDSL. tude en quadrature) ; elle permet de mettre
permet à l’ADSL une pénétration du parc
en œuvre la technique DSL (Digital Subscri-
■ Des composants nouveaux permettent de d’abonnés qui dépend de la distribution géo-
ber Line).
répondre aux particularités attachées aux graphique de ceux-ci. Les techniques DMT et
normes des interfaces ou des protocoles déjà CAP conviennent à l’ADSL. La technologie CAP est très performante
connus grâce à l’intégration des composants en portée, en immunité au bruit et en diapho-
et aux fonctions programmables. Types de codage utilisés nie. Elle permet d’offrir toutes les variantes
Les différents acteurs commerciaux de service asymétrique (2 Mbit/s dans un
Trois types de codage peuvent être envisa- sens et 16 kbit/s dans l’autre ou 6 Mbit/s dans
concernés (exploitants, distributeurs de pro- gés.
grammes télévisuels, annonceurs, etc.) un sens et 64 kbit/s dans l’autre sens) ; elle
recherchent les synergies qui seraient sus- ■ Le code à multitonalité discrète (DMT, permet également d’offrir la technique SDSL
ceptibles d’améliorer la rentabilité de leurs Discrete MultiTone), normalisé par l’ANSI (Single Digital rate Subscriber Line) à
investissements. Il se trouve que certaines (T1E1.413, version 2) et l’ETSI, qui a succédé 384 kbit/s jusqu’à 5,1 km, pour laquelle les
techniques xDSL semblent plus compatibles au MCM (Multi-Carrier Modulation), conduit données codées en treillis sont simplement
que d’autres avec le RNIS, le relayage de à un système robuste, mais coûteux. Le filtrées avant le transport.
trame, l’interconnexion de PABX ou l’ATM. modem répartit la bande de transmission dis-
Ainsi, l’accès aux serveurs Internet et au ponible entre 30 kHz et 1,1 MHz (figure 2) en ■ Le codage 2B1Q (2 éléments binaires
commerce électronique pourrait être jumelé 256 sous-bandes de 4,3125 kHz dédiées à des dans un signal quadrivalent) fait correspon-
à la distribution télévisuelle et aux services porteurs indépendants qui optimisent le dre deux bits par baud dans une modulation
téléphoniques vocaux, ce que la réglementa- débit à transmettre en fonction des perfor- d’impulsion en amplitude à quatre niveaux
tion européenne n’autorise pas encore. Les mances du canal alloué. Les porteuses infé- (figure 3). Il offre une faible largeur de spec-
fournisseurs traditionnels des exploitants de rieures ne sont pas mises en œuvre de façon tre, mais nécessite l’emploi d’égaliseur auto-
réseau ont déjà introduit une partie de cette à permettre l’utilisation de la transmission adaptatif. Des suppresseurs d’écho permet-

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tent d’éviter les nuisances créées par la La nouvelle technique relative à HDSL, Certains des systèmes proposés permet-
diaphonie et les réflexions. appelée HDSL-2, concerne une transmission tent la téléphonie vocale en bande basse de
de 2 Mbit/s en débit symétrique sur une seule transmission. Dans chaque cas, la portée des
Le procédé 2B1Q est de type numéri- paire de conducteur sur 4 km, en CAP ou avec systèmes peut être augmentée grâce à la
que, car il traite d’impulsions du même codage 2B1Q ; HDSL-2 devrait faire l’objet mise en place de répéteurs intermédiaires.
domaine que celles des émetteurs d’une norme ANSI à la fin de 1998. ■ La technique RADSL permet d’atteindre
récepteurs bande de base, alors que les ■ Les systèmes MSDSL et SDSL présentent un débit compris entre 2 et 7 Mbit/s dans le
techniques CAP et DMT sont de type des débits symétriques inférieurs à 2 Mbit/s. sens descendant. Des débits de l’ordre de 2 à
analogique, comme celles des modems. 4,5 Mbit/s sur des lignes d’abonnés de lon-
■ La technique VDSL (Very high Digital rate gueur inférieure ou égale à 4 km sont rencon-
Autres offres xDSL Subscriber Line) est un système de transmis- trés fréquemment.
Partant des débits les plus faibles pour sion en étude pour architecture de distribu-
tion en étoile avec terminaison de cuivre La technique RADSL convient parfaitement
atteindre les plus élevés, la gamme xDSL
active. Sur paires torsadées, le débit maximal aux liaisons à débit asymétrique à faible coût
comprend :
de 52 Mbit/s en VDSL peut être atteint sur des à mettre en œuvre rapidement, car le débit
— les services ADSL (Asymmetric data
courtes distances, amplifié tous les s’adapte en permanence aux caractéristiques
rate Digital Subscriber Line) ;
300 mètres. de la liaison.
— IDSL (ISDN-like DSL) ;
— HDSL (High bitrate DSL) ; L’ETSI a approuvé, en janvier 1998, la des- ■ L’UDSL est une réalisation d’ADSL à débit
— MSDSL (Multirate Symmetric DSL) ; cription fonctionnelle du VDSL (DTS/TM- adaptatif compris entre 56 kbit/s et 1,5 Mbit/s.
— RADSL (Rate Adaptative DSL) ; 06003-1) portant sur les modèles de bruits, de ■ La technique IDSL présente l’intérêt
— UDSL (Universal DSL) ; ligne, des procédures de tests, etc. La norme d’offrir le débit du RNIS en accès de base
— SDSL (Single Digital rate Subscriber DTS/TM-06003-2 décrit le VDSL sous l’aspect (128 kbit/s) dans les deux sens de transmis-
Line) ; électrique (modulation et méthode de sion, sur 6 km maximum, sans avoir à réamé-
— VDSL (Very high speed DSL). duplexage). Deux options sont en présence, nager le réseau d’accès et le commutateur
La figure 4 présente les différents procédés l’une qui impliquerait l’emploi d’une solution local.
en cours de normalisation. temporelle, l’autre une solution fréquentielle.
La norme DTS/TM-06003-3 relative à l’intero- Le tableau 1 illustre, pour chacune des pro-
■ La technique CAP et le codage 2B1Q sont positions techniques, la possibilité de conser-
décrits dans la norme ETR 152, édition 3, rela- pérabilité sera disponible en 1999.
ver, avec ou sans filtrage, l’accès au réseau
tive à l’HDSL ; cette technique assure sur La norme ANSI sur le VDSL (DTR T1E1.4/ téléphonique commuté. Il rappelle les débits
une, deux ou trois paires de cuivre un sys- 96-153R2A) est encore un peu en retrait par obtenus et les services ou applications possi-
tème duplex à 2 Mbit/s. rapport aux normes de l’ETSI. bles sur une ligne d’abonné téléphonique,
depuis les modems classiques de la série V
jusqu’aux toutes dernières propositions des
techniques xDSL.
Réseau Abonné
Distribution HFC
données données
HDSL HDSL Structure de réseau
Débits
symétriques L’architecture de réseau HFC (Hybrid Fibre
données données
SDSL SDSL Coax) est un système de distribution de servi-
ces utilisant des fibres optiques dans la pre-
mière partie du parcours proche des artères
données
RADSL RADSL
données interurbaines et des câbles coaxiaux dans la
Débits
symétriques seconde partie desservant l’usager (figure 5).
filtre filtre Ce système permet la diffusion, jusqu’au
et
asymétriques vocal vocal domicile de l’abonné, de signaux télévisuels
analogiques et numériques. Il peut aussi
autoriser l’échange de données interactives
nécessaires aux services de télémétrie, à
données données
VDSL VDSL l’accès à Internet, au télétravail, etc., ainsi
filtre filtre que le service téléphonique.
vocal vocal La tête de réseau (figure 6) ou point de col-
lecte des programmes à diffuser en prove-
données données nance de réseaux de type analogique et de
Débits ADSL ADSL
asymétriques type numérique (CMTS, Cable Modem Termi-
filtre filtre naison System) procède au multiplexage des
vocal vocal canaux de données à transmettre sur fibre
optique à 1 550 nm vers des groupes de 500
données données à 2 000 abonnés et recueille leurs informa-
G. Lite G. Lite
tions sur une autre fibre optique. Le multi-
vocal vocal plexage en longueur d’onde peut également
être mis en œuvre sur cette partie du par-
cours. De la tête de réseau, les différents pro-
grammes sont captés par voie satellitaire,
terrestre ou locale et diffusés sur le support
Figure 4 – Différents procédés en cours de normalisation optique.

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Tableau 1 – Variétés de procédés numériques en distribution


Technique utilisée Débits Nombre de paires et portée Applications services
V. 21 V. 22 Modems à fréquences 1 paire Services de données
V. 32 V. 34 vocales 300 bit/s à 33,6 kbit/s RTPC débits duplex
V. 90 Modems asymétriques 56/28,8 réseau d’accès Accès aux ISP
ADSL Asymétrique : 1,5 à 9 Mbit/s et de 1 paire Accès résidentiel
16 à 640 kbit/s 2,5 à 5,5 km Internet, VoD, vocal
HDSL Symétrique : 2 Mbit/s 1, 2 ou 3 paires Accès professionnel PDH (E1),
jusqu’à 2,4 km PABX, LS IRLE
Répéteurs possibles
IDSL xDSL pour RNIS 1 paire, 4 km SOHO, Agences, RNIS
SDSL Symétrique : 1 paire IRLE, SOHO, serveurs
de 144 kbit/s à 2 Mbit/s 2 à 4 km Internet, vidéoconférence
VDSL Asymétrique : 13 à 52 Mbit/s 1 paire idem ADSL + HDTV
et de 1,5 à 2,3 Mbit/s 0,3 à 1,5 km vocal
RADSL Adaptation du débit à la ligne 1 paire vocal et débits de
asymétrique ou symétrique 5,2 à 3,4 km 1,7/0,4 - 7,0/1,0 Mbit/s
5,5 à 4,3 km 384 kbit/s à 1,0 Mbit/s

Bases de données
Interactivité sur le réseau d’accès
(ISP) Fibres 2 ou 8 La bande de fréquence allouée pour les
Réseau métropolitain Mbit/s modems câbles en France s’étend de 47 à
en fibres optiques 862 MHz (figure 7). Les services suivants
peuvent être offerts :
RTPC
— télévision analogique (40 canaux de
Coaxial Fibres
8 MHz) en Sécam/L et en D2-Mac ;
Tête de réseau — télévision numérique (20 canaux en
Coaxial ADSL/HDSL DVB) ;
ou HFC
— programmes de radiodiffusion sonore
Réseaux locaux Modem V . 34 à modulation de fréquence en bande II.
Ethernet Abonné 28,8 kbit/s
Ordinateur Les canaux de radio à modulation de fré-
isolé
quence utilisent la bande fréquence 88 à
Figure 5 – Vue d’ensemble d’un réseau de services multimédias distribués par câble 108 MHz. Les fréquences centrales des
canaux numériques ont été choisies à
4,875 MHz en dessous de la fréquence
image du canal analogique supérieur. Le
Tête de réseau réseau HFC ayant une structure arbores-
ou point cente, la bande de fréquences allouée sur
de collecte Centre de Terminaison de réseau les câbles coaxiaux pour la voie descen-
(CMTS) distribution passive (TRP) dante est commune à la totalité du secteur
Réseaux
analogiques géographique desservie par le centre de
ou numériques distribution.
de transport Fibres Amplificateur
optiques Les services attachés à la voie descen-
(< 10 km) dante (informations de contrôle, la signali-
sation, etc.), dans la définition actuelle du
spectre, sont limités à la bande passante
Figure 6 – Vue d’ensemble d’un réseau HFC
située dans l’intervalle 70-88 MHz. La bande
de fréquence 108 à 118 MHz est réservée
aux systèmes d’exploitation de réseau,
nécessaires à la supervision, aux points de
La figure 5 fournit le principe d’un type de la zone d’abonnés. Il est relié au point de col- branchement adressables, etc.).
réalisation de services interactifs dans le lecte par des liaisons en fibres optiques, une
réseau d’accès filaire. La figure 6 donne une pour le sens descendant, une pour le sens Selon le système mis en œuvre, le flux
vue d’ensemble de la structure d’un réseau montant. montant utilisateur peut atteindre
HFC. 600 kbit/s. Les industriels ont réalisé des
La terminaison de réseau passive (TRP) est
équipements qui gèrent la bande passante
Le centre de distribution est le point de située au domicile de l’abonné. Elle marque
en fonction des services distribués et de la
conversion optique / électrique. Il se trouve la frontière entre le réseau et le terminal de
pénétration de ceux-ci sur le plan géogra-
au carrefour des câbles coaxiaux desservant l’abonné.
phique.

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Ethernet) ou FDDI, orientés vers des accès


Internet et des serveurs d’information.
Côté réseau d’accès, la tête de réseau col-
lecte et distribue les flux d’information sur le
réseau HFC. L’accès de la voie montante vers
TV analogique la tête de réseau peut être organisée en accès
Voie et numérique
de Radio Services
multiple en répartition de temps (AMRT) ou
retour FM numériques en multiplexage temporel simple. L’efficacité
nouveaux de cette organisation est fondamentale sur le
plan de la réduction des temps de transit et
de latence de l’information, considérées du
point de vue de l’usager.
47 88 108 118 650 862 Côté usager, un modem câble permet le
Fréquence (MHz)
raccordement du coaxial du réseau d’accès à
l’installation privée qui est le plus souvent
Figure 7 – Plan de fréquences de distribution en HFC une prise Ethernet 10BaseT.
D’autres services numériques peuvent être
offerts sur le principe de cette structure
Les débits maximaux rencontrés sur les ger l’information des perturbations résiduel- d’accès (téléphonie publique, intercon-
réseaux câblés offrant des services interactifs les. Le niveau de puissance du signal est nexions de réseaux locaux, vidéosur-
sont d’environ 30 Mbit/s pour le sens descen- déterminé par le rapport signal sur bruit veillance, gestion urbaine, etc.).
dant par canal de 8 MHz et de 10 Mbit/s dans minimal admissible et le souci de réduire la
le sens montant. Ces débits tiennent compte charge de puissance en supprimant le por-
de la présence des brouilleurs utilisés sur le teur. Il est également possible d’introduire un Modems câbles
réseau d’accès et des performances des mul- code de protection contre les erreurs (codage La figure 8 représente un exemple de réali-
tiplexages numériques utilisés. convolutionnel en treillis) ou une modifica- sation possible d’agrégation de canaux
tion des fréquences d’un secteur perturbé de numériques entre le réseau de transport et
façon à utiliser des ressources plus favora- les utilisateurs.
Brouillages et réflexions bles.
Toutes ces solutions ne sont possibles ■ Les normes des modems câbles sont
■ La structure du réseau d’accès de type HFC
qu’au détriment du débit utile maximal, actuellement en cours de définition au sein
peut être comparée à une diffusion arbores-
puisqu’il faut soit ajouter de la redondance de trois entités différentes :
cente pour la voie descendante et à un enton-
noir pour la voie montante. Les bruits au débit binaire, soit empêcher l’accès aux — DAVIC (Digital Audio Visual Council,
d’origine géographique diverse s’ajoutent plages de fréquence perturbées. groupe de normalisation américain) ;
donc dans le sens montant et une installation En Amérique du Nord, les débits des usa- — IEEE (Institute of Electrical and Electro-
d’abonné particulièrement bruyante peut gers peuvent être paramétrés côté réseau par nic Engineers, société savante internationale
perturber tous les signaux montants des des critères propres à la classe de service de droit américain qui contribue à l’American
autres abonnés du même secteur. souscrite (CIR, débit garanti, CBR, débit de National Standards Institute et à l’ISO) ;
● Deux catégories de brouillage peu- crête garanti, priorités, etc.). Un système de — DVB (Digital Video Broadcasting,
vent être rencontrées : gestion SNMP peut être mis en place au cen- groupe de normalisation européen pour la
tre CMTS. diffusion numérique télévisuelle par satel-
1 des brouillages à bande étroite (26 à
lite).
28 MHz) qui consistent en des raies discrètes ■ Des réflexions peuvent apparaître,
d’une amplitude plus ou moins élevée (Citi- notamment entre la terminaison de réseau Ces projets de norme concernent l’aspect
zen Band à 26,9-27,4 MHz, créés par des télé- passive (TRP) et l’équipement de décompres- des débits montants et descendants et impli-
phones sans fil (26,3-26,5 MHz) et des sion. Elles sont dues à la mauvaise adapta- quent la définition de l’aggrégation des
brouillages liés aux émetteurs à onde courte tion d’impédance de cet équipement au débits vers le réseau à grande distance.
ou à ceux de radioamateurs (21-22 MHz) ; câble. Des filtres de mauvaise qualité ou des DAVIC et DVB s’appuient sur des architectu-
2 des brouillages à large bande, ou épissures trop nombreuses peuvent égale- res de réseau grande distance en ATM (Asyn-
brouillages impulsifs, générés par des ment provoquer des dégradations de trans- chronous Transfer Mode).
décharges électriques (tubes à néon, équipe- mission.
ments électroménagers) à proximité de l’ins- ■ Diverses normes propriétaires sont appa-
tallation d’abonné. rues, qui sont le fait de sociétés distributrices
Accès à Internet de programmes télévisuels. Le MCNS (Multi-
● Pour s’affranchir du brouillage, les
L’accès des terminaux aux bases de don- media Cable Network System, groupe
solutions proposées sont les suivantes.
nées ou à Internet induit un débit fortement d’industriels de l’Amérique du Nord),
1 Sur le réseau : un filtrage à proximité dissymétrique. Le plan de fréquences du sys- s’efforce de coordonner la normalisation des
de l’installation d’abonné permet d’éliminer tème d’accès HFC est organisé en ce sens. La modems utilisables dans cette configuration
le brouillage impulsif large bande. La recher- meilleure qualité de transmission est obtenu par utilisation d’une couche MAC et d’une
che des points d’entrée et un filtrage bande dans le sens descendant grâce à l’emploi de architecture de réseau utilisant Internet Pro-
étroite adéquat permet d’éliminer les autres la modulation d’amplitude en quadrature à tocol.‘
perturbations. 64 points (MAQ-64).
■ La norme DOCSIS (Data Over Cable Ser-
2 Sur le système : des modulations spé- La tête de réseau est équipée d’interfaces vice/Interoperability Specification), définit un
cifiques à modulation de phase différentielle de routage capables d’acheminer les requê- système de distribution à partage de bande
(type DQPSK ou P/4DQPSK) ou à étalement tes des usagers vers des canaux à hauts permettant un débit bilatéral pouvant attein-
de spectre (type OFDM) permettent de proté- débits, typiquement 100-BaseT (ou Fast dre 30 Mbit/s sur câble coaxial.

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Comme pour les autres systèmes de raccor-


CMTS Tête de réseau dement précédents, la distribution et l’inte-
ractivité vers les fournisseurs d’information
Vidéos
doivent être assurées.
Bande Modems
Données Multiplexage La distribution d’abonné en fibre optique
haute câble
émetteur (FITL, Fiber in the Loop) est l’objet d’études
Gestion Transmetteur Fibres Terminaisons technico-économiques. Il est possible de
de de réseau mettre en œuvre le multiplexage de longueur
réseau Récepteur passives
d’onde (WDM) en distribution pour :
Multiplexage Bande
Données
récepteur Coaxial — diffuser plusieurs canaux en simulta-
basse néité ;
RTPC
— assurer l’interactivité ;
Hauts
— effectuer au besoin des commutations
Mux TV de canaux à distance au moyen d’un signal
débits
numérique.
Ethernet 100 base T La solution de distribution passive permet
FDDI de réduire les coûts d’investissement. La sur-
vers Internet veillance des réseaux optiques passifs pose
Figure 8 – Schéma de principe de la distribution HFC
encore un problème de gestion et de localisa-
tion. Le passage à des débits supérieurs à
1 Gbit/s suppose des investissements plus
importants. D’autres supports de distribution
Numérique peuvent être associés à la fibre optique.
E1 Modem
DSL
IP Modem
ou
DACS relayage DSLAM
DSL
Agglomération des
de Modem
trame DSL canaux dans le réseau
ATM Modem
DSL
■ La nature sporadique du flux de données
ou Ethernet montant doit être prise en compte dans la
SNMP conception des multiplexeurs placés à la tête
de réseau. Il convient de ne pas perdre les
Figure 9 – Équipement DSLAM
informations des usagers destinés aux ser-
veurs ISP sans pour cela mettre en place des
tampons mémoires importants.
D’autre part, le flux descendant ne doit pas
ATM être trop ralenti pour ne pas gêner l’ergono-
mie des services.
Dans les deux sens, le débit des artères
DSLAM aboutissant à la tête de réseau doit être opti-
ADSL misé.
ADSL TV ■ L’équipement DSLAM (Digital Subscri-
Réseau ou ber Line Access Multiplexer) est un multi-
RTPC PC plexeur statistique (figure 9) ; offre dans les
RNIS deux sens une solution de distribution des
services multimédias (liée soit à l’ATM, au
relayage de trame, etc.).
Central Ligne d'abonné Téléphone
Ses fonctions sont activées par un algo-
téléphonique
rithme autoadatatif. Le DSLAM permet d’évi-
ter le recours aux commutateurs et routeurs
dans la desserte d’abonnés.
Figure 10 – Relation voix et données simultanées en ADSL
L’ensemble du montage sépare convena-
blement le flux voix/données (figure 10) en
vue des nécessités d’acheminement spécia-
Des systèmes autorisant des débits d’un Distribution par fibre optique lisé au sein du réseau de transport.
Gigabit/s sont aussi disponibles. La bande de
Ce type de montage permet de ne pas
fréquence disponible pour chaque utilisateur remettre en cause l’organisation du central
Une terminaison de ligne optique (OLT) est
dépend du nombre d’abonnés utilisant reliée en fibre optique à un équipement pas- téléphonique du point de vue de sa capacité
simultanément le même canal, du type de sif de répartition (POS, Passive Optical Split- de l’écoulement du trafic vocal. L’équipement
trafic et du protocole utilisé pour l’accès mul- ter) qui distribue les signaux télévisuels par DSLAM-2 effectue la concentration de cir-
tiple. l’intermédiaire de fibres optiques d’abonnés. cuits virtuels permanents avec gestion sous
SNMP.

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Les exploitants souhaitent trouver une solu-


ou diffusion MMDS tion simple qui donne satisfaction à tous les
Serveurs usagers, quelle que soit la distance qui les
Réseau ATM locaux ONU sépare du central. Il reste à définir un consen-
Serveur
de diffusion
sus sur la valeur commune des débits à pro-
numérique Fibre DSL poser à la clientèle ainsi qu’un mode de
câblage adéquat à l’intérieur des locaux (sys-
Interface tème filaire ou radio).
Serveur usager Différents montages sont proposés, qui
Commutateur
Internet
ATM
n’excluent pas d’autres solutions :
pour la vidéo
Radio LAN (Local Area Network) ou emploi
Téléphone d’un multiplexeur DSLAM chez l’abonné
pour les petites entreprises SOHO (Small
Télévision
Office Home Office).
Commutateur Ordinateur
RTPC téléphonique
local
Principaux montages
proposés
Figure 11 – L’ATM dans le réseau d’accès
Deux solutions sont envisagées :
— l’une fait appel à un filtrage passe bas,
de façon à disposer de la bande basse des
Fournisseur Entreprise fréquences pour la téléphonie (figure 13) ;
d'informations ou client — l’autre a recours à un bus de type USB
(figure 14).
HTTP HTTP
Le débit chez l’abonné pourrait atteindre
TCP TCP 38 Mbit/s. Il peut être distribué sur un Ether-
net à 10/100 Mbit/s. Des équipements asso-
IP Exploitant Tête de réseau IP ciant la technique des modems-câbles ou des
modems ADSL/HDSL, aux protocoles HDLC,
PPP Adaptation PPP SDLC, SNMP, PPP, etc. et des UART d’ordina-
teurs pour gérer les flux entrants et sortants,
ATM ATM ATM MAC ATM sont déjà disponibles dans ce but sur le mar-
ché.
SDH ADSL ou HFC Ethernet Deux formes d’interaction sont à consi-
dérer :
HTTP : HyperText Transfert Protocol — l’une, où la réponse retourne à la
MAC : Media Access Control source ;
SDH : Synchronous Digital Hierarchy — l’autre, qui est une pseudo-réaction, la
TCP : Transmission Control Protocol réponse n’étant qu’une réponse locale, qui
n’atteint que la tête de réseau.
Figure 12 – Protocoles envisageables
Deux modes de réponse peuvent être
mis en œuvre :
1 au moyen du téléphone, par appel à un
La sécurité et l’authentification peuvent
service audiotex et tonalités Q.23 ;
être insérées au niveau 3 de la con-
nexion (figure 11). Ce montage offre l’avan- Distribution terminale 2 au moyen du système de distribution
d’images.
tage d’aggréger des canaux pour la vidéo et
les services sous Internet Protocol (IP) et Pro- chez l’abonné Les applications peuvent concerner :
tocol Control Information (PCI) en réduisant — l’évaluation de l’audience (clips vidéo,
le nombre de circuits virtuels permanents au publicité) ;
minimum acceptable. — les pages d’informations personnelles
Stratégies en télétexte ;
La figure 12 représente une réalisation — les jeux vidéo, le téléachat, la télévision
possible de mise en œuvre des protocoles de L’importance des investissements précé-
à péage, le téléenseignement, etc.
communication entre le réseau de transport demment consentis conduit à valoriser le
plus possible les réseaux d’accès métalliques La pseudo-interactivité se dirige vers :
en ATM et les applications de l’usager.
construits année après année en vue des rac- — la radiodiffusion multimédia ;
La combinaison des systèmes xDSL avec cordements d’abonnés. — la télévision multiprogramme (par
les réseaux IP, relayage de trame, ATM, VLAN La ligne d’abonné a été créée pour per- satellite, par exemple) avec choix de l’heure
à n fois 64 kbit/s est ainsi possible. mettre la téléphonie vocale et les nouvelles de diffusion, l’angle de vision (retransmis-
offres ne devraient pas supprimer cette rai- sions sportives) ;
Plusieurs expérimentations de réseaux son d’être. Parmi diverses propositions tech- — le télépaiement, le commerce électroni-
d’accès pour services numériques sont niques, l’interactivité des flux numériques de que sur Internet, etc.
actuellement en cours en France (Cobra, données et la valeur du débit dans chacun Pour réussir un projet global, un large con-
Camille, etc.). des sens constituent les critères de sélection. sensus entre les exploitants de réseau res-

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ponsables de la gestion informatique locale


et les industries de loisirs est nécessaire dans
un cadre réglementaire bien défini et stable.
Set Top Box L’analyse de l’offre et des expérimentations
multimédias en cours montre qu’il existe une
TRP riche arborescence de choix de systèmes dis-
TV ponibles sur le marché, ainsi qu’en témoigne
Filtre Téléphone
la figure 15 dédié aux services vidéo.
Bus Ethernet de l'usager Les informations sont multiplexées sur la
ligne d’abonné (parole, supervision, données
vers le Central et données vers l’abonné).

PC des PC des PC
L’émergent visible en 1998
enfants parents domotique Les diverses normes proposées ne sont
pas encore figées et les expériences se multi-
Figure 13 – Distribution avec filtrage chez l’usager plient. Les projets porteurs en distribution
semblent être ceux de l’ADSL, de HDSL-2, de
RADSL, de G. Lite et de l’architecture HFC.
Ce marché concerne potentiellement
700 millions de lignes d’abonné. Quels que
soient les projets retenus, leurs développe-
Routeur
ments auront un impact important sur les
TRP
offres traditionnelles des exploitants.
■ Les techniques xDSL sont très faciles à
Universal Serial Bus mettre en œuvre et reviennent à un coût près
de 30 fois inférieur aux techniques classiques
MIC. L’adaptation dynamique au débit de la
ligne de distribution aux normes RNIS en
fonction de ses propres caractéristiques
Set Top Box (RADSL, IDSL, G. Lite) constituera sans doute
Modem et PC des PC des PC
téléphone enfants parents domotique un progrès réel pour la mise en œuvre de ces
liaisons et l’expansion des réseaux RNIS.
■ Les architectures HFC semblent délicates
à mettre au point lorsque le nombre d’abon-
nés varie dans la zone de distribution. La
publication de la norme MCNS devrait per-
TV mettre d’expérimenter des réalisations de
prolongement en distribution de réseaux pri-
Figure 14 – Distribution par bus USB vés virtuels avec transport des trames IP sur
le câble. La technique HFC peut constituer
une amorce de constitution de réseau
d’accès tout optique. Les réalisations indus-
trielles en multiplexage de longueur d’onde
peuvent permettre l’introduction prochaine
SERVICES VIDÉO SERVICES INTERNET de cette technique dans le réseau d’accès.
■ Côté réseau, l’ATM ne peut actuellement
fournir que des circuits virtuels permanents
au rythme d’un seul par abonné, ce qui sem-
SERVICES VIDÉO SERVICES ble coûteux. La disponibilité prochaine de cir-
distribués commutés cuits virtuels commutés (SVC) en ATM
devrait régler ce point. Des services télévi-
suels en IP en multicasting sont également
asymétriques symétriques en expérimentation.
■ Une convergence se dessine en faveur des
techniques qui permettent l’usage simultané
de la bande téléphonique vocale et des servi-
Téléachat, IVOD ces numériques interactifs. Pour les besoins
CATV Visiophone
Télé-enseignement des services multimédias, l’installation
TV + Téléphone Visioconférence
Consultation médicale d’abonné suppose à terme une nouvelle défi-
Pay Per View IRLE, SOHO
SOHO, Télé-domotique nition qui permette d’associer l’ordinateur, le
NVOD LS, PABX
Jeux vidéo, Accès Internet téléviseur et le poste téléphonique.
Dans le souci de permettre à l’usager
d’identifier les origines des défaillances
CAT : Community Antenna Television
affectant la qualité de service de ces liaisons
LS : Liaison Spécialisée
MIC : Modulation par Impulsion et Codage
d’accès, il serait souhaitable que les instan-
ces réglementaires ne segmentent pas les
responsabilités techniques attachées à cha-
Figure 15 – Choix des services multimédias distribués cun de ses éléments.

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Glossaire
ADSL Asymmetric data rate Digital Subscriber Line
AMRC Accès Multiple par Répartition de Code
AMRT Accès Multiple par Répartition dans le Temps
ANSI American National Standards Institute
ASIC Circuits intégrés spécifiques
ATM Asynchronous Transfer Mode
CAP Carrierless Amplitude and Phase
CIR - CBR Committed Information Rate - Constant Bit Rate
CMTS Cable Modem Terminaison System
DACS Digital Access Cross Connect System
DAVIC Digital Audio Visual Council (groupe de normalisation américain)
DMT Discrete Multitone Modulation
DOCSIS Data Over Cable Service / Interoperability Specification
DPL Digital Power Line
DQPSK Differential Quadrature Phase Shift Keying
DSLAM Digital Subscriber Line Access Multiplexer
DVB Digital Video Broadcasting
ETSI European Telecommunications Standards Institute
FDDI Fiber Distributed Data Interface
FITL Fiber in the Loop
HFC Hybrid Fiber Coax
HDLC High-level Data Link Control
HDSL High bit rate Digital Subscriber Line
IDSL ISDN like DSL
IP Internet Protocol
IRLE Interconnexion de réseaux locaux d’entreprise
ISDN Integrated Services Data Network (RNIS)
ISP Internet Services Provider
IVoD Interactive Video on Demand
LMDS Local Multipoint Distribution Service
MAQ Modulation d’Amplitude en Quadrature
MCM Multi-Carrier Modulation
MCNS Multimedia Cable Network System
MF Modulation de Fréquence
MHEG Multimedia and Hypermedia Expert Group
MMDS Microwave Multichannel Distribution System
MPEG Moving Picture Expert Group
NVOD Near Video on Demand
OFDM Multiplexage par division de fréquences orthogonales
OLT Optical Line Terminaison
ONU Optical Network Unit
PABX Private Area Branch Exchange
PCI Protocol Control Information
PON Passive Optical Network

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Glossaire
POS Passive Optical Splitter
PPP Point-to-Point Protocol
RADSL Rate Adaptative Digital Subscriber Line
ROF Réseau Optique Flexible
RNIS Réseau Numérique à Intégration de Services (ISDN)
RTPC Réseau Téléphonique Public Commuté
SDLC Synchrounous Data Link Control
SDSL Single Digital rate Subscriber Line
SNMP Simple Network Management Protocole
STB Set Top Box - adaptateur assurant le contrôle d’accès et le décodage TV
TPON Telephony on a Passive Optical Network
TRP Terminaison de Réseau Passive
TVHD Télévision à Haute Définition
UART Universal Asynchrounous / synchronous Receiver Transmitter
UAWG Universal ADSL Working Group
UIT-T Union Internationale des Télécommunications
UMTS Universal Mobile Telecommunications System
USB Universal Serial Bus
VDSL Very high speed Digital Subscriber Line
VLAN Virtual Local Area Network
WDM Multiplexage en longueur d’onde
xDSL Famille des techniques DSL (Digital Subscriber Line)

■ Daniel BATTU Références


Ingénieur en Chef honoraire bibliographiques
des Télécommunications
Consultant
[1] BATTU (D.). – Modems et dispositifs d’adapta-
tion aux réseaux de données. Techniques de
l’Ingénieur. Traité Électronique. E 7 620.
[2] SARI (H.). – Transmission des signaux numé-
riques. Techniques de l’Ingénieur. Traité Élec-
tronique. E 7 100.

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