Cet article décrit les étapes clés d'un examen neurologique complet, y compris l'interrogatoire du patient, l'examen neurologique des fonctions motrices, sensitives et cognitives, ainsi que les différentes étapes du raisonnement diagnostique.
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Cet article décrit les étapes clés d'un examen neurologique complet, y compris l'interrogatoire du patient, l'examen neurologique des fonctions motrices, sensitives et cognitives, ainsi que les différentes étapes du raisonnement diagnostique.
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Sémiologie neurologique
Observation médicale en neurologie
Certaines particularités : Interrogatoire : temps essentiel de cette observation, doit être mené avec soin L’examen clinique doit toujours être réalisé de façon systématique selon un ordre bien établi Au décours de l’observation, le raisonnement neurologique passe par différentes étapes : • Regroupement syndromique • Discussion topographique • Discussion des différents mécanismes physiopathologiques et des étiologies L’interrogatoire : Identité du patient et sa latéralité (droitier ou gaucher) ATCD personnels : • ATCD habituels (tuberculose, facteurs de risque cardiovasculaires…) • Chancre génital • Aphtose buccale et/ou génitale • Notion d’épisodes neurologiques antérieurs… • Chez l’enfant : déroulement de la grossesse, état de santé à la naissance, développement psychomoteur, qualité de l’insertion scolaire… ATCD familiaux : consanguinité, maladie neurologique ou cas similaires dans la famille Histoire de la maladie : préciser avec exactitude : • Le motif de consultation • Le maître symptôme • Les signes accompagnateurs • Le mode de début : brutal (quelques secondes), aigu (quelques jours ou semaines), subaigu (plusieurs semaines ou quelques mois), ou chronique (> 3 mois) • Le mode évolutif : aggravation continue, stationnaire, poussées-rémissions, amélioration spontanée L’examen neurologique : Les fonctions à examiner • Motrice : force musculaire, tonus musculaire, équilibre, coordination des mouvements • Réflexes : tendineux, cutanés, muqueux • Sensitive : superficielle, proprioceptive • Sensorielle : tactile, visuelle, auditive, olfactive, gustative • Cognitives : vigilance, attention, mémoire, langage, raisonnement, praxies, gnosies L’examen neurologique doit être réalisé fonction après fonction dans l’ordre suivant : • Marche et station debout • Tonus • Force musculaire • Réflexes • Sensibilités • Coordination motrice • Nerfs crâniens • Fonctions supérieures L’examen somatique complet : Examens cardiovasculaire, abdominal, pleuropulmonaire, ostéoarticulaire, aires ganglionnaires, aire thyroïdienne et revêtement cutané La synthèse : Grouper les signes neurologiques trouvés à l’examen en syndromes précisant le mode d’installation, le mode évolutif et les ATCD les plus pertinents C’est la base du raisonnement diagnostique qui passe par plusieurs étapes : • Le diagnostic topographique • La discussion du mécanisme physiopathologique • Discussion étiologique • Examens complémentaires Raisonnement diagnostique : Diagnostic topographique Discussion du mécanisme physiopathologique • Atteinte du muscle Tient compte : • Atteinte de la jonction neuromusculaire Du mode d’installation et d’évolution des • Atteint du nerf périphérique (tronc nerveux, troubles : racine, plexus) ✓ Mode d’installation brutal : évoque en • Atteinte des racines premier lieu un mécanisme vasculaire • Atteinte de la moelle ✓ Evolution par poussées / rémissions : • Atteinte du tronc cérébral mécanisme inflammatoire • Atteinte du cervelet ✓ Évolution progressive chronique avec des • Atteinte de l’encéphale cas similaires familiaux : maladie → conditionne la démarche diagnostique et les héréditaire indications des examens complémentaires Des signes extra-neurologiques : ✓ Généraux : une fièvre par exemple oriente vers un mécanisme infectieux ✓ Systémiques (signes articulaires ou cutanés par exemple) évoquant une maladie systémique avec atteinte neurologique Discussion étiologique Examens complémentaires De la (ou des) topographie (s) discutée (s) et des • A visée topographique : pour confirmer le différents mécanismes physiopathologiques niveau de l’atteinte neurologique (scanner retenus cérébral, IRM cérébrale ou médullaire…) • A visée diagnostique : sérologie… Examen de la marche et de la station debout Examen de la marche : • Le patient est observé en train de marcher en faisant des allers retours, avec demi-tour • Marche sur ligne droite • Observer le malade debout pieds joints • 5 types de marches anormales ➢ Marche ataxique ou déséquilibrée : Le patient a du mal à garder son équilibre, il ne peut pas suivre une ligne droite (en zig zag) et écarte les jambes (augmentation du polygone de sustentation) et parfois les bras, le demi-tour est décomposé Trois situations pathologiques : ataxie cérébelleuse, ataxie vestibulaire et ataxie proprioceptive ➢ Marche spastique : Due à une hypertonie spastique prédominant sur les muscles extenseurs du membre inférieur, le genou ne pouvant pas être plié, le patient avance le pas en fauchant, c'est-à-dire en faisant un mouvement de rotation latérale du membre inférieur atteint Le fauchage peut être unilatéral ou bilatéral, dans ce dernier cas la marche se fait également en sautillant légèrement L’hypertonie spastique est un signe du syndrome pyramidal ➢ Le steppage : Secondaire à une paralysie des muscles releveurs du pied (loge antéro-externe de la jambe), le pied atteint est tombant Le patient avance en soulevant le genou, peut être unilatéral ou bilatéral Caractéristique de l’atteinte du système nerveux périphérique ➢ La marche akinétique ou parkinsonienne : Perte des mouvements automatiques et troubles de l’initiation du mouvement Le patient marche à petit pas, bras collés au corps (par perte du balancement automatique des bras pendant la marche) et corps penché en avant ➢ La marche dandinante : Secondaire à une faiblesse des muscles de la ceinture pelvienne qui ne verrouillent plus correctement le bassin pendant la marche Le patient balance le bassin alternativement d’un côté puis d’un autre avec le pas Caractérise les affections musculaires comme les myopathies Examen de la station debout : Observer le malade debout les pieds joints, les yeux fermés Signe de Romberg positif = tendance à la chute au cours de cette manœuvre Caractérise 2 syndromes : syndrome vestibulaire et syndrome proprioceptif
Examen du tonus musculaire
Le tonus musculaire : Un état de tension permanent du muscle strié, qui persiste lors de son relâchement volontaire Il est sous la dépendance d’une activité réflexe d’origine médullaire et subit des variations, contrôlées par les centres supra médullaires : cérébelleux, pyramidaux et extrapyramidaux Examen du tonus musculaire : Un patient allongé sur le dos, muscles relâchés, une mobilisation passive des différentes articulations des membres Tonus normal : résistance modérée qui limite légèrement l’extensibilité ou le degré d’allongement mécanique du muscle Sémiologie du tonus musculaire : ➢ Hypotonie : diminution du tonus : Absence de toute résistance à la mobilisation passive du muscle qui est flasque avec extensibilité accentuée L’hypotonie peut se voir dans les situations suivantes : • Atteinte du système nerveux périphérique : tronculaire ou radiculaire • Atteinte médullaire aigue : à la phase de choc spinal • Atteinte cérébelleuse • Atteinte cérébrale : en cas de lésion brutale ou aiguë de la voie pyramidale (d’origine vasculaire par exemple) ➢ Hypertonie : Augmentation de la résistance du muscle à son allongement passif, deux types : Hypertonie spastique ou pyramidale Hypertonie extrapyramidale / plastique ou rigidité Elle prédomine sur les muscles fléchisseurs aux Une résistance continue et homogène à MS et extenseurs aux MI l’allongement du muscle : c’est la rigidité en « Elle apparait après un certain angle d’étirement, tuyau de plomb » elle augmente au fur et à mesure du mouvement Mieux perçus au niveau des poignets et des Ce dernier reprend sa position de départ dès que coudes et cède souvent par à-coups réalisant le l’examinateur cesse le mouvement passif phénomène de la « roue dentée » Elle peut céder brusquement réalisant le Elle s’accentue au cours du mouvement du phénomène de la « lame de canif » membre controlatéral : c’est le signe de Froment L’hypertonie extrapyramidale caractérise le syndrome parkinsonien Examen des muscles et de la force musculaire Examen des muscles : Patient dévêtu, l’inspection apprécie les volumes musculaires On peut noter : • Atrophie musculaire : ou amyotrophie, préciser sa topographie • Notée dans les affections du système nerveux périphérique ou musculaires • Fasciculations = contractions musculaires spontanées : à type de trémulations (atteintes du SNP) • Hypertrophie musculaire : qui peut être diffuse ou localisée. Exemple : Hypertrophie des mollets dans certaines myopathies de l’enfant (pseudo-hypertrophie) • La palpation des muscles apprécie leur consistance : ferme, flasque ou rigide Examen de la force musculaire : ➢ Force musculaire globale : La manœuvre de Barré : • Tient le barré : normal • Ne tient pas le barré : faiblesse musculaire d’un ou des 2 MS La manœuvre de Mingazzini : • Tient le Mingazzini : normal • Ne tient pas le Mingazzini : faiblesse d’un ou des 2 MI ➢ Examen de la force musculaire segmentaire : Etudiée à la face, au cou, aux membres et au tronc de façon bilatérale. C’est une étude comparative qui permet d’apprécier les possibilités du patient à lutter contre la pesanteur et contre la résistance opposée par l’examinateur. Evaluée selon l’échelle suivante cotée de 0 à 5 : • 0 = Absence de contraction volontaire • 1 = Contraction faible (visible ou palpable) sans déplacement perceptible • 2 = Déplacement possible si l’action de la pesanteur est éliminée • 3 = Déplacement possible contre la pesanteur du segment mobilisé • 4 = Possibilité de vaincre une résistance supérieure à la pesanteur mais la force réalisée reste déficitaire • 5 = force musculaire normale ➢ Topographies possibles du déficit moteur : • Hémiplégie = paralysie des muscles de tout un hémicorps • Paraplégie = paralysie des muscles des membres inférieurs • Tétraplégie = paralysie des muscles des 4 membres • Monoplégie = paralysie des muscles d’un membre • Topographie radiculaire = paralysie des muscles innervés par une racine nerveuse (exemple : C5 ou S1) • Topographie tronculaire = paralysie des muscles innervés par un tronc nerveux (exemple : nerf radial ou grand sciatique)
Etudes des réflexes
L’étude des réflexes informe sur le métamère lésé. Chaque réflexe a un centre au niveau de la moelle, ou du tronc cérébral et sa présence normale témoigne de l’intégrité de l’arc réflexe concerné Réflexes ostéotendineux ROT : Ce sont des réflexes monosynaptiques → localisateurs du métamère médullaire concerné Patient bien relâché, percussion d’un tendon à l’aide du marteau à réflexe La réponse = une contraction du muscle correspondant • Analysée dans son amplitude • Comparée au côté controlatéral • La symétrie est la règle chez le sujet normal ➢ Principaux réflexes ostéotendineux : Au membre supérieur : Réflexe bicipital C5 Réflexe tricipital C7 Percussion du pouce de l’examinateur posé sur le Percussion du tendon du triceps brachial juste au- tendon du biceps au pli du coude, coude demi dessus de l’olécrane, coude demi fléchi fléchi → Extension de l’avant-bras sur le bras → Flexion de l’avant-bras sur le bras Réflexe stylo-radial C6 Réflexe cubito-pronateur C8 Percussion de la styloïde radiale, avant-bras demi Percussion de la styloïde cubitale, avant-bras demi fléchi fléchi → Flexion et supination de l’avant-bras sur le bras → mouvement de pronation du poignet Au membre inférieur : Réflexe rotulien L4 Réflexe achilléen S1 Percussion du tendon rotulien Percussion du tendon d’Achille → Extension de la jambe sur la cuisse → Flexion plantaire du pied ➢ ROT : Sémiologie : A l’état normal, les ROT sont présents, symétriques et ont une amplitude normale Deux aspects pathologiques : • Abolis dans les atteintes du SNP ou atteintes centrales aigues • Exagérés dans le syndrome pyramidal Exagération des ROT : • ROT vifs : amplitude augmentée • ROT polycinétiques : plusieurs contractions • ROT diffusés : réponse d’autres muscles adjacents • Extension de la zone réflexogène : plus étendue • ROT croisés = la stimulation provoque la réponse des muscles controlatéraux en plus de celle des muscles homolatéraux NB : Les ROT sont exagérés dans le syndrome pyramidal Les réflexes cutanéo-muqueux : Ils sont polysynaptiques ➢ Le réflexe cutané plantaire RCP : • A l’état normal, le RCP est en flexion ou indifférent • En situation pathologique : écartement des orteils avec une extension majestueuse du gros orteil : on dit que le RCP est en extension, cela constitue le signe de Babinski et caractérise le syndrome pyramidal ➢ Les réflexes cutanés abdominaux (RCA) : • Métamères médullaires de D6 à D12 • La réponse normale : contraction du muscle droit de l’abdomen responsable d’un petit mouvement de l’ombilic vers le coté stimulé • Les RCA sont abolis en cas de syndrome pyramidal
Etude des sensibilités
Rappel : La sensibilité superficielle ou extéroceptive comprend : • La sensibilité tactile concerne le toucher • La sensibilité thermique concerne l’appréciation du chaud et du froid • La sensibilité algique, ou nociceptive se manifeste lorsqu’il existe une agression de l’organisme (piqûre, brûlure) La sensibilité profonde ou proprioceptive correspond aux sensibilités musculaire, articulaire et osseuse La sémiologie sensitive : Les signes subjectifs : • La névralgie caractérisée par le siège sur le trajet des nerfs sous forme de décharges électriques • Les paresthésies : sensations anormales, spontanées mais non douloureuses sous forme de picotement, fourmillements, impression d’engourdissement ou de lourdeur, impression d’enflure ou de striction • L’allodynie : sensation douloureuse provoquée par l’application d’une stimulation non douloureuse • L’hyperalgésie : sensation douloureuse exagérée provoquée par un stimulus douloureux Examen des sensibilités : Anesthésie : abolition de la sensibilité Analgésie : abolition de la douleur Hypoesthésie : diminution de la sensibilité, elle peut être : • Totale affectant tous les modes de sensibilité • Dissociée n’intéressant que certains modes Examen de la sensibilité superficielle Examen de la sensibilité profonde • La sensibilité tactile : à l’aide du toucher par les La sensibilité arthrokinétique : doigts ou un coton • Renseigne sur la position des segments de • La sensibilité douloureuse : à l’aide d’une membres épingle • Mobilisation d’un doigt (l’index) ou d’un orteil • La sensibilité thermique s’analyse en (le gros orteil), dont on demande au sujet (yeux appliquant des tubes de verre chaud et froid fermés) d’identifier la position ou le sens d’un sur les téguments mouvement lent On compare différentes parties du corps : La sensibilité vibratoire : gauche/droit, distal/proximal… • A l’aide d’un diapason de fréquence lente (environ 100 HZ) • Appliqué sur les tubérosités osseuses (styloïdes, olécrane, clavicule, crêtes iliaques, rotule, crête tibiale, malléoles) Les syndromes sensitifs : Atteintes du SNP Atteintes encéphaliques Les troubles sensitifs peuvent avoir une Déficit sensitif de tout un hémicorps controlatéral à topographie : la lésion : • Radiculaire : Exp C8-D1 ou S1… • Isolé en cas d’atteinte thalamique • Tronculaire : Exp nerf cubital • Associé à d’autres déficits • Polyneuropathie : Déficit sensitif bilatéral, ✓ Nerfs crâniens si atteinte du tronc cérébral symétrique et distal (en gants et en ✓ Déficit moteur, trouble du langage si chaussettes) atteinte corticale… Atteintes médullaires : • Tableau de section médullaire complète : une anesthésie à tous les modes, avec un niveau sensitif correspondant au niveau de la lésion médullaire • Syndrome de Brown-Séquard : atteinte de la sensibilité proprioceptive et atteinte pyramidale du côté de la lésion + déficit thermo algique du côté opposé • Syndrome syringomyélique : anesthésie suspendue et dissociée, touchant électivement la sensibilité thermo algique, bilatérale mais souvent asymétrique NB : Syringomyélie = cavité centro-médullaire • Syndrome cordonal postérieur : ✓ Trouble sélectif de la sensibilité proprioceptive ✓ Les troubles subjectifs sont riches (paresthésies, douleurs neuropathiques) ✓ Ataxie proprioceptive ✓ Signe de Romberg positif ✓ Troubles de la sensibilité arhrokinétique et de la sensibilité vibratoire
Examen de la coordination des mouvements
• Manœuvre doigt / nez au MS • Manœuvre talon / genou au MI • Coordination anormale = Dysmétrie : le patient dépasse souvent le but (hypermétrie)
Sémiologie des nerfs crâniens
3 types de nerfs crâniens : sensoriels, moteurs et mixtes • Les nerfs sensoriels sont le I, II, VIII (cochléaire et vestibulaire) • Les nerfs moteurs : III (avec un contingent de fibres végétatives), IV, VI, XI spinal, XII • Les nerfs mixtes à la fois sensitifs et moteurs sont V, VII, IX, X NB : VII, IX, X ont un contingent de fibres végétatives Le nerf olfactif Examen de la fonction olfactive : L’exploration de l’olfaction peut être pratiquée de façon qualitative et quantitative : • Qualitative : faite au lit du malade, mais reste imprécise : On fait sentir au sujet, dont les yeux sont fermés, des substances odorantes connues (café, orange, savon …), en lui demandant de les reconnaître • Quantitative : = olfactométrie, apporte des renseignements plus précis ➢ Plusieurs types d’atteintes de l’olfaction : Hyposmie : diminution de l’odorat Anosmie : perte totale de l’odora Hallucinations olfactives : perceptions olfactives sans objet, habituellement odeurs désagréables • Phénomène épileptique surviennent isolément ou à titre d’aura précédant une crise généralisée • Liée à une décharge du cortex frontal postérieur à sa face orbitaire Parosmie : déformation de l’odorat, perception qui ne correspond pas à la stimulation. Le sujet confond les odeurs : Exemple : odeur fétide à la place d’un parfum Les voies optiques Examen de la vision : Acuité visuelle : • Elle peut être appréciée au lit du malade, ou de façon plus précise par des échelles visuelles placées à5m • Cotée sur une échelle sur 10 Examen du fond d’œil : • Il permet l’étude de la papille • Normale : limites nettes, couleur rose orangée • Anomalies : Œdème papillaire : limites floues ou invisibles / Atrophie optique : Papille pâle ou blanche Etude du champ visuel : • Elle sera pratiquée séparément pour chaque œil, en demandant au patient de fixer un point donné • Au lit du malade • Etude camp métrique : CV automatisé ➢ Anomalies du champ visuel : L’amaurose monoculaire avec abolition du réflexe photomoteur traduit une lésion homolatérale du nerf optique Les scotomes : des lacunes du champ visuel • Les plus importants sont des scotomes centraux par atteinte des fibres maculaires • Traduit une lésion du nerf optique. L’hémianopsie est une perte de la vision dans une moitié du champ visuel • Hémianopsie latérale homonyme : intéresse les deux hémi champs droits ou gauches, fréquentes et traduisent une lésion rétro chiasmatique • Les hémianopsies latérales hétéronymes : ✓ L’hémianopsie bitemporale ✓ Les deux hémi champs temporaux ✓ Lésion du chiasma optique ✓ L’hémianopsie bi nasale est rarissime • Quadranopsie supérieure ou inférieure : atteinte des radiations optiques, lobe pariétal ou temporal • Cécité corticale : atteinte bilatérale du cortex occipital, la perte de la vision est totale et les réflexes pupillaires sont conservés et le fond d’œil est normal Les nerfs oculomoteurs Signes fonctionnels : Diplopie : vision double, elle peut être verticale ou horizontale selon le muscle affecté : • Horizontale dans l’atteinte des muscles droit interne et externe • Verticale dans une atteinte des droits supérieurs, inférieurs et des muscles obliques Le strabisme : perte de parallélisme des globes oculaires : • Divergent • Convergent L’étude de l’oculomotricité se fait au lit du malade par les mouvements de poursuite oculaire Le nerf moteurs oculaire commun III : Paralysie complète : • Diplopie horizontale • Strabisme divergent • Paralysie de tous les mouvements sauf l’abduction • Ptosis= chute de la paupière supérieure • Mydriase paralytique avec abolition du réflexe photomoteur, (+/- paralysie de l’accommodation) Paralysie incomplète : Signes dissociés Le nerf pathétique IV : • Muscle grand oblique • Diplopie verticale qui s’accentue lorsque le sujet regarde vers le bas et en dehors (lecture, descente des escaliers) • Paralysie : difficile à mettre en évidence en clinique • Examen au Lancaster Le nerf moteur oculaire externe VI : • Muscle droit externe • Strabisme convergent avec adduction de l’œil atteint • Diplopie horizontale • Paralysie de l’abduction Les paralysies oculaires de fonction : • Interruption des voies qui unissent les centres oculomoteurs aux noyaux oculomoteurs • Elles touchent les mouvements conjugués des yeux • Paralysie de la verticalité ou syndrome de Parinaud : paralysie du regard vers le haut (le plus souvent) et vers le bas, alors que les mouvements de latéralité sont conservés • Ophtalmoplégie internucléaire se définit par une parésie ou une paralysie de l’adduction de l’œil d’un côté (alors que la convergence est normale) et un nystagmus horizontal de l’œil en abduction de l’autre côté Le nerf trijumeau V Névralgie du trijumeau : • Douleur aiguë en éclair ou en décharge électrique qui irradie suivant le territoire d’une ou deux branches du trijumeau • Favorisée souvent par le simple effleurement ou le contact d’un point ou d’une zone précise appelée « zone gâchette » ou déclenchée par la parole et la mastication • Accès douloureux espacés d’accalmie • Deux formes étiologiques : ✓ Névralgie essentielle : examen de la sensibilité faciale normal ✓ Névralgie symptomatique : déficit sensitif objectif Troubles sensitifs objectifs Signes moteurs • Anesthésie (ou hypoesthésie) cutanée Atteinte unilatérale : superficielle de l’hémiface homolatérale selon • Difficultés de la mastication le territoire correspondant à la ou (les) branche • Déviation du menton vers le côté paralysé lors (s) atteinte de l’ouverture maximum de la bouche. • (s) (V1, V2, V3) • Les mouvements de diduction sont • Anesthésie des 2/3 antérieurs de l’hémi langue uniquement possibles vers le côté sain • Atrophie du muscle temporal et des masséters • Anesthésie cornéenne : kératite Dans les paralysies bilatérales, la mastication est neuroparalytique impossible. L’amyotrophie de la région temporale • Abolition du reflexe cornée et massétérine est bilatérale Le nerf facial VII Examen du VII : Examiner la mimique faciale : symétrie Demander au malade de faire des grimaces : serrer les paupières, hausser les sourcils, sourire, siffler, souffler, gonfler les joues… Sémiologie : ➢ Paralysie faciale périphérique : • Par atteinte des noyaux d’origine, des racines ou du tronc nerveux lui-même • Une paralysie totale, intéressant la facial supérieur et inférieur. Signes moteurs : • Hémiface hypotonique • Effacement des plis • Déviation de la bouche vers le coté saint • Asymétrie des grimaces • Difficultés à souffler et siffler • Signe de Charles Bell Troubles sensitifs : l’hypoesthésie dans la zone de Ramsay-Hunt est exceptionnelle Troubles sensoriels : l’agueusie des 2/3 antérieurs de la langue Troubles sécrétoires : les sécrétions lacrymales et salivaires sont diminuées du côté atteint Les complications : • Les syncinésies = contraction involontaire d’un groupe musculaire à l’occasion d’une contraction volontaire ou réflexe d’un autre groupe musculaire. • Le syndrome des larmes de crocodile : un larmoiement unilatéral abondant, survenant de façon paroxystique au cours de la mastication • Les spasmes post-paralytiques : hémispasme facial ➢ Paralysie faciale centrale : • Paralysie supra nucléaire, prédomine sur le facial inférieur • L’occlusion palpébrale est en effet possible, mais incomplète réalisant le signe des « cils de Souques » • La paralysie du facial inférieur est dissociée, elle concerne la motilité volontaire. Les motilités automatique et réflexe sont conservées Le nerf cochléo-vestibulaire VIII Exploration de l’audition : L’acuité auditive est étudiée par la voix chuchotée et les vibrations émises par un diapason • Epreuve de Weber : diapason appliqué au milieu du front évalue la latéralité de perception • Epreuve de Rinne : consiste à comparer la transmission osseuse de la vibration (diapason appliqué sur la mastoïde), à sa transmission aérienne (diapason devant le conduit auditif) → permettent de différencier les surdités de transmission et les surdités de perception Examen ORL et tests auditifs (audiométrie) sont nécessaires pour évaluer l’audition Sémiologie : ➢ Atteinte du nerf cochléaire : Surdité ou hypoacousie : 2 types : Surdité de transmission Surdité de perception • Conduction osseuse normale • Perturbation de la perception aérienne et • Diminution de la conduction aérienne osseuse, • Les causes habituelles sont ORL : le bouchon de • Elle est en rapport avec des lésions de l’oreille cérumen, les otites aigues ou chroniques, et interne ou du nerf auditif (Exemple : l’otospongiose traumatismes du rocher, maladie de Ménière, la presbyacousie, certaines intoxications …) Les acouphènes : sont des bruits surajoutés, le plus souvent des bourdonnements ou sifflement, ils sont parfois associés à la surdité ➢ Atteinte du nerf vestibulaire : Le vertige : sensation de déplacement, en règle rotatoire, des objets environnants par rapport au sujet ou du sujet par rapport aux objets, la rotation : dans un des trois plans de l’espace, le plus souvent horizontal Des nausées et des vomissements peuvent y être associés. Trouble de la marche : sensations de latéropulsion ou d’instabilité à la marche (ataxique) : Ataxie Signe de Romberg labyrinthique Avec déviation latérale ou latéropulsion Se manifeste par une déviation latéralisée du corps Plus rarement anté- ou rétropulsion mais toujours Sensibilisée par la manœuvre de déviation des dans une même direction index : Au maximum la marche est impossible • Le patient place ses index en face de ceux de l’examinateur • A l’occlusion des yeux, on observe une déviation lente, retardée et latéralisée des index Nystagmus : Secousses du globe oculaire : • C’est une oscillation rythmique et conjuguée des globes oculaires • Il comporte deux secousses : l’une rapide, l’autre lente • Le sens du nystagmus = celui de la secousse rapide • Le plan dans lequel s’effectue le nystagmus peut être horizontal, vertical, rotatoire, multiple ➢ Les syndromes vestibulaires : Syndrome vestibulaire périphérique Syndrome vestibulaire central Par lésion des récepteurs ou du nerf Incomplet avec plutôt des sensations vertigineuses Complet : Disharmonieux : • Vertige rotatoire intense et invalidant • Les différentes secousses lentes du • Nystagmus horizontal ou horizonto- nystagmus ne se font pas dans la même rotatoire direction • Troubles de la statique et de la marche • L’ataxie est multidirectionnelle • Déviation des index • Comme la déviation des index Harmonieux : • Secousse lente du nystagmus • Déviation lors de la marche • Déviation des index → Même direction : côté du labyrinthe lésé Le nerf glosso-pharyngien IX Signes sensitivo-sensoriels Signes moteurs Névralgie du nerf glosso-pharyngien (rare) : • Dysphagie non douloureuse : notamment aux solides •Crises douloureuses provoquées par la • Troubles de déglutition fréquents, responsables déglutition, sous forme d’éclairs siégeant au de quinte de toux niveau de la base de la langue • Si l’atteinte est bilatérale : un reflux des liquides • Irradiant vers l’amygdale et le fond du par le nez conduit auditif • Légère modification de la voix qui devient Hypoesthésie ou anesthésie unilatérale du 1/3 nasonnée post de la langue, des faces latérale et post du Signes moteurs paralysie du IX : à l’examen : pharynx • Le voile du palais est abaissé du côté de la Agueusie unilatérale du 1/3 postérieur de la paralysie en raison de l’atteinte des deux piliers langue (rarement rapportée par les patients) • Le signe du rideau dû à la paralysie du constricteur supérieur du pharynx • Le réflexe nauséeux est aboli du côté paralysé Le nerf pneumogastrique X Les signes moteurs : Paralysie vélo-palatine Paralysie laryngée Dans les atteintes unilatérales : • Dysphonie avec voie bitonale quand • Troubles modérés de la déglutition l’atteinte est unilatérale • Reflux des liquides par le nez • Aphonie quand l’atteinte est bilatérale • La voix est nasonnée • L’examen laryngoscopique va mettre en • A l’examen : la luette déviée du côté sain, évidence la paralysie d’une ou des deux l’hémi-voile paralysé est surélevé vers le cordes vocales côté sain et le réflexe vélo-palatin est aboli du côté paralysé Dans les atteintes bilatérales : • L’atteinte est sévère • Les liquides refluent par le nez • La voie est sourde, nasonnée Les signes sensitifs : • Hypo ou une anesthésie du voile du palais, d’une partie la plus basse du pharynx et du larynx • Cette anesthésie peut notamment provoquer la perte du réflexe tussigène avec risque majeur de fausses routes alimentaires Les signes végétatifs : • Bradycardie, tachycardie • Hypotension • Spasmes bronchiques responsables de dyspnée • Irritation gastrique et œsophagienne responsable de nausées et de vomissements • Troubles du transit Le nerf spinal XI Paralysie du SCM et du trapèze : • Atrophie du SCM homolatéral plus que déficit • Abaissement de l’épaule du côté paralysé. Le moignon de l’épaule se porte en avant et e bord spinal de l’omoplate est dévié en dehors • Déficit de la surélévation de l’épaule Le nerf grand hypoglosse XII La paralysie unilatérale La paralysie bilatérale Paralysie de l’hémilangue homolatérale : une Provoque une gêne très importante avec langue déviation dont le sens varie selon que la langue est paralysée au repos ou projetée en avant • La mastication et déglutition sont gravement • Au repos : la langue repose sur le plancher de perturbées la bouche et la déviation se fait vers le côté sain • La parole est très gênée : dysarthrie • A la protraction : on observe une déviation de paralytique la langue vers le côté paralysé • La langue est complètement atrophiée et La langue est asymétrique, un aspect ridé et flétri, plissée et siège de fasciculations plus mince, siège de nombreuses fasciculations Sémiologie des fonctions cognitives Les troubles de la mémoire : ➢ Sémiologie : Amnésies : Amnésie antérograde Amnésie rétrograde Amnésie lacunaire Des événements récents (après le début du Touche les événements qui Constitue un trou de processus pathologique), rendant impossible précèdent l’épisode mémoire qui peut tout nouvel apprentissage pathologique de quelques persister après une Le sujet présente un oubli à mesure, il est jours à plusieurs mois. Elle amnésie antérograde incapable d’évoquer les faits qui se sont passés s’associe généralement à ou rétrograde dans les jours précédents, la même journée une amnésie antérograde voire les minutes précédentes ➢ Exploration de la mémoire : L’interrogatoire permet de préciser : • L’histoire personnelle du patient (souvenirs autobiographiques) • L’histoire de la maladie • Les événements historiques anciens • Les événements actuels (nom des dirigeants politiques, d’artistes, événements nationaux et internationaux) On étudie la mémoire à court terme en demandant au sujet : • De répéter des chiffres (empan numérique) • Des mots (empan verbal) L’exploration de la mémoire à long terme va faire appel à évoquer des souvenirs personnels ou évènements connus du pays... Tests neuropsychologiques ➢ Etiologies : • Les démences, en particulier dégénératives de type Alzheimer (amnésie hippocampique) • Les tumeurs cérébrales • Les infarctus cérébraux et les traumatismes crâniens • L’encéphalite herpétique • Les encéphalopathies carentielles en particulier due à l’intoxication alcoolique chronique, cause la plus fréquente du syndrome de Korsakoff en Occident Les troubles du langage : les aphasies : L’aphasie est un trouble de l’expression et de la compréhension du langage survenant en dehors • D’une atteinte sensorielle • D’un dysfonctionnement pharyngolaryngé A distinguer de la dysarthrie = Troubles de la parole par atteinte motrice des muscles permettant de parler et qui comporte 3 types : paralytique, cérébelleuse et extrapyramidale ➢ Examen d’un aphasique : Langage oral : • Expression orale examinée lors du discours spontané et de taches de dénomination orale et de répétition • Compréhension explorée par des taches de désignation ou de manipulation d’images ou d’objets… Langage écrit : lecture, écriture Etude du langage élaboré : définition de mots, de proverbes, critique d’histoires absurdes, … ➢ Formes cliniques : Deux types d’aphasies : Aphasie de Broca ou motrice Aphasie de Wernicke ou sensorielle Aphasie où prédomine les troubles de l’expression Aphasie où prédomine les troubles de la Grande réduction du langage = aphasie non compréhension fluente Le langage spontané est rapide, abondant, sans • Fluence verbale effondrée (manque du mot diminution de la fluence verbale, avec parfois important) logorrhée • Le sujet restant muet ou émettant quelques • Le discours est incohérent, le sujet s’exprime, sons mal articulés ou des stéréotypies mais ce qu’il dit n’a aucune signification • L’ébauche orale peut améliorer le manque du • Nombreuses paraphasies phonémiques et mot sémantiques • La compréhension orale est peu perturbée • Néologismes, aboutissant parfois à une • Il existe une réduction de l’expression écrite jargonaphasie • Le malade est conscient de son trouble • La compréhension orale est très perturbée, rendant la communication impossible • Anosognosie (inconscient du trouble) ➢ Etiologies : • Accidents vasculaires cérébraux ischémiques ou hémorragiques • Causes dégénératives (Exp. maladie d’Alzheimer) • Traumatismes • Tumeurs cérébrales • Causes infectieuses, en particulier les abcès du cerveau Les apraxies : ➢ Définition : Une praxie est un geste intentionnel, coordonné, permettant la réalisation d’une activité motrice dont le but est défini L’apraxie est un trouble acquis du comportement gestuel intentionnel, consécutif à une déficience de la programmation de l’activité motrice volontaire et qui n’est dû ni à une paralysie, ni à une incoordination motrice ➢ Examen des praxies : Les fonctions motrices et sensitivo-sensorielles élémentaires doivent être préservées Pas de troubles de la vigilance ou de la compréhension Leur étude comporte l’analyse de l’activité motrice dans différentes circonstances : • Exécution de mouvements sur ordre • Imitation de ceux réalisés par l’examinateur • Préhension d’un objet dans l’espace • Manipulation d’objets mis à la disposition du patient • Dessin spontané, sur commande, d’après modèle ➢ Formes cliniques : Le trouble peut affecter : • La réalisation du geste élémentaire : l’apraxie idéo-motrice • La conception du programme nécessaire à la réalisation d’un acte complexe : l’apraxie idéatoire Apraxie idéo-motrice Apraxie idéatoire Affecte la réalisation des gestes simples, le malade La succession coordonnée des différents gestes étant incapable d’exécuter sur commande par élémentaires qui constituent un acte complexe exemple un salut militaire ayant un but précis Parfois, le geste est ébauché mais avec retard ou Les gestes élémentaires sont bien réalisés erreurs Perte du schéma nécessaire à la réalisation d’un Les taches étudiées sont : acte complexe • Les gestes symboliques conventionnels : salut Mis en évidence par la manipulation d’objets, militaire, serment… comme une clef/serrure, des ciseaux, une lettre à • Les gestes expressifs : simuler la menace, la cacheter, bougie/allumettes, bouteille/verre peur, le froid d’eau... • Les gestes descriptifs : imiter le geste de se peigner, manger, couper avec des ciseaux, planter un clou… • Les gestes sans signification sur imitation : faire des anneaux, un papillon avec les mains Apraxie constructive Apraxies spécialisées Difficulté d’exécution dans le domaine visuo- L’apraxie de l’habillage : l’impossibilité d’enfiler ses spatial, avec difficulté à réunir des unités vêtements, de les boutonner, de nouer une unidimensionnelles pour former des figures à 2 ou cravate… 3 dimensions L’apraxie de la marche se manifeste par une Mise en évidence par une série d’épreuves : incapacité à disposer correctement les membres • Dessin spontané ou copié inferieurs pour marcher • Composition d’une figure avec des baguettes L’apraxie bucco-faciale intéresse les muscles de la de bois ou des allumettes face, de la langue et du pharynx : le sujet ne peut • Construction d’un ensemble avec des cubes ou volontairement effectuer des mouvements de la des pièces de bois bouche et de la langue (gonfler les joues, grimacer, Une atteinte pariétale droite, gauche ou bilatérale déglutir), alors qu’il peut les faire spontanément peut être en cause ➢ Etiologies : • Les accidents vasculaires cérébraux • Démence : maladie d’Alzheimer ou autre • Les traumatismes crâniens • Les tumeurs cérébrales • Les causes infectieuses • Les atrophies cérébrales • L’hydrocéphalie (apraxie de la marche) Les agnosies : Trouble de la reconnaissance des objets sans déficit sensitif ou sensoriel et sans affaiblissement intellectuel important ➢ Formes cliniques : Agnosies visuelles : trouble de la reconnaissance des objets, des personnes ou des symboles graphiques sous le seul contrôle de la vue, en l’absence de déficit important de la fonction visuelle, peut concerner les couleurs, les visages … Agnosie auditive : Tb de la reconnaissance d’un son ou bruit, sans déficit sensoriel auditif, peut être globale ou spécifique, témoigne d’une atteinte bilatérale des aires associatives (T1) surtout Agnosies tactiles ou astéréognosies : trouble de la reconnaissance des objets par le toucher Agnosie spatiale unilatérale se manifeste par une négligence des objets ou des personnes se trouvant dans l’espace gauche chez le droitier Asomatognosie : tb de la reconnaissance de son propre corps • Hémiasomatognosie allant de la méconnaissance totale à la simple négligence de l’hémicorps • Le syndrome d’Anton Babinski ou syndrome de l’hémisphère mineur : hémiasomatognosie, une hémiplégie et une anosognosie ➢ Etiologies : • Les AVC • Les traumatismes crâniens • Les tumeurs cérébrales • Les infections • Les atrophies cérébrales, comme la maladie d’Alzheimer
Les syndromes neurologiques
Les hémiplégies Déficit moteur touchant un hémicorps, en rapport avec une interruption partielle ou totale de la voie cortico-spinale (pyramidale), support de la motilité volontaire ➢ Clinique : ➢ Formes topographiques des hémiplégies : Cortex cérébral Capsule interne • Hémiplégie controlatérale • Habituellement liée à une cause vasculaire, • Incomplète (partielle) plus rarement à une tumeur • Non proportionnelle • L’hémiplégie controlatérale à la lésion est • Prédominant, selon la localisation de l’atteinte complète et proportionnelle sur le MS, le MI ou la face • Atteinte en général motrice pure • Association possible de ✓ Crises épileptiques ✓ Les troubles sensitifs ✓ Aphasie (aphasie de Broca ou de Wernicke) L’hémianopsie latérale homogène • Etiologies variables : ✓ AVC ✓ Autres : tumeur, processus inflammatoire Tronc cérébral Moelle cervicale • Syndrome alterne • Hémiplégie homolatérale à la lésion • Hémiplégie controlatérale à la lésion • Signes associés : sensitifs • Atteinte de type périphérique d’un ou plusieurs • Exemple : syndrome de Brown-Séquard : en nerfs crâniens qui est homolatérale à la lésion cas de lésion d’une hémi-moelle cervicale • Exemple : syndrome de Weber : hémiplégie ✓ Déficit moteur homolatérale controlatérale à la lésion + paralysie du III ✓ Déficit proprioceptif homolatéral homolatérale ✓ Déficit de la sensibilité superficielle controlatéral Les paraplégies d’origine centrale Elles sont dues à une lésion de la voie motrice principale (voie pyramidale) au niveau médullaire. Elles peuvent être soit spastiques soit flasques (si lésion aigue) Les paraplégies spastiques : • Le déficit moteur prédomine sur les muscles fléchisseurs et sur les muscles distaux • Hypertonie spastique avec exagération des réflexes ostéotendineux • Automatisme médullaire • Troubles sphinctériens Paraplégie spastique en extension Paraplégie spasmodique en flexion • Déficit moteur des MI • C’est une forme évolutive de la forme • Hypertonie spastique prédominant sur les précédente muscles extenseurs • Grave, de mauvais pronostic mais rare • ROT exagérés : Vifs, poly cinétiques, diffusés, • Les membres sont en flexion empêchant la extension de la zone réflexogène, croisés marche • Clonus du pied et de la rotule • Signe de Babinski bilatéral • La marche spastique se fait en sautillant • Signes associés possibles : déficit sensitif, troubles sphinctériens La paraplégie flasque d’origine centrale : • Lésion médullaire brutale ou aiguë • Paralysie totale des membres inférieurs, aucun mouvement n’est possible • Hypotonie musculaire • ROT abolis • Signes pyramidaux : Signe de Babinski, RCA abolis • Anesthésie à tous les modes avec un niveau sensitif abdominal ou thoracique • Les troubles sphinctériens sont constants à type de rétention ou d’incontinence • Des troubles trophiques peuvent s’installer rapidement (escarres) qui aggravent le pronostic • L’évolution favorable se fait vers la spasticité avec réapparition des réflexes tendineux qui deviennent vifs et poly cinétiques avec hypertonie pyramidale La paraplégie fruste (discrète) : Claudication intermittente médullaire L’examen neurologique met en évidence : • Un discret déficit moteur des membres inférieurs lors des manœuvres de Barré et de Mingazini • ROT vifs, RCA abolis • Un signe de Babinski Les paraplégies d’origine périphérique Toujours flasques, atteinte du 2ème neurone de la voie motrice (corne antérieure ou nerf périphérique) Elles s’opposent aux paraplégies flasques centrales par leurs caractères cliniques : • Souvent incomplètes et asymétriques • L’hypotonie n’évolue jamais vers la spasticité • Amyotrophie rapide • Pas de signe de Babinski • Les troubles sensitifs sont de topographie tronculaire ou radiculaire • Les troubles sphinctériens sont rares • L’EMG montre des signes de dénervation Le syndrome de la queue de cheval : Syndrome cérébelleux : ➢ Sémiologie : Le syndrome cérébelleux associe : • Des troubles de la statique et de la marche • De l’exécution du mouvement • Du tonus musculaire Troubles de la statique et de la marche : A la station debout La marche Les atteintes frustes Elargissement du polygone de Ataxique irrégulière dite ébrieuse Demi-tour décomposé sustentaion Elargissement du polygone de Déséquilibre lors de l’arrêt Oscillations dans toutes les sustentation brusque directions, non aggravées par Bras écartés du tronc (en Déséquilibre en ligne droite l’occlusion des yeux (Signe de balancier) Romberg négatif) Des enjambées courtes et Danse des tendons irrégulières Troubles de l’exécution du mouvement : Lors des gestes volontaires = troubles de la coordination dans l’espace et le temps • Troubles de la coordination dans l’espace : Dysmétrie / hypermétrie Asynergie Dyschronométrie Exagération de l'amplitude du Le passage de la position Retard à l'initiation et à l’arrêt du mouvement qui dépasse son but couchée à la position assise ne mouvement Doigt-nez/ talon-genou peut se faire sans fléchir les Deux index portés cuisses sur le bassin et élever les simultanément sur le nez talons du plan du lit Nette dans le syndrome Lors de l’accroupissement, il n’y a cérébelleux unilatéral pas de décollement des talons • Troubles de la coordination dans le temps : Adiadococinésie Tremblement intentionnel Manœuvre des marionnettes A l’action et à l’attitude Grande amplitude Extrémités et tête Troubles du tonus musculaire : • Hypotonie • Mise en évidence par : ✓ Mouvements passifs des membres ✓ Les ROT sont pendulaires Troubles de la parole et de l’écriture : Dysarthrie cérébelleuse Troubles de l’écriture La parole est mal articulée, saccadée, explosive, Le trait est disproportionné, successivement mince changeante d'un mot à un autre ou large, le tracé est brisé, en zigzag, et les lettres sont anormalement hautes et surtout très irrégulières (macrographie) ➢ Formes cliniques : Syndrome cérébelleux médian ou vermien Syndrome cérébelleux latéral ou hémisphérique Troubles de la statique et de la marche Troubles de la coordination des mouvements L'équilibre est assez bien conservé La coordination des mouvements est relativement conservée voire intacte aux membres supérieurs La dysarthrie est habituelle ➢ Principales étiologies des ataxies cérébelleuses : • Origine virale • Atteinte vasculaire : Hématome cérébelleux ou infarctus cérébelleux • Tumeur de la fosse postérieure • Malformation de la charnière cervico-occipitale, et autres syndromes malformatifs • Maladies inflammatoires : Sclérose en plaques, maladie cœliaque, maladies systémiques (lupus érythémateux disséminé, Behçet, sarcoïdose…) • Atrophies cérébelleuses paranéoplasiques • Atrophie cérébelleuse d’origine héréditaire (hérédo ataxies) • Causes métaboliques (déficit en vitamine E) et toxiques (alcool, diphénylhydantoine) Le syndrome parkinsonien • Tous les syndromes parkinsoniens ont en commun une lésion du locus niger • Déficit dopaminergique • Le syndrome parkinsonien est le plus fréquent des syndromes extrapyramidaux • Caractérisé par l'association de 3 symptômes majeurs : l’akinésie, le tremblement de repos et la rigidité L’akinésie : • Raréfaction de l'activité motrice du patient • C'est un trouble de l'initiation et de l'exécution du mouvement apparent dans la motilité volontaire et automatique • Au niveau des membres : ✓ Gestes rares, limités en amplitude ✓ Mis en évidence par la manœuvre des marionnettes, pince pouce- index, fermer ouvrir le poing, taper le sol des pieds • Marche akinétique à petits pas avec réduction ou disparition du balancement des bras • Face amimique, le clignement des paupières est rare Le tremblement de repos : • Aux extrémités des membres supérieurs, menton • Il peut également toucher les membres inférieurs, mais épargne la tête • Il est lent (4 à 7 Hz), régulier, de faible amplitude • Il évoque le geste d'émietter du pain, de compter la monnaie ou de rouler une cigarette • Il disparaît totalement ou s'atténue considérablement lors du mouvement volontaire et du sommeil • Il est exagéré par les émotions, la fatigue (fin de journée) et l’effort intellectuel (calcul mental) • Il est souvent unilatéral (surtout dans les formes débutantes) La rigidité ou l’hypertonie extrapyramidale : • Elle est observée lors de la mobilisation passive des différents segments des membres • Elle donne une sensation de résistance maximale d'emblée, qui reste identique quel que soit la position du membre avec conservation de l’attitude en fin de mouvement • Le phénomène de « la roue dentée » s'observe lorsque la rigidité est moins importante, cédant par à-coups successifs • La manœuvre de Froment dans les formes plus frustes Conséquences des trois signes majeurs : ➢ Troubles de la statique et de la marche : L’atteinte de la statique : • Attitude globale en flexion • Abolition des réflexes de posture L’atteinte de la marche peut être très évocatrice : • Freezing : les pieds collent au sol • La marche se fait à petits pas, penché en avant, donnant parfois l'impression que le patient « court après son centre de gravité » • Réduction ou la perte du balancement des bras à la marche ➢ L’atteinte de la musculature bucco-phonatoire : Elle peut réaliser une dysarthrie extrapyramidale : • La parole est lente • Monocorde • Peu audible • Au maximum incompréhensible ➢ L’atteinte de l’écriture : • Elle est très typique et souvent très précoce • Il existe une micrographie, qui s'accentue au fur et à mesure des lignes • Le tremblement et la rigidité peuvent rendre l'écriture illisible Autres signes associés : • Hyper sialorrhée, hypersécrétion sébacée • Hypersudation • Douleurs pseudo-rhumatismales • Troubles cognitifs : possibles. Il s'agit d'un ralentissement psychique (bradypsychie), parfois associé à des éléments faisant évoquer un dysfonctionnement frontal • Syndrome dépressif Etiologies : • Maladie de Parkinson idiopathique : dégénérative • Autres Sd Parkinsoniens dégénératifs • Causes toxiques • Neuroleptiques • Intoxication au CO • Causes métaboliques : Exemple : Maladie Wilson Le syndrome méningé Signes cliniques : Les singes fonctionnels : le trépied méningitique : La céphalée Les vomissements La constipation Le symptôme majeur De type cérébral Inconstante Elle est constante, précoce, très intense, Faciles sans effort, en jet ou en violente, diffuse, irradiant vers la nuque, fusée continue avec des paroxysmes, Sans rapport avec les repas insomniante Spontanées ou provoquées par les Exagérée par le bruit (phonophobie) et la changements de position lumière (photophobie) Ils surviennent volontiers à l’acmé S’accompagne de rachialgies et d’une de céphalées qu’ils calment hyperesthésie cutanée diffuse transitoirement L’examen clinique : ➢ La raideur méningée : • En rapport avec une contracture antalgique des muscles paravertébraux • La nuque est fixée en extension et la tentative de flexion passive se heurte à une résistance douloureuse et invincible • Cette raideur est responsable de l’attitude en « chien de fusil » du malade : ✓ Couché sur le côté ✓ Les jambes repliées ✓ Dos tourné à la lumière ✓ Tête en hyper extension ➢ Les signes de Kernig et Brudzinski : Signe de Kernig : • Le malade ne peut se mettre assis sans fléchir les genoux • Résistance à l’extension complète de la jambe lorsque la hanche est fléchie Signe de Brudzinski : la nuque ne peut être fléchie sans flexion compensatrice des cuisses sur le bassin ➢ Les signes accessoires et inconstants : • Bradycardie • Hyperesthésie cutanée • Troubles vasomoteurs ➢ Chez le nouveau-né : Le syndrome méningé n’est pas facile à mettre en évidence (nuque souvent molle). Il faudra attacher plus d’importance aux signes suivants : • Hypotonie • Augmentation de la tension des fontanelles • Manœuvre de suspension de Lesague : absence des mouvements de pédalage habituels des membres inférieurs qui restent fléchis ➢ L’examen clinique doit être complet : La prise de la température : fièvre Un examen neurologie complet à la recherche d’éventuel signes de focalisation et de troubles de la conscience L’examen somatique complet : • La recherche d’un foyer infectieux, d’une porte d’entrée infectieuse • Signes somatiques : cutanées par exemple Biologie : • Etude du liquide céphalorachidien • Ponction Lombaire (PL)précédée systématiquement d’un examen du fond d’œil • Contre-indications de la PL : ✓ HIC : imagerie cérébrale nécessaire avant ✓ Troubles importants de la crase sanguine ✓ Infection locale au point de ponction LCR normal : • Aspect macroscopique : liquide limpide « eau de roche » • Pression : 10-20 cm H2O en position couchée • Cytologie : moins de 5 globules blancs/mm3 (lymphocytes) • Chimie : ✓ Protéines (0,20 à 0,40 g/l) ✓ Glucose (0,50 g/l) : 50% de la glycémie • Autres analyses : EPP, sérologies... • Selon l’aspect du LCR, on peut envisager trois orientations étiologiques : ✓ Liquide clair : méningite à liquide clair ✓ Liquide purulent : méningite purulente ✓ Liquide hémorragique : hémorragie méningée Etiologies : Hémorragie méningée Méningite purulente Méningites à liquide clair LCR sanglant : le sang est Syndrome méningé + syndrome La méningite tuberculeuse : hémodialysé et incoagulable infectieux + LCR purulent • Le LCR est clair, contenant L’examen cytochimique met en L’analyse du LCR révèle : des lymphocytes en majorité évidence : • Hypercytose faite de PN avec une • Un grand nombre d’hématies altérés hyperprotéinorachie et une et • Glycorachie basse hypo glycorachie • Une augmentation de la • Hyperprotéinorachie • ED/ culture, PCR protéinorachie L’examen bactériologique direct, Les méningites virales : Les causes d’erreur doivent être en culture et parfois PCR permet typiquement : reconnues, en particulier une d’identifier le germe responsable • Le LCR est clair et comporte piqûre vasculaire au cours de la Les germes les plus fréquents : majoritairement des ponction lombaire (1GB/500 GR, méningocoque, pneumocoque, lymphocytes sang coagulable) HI, streptocoque… • Protéinorachie normale ou Les causes variées (rupture d’un modérément élevé anévrysme, traumatisme • Glycorachie normale crânien…) Le syndrome d’hypertension intracrânienne Définition : • Le syndrome d’hypertension intracrânienne (HIC) correspond à un syndrome clinique témoignant de l'augmentation de la pression à l’intérieur de la boîte crânienne • C’est une urgence diagnostique et thérapeutique • Complications graves possibles • Mise en jeu du pronostic vital et fonctionnel (visuel) Physiopathologie : Boite crânienne inextensible, toute augmentation de volume de l’un de ses différents composants peut provoquer une hypertension intracrânienne Cette augmentation de volume peut concerner : • Le parenchyme cérébral : œdème cérébral / tumeur • La quantité du LCR : hypersécrétion, défaut de résorption ou gêne à la circulation du LCR • Le volume sanguin : hématome ou gêne au retour veineux Conséquences principales : • L’engagement cérébral : risque majeur de décès • La souffrance du nerf optique : Œdème papillaire de stase puis atrophie optique (avec une cécité irréversible) Les signes cliniques : ➢ Signes fonctionnels : Les céphalées Les vomissements Signes visuels Matinale ou réveillant le malade Faciles en jet, au moment des Flou visuel ou de brouillard dans la deuxième partie de la acmés céphaliques ou aux devant les yeux, pouvant être nuit d’apparition récente et transitoire au début, BAV augmente progressivement changements de position de la Diplopie par atteinte du VI est d’intensité tête sans rapport avec les repas fréquente mais sans valeur localisatrice ➢ Signes physiques : L’examen du fond d’œil : l’œdème papillaire : • Les veines sont distendues = stase veineuse • Les bords de la papille perdent leur caractère net et la papille fait saillie sur le plan rétinien. Enfin apparaissent des hémorragies linéaires autour de la papille • À l’extrême une atrophie optique entrainant la cécité L’examen neurologique recherche des signes de focalisation Il peut être normal ou montrer un déficit neurologique : • Déficit moteur ou sensitif de topographie variable • Atteinte de nerfs crâniens Troubles de la vigilance : possibles Les complications de l’HTIC : Les complications visuelles : risque définitive par atrophie optique L’engagement cérébral : • La principale complication • Risque vital immédiat • Impose d’urgence la recherche d’une cause et son traitement Engagement temporal Engagement sous falciforme • Hernie du lobe temporal dans la fente de Bichat • Hernie de la circonvolution du corps calleux • Donne une paralysie précoce du III qui permet sous la faux du cerveau le diagnostic • Pas de sémiologie individualisée Engagement diencéphalique Engagement amygdalien • De diagnostic difficile au début • Il s’agit d’une hernie des amygdales • Dyspnée avec rythme irrégulier cérébelleuses à travers le trou occipital • Baisse de la vigilance • Il provoque des crises hypertoniques en • Pupilles en myosis bilatéral extension • A un stade ultérieur : rigidité de décérébration • Exacerbation de la céphalée et de ou de décortication puis décès vomissements Les orientations étiologiques : Toute suspicion d’HIC impose une imagerie cérébrale urgente : scanner X ou IRM • Tumeur primitive ou secondaire, abcès… • Hémorragie cérébrale • Œdème cérébral • Thrombose veineuse cérébrale • Hydrocéphalie… NB : La ponction lombaire est formellement contre indiquée, car une modification brutale de pression risque de déclencher un engagement temporal ou cérébelleux
Sémiologie des crises épileptiques
Généralités : ➢ Définition : On appelle crise épileptique l’ensemble des manifestations cliniques en rapport avec une hyperactivité paroxystique et synchrone d’un groupe plus ou moins étendu de neurones cérébraux Il faut d’emblée distinguer entre : • Crise épileptique : qui est un symptôme d’une agression cérébrale aigue • Epilepsie maladie : caractérisée par une récurrence des crises ➢ La classification des épilepsies est basée sur 2 axes : Sémiologique des crises : • Les épilepsies généralisées caractérisées par une décharge diffuse, bilatérale et synchrone au niveau des deux hémisphères • Les épilepsies focales caractérisées par une décharge focale d’une région cérébrale avec une sémiologie clinique correspondant à cette zone Etiologique, distinguant : • Les épilepsies idiopathiques : terrain génétique • Les épilepsies symptomatiques : lésionnelles Sémiologie des crises épileptiques : ➢ Les crises généralisées : Plusieurs types de crises épileptiques généralisées, dont les plus fréquents sont représentés par : • La crise tonico-clonique généralisée • L’absence « petit mal » • D’autres types de crises existent (crise myoclonique, crise clonique, crise atonique, crise tonique) La crise tonico-clonique généralisée = Crise grand mal : Déroulement stéréotypé : • Perte de connaissance initiale et immédiate, sans prodrome, avec chute (risque de traumatisme) • Phase tonique : contraction de tous les muscles y compris des muscles respiratoires avec apnée responsable de cyanose • Phase clonique des secousses musculaires brusques de tous les muscles avec risque de morsure la langue • Phase résolutive avec hypotonie, relâchement musculaire avec perte des urines, Respiration ample et bruyante (stertor). • La reprise de conscience : progressive, confusion postcritique dont la durée peut aller jusqu'à une heure Au décours de la crise : • Amnésie totale • Douleurs musculaires, de céphalées ou de douleurs en relation avec un traumatisme occasionné par la chute initiale • Dans certains cas, la phase tonique ou la phase clonique seront seules présentes La crise généralisée de type absence ou « petit mal » : • Suspension pure et brève de la conscience, durant le plus souvent moins de 20 secondes • Totalement amnésique • Sans signes moteurs • Lors de l'absence, le malade interrompt son activité et la reprend là où il l'avait laissée lorsqu'il reprend conscience • Ces absences sont observées essentiellement chez l'enfant Les autres crises généralisées : Les myoclonies Les crises cloniques • Des secousses musculaires brèves à Des clonies musculaires généralisées, prédominance proximale asymétriques avec abolition de la conscience • Touchant le plus souvent les MS, provoquant un lâchage ou une projection de l’objet tenu entre les mains • Plus rarement les quatre membres ou uniquement les MI pouvant entraîner une chute brutale Les crises atoniques Les crises toniques Perte brutale du tonus postural entraînant le plus • Crises toniques globales en hyperextension souvent la chute, sans prodrome, avec une • Différentes de la grande crise tonico-clonique suspension brève de la conscience généralisée par leur caractère bref • Leur survenue préférentiellement nocturne au cours du sommeil ➢ Les crises focales : Les manifestations cliniques de ces crises dépendent du siège de la décharge critique, et l'analyse sémiologique apporte dans la plupart des cas des indications sur la localisation de la zone corticale responsable On distingue des crises : • Focales simples : sans altération de la conscience • Focales complexes : avec altération de la conscience Toute crise focale est susceptible de se généraliser secondairement Les crises focales simples : Crises motrices : La crise Bravais-Jacksonienne Les crises cloniques hémi corporelles Secousses cloniques partielles unilatérales, selon Se distinguent des précédentes par leur diffusion une extension caractéristique d'emblée à l'ensemble de la musculature d'un Débutant au niveau des doigts et se propagent en hémicorps. Elles peuvent provoquer un déficit tache d’huile jusqu’au niveau de l'hémiface du moteur postcritique ou des séquelles motrices même côté permanentes Elle traduit une décharge critique intéressant la zone rolandique opposée aux manifestations cliniques Les crises adversives Les crises posturales Déviation et rotation intéressant principalement les Au cours desquelles on observe une posture rigide yeux, la tête, la musculature axiale et les membres touchant souvent le membre supérieur ou supérieurs l'hémicorps Rarement tout le corps Crises sensitives : • Ces crises sont en relation avec une décharge intéressant les aires sensitives primaires ou associatives • Les crises somato-sensitives : s’expriment par des paresthésies d’un membre ou d’un hémicorps Crises sensorielles : Les crises visuelles se manifestent par : • Des phosphènes • Des illusions visuelles • Des hallucinations visuelles Autres crises partielles : • Crises aphasiques • Crises auditives : illusions ou hallucinations auditives • Crises olfacto-gustatives • Crises végétatives Les crises focales complexes : • Crises épileptiques focales comportant un trouble transitoire de la conscience avec perte du contact • Le trouble de conscience est représenté par une perturbation transitoire du contact avec le monde extérieur • La rupture de contact est précédée de symptômes décrits par le malade appelés aura • La rupture de contact est accompagnée d’une sémiologie critique qui dépend de la zone corticale siège de la décharge épileptique Crise temporale interne (temporo-mésiale) Crise temporale externe • Aura = sensation de pesanteur épigastrique • Aura = vertige ascendante • Rupture de contact avec automatisme • Rupture de contact avec automatismes moteurs sous forme de mâchonnement ou posture dystonique d’un MS Autres CP complexes : • Crises frontales : ✓ Nocturnes pendant le sommeil ✓ Brèves à début et fin brusque ✓ Signes moteurs importants et violents • Crises pariétales : Aura sensitive • Crises occipitales : Aura visuelle Crises partielles avec généralisation secondaire : CP simples ou complexes se continuant par une crise généralisée tonico-clonique (ou tonique, ou clinique) ➢ Etat de mal épileptique : Crise épileptiques répétées rapprochées • EME généralisé : pas de reprise de la conscience entre les crises : coma avec troubles végétatifs : pronostic vital • EME absence : état confusionnel prolongé • EME partiel : exemple : clonies incessantes hémicorps Diagnostic des crises épileptiques : Clinique + EEG Clinique = interrogatoire principalement • Le caractère paroxystique, la stéréotypie des crises lorsqu'elles se répètent et éventuellement le contexte étiologique, font évoquer le diagnostic • Lorsque la crise ne s'accompagne pas de trouble du contact : le patient apportera en répondant à un interrogatoire dirigé l'essentiel des informations nécessaires au diagnostic • Lorsque la crise comporte une perte de conscience : le diagnostic est facile lorsque l'on assiste à la crise, ce qui est exceptionnel. L'interrogatoire des témoins permet pratiquement toujours le diagnostic Certains éléments d’interrogatoire permettent de porter le diagnostic rétrospectif de crise tonico-clonique généralisée : • La perte de conscience immédiate sans aura • Le traumatisme éventuel • La perte d'urines • La morsure de langue • La notion de courbatures musculaires au réveil • L’amnésie postcritique Enregistrement vidéo d’une crise : analyse sémiologique Electroencéphalogramme EEG : • Anomales épileptiques généralisées ou focales • Diagnostic de certaines formes d’épilepsies Etiologies des crises épileptiques : • Crise épileptique d’une souffrance du cortex cérébral : Hypoxie, hypoglycémie… • Epilepsie symptomatique d’une lésion cérébrale : traumatique, vasculaire, infectieuse… • Epilepsie d’origine génétique • Epilepsie due à une maladie métabolique du cerveau…