Décret N°82-305

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Décret n° 82-305 du 9 octobre 1982 portant réglementation des constructions régies par

la loi n° 82-02 du 6 février 1982 relative au permis de construire et au permis de lotir.


(Publié dans JO n°41 du 12/10/1982)

Vu le Décret n° 68-6 du 11 janvier 1968 fixant les conditions d'implantation des


constructions le long de certaines voies routières, en application de l'article 91 du code de
l'urbanisme et de l'habitation, (Page 38).
Vu l' Ordonnance n° 67-281 du 20 décembre 1967 relative aux fouilles et à la protection
des sites et monuments historiques et naturels, (Page 50).
Vu l' Ordonnance n° 74-26 du 20 février 1974 portant constitution de réserves foncières
au profit des communes, (Page 226).
Vu le Décret n° 75-110 du 26 septembre 1975 portant règlementation des constructions
relevant de l'ordonnance n° 75-67 du 26 septembre 1975 relative au permis de construire
et au permis de lotir, (Page 920).
Vu l' Ordonnance n° 76-4 du 20 février 1976 relative aux règles applicables en matière
de sécurité contre les risques d'incendie et de panique et à la création de commissions de
prévention et de protection civile, (Page 238).
Vu la Loi n° 82-02 du 66 février 1982 relative au permis de construire et au permis de
lotir.(Page 168)
Vu le Décret n° 82-304 du 9 octobre 1982 fixant les modalités d'application de la loi n°
82-02 du 6 février 1982 relative au permis de construire et au permis de lotir. (Page 1312)

Article 1er.- Le permis de construire et de lotir ne pourra être refusé que pour des motifs
tirés de l'application des dispositions du présent décret, tel que prévu par l'article 15 de la
loi n° 82-02 du 6 février 1982 susvisée et sans préjudice de la législation et de la
réglementation en vigueur.

CHAPITRE I : LOCALISATION ET DESSERTE DES CONSTRUCTIONS

Art. 2.- Lorsque les constructions ou aménagements projetés impliquent la désaffectation


de terres agricoles, le permis de construire ou de lotir peut être refusé ou n'être accordé
que sous réserve de l'exécution des mesures qui s'avéreraient nécessaires et notamment
celles prévues à l'article 7 de l'ordonnance n° 74-26 du 20 février 1974 susvisée.

Art. 3.- Lorsque les constructions sont de nature à porter atteinte à la salubrité ou à la
sécurité publique du fait de leur situation, de leurs dimensions ou de leur utilisation, le
permis de construire peut être refusé ou n'être accordé que sous réserve de l'observation
des prescriptions spéciales portées dans l'arrêté accordant le permis de construire.

Art. 4.- Lorsque la construction ou l'aménagement est projeté sur un terrain exposé à un
risque naturel, tel qu'inondation, érosion, affaissement, éboulement, séisme, le permis de
construire ou de lotir peut être refusé ou n'être accordé qu'à des conditions spéciales. Ces
conditions doivent être mentionnées dans l'arrêté accordant le permis de construire ou de
lotir.

Art. 5.- Le permis de construire peut être refusé pour la construction d'un immeuble ou
d'un ensemble d'immeubles non desservis par des voies publiques ou privées dans les
conditions répondant à leur fonction, notamment sur le plan de la commodité de la
circulation et des accès ainsi que des moyens d'approche permettant une lutte efficace
contre l'incendie.

Il peut être subordonné :

1° à la réalisation d'installations propres à assurer le stationnement hors des voies


publiques, des véhicules correspondant aux besoins de l'immeuble à construire. Dans le
cas de bâtiments publics, de bureaux de commerce et d'entreprises, les surfaces des
installations doivent être suffisantes, afin de permettre l'évolution et le stationnement des
véhicules de service, du personnel et des usagers ou des clients de l'établissement ;

2° à la réalisation d'aménagements particuliers concernant les accès prévus sur les voies à
grande circulation visées à l'article 6 ci-après.

Art. 6.- Sous réserve des dispositions des plans d'urbanisme approuvés, le permis de
construire ne peut être délivré pour aucune construction, quelle que soit sa destination,
dont le lieu d'implantation projeté serait très proche des voies à grande circulation, eu
égard aux nécessités de l'hygiène, de la sécurité et de la tranquillité des habitants de
l'immeuble à construire ou des personnes appelées à y séjourner et notamment lorsque la
construction est prévue à une distance inférieure à :

a) quarante mètres de l'axe des autoroutes ;

b) vingt-cinq mètres de l'axe des voies comprenant les grands itinéraires fixés par la
réglementation en vigueur ainsi que les voies ou portion de voies inscrites sur une liste
établie par décret pris sur le rapport du ministre chargé des travaux publics, pour la voirie
nationale et sur le rapport conjoint dudit ministre et du ministre de l'intérieur pour les
autres voies.

Ces distances sont mesurées horizontalement. Elles sont respectivement portées à


cinquante et trente-cinq mètres, lorsqu'il s'agit de constructions à usage d'habitations.

Des dérogations aux dispositions précédentes pourront être accordées, à titre exceptionnel
:

- soit lorsque la topographie particulière des lieux rend la proximité de la voie compatible
avec l'hygiène, la sécurité et la tranquillité des habitants de l'immeuble à construire ou des
personnes appelées à y séjourner,
- soit lorsque la construction est liée directement au service ou à l'usage de la voie,
notamment lorsqu'il s'agit des postes de distribution de carburants.

En ce qui concerne les voies pour lesquelles il n'existe pas de plan d'alignement
approuvé, aucune construction ne peut être édifiée à moins de six (6) mètre de l'axe de la
voie, sauf s'il s'agit des voies de desserte de lotissements ou d'ensembles d'habitations
approuvés, ou des voies prévues aux plans d'urbanisme approuvés. Les marges de
reculement sont frappées de servitude de non aedificandi.

Les garages collectifs à caractère commercial et les garages pour véhicules utilitaires de
charge supérieure à 1.200 kg, peuvent être prévus en bordure d'une voie à grande
circulation ou d'une voie de largeur inférieure à 12 mètres, lorsque des dispositions
spéciales sont prises en vue de n'apporter aucune perturbation à la circulation.

Art. 7.- La desserte des constructions, des lotissements et des ensembles d'habitations est
interdite en bordure des voies à grande circulation.

Les constructions ne pourront être desservies que par une voie secondaire ayant le
minimum de raccordement avec la voie à grande circulation. La distance entre deux
raccordements ne peut être inférieure à 500 mètres.

Art. 8.- Les lotissements et les ensembles d'habitations devront être obligatoirement
desservis par un réseau de distribution d'eau potable sous pression et par un réseau
d'égouts qui doit permettre l'évacuation directe des eaux usées de toute nature.

Ces réseaux doivent être raccordés aux réseaux publics du quartier où est établi le
lotissement ou l'ensemble d'habitations.

Art. 9.- L'alimentation en eau potable et l'assainissement de toute constructions à usage


d'habitation ou autre, doivent être assurés conformément aux règlements en vigueur.
L'évacuation, l'épuration et le rejet des eaux résiduaires industrielles seront réalisés dans
les mêmes conditions.

Si une construction est située en bordure d'une voie publique portant une conduite d'eau
potable ou en bordure d'une rue privée débouchant sur une telle voie, le branchement est
obligatoire et l'eau sera distribuée dans toutes les parties de l'immeuble.

Art. 10.- En l'absence de réseaux publics et sous réserve que l'hygiène générale et la
protection sanitaire soient assurées, des dispositions particulières doivent être prises de la
manière suivante :

- le réseau de distribution d'eau potable peut être alimenté par un seul point d'eau,
- le réseau d'égouts aboutira, suivant les cas, à un seul ou au plus petit nombre possible de
dispositifs d'épuration avec rejet en milieu naturel,

- le raccordement ultérieur de ces installations collectives aux réseaux publics projetés,


devra être revu.

Art. 11.- Dans le cas de terrains de grande surface et à faible densité de constructions, il
pourra être accordé, à titre exceptionnel, des dérogations à l'obligation de réaliser :

- un réseau de distribution d'eau potable, à condition que les alimentations résiduelles


soient assurées et protégées contre tout risque de pollution,

- un réseau d'égouts, à condition que les assainissements individuels ne présentent aucun


risque de pollution.

Ces dérogations ne seront accordées qu'après avis favorable de la direction chargée de la


santé de la wilaya. Le raccordement ultérieur de ces installations collectives aux réseaux
publics projetés devra être prévu.

Art. 12.- L'évacuation des eaux pluviales doit pouvoir être assurée sans stagnation. Le sol
des cours intérieures doit posséder des pentes suffisamment réglées et des dispositifs
nécessaires pour permettre l'évacuation rapide des eaux.

Si le terrain est en bordure d'une rue dotée d'un égout, les eaux de pluie recueillies
devront être canalisées vers cet égout couvert.

Dans toute voie privée, débouchant sur une voie déjà pourvue d'un écoulement
souterrain, les eaux usées seront évacuées vers le réseau des égouts de la ville au moyen
d'un égout.

S'il existe des réservoirs d'alimentation en eau potable, situés en partie haute des
immeubles, toutes les précautions devront être prises pour empêcher la pollution de l'eau.

L'évacuation des eaux pluviales, des eaux résiduaires industrielles et matières usées de
toute nature provenant de lotissements ou d'établissements industriels, peut être effectuée
dans les réseaux publics d'assainissement, sous réserve d'un traitement approprié, après
avis favorable de la direction chargée de santé de la wilaya.

L'autorisation de lotissements industriels ou de construction d'établissements industriels


ne peut être délivrée que lorsqu'un réseau d'égouts devant recueillir les eaux résiduaires
industrielles, préalablement traitées, est prévu. Le rejet de ces eaux pourra être
subordonné à des conditions appropriées visant à limiter toute nature de pollution.

Art. 13.- L'autorisation de construction d'établissements industriels peut être subordonnée


à l'imposition d'élimination de toute forme de pollution et de nuisance et ce,
conformément aux dispositions de l'article 34 de la loi susvisée.

Art. 14.- Si, par leur situation, leur importance ou leur utilisation, les constructions
projetées imposent la réalisation par la commune, d'équipements publics nouveaux non
prévus dans son programme, le permis de construire peut être refusé ou n'être accordé
que sous réserve de l'exécution des mesure qui s'avéreraient nécessaires.

Art. 15.- Pour toute construction d'immeubles à usage d'habitations ou de bâtiments, à


usage autre que d'habitation, dont l'implantation nécessite, soit des aménagements des
réserves d'emplacements pour des équipements collectifs ou des servitudes d'utilisation,
soit une division parcellaire, l'autorité qui délivre un permis de construire, peut exiger :

1° la réalisation des réseaux de voirie, de distribution d'eau, d'assainissement, d'éclairage


public, d'aires de stationnement, d'espaces libres, de plantations, d'aires de jeux et de
dispositifs de protection contre l'incendie,

2° la construction de locaux à usage commercial et artisanal, répondant aux besoins des


occupants des immeubles projetés,

3° la participation du constructeur aux dépenses d'exécution des équipements publics


rendus nécessaires par le projet, sous réserve des dispositions de l'article 35 alinéa 3 de la
loi susvisée.

CHAPITRE II : IMPLANTATION ET VOLUME DES CONSTRUCTIONS

Art. 16.- Dans une même propriété, les bâtiments projetés doivent être implantés dans des
conditions telles que les baies éclairant les pièces d'habitation ne soient masquées par
aucune partie d'immeuble vue sous l'angle de plus de 45 degrés au-dessus du plan
horizontal considéré à l'appui de ces baies.

Cet angle peut être porté à 60 degrés pour la façade la moins éclairée, à condition que la
moitié au plus, des pièces habitables prennent jour sur cette façade.

Une distance d'au moins quatre mètres peut être imposée entre deux bâtiments non
contigus.

Art. 17.- La création d'un ensemble de bâtiments à usage d'habitation comprenant vingt
logements au moins, sauf impossibilité tenant à la situation et à l'état des lieux, doit
satisfaire aux conditions évidantes :

- la moitié, au moins, des façades percées de baies, servant à l'éclairage des pièces
d'habitation, doit bénéficier d'un ensoleillement de deux heures par jour pendant, au
moins, deux cents jours par année. Chaque logement doit être disposé de telle sorte que la
moitié au moins de ses pièces habitables prennent jour sur les façades répondant à ces
conditions.

- les baies éclairant les autres pièces d'habitation ne doivent être masquées par aucune
partie d'immeuble qui, à l'appui de ces baies, serait vue sous un angle de plus de 60
degrés au-dessus du plan horizontal.

Art. 18.- Lorsqu'un bâtiment doit être édifié en bordure d'une voie publique, sa hauteur ne
dépassera pas la distance comptée horizontalement entre tout point de celui-ci et le point
le plus proche de l'alignement opposé.

Lorsqu'il existe une obligation de construire en retrait de l'alignement, la limite de ce


retrait se substitue à l'alignement. Il en sera de même pour les constructions élevées en
bordure de voies privées, la largeur effective de la voie privée étant assimilée à la largeur
réglementaire des voies publiques.

Une tolérance de deux mètres peut être accordée lorsque la hauteur calculée, comme il est
indiqué ci-dessus, ne permet pas d'édifier un nombre entier d'étages droits ; la même
tolérance est admise pour les murs, cheminées, saillies et autres éléments de construction
reconnus indispensables.

Lorsque les voies sont en pente, la hauteur de la façade prise en son milieu pourra régner
sur toute sa longueur, à condition qu'en son point le plus élevé par rapport au niveau du
sol cette tolérance ne puisse excéder trois mètres.

Si la distance entre deux voies d'inégales largeurs ou de niveaux différents est inférieure à
15 mètres, la hauteur de la construction édifiée entre les deux voies est réglée par la voie
la plus large ou le niveau le plus élevé, à condition que l'excédent de hauteur en résultant
ne dépasse pas de six mètres le niveau permis par la voie la plus étroite ou le niveau le
moins élevé.

Lorsqu'une construction est édifiée à l'angle de deux voies d'inégales largeurs, la façade
de retour sur la voie la plus étroite peut avoir la même hauteur que celle élevée sur la voie
la plus large, à condition que la longueur de la façade de retour n'excède pas une fois et
demie la largeur de la voie la plus étroite.

Art. 19.- A moins que le bâtiment ne soit édifié à la limite du terrain, la distance mesurée
horizontalement de tout point de ce bâtiment au point de la limite du terrain qui en est le
plus rapproché, doit être, au moins, égale à la moitié de la hauteur du bâtiment considéré,
sans pouvoir être inférieure à quatre mètres.

Lorsque les façades ne sont pas percées de baies servant à l'éclairage des pièces
d'habitation, leur distance aux limites séparatives peut être réduite au tiers de la hauteur
avec un minimum de deux mètres.
Art. 20.- Des dérogations aux règles édictées au présent chapitre pourront être accordées :

- à titre permanent, pour certaines régions, notamment du Sud algérien, par arrêté du
ministre de l'habitat et de l'urbanisme, après avis ou sur proposition du wali concerné.

- à titre exceptionnel, notamment pour les constructions présentant un caractère


d'innovation, par l'autorité compétente pour délivrer le permis de construire, après
instruction du dossier dans les formes et conditions précisées au chapitre 1er du décret n°
82-304 du 9 septembre 1982 fixant les modalités d'application de la loi relative au permis
de construire et de lotir.

CHAPITRE III : ASPECT DES CONSTRUCTIONS

Art. 21.- Si, par leur situation, leur dimension ou leur aspect extérieur, les bâtiments et
ouvrages à édifier ou à modifier, sont de nature à porter atteinte au caractère ou à l'intérêt
des lieux avoisinants, aux sites, aux paysages naturels ou urbains, ainsi qu'à la
conservation des perspectives monumentales, le permis de construire peut être refusé ou
n'être accordé que sous réserve de l'observation de prescriptions spéciales.

Les constructions, de quelque nature que ce soit, destinées à recevoir de la publicité ou de


l'affichage, sont interdites dans un rayon de 500 mètres autour des sites et monuments
historiques classés.

Les constructions doivent présenter une simplicité de volume, une unité d'aspect et de
matériaux compatible avec la bonne économie de la construction, la tenue générale de
l'agglomération et l'harmonie du paysage. Les murs séparatifs et les murs aveugles d'un
bâtiment, lorsqu'ils ne sont pas constitués des mêmes matériaux que ceux des façades
principales, doivent avoir un aspect qui s'harmonise avec celui des façades. Les
constructions annexes et locaux techniques, notamment les constructions destinées à
abriter les postes de transformation électrique, doivent s'intégrer à l'ensemble
architectural et au paysage.

Art. 22.- Dans les secteurs déjà partiellement bâtis, présentant une unité d'aspect et
compris dans les agglomérations dont le plan d'urbanisme est en cours d'élaboration ou en
cours d'approbation, l'autorisation de construire à une hauteur supérieure à la hauteur
moyenne des constructions avoisinantes, peut être refusée ou subordonnée à des
prescriptions spéciales.

Art. 23.- Les clôtures doivent être réalisées en bonne harmonie avec les constructions
principales, dans le respect des règles architecturales et de construction.

Le projet de clôture doit être joint à la demande de permis de construire.


La hauteur totale des clôtures ne pourra excéder deux mètres quarante (2,40 m) le long
des voies de circulation ; la partie pleine des clôtures devra avoir une hauteur inférieure à
un mètre (1 m), comptée à partir du trottoir.

Lorsque la clôture sert en même temps de mur de soutènement, il pourra être dérogé aux
maximas fixés ci-dessus.

Art. 24.- Le permis de construire peut être refusé si le maintien des espaces verts
existants et présentant un intérêt certain, n'est pas assuré, ou si la réalisation du projet
entraîne la destruction d'un très grand nombre d'arbres.

Le permis de construire peut n'être accordé qu'à la condition de la création et de


l'aménagement d'espaces verts en rapport avec l'importance et la nature du projet.

Art. 25.- La création ou l'extension d'ensembles ou de bâtiments à caractère industriel ou


de dépôts, ainsi que les constructions légères ou provisoires peuvent être subordonnées à
l'aménagement d'écrans de verdure, de clôture ou l'imposition d'une marge de reculement.

CHAPITRE IV : REGLES PARTICULIERES APPLICABLES AUX


CONSTRUCTIONS A USAGE D'HABITATION

Art. 26.- Les présentes dispositions sont applicables, dans toutes les communes, à la
construction de nouveaux bâtiments d'habitation, à la transformation de bâtiments
d'habitation existants, lorsque cette transformation affecte le gros-oeuvre ou l'économie
générale des bâtiments, sous réserve des dérogations de l'article 40 ci-après.

Constituent des bâtiments d'habitation, au sens du présent chapitre, les locaux qui servent
à l'habitation de jour et de nuit, à l'exclusion des habitations destinées à la vie en
commun, tels qu'hôtels, internats, hôpitaux, asiles, école et des locaux destinés à la vie
professionnelle, lorsque celle-ci ne s'exerce pas, au moins partiellement, dans le même
ensemble de pièces que la vie familiale.

Ces bâtiments d'habitation peuvent comprendre :

- des pièces principales destinées au repos, à l'agrément, aux repas des habitants, à
l'activité ménagère continue, telles que chambres, pièces de séjour, cuisines et, sous la
réserve indiquée ci-dessus, à la vie professionnelle.

- des pièces secondaires destinées aux soins d'hygiène des habitants ainsi qu'à la
séparation et à la desserte des pièces principales, telles que salles d'eau, toilettes, w.c.,
hall d'entrée, couloirs, dégagements intérieurs et extérieurs, escaliers, débarras.

- des dépendances, telles que caves, greniers, buanderies, séchoirs, garages, appentis.
Art. 27.- Les parois et les sols des pièces principales, des pièces secondaires et des
dépendances, doivent pouvoir être facilement entretenus.

Art. 28.- Toute pièce principale, autre que la cuisine, doit avoir une surface minimale de
dix mètres carrés (10 m²).

La plus petite dimension ne pourra être inférieure à deux mètres soixante-dix (2,70 m).

La plus grande dimension ne devra pas excéder le double de la plus petite.

La cuisine aura une superficie minimale de six mètres carrés (6 m²).

La hauteur des pièces principales, mesurée du sol fini, à plafond fini, ne peut être
inférieure à deux mètres soixante (2,60 m). Dans le cas de plafond rampant, la hauteur
minimale, au point le plus bas, peut être ramenée à deux mètres vingt (2,20 m), sous
réserve que la moyenne de la hauteur de la pièce considérée, soit au moins de deux
mètres soixante (2,60 m).

Dans le cas de logements à deux niveaux en immeubles collectifs, des volumes dont la
hauteur a deux mètres soixante (2,60) et est supérieure à deux mètres trente (2,30 m),
pourraient être considérés comme pièces principales, à condition qu'ils ouvrent
directement sur un volume central de hauteur supérieure ou égale à quatre mètres (4 m) et
occupant un plan d'une surface de quarante mètres carrés (40m²).

Toutefois, la profondeur de ces volumes ne devra pas être supérieure au double de leur
hauteur, le volume en demi-niveau ne devant être séparé du volume central que par un
garde-corps d'un mètre (1 m) de haut.

Dans le cas d'habitations individuelles à deux niveaux, le volume en soupente peut être
considéré comme pièce principale, si sa hauteur n'est pas inférieure à deux mètres vingt
(2,20 m) et, s'il donne directement sur un volume dont la hauteur moyenne n'est pas
inférieure à trois mètres cinquante (3,50 m) et occupant, en plan, au moins la moitié du
logement.

Dans le cas de plafond rampant, la hauteur minimale ne peut être inférieure à la hauteur
minimale fixée ci-dessus, suivant chacun des cas considérés.

Art. 29.- Chaque pièce principale doit être éclairée et ventilée au moyen d'une ou de
plusieurs baies ouvrantes dont l'ensemble doit présenter une superficie au moins égale au
huitième (1/8ème) de la surface de la pièce.

Cette disposition n'est applicable ni aux régions situées à une altitude égale ou supérieure
à huit cents mètres, ni à la zone Sud de l'Algérie dont les limites seront précisées par
arrêté du ministre de l'habitat et de l'urbanisme.

Les jours de souffrance ne sont pas considérés comme des baies ouvrantes.

Les baies donnant sur une cour fermée, surmontée d'un comble vitré ou sur une courette,
ne sont pas considérées comme des baies ouvrantes.

Les pièces secondaires peuvent se ventiler sur des gaines verticales.

Pour les habitations individuelles à simple rez-de-chaussée, les baies des pièces
principales peuvent s'ouvrir sur des cours fermées non couvertes de quatre mètres (4 m)
sur quatre mètres (4 m) au minium.

Les baies des pièces principales de constructions à étages, ne peuvent s'ouvrir que sur des
cours dont les prospects sont réglementaires. Les baies des pièces principales doivent être
munies d'un dispositif assurant une protection efficace contre le rayonnement solaire.

La profondeur des pièces principales dans les logements à simple niveau, mesurée à partir
de la face interne de la paroi éclairante, ne peut excéder deux fois et demie la hauteur
sous plafond.

Art. 30.- Les murs et les plafonds doivent être étanches et lavables dans les cuisines.

L'étanchéité des sols des pièce d'eau doit être assurée dans les immeubles collectifs.

Le sol des cuisines doit être étanche et d'un entretien facile.

Toute cuisine ou toute pièce servant partiellement de cuisine doit comporter :

- un évier muni d'un écoulement siphonné,

- au-dessus de l'évier, un robinet de puisage,

- un conduit pour l'évacuation des buées et des gaz brûlés,

- une ventilation naturelle, permanente et efficace.

La ventilation des pièces principales qui servent à la fois de cuisine et de lieu de repos ou
d'agrément, doit être particulièrement active et comporter, notamment, une arrivée d'air
frais.

S'il est prévu un appareil de production d'eau chaude instantanée d'une puissance utile
supérieure à 0,125 thermie-minute fonctionnant au gaz naturel ou en bouteille, ou à
combustible liquide, cet appareil devra avoir une évacuation directe vers l'extérieur,
indépendante de la ventilation prévue ci-dessus.
Cette ventilation devra être assurée soit par un conduit débouchant au-dessus de la
toiture, soit par un conduit débouchant en façade à, au moins, trente centimètres de toute
baie ouvrante et à, au moins, soixante centimètres de tous orifices de ventilation, sans,
pour cela, porter atteinte à l'aspect général de la construction.

Art. 31.- Une salle d'eau au minimum sera prévue pour chaque logement comportant au
moins deux pièces principales, non compris la cuisine.

La salle d'eau devra comporter au minimum un bac pour le lavage corporel et le lavage
du linge, avec écoulement siphonné, une amenée d'eau ; l'emplacement d'une machine à
laver de 0,70 m pourra être prévu.

Les sols, les murs et les plafonds des salles d'eau devront être réalisés dans les conditions
prévues à l'article 30 ci-dessus.

Le sol de la salle d'eau devra être étanche dans les immeubles collectifs et pourra
comporter un écoulement siphonné.

Elle comportera un jour direct vers l'extérieur et une ventilation haute et basse ; s'il est
prévu, installé ou en attente, un appareil de production d'eau chaude instantanée
fonctionnant au combustible liquide ou gazeux les prescriptions énoncées à l'article 30
ci-dessus, seront appliquées.

Il devra être prévu un séchoir, par logement attenant à celui-ci, convenablement ventilé,
donnant directement vers l'extérieur et dont la plus petite dimension sera d'un mètre vingt
(1,20 m) au moins.

Les salles d'eau, situées en position centrale, ne pourront comporter aucun appareil de
chauffage, ou de cuisson brûlant un combustible liquide ou gazeux.

Les pièces d'hygiène, en position centrale, devront avoir une ventilation comportant une
amenée d'air frais et une évacuation de l'air vicié par un conduit vertical débouchant
au-dessus de la toiture ; les conduits unitaires ou mixtes, d'un modèle agréé pourront être
utilisés.

Art. 32.- Un cabinet d'aisance indépendant devra être prévu pour chaque logement de
plus d'une pièce principale ; Il devra être incorporé à celui-ci dans les immeubles
collectifs.

Dans le cas de chambres isolées, un cabinet d'aisance, au moins, doit être prévu pour le
service de cinq chambres, et situé sur le même palier.

Il ne devra pas communiquer directement avec les cuisines, les salles où se prennent
normalement les repas ou les chambres à coucher. L'accès à ce cabinet doit pouvoir se
faire sans qu'il soit nécessaire de passer par une pièce principale.

La surface du cabinet d'aisance sera d'au moins un mètre carré (1 m²).

Les cabinets d'aisance doivent être munis de revêtement du sol et des parois, conformes
aux deux premiers alinéas de l'article 30 du présent décret. Leurs sièges doivent être en
matériaux imperméables à parois lisses et faciles à entretenir.

Les cabinets d'aisance, reliés à un réseau d'assainissement ou à une fosse septique,


doivent comporter une cuvette siphonnée et un dispositif combinant la chasse de l'eau
polluée avec le lavage de la cuvette. Ce dispositif doit être tel que tous risque de pollution
de l'eau potable par les eaux vannées soit exclu.

Ces cabinets d'aisance doivent être ventilés :

- soit par une baie ouvrant directement sur l'extérieur,

- soit par une trémie d'au moins 20 décimètres carrés de section, raccordée à une baie de
même dimension ouvrant sur l'extérieur ; l'ouverture et la fermeture du châssis de cette
baie doivent être assurées au moyen d'un dispositif pouvant être manoeuvré de l'intérieur
du cabinet.

- soit pour les habitations individuelles, en ouvrant directement sur une cour intérieure
répondant aux conditions prévues à l'article 29 du présent décret.

Lorsqu'il ne peut être établi de cabinet d'aisance relié à un réseau d'assainissement ou à


une fosse septique, le cabinet doit comporter une cuvette munie d'un dispositif
d'occlusion efficace empêchant les émanations et être aéré directement sur l'extérieur par
une baie ouvrante de section au moins égale à 20 décimètres carrés.

Les canalisations de chute des cabinets d'aisance et de descente d'eaux ménagères doivent
être prolongées par des tuyaux d'aération débouchant hors combles et loin de toutes baies.
Elles doivent être indépendantes des descentes d'eau pluviales.

Art. 33.- Les escaliers, halls et couloirs de tout immeuble collectif doivent être aérés de
façon permanente.

Leur largeur ne doit pas être inférieure à un mètre dix (1,10 m). Toutefois, les escaliers
desservant trois logements ou plus de trois logements par niveau, doivent avoir une
largeur minimale d'un mètre vingt (1,20 m) et être munis de deux mains courantes.

La hauteur des marches doit être régulière et, sauf, en ce qui concerne la première, leur
largeur doit être régulière dans la même volée ; les paliers ne doivent pas être coupés par
des marches isolées. Cette hauteur peut varier entre 15 et 18 centimètres, sauf pour les
escaliers de caves, entrepôts, etc...
Les portes palières des logements ne doivent pas être susceptibles de gêner la circulation.
Lorsque l'escalier accédant au sous-sol se trouve dans la même cage que l'escalier
desservant les étages, une porte devra être prévue au niveau où se trouve l'accès de
l'immeuble pour isoler complètement les volées desservant le sous-sol.

Les cages d'escaliers doivent être séparées des sous-sols comportant des boutiques,
ateliers, chaufferies et leurs annexes, par un sas ventilé, soit directement sur l'extérieur,
soit par une courte gaine de forte section. Les portes de ces sas doivent être pleines et à
fermeture automatique.

Les escaliers faisant communiquer plus de deux étages et ne comportant pas de baies
ouvrant sur l'extérieur, doivent recevoir, à la partie inférieure de leur cage, de l'air frais au
moyen d'une gaine horizontale ; cette gaine ne doit pas déboucher dans un passage
couvert ou dans une cour inférieure lorsque celle-ci ne permet pas une aération suffisante.
En partie haute, l'aération doit pouvoir être assurée par une ouverture de section
suffisante communiquant avec l'air libre. Cette ouverture doit pouvoir être manoeuvrée
par une commande facilement accessible.

Dans la partie haute d'un escalier ou d'un immeuble, il devra être prévu une trappe
permettant à un personnel qualifié, d'accéder à la toiture pour procéder à son entretien et,
le cas échéant, à celui de la machinerie de l'ascenseur.

Sous réserve des dérogations prévues à l'article 40 du présent décret, les bâtiments
d'habitations de plus de cinq niveaux doivent être munis d'un ascenseur ou d'un appareil
élévateur analogue.

Art. 34.- Les fenêtres autres que celles du rez-de-chaussée ou celles ouvrant sur des
balcons, terrasses, galeries, et dont les parties basses se trouvent à moins de 0,90 mètre du
plancher, doivent être pourvues d'une barre d'appui et d'une grille de protection s'élevant,
au moins, jusqu'à un mètre du plancher.

Les garde-corps des balcons, loggias, galeries et terrasses doivent avoir une hauteur d'au
moins un mètre (1 m).

Art. 35.- Les caves ne peuvent être destinées ni servir à l'habitation. Leur aération doit
être assurée.

Les pièces principales, autres que les cuisines, ne doivent pas communiquer directement
avec une cave.

Les portes de communication, donnant sur un escalier de cave, ne doivent pas s'ouvrir
directement sur celui-ci.

Les soupiraux et tous orifices de ventilation doivent être protégés contre l'intrusion des
rongeurs.

Les sous-sols dépendant des boutiques peuvent être aménagés comme annexes de
celles-ci, sous réserve que leur utilisation ne constitue pas un danger permanent ou
occasionnel pour les occupants de l'immeuble. Ils ne pourront être utilisés comme
logements même occasionnels, ni comme ateliers, bureaux et, d'une manière générale,
pour toute affectation impliquant une occupation permanente et continue ; les sous-sols
des boutiques n'auront aucune communication directe avec les parties communes de
l'immeuble.

Art. 36.- Tout immeuble collectif doit comporter un local clos, ventilé, aménagé pour le
dépôt des récipients à ordures.

La disposition de ce local doit être telle que ni odeur ni émanation nocive ne puissent
pénétrer à l'intérieur des habitations. La ventilation se fera vers l'extérieur sans aucune
communication avec les parties communes.

Le sol et les parois de ce local doivent être constitués par des matériaux imperméables et
imputrescibles ou enduits : ils ne doivent permettre, en aucun cas, l'intrusion de rongeurs.

La porte doit fermer hermétiquement ; un poste de lavage et un système d'évacuation des


eaux doivent être établis pour faciliter l'entretien.

L'accès du local doit être facile avec la voie par laquelle se fait la collecte des ordures.

Le passage ne doit comporter aucune marche.

Lorsqu'il existe des vide-ordures, le local de dépôt des ordures ménagères doit comporter
une trémie à obturateur.

Les vide-ordures doivent avoir des parois lisses à joints étanches et descendre
verticalement sans déviation sur toute leur hauteur.

Ils doivent être ventilés hors combles comme les conduits d'évacuation d'eau usées et être
ramonables au moyen d'un dispositif permanent.

Les vidoirs doivent être établis de manière à assurer, à tout moment, une occlusion entre
le conduit et le local où ils se trouvent. Les vidoirs dans les parties communes d'un
immeuble et débouchant sur les escaliers et paliers sont interdits.

Les vidoirs aux étages seront individuels, ils se trouveront sur un séchoir, ou balcon, ou
loggia accessible de la salle d'eau ou de la cuisine, sans avoir à traverser une autre pièce
principale ou des parties communes du logement.

Les dispositifs de nettoyage par voie humide sont interdits.


Des instructions techniques du ministre de l'habitat et de l'urbanisme et du ministre de la
santé préciseront les conditions dans lesquelles l'usage des éviers-broyeurs et des
incinérateurs pourra être admis.

Art. 37.- Les branchements d'alimentation en eau potable et les colonnes de distribution
doivent être de section suffisante pour desservir tous les appareils de l'immeuble, dans les
conditions normales de débit.

Les réservoirs et citernes destinés au stockage de l'eau, doivent être établis conformément
aux instructions du ministre de la santé et du ministre de l'habitat et de l'urbanisme.

Lorsqu'un immeuble comportera, en plus du réservoir normal d'eau potable, une amenée
d'eau impropre à la consommation, celle-ci ne devra, à aucun moment pouvoir être en
communication avec le réservoir d'eau potable.

Les robinets de puisage, citernes et réservoirs, postes de secours contre l'incendie et tous
emplacements où l'eau non potable pourra être prélevée, porteront une indication
permanente "eau dangereuse à boire" et toutes les canalisations de ces réseaux seront
peintes en rouge sur toute leur longueur.

Art. 38.- Dans les immeubles collectifs à plusieurs niveaux, il devra être prévu dans les
parties communes :

- une gaine pour le passage des lignes de distribution de courant électrique,

- une gaine pour le passage des lignes de télécommunications,

- une gaine pour les tuyauteries de distribution de gaz, qui comportera obligatoirement
une ventilation en toiture,

- une gaine pour les canalisations d'amenée d'eau, ces deux dernières gaines pouvant être
confondues en une seule,

- une descente d'antenne collective de télévision dans une gaine spécialement aménagée à
cet effet.

Ces gaines devront être de dimensions suffisantes pour permettre la pose de compteurs à
hauteur de vue et devront être vérifiables sur toute la hauteur, de sol à plafond ; elles
peuvent se combiner en un seul bloc, si des raisons architecturales l'exigent.

Ces installations devront être conformes aux instructions des services techniques des
ministères compétents.
Art. 39.- Il sera prévu, au moins, un conduit de fumée ou un conduit d'évacuation des gaz
brûlés par logement, en plus des conduits prévus à l'article 30 du présent décret.

Lorsqu'un logement comportera cinq pièces principales ou plus, cuisine non comprise, il
devra être prévu un deuxième conduit analogue à celui désigné ci-dessus, disposé en un
emplacement permettant une bonne répartition du chauffage dans tout le logement.

Les installations fixes de chauffage et les conduits de fumée et d'aération doivent


présenter toutes les garanties de sécurité et de salubrité.

Les chaufferies de chauffage central des immeubles collectifs doivent comporter :

- au plafond, une évacuation d'air vicié montant au-dessus des combles et composée d'un
ou de plusieurs conduits de ventilation ; ces conduits de ventilation doivent présenter une
section totale au moins égale à la moitié de la section des conduits de fumée et jamais
inférieure à quatre décimètres carrés par conduit.

- une amenée d'air frais aboutissant à la partie basse de la chaufferie et composée d'un ou
de plusieurs conduits de ventilation ; ces conduits de ventilation doivent présenter une
section totale au moins égale à la moitié de la somme des sections des conduits de fumée
et des conduits d'évacuation d'air vicié.

Le local dans lequel est installée une chaufferie de chauffage central doit comporter un
espace libre d'au moins cinquante centimètres autour des chaudières et, en avant des
foyers, un espace libre d'une longueur égale à une fois et demie la profondeur du foyer,
avec un minimum de 1,50 m.

Les portes du local doivent s'ouvrir vers l'extérieur.

Les chaufferies d'immeubles collectifs doivent comporter un poste de lavage et de


puisage ou un siphon pour recueillir les eaux.

Si l'alimentation des chaudières se fait au moyen d'un combustible liquide, celui-ci sera
entreposé dans un local indépendant du local des chaudières ; l'alimentation des
réservoirs et l'accès au local des contenants devront pouvoir s'effectuer sans avoir à
traverser le local des chaudières.

Il pourra exister une porte de communication entre ces deux locaux, celle-ci devra être
hermétique et d'un matériau résistant au feu.

Les seuils des portes d'accès au local des réservoirs devront avoir une hauteur telle, par
rapport au sol intérieur, qu'en cas de fuite la totalité du liquide entreposé puisse être
retenue dans le local sans écoulement vers les chaudières ou vers l'extérieur.

Art. 40.- Des dérogations aux règles édictées au présent chapitre pourront être accordées,
par arrêté du ministre de l'habitat et de l'urbanisme, pour certaines catégories d'habitat,
comme celles bâties dans les zones non classées à haute valeur agricole, telles que
prévues par la loi n° 82-02 du 6 février 1982.

CHAPITRE V : DISPOSITIONS GENERALES

Art. 41.- Il pourra être dérogé aux dispositions du présent décret, par arrêté du ministre
chargé de l'urbanisme et de la construction, pour les types de constructions suivantes :

- les constructions à usage spécifique financées par l'Etat.

- certaines constructions de caractère traditionnel édifiées dans les zones prévues, à cet
effet, par les plans d'urbanisme.

- les constructions de caractère temporaire destinées à parer à des besoins urgents ou


transitoires ou saisonniers.

Art. 42.- Les modalités d'application du présent décret seront définies, en tant que de
besoin, par des textes ultérieurs.

Art. 43.- Toutes dispositions contraires à celles du présent décret sont abrogées, et
notamment le décret n° 75-110 du 26 septembre 1975.

Art. 44.- Le présent décret sera publié au Journal officiel de la République algérienne
démocratique et populaire.

Fait à Alger, le 9 octobre 1982

Chadli BENDJEDID.

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