Fonctions Electroniques
Fonctions Electroniques
Fonctions Electroniques
Section : LCE-IOT 1
I. Introduction .................................................................................................................... 1
I. Définition ....................................................................................................................... 1
II. Rappel............................................................................................................................. 1
1. Propriétés ........................................................................................................................ 3
2. La classe B ................................................................................................................... 14
a. Principe. .................................................................................................................... 21
b. Fonctionnement. ....................................................................................................... 23
I. Introduction ......................................................................................................................... 1
b. Caractéristique de transfert................................................................................... 5
1. Symbole ................................................................................................................... 1
3. AO réel ..................................................................................................................... 2
4. Constitution .............................................................................................................. 3
I. Introduction .................................................................................................................... 1
1. Principe........................................................................................................................... 1
I. Introduction
L’électronique est une science de l’ingénieur, orientée vers la conception et analyse de
systèmes qui conditionnent des signaux électriques, sous la forme courants (faibles ou forts)
ou de tensions électriques, porteurs d’information ou d’énergie.
• Les signaux analogiques (« Analog electronics »). L’information s(t) est véhiculée par
une grandeur continue dans le temps qui peut prendre une infinité de valeurs dans un
intervalle borné (fréquemment, la tension, plus rarement, le courant ou la puissance).
Conceptuellement on localise les signaux analogiques d’un système en début ou en
fin de chaîne (respectivement capteurs ou actionneurs).
• Les signaux numériques (« digital electronics »). L’information s(t) est discrétisée
dans le temps, on la notera sk pour l’instant k de prise d’information, et est représentée
ou codée par un nombre fini de niveaux dont la valeur est représentée en base 2
(logique booléenne à base de 0 ou de 1).
1. Eléments de base
Electricité : produite par le mouvement d’électrons, généralement dans un conducteur.
- Tension v, dont l’unité est le Volt [V] : est l’énergie nécessaire pour déplacer des
charges q :
- Courant i, dont l’unité est l’Ampère [A] : Représente la quantité de charge qui se
déplace à travers une certaine surface dans un certain intervalle de temps :
1
Chapitre 0 Révision
- Puissance : Par définition, la puissance est la quantité d’énergie utilisée dans un lapse
de temps. L’unité de la puissance est le Watt [W]
2. Eléments de circuit
Les éléments de base des circuits électriques sont :
2
Chapitre 0 Révision
La tension et le courant dans une résistance sont reliés par la loi d’Ohm :
v = Ri
La valeur de résistance est identifiée à l’aide des bandes de couleurs, selon un code bien
établi.
Code de couleur
3
Chapitre 0 Révision
Le voltmètre doit être utilisé en parallèle avec l’élément auquel on veut mesurer la tension.
Un exemple d’utilisation est donné à la figure suivante. Noter que les mesures sont prises aux
bornes de la résistance, de façon parallèle.
Figure 6: Voltmètre
Pour mesurer le courant, il faut placer l’ampèremètre en série avec l’élément auquel on veut
mesurer le courant, comme à la figure suivante. Remarquer qu’on a ouvert le circuit pour
brancher l’ampèremètre.
4
Chapitre 0 Révision
Figure 7: Ampèremètre
4. Les Diodes
C’est un composant utile pour réaliser des fonctions électroniques telles que le redressement
d’une tension, la mise en forme des signaux (écrêtage, …).
5
Chapitre 0 Révision
6
Chapitre 0 Révision
7
Chapitre 0 Révision
8. Lois de kirchhoff
Deux lois fondamentales sur l’analyse des circuits électriques qui portent le nom de loi des
nœuds de Kirchhoff et loi des mailles de Kirchhoff :
ΔV : Variation de potentiel produit par un composant électrique d’un circuit en volt (V)
Le courant est constant sur une branche et change à la rencontre d’un nœud.
8
Chapitre 0 Révision
Solution :
9
Chapitre 0 Révision
• Une source de tension ETH en série avec une résistance RTH : c’est de modèle de
Thévenin
• Une source de courant IN en parallèle avec une résistance 1/GN : c’est le modèle de
Norton.
ETH, est la tension obtenue en plaçant un voltmètre entre les bornes A et B : circuit
ouvert entre A et B, soit vco.
10
Chapitre 0 Révision
Pour obtenir la résistance Thévenin, il faut premièrement mesurer le courant entre les
bornes a et b. Si on place un ampèremètre entre a et b, c’est l’équivalent de placer un
court-circuit. On mesure (ou calcul) donc le courant de court-circuit, icc.
Exercice d’application :
Calculer l’équivalent Thévenin entre les bornes a et b.
Equivalent Norton :
Transformation de source de l’équivalent Thévenin : c’est une source de courant
en parallèle avec une résistance.
Correction :
On calcule en premier la tension de circuit ouvert, vco. C’est la tension aux bornes de a et b.
Pour calculer iab,cc, il faut appliquer un court-circuit entre a et b, ce qui donne le circuit
suivant.
11
Chapitre 0 Révision
Courant de court-circuit :
12
Chapitre 0 Révision
10.Théorème de MILLMAN
Exemple :
11.Ponts diviseurs
Ces règles découlent des lois de Kirchhoff. Bien que d'utilisation moins générale, ils
permettent de raccourcir de beaucoup les calculs lorsque l'on peut les appliquer. Lorsque l'on
connait la tension aux bornes de l'association série de deux impédances, ou le courant dans
l'association parallèle de deux impédances, on peut utiliser les formules relatives au pont
diviseur (de tension ou de courant).
13
Chapitre 0 Révision
Dans une première approche on peut donc voir ce composant comme deux diodes montées en
opposition (attention deux diodes ne pourront jamais faire un transistor, les jonctions
PN devant se trouver dans le même cristal). On distingue deux types de transistors bipolaires,
les transistors NPN et les transistors PNP.
14
Chapitre 0 Révision
Les transistors NPN sont plus utilisés que les transistors PNP. Ceci est essentiellement dû au
fait que le courant principal est un courant d’électrons. Ils seront donc ”plus rapides”, c’est-à-
dire qu’ils possèderont des fréquences de travail plus élevées.
15
Chapitre 1 Les amplificateurs de puissance
I. Définition
L’amplificateur de puissance est le dernier étage d’une chaine amplificatrice. Il permet de
fournir une puissance beaucoup plus grande que celle fournie par le signal de
commande, tout en gardant la même forme du signal. La finalité des amplificateurs est la
commande d’un actionneur (haut-parleur, moteur, inductance, résistance...) sans
déformation du signal appliqué en entrée. Dans la plupart des cas, l’amplification en
puissance est une amplification en courant. C’est pourquoi on utilise des transistors
bipolaires, ou des transistors MOS de puissance.
II. Rappel
̅̅̅̅
La valeur moyenne 𝑋 𝑇 sur la période T vaut
1 𝑇 1 𝑡1 +𝑇
̅̅̅𝑇̅ =
𝑋 ∫ 𝑥(𝑡). 𝑑𝑡 = ∫ 𝑥(𝑡). 𝑑𝑡
𝑇 0 𝑇 𝑡1
1
Chapitre 1 Les amplificateurs de puissance
𝑥(𝑡) = 𝑋0 + ∆𝑥(𝑡)
La puissance instantanée d'un signal périodique quelconque est définie par la relation
𝑥
1 𝑇 𝑡1 +𝑇
𝑃 = ∫ 𝑢(𝑡). 𝑖(𝑡)𝑑𝑡 = 1 ∫ (𝑈0 . 𝐼0 + ∆𝑢(𝑡). ∆𝑖(𝑡) + 𝑈0 . ∆𝑖(𝑡) + 𝐼0 . ∆𝑢(𝑡)). 𝑑𝑡
𝑇 0
𝑇 𝑡1
1 𝑡+𝑇
𝑃 = 𝑈0 . 𝐼0 + ∫ ∆𝑢(𝑡). ∆𝑖(𝑡)𝑑𝑡 = 𝑃𝐷𝐶 + 𝑃𝐴𝐶
𝑇 𝑡
La puissance moyenne d'un signal périodique est donc donnée par la somme de la puissance
liée à la composante continue du signal PDC et la puissance moyenne de la composante
2
Chapitre 1 Les amplificateurs de puissance
alternative de ce signal PAC. Les termes mixtes disparaissent. Cette propriété importante
simplifiera considérablement le calcul de la puissance dans les circuits à transistors où le petit
signal alternatif à amplifier est le plus souvent superposé à une polarisation continue qui fixe
le point de fonctionnement de l'élément actif.
1. Propriétés
L’alimentation du montage fournie une puissance totale Pf qui se répartit entre la puissance
utile Pu dissipée dans la charge et la puissance Pd dissipée, en pure perte, dans
l’amplificateur. La puissance Pc fournit par le circuit de commande, est en général
négligeable devant celle provenant de l’alimentation.
La puissance de sortie, en général plus élevée que la puissance d’entrée, ne sort évidemment
pas du néant. Elle provient d’une source auxiliaire (pile, alimentation, etc.) appelée source de
polarisation.
On peut définir :
1 𝑇 1 𝑇
• La puissance moyenne utile : 𝑃𝑢 = 𝑇 ∫0 𝑝𝑢 (𝑡)𝑑𝑡 = 𝑇 ∫0 𝑣(𝑡). 𝑖(𝑡). 𝑑𝑡
𝑃𝑢
• Le gain en puissance : 𝐺𝑝 = 𝑃𝑐
𝑃
• 𝑢
Le rendement : 𝜂 = 𝑃 +𝑃
𝑐 𝑓
3
Chapitre 1 Les amplificateurs de puissance
+∞
𝑣𝑠 (𝑡) = 𝑎0 + ∑ 𝑎𝑛 cos(𝑛𝑤𝑡 + 𝜑𝑛 )
𝑛=1
4
Chapitre 1 Les amplificateurs de puissance
o La puissance de sortie ;
o Le rendement ;
o La puissance maximale que peut dissiper l'élément actif ;
o Le gain (en tension, en puissance) ;
o La distorsion ;
o La fréquence maximale de travail.
5
Chapitre 1 Les amplificateurs de puissance
Le point de repos se situe alors très proche de la limite du blocage des transistors. C'est-à-dire
entre la classe A est la classe B, mais plus proche de la classe B.
Les composants actifs conduisent durant moins d’une demi-période du signal d’entrée.
Le fonctionnement du transistor bipolaire NPN ou PNP se base sur l’effet transistor. Pour
cela il faut polariser convenablement le transistor.
La figure suivante, présente le principe de fonctionnement de l’effet transistor dans le cas
d’un transistor NPN.
6
Chapitre 1 Les amplificateurs de puissance
La jonction base - émetteur (BE) est polarisée en direct tan disque la jonction base -
collecteur (BC) est polarisée en inverse. L’effet transistor peut se résumer en trois points :
La région N fortement dopée de l’émetteur abondé en électrons
libres. Lorsque le potentiel V BE dépasse le seuil de conduction de
la jonction BE, ces électrons diffusent aisément à travers la jonction
BE jusqu’à la région de la base de type P d’où la naissance d’un
courant émetteur iE.
✓ Une fois arrivée dans la région P, les électrons venant de l’émetteur
deviennent des porteurs minoritaires. La région de la base,
faiblement dopée et très mince, possède un nombre très limité de
trous. Ainsi, seul un faible pourcentage des électrons peut se
recombiner avec les trous disponibles donnant naissance à un
courant de base iB.
✓ La majorité des électrons libres venant de l’émetteur ne se recombinent pas avec
les trous dans la base mais diffusent vers le collecteur. Ceci crée le courant du
collecteur iC.
Les transistors NPN sont plus utilisés que les transistors PNP. Ceci est essentiellement dû au
fait que le courant principal est un courant d’électrons. Ils seront donc ”plus rapides”, c’est-à-
dire qu’ils possèderont des fréquences de travail plus élevées.
Soit α (0 < α < 1) le pourcentage d’électrons venant de l’émetteur et qui ont atteint
le collecteur. Le pourcentage des électrons venant de l’émetteur et qui se sont
recombinés avec les trous dans la base est alors (1-α).
On peut alors facilement exprimer la relation entre les différents courants du
transistor : iE, iB et iC :
7
Chapitre 1 Les amplificateurs de puissance
3
En posant :
ce ci est valable uniquement pour les signaux faibles et elle n’est plus valable
pour les signaux forts, car dans ce cas les variations du courant ib à l’entrée sont très fortes.
8
Chapitre 1 Les amplificateurs de puissance
βcc est le gain en courant pour signaux forts à la place de β‚ qui est pour signaux
faibles,
Le courant de repos est IC = E/2 .RC et la tension de repos est VCE = E/2.
9
Chapitre 1 Les amplificateurs de puissance
10
Chapitre 1 Les amplificateurs de puissance
11
Chapitre 1 Les amplificateurs de puissance
C’est la différence entre la puissance fournie par le générateur et la puissance dissipée dans la
charge. La puissance dissipée dans le transistor est maximale en continu (Uc = 0) et
minimale pour l’excursion maximale de la tension de sortie (Ucmax ).
La puissance totale dissipée peut se calculer comme la somme des puissances dissipées dans
le transistor et dans la charge : P f = P d + Pu.
On vérifie que ce résultat correspond bien à celui obtenu en calculant la puissance délivrée par
l'alimentation :
Uc = Ucmax = E/2
12
Chapitre 1 Les amplificateurs de puissance
𝑃𝑢 1
𝜂𝑚𝑎𝑥 ≈ = = 25%
𝑃𝑓 4
13
Chapitre 1 Les amplificateurs de puissance
2. La classe B
a. Principe de la classe B
On utilise une paire de transistors complémentaires (NPN et PNP) de même gain. Les
deux transistors sont polarisés, pour obtenir un courant de repos nul (point B). Chaque
transistor est donc bloqué pendant une demi-période : T1 n’est conducteur que pendant
les alternances positives de la tension d’entrée. Il est donc nécessaire d’utiliser deux
transistors complémentaires avec deux alimentations continues symétriques par rapport
à la masse. Le courant qui circule dans la charge est fourni alternativement par les deux
transistors. Ce montage est connu sous le nom de "push-pull".
- Si T 1 est bloqué :
14
Chapitre 1 Les amplificateurs de puissance
b. Fonctionnement du push-pull
Les deux émetteurs et les deux bases étant reliés, il vient que : vBE1 = vBE2. En conséquence, si
T1 conduit, T2 est bloqué et vice versa.
Par ailleurs, le courant dans la charge est donné par : ic = iE1 + iE2, Il en résulte :
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Chapitre 1 Les amplificateurs de puissance
Les deux transistors doivent avoir le même gain en courant β (β1 = β2 ) pour que les
caractéristiques de transfert aient la même pente et que l’amplification des deux alternances
soit symétrique. Si cette condition est effectivement réalisée, le signal d’entrée est
reproduit sans distorsion. On obtient la caractéristique de transfert uc = f(eg ) du montage
push-pull
c. Rendement en classe B
Soit Uc l’amplitude de la tension de sortie, l’amplitude du courant de sortie vaut Ic = Uc /Rc.
En régime sinusoïdal, la puissance utile vaut donc : Pu = Uc²/2.Rc.
La puissance instantanée fournie par l’alimentation est : pf (t) = E.i E1 (t) – E.iE2 (t).
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Chapitre 1 Les amplificateurs de puissance
2𝐸𝑈𝑐 𝑈𝑐2
𝑃𝑑 = 𝑃𝑓 − 𝑃𝑢 = −
𝜋𝑅 2𝑅
Cette puissance est maximale pour Uc = 2.E/π, il vient alors : Pdmax = E2 /π 2.R = P umax /5.
𝜋𝑈𝑐
𝜂=
4𝐸
𝜋
𝜂𝑚𝑎𝑥 = ≈ 78.5%
4
A puissance de sortie égale, ce montage permet d’utiliser des transistors moins puissants que
ceux nécessités par un montage en classe A. Le rendement du montage en classe B est
beaucoup plus important que celui en classe A.
d. Distorsion de croisement
Les jonctions émetteur base ne sont passantes que si la tension d’entrée est supérieure
à leur tension de seuil notée U0.
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Chapitre 1 Les amplificateurs de puissance
La tension de sortie uc est nul pour : U0 < eg < U0. A la sortie, il y a une déformation
importante du signal. Ceci correspond à la distorsion de croisement. Compte tenu de la valeur
de la tension de seuil (≈ 0,7 V), la distorsion est très importante, ce qui interdit un
fonctionnement en classe B pure.
e. Correction de distorsion
➢ Montage à diodes : Pour supprimer ce type de distorsion, On utilise deux diodes dont
les tensions de seuil U0 sont égales à la tension de seuil VBE0 des transistors .
Les résistances R1 et R2 ont des valeurs assez petites pour que les diodes soient
polarisées par un courant important, ce qui place leur point de fonctionnement dans
la zone linéaire pour toute valeur de la tension d’entrée comprise entre +E et -E.
3. La classe AB.
a. Structure de base
La structure de base de la sortie de l'amplificateur B a été modifiée au niveau de la
polarisation. Au repos, un courant de polarisation, dont la valeur est fonction de la qualité de
linéarité exigée, est imposé à la paire de transistors complémentaires de sortie.
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Chapitre 1 Les amplificateurs de puissance
𝑈𝑐2
𝑃𝑢 = 𝑃𝑅𝐿 =
2𝑅𝐿
Par conséquent, la puissance moyenne dissipée dans un transistor (système symétrique) durant
une demi-période prend la forme
𝑇
2
2
𝑃𝑑 = ∫[𝑉𝑐𝑐 − 𝑢0 (𝑡)] ∗ 𝑖0 (𝑡)𝑑𝑡
𝑇
0
𝑇
2
2 𝑢0 (𝑡)
= ∫[𝑉𝑐𝑐 − 𝑢0 (𝑡)] ∗ 𝑑𝑡
𝑇 𝑅𝐿
0
𝑇
𝑇 2
2 𝑉𝑐𝑐 ∗ 𝑈0 sin(𝑤𝑡) 𝑈 2 0 ∗ sin2 (𝑤𝑡)
2 𝑑(𝑡) − ∫ 𝑑(𝑡)]
= [∫ 𝑅𝐿 𝑅𝐿
𝑇 0
0 2𝑉𝑐𝑐 ∗ 𝑈0 𝑈 2 0
= −
𝜋𝑅𝐿 2𝑅𝐿
La puissance moyenne dissipée dans un transistor, sur une alternance, passe par un maximum
lorsque:
𝑑𝑃𝑑 2𝑉𝑐𝑐 𝑈0
= − =0
𝑑𝑈0 𝜋𝑅𝐿 𝑅𝐿
Soit :
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Chapitre 1 Les amplificateurs de puissance
2𝑉𝑐𝑐
𝑈0 =
𝜋
2𝑉 2 𝑐𝑐
𝑃𝑑𝑚𝑎𝑥 =
𝜋 2 𝑅𝐿
𝑉𝑐𝑐
𝑢0 (𝑡) =
2
➔
𝑉 2 𝑐𝑐
𝑃𝑑𝑚𝑎𝑥 =
4𝑅𝐿
La puissance délivrée par l'alimentation n'est rien d'autre que la somme des puissances
dissipées dans les transistors T1, T2 et dans la charge RL.
𝑃𝑓 = 𝑃𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙𝑒 = 𝑃𝑇1+𝑇2 + 𝑃𝑢
2𝑉 2 𝑐𝑐
𝑃𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙𝑒𝑚𝑎𝑥 =
𝜋𝑅𝐿
𝑃𝑢 𝜋𝑈0
𝜂= =
𝑃𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙𝑒 4𝑉𝑐𝑐
𝜋
𝜂= = 78.5%
4
20
Chapitre 1 Les amplificateurs de puissance
La Figure suivante montre la répartition des puissances et le rendement pour l'étage de sortie
de l'amplificateur classe AB.
Figure 20: Répartition des puissances et rendement d'un amplificateur classe AB.
4. Amplificateurs de classe C
a. Principe.
Les amplificateurs de classe C sont des amplificateurs non-linéaires à très haut rendement. Ils
sont toutefois utilisables que dans les amplificateurs HF (émetteur radio) avec des porteuses
non modulées en amplitude. Ils génèrent un nombre considérable d'harmoniques qui doivent
être filtrées à la sortie à l'aide de circuits accordés appropriés.
21
Chapitre 1 Les amplificateurs de puissance
Les amplificateurs de classe C sont utilisés comme étage de sortie dans les émetteurs
radiophoniques, comme multiplicateurs de fréquence du signal d'entrée (la fréquence d'accord
du circuit résonnant est alors un multiple de la fréquence du signal d'entrée), comme étage de
sortie dans les installations de chauffage haute fréquence, etc…
Le circuit d'entrée se comporte comme un redresseur dont la diode est la jonction base
émetteur du transistor. La polarisation négative UB0 de la base est due à la charge, par le
courant iB, du condensateur CB qui joue en même temps le rôle de condensateur de liaison
pour le signal d'entrée ui. La constante de temps RB CB doit être beaucoup plus grande que la
période du signal à amplifier pour que le condensateur CB n'ait pas le temps de se décharger
pendant les durées de blocage du transistor.
Dans une réalisation pratique, la charge est souvent couplée inductivement au circuit
résonnant dans le but de l'isoler de la tension d'alimentation VCC et de permettre une
adaptation d'impédances. La Figure suivante montre une telle réalisation avec en plus une
polarisation de la base du transistor.
22
Chapitre 1 Les amplificateurs de puissance
b. Fonctionnement.
Pour l'étude de fonctionnement, on admet que la caractéristique de transfert IC (UBE )
du transistor est linéaire par segment (deux segments, le premier est une droite passant par
l'origine, de pente nulle. Le second est une droite affine coupant l'axe UBE en UJ et de pente
gm dans sa partie active).
On admet que le signal d'entrée est sinusoïdal d'amplitude Ui, on trouve l'expression du
courant collecteur iC(t) par la relation :
𝐼𝐶𝑀 cos(𝜔𝑡)−cos(𝛿)
∗ ;𝑝𝑜𝑢𝑟−𝛿+2𝜋𝑛<𝜔𝑡<𝛿+2𝜋𝑛
𝑖𝑐 = { 1−cos(𝛿)
0; 𝑝𝑎𝑟𝑎𝑖𝑙𝑙𝑒𝑢𝑟𝑠
La tension d'entrée Ui nécessaire à l'obtention d'une valeur donnée ICM du courant maximum
de collecteur est donnée par la relation :
𝐼𝐶𝑀
𝑈𝑖 = ∗ [1 − cos(𝛿)]
𝑔𝑚
23
Chapitre 1 Les amplificateurs de puissance
On peut représenter les potentiels aux divers nœuds de l'amplificateur classe C de la Figure 22
ainsi que son courant de collecteur. L'amplitude U0 du signal de sortie est au plus égale à VCC
dans le cas idéal où la tension de saturation UCEsat du transistor est nulle. Comme pour le cas
des amplificateurs classe A et B, on rapporte cette amplitude à la tension d'alimentation par la
relation :
𝑈0 = 𝐾𝑉𝑐𝑐
En résumé le fonctionnement de l'amplificateur classe C est caractérisé par les grandeurs VCC
et ICM ainsi que par les paramètres k et δ
24
Chapitre 1 Les amplificateurs de puissance
La puissance utile dissipée dans la résistance de charge, le circuit résonnant étant supposé
idéal, s'exprime par la relation :
𝜋
1
∫ 𝑢𝑠 (𝜔𝑡) ∗ 𝑖𝑐 (𝜔𝑡) ∗ 𝑑(𝜔𝑡)
2𝜋
−𝜋
𝜋
𝑃𝑢 = = 𝑘𝑉𝑐𝑐 . 𝐼𝐶𝑀
. ∫ cos(𝜔𝑡) ∗ [𝑐𝑜𝑠(𝜔𝑡) − cos(𝛿)]. 𝑑(𝜔𝑡)
𝜋 ∗ [1 − cos(𝛿)] 0
𝑘𝑉𝑐𝑐 . 𝐼𝐶𝑀 2𝛿 − sin(2𝛿)
= .
4𝜋 1 − cos(𝛿)
La puissance moyenne dissipée dans le transistor, Pd, est donnée par la différence entre la
puissance fournie par l'alimentation et la puissance utile
𝑃𝑑 = 𝑃𝑡𝑜𝑡 − 𝑃𝑢
𝑘
𝑉𝐶𝐶 𝐼𝐶𝑀 ∗ [sin(𝛿) − 𝛿 cos(𝛿) − ∗ [2𝛿 − sin(2𝛿)]]
𝑃𝑑 = 4
𝜋 ∗ [1 − cos(𝛿)]
La puissance maximum fournie par l'alimentation est obtenue pour δ=π/2, elle vaut :
𝑉𝑐𝑐 . 𝐼𝐶𝑀
𝑃𝑡𝑜𝑡𝑚𝑎𝑥 =
𝜋
Dans ces conditions et pour k=1, la puissance utile est aussi maximum et vaut
𝑉𝑐𝑐 . 𝐼𝐶𝑀
𝑃𝑢𝑚𝑎𝑥 =
4
25
Chapitre 1 Les amplificateurs de puissance
𝑘 2𝛿 − sin(2𝛿)
𝜂= .
4 sin(𝛿) − 𝛿cos(𝛿)
Plus l'angle de conduction 2δ est petit, plus le rendement augmente, à la limite pour k=1 et
δ=0, on obtiendrait un rendement de 100%.
26
Chapitre 2 Le transistor en commutation
I. Introduction
Le transistor en commutation est utilisé afin d’ouvrir ou de fermer un circuit. Ainsi il peut
commander une LED, un relais, un moteur…etc... On assimile généralement le circuit de
sortie du transistor à un interrupteur qui est commandé soit par une tension, soit par
un courant suivant le type de transistor choisi.
• Condition de blocage: Ib = 0A
IB = 0A → IC → = β • IB = 0A
→ I C = 0A
note: β est le paramètre d'amplification en courant du transistor. β est un nombre sans unité:
on trouve sa valeur dans les documentations constructeurs
IB ≥ IBsat → IC = Icsat
1
Chapitre 2 Le transistor en commutation
note: le courant Ic sat, dans un montage, est la valeur maximale que peut obtenir le courant Ic.
1. Le circuit de sortie
Le courant IC est fixé par la valeur de VCC, de RC et par la valeur de
VCE que l'utilisateur désire.
VCE = VCE 1 = 4 V.
2
Chapitre 2 Le transistor en commutation
Lorsque le circuit de sortie du transistor est polarisé dans le cas c) on dit que le transistor est
SATURE car son VCE = 0 V.
Lorsque le transistor est saturé : l’interrupteur est fermé donc la tension VCE est égale
à 0V (transistor parfait). Dans la réalité il est impossible de polariser un transistor
avec VCE = 0 V car par construction ce composant ne peut pas prendre pour VCE une valeur
inférieure à VCE sat qui est donnée par le constructeur du composant.
(EXP : pour le transistor 2N2222A VCE satmax = 0,3V pour IB =15mA et IC =150mA à 25°C)
VCE sat varie de 0,1 V pour les transistors de faible puissance à quelques volts pour les
transistors de puissance. Dans les calculs on utilisera la valeur de VCE sat max ou min en
fonction du pire des cas à mettre en œuvre.
On en déduit alors soit le courant IC qui circule dans la résistance RC (si la valeur de RC est
connue), soit la valeur de la résistance RC (si la valeur du courant IC est connue).
Lorsque le transistor est bloqué : l’interrupteur est ouvert, le courant IC =0. Alors
la tension VCE est sensiblement égale à VCC.
VCE = VCC
En réalité un courant de fuite circule dans la jonction Collecteur – Base (ICB0 ) ce qui
implique VCE ≈VCC .
Le constructeur indique que la tension VCE doit être inférieure à V (BR)CE0 lorsque le
transistor est bloqué sous peine de détruire le composant.
3
Chapitre 2 Le transistor en commutation
2. Le circuit de commande
a. Caractéristique d’entrée
La jonction Base - Emetteur est équivalente à une diode dont la caractéristique est la
suivante :
4
Chapitre 2 Le transistor en commutation
Le courant IB est fixé par la valeur de Vcmde, de Rb et par la valeur de VBE qui est propre au
transistor utilisé et qui vaut 0,7 Volts pour les transistors au Silicium qui sont utilisés
couramment.
Lorsque le transistor est saturé, la jonction Base – Emetteur est passante. L’inverse
n’est pas réciproque car on peut avoir un fonctionnement linéaire. Le constructeur indique que
la tension VBEsat dépend en autre des valeurs de courants IB et IC.
b. Caractéristique de transfert
On peut remarquer deux régions sur cette caractéristique : Une région de régime linéaire pour
laquelle IC = β.IB et une région de régime saturé où même si IB continue d'augmenter le
courant IC n'augmente plus (ou presque plus car il y a une légère pente).
IC = β.IB est la formule clef de la commande d'un transistor bipolaire. Cette formule n'est
valable que pour la région linéaire, c'est à dire tant que le transistor n'est pas saturé.
Pour le transistor NPN 2N2222A le constructeur donne : 100 < β < 300 (dans certaines
conditions de IC et VCE).
5
Chapitre 2 Le transistor en commutation
C'est à dire que le moins bon des transistors pris dans un échantillon de la série des
2N2222A garantira au moins un β de 100 et que le meilleur ne pourra pas dépasser un β de
300.
Il faudra donc tenir compte de cette dispersion des caractéristiques lors du calcul de
montages à transistors bipolaires car en cas de remplacement du transistor (Maintenance) une
autre pièce portant la même référence n'aura certainement pas le même gain
encourant. Dans la pratique, on calculera les montages en utilisant le β le plus faible de la
série pour être certain du bon fonctionnement de la structure même avec l'échantillon le plus
mauvais.
Lorsque le transistor est bloqué, la jonction Base – Emetteur n’est plus passante. La tension
VBE est inférieure à la tension de conduction (VBEsat =0,7V) la valeur du courant IB est nulle.
Ce qui implique que Vcmde < VBEsat
Pour déterminer l’état du transistor (bloqué ou saturé) par des mesures il suffit de mesurer les
tensions VBEsat et VCEsat ou de vérifier la condition IBréel > IBsat .
6
Chapitre 2 Le transistor en commutation
3. Caractéristiques générales
7
Chapitre 3 Les filtres actifs analogiques
I. Les filtres
La fonction filtrage de fréquence sert à assurer la suppression des signaux de fréquences
non désirée et conserver ou même amplifier, les signaux de fréquence désirée. Un filtre est un
circuit dont le comportement dépend de la fréquence.
⇒ si la tension d’entrée est sinusoïdale alors la tension de sortie est sinusoïdale de même
fréquence.
1. Symbole
Un AOP est composé de quatre entrées et d’une sortie. Deux symboles sont généralement
utilisés :
1
Chapitre 3 Les filtres actifs analogiques
= V+ − V−
On considère, tout d’abord, que l’impédance d’entrée Ze de l’AOP est infinie donc :
i+ = i- = 0.
La tension Vs, dépend de la tension d’entrée différentielle ε : Vs = Aε.
✓ Si ε = 0 : l’AOP fonctionne en amplificateur linéaire. Ainsi on a : V+ = V-.
✓ Si ε ≠ 0 : l’AOP fonctionne en mode de saturation. On distingue deux cas :
▪ Si ε > 0, alors Vs=Vcc+
▪ Si ε < 0, alors Vs= Vcc-
Ainsi, la caractéristique de transfert de l’AOP est donnée par la figure suivante :
3. AO réel
On tient compte des imperfections de l’AO (A0, rd, rs) d’où le schéma équivalent :
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Chapitre 3 Les filtres actifs analogiques
Tous les potentiels sont mesurés par rapport à la même référence (masse commune). On
applique le théorème de MILLMAN au nœud A, ce qui donne :
4. Constitution
On admet qu’un circuit intégré linéaire est constitué par la mise en cascade de trois
étages a liaison directe.
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Chapitre 3 Les filtres actifs analogiques
𝑢̂𝑠 𝑎𝑚𝑝𝑙𝑖𝑡𝑢𝑑𝑒𝑑𝑒𝑙𝑎𝑡𝑒𝑛𝑠𝑖𝑜𝑛𝑑𝑒𝑠𝑜𝑟𝑡𝑖𝑒
𝐴𝑉 = =
𝑢̂𝐸 𝑎𝑚𝑝𝑙𝑖𝑡𝑢𝑑𝑒𝑑𝑒𝑙𝑎𝑡𝑒𝑛𝑠𝑖𝑜𝑛𝑑′𝑒𝑛𝑡𝑟é𝑒
Pour un signal périodique quelconque considéré comme somme d'une série de Fourier :
Filtrer ce signal, c'est choisir, parmi les harmoniques (les termes de la somme), ceux qu'on
désire transmettre et éliminer les autres. Les filtres se présentent sous différentes formes.
Lorsqu'il n'y a pas d'amplification de la puissance du signal d'entrée par un élément
actif (transistor ), il est passif ; dans le cas contraire il est actif.
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Chapitre 3 Les filtres actifs analogiques
• La fréquence de coupure est la fréquence pour laquelle le gain maximum est divisé
par la racine carrée de 2, ou bien c’est la fréquence qui correspond à un gain en dB
maximum à – 3dB
• La bande passante d’un filtre actif : La notion de la bande passante est très
déterminante dans l’étude d’un filtre. La bande passante correspond à l’intervalle
de fréquence dans lequel le gain est supérieure à Hmax – 3dB
1. Filtre passe-bas
Ce filtre ne laisse passer que les basses fréquences du signal d’entrée. Les hautes fréquences
sont donc filtrées. La limite entre BF et HF est appelée fréquence de coupure fC.
BP = [0, fC]
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Chapitre 3 Les filtres actifs analogiques
𝑘
La fonction de transfert se met sous la forme : 𝐹(𝑗𝑤) = 𝑤 ou k est une constante réelle et
1+𝑗
𝑤0
Diagramme de Bode
2. Filtre passe-haut
𝑤
𝑗
𝑤0
La fonction de transfert se met sous la forme :𝐹(𝑗𝑤) = 𝑘 𝑤 ou k est une constante réelle
1+𝑗
𝑤0
Diagramme de Bode
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Chapitre 3 Les filtres actifs analogiques
✓ Diagramme de Bode
5. Filtre passe-bande
Ce filtre ne laisse passer qu’une bande de fréquences. Il possède deux fréquences de coupure :
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Chapitre 3 Les filtres actifs analogiques
Il est composé d'un filtre passe-haut et d'un filtre passe-bas dont les fréquences de coupure
sont souvent proches mais différentes, la fréquence de coupure du filtre passe-bas est
systématiquement inférieure à la fréquence de coupure du filtre passe-haut.
V. Filtres réels
Prenons l’exemple d’un filtre passe-bande :
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Chapitre 3 Les filtres actifs analogiques
VI. Exemples
❖ Diviseur de tension
LKV à la boucle :
vs = i(R1 + R2)
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Chapitre 3 Les filtres actifs analogiques
et on obtient
i =vs/(R1 + R2)
❖ Diviseur de courant
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Chapitre 3 Les filtres actifs analogiques
• Fréquence de coupure à –3 dB
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Chapitre 3 Les filtres actifs analogiques
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Chapitre 3 Les filtres actifs analogiques
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Chapitre 3 Les filtres actifs analogiques
❖ Filtre DC : sert à extraire la composante continue d’un signal. Il faut donc un filtre
passe-bas de fréquence de coupure fC << F :
❖ Filtre AC : Le rôle d’un filtre AC est d’extraire la composante alternative d’un signal,
ce qui revient à filtrer la composante continue. On utilise un filtre passe-haut de
fréquence de coupure fC << F
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Chapitre 4 Les oscillateurs
I. Introduction
Suivant la nature des signaux fournis, les oscillateurs se divisent en deux grandes familles :
1. Principe
La structure d’un oscillateur peut se ramener à celle d’un système bouclé (ou en boucle
fermée) constitué par :
- Un comparateur qui réalise la différence entre le signal d’entré et la partie du signal de sortie
réinjectée à l’entrée.
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Chapitre 4 Les oscillateurs
𝑆(𝑝) 𝐴(𝑝)
𝑇(𝑝) = 𝐸(𝑝) = 1+𝐴(𝑝)𝐵(𝑝)➔𝐴(𝑝)𝐸(𝑝) = [1 + 𝐴(𝑝)𝐵(𝑝)]𝑆(𝑝)
Lorsque le signal d’entrée e(t) est nul, on peut écrire que : [1+ A(p) B(p)]S(p)=0 et pour avoir
Rque :
• Chaîne directe :
• Chaîne de retour :
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Chapitre 4 Les oscillateurs
• Chaîne directe :
• Chaîne de retour :
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Chapitre 4 Les oscillateurs
c. Oscillateur Colpitts
La réaction est de type tension série.
• Chaîne directe :
• Chaîne de retour :
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Chapitre 4 Les oscillateurs