M204 - Energie Solaire

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Office de la formation professionnelle

et de la promotion du travail
Direction de la Recherche et Ingénierie de formation

Secteur : FROID ET GENIE THERMIQUE

Manuel de cours

M204 : Solaire thermique :


Technologies et techniques
d’installation

2ème Année
Filière :

Génie Energetique
Option : Thermique
Industrielle

Technicien spécialisé
Direction de la Recherche et L’Ingénierie de Formation
Digital I Infrastructure digitale
Version : 01/12/2021
Concevoir un réseau informatique
1
Office de la Formation Professionnelle et de la Promotion du Travail

Direction Recherche et Ingénierie de la Formation

Froid et Génie Thermique

M204 : Énergie solaire (Manuel de cours)

2ème Année
Filière :
Génie Énergétique
Option :

Thermique Industrielle

Edition 2023

Page 1
Remerciements

La DRIF remercie les personnes qui ont contribué à l’élaboration du présent


document

Equipe de conception :
 M. ET-TAQY Abdelilah: Formateur CMC Agadir

Equipe de rédaction :
 M. ET-TAQY Abdelilah: Formateur CMC Agadir

Equipe de lecture :
Nom prénom

Equipe de validation
Nom prénom

Equipe de supervision :
 M. GOUDZI Ayoub / Directeur CDC FGT

 M. KARMA Mohcine / Formateur Animateur CDC FGT

Les utilisateurs de ce document sont invités à communiquer à la DRIF et au


CDC ……………..toutes les remarques et suggestions afin de les prendre en
considération pour l’enrichissement et l’amélioration de ce module

Page 2
Table des matières
Chapitre 00 : Énergie solaire au Maroc

I. Introduction à l’énergie solaire……………………………...…………04


II. Rappel au contexte politique et législatif énergétique………………04
III. Rappel au grand projet d’énergie solaire au Maroc …………...……05
IV. Exemple d’usage du solaire dans le bâtiment et l’industrie………...09
Chapitre 01 : Gisement solaire

I. Soleil comme source d’énergie ……………………………………..…10


II. Rayonnement solaire ………………………………………...…………10
III. Gisement solaire ……………………………………………...…………11
IV. Activité d’applications ………………………………………….………15
Chapitre 02 : Captage solaire

I. Principe de captage solaire……………………………………......……19


II. Deux Grandes familles des capteurs solaires ……………...…………19
III. Technologies des capteurs solaires Thermique ………………...……20
IV. Activité d’application ………………………………………………...…21
Chapitre 03 : Capteurs solaires

I. Système solaire à haute température…………………………….……23


II. Système solaire à basse température. …………………………...……30
III. Schémas type des chauffe-eau solaire individuel ………………...…55
Chapitre 04 : Le dimensionnement, installation et la mise en service
des installations solaire thermiques

I. Le dimensionnement des systèmes solaires thermiques……………85


II. Installation des systèmes solaires thermiques………………………116
III. Mise en service des systèmes solaire thermiques………………..…133
IV. Prise en mains des logiciels spécifique ……………………………...141
I. Activité de montage ……………………………………………..……141
Chapitre 05 : Entretien et Maintenance

I. Définitions………………………………………………………………144
II. Entretien et maintenance des chauffe-eaux solaires individuels….144
III. Entretien et maintenance des installations collectives…………..…149

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Présentation du module
Avant-propos
Le module sur l'énergie solaire englobe un large éventail de compétences liées à cette
technologie. Les compétences abordées peuvent se concentrer sur les aspects pratiques
et techniques tels que la conception et le dimensionnement, l'installation, la maintenance
et la réparation des systèmes solaires, on peut les citez comme suite:

1) Compréhension des principes fondamentaux de l'énergie solaire thermique.

2) Conception et dimensionnement des systèmes solaires thermiques.

3) Installation et raccordement des capteurs solaires thermiques.

4) Montage et raccordement des composants du système solaire thermique, tels que

les réservoirs de stockage, les pompes, les vannes, les échangeurs de chaleur…

5) Mise en service et réglage des systèmes solaires thermiques.

6) Maintenance préventive des systèmes solaires thermiques.

7) Dépannage et réparation des systèmes solaires thermiques.

8) Sensibilisation à l'efficacité énergétique des systèmes solaires thermiques.

9) Connaissance des réglementations, normes de sécurité et codes de construction

liés aux systèmes solaires thermiques.

Page 1
Présentation du module
Avant-propos
L’objectif de ce support de formation et de donner aux stagiaires du secteur Froid et
Génie Thermique option Thermique industrielle les outils nécessaires qui permettent
d'effectuer les tâches essentielles liées à l'installation, la maintenance et la réparation des
systèmes solaires, en garantissant leur bon fonctionnement et leur efficacité énergétique.
Le chapitre 00 sert d'introduction intuitive à l'énergie solaire. Il vous permettra d’explorer
le contexte politique et législatif favorable au développement et à l'utilisation de l'énergie
solaire au Maroc. Vous découvrirez également l'importance de l'énergie solaire dans la vie
quotidienne, ainsi que son rôle essentiel dans les installations techniques en général, et
plus spécifiquement dans le domaine du Froid et Génie Thermique.
Le chapitre 01 se concentre sur la compréhension des principes fondamentaux de
l'énergie solaire thermique.
Ainsi que les notions de base sont abordées dans ce chapitre, introduisant le
«language solaire».
Le chapitre 02 se concentre sur les deux principales catégories d'applications de l'énergie
solaire, ainsi que sur les technologies les plus utilisées dans les capteurs solaires
thermiques.
Le chapitre 03 explore en détail les différentes catégories de systèmes solaires à haute et
basse température. De plus, il présente des schémas types de chauffe-eaux solaires
individuels pour illustrer leurs fonctionnements et leurs configurations.
Le chapitre 04 présente le processus de dimensionnement, d’installation et de la mise en
service des systèmes solaires thermiques.
Le chapitre 05 aborde l'entretien, la maintenance, et la réparation des systèmes solaires
thermiques.

Page 2
Chapitre

00
CHAPITRE
Énergie solaire au Maroc
00
I. Introduction à l’énergie solaire
L'énergie solaire est une forme d'énergie renouvelable qui utilise la lumière et la chaleur du
soleil pour produire de l'électricité ou de la chaleur.
1. Collecte de l'énergie solaire
L'énergie solaire peut être collectée de deux manières principales. La première est l'énergie
solaire photovoltaïque (PV), qui utilise des cellules photovoltaïques pour convertir la lumière du
soleil directement en électricité. La seconde est l'énergie solaire thermique, qui utilise des panneaux
solaires thermiques pour chauffer un fluide, généralement de l'eau, qui peut être utilisée pour le
chauffage ou la production de vapeur pour générer de l'électricité.
2. Avantages de l'énergie solaire :
L'énergie solaire présente de nombreux avantages. Elle est inépuisable, propre et renouvelable,
ce qui contribue à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à lutter contre le changement
climatique. Elle offre également une source d'énergie décentralisée, permettant aux individus et aux
communautés de produire leur propre électricité.
3. Applications de l'énergie solaire :
L'énergie solaire peut être utilisée à différentes échelles. Les installations solaires résidentielles
sont utilisées pour alimenter les maisons en électricité, réduisant ainsi la dépendance aux réseaux
électriques traditionnels. Les installations commerciales et industrielles peuvent également utiliser
l'énergie solaire pour réduire leurs coûts énergétiques. De plus, les grandes centrales solaires sont
construites pour produire de l'électricité à grande échelle et alimenter les réseaux électriques.
4. Stockage de l'énergie solaire :
Le stockage de l'énergie solaire est un aspect important de son utilisation continue, même
lorsque le soleil ne brille pas. Les technologies de stockage, telles que les batteries, permettent de
stocker l'électricité produite pendant les périodes ensoleillées pour une utilisation ultérieure, y
compris la nuit ou lors de journées nuageuses.
5. Expansion de l'énergie solaire :
L'énergie solaire connaît une croissance rapide dans le monde entier. De nombreux pays
investissent dans des projets solaires à grande échelle et encouragent l'installation de panneaux
solaires sur les toits des bâtiments. Les avancées technologiques, la diminution des coûts et les
politiques de soutien ont contribué à rendre l'énergie solaire de plus en plus accessible et compétitive
par rapport aux sources d'énergie traditionnelles.

II. Rappel au contexte politique et législatif énergétique


Depuis 2009, sous les Hautes Orientations Royales, le Maroc a mis en place une stratégie énergétique
visant à augmenter la part des énergies renouvelables, améliorer l'efficacité énergétique et favoriser
l'intégration régionale. Pour soutenir le développement des projets d'énergies renouvelables, plusieurs
mesures législatives, réglementaires et institutionnelles ont été mises en place.

Page 4
CHAPITRE
Énergie solaire au Maroc
00
1. Stratégie énergétique nationale :
Le Maroc s'est engagé dans une transition énergétique visant à diversifier ses sources d'énergie,
à promouvoir les énergies renouvelables et à améliorer l'efficacité énergétique. La stratégie
énergétique nationale vise à atteindre un mix énergétique comprenant une part significative
d'énergies renouvelables.
2. Objectifs en matière d'énergies renouvelables :
Le Maroc s'est fixé des objectifs ambitieux en matière d'énergies renouvelables. Par exemple, il
vise à porter la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique à 52% d'ici 2030, avec un
objectif spécifique pour le solaire et l'éolien.
3. Programmes et initiatives :
Le Maroc a lancé plusieurs programmes et initiatives pour encourager le développement des
énergies renouvelables. Par exemple, le Plan Solaire Marocain vise à développer plusieurs centrales
solaires à grande échelle et à promouvoir l'utilisation de l'énergie solaire dans les secteurs résidentiel,
industriel et agricole.
4. Cadre réglementaire :
Le Maroc dispose d'un cadre réglementaire spécifique pour l'énergie, comprenant des lois, des
décrets et des réglementations qui encadrent le développement, l'exploitation et l'utilisation des
différentes sources d'énergie, y compris les énergies renouvelables.
5. Incitations financières :
Le gouvernement marocain offre des incitations financières sous forme de subventions, de
tarifs d'achat garantis et d'autres mécanismes pour encourager l'investissement dans les projets
d'énergies renouvelables.
6. Partenariats internationaux :
Le Maroc a également établi des partenariats internationaux dans le domaine de l'énergie,
notamment avec des organisations telles que l'Agence internationale de l'énergie (AIE) et la Banque
mondiale, pour soutenir le développement des énergies renouvelables et l'efficacité énergétique

III. Rappel au grand projet d’énergie solaire au Maroc


Le Maroc a mis en œuvre plusieurs grands projets dans le domaine de l'énergie solaire à savoir :
1. Le complexe solaire Noor-Ouarzazate :
Situé à Ouarzazate, le complexe solaire Noor est l'un des plus grands projets d'énergie solaire
au monde. Il comprend plusieurs centrales solaires, notamment Noor I, Noor II, Noor III et Noor IV.
Le complexe utilise différentes technologies solaires, telles que les tours solaires, les centrales
solaires thermodynamiques et les panneaux solaires photovoltaïques.
2. Le parc éolien de Tarfaya :
Bien que principalement un projet éolien, le parc éolien de Tarfaya intègre également des
installations solaires pour maximiser la production d'énergie renouvelable. Situé sur la côte atlantique
du Maroc, le parc éolien est l'un des plus grands d'Afrique et contribue à la diversification du mix
énergétique du pays.

Page 5
CHAPITRE
Énergie solaire au Maroc
00
3. Les projets solaires en zones rurales :
Le Maroc a également mis en place des projets solaires dans les zones rurales pour fournir de
l'électricité à des communautés éloignées et non connectées au réseau. Ces projets visent à améliorer
l'accès à l'énergie propre et durable dans les régions rurales du pays.
4. Les projets solaires pour l'eau potable :
Le Maroc a lancé des projets solaires visant à fournir de l'énergie pour l'approvisionnement en
eau potable. Ces projets utilisent des systèmes solaires pour alimenter les stations de traitement de
l'eau, les pompes à eau et les systèmes de distribution dans les zones rurales.
5. Les projets de chauffe-eau solaires :
Le gouvernement marocain a également encouragé l'installation de chauffe-eau solaires dans
les foyers et les bâtiments. Ces projets visent à promouvoir l'utilisation de l'énergie solaire thermique
pour la production d'eau chaude sanitaire, réduisant ainsi la dépendance aux combustibles fossiles.

IV. Exemple d’usage du solaire dans le bâtiment et l’industrie


Le solaire est utilisé de différentes manières dans le bâtiment et l'industrie.

1. Systèmes de chauffe-eau solaires :


Les chauffe-eau solaires utilisent des capteurs solaires thermiques pour chauffer l'eau à l'aide de
l'énergie solaire. Ils sont couramment utilisés dans les bâtiments résidentiels, commerciaux et
industriels pour la production d'eau chaude sanitaire.
2. Chauffage solaire de l'espace :
Les systèmes de chauffage solaire de l'espace utilisent des capteurs solaires thermiques pour
collecter la chaleur du soleil et la transférer à un fluide caloporteur. Cette chaleur est ensuite
distribuée dans les espaces intérieurs du bâtiment pour le chauffage.
3. Climatisation solaire :
Les systèmes de climatisation solaire utilisent l'énergie solaire pour alimenter des systèmes de
refroidissement, réduisant ainsi la dépendance aux sources d'énergie traditionnelles. Ils peuvent
utiliser des technologies telles que l'absorption ou la compression de vapeur pour fournir de l'air frais
et refroidi.
4. Éclairage solaire :
Les systèmes d'éclairage solaire utilisent des panneaux solaires photovoltaïques pour convertir
l'énergie solaire en électricité, qui est ensuite utilisée pour alimenter des luminaires. Cela permet
d'éclairer les espaces intérieurs et extérieurs du bâtiment de manière durable et économe en énergie.

5. Intégration photovoltaïque dans le bâtiment :


Les panneaux solaires photovoltaïques peuvent être intégrés dans les éléments de construction
du bâtiment, tels que les toitures, les façades et les fenêtres, pour produire de l'électricité solaire tout
en servant de matériau de construction fonctionnel.

Page 6
CHAPITRE
Énergie solaire au Maroc
00
6. Alimentation solaire pour les équipements industriels :
Dans l'industrie, l'énergie solaire peut être utilisée pour alimenter des équipements spécifiques
tels que les pompes, les systèmes de ventilation, les systèmes de contrôle, les systèmes de
surveillance, etc. Cela permet de réduire les coûts énergétiques et l'empreinte carbone de l'industrie.
7. Centrales solaires thermiques industrielles :
Les industries à forte consommation de chaleur, telles que les industries chimiques, les
industries alimentaires et les processus de fabrication, peuvent utiliser des centrales solaires
thermiques pour fournir de la chaleur à leurs procédés industriels, remplaçant ainsi les combustibles
fossiles.

Page 7
CHAPITRE
Énergie solaire au Maroc
00

| A retenir

Le contexte politique et législatif au Maroc favorise le

développement et l'utilisation de l'énergie solaire. Des

politiques, réglementations et incitations spécifiques

sont mises en place pour promouvoir cette technologie et

atteindre les objectifs nationaux en matière d'énergies

renouvelables, notamment l'énergie solaire. Ces mesures

contribuent à réduire la dépendance aux énergies

traditionnelles, à diminuer les émissions de gaz à effet

de serre, à créer des emplois verts et à favoriser le

développement durable.

Page 8
Chapitre

01

Page 9
CHAPITRE
Gisement solaire
01
I. Soleil comme source d’énergie
Le Soleil fonctionne comme une source d'énergie grâce à la fusion nucléaire qui se produit dans son
noyau. Au cœur du Soleil, des réactions de fusion convertissent l'hydrogène en hélium en libérant une
énorme quantité d'énergie. Ces réactions impliquent des températures et des pressions extrêmement élevées,
qui créent un environnement propice à la fusion nucléaire.
La fusion nucléaire se produit lorsque les noyaux d'atomes d'hydrogène se combinent pour former de
noyaux d'hélium. Ce processus libère une grande quantité d'énergie sous forme de chaleur et de lumière. La
lumière solaire que nous recevons sur Terre est le résultat de cette libération d'énergie.
L'énergie solaire voyage ensuite dans l'espace sous forme de rayonnement électromagnétique,
notamment des rayons infrarouges, visibles et ultraviolets. Une petite partie de ce rayonnement solaire
atteint la Terre, où il peut être capturé et utilisé comme source d'énergie.
Différentes technologies peuvent exploiter l'énergie solaire, telles que les panneaux solaires
photovoltaïques, qui convertissent directement la lumière solaire en électricité, ou les systèmes solaires
thermiques, qui utilisent la chaleur du Soleil pour produire de l'énergie thermique utilisée pour le chauffage
ou la production d'électricité.

II. Rayonnement solaire


Le rayonnement solaire est une onde électromagnétique émise par la surface de soleil. Ce flux
d’énergie nucléaire est rapidement converti en énergie thermique et transportée vers la surface de l’étoile où
elle est libérée sous la forme d’un rayonnement électromagnétique. Le Soleil ressemble à un corps noir avec
une température de surface de 5800 K et un pic d’énergie spectral émise à 480 nm. Environ 77 % de
l’énergie émise se trouve dans la bande de 300 à 1200 nm. La densité de puissance émise par le soleil est de
l’ordre de 64 MW/m² dont 1373 W/m² environ atteint le sommet de l’atmosphère de la terre sans absorption
significative dans l’espace. Cette dernière quantité est appelée la constante solaire.
Le Soleil ne produit pas directement de chaleur, car il est situé dans le vide de l'Univers où la
température avoisine les -270°C. Cependant, il génère de la chaleur et de la lumière. La chaleur émise par le
Soleil reste emprisonnée dans le vide. Seule la lumière, sous forme de photons, peut se propager dans
l'espace, se déplaçant à une vitesse d'environ 300 000 km/seconde.
Lorsque les photons entrent en contact avec l'atmosphère terrestre, ils interagissent avec les particules
de l'air et perdent de l'énergie thermique. Ces interactions produisent de la chaleur, semblable à des balles de
mitraillette microscopiques chauffant leur point d'impact.
La plupart des photons continuent leur trajet et interagissent avec tous les autres objets présents sur
Terre. Seuls les photons avec des longueurs d'onde proches de l'infrarouge, qui sont directement absorbés
par notre peau, nous donnent la sensation de chaleur.
L'énergie des autres photons est convertie en énergie de photosynthèse, qui est essentielle à la vie
végétale. Certains photons sont également utilisés pour produire de l'électricité dans les cellules

photovoltaïques.
La distance entre le Soleil et la Terre, qui est d'environ 150 millions de kilomètres, fait en sorte que la
puissance de rayonnement solaire diminue considérablement.
Lorsque le rayonnement solaire atteint la couche extérieure de l'atmosphère terrestre, sa puissance
moyenne est heureusement réduite à environ 1 367 W/m².
Cette valeur appelée constante solaire "constante solaire".

Page 10
CHAPITRE
Gisement solaire
01
Une partie du rayonnement solaire peut être renvoyée par les nuages ou absorbée par l'atmosphère.
Malheureusement, la puissance du rayonnement solaire direct atteignant le sol est variable tout au long de la
journée, selon les saisons et les conditions météorologiques.
Au niveau du sol la puissance maximal n’est que d’environ 1000W/m2 dans les conditions climatiques
les plus favorables le rayonnement diffus est faible : 150 à 200 W/m2

CH01-TD01- Rayonnement solaire


Compléter le texte en utilisant les données appropriées ci-dessous :
Photons/ Chaleur/ Constante solaire / lumière/ photons/1 000/150/300 000/-270 °C /1 367 / l’électricité.
Le Soleil génère à la fois de la ………… et de la lumière. La chaleur produite reste piégée dans le vide de
l'espace, où la température avoisine les …………. Seule la …………, sous forme de particules élémentaires
appelées …………, peut traverser les ………… millions de kilomètres qui séparent le Soleil de la Terre à
une vitesse de ………… km/s.
Lorsque le rayonnement solaire atteint l'atmosphère, sa puissance moyenne est de……… watts par
mètre carré, ce que l'on appelle la …………. Une partie de ce rayonnement est réfléchie par les nuages ou
absorbée par l'atmosphère. Dans les meilleures conditions, la puissance de rayonnement direct récupérable
au sol est d'environ ………… W/m².
Seuls les ………… qui voyagent avec des longueurs d'onde proches de l'infrarouge et qui sont directement
absorbés par notre peau nous procurent une sensation de chaleur.
L'énergie des autres ………… est convertie en énergie de photosynthèse, qui est essentielle à la vie des
plantes. Certains photons sont également utilisés pour produire de……… dans les cellules photovoltaïques.

III. Gisement solaire


1. Définition
En termes linguistiques, le terme "gisement" fait référence à un lieu où un matériel géologique
spécifique s'est accumulé et peut être exploité partiellement ou en totalité. Dans le contexte solaire, le
"gisement solaire" désigne un ensemble de données et d'informations décrivant le rayonnement solaire reçu
sur une surface donnée.
2. Détermination
La réalisation de tout type d’installation solaire nécessite la connaissance des données
météorologiques ainsi que les informations liées au gisement solaire du site de l’installation.
Les données du gisement solaire peuvent être obtenues par plusieurs méthodes, à savoir :

Page 11
CHAPITRE
Gisement
Gisementsolaire
solaire
01
a) La carte d’ensoleillement
Il s’agit d’une carte colorée qui permet de donner une idée sur le gisement solaire ainsi que la
quantité d’énergie solaire reçue par chaque région du pays.
La figure ci-contre représente la carte d’ensoleillement du Maroc.

b) Les appareils de mesure


Pour plusieurs raisons d’installation, de maintenance ou de choix d’orientation et d’inclinaison, la
mesure instantanée de la puissance du rayonnement solaire demeure importante.
La mesure peut s’effectuer avec des instruments de mesure spéciaux tels que le Solarimètre et le
Pyranomètre.

Solarimètre Pyranomètre
c) Flux énergétique du rayonnement

Page 12
Le rayonnement électromagnétique transporte à travers l'espace une certaine quantité d'énergie avec
une certaine répartition spectrale.
L'énergie transportée par unité de temps est la mesure naturelle de l'intensité d'un faisceau. Un
faisceau est caractérisé par la quantité d'énergie qu'il transporte à travers l’atmosphère. La quantité
transportée est mesurée par unité de temps est exprimée en Watts. On lui a donné le nom de flux d'énergie.

Le rayonnement solaire incident sur un capteur solaire est composé de trois parties : le rayonnement
direct, le rayonnement diffus et le rayonnement réfléchi par la surface de la Terre (albédo). Ils se
décomposent comme suit :
Rayonnement global = Rayonnement direct + Rayonnement diffus + Albédo
(a) Rayonnement direct (ou faisceau de rayonnement) : le rayonnement qui n’est pas réfléchi ou
diffusé et qui atteint la surface de la Terre directement.
(b) Rayonnement diffusé : Rayonnement dispersé dans toutes les directions de l’atmosphère. Une
partie arrive au plan sur la surface de la Terre (non directionnelle).
(c) Albédo : Part du rayonnement qui frappe la terre et qui est réfléchi par le sol.
(d) Rayonnement global : Combinaison de ces trois rayonnements.

- Au niveau du sol la puissance maximal n’est que d’environ 1000W/m2 dans les conditions climatiques
les plus favorables le rayonnement diffus est faible : 150 à 200W/m2
Donc le rayonnement direct est absolument nécessaire.

Page 13
CHAPITRE
Gisement solaire
01
L’irradiation solaire : L’énergie du soleil est due à une réaction de fusion constante durant laquelle 2
atomes d’hydrogène fusionnent en un atome d’hélium. Le soleil émet une énergie constante de
Es= 3.8 x 1026 W. L’énergie solaire atteignant l’atmosphère terrestre, appelée irradiation solaire
est: I=GS=1373 W/m²

i. Rayonnement global reçu pendant une journée (en kWh/m2/jour) :


Le rayonnement global reçu par le soleil dépend des facteurs suivants:
 Lieu géographique
 Mois de l’année
 Orientation
 Inclinaison

ii. Importance de la couverture nuageuse


Dépendamment de la couverture nuageuse, on peut recevoir un ensoleillement dans de:
 1000W.m-2: Soleil au zénith, ciel sans nuage
 100 à 500 W.m-2 : ciel nuageux
 < 50 W.m-2: ciel très couvert
iii. Influence de l’orientation et de l’inclinaison sur l’énergie reçue :
Afin de maximiser la production d’une installation solaire, il est recommandé de bien orienter les
modules de façon à capter un maximum du rayonnement solaire.

Page 14
CHAPITRE
Gisement solaire
01
INCLINAISON DES CAPTEURS

C
A

A
Plan
Horiz

L’inclinaison doit être choisie en fonction du moment d’utilisation de l’installation, l’inclinaison


du soleil changeant suivant les saisons.

On choisit donc une inclinaison moyenne.

UTILISATION ANNUELLE DE L’INSTALLATION SOLAIRE


Donc pour l’eau chaude sanitaire :
A = LATITUDE DU LIEU
UTILISATION EN HIVER DE L’INSTALLATION SOLAIRE
Donc pour le chauffage
A = LATITUDE DU LIEU + 15°

CH01-TD02- Recherche pour définir :


- Le rayonnement solaire
- Le gisement solaire
- L’irradiation
- L’inclinaison
- L’orientation
- Latitude d’un lien

IV. Activité d’applications


- Les bases de données
Il existe, également, de nombreuses bases de données et logiciels donnant accès aux données et informations
du gisement solaire.
Exemples de logiciels : PV GIZ, RETSCREEN, PV SYST, …
Activité 1 : Détermination de l’irradiation par un appareil de mesure de l’irradiation
En utilisant un solarimètre (ou tout autre appareil de mesure de l’irradiation), on demande de mesurer
L’irradiation reçue dans un lieu donné.

Page 15
CHAPITRE
Gisement solaire
01
Activité 2 : Détermination de l’irradiation par un logiciel PVGIS
En utilisant le logiciel PVGIS, on demande de déterminer l’irradiation reçue dans un lieu donné. Puis on
demande de comparer les valeurs d’irradiation obtenues avec l’appareil de mesure, la carte d’ensoleillement
et le logiciel PVGIS.
Déroulement de l’activité 2 :
- Saisir sur votre navigateur internet le lien suivant :
https://joint-research-centre.ec.europa.eu/pvgis-photovoltaic-geographical-informationsystem_en
- Cliquer sur le bouton « PVGIS Tool » puis sur « Daily radiation » et « PVGIS interface - Daily data tab»
- Cliquer sur la carte avec le curseur sur le lieu dont vous cherchez l’irradiation solaire ou saisir les
coordonnées géographiques ou l’adresse du lieu en question dans les champs se trouvant au-dessous de la
carte.
- Cocher le type de données voulu et remplir les cases d’inclinaison et orientation de votre capteur.
- Visualiser ou télécharger les résultats grâce aux 3 boutons en bas du formulaire.
- Donner la valeur de l’irradiation de votre lieu de l’installation
- Localiser votre ville sure la carte d’ensoleillement du Maroc
- Donner la valeur de l’irradiation déterminée par la carte d’ensoleillement
- Comparer les trois valeurs de l’irradiation obtenues en utilisant le solarimètre (Activité 1), le logiciel
PVGIS et la carte d’ensoleillement
- Après la comparaison, quelle est votre conclusion ?
- Donner la valeur de l’irradiation de votre lieu de l’installation par l’utilisation PVSOL: https://pvsol-
online.valentin-software.com/#/

CH01-TD03- La puissance incidente solaire sur la toiture


1. Une toiture reçoit en moyenne une irradiation de 5 kWh/m² pendant 9 heures chaque jour.
La surface de la toiture est de 40 m².
Calculer la puissance incidente sur la toiture.
2. La toiture d’une maison reçoit un éclairement de 800 W/m². La surface de la toiture est de 25m².
Sachant que la durée d’ensoleillement est de 8 heures par jour, calculer l’énergie incidente sur cette
toiture.

Page 16
CHAPITRE
Gisement solaire
01
CH01-TD04- La composition du rayonnement solaire
Compléter le schéma suivant par le type du rayonnement solaire convenable parmi la liste suivante :
rayonnement direct, rayonnement diffus, réfléchi rayonnement.

Page 17
Chapitre

02

Page 18
CHAPITRE
Captage solaire
02
I. Principe de captage solaire
Le principe de captage solaire est le processus par lequel l'énergie solaire est collectée et convertie en
une forme utilisable, telle que la chaleur ou l'électricité. Il existe principalement deux types de captage
solaire : le captage solaire thermique et le captage solaire photovoltaïque.
1. Captage solaire thermique :
Le captage solaire thermique consiste à utiliser la chaleur du soleil pour chauffer un fluide, généralement de
l'eau ou un fluide caloporteur. Les étapes clés de ce processus :
o Captation : Des capteurs solaires, tels que des panneaux solaires thermiques, sont utilisés pour
absorber le rayonnement solaire. Ces capteurs sont conçus avec un matériau sélectif qui absorbe
efficacement la lumière du soleil.
o Transfert de chaleur : Le fluide circule à travers les capteurs solaires, où il absorbe la chaleur du
rayonnement solaire. Le fluide peut ensuite être utilisé directement pour le chauffage de l'eau
domestique, le chauffage des bâtiments ou pour d'autres besoins thermiques.
o Stockage de chaleur : Lorsque la chaleur n'est pas immédiatement utilisée, elle peut être stockée
dans un réservoir de stockage thermique pour une utilisation ultérieure. Cela permet de disposer de
chaleur même lorsque le soleil n'est pas présent.
2. Captage solaire photovoltaïque :
Le captage solaire photovoltaïque consiste à convertir directement l'énergie lumineuse du soleil en
électricité à l'aide de cellules solaires photovoltaïques. Les principales étapes de ce processus :
o Captation : Les cellules solaires, généralement composées de semi-conducteurs tels que le silicium,
captent le rayonnement solaire et absorbent les photons de lumière.
o Génération de courant électrique : Lorsque les photons frappent les cellules solaires, ils libèrent
des électrons, créant ainsi un courant électrique continu.
o Conversion et utilisation : Le courant continu généré par les cellules solaires est converti en courant
alternatif à l'aide d'un onduleur, permettant ainsi son utilisation dans les systèmes électriques
domestiques ou son injection dans le réseau électrique.
II. Deux Grandes familles des capteurs solaires
1. Capteurs photovoltaïques :
Les capteurs photovoltaïques sont conçus pour convertir directement l'énergie solaire en électricité. Ils
sont composés de cellules photovoltaïques qui sont généralement fabriquées à partir de silicium cristallin ou
d'autres matériaux semi-conducteurs. Lorsque la lumière du soleil frappe les cellules photovoltaïques, elle
crée un courant électrique continu. Ce courant peut être utilisé immédiatement, stocké dans des batteries
pour une utilisation ultérieure ou injecté dans le réseau électrique.
Les capteurs photovoltaïques sont couramment utilisés pour produire de l'électricité dans les
applications résidentielles, commerciales et industrielles. Ils peuvent être installés sur les toits des
bâtiments, sur des structures au sol ou intégrés dans des dispositifs portables tels que des calculatrices
solaires.

Page 19
CHAPITRE
Captage solaire
02
2. Capteurs thermiques :
Les capteurs thermiques solaires sont conçus pour convertir l'énergie solaire en chaleur. Ils sont
utilisés pour chauffer l'eau domestique, fournir de la chaleur pour le chauffage de l'espace ou alimenter des
systèmes de refroidissement solaire. Les capteurs thermiques solaires sont généralement constitués de tubes
métalliques ou de panneaux vitrés qui absorbent la chaleur du soleil et la transfèrent à un fluide caloporteur,
comme de l'eau ou un mélange d'eau et d'antigel. Ce fluide est ensuite utilisé pour chauffer l'eau ou l'air.
Les capteurs thermiques solaires peuvent être classés en deux types principaux : les capteurs à
circulation directe et les capteurs à circulation indirecte. Les capteurs à circulation directe font circuler le
fluide caloporteur directement à travers les tubes ou les panneaux où il est chauffé par le soleil. Les capteurs
à circulation indirecte utilisent un échangeur de chaleur pour transférer la chaleur du fluide caloporteur au
système de chauffage ou d'eau chaude.

Les capteurs photovoltaïques convertissent l'énergie solaire en électricité, tandis que les capteurs
thermiques solaires convertissent l'énergie solaire en chaleur. Chaque type de capteur a ses propres
avantages et applications spécifiques.

III. Technologies des capteurs solaires Thermique


Il existe plusieurs technologies de capteurs solaires thermiques qui sont utilisées pour convertir
l'énergie solaire en chaleur.
1. Capteurs solaires plats (vitré ou non) :
Les capteurs solaires plats sont les plus couramment utilisés pour les applications résidentielles et
commerciales. Ils sont constitués d'un boîtier métallique recouvert d'un vitrage transparent qui laisse passer
la lumière solaire tout en minimisant les pertes de chaleur. À l'intérieur du boîtier se trouve un absorbeur
noir qui absorbe la chaleur du soleil et la transfère à un fluide caloporteur circulant à travers des tubes ou
des canaux intégrés à l'absorbeur. Les capteurs solaires plats peuvent être utilisés pour le chauffage de l'eau
ou de l'air.
2. Capteurs à tubes sous vide :
Les capteurs solaires à tubes sous vide sont plus efficaces que les capteurs plats car ils réduisent les
pertes de chaleur. Ils sont composés de tubes en verre sous vide avec un absorbeur à l'intérieur de chaque
tube. La lumière solaire traverse le tube en verre et est absorbée par l'absorbeur, qui chauffe le fluide
caloporteur à l'intérieur du tube. Les capteurs à tubes sous vide sont souvent utilisés dans les applications
nécessitant des températures plus élevées, comme le chauffage de l'eau à des fins industrielles.
3. Capteurs à concentration :
Les capteurs solaires à concentration utilisent des miroirs ou des lentilles pour concentrer la lumière
solaire sur un petit absorbeur, ce qui permet d'atteindre des températures très élevées. Ces capteurs sont
utilisés dans les centrales solaires à concentration pour produire de la chaleur à haute température ou pour
générer de l'électricité à l'aide d'un moteur Stirling ou d'une turbine à vapeur.

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Captage solaire
02
4. Capteurs à air :
Les capteurs solaires à air sont utilisés pour chauffer l'air directement, sans l'utilisation d'un fluide
caloporteur. Ils sont généralement constitués de collecteurs en métal avec un absorbeur qui chauffe l'air qui
y circule. Les capteurs à air sont utilisés pour le chauffage de l'air dans les systèmes de ventilation, les
sécheurs solaires et les systèmes de chauffage solaire de l'espace.
Ces technologies de capteurs solaires thermiques offrent des options variées pour l'utilisation de
l'énergie solaire dans le chauffage de l'eau, le chauffage de l'air et d'autres applications nécessitant de la
chaleur. Le choix de la technologie dépend des besoins spécifiques de chaque application, des conditions
climatiques et de la disponibilité des ressources.

IV. Activité d’application : Exploration et découverte des équipements de l'atelier thermique


industrielle et Terrasse internat (Visite atelier, Visite terrasse…).
Visiter les installations des chauffe-eaux solaires (atelier thermique industrielle et Terrasse internat,
installations réelles et didactiques…).
Pour chaque installation de chauffe-eaux solaires:
 Déterminer les composants d’un chauffe-eau solaire.
 Expliquer le rôle de chaque composant.
 Identifier la source de chaleur (zones de production de chaleur)
 Identifier le système de stockage de la chaleur (ballon…)
 Identifier le système de transport de la chaleur (conduites…)
 Réaliser le schéma de fonctionnement
 Expliquer le principe de fonctionnement.
 Relever les principales caractéristiques de chaque installation de chauffe-eaux
solaires (puissance, rendement, tension, courant, débit, température…).
 Discuter les domaines d’applications de chaque installation.
 Faire un rapport détaillé de cette visite.

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Capteurs solaires
03

Chapitre
1

03

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Nous distinguons deux types de capteurs solaires :
- Capteurs solaires thermiques
- Capteurs solaires photovoltaïques

Solaire thermodynamique

Un capteur solaire thermique est un dispositif qui capte le rayonnement solaire et le transforme
en chaleur.
Cette chaleur est transmise à un fluide caloporteur : de l’eau ou de l’air.

I. Système solaire à haute température


Un système solaire à haute température est un système utilisant des capteurs solaires
thermiques pour produire de la chaleur à des températures élevées. Contrairement aux
systèmes solaires à basse température qui sont principalement utilisés pour le chauffage de
l'eau, les systèmes solaires à haute température sont conçus pour des applications nécessitant
des températures plus élevées.
1. Les applications Système solaire à haute température
a) Chauffage industriel : Les systèmes solaires à haute température peuvent être utilisés
pour fournir de la chaleur dans des processus industriels nécessitant des températures
élevées, tels que la production d'acier, le séchage industriel, la distillation, etc. Les
capteurs solaires à concentration, tels que les miroirs paraboliques ou les tours solaires,
sont souvent utilisés pour atteindre des températures très élevées.

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Capteurs solaires
03
b) Production d'électricité : Certains systèmes solaires à haute température sont conçus
pour générer de l'électricité. Les centrales solaires thermodynamiques à concentration
utilisent des miroirs ou des lentilles pour concentrer le rayonnement solaire sur un
récepteur central, qui chauffe un fluide caloporteur pour produire de la vapeur. La vapeur
est ensuite utilisée pour alimenter une turbine qui génère de l'électricité.
c) Stockage thermique avancé : Les systèmes solaires à haute température peuvent être
associés à des technologies de stockage thermique avancé pour permettre une utilisation
continue de l'énergie solaire même lorsque le soleil ne brille pas. Les systèmes de
stockage thermique utilisent souvent des matériaux à changement de phase, tels que les
sels fondus, pour stocker la chaleur à haute température et la libérer lorsque cela est
nécessaire.
d) Chauffage urbain : Les systèmes solaires à haute température peuvent être intégrés à des
réseaux de chauffage urbain pour fournir de la chaleur à plusieurs bâtiments. Les capteurs
solaires à concentration sont parfois utilisés dans ces applications pour maximiser
l'efficacité et la production de chaleur
2. Composition des Systèmes solaires à haute température
Depuis environ vingt ans, les technologies de l'énergie solaire concentrée ont suscité un
intérêt croissant en tant que substituts potentiels aux technologies énergétiques
conventionnelles, dans le but de réduire leur impact sur l'environnement. Parmi les
technologies solaires à concentration les plus développées, on trouve les concentrateurs
cylindro-paraboliques et les tours solaires, qui sont considérées comme des technologies
dominantes. D'autre part, les concentrateurs de Fresnel et les concentrateurs paraboliques
émergent également comme des technologies prometteuses. Ces systèmes se distinguent par
leur conception, la configuration des miroirs et des récepteurs, le fluide caloporteur utilisé,
ainsi que la présence ou non d'un stockage de chaleur.
Dans ce contexte, nous nous intéressons principalement aux installations de moyenne à
forte puissance, produisant de la chaleur à des températures supérieures à 250˚C. Ces capteurs
solaires à haute température concentrent le rayonnement solaire en un point ou le long d'une
ligne, où l'énergie thermique est transférée au fluide caloporteur.
Un système de concentration se compose de réflecteurs et d'un absorbeur, qui permettent
la concentration de l'énergie solaire pour obtenir des températures exploitables. Le
rayonnement peut être concentré sur un récepteur linéaire ou ponctuel, fixe ou mobile. Ce
récepteur absorbe ensuite l'énergie réfléchie par les réflecteurs et la transfère au fluide
caloporteur.

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CHAPITRE
Capteurs solaires
03
La figure ci-dessous montre les principaux systèmes solaires à concentration.

Concentration linéaire Concentration ponctuelle

Fixes

Mobiles

Les systèmes de concentration de l'énergie solaire

3. Fonctionnement des centrales solaires thermiques à concentration


Un système solaire thermique à concentration exploite l'énergie du soleil en dirigeant les
flux de photons à l'aide de miroirs. Ce système permet d'atteindre des températures plus
élevées par rapport aux systèmes thermiques classiques non concentrés. Des panneaux
réfléchissants, également appelés "miroirs", renvoient les rayons du soleil vers un système
contenant un fluide caloporteur, tel que de l'huile synthétique, du sel fondu ou de l'eau, qui est
chauffé à des températures très élevées. Ce fluide caloporteur est ensuite pompé et acheminé
vers un échangeur où il est utilisé pour produire de la vapeur d'eau.
Par la suite, le processus de production d'électricité est similaire à celui utilisé dans toutes les
centrales thermiques, avec une turbine et un alternateur. La différence entre l'énergie solaire

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thermique et l'énergie solaire photovoltaïque réside donc dans la manière dont elles exploitent
les rayons du soleil.

4. Les centrales à capteur cylindro-parabolique


Actuellement, la technologie des capteurs cylindro-paraboliques est celle qui a été le
plus largement validée parmi les différentes techniques de concentration solaire. Elle a été
largement testée et commercialisée, avec certaines installations remontant aux années 80. Une
installation typique de cette technologie comprend trois éléments clés : le champ solaire, le
système de transfert de chaleur et le système de génération électrique.

L'énergie thermique captée par le collecteur est absorbée par un tuyau métallique situé à
l'intérieur d'un tube en verre sous vide. Le fluide caloporteur, généralement de l'huile
synthétique, circule à l'intérieur de ce tuyau et est chauffé à une température d'environ 400°C.
Ensuite, ce fluide est pompé à travers des échangeurs conventionnels pour produire de la
vapeur surchauffée, qui alimente une turbine/générateur électrique.

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CHAPITRE
Capteurs solaires
03
Il est important de souligner que la technologie cylindro-parabolique domine le marché
de l'énergie solaire concentrée, tant en termes de nombre de projets que de capacité totale
installée (représentant environ 85% de la capacité).

5. Centrales solaires à miroirs de Fresnel


Au lieu de courber les miroirs qui est processus industriel coûteux, la technologie des
miroirs de Fresnel imite la forme cylindro-parabolique en utilisant des miroirs légèrement
incurvés, tous placés à un même niveau horizontal. Dans ce système, seuls les miroirs se
déplacent, tandis que la structure et le tube absorbant restent stationnaires. Les coûts liés aux
centrales solaires à miroirs de Fresnel sont donc inférieurs, tant en termes d'installation que de
maintenance, par rapport aux centrales utilisant des miroirs cylindro-paraboliques.
Bien que la focalisation de ce système soit plus faible en raison de l'imperfection de la
parabole, l'avantage réside dans la réduction des coûts qui peut compenser la diminution de
l'efficacité. Il convient de noter que ce type de système est encore relativement peu répandu.

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Capteurs solaires
03
6. La tour solaire cheminée solaire
Ce type de centrale est composé d'un grand nombre de miroirs qui concentrent les rayons
solaires vers une chaudière située au sommet d'une tour. L'avantage de la tour solaire par
rapport aux capteurs cylindro-paraboliques est la réduction des pertes de chaleur vers
l'environnement, car la surface exposée est limitée. Les miroirs, répartis de manière uniforme,
sont appelés héliostats. Chaque héliostat suit individuellement le mouvement du soleil et
réfléchit les rayons vers un récepteur situé au sommet de la tour solaire. Le facteur de
concentration varie de 600 à plusieurs milliers, ce qui permet d'atteindre des températures
élevées allant de 800 °C à 1000 °C.

7. Les centrales à capteurs paraboliques


Les capteurs paraboliques opèrent de manière autonome en suivant le mouvement du
soleil sur deux axes afin de concentrer le rayonnement solaire vers le foyer de la parabole
réfléchissante. Ces capteurs atteignent souvent un rapport de concentration supérieur à 2000,
générant ainsi une température de 750°C. Parmi toutes les technologies d'énergie solaire
thermique, les capteurs paraboliques ont le meilleur rendement thermique-électrique (29.4%),
L'un des principaux avantages de cette technologie est sa modularité, ce qui permet son
installation dans des zones isolées, sans connexion au réseau électrique.

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Capteurs solaires
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8. Principales caractéristiques des dispositifs à concentration

Technologie Parabole Tour Clindro-


parabolique
Température de travail 600 à 1200 °C 450 à 1000°C 270 à 450 °C
Puissance des installations 1 à 100 kW 10 à 100 MW 80 à 300 MW
(thermique)
Rendement nominal 75 % 73 % 70 %

NB : Le rendement nominal représente la proportion de l'énergie solaire incidente qui est


disponible à la sortie du récepteur sous forme d'énergie thermique.
9. Avantages et inconvénients des principaux types de capteurs à concentration

Avantages Inconvénients
Capteur solaire -Le facteur de concentration est élevé. -Fiabilité encore à améliorer
parabolique -Modularité et possibilité d’hybridation avec -cout élevés
un système de combustion traditionnel
-Bas du formulaire
Tour solaire -Les températures atteignent des niveaux -Les coûts sont élevés.
très élevés, variant de 800 à 1000 °C. Une grande superficie est
-Les facteurs de concentration sont de 5 à 15 requise.
fois plus élevés que ceux des capteurs
cylindro-paraboliques.
-Le rendement est très élevé car la surface
d'exposition étant limitée, les pertes sont
réduites

Concentrateur de - En termes de coût, les miroirs plats sont


- Des performances optiques
Fresnel inferieures de 30 % par
plus avantageux que les miroirs cylindro-
rapport aux cylindro-
paraboliques pour une plage de
paraboliques
température similaire, et ils offrent une
meilleure résistance au vent.
- La maintenance est facilitée grâce à un
nettoyage à l'eau effectué par un robot
adapté.
- Le tube récepteur n'est pas soumis à une
circulation d'air à l'intérieur, ce qui
contribue à sa durabilité.
Capteur cylindro- - Facteur de concentration élevé (70 à 80) - Le coût est plus élevé en
parabolique raison de la difficulté de
- La maintenance est facilitée grâce à un
créer la forme parabolique
nettoyage à l'eau effectué par un robot
du miroir, contrairement aux
adapté.
concentrateurs de Fresnel.
- Prise au vent

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Capteurs solaires
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10. Fluides caloporteurs
Le choix du fluide caloporteur est un élément crucial qui influe à la fois sur l'efficacité
du cycle de puissance et sur le coût d'un système solaire à concentration. Les fluides de
transfert de chaleur doivent présenter certaines caractéristiques spécifiques. Ils doivent avoir
une faible viscosité, une capacité de stockage de chaleur élevée, une conductivité thermique
élevée, un point de fusion bas, un point d'ébullition élevé, une stabilité chimique, une faible
pression de vapeur à haute température, une faible corrosivité vis-à-vis des alliages
métalliques, ainsi qu'un coût réduit.
Différents types de fluides caloporteurs sont utilisés dans les systèmes de concentration
solaire en tant que fluides de travail. Toutefois, des recherches sont toujours en cours pour
trouver de nouvelles alternatives, notamment pour remplacer les huiles thermiques qui se
dégradent à des températures supérieures à 400 °C. Chaque fluide caloporteur présente des
avantages et des inconvénients du point de vue technologique et thermo-économique.
Les fluides caloporteurs potentiels peuvent être regroupés en six grandes catégories : les
huiles thermiques, la vapeur d'eau, l'air et autres gaz, les sels fondus, les métaux liquides
et les matières organiques. Parmi eux, les huiles synthétiques thermiques (huiles de
synthèse minérales) sont les plus couramment utilisées dans les centrales solaires à
concentration en tant que fluides de transfert. Cependant, les trois fluides caloporteurs les plus
couramment utilisés sont la vapeur d'eau, l'air et les sels fondus. Les sels fondus à base de
nitrates de sodium et de potassium, par exemple, présentent un bon coefficient d'échange
thermique, une bonne inertie thermique permettant le stockage de chaleur et une densité
élevée, ce qui en fait d'excellents fluides pour le stockage de chaleur au sein des centrales
solaires.

II. Système solaire à basse température.


Un système solaire à basse température est un système utilisant des capteurs solaires
thermiques pour produire de la chaleur à des températures relativement basses. Ces systèmes
sont principalement utilisés pour le chauffage de l'eau, bien que d'autres utilisations de la
chaleur à basse température soient également possibles.
Quelques exemples de systèmes solaires à basse température :
1. Chauffe-eau solaire :
Les chauffe-eau solaires sont les applications les plus courantes des systèmes solaires à
basse température. Ils utilisent des capteurs solaires thermiques pour chauffer l'eau domestique
en utilisant l'énergie solaire. L'eau chaude ainsi produite peut être utilisée pour les besoins
quotidiens en eau chaude sanitaire, tels que la douche, le lavage des mains, etc.
2. Chauffage de piscine :
Les systèmes solaires à basse température peuvent également être utilisés pour chauffer
l'eau des piscines. Les capteurs solaires thermiques chauffent l'eau de la piscine, prolongeant
ainsi la saison de baignade et réduisant la dépendance à l'énergie conventionnelle pour le
chauffage de la piscine.
3. Chauffage de plancher :
Les systèmes solaires à basse température peuvent être utilisés en combinaison avec un
système de chauffage par le sol. Les capteurs solaires thermiques fournissent la chaleur

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CHAPITRE
Capteurs solaires
03
nécessaire pour réchauffer l'eau circulant dans le système de chauffage par le sol, offrant ainsi
un chauffage confortable et économe en énergie dans les bâtiments résidentiels et
commerciaux.
4. Chauffage de l'air :
Les systèmes solaires à basse température peuvent être utilisés pour chauffer l'air dans
des applications de chauffage d'appoint ou de ventilation solaire. Les capteurs solaires
thermiques peuvent être utilisés pour préchauffer l'air entrant dans un système de ventilation,
réduisant ainsi la charge de chauffage sur les systèmes conventionnels.

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Capteurs solaires
03
Dans cette partie du chapitre, nous nous intéressons particulièrement aux chauffe-eau
solaires thermiques.

Chauffe-eaux solaires thermiques


1. Principe de base
Un chauffe-eau solaire est un système constitué d’un ensemble d’éléments qui sont
raccordés entre eux pour permettre au soleil de chauffer l’eau (fluide caloporteur).
En effet, les capteurs solaires thermiques absorbe le rayonnement solaire et le transforme
en chaleur.
La chaleur produite est utilisée pour chauffer un fluide caloporteur qui circule dans les
capteurs.
Le fluide caloporteur, par la suite, est transporté vers un réservoir d’eau pour transférer la
chaleur à l’eau sanitaire.
La figure ci-dessous représente le fonctionnement simplifié d’un chauffe-eau solaire :

V
ersion provisoire

Avant de détailler le fonctionnement des chauffe-eaux solaires les définitions suivantes sont à
établir :
- Chauffe-eau solaire individuel (CESI) : c’est un système unitaire qui assure la production
d’eau chaude sanitaire.
- Chauffe-eau solaire collectif (CESC) : c’est un système réalisé à partir de l’assemblage de
plusieurs systèmes unitaires.

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Capteurs solaires
03
2. Composants d’un chauffe-eau solaire
Les capteurs solaires thermiques décrits dans le chapitre précédent constituent la pièce
principale d’un chauffe-eau solaire à laquelle s’ajoutent d’autres éléments pour assurer un bon
fonctionnement des chauffe- eaux solaires.
1. Echangeur thermique
Un échangeur de chaleur est un élément permettant le
transfert de chaleur d’un fluide à un autre sans qu’ilsse
mélangent, du fait d’une différence de température entre ces
deux fluides. Ces fluides peuvent être de l’air, de l’eau, ou un
liquide caloporteur.
Dans une installation solaire thermique, l’échangeur se
présente sous la forme d’un serpentin en métal(situé dans le
ballon). Le fluide caloporteur va chauffer l’eau sanitaire qui
entoure le serpentin par conduction, et ressortir presque froid.
Il sera de préférence en acier inoxydable ou en cuivre,
Ve r si o n p r ov is o ir e

pour le protéger le plus possible des problèmes de corrosion et


d’entartrage.
2. Ballon de stockage
Définition
Comme les horaires d’ensoleillement ne
correspondent que rarement aux heures de
consommation et vu l’irrégularité de l’intensité du
rayonnement solaire, le stockage est indispensable
pour tous les systèmes de chauffe-eau solaire.
qui est un réservoir de stockage d'énergie sous forme
d'eau chaude sanitaire.
Il est constitué d’une cuve métallique ou d’une
matière synthétique bien isolée.
Les ballons de stockage sont généralement en acier
émaillé ou inoxydable et isolés par une jaquette en
mousse de polyuréthane ou en laine minérale d'une
épaisseur de 8 à 15 cm.
Il est donc nécessaire de disposer d’un ballon de
stockage

Le ballon de stockage sert à accumuler l’énergie lorsqu’elle est disponible et la restituer


en fonction des besoins. Il doit être très bien isolé, afin de conserver au mieux la quantité
de chaleur captée.

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CHAPITRE
Capteurs solaires
03
Types des ballons de stockage :

- Ballons à revêtement émaillé


Pour ce type de ballon, des revêtements émaillés sont utilisés afin d’assurer la protection
contre lacorrosion intérieure.
L’émail, une sorte de patte de verre, se combine à l’acier du réservoir. On introduit dans
l’émail des petites particules de magnésium (ou tout autre matériau anodique), formant ainsi
une protection anodique contre la corrosion.

Ce sont des ballons bon marché et facilement fabriqués.


- Ballons en acier inoxydable
Ces ballons sont insensibles à la corrosion grâce à leur teneur élevée en nickel et en chrome.
Il faut, pour ce type de ballon, veiller à ce que ces concentrations de chlore dans l’eau ne
dépassent pas lesnormes maximales admises.

Ballons avec appoint


En absence d’ensoleillement ou si l’énergie solaire ne peut pas couvrir la totalité des
besoins en chauffageet eau chaude sanitaire, un appoint électrique ou à partir d’une chaudière
est réalisé dans le ballon de stockage.
 Ballon simple
Il s’agit d’un ballon sans échangeur qui n’est pas connecté à
aucun système d’appoint.

Les ballons simples sont utilisés sur les installations collectives ayant une surface de
capteurs importante. On utilise un échangeur thermique à plaques externe au ballon, nettement
plus compact qu’un échangeur interne de type serpentin. Ceci permet de gagner du volume de
stockage.

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CHAPITRE
Capteurs solaires
03
 Ballon avec un échangeur

C’est un ballon mono énergie où la chaleur est fournie grâce à


l’énergie solaireseule sans appoint. L’échangeur est placé dans la
partie inférieure.

 Ballon avec deux échangeurs

C’est un ballon bi-énergie où la chaleur est produite grâce à


deux sources d’énergie ; l’énergie solaire et la combustion. Il
contient deux échangeurs ; unplacé dans la partie inférieure lié aux
capteurs solaires thermiques et un deuxième placé dans la partie
supérieure lié à une chaudière qui constitue un système d’appoint

Ballon avec appoint électrique


C’est un ballon biénergie où la chaleur est produite soit par les capteurs
solaires thermiques connectés à un échangeur placé dans la partie basse
du ballon, soit par une résistance électrique placée dans la partie
médiane qui constitue le système d’appoint.

Résistance électrique pour chauffe-eau solaire

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Capteurs solaires
03
 Ballon mixte

Il s’agit d’un ballon de stockage avec deux échangeurs et une résistance


électrique. Il combine trois sources d’énergie : solaire, combustion et électrique.

3. L’isolation des ballons de stockage

Les pertes d'un ballon proviennent du transfert thermique


à travers les parois et au niveau des points singuliers
(connexions hydrauliques, électriques...).Les déperditions
thermiques des ballons de stockage ne sont pas négligeables.
Pour diminuer les pertes thermiques, il faut :

 Une isolation bien ajustée.


 Une isolation complète du ballon, y compris en haut et en bas.
 Une isolation de tous les raccordements de tuyaux et des accessoires.
 Des conduites d’eau guidées à l’intérieur du ballon
 Une convection intra-tubulaire à éviter (déperditions thermiques par convection
dans le tuyau).

4. Anode du ballon de stockage


L’anode est un élément très important de l’installation
solaire, elle laprotège contre la rouille interne du ballon.
C’est un élément en magnésium inséré au cœur du ballon qui
s’oxyde plus vite que l’acier. Elle permet de protéger le ballon
contre la corrosion interneen l’absorbant.
5. Fluide caloporteur
Le fluide caloporteur est un fluide ayant la capacité de récupérer
efficacement la chaleur de la transporter à partir des capteurs solaires
thermiques vers le ballon destockage.
Le fluide caloporteur circule dans un circuit fermé entre les
capteurs solaires thermiques et l’échangeur placé dans le ballon de
stockage. Ce circuit est appelé «Circuit primaire».

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Capteurs solaires
03
03
Contraintes d’utilisation
- Un fluide caloporteur doit répondre aux conditions de protection antigel si l’installation
fonctionne sous des conditions météorologiques incluant le gel.
- Un fluide caloporteur doit être non toxique et avoir un faible impact sur l’environnement.
- Un fluide caloporteur doit avoir la plus faible viscosité possible pour faciliter la tâche de
la pompe de circulation.
- Un fluide caloporteur doit répondre à des normes de chaleur spécifique et de conductivité
thermique élevée, permettant le transport efficace de la chaleur du capteur.

Un mélange d’eau et de glycol s’est avéré être un bon compromis pour respecter les
contraintes d’utilisation

Il faut utiliser une solution de glycol de propylène et de l’eau qui est non toxique en
proportion, pour la protection du circuit de capteurs contre le gel.
Le fluide caloporteur fait l’objet des opérations de vidange et de remplissage, pour cette
raison, lesrecommandations suivantes sont à respecter :

 Ne pas remplir une installation solaire thermique en fluide caloporteur lorsque les
capteurssolaires sont chauds.
 Le ballon de stockage d’eau sanitaire doit être rempli d’eau.
 L’opération de remplissage doit être effectuée à froid.
 Vérifier que le régulateur différentiel n’est pas alimenté en électricité et que les sondes de
température soient bien raccordées.
6. Circulateur (pompe)
Il assure la circulation du fluide caloporteur entre les capteurs solaires et le ballon de stockage.
Avec l’existence du circulateur, le ballon ne nécessite pas d’être placé au-dessus des capteurs
solaires thermique. Les capteurs et le ballon sont distincts et distants. Les capteurs sont sur le
toit, et le ballon n'importe où dans la maison.
La pompe de circulation donne également la possibilité de mettre le système en pause, en
fonction des besoins.
Le fonctionnement du circulateur est contrôlé grâce à un régulateur lié à deux sondes de
température ; une est placée à la sortie du capteur solaire thermique et l’autre est placée à
l’entrée du ballon de stockage.
En raison des températures en principe, la pompe est installée sur le circuit de retour du
capteur.

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Capteurs solaires
03
La pompe doit résister aux températures de fonctionnement du système et supporter le contact
continu avec le fluide caloporteur (eau/glycol)

7. Résistance électrique
La résistance électrique constitue pour un chauffe-eau
solaire un appoint pour augmenter la température de l’eau
préchauffée. A utiliser seulementen cas de forte nécessité.
Elle est montée avec un thermostat qui contrôle la
mise en marche etl’arrêt de la résistance.

8. Vanne de réglage
Elle permet de régler le débit du circuit primaire du
chauffe-eau solaire àcirculation forcée.

9. Mitigeur thermostatique
Le mitigeur permet de limiter la température de l’eau en différents
points de l’installation.
En effet, sans ce dispositif, en été, l’eau aux points de puisage
pourrait dépasser 80°C. 1 seconde à 70°Coccasionne des brûlures
graves à la peau.

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CHAPITRE
Capteurs solaires
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Un mitigeur thermostatique est placé après l’appoint, au départ de
l’eau chaude vers les différents points depuisage. Il est réglé pour
délivrer une eau à 60°C maximum.
Le mitigeur thermostatique permet d’économiser l’eau chaude et éviter les
brûlures accidentelles de l’utilisateur

10. Clapet anti-retour

Empêche la circulation inverse par thermosiphon dans le


circuit solaire lorsquele chauffe-eau est à une température
supérieure à celle des capteurs. Cette circulation est à éviter car
elle engendre le refroidissement de l’accumulateur.
11. Eléments de protection et de sécurité

 Purgeur (dégazeur)
Aux points hauts de l’installation, l’air risque de s’accumuler, gênant ainsi la
circulation du fluide caloporteur. Pour cela, on utilise des purgeurs qui
permettentd’évacuer l’air.
Avec le purgeur, nous évitons les effets indésirables comme le bruit, la
cavitation des pompes et l’usure des appareils présents sur les circuits. Ainsi,
le rendement du système de chauffage est optimisé.

 Vase d’expansion
Lorsque le fluide caloporteur dans un circuit hydraulique de chauffage
monte entempérature, celui-ci se dilate et son volume augmente, ce qui
engendre un excédent de pression. Le vase d’expansion a donc pour rôle
d’absorber cette expansion du fluide caloporteur et de prévenir ainsi une
dépression dans le circuit de chauffage lorsque la température diminue.
Le vase d’expansion fermé est un réservoir équipé d’une membrane qui sert
à séparer l’eau du circuit de chauffage d’un volume de gaz ininflammable
(air, azote, gaz neutre).

Sur la figure ci-contre, la membrane fonctionne


comme un amortisseur au moment où le vase absorbe
l’eau dilatée en excès. Le principe est simple, quand
l’excédent d’eau du réseau de chauffage arrive dans le
vase d’expansion, l’eau pousse la partie qui contient
de l’air. Ce dernier se comprime et absorbe donc le
trop plein de pression.

Le vase d’expansion permet de maintenir la pression à un bon niveau dans le circuit


hydraulique de l’installation de chauffage.

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CHAPITRE
Capteurs solaires
03
 Soupape de sécurité
Une soupape permet d'évacuer du fluide surcomprimé vers l'extérieur lorsque la
pression atteint la valeur limite pour laquelle elle a été tarée, ce qui permet de
garder en bon état de fonctionnement tout le circuit.
Le circuit de chauffage est un circuit fermé, la pression y augmente en même
temps que l’eau chauffe. Le vase d’expansion absorbe la variation de pression et
la soupape s’assure que cette pression ne dépasse pas la valeur limite en
s’ouvrant et en laissant échapper le trop plein d’eau.
Comme la soupape de sécurité peut goutter de temps à autre, il est tout de même
conseillé de lui prévoir une évacuation.

Une soupape de sécurité (ou de sûreté) est un dispositif destiné à réguler la pression afin
d'empêcher l'explosion de l’installation.

 Groupe de sécurité

Le groupe de sécurité est un dispositif qui a permet :


- La protection du chauffe-eau contre la surpression ; le groupe de
sécurité évacue l’eau suite à sa dilation liée au chauffage. L’eau
s’écoule sous le ballon sous forme de fines gouttelettes.
- L’arrêt de l’arrivée d’eau froide ; le groupe de sécurité empêche le
retour d’eau au réseau public.

Si l'eau s'écoule à débit fort du groupe de sécurité, il s'agit d'un dysfonctionnement de l'appareil.
3. Type des capteurs solaires thermiques
Il est important de ne pas confondre les panneaux solaires "photovoltaïques", qui sont utilisés
exclusivement pour produire de l'électricité, avec les panneaux solaires "thermiques".
Dans cette partie, nous nous concentrons uniquement sur les panneaux solaires "thermiques" qui ont
pour but de capter la chaleur du soleil à l'aide d'un fluide. Cette chaleur est ensuite utilisée pour
chauffer de l'eau destinée à des usages tels que l'eau chaude sanitaire, le chauffage des bâtiments et
parfois même le chauffage des piscines.
1. Capteur non-vitré (Capteur "Moquette")
En l'absence de vitrage ou d'isolant, le capteur solaire présente les plus grandes pertes thermiques.
Ce type de capteur est généralement fabriqué en plastique souple, ce qui le rend facile à installer. De
plus, il est très abordable sur le plan financier.
Ce capteur est constitué :
- D’un réseau de tubes noirs en matière plastique, accolés les uns aux autres, résistants aux
rayonnements ultraviolets et aux variations de température.
- D’un absorbeur revêtu d'une peinture sombre et sélective.
Les tubes sont parcourus par de l'eau (fluide caloporteur). Cette eau se réchauffe au fil de
l'écoulement dans les tubes.

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Capteurs solaires
03
Le rendement du capteur moquette est très bon pour produire des températures proches de la
température de l’air ambiant. Il permet de répondre aux besoins en eau chaude à basse température
et l’utilisation estivale des piscines au printemps et en été.
Ces capteurs permettent de produire l’Eau Chaude Sanitaire (ECS) dans les pays chauds.

2. Capteur plan vitré

Un capteur solaire plan vitré est constitué d'un boîtier (un caisson) (1) sur lequel est fixée une
vitre en verre (2).
À l'intérieur du boîtier, il y a un absorbeur sélectif, une plaque métallique noire (3) conçue pour
absorber l'énergie solaire.
Cette plaque est connectée à un tube en cuivre (4) par soudure, formant ainsi l'absorbeur.
Le fluide primaire circule à l'intérieur du tube en cuivre, absorbant la chaleur provenant du soleil,
puis la transférant au ballon de stockage pour l'eau chaude sanitaire.
La vitre du capteur solaire possède la particularité de laisser passer 85% des rayonnements lumineux
du soleil, tout en ne laissant passer que 5% des rayonnements infrarouges émis par l'échauffement de
l'absorbeur. Cela limite les pertes de chaleur du capteur par réflexion et émission.
Au fond du boîtier, un isolant (5) est utilisé pour réduire les pertes de chaleur par conduction.
Ce type de capteur est bien adapté à la production de l’eau chaude sanitaire et au chauffage des
bâtiments

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CHAPITRE
Capteurs solaires
03

Circulation de l’eau dans un capteur plan vitré


1) Le vitrage

Verre prismé Verre trempé classique

Le verre prismé évite qu’une trop grosse partie du rayonnement soit réfléchi quand l’angle
d’incidence est faible.
2) Un revêtement sélectif
Une surface sélective est une surface dont les propriétés optiques, telles que les facteurs de
réflexion, d'absorption, de transmission et l'émissivité, dépendent de la longueur d'onde du
rayonnement.
Dans le contexte d'un capteur solaire, une surface sélective est utilisée pour absorber les rayons
solaires tout en émettant peu de rayonnement infrarouge. Cela permet de réduire les pertes
thermiques par émission de chaleur.

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CHAPITRE
Capteurs solaires
03
3) L’absorbeur
Conductibilité Masse Coefficient de Observation
Matière
en W/m.°C volumique dilatation
kg/m3 en mm pour 1m et
100°C

Aluminium 230 2700 2,38 Plus légère


Cuivre 380 8930 1,65 Faible
dilatation et
Bonne
conductivité
Plastiques 0.2-0.4 1000 à 1500 7 à 20
Inox 52 7900 1,15
Acier 52 7900 1,15
Zinc 112 7130 2,90

CH03-TD01- capteurs solaires thermiques


1. Définir le rôle d’un capteur solaire thermique
2. Citer les différents types de capteurs solaires thermiques.
3. Donner le type et les constituants du capteur solaire thermique de la figure suivante :

3. Capteur à tubes sous-vide


Un capteur à tube sous vide est composé de :
- Des tubes en verre sous vide (il n’y a pas d’air)
- D’un absorbeur à l’intérieur des tubes de verre
- D’un tube en cuivre à l’intérieur des tubes de verre.

Ces capteurs permettent d'atteindre des températures très élevées,


allant jusqu'à 130 °C. Ils sont composés de plusieurs tubes en
verre dans lesquels un vide a été créé.
Le vide d'air est un excellent isolant thermique, réduisant au
maximum les pertes de chaleur par conduction du capteur. De
plus, il permet le passage des rayons du soleil (Le vide permet de
minimiser les pertes thermiques).
Chaque tube renferme un absorbeur sélectif et une conduite d'eau
glycolée.
L'absorbeur sélectif est une plaque métallique conçue pour avoir une forte capacité d'absorption tout en
émettant un minimum de rayonnement.

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CHAPITRE

03
Deux techniques sont utilisées pour la conception des conduites
d'eau glycolée contenues dans chaque tube : Les capteurs à
circulation directe et les capteurs à caloduc (ou heat pipe)
1) Les capteurs à circulation directe
L’eau glycolée qui circule dans les tubes est la même que celle qui circule dans le circuit solaire.
Cependant, ce système peut parfois rencontrer des problèmes d'étanchéité entre les tubes et le
collecteur.

Composition des tubes sous vide avec ailette absorbante


1 : Un tube en verre dans lequel on effectue le vide d’air
(assurant une isolation optimale) dans lequel se trouvent tous
les composants suivants.
2 : L’absorbeur posé sur un support en cuivre.
3 : Les tubes qui évacuent la chaleur, généralement aussi en
cuivre. Ces tuyaux peuvent être disposés de divers manières
(soit juxtaposés, soit concentriques).
4 : Le système de raccordement permet la rotation des tubes
afin d’orienter au mieux l’ailette absorbante.
2) Les capteurs à caloduc (ou heat pipe)
Dans le cas d'une liaison sèche entre les caloducs et le collecteur, l'eau glycolée qui circule dans la
conduite d'un tube ne se mélange pas avec celle qui circule dans le circuit solaire. Elle transfère sa
chaleur au collecteur par conduction, grâce à la tête du caloduc immergée dans celui-ci.
Le caloduc est un échangeur qui utilise les mécanismes de changement d’état liquide-gaz d’un fluide
placé dans un tube fermé.
La partie inférieure du caloduc, appelée "bouilleur", est l'endroit où l'eau glycolée s'évapore. En
devenant plus légère, la vapeur d'eau glycolée remonte vers la tête du caloduc, appelée
"condenseur".

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CHAPITRE
Capteurs solaires
03

La vapeur d'eau glycolée se condense dans le condenseur après avoir été refroidie par le collecteur.
Ainsi, l'eau glycolée circule à l'intérieur du caloduc, du bas vers le haut sous forme de vapeur, puis
du haut vers le bas sous forme liquide.

Les panneaux solaires à tubes sous vide sont principalement utilisés dans les régions froides, mais
également pour des applications spécifiques telles que la climatisation ou le rafraîchissement solaire.
Il est possible d'ajuster l'orientation des tubes de manière à les aligner parfaitement avec le soleil.
Cependant, ces panneaux solaires sont plus coûteux que d'autres types et également plus fragiles. Par
conséquent, leur utilisation reste relativement limitée.
4. Comparaison entre les différents types de capteurs thermiques
Type Avantages Inconvénients
Capteur - Seule application adéquate
- Coût abordable
non-vitré pour le chauffage de l'eau des
- Installation facile
- Rendement modéré piscines.
- Économique
Capteur - Ne peut pas fournir une
- Robuste
plan vitré température supérieure à 60°
- Durabilité
- Durée de vie dépassant 20 ans
- Excellent rapport qualité-prix pour la production d'eau
chaude sanitaire
- Facilité d'intégration grâce à leur surface plane
- Rendement supérieur par rapport aux systèmes non vitrés
grâce à l'effet de serre
- Température de fonctionnement comprise entre 30°C et
80°C
- Technologie largement répandue
- Convient au chauffage des bâtiments pendant l'hiver - Les tubes peuvent être
- Capteur à
- Utilisable pour des applications industrielles nécessitant relativement fragiles, mais leur
tubes
une température élevée remplacement est facile à
sous-vide
- Rendement supérieur par rapport à d'autres types de effectuer.
capteurs
- Moins encombrant
- Possibilité d'ajuster l'orientation des tubes en fonction de
leur l’implantation

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Capteurs solaires
03
5. RENDEMENT DES CAPTEURS THERMIQUES
Le rendement d'un capteur solaire thermique est un nombre compris entre 0 et 1 (ou 0 % et 100%) et
qui représente la part d'énergie solaire transformée sous forme de chaleur au fluide caloporteur. Il
existe deux méthodes pour évaluer les pertes :
- La méthode française : modélisation mathématique simple (linéaire) du capteur solaire
- La méthode européenne : modélisation mathématique plus précise du capteur solaire
1. Calcul du rendement > Méthode Française (NF P50-501)
 Puissance incidente PI(W) :
Pi est proportionnel à :
-La superficie du capteur S (m2 )
-Le rayonnement énergétique I(W/m2)
Puissance incidente en W est donne par :Pi=S x I
S est la surface capteur en m2.
Pi dépend de :
- Orientation et inclinaison des capteurs.
- Lieu et conditions météorologiques.
- Saison et heure.
 Rendement des capteurs :
Pu (puissance utile) est le rapport entre les apports et les pertes
Pu= β x Pi x (K x S) x ΔT
o les appprts thermiques= β x Pi
- β :Facteur optique (qualité de l’absorbeur)
o Pertes thermiques= (K x S) x ΔT
𝑷𝒖
Le rendement : η =
𝑷𝒊

Avec :
 η : Rendement du capteur solaire (sans dimension)
 β : Facteur optique du capteur (sans dimension)
 TM : Température moyenne du fluide caloporteur du capteur solaire (°C)
 TEXT : Température extérieure (°C)
 ΔT : TM - TEXT
 I : Eclairement solaire reçu par le capteur (W/m²)
 K : Coefficient de déperdition du capteur (W/m²/°C)

 Pertes thermiques K x (Tm-Text) :

Correspond aux pertes thermiques pour 1 m² de capteur. Il faut utiliser l'irradiance à


un m² , PAS l'irradiance sur la totalité du capteurs.

 Facteur optique
Le facteur optique est le rapport entre l'ensoleillement absorbé par l'absorbeur et
l'ensoleillement incident sur le vitrage. Ce facteur optique est le produit du facteur de transmission
du vitrage par le coefficient d'absorption de l'absorbeur.

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Capteurs solaires
03
Le facteur optique est typiquement compris entre 0.5 et 0.8. Il s'agit du rendement maximal du
capteur. On cherchera donc un facteur optique élevé.
 K : Coefficient de déperdition du capteur (W/m²/°C)
Le facteur K est représentatif des pertes thermiques du capteur solaire. Ces pertes thermiques
se font à la fois par conduction (au dos du capteur) et par convection (échange de chaleur avec l'air
environnant).
Plus le coefficient K est faible, moins il y a de perte thermique, mieux c'est.

Type de capteur Valeur du coefficient K

Capteur sans vitre Entre 20 et 25

Capteur vitré simple Entre 4 et 6

Capteur vitré sélectif Entre 3 et 5

Capteur sous vide Entre 1 et 3

Les pertes du capteur sont récapitulées ci-dessous :

Remarque : La puissance utile récupérée par l'eau glycolée peut être calculée en utilisant la formule
suivante :
Puissance utile = Débit x (Température d'entrée - Température de sortie) x Capacité calorifique
P utile = q x c x ( Te - Ts )
 ÉVOLUTION DU RENDEMENT

Le rendement d'un capteur n'est pas constant et varie en fonction de deux facteurs :

1. Écart de température : Il dépend de la différence entre la température moyenne du capteur et la


température extérieure. Plus l'écart de température est important, plus le rendement du capteur
peut varier.
2. Irradiance solaire : Le rendement est également influencé par l'irradiance solaire, qui varie en
fonction des conditions météorologiques.

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CHAPITRE
Capteurs solaires
03
3. L'irradiance solaire fait référence à l'énergie solaire incidente sur le capteur. Si l'irradiance
solaire est faible en raison du temps nuageux ou d'autres facteurs, le rendement du capteur peut
être réduit.

Pour mieux visualiser cette variation, vous pouvez consulter la courbe du rendement qui est
représentée ci-dessous. Cette courbe illustre comment le rendement du capteur évolue en fonction de
ces deux grandeurs.

On peut approcher la variation du rendement η en fonction de ΔT/I par une relation linéaire. La
norme française NF P50-501 utilise les désignations suivantes :
- facteur optique du capteur β ;
- coefficient de déperdition thermique du capteur K.
Dans la méthode française, la courbe de rendement d'un capteur est définie par l'équation suivante :

CH03-TD02- La puissance utile du capteur


Prenons un exemple de capteur qui reçoit une irradiance solaire de 700 W/m². La surface d'ouverture
du capteur est de 2 m², avec un facteur optique β de 0,82 et un coefficient de transmission thermique
K de 5,10 W/m².K.
L'eau glycolée pénètre dans le capteur à une température de 55°C et en ressort à 65°C.

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Capteurs solaires
03
La température extérieure est de 30°C.

β = P absorbeur ÷ Irradiance
donc P absorbeur = β x Irradiance = 0,82 x 700 = 574 W / m²

Sur ces 700W/m², seulement 574W/m² arrivent à l'absorbeur. Mais l'absorbeur ne


fournit pas toute cette puissance à l'eau glycolé, car il est aussi sujet à des pertes
thermiques.
Pertes thermiques = K x ( Tm - Text )
Pertes thermiques = 5,10 x ( 60 - 30 ) = 153 W / m²

Au final, P utile = P absorbeur - pertes thermiques


= 574 - 153 = 421 W / m²

La surface d'ouverture du capteur étant de 2 m², 842 W /capteur seront restitués à l'eau
glycolée : 421 x 2 = 842
On peut calculer le rendement global du capteur en appliquant la formule :
η capteur = β - K x ( Tm - Text ) ÷ Irradiance au m²
η capteur = 0,82 - 5,10 x ( 60 - 30 ) ÷ 700 = 0,601
η capteur = 60,1 %
On peut maintenant calculer la puissance utile, puissance réellement récupéré dans 1
m² de capteur par l'eau glycolée.
P utile = η capteur x Irradiance = 0,601 x 700 = 421 W / m²

Il ne reste plus qu'à ramener ce résultat à la surface totale du capteur pour déterminer la p
uissance utile du capteur.
Pu capteur = Surface d'ouverture capteur x P utile au m² = 2 x 421 = 842 W

2. Calcul du rendement > Méthode Européenne (Norme EN 12975-2)


La norme européenne propose une méthode de calcul plus précise pour déterminer le rendement d'un
capteur, bien que les résultats finaux soient très similaires à ceux obtenus avec la norme NF. Dans
cette norme, le facteur optique β est remplacé par le rendement optique η0. De plus, au lieu d'un seul

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Capteurs solaires
03
coefficient de transmission thermique k, deux coefficients de perte thermique sont pris en compte :
a1 (1er ordre) et a2 (2ème ordre). Pour appliquer la norme européenne, la formule suivante est utilisée :

Avec :
 η : Rendement du capteur solaire (sans dimension)
 β : Facteur optique du capteur (sans dimension)
 TM : Température moyenne du fluide caloporteur du capteur solaire (°C)
 TEXT : Température extérieure (°C)
 I : Irradiation solaire reçue par le capteur (W/m²)

 Facteur optique

Le facteur optique est défini comme la proportion d'ensoleillement absorbée par l'absorbeur
par rapport à l'ensoleillement incident sur le vitrage. Il est calculé en multipliant le facteur de
transmission du vitrage par le coefficient d'absorption de l'absorbeur.
Le facteur optique, généralement situé entre 0,5 et 0,8, représente le rendement maximal du capteur.
Il est souhaitable d'obtenir un facteur optique élevé afin d'optimiser les performances du système.
a1 : coefficient de déperditions thermiques par conduction du capteur (W/m²/°C)
Les pertes thermiques du capteur se produisent principalement par conduction, principalement à
l'arrière du capteur.
Un coefficient a1 plus faible indique des pertes thermiques réduites, ce qui est préférable pour les
performances du système.
Type de capteur Valeur du coefficient a1

Capteur sans vitre Entre 20 et 25

Capteur vitré simple Entre 4 et 6

Capteur vitré sélectif Entre 3 et 5

Capteur sous vide Entre 1 et 3


a2 : coefficient de déperditions thermiques par par convection du capteur (W/m²/°C)
Les pertes thermiques du capteur se produisent par convection, résultant des échanges thermiques
entre le capteur et l'air ambiant. Un coefficient a2 plus faible indique des pertes thermiques réduites,
ce qui est favorable pour améliorer l'efficacité du système.

Type de capteur Valeur du coefficient a2

Capteur sans vitre Très important

Capteur vitré simple Entre 0.05 et 0.01

Capteur vitré sélectif Entre 0.005 et 0.015

Capteur sous vide Entre 0.004 et 0.01

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Capteurs solaires
03
- Les courbes de rendement des capteurs obtenues avec cette formule ne sont plus des droites,
mais plutôt des courbes incurvées qui ressemblent à des morceaux de paraboles.
- La figure ci-dessous vous permettra de visualiser les courbes de performance typique des
principales technologies solaires thermiques utilisées.

Evolution du rendement en fonction de l’écart de température entre l’absorbeur et l’ambiance, dans le cas
d’un capteur plan non vitré (1), d’un capteur plan vitré (2) et d’un capteur sous vide (3).
En comparant les courbes de rendement de trois types de capteurs, nous observons que plus
nous souhaitons une température élevée du fluide dans le capteur, plus il est avantageux d'opter pour
un capteur à tubes sous vide.
Pour la production d'eau chaude sanitaire, les capteurs plans vitrés et les capteurs à tubes sous
vide sont compétitifs, car ils fonctionnent généralement à une température moyenne (ΔT entre 20 et
100°).
En revanche, lorsque la température souhaitée du fluide est proche de la température
extérieure, le capteur "Moquette" devient le plus efficace.
Il serait donc peu judicieux d'utiliser des capteurs plans vitrés ou des capteurs à tubes sous vide pour
chauffer l'eau d'une piscine à moins de 30°C. En plus d'être plus coûteux, ils seraient moins
performants qu'un capteur "Moquette".

CH03-TD03- les rendements des différents capteurs


L'eau d'une piscine est chauffée par des capteurs. La température est de 20°C à l'entrée du capteur et
de 30°C à sa sortie.
La température extérieure est de 20°C et l'ensoleillement de 600 W / m².
A l’aide de tableau donné, calculer les rendements des différents capteurs thermiques.

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Capteurs solaires
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En conséquence, la courbe de rendement selon la méthode française est linéaire, tandis que la courbe
de rendement selon la méthode européenne est parabolique.

CH03-TD04- Chauffer l’eau d’un complexe sportif


Au Maroc, chaque mètre carré reçoit en moyenne une énergie solaire annuelle de 1500 kWh/an.
a) Calculer l’énergie annuelle reçue par un panneau solaire de 20 m².
Ce panneau solaire alimente trois chauffe-eau d’un complexe sportif, chaque chauffe-eau à besoin
de 4 000 kWh en moyenne par an. Sachant que Le rendement du panneau solaire est de 70 %.
b) Quelle est l’énergie thermique fournie par le panneau solaire en kWh/an ?
c) Le panneau solaire suffit-il à lui seul pour chauffer l’eau des trois chauffe-eau ?
CH03-TD05- le rendement ƞ d’un panneau solaire
Soit un capteur solaire thermique dont le débit du fluide caloporteur (ici, l’eau) circulant à l’intérieur
des tuyaux est qv=50 litres/h
L’eau entre à la température18 ⁰C et sort à la température 54 ⁰C .
1. Calculer l’énergie Q reçue par l’eau pendant une durée d’une heure. En déduire la puissance P
fournie par le panneau.
Données : C=4,19 kJ/kg.k
2. Le panneau thermique solaire à pour surface S=2,6 m². Calculer le rendement ƞ de ce panneau
pour une puissance lumineuse reçue de PL= 1000 W/m2
6. Température de stagnation
Il est important de ne pas confondre la température de stagnation et la température d'évaporation. La
température de stagnation fait référence à la température de l'eau glycolée dans le panneau solaire
lorsque le débit est nul (c'est-à-dire lorsque la pompe est arrêtée).
CH03-TD06- Température de stagnation des différents capteurs
En se basant sur les réseaux de courbes des trois capteurs thermiques mentionnés ci-dessous, pour
une irradiance de 600 W/m² et une irradiance maximale de 1 000 W/m², et une température extérieure
constante de 25 °C, quelle serait la température de stagnation à atteindre ?
Pour chaque capteur, on peut tracer un réseau de courbes représentant différentes valeurs
d'irradiance solaire. Le rendement de chaque capteur est alors représenté en fonction de la différence
de température entre la température extérieure et la température moyenne du fluide à l'intérieur du
capteur.

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Capteurs solaires
03

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7. Évaporation dans les capteurs
Dans une installation solaire, la pression relative est maintenue à un minimum de 1 bar (2 bars
absolus) au niveau du vase d'expansion situé en bas de l'installation. À cette pression, l'eau glycolée
doit atteindre une température supérieure à 120°C pour se vaporiser.

Même à la température de stagnation de 111°C, il n'y a pas de risque d'évaporation dans un


capteur "moquette". La vaporisation de l'eau glycolée est inévitable dans les capteurs plans
vitrés et dans les capteurs à tubes sous vide, lors de trop longues périodes de stagnation. Il
faudra faire attention à ne pas surdimensionner l'installation solaire pour réduire autant que
possible les périodes d'arrêt de la pompe.

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CHAPITRE
Capteurs solaires
03
III. Schémas type des chauffe-eau solaire individuel
1. Schémas type solaire couramment utilisés des chauffe-eau solaire
Deux schémas types couramment utilisés pour les chauffe-eau solaires individuels :

Schéma type 1 : Chauffe-eau solaire à circulation naturelle (thermosiphon)

Dans ce schéma, le chauffe-eau solaire utilise le principe du thermosiphon pour permettre la


circulation naturelle de l'eau chauffée par les capteurs solaires.
Dans ce schéma, lorsque les capteurs solaires chauffent l'eau, celle-ci devient moins dense et monte
naturellement vers le réservoir de stockage. En même temps, l'eau froide plus dense descend des
capteurs solaires pour être chauffée à son tour.
Ce processus de circulation naturelle se produit sans l'utilisation de pompes.
Les composants principaux du schéma thermosiphon :
Capteurs solaires : Les capteurs solaires sont installés sur le toit ou sur une structure surélevée,
généralement en orientation plein sud. Ils captent l'énergie solaire et la convertissent en chaleur.
Réservoir de stockage d'eau chaude : Le réservoir de stockage est situé au-dessus des capteurs
solaires. Il contient l'eau chaude produite par les capteurs solaires et est équipé d'une isolation
thermique pour minimiser les pertes de chaleur.
Tube d'interconnexion : Un tube d'interconnexion relie les capteurs solaires au ballon de stockage.
Il permet à l'eau chauffée par les capteurs de circuler naturellement vers le réservoir, grâce à la
différence de densité entre l'eau chaude et l'eau froide.
Soupape de décharge de pression : Une soupape de décharge de pression est installée pour éviter
l'accumulation excessive de pression dans le système.

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CHAPITRE
Capteurs solaires
03

Schéma type 2 : Chauffe-eau solaire à circulation forcée

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Capteurs solaires
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Dans ce schéma, une pompe est utilisée pour forcer la circulation de l'eau entre les capteurs
solaires et le réservoir de stockage.
Les composants principaux du schéma à circulation forcée :
Capteurs solaires : Les capteurs solaires sont installés sur le toit ou sur une structure surélevée,
généralement en orientation plein sud. Ils captent l'énergie solaire et la transfèrent à un fluide
caloporteur (généralement un mélange d'eau et d'antigel).
Réservoir de stockage d'eau chaude : Le réservoir de stockage contient l'eau chaude destinée à la
consommation. Il est équipé d'une isolation thermique pour minimiser les pertes de chaleur.
Pompe de circulation : Une pompe de circulation est utilisée pour forcer le fluide caloporteur
chauffé à circuler entre les capteurs solaires et le réservoir de stockage. La pompe est contrôlée par
un régulateur de température pour maintenir une température optimale dans le réservoir.
Échangeur de chaleur : Un échangeur de chaleur permet le transfert de chaleur entre le fluide
caloporteur et l'eau du réservoir de stockage. Il assure le transfert efficace de la chaleur du fluide
caloporteur chauffé vers l'eau qui sera utilisée.
Ce schéma utilise une pompe pour assurer la circulation forcée du fluide caloporteur entre les
capteurs solaires et le réservoir de stockage. La pompe est généralement contrôlée par un régulateur
de température qui ajuste la vitesse de la pompe en fonction de la température des capteurs solaires
et du réservoir de stockage.
L'échangeur de chaleur permet le transfert de chaleur du fluide caloporteur chauffé aux
capteurs solaires vers l'eau du réservoir de stockage. Il assure un transfert efficace de la chaleur,
maximisant ainsi l'efficacité du système.
Ce schéma à circulation forcée est souvent utilisé lorsque les capteurs solaires sont éloignés du
réservoir de stockage ou lorsque les conditions de circulation naturelle ne sont pas favorables.
Il est important de noter que les schémas type peuvent varier en fonction des spécificités de
chaque système de chauffe-eau solaire individuel. Les composants et la configuration peuvent être
adaptés en fonction des besoins spécifiques du projet, de l'emplacement géographique et des
conditions d'installation.

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CHAPITRE
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Capteurs solaires
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Plusieurs schémas sont possibles, mais celui-ci présente une approche couramment utilisée pour le
préchauffage de l’eau sanitaire.

Schéma de l’installation solaire thermique proposé pour la production d’eau chaude.


Les composants du système solaire présenté peuvent être groupés en 5 catégories.

1. Les capteurs solaires

Pour la production d'eau chaude sanitaire nous choisirons des capteurs plans atmosphériques. En
effet, des capteurs solaires sous vides ne conviennent bien souvent que pour des applications à
hautes températures ou lorsque la surface disponible en toiture est limitée, ce qui n'est pas le cas de
la maison de repos La Charmille. Les capteurs sous-vide possèdent des performances supérieures
pour une même surface installée. Cependant, ces capteurs sont, à production identique, plus chers
que des capteurs plans atmosphériques.

2. Le circuit primaire
Le circuit primaire est un circuit fermé composé de tuyauteries, généralement en cuivre, qui
relient le capteur (13) à un échangeur de chaleur (6) externe au ballon de stockage solaire (23).
Typiquement, pour les grands systèmes solaires, au-delà de 30 m² de capteurs, un échangeur de
chaleur externe est utilisé. En effet, les puissances importantes mises en jeu nécessitent de grandes
surfaces d’échange. Il n’est cependant pas rare de rencontrer des ballons de stockage solaires à
échangeur interne, même pour ces grands systèmes. Ce choix est à discuter avec le fournisseur.
Le circuit primaire, relatif à l'installation sous pression, est totalement rempli d’un fluide
caloporteur résistant au gel. On pourrait également travailler avec de l'eau pure non glycolée dans le

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Capteurs solaires
03
cas d'un système à vidange. Dans ce cas précis, on peut omettre le vase d’expansion car le circuit
primaire n'est pas mis sous pression, mais il faut prévoir la place pour installer le réservoir à
vidange entre le champ des capteurs et le ballon de stockage solaire. Le choix d'un système "sous
pression" ou "à vidange" peut encore s'effectuer lors de la rédaction du cahier des charges ou même
lors de l'adjudication.
Le circuit primaire est muni des accessoires suivants :
 Une soupape de sécurité (9) munie d’un manomètre destinée à évacuer les surpressions en cas de
surchauffe de l’installation. Cette vanne est raccordée à un réservoir de collecte du fluide
caloporteur avec anti-gel pour éviter tout rejet toxique dans le réseau d'égout.
 Un vase d’expansion (10), placé du côté aspiration de la pompe de circulation, chargé d'absorber
les différences de volume et de récolter la totalité du fluide caloporteur expulsé des capteurs en cas
de surchauffe.
 Une pompe de circulation (12) assurant la circulation du fluide caloporteur dans le circuit.
 Un purgeur manuel (14) permettant d’éliminer l’air en partie haute du circuit lors du remplissage
et des entretiens.
 Un clapet anti-retour (18) pour éviter la formation d’un contre-courant de thermocirculation qui
déchargerait le ballon de stockage solaire de sa chaleur.
 Plusieurs vannes d’isolement (11) et (16) pour isoler les composants principaux du système en
cas d’entretien ou de remplacement.
 Un robinet (8) permettant le remplissage et la vidange du circuit en fluide caloporteur.

3. Le circuit d'eau sanitaire

En amont des ballons de stockage, le circuit d’eau sanitaire est équipé des dispositifs suivants :
 Une vanne d’arrêt (1) permettant d’isoler le chauffe-eau solaire du réseau de distribution d’eau
sanitaire.
 Une soupape de sécurité (4) destinée à protéger le circuit des surpressions.
 Un robinet (5) permettant de vidanger l’installation.
 Le risque de fuite de liquide caloporteur du circuit primaire au niveau de l’échangeur de chaleur
externe ne pouvant être totalement exclu, le réseau d’eau froide sanitaire doit être protégé de toute
contamination par le fluide caloporteur.
L’alimentation en eau sanitaire est donc équipée du dispositif suivant :
 Un disconnecteur non contrôlable à zones de pression différentielle (2) interdisant le retour de
l’eau sanitaire du ballon de stockage solaire vers le réseau.
 Précisons que ce disconnecteur, les soupapes et robinet de vidange sont raccordés à des réservoirs
de collecte du fluide caloporteur (3), l'évacuation directe vers les égouts étant interdite, vu la toxicité
de ce fluide.
 Les deux ballons de stockage ont une fonction différente : le premier (23), alimenté par le circuit
de transfert (19), stocke temporairement l'énergie apportée par l'échangeur (6), tandis que le
deuxième(28) permet, grâce à l'appoint, de disposer d'une eau à la température souhaitée, quelles
que soient les conditions d'ensoleillement.
 Le circuit d'eau sanitaire est également pourvu des composants suivant :
 Une vanne thermostatique à trois voies (24) dirigeant l’eau sortant du ballon de stockage solaire,
en fonction de sa température, soit vers l’installation de chauffe complémentaire, soit directement
vers les points de puisage.
 Une conduite (25) permettant de bi-passer le ballon d'appoint préexistant chaque fois que le
ballon de stockage solaire peut assurer seul la satisfaction des besoins en eau chaude.
 Une conduite (27) équipée d’une vanne on/off motorisée et d’un circulateur reliant la partie
haute du ballon d'appoint à la partie basse du ballon de stockage solaire.

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CHAPITRE
Capteurs solaires
03
 Une conduite (29) équipée d’un clapet anti-retour et d’un circulateur permettant de transférer
l’eau chaude du premier ballon (23) au second (28).
 En outre, en cas d’ensoleillement important (été), l’eau chaude sanitaire peut sortir du ballon de
stockage solaire (23) à une température supérieure à la consigne (soit 60°C pour la maison de repos
La Charmille). Afin d’éviter tout risque de brûlure aux points de puisage, l’installation est donc
munie du dispositif suivant :
 Une vanne thermostatique à 3 voies (22) mélangeant de l’eau froide à l’eau chaude de façon à
produire de l’eau à une température maximale égale à la consigne de 60°C.

4. La régulation

L'installation solaire thermique de production d'eau chaude est totalement automatisée. Ce système
possède trois organes de régulation (généralement contenu dans un seul boîtier), chacun ayant une
mission qui lui est propre :
 Un appareil de régulation (17) pour le circuit primaire, qui commande le circulateur (12) et celui
du circuit de transfert (19).
 Un appareil de régulation (26), qui commande la vanne et le circulateur de la conduite(27).
 Un appareil de régulation (31) commandant le circulateur de la chaudière (30) et le circulateur de
la conduite (29).
 Les règles de décision de ces 3 organes de la régulation seront explicitées dans le fonctionnement
du système solaire.

5. L'appoint

Les panneaux solaires ne peuvent à eux seuls satisfaire l'entièreté des besoins en eau chaude. Un
système solaire comprend donc toujours une connexion à un appoint. Dans le cas présent, l'appoint
sera assuré par une chaudière au gaz (30) qui chauffe le ballon d'appoint (28).
Fonctionnement du système solaire
Le fonctionnement du système solaire est régi par la régulation dont nous allons passer en revue les
paramètres de décision.
1. La régulation du circuit primaire
Le principe qui régi la régulation est de véhiculer l'énergie contenue dans les capteurs (13) vers le
ballon de stockage solaire (23) de façon à maximiser la production solaire.
Le circulateur (12) du circuit primaire et celui du circuit de transfert (19) sont mis en marche
lorsqu’une différence de température supérieure à la consigne de démarrage programmée dans la
régulation (17) est mesurée entre la sonde capteur (15) et la sonde en fond de ballon de stockage
solaire (20). Typiquement, cet écart de température est de l'ordre de 5 à 10°C. La régulation met les
deux circulateurs à l'arrêt dans deux cas :
 Soit, pour un ensoleillement trop faible, lorsque la différence de température est inférieure à la
consigne d’arrêt (typiquement 2°C et en tout cas toujours inférieure à la consigne de démarrage pour
éviter des conflits de régulation c'est-à-dire marche – arrêt intempestif).
 Soit, pour un ensoleillement trop abondant, lorsque la température en pied de ballon de stockage
solaire dépasse la température limite programmée dans la consigne. Cette température varie entre 60
et 75°C selon le fournisseur.
De par sa conception, une installation à circuit primaire classique sous pression peut atteindre des
températures de fonctionnement supérieures à 100°C (jusqu’à 130°C avec une pression de
6 bars). De ce fait, certains constructeurs équipent leurs installations d’une autre sonde de
température (21) positionnée en tête de ballon de stockage solaire. Dans ce cas la mise à l’arrêt en
cas de surchauffe est commandée lorsque la température mesurée par cette sonde atteint 95°C.

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CHAPITRE
Capteurs solaires
03
2. La régulation des ballons de stockage
Les ballons de stockage ne nécessitent pas de régulation particulière, ils chauffent et refroidissent
selon les apports et les soutirages d'eau chaude.
Cependant, une désinfection thermique du ballon de stockage solaire doit être prévue afin d'éviter
les risques de légionellose. La régulation des ballons de stockage gère la conduite (27) permettant
d'assurer cette désinfection thermique. Cette désinfection consiste à porter l’ensemble du ballon de
stockage solaire à une température de 60°C par transfert d’eau chaude provenant du ballon
d'appoint. Pour ce faire, la vanne motorisée est ouverte et le circulateur du circuit (27) est mis en
fonctionnement jusqu’à obtenir la température requise en tête de ballon de stockage solaire. La
manœuvre est commandée par la régulation (26) raccordée à une horloge programmable. En effet,
pour la prévention de la prolifération de légionelles, il est recommandé de porter l’ensemble du
ballon de stockage solaire à 60°C toutes les 24 heures.
3. La régulation de l'appoint
Finalement, le troisième organe de régulation (31) commande l'appoint. Le système d’appoint assure
la fourniture constante d’eau à la température de consommation requise. La chaudière est également
commandée par la régulation de l'appoint pour la désinfection thermique du ballon de stockage
solaire, indépendamment des prélèvements aux points de puisage.

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CHAPITRE
Capteurs solaires
03
LEGENDE
Symboles des composants hydrauliques d’une installation de chauffe-eau solaire

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CHAPITRE
Capteurs solaires
03
2. Caractériser l’association des sources
a) Architecture du système

Schéma de principe d’un chauffe-eau solaire.


En règle générale, un système solaire de production d'eau chaude sanitaire (ECS) comprend
les éléments suivants :
- un système de charge (capteurs solaires, boucle primaire ou solaire et échangeur de chaleur) ;
- un système de stockage ((un ou plusieurs réservoirs (ballon(s)) d'eau bien isolés
thermiquement)) ;
- un dispositif d’appoint ;
- un système de décharge ou de distribution de l’ECS aux différents points de puisage.
b) Typologie des installations Boucle solaire
1) Ouverte ou fermée

Boucle ouverte Boucle fermée

L'eau qui circule dans les capteurs solaires Le fluide caloporteur chauffe l'eau
est directement utilisée (est la même) pour distribuée aux différents points de puisage
les besoins en eau aux différents points de via un échangeur thermique.
puisage.

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CHAPITRE
Capteurs solaires
03
2) A circulation forcée ou thermosiphon

Thermosiphon Circulation forcée


La circulation du fluide dans la boucle La circulation du fluide dans la boucle
solaire se fait par convection naturelle solaire est assurée par une pompe.
Différentes solutions sont disponibles en
fonction du débit de la pompe (faible débit,
débit élevé ou débit mixte).

3) Sous pression ou vidangeable

Sous pression Vidangeable


Le fluide caloporteur est maintenu sous Lorsque le système n'est pas en récupération
pression dans le circuit solaire (1 bar à d'énergie, les capteurs et les tuyauteries sont
l’arrêt, 6 bars en fonctionnement) vidangés

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CHAPITRE
Capteurs solaires
03
c) Association capteurs/ballons
Il existe de nombreuses configurations possibles en fonction des modes de raccordement des
capteurs et des ballons.
1. Le chauffe-eau thermosiphon monobloc

Principe du thermosiphon
L'eau circule naturellement grâce à l'effet thermosiphon : elle est chauffée par les capteurs, ce
qui la rend moins dense et lui permet de monter naturellement vers l'échangeur situé dans le
ballon de stockage positionné au-dessus des capteurs.
Avantages
- système monobloc (capteurs et ballon intégrés sur un même châssis rigide) ;
- Installation facile et coût réduit
- système autorégulé ;
- continuité de la production d’ECS solaire en cas de coupured’alimentation électrique ;
- fiabilité.

Inconvénients
- Aspect peu esthétique
- Inapproprié pour les régions froides (fonctionnement à l'eau)
- Stockage sensible aux conditions climatiques variées
- Poids élevé (non adapté à une installation sur le toit).

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CHAPITRE
Capteurs solaires
03
2. Le chauffe-eau thermosiphon à élément séparés

Principe
Comme le système précédent, ce chauffe-eau fonctionne également selon le principe du
thermosiphon. Cependant, les capteurs et le ballon (qui se trouve à l'intérieur du bâtiment) sont
séparés.

Avantages
- La production d'eau chaude sanitaire solaire se poursuit en continu même en cas de
coupure d'alimentation électrique.
- Le système ne nécessite pas de régulation.
- Fiabilité du système.

Inconvénients
- La mise en œuvre du système est délicate et requiert un strict respect des
recommandations du fabricant (diamètres de tubes minimum, pentes minimales,
différence de hauteur entre les capteurs et le ballon, etc.).

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CHAPITRE
Capteurs solaires
03
3. Le Chauffe-eau à circulation forcée

Principe
Le liquide caloporteur, qui circule entre les capteurs et le ballon de stockage, est activé par un
circulateur contrôlé par une régulation. La circulation dans le circuit primaire débute lorsque la
différence de température entre les capteurs et la partie inférieure du ballon de stockage atteint
un seuil ΔT différentiel de démarrage (généralement autour de 6 K).

Avantages par rapport au système précédent


- Convient à tous les types de logements
- Fiabilité ;
- Système performant ;
- Contrôle de la température du ballon de stockage
Inconvénients par rapport au système précédent
- Intégration d'une régulation différentielle pour piloter le circulateur
- Interruption de la production solaire en cas de coupure d'électricité
- Utilisation d'un mélange d'eau et d'antigel de qualité alimentaire requis

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CHAPITRE
Capteurs solaires
03
4. Le chauffe-eau autovidangeable à circulation forcée

Principe
Lorsque la pompe est en marche, les capteurs et les canalisations se remplissent du liquide
caloporteur. Lorsque la pompe s'arrête, le liquide se vide automatiquement dans une bouteille
de récupération ou un échangeur surdimensionné. Tous les équipements, à l'exception des
capteurs, sont situés dans une zone protégée contre le gel.

Avantages par rapport au système précédent


- Aucun risque de surchauffe ou d'évaporation du liquide caloporteur, même en cas de
surchauffe ou de coupure électrique.
- Circuit non pressurisé, ce qui réduit le nombre d'éléments de sécurité et simplifie le
circuit, diminuant ainsi les risques de fuites.
- possibilité de fonctionnement en toute eau ou avec une densité d’antigel plus faible
(meilleur échange thermique).

Inconvénients par rapport au système précédent


- Moins de liberté dans le choix du capteur et de sa disposition
- Une mise en œuvre plus complexe, nécessitant des précautions particulières telles que
le passage des canalisations, le respect des pentes et l'absence de points hauts…

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CHAPITRE
Capteurs solaires
03
d) Comparaison entre les types de chauffe-eaux solaires

Chauffe-eau Avantages Inconvénients


solaire
A thermosiphon - Risque de gel du ballon
- Simplicité de fonctionnement
- Aspect peu esthétique
- Utilisation de peu de matériel
(absence de pompe, de - Poids important (ne convient pas à la pose
régulation, etc.) en toiture).
- Recommandé dans les régions chaudes où
- Coût avantageux
- Fonctionnement possible même le gel n'est pas un problème.
en cas de coupure d'électricité. - Limitation de la température de stockage à
- Fiabilité. l’aide de soupapes à commande
thermique.
A circulation - Coût plus élevé
- Faible risque de gel de l'eau du
forcée - Nécessite un entretien plus important en
ballon de stockage
raison de la présence de plus de matériel.
- Capteurs plus légers sur la
charpente
- Aspect esthétique supérieur par
rapport au thermosiphon.
CH03-TD07- les chauffe-eaux solaires
1. Quel est le type de chaque chauffe-eau solaire des deux figures suivantes ?

Figure 1 Figure 2

2. Quel est le type du chauffe-eau solaire suivant :

V
ersion provisoire

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CHAPITRE
Capteurs solaires
03

- Ce chauffe-eau solaire, il est à circuit fermé ou


ouvert ?
- Donner la nomenclature et le rôle des composants de
ce chauffe-eau en utilisant la liste suivante :
 Tube
 Capteur solaire thermique
 Vanne
 Soupape de sécurité
 Echangeur
 Entrée d’eau froide sanitaire (EFS)
 Sortie d’eau chaude sanitaire (ECS)
 Vase d’expansion
 Purgeur
 Fluide caloporteur (entrée vers le capteur)
 Fluide caloporteur (entrée vers l’échangeur)
 Manomètre
 Ballon de stockage
- Associer à chaque composant son rôle

- 1. Soupape de sécurité - A. Absorber la dilatation du fluide


- caloporteur
- 2. Echangeur thermique - B. Pousser le fluide caloporteur
- 3. Régulateur - C. Démarrer ou arrêter le circulateur
- 4. Vase d’expansion - D. Evacuer l’air
- 5. Purgeur - E. Réguler la pression
- 6. Circulateur - F. Transférer la chaleur du fluide
caloporteur à l’eau sanitaire

3. Compléter le schéma d’un chauffe-eau solaire à circulation forcée suivant :

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CHAPITRE
Capteurs solaires
03
e) L’appoint
i. Les chauffe-eau à circulation forcée
La fluctuation de l'intensité du rayonnement solaire nécessite l'utilisation d'un ballon de
stockage et d'un système d'appoint pour assurer une alimentation continue en énergie. Ces
éléments remplissent les fonctions suivantes :
Le ballon de stockage permet de stocker l'énergie solaire lorsqu'elle est disponible et de
la restituer selon les besoins sur une période de temps donnée.
Le système d'appoint est utilisé comme source d'énergie complémentaire pour couvrir la
totalité des besoins lorsque le stock thermique est épuisé ou lorsque l'énergie solaire disponible
est insuffisante
Il existe trois configurations possibles :
Configuration 1 : Ballon solaire bi-énergie avec appoint intégrépar échangeur ou
résistance électrique

La configuration des ballons solaires mixtes propose une solution qui combine un système
d'appoint via un échangeur hydraulique et l'utilisation d'une résistance électrique pour la
période estivale. Cette approche permet de mettre la chaudière hors service pendant cette
période.

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CHAPITRE
Capteurs solaires
03
Configuration 2 : Ballon solaire en série avec un ballon d’appoint(échangeur ou
résistance électrique)

Configuration 3 : Ballon solaire en série avec un appoint séparépar chaudière gaz


instantanée à puissance modulable

Les facteurs déterminants pour choisir le type d'appoint sont expliqués en détail dans la section
"Dimensionnement".

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CHAPITRE
Capteurs solaires
03
CH03-TD08- le type et la nomenclature des composants du chauffe-
eau solaire
Soit le chauffe-eau de la figure ci-dessous :

- Quel est le type du chauffe-eau solaire ?


V
ersion provisoire

- Donner la nomenclature des composants de ce chauffe -eau en utilisant la liste suivante :


 Vanne
 Régulateur
 Entrée d’eau froide sanitaire (EFS)
 Sortie d’eau chaude sanitaire (ECS)
 Capteur solaire thermique
 Echangeur thermique
 Circulateur
 Vase d’expansion
 Résistance électrique
 Sonde de température
 Soupape de sécurité
 Clapet anti-retour

ii. Les principales configurations des systèmes solaires collectifs


Les systèmes solaires collectifs sont conçus avec une combinaison de production solaire
et d'appoint, offrant ainsi plusieurs configurations possibles.
- Stockage solaire et appoint centralisés : dans sa configuration la plus classique, un
chauffe-eau solaire collectif (CESC) est composé d'un système de stockage solaire et
d'un système d'appoint, tous deux centralisés.
- Stockage solaire centralisé et appoints individualisés (CES- CAI)
- Stockage solaire et appoint individualisés (CESCI)
En ce qui concerne le captage de l'énergie solaire, il existe deux différences notables entre les
installations collectives et individuelles :

Page 73
CHAPITRE
Capteurs solaires
03
- Surface des capteurs : L'implantation des capteurs solaires dans les installations collectives
est toujours adaptée aux particularités du site et aux ombres portées. Cependant, la mise en
œuvre est plus complexe en raison du grand nombre de capteurs solaires à installer.
L'ensemble de ces capteurs est désigné sous le terme de "champ de capteurs".
- Dans le cas des installations collectives de grande taille (>30m²), une différence notable
concerne l'échangeur solaire. Contrairement aux installations individuelles, l'échangeur
solaire dans les installations collectives est situé à l'extérieur du ballon de stockage. Cette
configuration a pour objectif de faciliter l'entretien et d'optimiser les performances globales
de l'installation. Echangeur solaire : dans le cas des installations collectives (>30m²),
l’échangeur est extérieur au ballon de stockage. Le but est de faciliter l’entretien et
d’optimiser les performances de l’installation.
Note : Récemment, des systèmes solaires collectifs avec auto-vidange sont devenus
disponibles sur le marché français. Pour les installations collectives de petite taille (surface
de capteurs ≤30 m²), les règles de dimensionnement et de mise en œuvre sont similaires à
celles appliquées pour les installations individuelles.
ii.1. Stockage solaire centralisé et appoints individualisés intégrés ou séparés

Cette configuration est couramment utilisée pour des installations de grande taille, dépassant
30 m². Elle implique l'utilisation d'un échangeur à plaques positionné entre les capteurs
solaires et le ballon de stockage solaire. Ce schéma de montage permet un démarrage en deux
étapes :
- La première étape consiste à mettre en circulation la boucle primaire, ce qui permet
d'homogénéiser les températures dans les capteurs solaires et les canalisations.
- La deuxième étape consiste à mettre en service le circuit secondaire, ce qui permet le
transfert d'énergie de la boucle primaire à la boucle secondaire.
Le circulateur secondaire, également appelé "sanitaire", est contrôlé par celui du circuit
primaire afin d'éviter un fonctionnement inutile. Le choix de la capacité des ballons solaires et
d'appoints se fera en fonction de la gamme d'appareils disponibles sur le marché, tout en tenant
compte de l'espace disponible pour leur installation. Si plusieurs ballons sont nécessaires, ils

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CHAPITRE
Capteurs solaires
03
seront installés en série. La boucle de recirculation de l'eau chaude sanitaire doit être conçue
de manière à ce que le réchauffage de la boucle, pour compenser les pertes thermiques, soit
assuré par l'appoint et non par le ballon solaire. Il est recommandé d'éviter les situations où
l'eau stagne, telles que les bras morts ou les canalisations sans issue.
ii.2. Chauffe-eau solaire collectif et appoint individuel (CESCAI)

Cette solution convient aux systèmes individuels de production d'eau chaude sanitaire
(ECS) existants en bon état. L'installation solaire est intégrée au réseau existant, et l'énergie
solaire est stockée dans un ballon solaire collectif situé dans une chaufferie ou dans un local
technique.
Le réchauffage du ballon solaire se fait en deux étapes :
- La première consiste à faire circuler le liquide caloporteur à travers le champ de capteurs
afin d'homogénéiser les températures.
- La seconde étape implique la circulation de l'eau vers le ballon solaire, régulée par un
régulateur différentiel.
NB : En raison d'une distribution d'eau chaude sanitaire à température non contrôlée, cette
configuration présente un risque accru de prolifération de légionnelles. Par conséquent, il est
vivement recommandé de mettre en place un système de traçage ou un appoint centralisé

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CHAPITRE
Capteurs solaires
03
ii.3. production solaire collective à appoints individuels(CESCI)

Cette solution est particulièrement adaptée aux immeubles d'habitation collectifs. Elle
implique le stockage de l'énergie dans des ballons solaires individuels plutôt que dans un
ballon centralisé. Cela permet une individualisation des charges énergétiques liées à l'eau
chaude sanitaire. De plus, la production solaire compense les pertes liées à la distribution d'eau
chaude sanitaire.
La mise en service de la production solaire se déroule en deux étapes :
- La mise en circulation du liquide dans les capteurs solaires pour homogénéiser les
températures.
- La mise en circulation de l'eau vers les échangeurs des ballons solaires individuels.

Cette solution nécessite un équilibrage précis. Les vannes de réglage des ballons solaires
échangeurs doivent être installées dans les espaces communs pour permettre un accès facile.

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CHAPITRE
Capteurs solaires
03
ii.4. Les avantages et les inconvénients

CESC CESCAI CESCI

 Techniqueéprouvée  Convient à une


 Individualisation des
 Coût production
charges liées à l'ECS
d'investissement individuelle
 Couverture des pertes
bas en raison de sa existante en bon
de distribution par
popularité état
l'énergie solaire
 Entretien simplifié  Investissement
 Absence de besoin de
 Utilisation d'une raisonnable
local technique
faible quantité de  Facilité de
liquide caloporteur maintenance
glycolé

 Présence d'un réseau  Coût d'achat élevé


 Nécessité d’unlocal
à température non  Coût élevé du réseau
techniquecommun
contrôlée présentant primaire en raison des
 Pertes de
un risque élevé de fortes températures
distribution élevées
légionellose  Nécessité d'espace
 Encombrement lié à dans les logements
la nécessité d'un pour les ballons
local technique  Maintenance
complexe

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CHAPITRE
Capteurs solaires
03
iii. Le risque légionnelle
 LIMITER LES FACTEURS DE RISQUE
Lors de la conception et de l'entretien de l'installation, les éléments clés à prendre en compte
pour limiter le développement des biofilms, où les micro-organismes peuvent proliférer, sont
les suivants :
Les températures
La multiplication des légionelles se produit généralement dans une plage de température
comprise entre 20 et 25°C jusqu'à 45°C, avec une température optimale
d'environ 35°C. Aux alentours de 45°C, leur multiplication ralentit. En
dessous de 20°C, les légionelles entrent en état de dormance.
Pour réduire de 90% la population de Legionella pneumophila en suspension,
il est estimé qu'il faut environ 6 heures à une température de 50°C, 45
secondes à 60°C et 30 secondes à 70°C. En pratique, il est recommandé
d'augmenter considérablement ces valeurs pour tenir compte de l'effet
protecteur des biofilms et des dépôts.
La corrosion et l’entartrage
Les biofilms se développent plus facilement dans les zones où des dépôts de
tartre et des produits de corrosion sont présents. Ces dépôts créent des
environnements propices à la formation de biofilms, tandis que les dépôts de fer et de zinc
peuvent également fournir des nutriments favorables à leur croissance.
Les vitesses de circulation
La présence de stagnation et de faibles vitesses de circulation favorise la croissance des
biofilms.

Une solution pour prévenir le risque de développement bactériologique consiste à opter pour un
stockage en eau morte. Grâce au découplage entre la production solaire et l'appoint, une
protection antilégionelles est assurée. Cependant, cela requiert l'installation d'un échangeur
instantané supplémentaire.

Page 78
CHAPITRE
Capteurs solaires
03
f) La régulation
1) La régulation d'un chauffe-eau solaire individuel
La régulation d'un chauffe-eau solaire individuel (CESI) repose sur un principe de base
simple. Le dispositif de régulation a pour rôle de contrôler le transfert de l'énergie solaire
captée vers le ballon de stockage. Ce transfert s'effectue lorsque la température du liquide
caloporteur dans les capteurs solaires est supérieure à celle de l’eau sanitaire présente dans la
partie inférieure du ballon de stockage solaire.
Le démarrage et l'arrêt de la pompe de circulation sont gérés par un régulateur
différentiel qui se base sur les températures Tb et Tc, telles qu'illustrées sur le schéma
simplifié ci-dessous.

Tb : Température au bas du ballon ou en sortie d’échangeur Tc : Température à la sortie du


capteur
La régulation du système doit prendre en compte les paramètres du Différentiel de
Démarrage (DD) et du Différentiel d'Arrêt (DA), utilisant le principe de l'hystérésis. Cette
approche vise à réduire le nombre de démarrages et d'arrêts du circulateur. Certains fabricants
proposent des circulateurs à débit variable avec trois positions, ce qui permet d'optimiser le
fonctionnement du système.
Les réglages des valeurs (DD et DA ou DD et hystérésis) sont ajustables selon les
recommandations des fabricants. En général, les valeurs préconisées sont les suivantes :
 Un Différentiel de Démarrage de 5 à 10 K.
 Un Différentiel d'Arrêt de 2 à 4 K

Page 79
CHAPITRE
Capteurs solaires
03
Réglage du différentiel
Il est essentiel de prêter une attention particulière au réglage du Différentiel de Démarrage
et d'Arrêt, en prenant en compte les points suivants :
 Un faible différentiel d'arrêt (DA) entraîne des retards à l'arrêt le soir, ce qui occasionne
des pertes d'énergie, avec une puissance utile récupérée inférieure à la puissance électrique
consommée par la pompe. Dans certains cas, le fluide arrivant dans l'échangeur du ballon
peut même être plus froid que l'eau sanitaire stockée, causant des pertes dans les
canalisations et refroidissant le ballon.
 Un grand différentiel de démarrage (DD) provoque un retard au démarrage le matin, et
l'énergie solaire n'est pas récupérée de manière optimale.
 Des valeurs trop proches entre DD et DA (DD - DA trop faible) entraînent un phénomène
de pompage du circulateur : il se met en marche et s'arrête trop souvent, à des intervalles
de temps trop courts, ce qui provoque une usure prématurée.

Fonctions assurées par la régulation


La régulation du système solaire peut remplir plusieurs fonctions importantes, telles que :
 Protection contre la surchauffe des capteurs solaires.
 Fonction antigel pour éviter les dommages causés par le gel.
 Fonction de refroidissement nocturne pour les périodes d'inoccupation ou de vacances.

De plus, il est essentiel de configurer la régulation de manière à prévenir toute surchauffe du


ballon de stockage. Cela nécessite de définir une température maximale de stockage appropriée.
Ce réglage doit trouver un équilibre entre la quantité d'énergie stockée et la capacité à refroidir
les capteurs solaires.

Page 80
CHAPITRE
Capteurs solaires
03
Aperçu des raccordements électriques pour un dispositif de régulation "Viesmann":

Température maximale admissible dans le ballon


Ce paramètre est essentiel pour protéger le ballon de stockage contre les surchauffes. Le
fabricant indique la température maximale admissible dans le ballon.
Si seule la température de l'eau mesurée par la sonde placée en bas du ballon est utilisée par le
régulateur, une marge de sécurité doit être prise en compte. En raison de la stratification, la
température de l'eau en partie haute du ballon est toujours plus élevée que celle mesurée en bas
du ballon.
Ce paramètre est généralement réglé à 80°C.

Température maximale capteurs


Ce paramètre joue un rôle crucial dans la protection des composants hydrauliques du circuit
solaire contre les surchauffes. Lorsque la température en sortie du capteur dépasse la valeur
réglée sur ce paramètre, la pompe solaire est automatiquement arrêtée. Il est essentiel d'éviter
que le fluide caloporteur circule à l'état de vapeur dans le circuit solaire.
Ce paramètre est généralement réglé à 120°C.

A retenir
Lors de la mise en service et de la maintenance d'un chauffe-eau solaire, il est essentiel de
vérifier et de régler quatre paramètres sur les régulateurs solaires, car ils jouent un rôle crucial :
1. Le différentiel de démarrage (DD)
2. Le différentiel d'arrêt (DA)
3. La température maximale admissible dans le ballon
4. La température maximale de sécurité des capteurs
Ces quatre paramètres nécessitent une attention particulière pour assurer le bon fonctionnement
et la sécurité du système solaire de chauffage de l'eau.
2) La régulation d'un chauffe-eau solaire collectif
Échangeur intégré au ballon (Surface de capteur < 30 m²)
La régulation est similaire à celle d’une installation individuelle.
Échangeur extérieur au ballon (Surface de capteur 30 m²)
Cette configuration permet de démarrer le système en deux étapes distinctes. La première étape

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CHAPITRE
CHAPITRE
Capteurs solaires
03
03
consiste à mettre en circulation la boucle primaire, ce qui permet d'homogénéiser les
températures dans les capteurs solaires et les canalisations. La deuxième étape consiste à activer
le circuit secondaire, ce qui entraîne le transfert d'énergie de la boucle primaire vers la boucle
secondaire.
- 1ère solution : ajout d’une sonde sur le circuit primaire :
Une sonde supplémentaire (T1) est installée sur le circuit primaire, tandis que le régulateur R1
contrôle le circulateur du primaire et le régulateur R2 contrôle le circulateur du secondaire.

Fonctionnement de R1 :
Si la température Tc est supérieure à Tb + DD (DD étant compris entre 5 et 8 K), il est
recommandé de temporiser la commande du régulateur afin de permettre une homogénéisation
des températures dans le circuit primaire. Cela évitera des séquences courtes d'arrêt et de
démarrage du système.
Fonctionnement de R2 :
Séquence de démarrage : si T1 > Tb + DD Séquence d’arrêt : si Tc < Tb + DA (DA compris
entre 2 et 4 K).
Il est essentiel que le régulateur R2 soit synchronisé avec le régulateur R1 pour éviter que le
circulateur secondaire ne fonctionne lorsque le circuit primaire est à l'arrêt.

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CHAPITRE
Capteurs solaires
03
- 2nde solution : ajout d’une sonde crépusculaire

Une sonde crépusculaire est utilisée pour mesurer l'intensité du rayonnement solaire.
Lorsque la valeur d'éclairement détectée dépasse environ 1000 lux, le circuit primaire est
activé et mis en circulation. Il est arrêté lorsque cette valeur descend en dessous. La régulation
du circuit secondaire (R) reste identique à la première solution.
Avantage
- La régulation différentielle présente à la fois une fiabilité accrue et un coût réduit.
Inconvénient
- Un réglage précis de la valeur d'éclairement est indispensable pour éviter que la pompe du
circuit primaire ne se déclenche de manière intempestive, ce qui pourrait entraîner une
surconsommation d'énergie.

TP204.01 : Tracé des réseaux énergétiques solaire


de l'atelier thermique industrielle.

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Chapitre

04

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CHAPITRE

04
I. LE DIMENSIONNEMENT
Le dimensionnement d'une installation de production d'ECS solaire vise à trouver le meilleur
équilibre économique des équipements solaires afin de répondre aux besoins en ECS. Il est
important de prendre en compte les aspects suivants :
- Optimisation économique de la captation et du stockage de l'énergie solaire.
- Séparation claire entre l'énergie solaire et l'énergie d'appoint, afin de garantir leur
complémentarité.
- Utilisation prioritaire de l'énergie solaire.

a) Le dimensionnement d'un CESI


Le dimensionnement d'un CESI peut être réalisé de manière simple par l'installateur. Cela
nécessite la définition de certains critères permettant de sélectionner le bon système de CESI.
1ER CRITERE : CHOIX DE LA CONFIGURATION DU CESI
Constat Type de chauffage Solution proposée
Chauffage hydraulique Ballon bi-énergie
Place réduite (toutes énergies) "solaire et hydraulique"

L’usager ne dispose Ballon bi-énergie "solaire et


Chauffage divisé
pas de ballon d'ECS (convecteur électrique, poêle électricité"
bois…)
Chauffage hydraulique ou Ballon solaire et ballon
Place chauffage divisé d’appoint
disponible
Chauffage divisé Ballon bi-énergie "solaire et
L’usager dis- pose Place réduite électricité"
d’un bal-lon d'ECS
de plus de 7 ans (en Ballon bi-énergie "solaire et
mauvais état) Chauffage hydraulique hydraulique"

Place Chauffage hydraulique ou Ballon solaire et ballon d’appoint


disponible chauffage divisé

Place Ballon solaire et ballon d’appoint


Ballon d'ECSen bon disponible Tous systèmes
état
Place réduite
Ballon bi-énergie

Différents types de ballons

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CHAPITRE Le dimensionnement, installation et la mise en service des
04 installations solaire thermiques

2EME CRITERE : LE VOLUME DU BALLON D’EAU CHAUDE


La consommation moyenne d'eau chaude est estimée à 33 litres par jour et par personne à une
température de 50°C. Selon le type de famille et le nombre de personnes, il est possible de
calculer le volume nécessaire pour le ballon de stockage.

Type de ballon Volume du bal- lon


Ballon solaire vertical Consommation journalière
d'ECS
Ballon biénergie 1,5 x la con-sommation
avec appoint hydrauliqueou appoint électrique tout journalière d'ECS
au long du jour (HP)
Ballon biénergie 2 x la consommation
avec appoint électrique du-rant la nuit (HC) journalière d'ECS

Le chauffe-eau solaire peut être connecté directement à un lave-vaisselle et/ou à un lave-linge prévu
à cet effet. Il est donc important de prendre en compte leur consommation quotidienne respective
afin de déterminer le volume total du ballon nécessaire.

3EME CRITERE : ZONE CLIMATIQUE CONCERNEE

Zonage climatique du Maroc (Source : RTCM)

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CHAPITRE Le dimensionnement, installation et la mise en service des
04 installations solaire thermiques

4EME CRITERE : LE TAUX DE COUVERTURE

Le taux de couverture représente la proportion des besoins annuels en énergie qui est fournie
par l'énergie solaire. Ce taux doit être adéquat pour justifier l'installation du système solaire. En
général, un taux de couverture annuel compris entre 50% et 70% est considéré comme un
compromis économiquement viable.

L'exemple précédent démontre que le taux de couverture en juillet est de 90%, tandis qu'en
décembre il est de 25%. Cela se traduit par un taux de couverture annuel d'environ 60%.
Chercher à obtenir un taux de couverture supérieure risque d’obliger à surdimensionner
l’installation avec comme conséquence : surcout, risque de dégradation des performances du
matériel.
5EME CRITERE : LA PRODUCTIVITE SOLAIRE
La productivité solaire, exprimée en kWh/m².an, représente la quantité d'énergie solaire
produite annuellement par mètre carré de capteurs installés. Il est important que la productivité
solaire de l'installation soit adéquate pour justifier l'utilisation d'un CESI. Un niveau de
productivité annuelle situé entre 400 et 500 kWh/m².an (en fonction de la région climatique)
est considéré comme un bon compromis économique.

Productivité solaire en fonction de la surface de capteurs

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CHAPITRE Le dimensionnement, installation et la mise en service des
04 installations solaire thermiques

LA SURFACE DE CAPTEURS A IMPLANTER


Le tableau ci-dessous donne des estimations de dimensionnement pour les volumes de ballons
et les surfaces de capteurs, en fonction d'une consommation quotidienne moyenne de 33 litres
par personne à 50°C, et avec un taux de couverture variant entre 50 et 70%. Ces valeurs sont
fournies à titre indicatif :

Nombre d’occupants
1à2 3à4 5à6 7 et +
100 100 à 200 à 300 à
Volume total du ballon
150 250 500
solaire sans appoint in-
tégré (en litres)
150 150 à 300 à 500 à
Volume total du ballon
250 400 650
bi-énergie avec appoint
intégré (en litres)
I1 2 à 2.5 2 à 3,5 4.5 à 5.5 6.5 à 7
Surface de
capteurs selon 1.5 à 2 2à3 3,5 à 4,5 5à7
I2
la zone clima-
tique (m²) 1.5 à 2 1.5 à 2.5 3à4 4,5 à 7
I3
1 à 1.5 1.5 à 2 2,5 à 3,5 4à6
I4

Attention au surdimensionnement :
Viser un taux de couverture élevé entraîne une augmentation de la surface des capteurs, ce qui
peut conduire à une installation surdimensionnée.
- Un surdimensionnement se traduit par une légère augmentation de la production solaire,
mais avec des coûts supplémentaires significatifs et des contraintes techniques
indésirables.
Recommandations :
- Il est essentiel d'évaluer avec précision les besoins en ECS. S’ils ne sont pas connus, il est
préférable de sous-estimer plutôt que surestimer ces besoins.
- Il est recommandé de privilégier une productivité maximale (exprimée en kWh par m² de
capteurs) plutôt qu'un taux de couverture élevé des besoins en ECS. Toutefois, ce taux devrait
rester supérieur à 50%.

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CHAPITRE Le dimensionnement, installation et la mise en service des
04 installations solaire thermiques

b) Le dimensionnement des installations collectives


La méthodologie pour dimensionner une installation de production d'ECS comprend les étapes
suivantes : collecte des données requises, définition des principes de fonctionnement, pré-
dimensionnement des composants principaux et optimisation du dimensionnement des
équipements solaires. Les notions présentées ici sont seulement quelques-unes parmi d'autres.
1ère étape : les consommations d’ECS
Les collectivités modernes telles que les résidences, les hôtels et les hôpitaux ont des besoins
croissants en eau chaude. La performance d'une installation de production d'eau chaude est
déterminée par la disponibilité d'eau en quantité suffisante à une température donnée au
moment souhaité. Par conséquent, l'évaluation des besoins en ECS est une étape essentielle.
Quelques valeurs indicatives sont présentées en partie précédente.
2 ème étape : le volume de stockage solaire

Vsto = Vmoy +/- 50%

Avec :
Vsto : volume de stockage [litres]
Vmoy [litres/jour] : La valeur "Vmoy" correspond soit au volume moyen d'ECS consommé par
jour sur l'ensemble de la période de fonctionnement, soit au volume moyen d'ECS consommé
par jour pendant l'été s'il est plus élevé.
Il est essentiel de prendre en considération la disponibilité de surface et d'espace sous plafond
lors de l'installation des ballons. Si besoin, il est envisageable de procéder au stockage solaire
en utilisant deux ou trois ballons distincts. Dans cette configuration, les ballons solaires seront
connectés en série.

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CHAPITRE Le dimensionnement, installation et la mise en service des
04 installations solaire thermiques

3ème étape : la surface de capteurs

Pour effectuer une première estimation de la taille de l'installation, le ratio suivant peut être
appliqué :

S = V / 75 (+/- 50 %)

Avec S : surface de capteurs [m²]


V : volume d’ECS maximal consommé [litres/jour]

Une installation bien dimensionnée doit pouvoir atteindre


Un taux de couverture compris entre 40 et 60%

La plage de résultats est assez large. En utilisant des logiciels de dimensionnement tels que
SIMSOL ou autres par exemple, une étude approfondie peut déterminer avec précision la bonne
relation entre la surface des capteurs et le volume de stockage solaire associé. Ces installations
sont soumises à des contraintes techniques importantes, notamment en termes d'emplacement
limité pour l'installation des capteurs ou des ballons de stockage, tout en respectant les exigences
de rentabilité.
4ème étape : le dimensionnement de l’échangeur
En utilisant une approximation initiale, le dimensionnement de l'échangeur primaire peut être
effectué en se basant sur un ratio de 700 W/m² de capteur. Le débit et la perte de charge de
l'échangeur doivent être ajustés de manière à favoriser l'échange thermique avec le circuit
secondaire et à limiter la consommation électrique du circulateur.

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CHAPITRE
Le dimensionnement, installation et la mise en service des
04 installations solaire thermiques
Volume net du vase d’expansion
On donne à titre indicatif le volume du vase d’expansion déterminéen regard de la surface
de capteurs et de la contenance en liquidedu circuit primaire solaire* (pour une distance
maximale de 20 mètres entre les capteurs et le stockage) :

Ptarage soupape Ptarage soupape


3 [bar] 6 [bar]

Superficie Volume du vase Volume du vase Volume de liquide


capteurs d'expansion d'expansion dans le circuit
primaire solaire
Jusqu’à 10 m² 80 35 de 25 à 40 litres

jusqu'à 18 m² 110 50 de 45 à 65 litres

jusqu'à 22 m² 150 80 de 70 à 90 litres

jusqu'à 30 m² 200 80 de 100 à 120 litres

Jusqu’à 40 m² 300 110 de 110 à 130 litres


*Pour plus de détails sur le calcul du volume net du vase d’expansion, on peut se référer à l’annexe A du DTU 65.12.

POUR LE RÉGLAGE DE LA PRESSION ET LE DIMENSIONNEMENT


- Le dimensionnement de l’installation doit être basé sur le débit nominal des capteurs.
- Le diamètre des tuyaux doit correspondre au débit total du champ de capteurs, qui résulte à
son tour du débit nominal l/m2 h par capteur exigé par le fabricant. (Valeurs indicatives: 30–40
l/m2 h, 15–20 l/m2 h pour les systèmes à faible débit, les spécifications du fabricant sont
applicables)
- La perte de charge totale ne doit pas dépasser la capacité nominale de la pompe.
- La hauteur manométrique minimale de pompe devrait être 0.7 bar
- Ne pas faire de mise en service par plein soleil. Le remplissage d’eau froide dans des capteurs
très chauds mène à des coups de bélier et endommage les absorbeurs et les conduites.

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CHAPITRE Le dimensionnement, installation et la mise en service des
04 installations solaire thermiques

Dimensionnement des autres paramètres


Il est essentiel de réaliser un dimensionnement précis des différents paramètres et composants
de l'installation, tels que l'échangeur, les circulateurs, le vase d'expansion, le diamètre des
canalisations, etc.
Attention au surdimensionnement
- Un surdimensionnement de l'installation entraîne une augmentation marginale de la couverture
des besoins en ECS, mais à un surcoût important.
- Déterminer le plus précisément possible les besoins d’ECS (mesures de consommation
préalables dans l’existant et préférer minorer les ratios utilisés habituellement dans le neuf).
- Privilégier une productivité (en kWh par m² de capteurs) maximale plutôt qu’un taux de
couverture des besoins en ECS élevé
c) DIMENSIONNEMENT DU SYSTEME SOLAIRE
1. Détermination des besoins en eau chaude des clients
La détermination des besoins en eau chaude peut être réalisée soit en calculant les besoins
énergétiques en eau chaude en kWh/jour, soit en calculant les besoins en eau chaude en
litres/jour.
o Calculs des besoins en volume d'eau chaude sanitaire
o Calcul des besoins énergétiques
- Méthode 1 : Calcul des besoins en volume d'eau chaude sanitaire

A- les consommations d’eau chaude sanitaire :


La connaissance des besoins en eau chaude sanitaire est primordiale pour bien dimensionner
un chauffe-eau solaire. Il est recommandé de se baser sur les consommations réelles d’eau
chaude. Il est utile de rappeler que la quantité dépend aussi de la température. S’il n’est pas
possible d’obtenir les consommations réelles.
Les consommations moyennes d’eau chaude sanitaire s’expriment en litres par personne et par
jour (l /personne- jour) ceci pour une température d’eau chaude fixée (par exemple 50°C)

o pour pavillon individuel :

On considère habituellement que les consommations moyennes sont fonction :


 de l’occupation (nombre de personnes)
 de L’équipement sanitaire (évier, lavabo, douche…)

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CHAPITRE Le dimensionnement, installation et la mise en service des
04 installations solaire thermiques

La consommation moyenne est donnée dans le tableau : selon occupation et équipement

CONSOMMATION MOYENNE ECS à 50°C L/personne- jour

Nombre de personnes par appareil


Equipement 2 3–4 5–6 7-8
15 10 8 7
EVIER
18 15 13 12
LAVABO
+4 +4 +3 +3
BIDET
+5 +5 +4 +4
DOUCHE
+7 +6 +6 +6
PETITE BAIGNOIRE
+ 12 + 12 + 11 + 10
GRANDE BAIGNOIRE

On constate qu’on arrive approximativement à des consommations moyenne de 50


litres /personne- jour.

o Pour des logements collectifs :

On considère habituellement que les consommations moyennes sont en fonction du type


de logement.
De même, l’existence d’un comptage (d’eau chaude ou d’énergie) modifie le comportement
des occupants en les incitants à réduire leurs consommations
Ces valeurs correspondent à des moyennes.
Il sera bien sûr toujours préférable d’avoir des consommations réelles car elles peuvent varier
considérablement d’un logement à l’autre.
Tableau pour eau chaude à 50°C selon le type de l’appartement

Type Consommation Consommation moyenne journalière


moyenne journalière log. Avec compteur individuel
70 Litres 60 Litres
F.1
100 Litres 90 Litres
F.2
130 Litres 120 Litres
F.3
170 Litres 150 Litres
F.4
200 Litres 180 Litres
F.5

Page 93
CHAPITRE Le dimensionnement, installation et la mise en service des
04 installations solaire thermiques

 Importance de la température de distribution :


Les consommations moyennes indiquées plus- avant correspondent à une température de
distribution de 50°C.
Au cas où cette température est différente, il faut se rappeler la loi des m’élances :
Exemple :
Le mélange de 100 litres d’eau à 40°C avec 200litres d’eau à 60 donnes 300 litres d’eau à
53, 3°C. Et applique le principe de l’a « équivalence énergétique »
2. Dimensionnement d’une installation de production d’ECS individuelle :
Détermination de la surface de captage.
Une fois les besoins en eau chaude déterminés, il faut dimensionner la surface de capteurs
nécessaire.
LE PROBLEME DU DIMENSIONNEMENT CONCERNE ESSENTIELLEMENT :
 LA SURFACE DE CAPTAGE en mètre carré
 LE VOLUME DE STOCKAGE en litres
Un premier dimensionnement peut se faire par TABLEAU, en fonction de la consommation
d’eau chaude :

Surface de Volume du ballon de stockage solaire


Consommation capteurs
Ballon avec Ballon Ballon sans appoint
d’eau chaude
appoint et avec incorporé
accumulation de appoint
nuit sans
accumulati
on de nuit
2 à 4 m² Environ 200 litres Environ
Faible
150litres
(2 personnes)
2.5 à 4m² Environ 250 litres Environ
Assez faible 35 à 80 litres par m²
150litres
(3 personnes) de capteur solaire
2.5 à 4.5 m² Environ 300 litres Environ
Moyenne
200litres
(4personnes)
3 à 4.5 m² Environ 350 litres Environ
Assez forte
250litres
(5personnes)
3 à 5 m² Environ 450 litres Environ
Forte
300litres
(6 à 7 personnes)

Cette méthode est bien sur trop approximative, en particulier elle ne tient aucun compte de la
région, donc de l’ensoleillement du lieu !
Cette méthode de calcul manuel consiste à calculer les économies d’énergie réalisables ceci
pour un premier dimensionnement du captage.

Page 94
CHAPITRE

04
Elle conduit donc :
 A modifier éventuellement la surface des capteurs (Augmentation pour économiser
plus, par exemple)
 A comparer ces économies à l’investissement
La méthode consiste donc à compléter le tableau suivant :
ENERGIE SURFACE ENERGIE ENERGIE SOLAIRE CONSOMMATIONS TAUX DE
MOIS SOLAIRE RECUE DES SOLAIRE RECUPERABLE D’EAU CHAUDE COUVERTURE
Kwh /m2 CAPTEURS m2 DISPONIBLE kWh Kwh SANITAIRE Kwh
JANVIER E1 S Ad= E1. S . C A1= Ad. 50°/° D1 A1/D1
FEVRIER E2 S Etc.. Etc. D2 A2/D2
MARS E3 S Etc. Etc. D3 A3/D3
AVRIL E4 S Etc. Etc. D4 A4/D4
MAI E5 S Etc. Etc. D5 A5/D5
JUIN E6 S Etc. Etc. D6 A6/D6
JUILLET E7 S Etc. Etc. D7 A7/D7
AOUT E8 S Etc. Etc. D8 A8/D8
SEPTEMBRE E9 S Etc. Etc. D9 A9/D9
OCTOBRE E10 S Etc. Etc. D10 A10/D10
NOVEMBRE E11 S Etc. Etc. D11 A11/D11
DECEMBRE E12 S etc. etc. D12 A12/D12

Note : C = Coefficient de correction du à l’orientation et l’inclinaison


Note : Le calcul devrait bien sûr être effectué quotidiennement, mais réaliser ces calculs à la
main serait alors trop long. Un calcul mensuel est plus réaliste.
Description de la méthode
1) Calculer mensuellement l'énergie solaire disponible par mètre carré de capteur pour la
surface pré-dimensionnée.
2) Estimer mensuellement l'énergie solaire récupérée en appliquant un rendement global, par
exemple 50%.
3) Évaluer mensuellement les besoins en énergie pour la production d'eau chaude sanitaire.
4) Comparer mois par mois ces deux valeurs pour évaluer la performance du système solaire.

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CHAPITRE Le dimensionnement, installation et la mise en service des
04 installations solaire thermiques

Coefficient de correction par rapport à l’orientation sud et l’inclinaison 45°

Pour résumer :
Le dimensionnement des chauffe-eaux solaires passe par trois étapes :
Etape 1 : Calcul des besoins journaliers
Les consommations moyennes d’eau chaude sanitaire s’expriment en litres par personne et par
jour(l/personne/jour) pour une température d’eau chaude fixée.
Pour des pavillons individuels, on considère habituellement que les consommations moyennes
sontfonction :
 de l’occupation (nombre de personnes)
 de l’équipement sanitaire (évier, lavabo, douche…)
En général, on considère qu'une personne consomme environ 50 litres d'eau chaude (à 55°C)
par jour.
Les besoins journaliers sont un volume, noté VECS, calculé avec la formule suivante :
VECS = nombre des personnes X 50
Etape 2 : Calcul de l’énergie thermique nécessaire pour répondre aux besoinsjournaliers
𝑸 = 𝟏. 𝟏𝟔 𝐗 𝐕𝐄𝐂𝐒 𝐗 𝚫𝐓

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CHAPITRE
Le dimensionnement, installation et la mise en service des
04 installations solaire thermiques
𝑄 : l’énergie thermique en Wh
Δ𝑇=𝑇2−𝑇1 en °C
𝑇1 : Température initiale en °C
𝑇2 : Température finale en °C
Etape 3 : Calcul de la surface
𝐐
𝐒=
𝐈𝐗𝛈
𝑆 : la surface des capteurs solaires en m²
𝑄 : l’énergie thermique journalière nécessaire pour chauffer l’eau sanitaire en kWh
I : l’irradiation globale en kWh/m²/jour
𝜂 : rendement du capteur solaire
- Méthode 2 : Calcul des besoins énergétiques en eau chaude
A. Connaissances de base sur la production de l'eau chaude sanitaire
La consommation d'eau chaude d'un bâtiment est exprimée en mètres cubes par an. Cette
consommation doit être associée à la quantité de chaleur nécessaire pour augmenter la
température de l'eau. Dans le cas de l'eau chaude sanitaire, il est important de prendre en
compte que l'eau chaude est fournie à 50 °C (ou 60 °C selon les cas) à partir d'une eau froide à
10 °C, ce qui correspond à une élévation de température de 40 °C (ou 50 °C).
Le chauffage de l'eau chaude sanitaire requiert deux types d'énergie :
 L'énergie calorifique, qui permet de chauffer l'eau sanitaire et d'élever sa température.
 L'énergie mécanique, qui assure la circulation de l'eau dans les systèmes de
distribution.
Nous allons nous concentrer uniquement sur l'énergie calorifique. Ainsi, nous procédons
au calcul des besoins en eau chaude sanitaire en kWh/an. Les kWh obtenus représentent
l'énergie calorifique consommée au cours d'une année pour assurer un approvisionnement en
eau chaude aux utilisateurs.
Le calcul de la consommation finale d'eau chaude est complexe car il est difficile
d'évaluer le comportement individuel des utilisateurs en matière d'eau chaude. Cependant, des
profils de consommation conventionnels ont été établis et sont présentés ci-dessous :
- Maison individuelle
- Logements collectifs
- Bâtiments tertiaires
1. Calcul des besoins énergétiques en eau chaude sanitaire d'une maison individuelle :
Nous utilisons le terme "TEREC" pour représenter les besoins terminaux annuels en eau
chaude, exprimés en kWh/an. En supposant une répartition uniforme de la consommation
d'eau chaude sanitaire tout au long de l'année, nous pouvons introduire une consommation
terminale quotidienne, notée "TERECJ", exprimée en kWh/Jour, qui est liée par la relation
simple suivante : TEREC = TERECJ × NJEC, où NJEC représente le nombre de jours de
consommation d'eau chaude par an [j/an]. De plus, nous utilisons "NOC" pour représenter le
nombre d'occupants dans une maison individuelle (car la consommation d'énergie en eau
chaude sanitaire dépend également du nombre d'occupants).

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CHAPITRE Le dimensionnement, installation et la mise en service des
04 installations solaire thermiques
Ainsi, la consommation conventionnelle d'énergie terminale (en kWh/jour) pour l'eau
chaude sanitaire dans une maison individuelle et des logements collectifs peut être calculée de
la manière suivante :

Equipements Consommation journalière (kWh/jour)

1 évier TERECJ = 1,3 + 0,3 x NOC

1 évier + 1 lavabo TERECJ = 2,5 + 0,9 x NOC

1 évier + 1 lavabo + 1 douche TERECJ = 3,5 + 0,9 x NOC

1 évier + 1 lavabo + 1 petite baignoire TERECJ = 2,0 + 1,3 x NOC

1 évier + 1 lavabo + 1 grande baignoire TERECJ = 3,8 + 1,3 x NOC

1 évier + 1 lavabo + 1 grande baignoire + 1


TERECJ = 3,8 + 1,8 x NOC
cabinet de toilette

CH04-TD09- Maison individuelle


Supposons qu'il s'agisse d'une maison individuelle où résident 4 personnes (donc NOC =
4) et qui est équipée des éléments suivants : 1 évier, 1 lavabo, 1 grande baignoire et 1 cabinet
de toilette. La consommation énergétique en eau chaude sanitaire, indiquée par TERECJ
(exprimée en kWh/jour), peut être calculée en utilisant le tableau précédent :
TERECJ = 3,8 + 1,8 × NOC = 3,8 + 1,8 × 4 = 11 kWh/jour.
Par conséquent, la production d'eau chaude sanitaire pour cette maison individuelle
nécessite une consommation énergétique quotidienne de 11 kWh. Cette quantité d'énergie
représente la consommation terminale. Pour obtenir la consommation primaire totale, il faudra
ajouter la consommation énergétique attribuable aux pertes de chaleur par conversion et par
transport

CH04-TD10- Logements collectifs


Prenons en compte un logement de type F3, situé dans un habitat collectif, où résident 3
personnes (donc NOC=3), et qui est équipé des éléments suivants : 1 évier, 1 lavabo, 1 grande
baignoire et 1 cabinet de toilette.
La consommation énergétique en eau chaude sanitaire, notée TERECJ (exprimée en
kWh/jour), peut être calculée à l'aide du tableau précédent :
TERECJ = 3,8 + 1,8 × NOC = 3,8 + 1,8 × 3 = 9,2 kWh/jour.
Dans le même cas que dans l'exemple précédent, il sera nécessaire d'ajouter la consommation
énergétique due aux pertes de chaleur lors de la conversion et du transport de l'eau chaude.

2. Calcul des besoins énergétiques en eau chaude sanitaire d'un bâtiment tertiaire

Nous utilisons la notation "TEREC" pour représenter les besoins terminaux annuels en eau
chaude, exprimés en kWh/an. En supposant une répartition uniforme de la consommation
d'eau chaude sanitaire tout au long de l'année, nous pouvons introduire une consommation

Page 98
CHAPITRE
Le dimensionnement, installation et la mise en service des
04 installations solaire thermiques

terminale quotidienne, notée "TERECJ", exprimée en kWh/jour, qui est liée par la relation
simple suivante : TEREC = TERECJ × NJEC, où NJEC représente le nombre de jours de
consommation d'eau chaude par an [j/an]. Nous utilisons également la notation "NOC" pour
représenter le nombre d'occupants (car la consommation d'énergie en eau chaude sanitaire
dépend également du nombre d'occupants). De plus, nous utilisons les variables suivantes :
N0 = nombre de salles de bains
N1 = nombre de places assises
N2 = nombre de repas servis par jour
N3 = nombre de visiteurs par jour
N4 = nombre de lits
M = masse, en kg, de linge lavé par jour
Ainsi, la consommation conventionnelle d'énergie terminale (en kWh/jour) pour l'eau chaude
sanitaire dans les bâtiments tertiaires peut être calculée de la manière suivante :
:

Type de bâtiment Consommation journalière (kWh/jour)

Internats & Foyers TERECJ = 2,8 x NOC

Casernes TERECJ = 1,9 x NOC

Hôtels TERECJ = 3,4 x N4 + 2,5 x N0

Restauration d’hôtel TERECJ = 1,45 x N1

Restauration indépendante normale TERECJ = 0,55 x N2

Restauration rapide TERECJ = 0,15 x N2

Cuisine collective avec préparation


TERECJ = 0,6 x N2
complète

Cuisine collective relais d’une cuisine


TERECJ = 0,3 x N2
centrale

Hôpitaux TERECJ = 6,0 + 0,2 x N4

Bureaux TERECJ = 0,22 x NOC

Salles de sports avec douches TERECJ = 3 x N3

Piscines, avec douches TERECJ = 4 x N3

Buanderies TERECJ = 40 x M

CH04-TD11- Bâtiment tertiaire


Supposons qu'il s'agisse d'un hôtel avec 20 chambres. Nous supposons qu'il y a un lit et une
salle de bains pour chaque chambre. Par conséquent, N0 = 20 et N4 = 20.

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CHAPITRE Le dimensionnement, installation et la mise en service des
04 installations solaire thermiques

La consommation énergétique en eau chaude sanitaire, notée TERECJ (exprimée en


kWh/jour), peut être calculée à l'aide du tableau précédent :
TERECJ = 3,4 x N4 + 2,5 x N0 = 3,4 x 20 + 2,5 x 20 = 118 kWh/jour.
Ainsi, la production d'eau chaude sanitaire pour cet hôtel nécessite une consommation
énergétique quotidienne de 118 kWh. Cette quantité d'énergie correspond à la consommation
terminale. Pour déterminer la consommation primaire totale, il faudra ajouter la consommation
énergétique attribuable aux pertes de chaleur par conversion et par transport.
3. Stockage de l'eau chaude sanitaire

Le rôle principal du ballon de stockage est de conserver l'eau chaude, ce qui permet d'avoir un
volume d'eau chaude disponible à tout moment de la journée. Le stockage est particulièrement
intéressant lorsque la source de chaleur utilisée est électrique. En effet, en utilisant le système
des heures creuses et des heures pleines, les consommateurs sont incités à chauffer l'eau
sanitaire pendant la nuit (lorsque le coût de l'électricité est bas) et à la stocker dans le ballon.
Pendant la journée, les utilisateurs puisent l'eau chaude du ballon. Il est essentiel que le
volume d'eau chaude stockée soit suffisant pour répondre aux besoins des consommateurs. Par
conséquent, le dimensionnement du ballon de stockage doit être calculé en conséquence.
3.1. Explication du processus de stockage de l'ECS
Le volume du ballon est toujours dimensionné en fonction des besoins quotidiens en eau des
utilisateurs, de manière à ce qu'il y ait toujours une réserve d'eau chaude disponible le soir. Il
peut arriver occasionnellement que la consommation d'eau chaude dépasse la normale (par
exemple, en cas de présence d'invités). Dans ce cas, le volume du ballon d'eau chaude peut ne
pas être suffisant.
B. calcul des puissances de chauffage de l'eau sanitaire
La puissance des échangeurs thermiques des ballons d'eau chaude est déterminée par
leur volume et le temps nécessaire pour atteindre la température désirée. L'échangeur a pour
rôle d'augmenter la température de l'eau froide du ballon de 10°C à 60°C. La puissance P,
exprimée en watts (W), est calculée selon la formule suivante :

 La masse d'eau contenue dans le ballon (m) en (kg) est calculée à partir du volume du
ballon (VBallon) en (m3) en utilisant la masse volumique de l'eau (ρ = 1000 kg/m3) :
m = ρ × VBallon.
 La capacité calorifique de l'eau dans le ballon (CP) en (J/kg/°C) est égale à 4186 J/kg/°C.
 L'élévation de température (ΔT) correspond à la différence entre 10°C et 60°C, soit
ΔT = 50°C.
 Le temps de montée en température (Δt) est exprimé en secondes (s). Généralement, on
souhaite que l'eau du ballon atteigne sa température maximale en quelques heures.

Page 100
CHAPITRE Le dimensionnement, installation et la mise en service des
04 installations solaire thermiques

À partir de ces éléments, nous pouvons dresser le tableau suivant, indiquant la puissance
thermique que l'échangeur doit fournir en fonction du volume du ballon et du temps de montée
en température de l'eau sanitaire.
Temps de montée en température →
1 heure 2 heures 3 heures 4 heures 5 heures
Volume du ballon

50 L 2 906 W 1 453 W 967 W 727 W 581 W

100 L 5 814 W 2 906 W 1 934 W 1 453 W 1 163 W

150 L 8 720 W 4 360 W 2 906 W 2 180 W 1 744 W

200 L 11 628 W 5 814 W 3 876 W 2 906 W 2326 W

Généralement, mais cela peut varier selon les fabricants (il est préférable de se référer à la
fiche technique du produit)
Exemple simplifié :
Un calcul pour dimensionner la surface des capteurs solaires d'un système solaire thermique :
Données du projet :
- Besoin de chauffage : 2000 kWh par an
- Rendement du système solaire : 60%
- Ensoleillement moyen annuel : 1500 heures
- Température de l'eau chaude souhaitée : 45°C
- Température de l'eau froide entrante : 10°C
- Écart de température moyen : 35°C
- Puissance thermique moyenne du capteur solaire : 500 W/m²
Étape 1 : Calcul de l'énergie solaire disponible annuellement :
Énergie solaire disponible = Ensoleillement moyen annuel (heures) × Surface des capteurs
solaires (m²) × Puissance thermique moyenne du capteur solaire (W/m²)
Étape 2 : Calcul de l'énergie solaire récupérée annuellement :
Énergie solaire récupérée = Énergie solaire disponible × Rendement du système solaire
Étape 3 : Calcul de la surface des capteurs solaires :
Surface des capteurs solaires = Besoin de chauffage (kWh/an) / (Énergie solaire récupérée
(Wh/an) / 1000)

Surface des capteurs solaires = Besoin de chauffage (kWh/an) / (Ensoleillement moyen annuel
(heures) × Puissance thermique moyenne du capteur solaire (W/m²) × Rendement du système
solaire).
Surface des capteurs solaires = 2000 kWh/an / (1500 heures × 500 W/m² × 0,60)
Après avoir effectué les calculs, nous obtenons la surface des capteurs solaires nécessaire pour
répondre aux besoins de chauffage du projet.
Note : Il est important de noter que cet exemple simplifié ne prend pas en compte tous les
paramètres et facteurs complexes liés au dimensionnement d'un système solaire thermique.
Dans un contexte réel, il est recommandé d'utiliser des logiciels de dimensionnement
spécifiques qui tiennent compte de tous les détails techniques et des conditions spécifiques du
projet.

Page 101
CHAPITRE Le dimensionnement, installation et la mise en service des
04 installations solaire thermiques

CH04-TD12- La surface des capteurs solaires thermiques pour une


famille de 5 personnes :
Soit une famille de 5 personnes. Elle habite dans une ville avec une irradiation de 5
KWh/jour/m².
1. Calculer le besoin journalier de cette famille sachant que la consommation moyenne par jour
d’une personne est de 50 L.
2. Calculer le volume du ballon de stockage.
3. Calculer la surface des capteurs solaires thermiques
Données :
- Température de distribution 65°C
- Température de distribution réseau 15°C
- Rendement du capteur 77%
CH04-TD13- La surface des capteurs solaires thermiques pour
chauffer un volume d’eau :
Soit une installation d’eau chaude avec énergie solaire on vous demande de :
a) Décririez le principe de fonctionnement de cette installation
b) Calculer la puissance nécessaire pour chauffer 300 litre d’eau par jour de 20 ⁰C à 57⁰C ; le
nombre heures ensoleillés est 9h par jour.
c) Déterminer la surface de plaque solaire nécessaire sachant que nous sommes dans une région
qui offre 1000W/m2 Avec un rendement de 40%.

CH04-TD14- le chauffage de l’eau d’une piscine :


On veut installer le chauffage de l’eau d’une piscine de dimensions 10 m x 25 m et d’une
profondeur moyenne de 2 m située dans la région d’Agadir. Le système de chauffage sera
composé de chauffage solaire et en appoint de pompe à chaleur.
Données de l’étude :
 Température initiale de l’eau de la piscine 18°C
 Température finale de l’eau de la piscine 28°C
 Chaleur massique de l’eau Cp = 4,18 kJ/kg.°C

Page 102
CHAPITRE
Le dimensionnement, installation et la mise en service des
04 installations solaire thermiques

Le bilan énergétique est journalier pour la détermination de la puissance à installer pour le


chauffage.
- Les pompes à chaleur ne doivent fonctionner que si la température initiale de l’eau est
inférieure à 22°C et par manque de l’énergie solaire pour couvrir 60% des besoins en
chauffage.
- Le COP des quatre (4) pompes à chaleur est égal à 5.
- Le chauffage est assuré par quatre (4) échangeurs à plaques et ont un rendement de
transmission de 98%.
- Le flux solaire moyen pour la région d’Agadir est égal à 6,5 kWh/m².
- La durée d’insolation journalière est en moyenne de 6 heures.
- Le rendement du capteur solaire est égal à 90%.

Travail demandé :
a)- Calculer la puissance à installer pour le chauffage de l’eau de la piscine en kW.
b)- Calculer la puissance de chaque échangeur à plaques.
c)- Calculer la surface globale des capteurs solaires en m².
d)- Calculer la puissance calorifique de chaque pompe à chaleur et en déduire la puissance du
moto- compresseur.
e)-Calculer le débit volumique de la chaque pompe de recyclage de l’eau de la piscine.

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CHAPITRE Le dimensionnement, installation et la mise en service des
04 installations solaire thermiques

3. Dimensionnement hydraulique des installations solaires


a) Dimensionnement des canalisations :
L’expérience et la quantité de chaleur récupérable par m2 de capteur permettent de
déterminer le débit dans les conduites.
Comme valeur de base, il est conseillé de prendre un débit compris entre 25 et 60 l/h par m2
de surface de capteur pour dimensionner les conduites.
La vitesse à l’intérieur des conduites. Sera la même que pour les installations de chauffage
(0.8 à 1 m/s maximum)
Les sections des tubes seront donc déterminées d’après le débit et la vitesse du fluide primaire
(généralement un fluide antigel) comme pour une installation de chauffage classique.
Il est recommandé d’utiliser des tubes cuivre ou des tubes d’acier non galvanisé.
Les tubes galvanisés, les raccords galvanisés ou de laiton, les joints graphités doivent être
proscrits. Le chanvre ne doit être utilisé qu’avec des joints résistants aux pressions et aux
températures élevés.
b) Montage des capteurs en boucle de TICHELMAN :
Afin d’équilibrer hydrauliquement les pertes de charge et le débit respectif dans chacun des
capteurs, ceux-ci montés en parallèle et en boucle de Tichelman.
La figure ci-dessous donne un exemple de montage de 18 capteurs de 2 m2 en trois rangées de
6 capteurs .Le montage est fait en boucle de Tichelman. Les diamètres des tubes cuivre sont
également indiqués par tronçon.
Le montage en série est possible, mais il doit être limité à 2 capteurs de 2 m2

Montage en boucle de Tichelman

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c) Pertes de charge de l’installation solaire
Les pertes de charge totales de l’installation sont la somme des pertes de charge des capteurs
(données par le constructeur), des pertes de charge linéiques et singulières (coudes, vannes,
etc….) du réseau capteurs le plus défavorisés.
La perte de charge singulière

Z=∑ 𝐝𝐳ê𝐭𝐚 . . 𝐕𝟐
𝟐𝐠
La perte de charge linéaire =L.J
La perte de charge totale= ΔP = (L.J) + Z
La figure ci-dessous donne les pertes de charge d’un capteur de marque donnée.

Pertes de charge d’un capteur


i. Perte de charge
Les abaques 1 et 2 indiquent les pertes de charge linéique des tubes acier et tubes cuivre pour
de l’eau à 80 °C. Les valeurs sont à corriger pour les fluides solaires composé d’antigel
Les abaques 3 à 5 donnent les pertes de chaque singulière en longueur droite équivalente ou le
coefficient de perte de charge locale.

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CHAPITRE Le dimensionnement, installation et la mise en service des
04 installations solaire thermiques

Abaque 1 :Eau à 60 °C tube cuivre

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CHAPITRE Le dimensionnement, installation et la mise en service des
04 installations solaire thermiques

Abaque 2 :Eau à 80 °C tube acier

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CHAPITRE Le dimensionnement, installation et la mise en service des
04 installations solaire thermiques

Abaque 3 :Longueurs équivalentes aux coudes

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CHAPITRE Le dimensionnement, installation et la mise en service des
04 installations solaire thermiques

Abaque 4 :Longueurs équivalentes aux vannes et robinets

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CHAPITRE
Le dimensionnement, installation et la mise en service des
04 installations solaire thermiques

Abaque 5 : Valeurs de dzêta

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CHAPITRE Le dimensionnement, installation et la mise en service des
04 installations solaire thermiques

d) Dimensionnement de la pompe de circulation


Le choix de la pompe capteur nécessite Le calcul des deux caractéristiques :
- Pertes de charge du circuit le plus défavorisé = hauteur manométrique de la pompe
- Débit total de l’installation solaire.

Pour les installations solaires de petite dimension (habitat individuel), la pompe capteur
est généralement trop puissante. Il est alors nécessaire d’adopter le débit de la pompe au débit
souhaité dans l’installation. Si Le circulateur choisi ne permet pas de réduire par une action sur
la vitesse
De rotation ou par un réglage hydraulique, il faudra prévoir un by-pass comme indiqué figure
ci-dessous

Le réglage du débit sur une installation solaire doit être réalisé lorsque celle-ci est en
fonctionnement par un ensoleillement important.
Une différence de température de 10 à 15 °C doit être respectée en fonctionnement continu

By pass de réglage du débit et représentation graphique du fonctionnement du


circulateur
Pour obtenir plus des informations supplémentaires, veuillez consulter le Module M106 :
Aéraulique et Hydraulique

Page 111
CHAPITRE Le dimensionnement, installation et la mise en service des
04 installations solaire thermiques

e) Surface de l’échangeur de chaleur des installations solaires


La surface de l’échangeur de chaleur doit être adapté à la possibilité de récupération solaire
afin d’éviter au mieux la chaleur produite par les capteurs.
L’expérience montre que la surface d’échange doit se situer autour des valeurs suivantes :
- échangeur interne : 0.40 m2 par m2 de capteur
- échangeur externe : 0.20 m2 par m2 de capteur
Surface de capteurs nécessaires pour une
utilisation

En juin et juillet D’avril à octobre-de mai à


septembre
Production d’eau chaude 1 m2/personne 1.5 m2 /personne
Chauffage habitation 0.25 m2 /kW de besoins effectifs 2.00 m2 /kW de besoins effectifs
Chauffage hall de piscine 1.00 m2 /kW de besoins effectifs 3.00 m2 /kW de besoins effectifs
Piscines couvertes 0.25 m2 /m2 bassin 0.30 m 2/m2 de bassin
Piscines non couvertes : 0.65 m2 /m2 bassin 1.60 m2 /m2 bassin
protégées
Piscines non couvertes : 0.85 m2 /m2 bassin 2.20 m2 /m2 bassin
partiellement protégées
Piscines non couvertes : 1.20 m2 /m2 bassin 3.00 m2 /m2 bassin
non protégées

Capacité du réservoir
Eau chaude sanitaire De 50 à 70 l/m2 de capteur, en De 25 à 40 l/m2 de capteur, en
individuel collectif
Eau primaire de chauffage De 150 à 300 l/m2 de capteurs

f) Dispositifs de sécurité des installations solaires :


Le circuit capteur doit être équipé d’un dispositif empêchant toute vaporisation du fluide à la
température de capteurs maximale (température de désamorçage).
Ce résultat peut être atteint par une pression adéquate dans l’installation.
ii. Dimensionnement de la vase d’expansion :
Les calculs ci-dessous ont été effectués avec du fluide solaire PKL 300 (produit
commercial).Une pression préalable de 3 bars est indispensable avec ce fluide pour empêcher
toute vaporisation à 140 °C (température maximale de service)
La capacité utile du vase d’expansion doit être supérieure à la dilatation du fluide contenu
dans l’installation solaire.
Elle se calcule comme suit :
Cu = Cf * Df où
Cu = Capacité utile du vase d’expansion, en litres
Cf = Capacité en fluide de l’installation solaire, en litres (capteurs, échangeur et conduites)

Page 112
CHAPITRE Le dimensionnement, installation et la mise en service des
04 installations solaire thermiques

Df = Coefficient de dilatation :

 : Masse volumique du fluide à Tmin et Tmax


Df = 0.11 pour le fluide solaire PKL 300 de 0 à 140 °C
Le facteur de pression nécessaire à la détermination du compartiment d’azote du vase se
calcule comme suit : pf= (p2+1)-(p1+1)/(p2+1)

Pf = facteur de pression
p1= pression initiale, en bars
= 3 bars + 0.1 hauteur statique de l’installation en m
p2 = pression finale (pression maximale de travail) en bars minimum 2 bars au-dessus de p1
(p2 max =10 bars)
Les facteurs de pression pf les plus courants sont indiqués dans le tableau ci-dessous :

Page 113
CHAPITRE Le dimensionnement, installation et la mise en service des
04 installations solaire thermiques

Dispositifs de sécurité

Le compartiment d’azote est le réservoir rempli d’azote avant la mise en service (capacité
totale du vase d’expansion)
Il se calcule comme suit :
Vn = Cu / pf où :
Vn = volume d’azote en litres
Cu = capacité utile en litres

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CHAPITRE Le dimensionnement, installation et la mise en service des
04 installations solaire thermiques

pf = facteur de pression
Choisir le vase immédiatement supérieur pour les capacités intermédiaires qui pourraient
résulter du calcul.
CH04-TD15- Le dimensionnement d’une vase d’expansion
Installation solaire d’une capacité Cf. de 30 litres, hauteur statique 5 mètres, pression
maximale de travail p2=5.5 bars
Cu= Cf x Df = 30 x 0.11= 3.3 litres
P1= 3 + 0.5 =3.5 bars
pf= (p2+1)-(p1+1)/(p2+1) = 6.5 – 4.5 / 6.5 = 2 /6.5 = 0.308
VN= Cu /Pf = 3.3 /0.308 = 10.7 litres
Pour cet exemple, il faut un vase d’expansion d’une capacité utile Cu ≥ 3.3 litres et un
compartiment d’azote Vn ≥ 10.07 litres et une pression préalable de 3.5 bars.
Le vase d’expansion sera équipé d’un type calorifuge (veiller à la tenue aux températures
élevées).
Dimensionnement de la soupape de sécurité :
La pression à laquelle la soupape réagit est la pression maximale de l’installation + 10 %
Cette pression est de 6 bars pour l’exemple ci-dessus.
Si nous souhaitons prendre en compte le phénomène de vaporisation du fluide caloporteur
dans les capteurs, il convient de majorer le volume calculé précédemment de 30 %.
iii. Capacité en fluides :

Tubes de 10*1 12*1 15*1 18*1 22*1 22*1.5 28*1.5 35*1.5


cuivre
Dimensions
Capacité en 0.05 0.079 0.133 0.201 0.314 0.284 0.421 0.804
eau en litres /m 0
linéaire

Tubes filetés 3/8’’ ½’’ ¾’’ 1’’ 1 ¼’’ 1 ½’’ 2’’


Diamètre
Capacité en eau 0.12 0.2 0.37 0.58 1.02 1.38 2.21
en litres /m
linéaire

Page 115
CHAPITRE
CHAPITRE Le
Ledimensionnement,
dimensionnement,installation
installationetetlalamise
miseen
enservice
servicedes
des
04
04 installations
installationssolaire
solairethermiques
thermiques

II. Installation des systèmes solaires thermiques


a) les types des capteurs thermiques
1. Le capteur plan vitré

Le capteur plan vitré est le type de capteur solaire le plus couramment utilisé. Il se compose d'un
boîtier isolé sur lequel est fixée une vitre. À l'intérieur, des absorbeurs noirs sont placés pour
capturer l'énergie solaire. Un liquide caloporteur circule à travers des tuyauteries en contact avec
l'absorbeur pour collecter l'énergie solaire. La vitre située à l'avant et l'isolant réduisent les pertes
de chaleur. L'absorbeur peut également être revêtu d'un matériau sélectif qui limite le
rayonnement vers l'extérieur et améliore ses performances.
Ce type de capteur est bien adapté pour produire de l'eau chaude sanitaire et pour le chauffage
des bâtiments, avec des températures d'eau chaude généralement comprises entre 30 et 60°C.

2. Le capteur plan non vitré

Ce type de capteur solaire en matière plastique est connu pour ses pertes thermiques importantes.
Il est principalement utilisé dans des applications nécessitant des températures relativement
basses, telles que le chauffage de l'eau des piscines.
3. Le capteur sous vide
Grâce à une isolation thermique de qualité supérieure, les capteurs solaires sous vide
présentent une réduction significative des pertes thermiques par rapport aux capteurs plans.
Cette amélioration est obtenue en créant un vide à l'intérieur des tubes, permettant ainsi une
meilleure conservation de la chaleur.
- Remarque :
- Les capteurs solaires sous vide offrent la possibilité d'atteindre des températures de
fonctionnement plus élevées que les capteurs plans. Cela peut être un avantage significatif,
notamment pour des applications industrielles et la climatisation solaire. En revanche, pour la
production d'eau chaude sanitaire, la performance des capteurs sous vide n'est que légèrement
supérieure à celle des capteurs plans vitrés.
- Les capteurs solaires sous vide ont tendance à atteindre des températures de stagnation plus
élevées, ce qui peut entraîner des contraintes supplémentaires sur les matériaux proches du
champ de capteurs et sur le liquide caloporteur (risque de formation de vapeur en cas de
stagnation)

Page 116
CHAPITRE
Le dimensionnement, installation et la mise en service des
04 installations solaire thermiques
b) Orientation et inclinaison
Dans cette partie, le choix de l’orientation et de l’inclinaison en tenant compte de l'ombrage est
discuté.
1. Orientation des capteurs
Afin de réussir l’orientation du capteur solaire, il est indispensable de connaître la course du
soleil au site (lieu) de l’installation.
Sur terre, le soleil se lève à l’est et sa course passe par le sud pour finir à l’ouest, que nous
habitons dans l’hémisphère nord ou dans l’hémisphère sud. C’est dû à la rotation de la terre et à
la façon dont elle tourne par rapport au soleil.
L’orientation optimale d’un capteur solaire est bien le plein sud dans l’hémisphère nord de la
terre comme le cas du Maroc et le plein nord dans l’hémisphère sud. L’orientation plein sud
(dans le cas de l’hémisphère) est en fait l’orientation qui permet de capter un maximum
d’énergie pendant la journée.

Page 117
Il est recommandé de privilégier l'orientation des capteurs solaires vers le sud.
Cependant, une légère déviation de 30° par rapport à cette orientation optimale peut être
acceptable. À titre d'exemple, pour un capteur incliné à 45°, une orientation sud-ouest entraîne
seulement une diminution de 10% de la productivité annuelle.

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CHAPITRE Le dimensionnement, installation et la mise en service des
04 installations solaire thermiques

2. Inclinaison des capteurs


L'inclinaison optimale d'un chauffe-eau solaire correspond généralement à la valeur, en degré,
de la latitude du lieu d'installation des capteurs. Cependant, une légère variation d'inclinaison
entre 20 et 60 degrés a un impact négligeable sur les performances de l'installation. Lorsque les
capteurs sont installés sur un toit, il est recommandé de conserver autant que possible la même
inclinaison que celle du toit existant.
3. Inclinaison des capteurs et récupération des apports solaires
L'inclinaison correspond à la pente du capteur solaire par rapport à l'horizontale. Elle se mesure
en °.
Une inclinaison de 0° signifie que le capteur est à plat, une inclinaison de 90° signifie que le
capteur est à la verticale.

L’inclinaison est choisie selon l’application (chauffage, production d’eau chaude sanitaire,
refroidissement) pour laquelle l’installation solaire est utilisée.

c) Ombrage
Les capteurs solaires sont extrêmement sensibles à l'ombre. Les conditions d'ombrage, qu'elles
soient totales ou partielles, ont un impact significatif sur la capacité de production d'énergie et
peuvent entraîner des pertes importantes.
Lors du choix de l'emplacement des capteurs solaires, il est essentiel de prendre en compte les
sources potentielles d'ombrage qui pourraient réduire la production du système solaire. Il est
important d'identifier les éléments tels que les arbres, les bâtiments adjacents, les cheminées ou
tout autre objet susceptible de créer de l'ombre et de les éviter autant que possible.

Page 119
CHAPITRE Le dimensionnement, installation et la mise en service des
04 installations solaire thermiques
Une attention particulière doit être accordée à la trajectoire du soleil tout au long de la journée
et tout au long de l'année afin de minimiser les ombres portées sur les capteurs.

Ombrage des capteurs solaires thermiques


Il est important de respecter une distance adéquate entre les capteurs solaires afin d'éviter
l'ombre qu'ils pourraient créer sur eux-mêmes, comme illustré dans la figure suivante:

d) Emplacement des capteurs


Il est important de positionner les capteurs dans des zones bien exposées afin de garantir une
exposition optimale au soleil pendant la plus grande partie de l'année, à toutes les saisons. Pour
évaluer la qualité du site choisi, on peut utiliser le diagramme représentant la trajectoire du soleil
tout au long de l'année (voir DIAGRAMME DE LA COURSE DU SOLEIL). Ce diagramme
permet de visualiser la position du soleil à différents moments de l'année et d'identifier les zones
qui bénéficieront d'un ensoleillement optimal.

Page 120
CHAPITRE Le dimensionnement, installation et la mise en service des
04 installations solaire thermiques

e) Diagramme de la course du soleil


Il est essentiel de vérifier qu'aucun obstacle proche ou lointain ne crée de l'ombre sur les capteurs
solaires. En cas de doute, l'installateur effectue une évaluation des ombres portées. Pour ce faire,
des mesures sont prises à l'aide d'une boussole clinomètre pour déterminer les angles et les
orientations des obstacles par rapport à l'horizontale, depuis l'emplacement prévu (à la base des
capteurs). Ces points sont ensuite reportés sur le diagramme de la course du soleil correspondant
à la latitude du lieu considéré.

L'analyse de ces relevés de masque permet de déterminer si l'installation solaire est opportune.
En identifiant les zones susceptibles de créer des ombres significatives, on peut évaluer si cela
affectera négativement les performances des capteurs solaires. Cela aide à prendre des décisions
éclairées quant à la faisabilité et à l'efficacité d'une installation solaire dans un emplacement
donné.

f) Implantation des capteurs sur le bâtiment


Les capteurs solaires peuvent être installés de différentes manières, notamment sur une
toiture inclinée (tuiles, tôles, ardoises), sur une terrasse, en façade, en allège, en dépendance
ou au sol. Parmi ces options, l'installation au sol ou sur une toiture-terrasse est souvent
considérée comme la plus facile à mettre en œuvre

Page 121
CHAPITRE Le dimensionnement, installation et la mise en service des
04 installations solaire thermiques
g) Pente de la toiture

Pente de la toiture et étanchéité


Il convient de souligner que plus la pente de la toiture est faible, plus il est délicat d'assurer
l'étanchéité. Les pentes minimales à respecter pour l'installation des capteurs solaires sont
spécifiées dans les avis techniques.
Capteurs en toiture terrasse
La présence d'une toiture-terrasse peut constituer une solution simple pour l'installation des
capteurs solaires. Cependant, il est essentiel que l'implantation de ces équipements prenne en
compte plusieurs aspects importants. Il faut assurer la réalisation, la protection et l'entretien
régulier des ouvrages d'étanchéité tout en garantissant la stabilité de la structure. Cela implique
de prendre en compte les charges supplémentaires liées aux équipements de production d'énergie
et de s'assurer que la toiture-terrasse est conçue pour supporter ces charges en toute sécurité

1. La mise en œuvre du chauffe-eau solaire individuel


1) Fixation des capteurs
Que le capteur soit indépendant ou incorporé, les fixations du capteur doivent lui permettre de
résister aux contraintes climatiques. Des détails concernant les supports de fixation sont donnés
dans les notices techniques des fabricants et les avis techniques du capteur.
Liaison entre les supports des capteurs et la toiture terrasse

1ère solution :
Le support des capteurs solaires est fixé sur un bloc de béton recouvert d'un capot métallique
étanche. La construction du bloc de béton est réalisée selon les normes du DTU n°20.12. De
plus, la réalisation de l'étanchéité avec un relevé de 15 cm sur le bloc de béton est effectuée en
suivant les directives du DTU n°43.
2nde solution :
Pour assurer la stabilité du support, celui-ci peut être ancré dans un massif bétonné qui fournit
le lestage nécessaire. Ce massif bétonné est placé sur l'étanchéité en utilisant un matériau de
répartition tel que le polystyrène expansé. Il est important de noter que le massif bétonné doit
être conçu de manière à être amovible, sans avoir recours à des engins de levage, afin de
permettre d'éventuelles réparations ou réfections du revêtement d'étanchéité.
2) Accès aux capteurs
Il est essentiel que le nettoyage des vitres des capteurs puisse être effectué facilement. Un accès
sécurisé et pratique doit donc être prévu. Lorsque les capteurs sont installés sur une structure de
couverture, il est nécessaire de respecter la réglementation en vigueur et d'utiliser des dispositifs
de sécurité tels qu'un échafaudage, une console ou une nacelle pour assurer la sécurité des
personnes chargées du nettoyage.
3) Le circulateur
Les débits de liquide couramment utilisés dans les systèmes solaires varient généralement de 40
à 70 litres par heure par mètre carré de capteur. Les systèmes à faible débit, appelés "Low-flow",
fonctionnent avec des débits compris entre 15 et 30 litres par heure par mètre carré de capteur.
Certains fabricants proposent des circulateurs dotés de réglages de débit sur trois positions. Le
choix de la position dépend des longueurs totales de raccordement des capteurs au ballon, du
diamètre des tuyaux utilisés et de la surface des capteurs installés. Il est important de
sélectionner la vitesse appropriée qui permet d'assurer le débit requis par l'installation tout en
limitant la consommation d'énergie des auxiliaires. La vitesse 1 est généralement privilégiée.

Page 122
CHAPITRE
CHAPITRE
CHAPITRE Le dimensionnement, installation et la mise en service des
04 installations solaire thermiques

Par mesure de précaution afin d'éviter un vieillissement prématuré du circulateur, il est


recommandé de le placer en amont des capteurs. Cela permet à l'eau de circuler à une
température moins élevée, ce qui réduit les contraintes sur le circulateur et contribue à sa
durabilité.
Il est recommandé de ne pas positionner le circulateur au point le plus bas de l'installation afin
d'éviter toute accumulation de dépôts qui pourrait endommager le circulateur.
Il est préférable de monter le circulateur à la verticale, en particulier lorsque celui-ci est associé à
un clapet anti-thermosiphon

4) Le choix des matériaux pour les tuyauteries


En pratique, les matériaux couramment utilisés, à
moins de recommandations spécifiques du
fabricant, sont le cuivre et l'inox flexible pour les
installations solaires. Les températures et pressions
maximales de service des canalisations doivent être
supérieures à la température de stagnation définie
par la norme NF EN 12975-2, qui peut dépasser les
200°C pour les capteurs plans et 300°C pour les
capteurs sous vide.
Les canalisations doivent être en mesure de supporter la pression maximale de service spécifiée
par le fabricant de capteurs, pouvant atteindre jusqu'à 10 bars. Les matériaux utilisés pour les
canalisations doivent être compatibles avec le liquide caloporteur utilisé afin d'éviter tout
problème d'ordre électrolytique (effet de pile).
Cas des installations autovidangeables
Les canalisations doivent être conçues pour supporter des températures et des pressions
maximales supérieures à celles pouvant être atteintes par l'installation. La température
maximale dépend du réglage du régulateur, tandis que la pression maximale de service est
généralement inférieure à 3 bars pour les installations dont les capteurs ne sont pas remplis en
permanence.
 Raccords et joints d’étanchéité
Il est essentiel d'utiliser des raccords et des joints d'étanchéité qui répondent aux mêmes
exigences de température, de pression maximale et de compatibilité avec le liquide caloporteur
que ceux des canalisations.
Cas des installations autovidangeables
Pour les installations autovidangeables, il est important de noter que l'utilisation de joints
à base de fibres ou de filasse est interdite. En raison des phases répétées de remplissage et de
vidange, il existe un risque de rétractation ou de dessèchement des joints, ce qui
compromettrait leur étanchéité.

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CHAPITRE Le dimensionnement, installation et la mise en service des
04 installations solaire thermiques

 Choix du diamètre des tuyauteries


Dans le cas d'un CESI (Chauffe-Eau Solaire Individuel) à circulation forcée avec des
longueurs de tuyauterie aller-retour allant jusqu'à 20 mètres, les diamètres suivants sont
généralement recommandés :
Débit dans les capteurs
Superficie Haut débit (High-flow) 40 à 70 l/h.m² Faible débit (Low-flow) 15 à 30 l/h.m²
capteurs
Diam. cuivre Diam. inox Diam. cuivre Diam. inox
Jusqu’à 5 m² 16x1 16 12x1 12

18x1 20 14x1 16
Jusqu’à 8 m²

5) Protection contre le gel


Afin d'éviter tout risque d'éclatement des capteurs et des conduites extérieures pendant l'hiver,
il est important de prévoir une protection contre le gel. La solution couramment utilisée pour
prévenir le gel du liquide est d'ajouter un liquide antigel dans le circuit
Il est crucial de ne pas utiliser un liquide antigel destiné aux voitures dans le circuit solaire
En général, il est recommandé d'utiliser l'antigel fourni par le fabricant du CESI (Chauffe-Eau
Solaire Individuel). Il est strictement interdit de vidanger cet antigel dans les égouts, et la
soupape de sécurité doit être raccordée à un bac de récupération.
L'utilisation d'un Mono Propylène Glycol prêt à l'emploi est vivement recommandée pour les
raisons suivantes :
- Élimine les erreurs de dosage du mélange (eau + antigel + additifs).
- Évite tout risque de mélanger une eau corrosive ou chargée avec le Mono Propylène Glycol.
- Dans les installations autovidangeables, la quantité d'antigel peut être réduite, ce qui favorise
les performances du système.

Le bon dosage de l’antigel est primordial pour garantir performance optimale et une
durabilité à long terme de l'installation. Les proportions recommandées varient généralement entre
30% et 40%.
Il est fortement déconseillé d'introduire de l'eau froide dans le circuit primaire

6) Le calorifugeage des réseaux extérieurs


Afin de minimiser les pertes de chaleur, tous les tuyaux, raccords et robinetteries doivent être
isolés. Pour les robinetteries, l’isolation doit être démontable ou remplaçable à l’identique afin
qu’elles puissent encore être manipulées.
Il est crucial de prendre des mesures spécifiques lors du calorifugeage des réseaux extérieurs
du circuit primaire. Il doit être réalisé de manière à :
- Résister à une exposition prolongée au soleil sans se détériorer.
- Être étanche pour éviter toute infiltration d'eau.
Calorifuge utilisé
- Les tuyaux du circuit solaire, les traversées et les raccords doivent être isolés de façon
permanente.
- Les tuyaux en matière plastique ne doivent jamais être exposés directement à la lumière du
soleil (résistance aux rayons UV).
- L’isolation doit résister aux animaux (oiseaux, insectes), aux rayons UV et aux intempéries.
- Le matériau isolant des capteurs plats doit résister à des températures allant jusqu’à 200°C

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CHAPITRE Le dimensionnement, installation et la mise en service des
04 installations solaire thermiques
pendant de courtes périodes. Dans le cas des capteurs à tubes sous vide, les températures
dépassent brièvement 250°C et durablement 150/200°C. Le matériau isolant doit être adapté à
cet usage.
Si l'isolant choisi n'est pas spécifiquement conçu pour résister aux conditions extérieures
(comme la laine de roche, par exemple), il doit être protégé par une couche anti-UV. Cette
protection peut prendre la forme d'une couche de peinture plastifiée ou d'une coque métallique
qui empêche l'eau de pluie de pénétrer.

La dégradation de l'isolant peut être considérable, comme en témoignent la photo ci-dessous.

Le circuit primaire doit être équipé de divers dispositifs essentiels pour assurer sa protection.
7) La soupape de sécurité
La présence d'une soupape est indispensable dans le circuit. Sa fonction principale est de
libérer toute surpression éventuelle dans le système. Elle doit être reliée au réceptacle de
récupération du liquide caloporteur et ne doit jamais être isolée du circuit. En général, la
soupape est réglée à 6 bars, bien que certains systèmes puissent être réglés à 3 bars. En cas de
doute, il est recommandé de se référer aux recommandations du fabricant.
Attention : Pendant la période estivale, en cas de problèmes techniques,
l'ouverture de la soupape peut entraîner la libération d'une partie du liquide caloporteur.
Par conséquent, il est conseillé de vérifier régulièrement la pression (à froid) dans le
circuit en utilisant le manomètre de l'installation.

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CHAPITRE Le dimensionnement, installation et la mise en service des
04 installations solaire thermiques

8) Le manomètre
Le manomètre affiche la pression du circuit et permet une surveillance régulière de celle-ci. Il
est tout à fait normal d'observer une augmentation de la pression lorsque le circuit primaire est
chaud

Pression du circuit primaire = Pression de gonflage + 0,3

Dans les systèmes fonctionnant avec une pression de service de 3 bars, un vase pré-gonflé à
2,5 bars et une soupape de 6 bars (ce qui est le cas chez certains fabricants), la formule
mentionnée précédemment n'est pas applicable.
9) La vase d’expansion
Sauf dans le cas d’installations autovidangeables, le vase d’expansion est obligatoire. Il est
généralement situé entre le ballon et les capteurs (dans la partie froide du circuit(circuit froid).
Il ne doit jamais être isolé du circuit. Cependant, pour les opérations de maintenance, il est
nécessaire d'avoir une vanne d'isolement (ouverte pendant l'utilisation de l'installation). Avant
de remplir le circuit, il est toujours recommandé de mettre le vase d'expansion sous pression à
sa valeur de gonflage.

Pression de gonflage = 0,3 bars + Pvaporisation + Delta H/10


(avec Delta H : dénivelé capteurs – vase d’expansion en [m])

La pression de vaporisation à la température maximale de fonctionnement Pvaporisation


(pression relative) est donnée ci-dessous :
Plage usuelle Pour information
Température [°C] 100 110 120 130 140 150 160 170 180 190
P 30% 0 0.3 0.8 1.4 2.3 3.2 4.4 5.7 7.2 8.8
vaporisa- glycol
tion [bar] 40% 0 0.2 0.6 1.2 2 2.9 4 5.2 6.6 8.1
glycol
Pression de vaporisation de l’eau glycolée (pression relative)
Volume du vase d’expansion
À titre indicatif, le volume du vase d'expansion est déterminé en fonction de la surface des
capteurs solaires et de la capacité liquide du circuit primaire solaire (pour une distance
maximale de 20 mètres entre les capteurs et le réservoir de stockage).
P tarage soupape P tarage soupape
3 [bar] 6 [bar]
Volume du vase Volume du vase Volume de liquide
Superficie
d'expansion d'expansion dans le circuit
capteurs
primaire solaire
jusqu’à 2 m² 24 12 de 12 à 18 litres
jusqu'à 5 m² 35 18 de 15 à 20 litres
jusqu'à 7 m² 50 24 de 18 à 30 litres

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CHAPITRE
Le dimensionnement, installation et la mise en service des
04 installations solaire thermiques

10) Vanne de remplissage et de vidange


Il est essentiel de maintenir cette vanne bouchonnée en permanence et de la garder fermée.
Elle est située au point le plus bas de l'installation.
11) Système évitant l’inversion du sens d’écoulement
Pour un système CESI à circulation forcée, il est absolument nécessaire d'avoir un mécanisme
qui empêche l'inversion du sens d'écoulement lorsque le réservoir de stockage est positionné
au même niveau ou en dessous des capteurs solaires. Ce système prévient la formation d'un
thermosiphon pendant la nuit et prévient le refroidissement indésirable du réservoir de
stockage. Principalement, il existe deux types de systèmes permettant d'éviter cette inversion
du sens d'écoulement :
 Le clapet anti-thermosiphon
Le dispositif doit être conçu pour supporter des températures élevées. Il est installé sur la
conduite de retour vers les capteurs solaires. Il doit être facilement manipulable manuellement
pour les besoins de maintenance et d'entretien.

Tous les clapets anti-retour ont pour principale fonction de faire circuler le fluide dans le
même sens.
 La lyre anti-thermosiphon

La lyre est à réaliser sur le départ du ou des ballons de stockage, ceci afin d'éviter l’apparition
d'un effet de thermosiphon à l'intérieur même des conduites entrainant des déperditions
inutiles. La partie horizontale basse de la lyre ne doit pas être isolée.

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CHAPITRE Le dimensionnement, installation et la mise en service des
installations solaire thermiques
04
Cas des installations autovidangeables
La présence d'un clapet anti-thermosiphon n'est pas nécessaire dans ces installations. Le
réservoir de vidange joue le rôle de prévention contre toute circulation inverse par
thermosiphon dans le circuit hydraulique alimentant les capteurs

Purgeur, séparateur d’air,


clapet anti-thermosiphon et
vase d’expansion inutiles

12) Le purgeur d’air


Le purgeur d'air a pour fonction d'éliminer l'air des circuits
hydrauliques. Sa présence n'est pas obligatoire et est même
interdite dans le cas d'installations autovidangeables selon le
DTU 65.12.
Dans le cas particulier des installations sans purgeur en point
haut, le remplissage doit être effectué à l'aide d'une pompe de
charge automatique, fournissant un débit minimum pour évacuer
efficacement l'air du circuit. Pour les autres configurations, il est
recommandé d'utiliser des purgeurs manuels à la sortie des
capteurs. Les purgeurs automatiques sont souvent sources de
fuites et peuvent également entraîner une absence de purge en
raison d'un blocage.
L'accumulation de bulles d'air dans le corps du purgeur (1) entraîne le déplacement vers
le bas du flotteur (2), ce qui provoque l'ouverture de l'obturateur (4). Ce phénomène est
crucial pour garantir le bon fonctionnement du purgeur et se poursuit tant que la pression de
l'eau reste inférieure à la pression maximale de vidange.
Une fois que tout l'air a été extrait, le fluide remplit à nouveau la chambre du purgeur, ce qui
fait remonter le flotteur (2) et permet la fermeture de l'obturateur (4

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CHAPITRE
Le dimensionnement, installation et la mise en service des
04 installations solaire thermiques

13) Cas particulier : Le CESI autovidangeable

La bouteille de récupération
La bouteille de récupération doit respecter les quatre conditions essentielles suivantes :
 Elle doit être positionnée impérativement dans une zone hors-gel du circuit.
 Le point le plus élevé de la bouteille doit se trouver en dessous du point le plus bas des
capteurs solaires.
 Le point le plus bas de la bouteille doit être situé au-dessus du point d'aspiration de la
pompe.
 Son volume doit être suffisant pour contenir la quantité de liquide présente dans les
capteurs solaires et les conduites exposées au gel.
 Note : Dans certaines situations, la fonction de bouteille de récupération peut être
réalisée en utilisant un échangeur interne surdimensionné intégré au ballon de
stockage.

Page 129
CHAPITRE Le dimensionnement, installation et la mise en service des
04 installations solaire thermiques

14) Pose des sondes de température


Une grande vigilance est requise lors de l'installation des sondes de température pour la
régulation solaire. Une mauvaise pose de la sonde peut entraîner de graves
dysfonctionnements du système. Il existe deux méthodes principales pour installer les sondes
de température :
 Sonde en applique

La sonde est positionnée en contact avec un tuyau ou un absorbeur. Il est recommandé,


sauf indication contraire du fabricant, d'appliquer une pâte thermique sur la sonde, de l'isoler
thermiquement et de la protéger contre les intempéries. L’isolant doit être démontable au
niveau de la sonde afin de permettre sa vérification
 Sonde à plongeur
La sonde est insérée dans un doigt de gant
(préférable).Cette méthode offre une mesure plus
précise. Le doigt de gant doit être positionné de
manière à faire face à l'écoulement du liquide sans
entraver son passage. Il est essentiel de protéger en
permanence le câble des sondes contre les influences
extérieures telles que les rayons UV, la pluie, la
neige, etc.

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CHAPITRE Le dimensionnement, installation et la mise en service des
04 installations solaire thermiques

15) Le mitigeur thermostatique


La réglementation fixe une limite de la température de l’eau chaude
sanitaire à 60°C aux points de puisage non destinés à la toilette et
50°C aux autres points de puisage.
Le mitigeur permet de limiter la température de l’eau en différents
points de l’installation. En effet, sans ce dispositif, en été, l’eau aux
points de puisage pourrait dépasser 80°C. Avec de l’eau à 70°C,
une exposition, même très brève, occasionne des brûlures graves.

Un mitigeur thermostatique est placé après l’appoint, au départ de l’eau chaude vers les
différents points de puisage. Il est réglé pour délivrer une eau à 60°C maximum.
Le positionnement du mitigeur

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CHAPITRE
Le dimensionnement, installation et la mise en service des
04 installations solaire thermiques
16) Groupe de sécurité
Le groupe de sécurité, installé en amont du ballon, regroupe dans un seul accessoire les quatre
fonctions suivantes :
- robinet d’arrêt ;
- clapet anti-retour ;
- robinet de vidange ;
- soupape de sûreté.
Le groupe de sécurité doit être raccordé à l’égout, par un écoulement visible

En cas d'eau sanitaire très dure (Titre Hydrotimétrique > 30), il est recommandé d'installer un
vase d'expansion sanitaire pour prévenir les fuites constantes du groupe de sécurité (pouvant
aller jusqu'à 5 litres par jour). La capacité de ce vase d'expansion devrait être d'environ 4 litres
pour chaque tranche de 100 litres de stockage d'eau chaude sanitaire.
17) Emplacement du ballon solaire
Dans le cas d’une installation de CESI à appoint séparé, il est in- dispensable de disposer le
ballon d’ECS solaire en amont de l’appoint.

18) Position des capteurs et du ballon

Il faut chercher à minimiser les distances capteurs-ballon et ballon-point de puisage. La


position du ballon doit être optimisée entre les deux.

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CHAPITRE Le dimensionnement, installation et la mise en service des
04 installations solaire thermiques

III. Mise en service des systèmes solaire thermique


1. La mise au point du chauffe-eau solaire individuel
1) Mise à l’épreuve et remplissage des circuits
- Effectuer un essai d'étanchéité en appliquant une pression équivalente à 1,5 fois la
pression de service pendant au moins 30 minutes.
- Rincer soigneusement l'installation.
- Si l'installation ne peut pas être entièrement vidangée, utiliser un liquide caloporteur
antigel. Après utilisation, filtrer le liquide pour le réutiliser. Faire fonctionner la pompe de
circulation en mode forcé pour éliminer les résidus stagnants dans la partie inférieure de
l'installation.
- Remplir le circuit primaire avec le liquide caloporteur. Il est préférable d'utiliser un
antigel prêt à l'emploi. Assurez-vous que le mélange d'eau et d'antigel soit aussi homogène que
possible pour éviter l'accumulation d'antigel dans certaines zones. Il est nécessaire de bien
mélanger l'eau et l'antigel avant de remplir l'installation.
- Le remplissage doit être effectué le matin ou le soir afin d'éviter une montée rapide de
température, voire une ébullition de l'antigel au contact des capteurs solaires. Dans les autres
cas, couvrir le champ de capteurs pour éviter leur surchauffe pendant le processus de
remplissage. Utiliser une pompe électrique pour faciliter le remplissage et le rinçage en une
seule opération.

Cas des installations autovidangeables


Pour les installations solaires autovidangeables pré-chargées, il est recommandé de suivre les
instructions du fabricant pour effectuer le remplissage du circuit primaire.

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CHAPITRE
Le dimensionnement, installation et la mise en service des
04 installations solaire thermiques

2) Régulation solaire

Les étapes à suivre sont les suivantes :


Vérifiez les valeurs des sondes de température en vous référant aux tableaux de correspondance
entre la température et la résistance (valeur ohmique) fournis par les fabricants.
 Mettez le régulateur sous tension.
 Effectuez le paramétrage du régulateur conformément aux instructions fournies.
 Contrôlez le fonctionnement du circulateur en le mettant en marche forcée.
 Consultez les documents du fabricant pour d'autres procédures éventuellement prévues.
Exemple : tableau de correspondance entre la température et la résistance

3) Appoint-distribution
Activez l'énergie d'appoint conformément à la procédure habituelle.
Réglez le mitigeur thermostatique : afin de prévenir tout risque de brûlure, la température doit
être limitée à un maximum de 60°C.
1

Page 134
CHAPITRE Le dimensionnement, installation et la mise en service des
04 installations solaire thermiques

2. La mise en œuvre des installations collectives


1. Les champs de capteurs

Le choix du type de capteurs est basé sur une analyse précise de leur emplacement, en
tenant compte des éventuelles zones d'ombre. Il est également important de définir les mesures de
précaution nécessaires pour assurer le bon fonctionnement de l'installation, telles que la mise en
place d'un dispositif permettant la libre dilatation du liquide, la protection des isolants, ou encore
l'installation d'une vanne d'équilibrage pour les batteries de capteurs.
L'installateur est tenu de suivre scrupuleusement ces précautions lors de la mise en œuvre
de l'installation solaire.

Principales prescriptions
Il est essentiel de prévoir des dispositifs qui permettent la libre dilatation du réseau. Une
solution couramment utilisée est l'installation d'une lyre de dilatation.

D'autres dispositifs doivent également être prévus :


 Des vannes de sectionnement partiel ou total du champ ;
 Des robinets de vidange et des purgeurs d’air à chaque pointhaut de l’installation
2. Pénétration de toiture terrasse des tuyaux
L'acheminement des tuyaux doit être réalisé de manière à empêcher toute infiltration d'eau
de ruissellement à l'intérieur du bâtiment.
Les ouvertures prévues pour le passage des tuyauteries doivent être réservées
exclusivement à cet usage. Elles ne doivent en aucun cas être utilisées pour le passage de câbles
électriques ou d'autres éléments (comme des câbles d'antennes), à l'exception des câbles de sonde
de régulation spécifiques au processus.

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CHAPITRE
Le dimensionnement, installation et la mise en service des
04 installations solaire thermiques

3. Équilibrage des circuits de capteurs


L'une des raisons courantes des différences entre les performances thermiques réelles d'un
système solaire mesurées sur site et celles prévues par le calcul est souvent attribuée à un
déséquilibre du champ de capteurs.

Ci-dessous quelques configurations de couplage hydraulique permettant d’éviter les erreurs de


conception les plus fréquentes.

diamètre interne des collecteurs


Le rapport diamètre interne des capteurs doit être

Collecteur

Raccordement en série

La dilatation thermique limite le nombre de


capteurs pouvant être raccordés à un maximum
de 5.

Raccordement en série /
parallèle

Permet de raccorder un
grand nombre de capteurs

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CHAPITRE Le dimensionnement, installation et la mise en service des
04 installations solaire thermiques

4. Vannes de réglage
Les vannes de réglage à mesure de débit permettent d’assurer un équilibrage aisé du
champ des capteurs. La pose de débitmètres peut être aussi envisagée.
5. Calorifugeage des tubes

Il est essentiel de respecter des épaisseurs minimales d'isolant pour le calorifugeage, tout
comme pour une installation individuelle. Le tableau ci-dessous fournit les recommandations
concernant les épaisseurs d'isolant à respecter.
Épaisseur de l’isolant [mm]
Diamètre de la tuyauterie [mm]
 = 0,04 [W/m².K]
30
<60
70 à 114 40

Il est crucial de mettre en place une protection contre les rayons UV et les
intempéries (par exemple, une coque métallique) afin d'assurer une durée de vie
optimale de l'installation.

 Autres points importants concernant la mise en œuvre


Les installations solaires collectives doivent respecter les mêmes règles de montage que
les installations solaires individuelles en ce qui concerne la protection contre le gel,
l'utilisation de joints appropriés, le vase d'expansion, la soupape de sécurité, le manomètre, les
purgeurs d'air, le clapet anti-retour, la pose de sondes, le mitigeur thermostatique et le groupe
de sécurité.

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CHAPITRE
Le dimensionnement, installation et la mise en service des
04 installations solaire thermiques

3. La mise en service des installations collectives


1. Remplissage
 Effectuer plusieurs rinçages de l'installation.
 Prévoir un compteur volumétrique pour contrôler les volumes introduits dans le circuit
primaire.
 Utiliser un bac de préparation pour mélanger l'eau adoucie avec de l'antigel pur à base de
mono propylène glycol et des inhibiteurs de corrosion (respecter les proportions de
mélange en fonction du site) ou utiliser des liquides prêts à l'emploi.
 Prévoir un dispositif de remplissage adapté, tel qu'une pompe volumétrique.
 Remplir le circuit avec le liquide caloporteur.
 Procéder à la mise en pression du circuit primaire, qui doit être égale à la hauteur de
l'installation au-dessus du vase d'expansion, augmentée de 0,6 bar, avec un minimum de 1
bar.
 Tout remplissage doit être accompagné d'un dégazage en ouvrant les bouchons de tous les
purgeurs d'air automatiques.
2. Essais hydrauliques
Avant le calorifugeage des tuyaux, il est nécessaire de procéder aux vérifications suivantes :
 Contrôler le fonctionnement des dispositifs de protection et de sécurité tels que le vase
d'expansion, la soupape et les purgeurs.
 Vérifier les raccords et détecter toute fuite éventuelle.
 Vérifier l'équilibrage des réseaux en effectuant des mesures de pression au niveau des
vannes d'équilibrage. Si nécessaire, effectuer des mesures de température à l'entrée et à la
sortie de chaque série de capteurs.
3. Essais de la régulation
 Il est recommandé de consulter les instructions du fabricant pour obtenir des
recommandations spécifiques.
 Il est également important de conserver les tableaux de correspondance entre la valeur
ohmique et la température des sondes de température.

Page 138
CHAPITRE Le dimensionnement, installation et la mise en service des
04 installations solaire thermiques

4. Essais thermiques instantanés


Il est préférable de réaliser ces tests par temps ensoleillé.

 Contrôle des capteurs


- Effectuez des mesures de température à l'entrée et à la sortie de chaque branche en
parallèle afin de vérifier l'équilibrage des circuits.

 Contrôle de l’échangeur à plaques


- Effectuez des mesures de température aux points d'entrée et de sortie de l'échangeur
afin de vérifier son bon fonctionnement

En fonctionnement normal, les deux écarts (T1-T2) et (T3-T4) sont voisins et proches des
valeurs ci-dessous :
Valeur approximative des écarts
Température du ballon solaire (T1-T2) et (T3-T4)
6 à 10 °C
20 °C
40 °C 4 à 7 °C
70 °C 2 à 4 °C

Cause
Dysfonctionnement
Débit primaire trop faible
(T1 – T2) supérieur aux valeurs
prévues
Échangeur insuffisant / encrassé
(T1 – T2) inférieur aux valeurs prévues Débit secondaire trop faible

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CHAPITRE Le dimensionnement, installation et la mise en service des
installations solaire thermiques
04
Calcul du temps de retour :
Le temps de retour (en années) correspond au rapport entre l'investissement initial et les
économies annuelles réalisées. Il donne une idée du temps nécessaire pour récupérer le
montant investi dans les travaux et atteindre l'amortissement de la somme investie.
Exemple :
 Coût total d’une Installation Solaire = 12 000 Dh
 Economie annuelle prévue = 800 Dh
On a Alors :
Temps de retour : 12000/800 =15 Ans
En réalité, ce chiffre est appelé le temps de retour brut, car il peut être imprécis dans de
nombreux cas :
Il ne tient pas compte de certains facteurs, en particulier :
 La durée de vie des équipements, qui peut être inférieure au temps de retour.
 Les frais d'entretien de l'installation.
 Les conditions financières de l’investissement (un prêt à taux élevé par exemple).
 L'éventuelle évolution des coûts de l'énergie.
Dimensionnement et temps de retour d’une Installation collective ou tertiaire :
Il est recommandé d'utiliser des outils informatiques tels que des logiciels pour effectuer les
calculs nécessaires pour tout projet solaire. Ces logiciels permettent de déterminer :
 Les apports solaires utiles en prenant en compte l'ensoleillement,
 Les caractéristiques de l'installation (rendement des capteurs, dimensionnement initial,
régularité des besoins, etc.),
 Le dimensionnement optimal de l'installation,
 Le plan de financement.
CH04-TD16- Comparaison économique entre l’énergie solaire et
électrique
Soit un capteur solaire qui reçoit une l'énergie thermique en moyenne, 9 heures par jour
 l'énergie moyenne du rayonnement solaire sur Terre est 600 J/m2 pendant 1 s ;
 la surface du capteur est 1,5 m2.

1. Calculer l'énergie solaire moyenne reçue par le capteur :


a) en 1 seconde ;
b) en 1 jour.
2. Sachant que 30% de l'énergie reçue par le capteur est transférée à l'eau, Montrer que
l'énergie reçue par l'eau en 1 jour est 8,75.106 J.
3. chauffe-eau solaire coûte 15000 dh et peut servir à chauffer l'eau pendant 5 ans seulement.
D'autre part, le prix moyen de 1 kWh d'énergie électrique est de 1,40 dh
(1 kWh = 3,6.106 J ; 1 an = 365 jours).
a) En supposant que l'énergie E reçue par l'eau du capteur, au bout de 5 ans, est fournie par
le secteur. Déterminer le coût de l'énergie électrique E.
b) Déduire laquelle des deux énergies, solaire ou électrique, est la plus économique

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CHAPITRE
CHAPITRE Le dimensionnement, installation et la mise en service des
04 installations solaire thermiques

IV. Prise en mains des logiciels spécifique (TSOL, tecsol, solo2018,


Simsol ou autres)
Il y a des logiciels qui jouent un rôle crucial dans l'optimisation globale des installations
solaires thermiques et pour déterminer l'ensoleillement et l'irradiation solaire dans une région
donnée. Ces logiciels permettent d'effectuer une analyse détaillée du comportement thermique
de l'ensemble du système solaire thermique. Ils utilisent des modèles mathématiques et des
simulations numériques pour tenir compte de nombreux facteurs, tels que l'ensoleillement, les
caractéristiques du bâtiment, la capacité de stockage thermique, les matériaux utilisés,
l'isolation, les échanges de chaleur, les pertes thermiques…
Grâce à ces informations, il est possible d'ajuster les paramètres du système et
d'optimiser sa performance énergétique. Ces logiciels aident également à prédire la
consommation énergétique du bâtiment dans différentes conditions climatiques, ce qui permet
d'identifier les périodes où le système solaire thermique sera le plus efficace.

TP204.02 : Redimensionner de l’installation solaire de l'atelier


thermique industrielle (Utilisation d'un logiciel de
dimensionnement des systèmes solaires thermiques)

V. Activité de montage

TP204.03 : Pose des capteurs solaires

TP204.04 : Installation d’un chauffe-eau solaire à thermosiphon

TP204.05 : Façonnage des tubes de la tuyauterie de la liaison


entre les capteurs et les ballons de stockage d’eau chaude

Page 141
CHAPITRE
Le dimensionnement, installation et la mise en service des
04 installations solaire thermiques

A retenir :
Consignes de conception et du dimensionnement d’un
chauffe-eau solaire

Évaluation de la demande en eau chaude :


 Évaluez les besoins en eau chaude du bâtiment en fonction du nombre
d'occupants, des habitudes de consommation d'eau chaude et des équipements
nécessitant de l'eau chaude.
 Déterminez la quantité d'eau chaude requise par jour et à quelle température.
Surface de capteurs solaires :
 Déterminez la surface de capteurs solaires nécessaire en fonction de la
demande en eau chaude, de l'ensoleillement local et de l'efficacité des
capteurs.
 Les recommandations spécifiques sur la surface des capteurs peuvent varier
en fonction de votre région et de la latitude.
Capacité du ballon de stockage :
 Sélectionnez un ballon de stockage (réservoir) avec une capacité adaptée à la
demande en eau chaude du bâtiment.
 La capacité du ballon doit être suffisante pour stocker l'eau chaude pendant
les périodes où le soleil n'est pas disponible (par exemple, la nuit).
Dimensionnement des conduites :
 Dimensionnez les conduites d'eau chaude et d'eau froide en fonction de la
demande en eau chaude et du débit requis.
 Assurez-vous que les diamètres des conduites sont appropriés pour minimiser
les pertes de charge.
Compatibilité avec le système de chauffage existant :
 Assurez-vous que le chauffe-eau solaire individuel (CESI) est compatible
avec le système de chauffage existant (par exemple, chaudière, plancher
chauffant) s'il est utilisé conjointement.
Orientation et inclinaison des capteurs solaires :
 Orientez les capteurs solaires vers le sud (ou dans l'hémisphère nord, vers le
nord en hémisphère sud) pour maximiser l'exposition au soleil.
 Inclinez les capteurs solaires à un angle optimal en fonction de votre latitude
pour maximiser l'efficacité.
Système de circulation :
 Déterminez le type de système de circulation approprié pour votre chauffe-
eau solaire, tel que le système de circulation naturelle ou le système de
circulation forcée avec une pompe.
 Assurez-vous que le système de circulation est dimensionné correctement
pour assurer une circulation adéquate de l'eau chaude entre les capteurs
solaires et le ballon de stockage.

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Chapitre

05

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CHAPITRE
Entretien et Maintenance des systèmes solaire thermiques
05
I. Définitions
- Prestataire : personne ou entreprise qui réalise les actions d’entretien ou de
maintenance.

- Maintenance : ensemble des actions techniques (prévention, dépannage, révision et


vérification, réparation, contrôle et diagnostic), mais aussi administratives et de
management, permettant de conserver le bon fonctionnement des équipements et
d’assurer la production.
Nous distinguons :

 Maintenance préventive : exécutée à des intervalles prédéterminés ou selon des critères


prescrits. Elle a pour objectif de réduire les éventuelles défaillances ou dégradation de
pièces,de composants, ou d’une machine. Ce qui réduit le risque et le taux des pannes
des machines.

 Maintenance prédictive : elle permet de planifier les interventions selon la


prédiction des pannes et des dysfonctionnements en utilisant des solutions de
V er s io n p ro v is o ir e

traitement et d’analyse des données ainsi que de l’intelligence artificielle. C’est une
maintenance de type 4.0.

 Maintenance corrective : représente l’ensemble des activités réalisées après la


défaillance d’un bien ou la dégradation de sa fonction, pour lui permettre d’accomplir
une fonction requise. Pourêtre efficace, la maintenance corrective doit comprendre la
remise en état et les tests pour contrôler le bon fonctionnement.

- Entretien : c’est la version la plus simple de la maintenance. L’entretien comprend les


activités de maintenance préventives simples, régulières ou répétées (nettoyage,
resserrage des connexions, …).

II. Entretien et maintenance du chauffe-eau solaire individuel


1) Action de maintenance
La maintenance courante effectuée par l'utilisateur est de:
Vérifier régulièrement le bon fonctionnement du Capteurs solaires
 Contrôler la pression du circuit primaire à l'aide d'un manomètre (dans le cas d'une
installation pressurisée).
 Vérifier le bon fonctionnement du régulateur et du circulateur par temps ensoleillé.
 Vérifier la circulation du liquide : il est recommandé d'installer un thermomètre à
l'entrée et un autre à la sortie de l'échangeur solaire du ballon. En fonctionnement et
par temps ensoleillé, l'écart de température entre l'entrée et la sortie ne dépasse
généralement pas 10 K. Un écart supérieur à 15 K indique probablement un débit
insuffisant. Dans ce cas, l'installation d'un régulateur de débit peut être envisagée
pour contrôler le débit pendant les périodes d'arrêt du circulateur (par exemple, en cas
de couverture nuageuse et de rayonnement solaire insuffisant).

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CHAPITRE
Entretien et Maintenance des systèmes solaire thermiques
05
 Nettoyer le vitrage si nécessaire, en particulier pour éliminer les poussières provenant
de la pollution de l'air.

- Pendant les périodes où l'installation n'est pas utilisée, par exemple pendant les vacances, il est
recommandé de couper l'alimentation électrique de l'appoint tout en maintenant la régulation
différentielle sous tension. Cela permet d'éviter les phénomènes de stagnation dans le circuit
primaire.
Il est essentiel d'établir un cahier de maintenance afin d'assurer un suivi efficace de
l'installation.
Relevés pour évaluer le bon fonctionnement de l’installation

RELEVES
 Température du stockage solaire
 Température départ du liquide
Température
 Température de retour
 Température de départ ECS
 Température de consigne de l’appoint
 Pression de la boucle de captage (lecture manomètre)
Pression  Pression de gonflage du vase d’expansion.

 Différence de pression aux bornes de la pompe de cir- culation (boucle


Débit du liquide
primaire)
 Relevé rotamètre
 Relevé du compteur d’eau
Compteur
 Relevé du compteur d’énergie

2) Vérifications et contrôles des éléments extérieurs

VERIFICATIONS
 État des capteurs et supports (vérifier visuellement l’état des capteurs pour
détecter toute présence d'humidité sous le vitrage, vérifier la propreté et
Capteurs solaires s'assurer du bon serrage des supports).
 Vérification de l'étanchéité de la traversée de toiture (dans le cas des
capteurs en surimposition).
 Il peut être nécessaire de nettoyer les capteurs plus fréquemment dans les
zones exposées à des sources de pollution.
 Purgeur d’air (si présent) : Vanne d’isolement fermée sipurgeur
Réseau hydraulique
extérieur automatique
 Contrôler visuellement le calorifuge : fixation, état gé-néral et protection
anti-UV
 Position des vannes d’équilibrage

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CHAPITRE
Entretien et Maintenance des systèmes solaire thermiques
05
3) Vérifications et contrôles du circuit primaire
ACTIONS INTERPRETATION DES RESULTATS
 Pression comprise entre la pression de remplis- sage et la
pression de tarage de la soupape :fonctionnement normal
Lecture manomètre
Pression ducircuit ATTENTION : le remplissage du circuit doit toujours s’effectuer à froid
primaire
(capteurs bâchés ou faible ensoleil-lement).

Manœuvrer lelevier  Écoulement du liquide caloporteur pendant la ma-nœuvre et


de sou-lèvement du étanchéité assurée suite à la ma- nœuvre : soupape en bon état.
Soupape de
clapet
sécurité

Mesures teneur en PH
an- tigel  Compris entre 7 et 9 : PH conforme
(pèse acide ou
Liquide
caloporteur réfractomètre)et PH
Teneur en antigel
(PH-mètre)
 Point de congélation mesuré égal au point de congélation désiré
(généralement entre -25°C et -20°C) : teneur conforme
 Si le rotor ne tourne pas procéder à un dégom- mage ou vérifier
l’alimentation
Pompe de Contrôle du bon  Vérifier que le débit est conforme : un débit optimal impose une
fonctionnement différence de température entre l’entrée et la sortie de l’échangeur
circulation
comprise entre 10 et 15 [K] quand l’ensoleillement est total et que
l’installation est en production d’ECS.

Contrôle de la  La pression est comparée à la pression initiale degonflage du vase.


Vase expansion
pression de gonflage Une plage de variation de ± 0,2 bar par rapport à cette valeur reste
+ Aspect
acceptable.
visuel

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CHAPITRE
Entretien et Maintenance des systèmes solaire thermiques
05
4) Vérifications et contrôles du système de régulation et de la sécurité électrique

ACTIONS INTERPRETATION DES RESULTATS


 Différentiel de Démarrage atteint et circulateur ON : état correct

de la régulation
 Différentiel d’Arrêt atteint et circulateur OFF : état correct de
la régulation
Vérification du  Différentiel de Démarrage atteint et circulateur OFF :

paramé- trage température Tb (température ballon) atteinte, sinon régulation en


de la mauvais état de fonctionnement
Régulation
régulation  Différence de plusieurs degrés entre la valeur de tem- pérature

(DD, DA…) mesurée et la valeur de température affichée :


 Mauvaise prise de mesure de la température ou appareil non

étalonné
 Mauvaises connexions de la sonde

 Sonde défaillante

 Vérification du serrage des connexions


Sécurité  Fonctionnement des organes de coupure et de protection
électrique  Recherche d’échauffements et de bruits anormaux
 État des contacteurs et des câbles

5) Vérifications et contrôles du stockage solaire


 Vérification de l'étanchéité des branchements.
 Inspection de l'état de l'isolant de la jaquette.
 Contrôle du bon fonctionnement de la soupape de sécurité sanitaire.

1. Diagnostic de pannes du chauffe-eau solaire individuel


1) Circuit primaire

 Pression en baisse :

- Vérifier l'intégrité du vase d'expansion pour détecter d'éventuels défauts tels qu'une
membrane percée.
- Vérifier l'étanchéité de tous les raccordements.
- Vérifier l'étanchéité des capteurs.
- Vidanger le circuit primaire.
- Réparer les fuites identifiées en remplaçant les joints défectueux. Utiliser de la filasse et
de la pâte à joint pour les joints filetés, et des joints en nitrile, téflon ou graphite résistant
à 200°C pour les joints plats.
- Une fois les réparations effectuées, compléter le circuit avec un mélange antigel prêt à
l'emploi à base de mono propylène glycol et d'eau.

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CHAPITRE
CHAPITRE
Entretienet
Entretien etMaintenance
Maintenancedes
dessystèmes
systèmessolaire
solairethermiques
thermiques
05
 Pression en hausse :
Il existe un risque de fuite du circuit sanitaire vers le circuit primaire à travers
l'échangeur du ballon. Dans ce cas, il est possible de remplacer uniquement l'échangeur ou de
remplacer l'intégralité du ballon
2) Circulateur

Symptôme Le circulateur ne tourne jamais Le circulateur tourne sans arrêt


1. Problème de gommage Problème de sonde
Cause(s) du
2. Problème lié à la régulation diffé- Problème lié à la régulation dif
défaut
rentielle férentielle
1. Débloquer l’axe d’entraînement - Examiner l'état des sondes et leurs
Solutions
2. connexions (vérifier si la sonde du
- vérifier l’alimentation électrique du ballon est court-circuitée ou si la sonde
régulateur ; du capteur est débranchée ou
- vérifier les connexions électriques et l’état endommagée).
des sondes (sonde capteur court-circuitée - Référez-vous à la notice du régulateur
ou/et sonde ballon débranchée ou pour obtenir plus d'informations.
sectionnée) ;
- vérifier qu’aucun voyant « défaut »n’est
éclairé sur le régulateur ;
- Se reporter à la notice du régulateur.

3) Ballon de stockage

Symptôme Le ballon fuit L’eau est tiède au puisage

1. Ballon percé 1.Problème de mitigeur


Cause(s) du
2. Groupe de sécurité hors 2.Problème de fonctionnement de l’appoint
défaut
service

Solutions 1. Changement du ballon 1. Contrôler les températures en amont du mitigeur


2. Changement du groupe de - remplacer le mitigeur.
sécurité 2. Plusieurs possibilités :
- tester le thermostat de déclen- chement de
l’appoint ;
- dans le cas d’un appoint élec- trique, vérifier si la
résistance im- mergée n’est pas endommagée ;
- dans le cas d’une chaudière, dé- tecter le défaut et
se reporter à la notice du fabricant.

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CHAPITRE
Entretien et Maintenance des systèmes solaire thermiques
05
III. Entretien et maintenance des installations collectives
a) Les différents contrats d’exploitation
L’établissement d’un contrat d’entretien ou d’un contrat de maintenance est nécessaire.
Il définit les conditions dans lesquelles s’effectue la maintenance de l’installation avec
notamment les points suivants :
- la fréquence annuelle des visites ;
- la liste des opérations qui seront effectuées à chaque visite.

La tenue d’un cahier de maintenance par l’exploitant est impérative


1. Contrat d’exploitation spécifique unique :
La fréquence des interventions de maintenance doit être déterminée de manière à trouver
un équilibre entre les économies d'énergie réalisées grâce à l'énergie solaire et les coûts
associés à la maintenance. En général, une périodicité de 2 à 4 fois par an est recommandée,
en fonction de la taille de l'installation.
2. Contrat d’exploitation commun au chauffage et à l’ECS :
Il est recommandé de prévoir une vérification régulière lors de chaque visite de l'agent
d'entretien, par exemple une fois par mois.
3. Installation équipée d’une télé suivie :
Le contrôle est effectué en continu, avec la possibilité d'un système d'alarme
automatique pour informer l'exploitant en cas de problème.
b) Maitrise du risque légionellose (circuit sanitaire)
Il est recommandé de procéder au nettoyage, détartrage et à la désinfection des ballons
au moins une fois par an, et d'ouvrir complètement la vanne de vidange tous les mois afin de
réaliser une purge correspondant à environ 1/10 du volume du ballon.

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CHAPITRE
Entretien et Maintenance des systèmes solaire thermiques
05
c) Relevés
Relevés pour évaluer le bon fonctionnement de l’installation

RELEVES
 Température du stockage solaire
 Température d’entrée du liquide primaire
Température
 Température de sortie du liquide primaire
 Température d’entrée du liquide secondaire
 Température de sortie du liquide secondaire
 Température de consigne de l’appoint
 Température de départ ECS
 Pression du circuit primaire (lecture manomètre)
Préssion
 Pression de gonflage du vase d’expansion
 Différence de pression aux bornes de la pompe de cir-
culation (circuits
primaire et secondaire)
Débit du liquide  Relevé circuits primaire et secondaire
 Relevé du compteur d’eau
Compteur
 Relevé du (des) compteur(s) d’énergie

d) Vérifications et contrôles des éléments extérieurs

VERIFICATIONS
 Etat des capteurs et supports (vérifier visuellement l’état des

capteurs : absence d’humidité sous le vitrage, pro- preté, bon


Capteurs solaires
serrage des supports)
Un nettoyage plus fréquent des capteurs peut être né- cessaire à
proximité de sources de pollution
 Fonctionnement des vannes d’arrêt

Purge d’air (si présent)


Vanne d’isolement fermée si purgeur automatique
 Contrôler visuellement le calorifuge : fixation, état géné ral et
Réseau hydraulique
protection anti-UV
extérieur  Position des vannes d’équilibrage

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CHAPITRE
Entretien et Maintenance des systèmes solaire thermiques
05
e) Vérifications et contrôles du circuit primaire
ACTIONS INTERPRETATION DES RESULTATS
Mesures teneur en antigel (pèse - pH Compris entre 7 et 9 : PH conforme

acide ou réfracto mètre) et - Teneur en antigel


Liquide caloporteur
pH (pH-mètre) - Point de congélation mesuré égal au point de con- gélation désiré

(généralement entre -25°C et -20°C) :teneur conforme

- Si le rotor ne tourne pas procéder à un dégommage ou vérifier

l’alimentation
Pompe de Contrôle du bon fonctionnement - Vérifier que le débit est conforme : Un débit optimal impose une
circulation
différence de température entre l’entrée et la sortie de l’échangeur
comprise entre 10 et 15K quand l’ensoleillement est total et que
l’installation est en production d’ECS.
Mesures desTempératures + - Contrôle des pertes de charge de l’échangeur
Echangeur de
contrôle - Contrôle d’étanchéité
chaleur
visuel - État du calorifuge (si présent)

- Essai thermique instantané

Contrôle dela pression de - La pression est comparée à la pression initiale de gonflage du vase.

gonflage + Une plage de variation de ± 0,2 bar par rapport à cette valeur reste
Vase expansion
Aspect visuel acceptable.

Vérifications de l’étanchéité des raccords et des joints


Raccords

f) Vérifications et contrôles du système de régulation et de la sécurité électrique


ACTIONS INTERPRETATION DES RESULTATS
- Différentiel de Démarrage atteint et circulateur ON : état correct de la
régulation
Vérification - Différentiel d’Arrêt atteint et circulateur OFF : état correct de la régulation
Régulation du paramé-trage de - Différentiel de Démarrage atteint et circulateur OFF : température Tb
la régulation (DD, (température ballon) atteinte, sinon régulation en mauvais état de
DA…) fonctionnement
- Différence de plusieurs degrés entre la valeur de tem- pérature mesurée et la
valeur de température affi- chée :
- Mauvaise prise de mesure de température ou ap- pareil non étalonné
- Mauvaises connexions de la sonde
- Sonde défaillante
- Vérification du serrage des connexions
- Fonctionnement des organes de coupure et de protection
Sécurité électrique
- Recherche d’échauffements et de bruits anormaux
- Etat des contacteurs et des câbles

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CHAPITRE
Entretien et Maintenance des systèmes solaire thermiques
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g) Vérifications et contrôles du stockage solaire
 Effectuer des purges régulières afin d'éliminer tout dépôt ou impureté éventuel.
 Vérifier l'étanchéité sanitaire pour garantir un fonctionnement correct.
 Contrôler l'encrassement et procéder au nettoyage de l'intérieur du ballon si nécessaire,
ainsi que des branchements, afin de détecter et éliminer toute fuite.
 Examiner l'état de l'isolation entourant le réservoir pour s'assurer de sa bonne
condition.
 Effectuer un contrôle de la soupape de sécurité pour s'assurer de son bon
fonctionnement.

TP204.06 : Entretien et maintenance des systèmes solaire


thermiques

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Entretien et Maintenance des systèmes solaire thermiques
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A retenir
Consignes de l’entretien et la maintenance des
capteurs solaires thermiques

Suivez les recommandations du fabricant pour l'entretien

régulier du chauffe-eau solaire, y compris le nettoyage des

capteurs solaires, la vérification des systèmes de circulation,

des connexions et des fuites ainsi que la maintenance du

ballon de stockage et la maintenance des composants

électriques et mécaniques.

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