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Revue Internationale du Chercheur

ISSN: 2726-5889
Volume 3 : Numéro 3

Impact de la structure financière sur la performance des PME


Marocaines

Impact of the financial structure on the performance of Moroccan


SMEs

DAIF Achraf
Doctorant
ENCG-Kenitra
Université Ibn Tofail
Sciences de gestion des organisations
Maroc
Achraf. [email protected]

ABOULMAHASIN Hajar
ENCG-Kenitra
Université Ibn Tofail
Maroc
[email protected]

Date de soumission : 05/06/2022


Date d’acceptation : 09/08/2022
Pour citer cet article :
DAIF A. & ABOULMAHASIN H. (2022) «Impact de la structure financière sur la performance des PME
Marocaines», Revue Internationale du Chercheur «Volume 3 : Numéro 3» pp : 132 - 149

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Résumé
A l’heure actuelle, les moyens de financement proposés aux entreprises sont nombreux et
évolués. Ils autorisent aux gestionnaires de mettre en rapport leurs stratégies en fonction de
leurs disponibilités Ces dernières étant multiples, sont partagées entre les capitaux empruntés
et propres. La situation financière de l’entreprise, à savoir sa rentabilité, sa solvabilité ainsi que
sa valeur est impactée directement par la façon adoptée au niveau du choix des différents outils
employés pour faire face à ses besoins ce qui représente les composantes de sa structure.
Les entreprises ont le choix entre s’endetter ou utiliser leurs fonds propres. Ce choix désigne
leurs structures financières. Il existe différents moyens de financements utilisés par les
entreprises leur permettant de garantir un équilibre de leurs structures financières. Ces dernières
sont appréciées en fonction de leurs capacités à couvrir les emplois stables.
La structure financière est une combinaison de dettes et de capitaux propres et est considérée
comme l'une des questions les plus importantes pour l’ensemble des entreprises. L'objectif de
la décision relative à la structure financière est de créer une combinaison appropriée de
ressources financières afin de minimiser le coût du capital et de maximiser ainsi la richesse de
l'entreprise. Cet article met en exergue les effets de la structure financière sur la performance
des entreprises à travers des recherches basées sur une revue de littérature. Nous présenterons
la relation liant la structure financière à la performance d’entreprise, et en mettant l’accent sur
les contraintes de financement et de développement affrontées par les PME, ainsi que les mesures
effectuées par l’Etat en termes de financement des PME.
Mots clés : Structure financière ; performance ; PME ; endettement financier ; risque.

Abstract
At present, the means of financing proposed to the companies are numerous and evolved. They
allow the managers to relate their strategies according to their availabilities These last ones
being multiple, are shared between the borrowed and own capital. The financial situation of the
company, namely its profitability, its solvency as well as its value is directly impacted by the
way adopted at the level of the choice of the various tools employed to face its needs which
represents the components of its structure.
Companies have the choice between going into debt or using their own funds. This choice
designates their financial structures. There are different ways of financing used by the
companies allowing them to guarantee a balance of their financial structures. These are assessed
according to their capacity to cover stable expenses.
The financial structure is a combination of debt and equity and is considered one of the most
important issues for all companies. The objective of the capital structure decision is to create
an appropriate mix of financial resources to minimize the cost of capital and thus maximize the
wealth of the firm. This paper highlights the effects of financial structure on firm performance
through research based on a literature review. We present the relationship between financial
structure and firm performance, focusing on the financing and development constraints faced
by SMEs, as well as the measures taken by the state in terms of SME financing.
Keywords : Financial structure; performance; SME’s ; financial indebtedness ; Risk.

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Introduction

L’entreprise est un agent économique qui cherche toujours la survie et la pérennité. Pour se
faire, elle doit définir non seulement des objectifs précis mais aussi établir une méthode de
gestion adéquate qui lui favorise le contrôle permanent de leurs réalisations.
De nos jours, la création de la valeur compte parmi les conditions principales pour que
l’entreprise soit le leader sur le marché grâce à sa performance. En outre, la structure financière
est très débattue en finance moderne, puisqu’elle reflète l’ensemble des moyens financiers
auxquels l’entreprise recourt pour honorer son exploitation et ses investissements. Ces fonds
financiers se définissent par les capitaux investis et les emprunts réalisés qui représentent le
levier de la performance de la firme.
L’analyse de la structure du capital aide à savoir si les décisions financières prises par la société
permettent d’assurer un équilibre financier, une rentabilité satisfaisante est par conséquent une
bonne performance. Elle est donc, pour les dirigeants, une source d’informations qui les
poussent à mieux gérer et réagir en introduisant une stratégie corrective, elle est considérée
aussi comme une action décisive accompagnée parfois des risques.
La finance de l’entreprise est le secteur qui s’intéresse aussi aux modes de financement. En
effet, l’entreprise cherche toujours à obtenir la meilleure stratégie de financement en optant
pour les multitudes choix de financement en fonction de leurs caractéristiques, leurs risques et
leurs rentabilités. Cette diversité désigne d’une part les capitaux empruntés, propres et les quasis
et d’autre part la mobilisation des ressources par les montages financiers. Ces derniers temps,
il existe d’autres moyens adoptés tel le financement auprès des établissements spécialisés à la
location des biens immobiliers.
En science de gestion, la recherche de la performance financière repose sur une étude
permanente de l’amélioration de son équilibre financier qui permet de déduire si la structure
financière choisie par l’entreprise est adéquate avec son activité parce que toute variation d’une
composante de la structure peut, par la suite, influencer sur la survie de l’entreprise et sa
performance. Alors, l’appréciation de celle-ci à travers la structure du capital peut se faire en se
documentant sur ses concurrents voire sur son secteur d’activité mais également en se servant
de différents outils de mesure. Dans cette perspective, nous clarifierons davantage l’importance
de notre problématique en répondant à la question fondamentale suivante :
Une structure financière équilibrée peut-elle contribuer à l’amélioration de la
performance des PME Marocaines ?

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Afin de mieux répondre à notre préoccupation principale, il est nécessaire de la subdiviser


en plusieurs questions se présentant comme suit :

• Par quelle méthode peut-on, à travers la structure du capital de la firme, juger sa


performance ?

• Comment l’entreprise détermine-t-elle sa stratégie de financement à laquelle elle recourt


pour financer ses besoins ?
Dans notre article, nous présenterons d’abord de façon synthétique les champs théoriques des
deux variables (structure financière et performance) où nous mettrons l’accent sur leurs
généralités. Après, nous parviendrons à traiter l’effet de la structure financière sur la
performance. Ensuite, nous analyserons les différentes contraintes et les risques subis par les
PME. Enfin, nous exposerons les actions menées par l’Etat en termes de financement de PME.

1. Revue de littérature : liant la structure financière à la performance d’entreprise

Aujourd'hui dans un marché compétitif, l’amélioration de la performance constitue un facteur


clé du succès pour les entreprises, cette performance est conditionnée par une prise de décision
rationnelle, raisonnable et pertinente, Le système financier fournit une palette d’instruments de
financement à l’entreprise dont nous trouvons le financement interne ou externe, les dettes ou
les capitaux propres, le recours aux circuits bancaires ou appel au marché financier. En effet,
l’entreprise pour financer ses activités, doit choisir parmi ces ressources celles qui s’adaptent
le mieux à ses objectifs pour constituer sa structure du capital optimal, celle qui maxime sa
valeur.
L’approche traditionnelle trouve qu’une structure financière optimale est attachée à l’adoption
des dettes optimales qui favorisent la minimisation du CMPC (cout moyen pondéré du capital)
et la maximisation de sa performance. En effet, le coût du capital diminue suite à l’amélioration
de la dette. Alors, dans ce cas, les apporteurs des capitaux n’enregistrent pas leurs besoins en
termes de rentabilité. Donc, les actionnaires et les banques, jugent de renforcer le coût des
ressources disponibles dès que le seuil de l’endettement s’améliore.
En revanche, cette théorie ne permet pas de déterminer explicitement l’apport entre la structure
financière, le CMPC et la performance de l’entreprise. En plus, elle approuve la présence d’une
structure financière optimale mais elle ne présente pas une recommandation pour préserver
l’endettement. A ce propos Schawartz (1959) signale dans sa théorie le développement des
actions menées par les sociétés. Il s’appuie sur la conception que les marchés sont caractérisés

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par une concurrence pure et parfaite, et que chaque investisseur craint le risque. Une carte de
courbe d’indifférence admet la notion de la rentabilité et du risque est également affichée par
Schwartz sur laquelle il démontre que le sommet de la courbe d’indifférence est réservé pour
les entreprises ayant une bonne performance. Donc, la structure financière optimale est celle
qui favorise un minimum de risque avec un maximum de rendement
En fait, Au milieu des années 70, la théorie moderne de la firme a apparu afin non seulement
de réagir aux hypothèses de la théorie de Modigliani et Miller mais aussi de traiter clairement
le sujet de et de mentionner le côté négatif des dettes. Le risque de l’entreprise se compose du
risque économique et du risque financier. Le premier est lié au résultat. Quant au second, il est
lié à l’utilisation de l’endettement.
Or, les fluctuations du résultat ont un effet sur le comportement de la firme vis-à-vis du
remboursement de ses annuités d’emprunt, ce qui engendre un risque de faillite. Plus le degré
de l’insuffisance de résultat net est élevé, moins la firme devrait s’endetter. Il est lié donc à
l’endettement le risque de faillite, ce qui limite son utilisation. On s’attend alors à une
corrélation négative entre le risque de l’entreprise et l’utilisation de l’endettement. Cette
relation négative s’explique par l’existence des coûts de faillite qui sont généralement
importants et supportés par les actionnaires du fait de l’ordre de privilège des biens de
l’entreprise. (Malecot J.F,1984)
D’après E.H. Kim (1978) considère qu’un accroissement de la dette a pour effet d’augmenter
l’envisagement du risque de défaillance et peut éventuellement induire des charges de difficulté.
Tant que ces coûts égalisent les économies d’impôt réalisées à ce niveau, une chute certaine de
la performance est provoquée par l’endettement additionnel.
Dans cette perspective, nous nous attacherons à illustrer l’importance d’une structure Financière
équilibrée et sa contribution à la performance d’entreprise.

2. Concept de la structure financière :

Afin de se financer, les entreprises ont le choix entre s’endetter ou utiliser leurs fonds propres.
Ce choix désigne leurs structures financières. Il existe différents moyens de financements
utilisés par les entreprises leur permettant de garantir un équilibre de leurs structures
financières. Ces dernières sont appréciées en fonction de leurs capacités à couvrir les emplois
stables.

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Au niveau fonctionnel, la détermination des causes des difficultés financières de la firme se fait
en étudiant sa structure financière. Cependant, au niveau financier, elle permet d’analyser le
risque de sa défaillance ainsi que la stabilité de ses emplois et de ses ressources. Alors, elle se
démontre au niveau du schémas ci-dessous :

Figure N° 1: Schémas de la structure financière d'une entreprise


-----------------------------
Capitaux propres Capitaux propres
Capitaux
Dettes à long et
-------------------- permanents
Capitaux moyen terme
empruntés
Dettes à court Dettes à court
terme terme

Source : Bernard C. (1982). « La rentabilité de l’entreprise ». Édition Dunod. P : 59

De multiples définitions ont été attribuées à la structure financière d’après lesquelles nous
déduisons qu’elle reflète une fusion réalisée par l’entreprise entre ses fonds propres et ses dettes
d’une durée longue et courte afin qu’elle couvre ses besoins d’exploitation et d’investissement.
Ainsi, son diagnostic nous permet non seulement de détecter la manière de financer ses actifs
mais aussi de critiquer son équilibre financier.
La direction ainsi que les actionnaires ont fortement besoins d’une bonne structure financière.
Cette dernière permet de déterminer divers moyens de financements que l’entreprise adopte
pour financer ses besoins d’exploitations et d’investissements. Elle représente l’origine
d'informations non seulement pour la réalisation des opérations économiques mais encore pour
toutes les personnes attachées à l’activité de la société.
Toute personne peut se baser sur la structure financière de la firme pour mener à bien ses
décisions :
o Les dirigeants : pilotent leurs décisions dans l’affectation raisonnable des moyens
bornés que possède l’entreprise en évaluant en permanence ses ressources.
o Les actionnaires ou les investisseurs : s’occupent des profits potentiels à dégager à
partir de leurs capitaux investis.
o Les prêteurs : s’intéressent à la capacité de l’entreprise d’honorer ses engagements à
temps.

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o L’Etat : Tout gain obtenu par la société et qui reflète sa performance est censé à avoir
un prélèvement de l’impôt versé au profit de l’état.

2.1. Les déterminants de la structure financière de l’entreprise

Diverses études ont analysé les déterminants du comportement des sociétés envers le choix de
financement. Alors, ces études nous permettent de mettre la lumière sur les facteurs influençant
la structure financière des sociétés.
ü La taille de l’entreprise : Dans le cas où l’entreprise disposerait des activités
diversifiées engendrant des revenus plus stables et entrainant une réduction des coûts et
des risques, le recours à l’endettement serait important. De plus, les grandes entreprises
ayant besoin des emprunts importants accèdent facilement au marché et peuvent jouir
de meilleures conditions offertes par les institutions financières. A cette relation
positive, s’ajoute une autre négative. C’est-à-dire la taille de l’entreprise peut servir à
estimer le degré du non clarté des informations entre les entreprises et les institutions
financières. En revanche, cette asymétrie est réduite par le contrôle des analystes au
niveau des firmes possédant une grande taille. Ces analystes ; à leur tour, poussent les
entreprises à émettre des actions, qui sont plus sensibles aux informations, plutôt que de
contracter des emprunts.
ü Les taxes : Selon les prescriptions de la Trade off Theory, appelée aussi la théorie du
compromis, elle suppose que la maximisation de la valeur de l’entreprise se fait en se
bénéficiant de la déductibilité des charges financières à partir des dettes (Colot. O et
Croquet M, 2007). Cela pousse alors les entreprises ayant des résultats positifs à recourir
aux institutions financières.
ü Le cycle de vie de la firme : La structure financière de la firme est définie sur la base
d’un facteur essentiel qui est son cycle de vie car il est particularisé par un niveau de
risque opérationnel, un besoin de financement, des profits, des opportunités
d’investissement, et de la part des actifs tangibles détenus par l’entreprise. Churchill et
Lewis (1983) annoncent dans leur théorie que le démarrage, la survie, le succès,
l’expansion et la maturité représentent les phases de la croissance d’une entreprise
(Ngnikeu.N, 2001). Ceux –ci peuvent causer des changements au niveau de leurs
capacités de financement.
ü La rentabilité et la profitabilité : D’après, la TOT (Trade off theory), les bénéfices
qu’il est possible de conserver pour une entreprise et le niveau d’endettement affiche un

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bon lien, cela s’explique dans un premier temps que chaque firme est capable de créer
une rentabilité doit donc recourir à l’emprunt pour que ses charges financières soient
déduites au niveau de la fiscalité et deuxièmement, une entreprise ayant une bonne
profitabilité aura plus de probabilité d’honorer ses engagements au remboursement de
ses dettes (Colot. O et Croquet M, 2007). Donc, elle considère la profitabilité comme une
bonne estimation de la rentabilité future.
ü Les opportunités de croissances : Premièrement, selon la théorie du compromis, les
firmes détenant une grande proportion d’actifs sont orientées plus vers l’endettement
contrairement à celles qui possèdent des opportunités de croissance puisque ces
dernières ne peuvent pas jouir du rôle de garantie. Deuxièmement, si nous regardons les
opportunités de croissance sous l’angle des coûts de faillite, nous pouvons dire que les
sociétés doivent revoir leurs politiques d’endettement car en cas de liquidation, ses actifs
subissent une baisse de la valeur. Quant à la théorie de l’agence, elle ajoute un argument
qui justifie que l’utilisation des capitaux empruntés agit négativement sur les
opportunités de croissance. En effet, c’est grâce à l’option de croissance que les
actionnaires et les managers arrivent à améliorer leurs intérêts mais la dette ne servira
jamais à réaliser le comportement potentiel désirant par ses deux parties. En revanche,
on trouve une relation positive qui est appropriée à la théorie du financement
hiérarchique. En effet, une entreprise caractérisée par des grandes opportunités de
croissance, si elle n’a pas assez de ressources internes, devra se mobiliser vers le
financement externe.

2.2. Les composantes de la structure financière

La décision de financement compte parmi celles qui sont indispensables et les plus critiques
que les dirigeants doivent prendre avec une grande précaution pour pouvoir accomplir leurs
investissements voire leurs activités. Le financement par les fonds propres, par les quasi- fonds
propres et par capitaux étrangers constituent les sources de financement essentielles pour les
entreprises ; elles représentent également les composantes de leurs structures financières.

2.2.1. Le financement par les fonds propres

Au moment de la constitution d’une société ou pendant l’exercice de son activité, les


actionnaires doivent y déposer des fonds propres et les bénéfices non distribués restent en
réserve. Ceci constitue pour la firme ses capitaux propres qui reflètent le niveau du risque

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accepté par les actionnaires. Ces derniers, s’en servent pour honorer leurs besoins et aussi pour
faire face à tout risque envisagés.

2.2.2. Le financement par les quasi-fonds propres

Ce mode de financement regroupe principalement les fonds suivants :

• Les comptes courant d’associés : Ils conviennent généralement à des sommes versées
par les associés afin de fortifier temporairement l’entreprise. Autrement dit, il
correspond à un compte du bilan « Emprunts et dettes financières ».

• Les prêts subordonnés : Ce type d’emprunt a un mode exclusif de paiement des


créanciers. On distingue :
- Les prêts participatifs : représentent des créances subordonnées de dernier rang et
caractérisées par « participatifs » puisqu’elles offrent la possibilité de participer aux
résultats. Ils rendent l’entreprise indépendante du système bancaire de l’entreprise et
ils améliorent sa structure financière.
- Les titres participatifs : Instrument financier étant égale à des obligations destinées aux
entreprises publiques afin de réduire leurs endettements et de conserver le contrôle de
leurs stratégies. Les titres de participation ne sont pas amortissables et la rémunération
des porteurs se fait selon la croissance du résultat qui peut être stable ou fluctuable,
mais pas d’échéance fixe et en cas de liquidation, les autres créanciers sont les
prioritaires pour se rembourser.
- Les titres subordonnés : ils apparaissent sous forme des obligations qui ne peuvent être
remboursées que si tous les autres créanciers sont désintéressés en excluant les titulaires
des titres et des prêts participatifs. On distingue trois catégories :
1- Les TSDD sont des titres subordonnés à durée déterminée
2- Les TSDI sont des titres subordonnés à durée indéterminée, ils ont le caractère
d’obligation perpétuelle et les caractéristiques des capitaux propres.
3- Les TSDI « reconditionnés » : adoptés par les grandes entreprises privées ou
publiques afin de consolider leurs capitaux propres et de s’écarter de la dilution du
capital.

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2.2.3. Le financement par les fonds étrangers

L’entreprise n’arrive pas toujours à couvrir ses besoins, ce qui la pousse à recourir à
l’endettement. On distingue deux formes d’endettements : Les dettes financière à court terme
tels l’escompte, le découvert et l’appel au marché monétaire et les dettes financières à long
terme à savoir l’emprunt bancaire, l’emprunt obligatoire et le crédit-bail.

3. La performance d’entreprise : de quoi parle-t-on ?

La notion de performance de l’entreprise reste complexe à cerner. (Steers,1975) estime que ce


concept est souvent rencontré dans la littérature sur les organisations, mais il y a un manque de
compréhension fondamentale de sa signification réelle. De son côté, Lorino a définit la
performance comme « le déploiement du couple valeur-coût dans les activités de
l’organisation. » (Guenoun, 2009).
Carriere J-B (1999), pour lui, les bases de la performance de l’entreprise présentent son
évolution et sa croissance (Boumahdi.L, Ouhadi.S, Hamli.A, 2020).
En matière de sens, la performance d’une organisation peut avoir plusieurs ombres de
significations, vu qu’elle est liée à plusieurs niveaux de l’entreprise ; on peut parler de la
performance organisationnelle comme on peut parler d’une performance liée étroitement au
fonctionnement de l’entreprise et aux résultats de ses activités et opérations. Généralement la
performance de l’entreprise implique la performance organisationnelle y compris ses résultats
réalisés dans son secteur, le fonctionnement de différentes unités de cette entreprise est aussi
pris en considération, et sans doute le troisième élément serait les employés et les résultats de
travail au total.
Dans cet ordre d’idées, si on veut élargir un petit peut la définition de la performance de
l’entreprise, on peut dire que celle-ci fait partie du développement de l’entreprise, on entend
souvent dire que le développent des affaires reflète la performance de l’entreprise et permet
d'évaluer dans quelle mesure la performance organisationnelle est efficace. A ce niveau il est
primordial de dire que la performance d’une organisation est intensément mesurée par
l'efficacité de ces opérations.
(Chambers et Rand,1997) ont déclaré que les organisations sont susceptibles d'avoir en place
un certain nombre de mesures clés de la performance, afin, entre autres, d'évaluer l'atteinte de
leurs objectifs et de leurs buts, d'évaluer leurs progrès et de comparer la performance relative.
La nature et la forme de ces mesures varieront, bien entendu, selon les types d'organisations et,

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en fait, selon les spécialités. Entre les types d'organisations et, en effet, des formes spécifiques
et spécialisées de mesure peuvent s'appliquer dans certaines industries ou certains secteurs.
Cependant, il existe un certain nombre de mesures générales d'efficacité, d'efficience et
d'économie qui s'appliquent généralement de manière universelle. La nécessité d'appliquer des
méthodes de mesure de la performance efficaces et réalistes est souvent évoquée. La nécessité
d'appliquer des méthodes de mesure de la performance efficaces et réalistes est souvent le sous-
produit de processus de changement fondamental où, par exemple l'organisation recentre sa
stratégie et sa position.

4. La relation liant la structure financière à la performance de l’entreprise

Dans un marché parfait le niveau d’endettement est important puisque selon (Modigliani et
Miller, 1958), la valeur de la firme est indépendante de la manière dont elle est financée. Par
contre, elle est liée aux flux de trésorerie générés. L’entreprise est donc indifférente au moyen
de financement qu’elle adopte.
Cependant, dans leur modèle révisé de 1963, les auteurs en question prennent en compte
l’incidence de l’imperfection du marché sur le financement. En effet, avec l’introduction de la
fiscalité réduite à un impôt à taux fixe sur les sociétés et avec des frais financiers déductibles
ce qui explique l’invalidité de l’indépendance des ressources financière adoptées, alors que la
valeur de la firme croit linéairement avec l’endettement.
Dans ces conditions, les entreprises devraient s’endetter le plus possible donc la dette représente
sa source de valeur.
En 1976, c’était le démarrage de la relation d’agence par Jensen et Meckling. Pour ces deux
auteurs, la firme dispose de nombreux liens avec l’ensemble des partenaires dont chacun
possède ses propres intérêts puisqu’ ils n’ont pas le même degré de crainte face au risque.
Contrairement, aux managers, les actionnaires détiennent souvent un portefeuille diversifié de
titres, ils sont donc prêts à accepter une prise de risque élevée (Rigard et Mohamed, 2015).
Pour les deux auteurs, dans l’hypothèse d’imperfection de l’information, l’endettement
représente une solution de compromis entre les différents partenaires en minimisant les coûts
d’agence, par conséquent la structure financière optimale est celle qui minimise ces coûts. Les
PME sont généralement des entreprises familiales, c’est la raison pour laquelle elles considèrent
l’ouverture du capital comme une perte de contrôle et donc elle n’est pas bénéfique dans la
mesure où elle pousse le dirigeant à accroitre la retenue sur Cash-flow et à diminuer
l’autofinancement préservé afin de le réinvestir ou de le distribuer aux actionnaires.

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Cette théorie privilège des éclaircissements rationnels à l’intérêt de la dette dans le bilan des
PME et à la faiblesse de l’ouverture de leur capital :

• Elle permet non seulement de diminuer ces coûts mais aussi de dégager des coûts
nuls lorsque le dirigeant de la PME est lui-même l’actionnaire principal

• Pour Jensen en 1986, les dettes modèrent les ressources inactives fournies au
dirigeant ainsi qu’il diminue les coûts d’agence en présence des Cash-flow. Alors,
le recours à l’endettement est une discipline qui favorise la maximisation de
l’entreprise contrairement au marché financier.

4.1. Les contraintes de financement et de développement affrontées par les PME


4.1.1. Les complexités d’adhérer aux financements :

Les petites et moyennes entreprises (PME) participent activement à la croissance de l’économie


d’un pays, elles contribuent au produit intérieur brut (PIB) et créent des emplois pour un nombre
n’important de personnes, outre le fait qu’elles constituent la base des structures industrielles
(Saaouf et Benesrighe,2021).
Les PME envisagent de grands obstacles qui bloquent leur développement, ce qui apparait
essentiellement au niveau de financement. En effet, les enquêtes ont illustré que le système
bancaire joue un rôle faible au niveau de financement des PME et que ces dernières s’adressent
à leurs ressources propres et au secteur financier informel.
1- Revient aux types et aux caractéristiques des institutions financières qui s’échappent
d’adopter des risques extrêmes en termes de diffusion de fonds et cela surtout quand il est
question du PME. Les banques imposent des garanties importantes tel le nantissement du
matériel de production, du fonds de commerce, des multiples assurances (incendie, vol…) et
encore fréquemment une garantie hypothécaire face aux PME qui sont inaptes de les accorder
afin d’éviter les risques pensés élevés.
En plus, ils semblent souvent incapables de distinguer entre les bonnes et les mauvaises
débitrices puisqu’ils ont moins de fréquentation dans le cadre des emprunts aux PME en
général. Donc, en ajoutant à l’inexpérience des banques du milieu de la PME, les frais élevés
liés au traitement, à la gestion et au suivi des dossiers des prêts pour ce genre d’entreprise sont
excessivement coûteux. Alors, toutes ces raisons indiquées excluent les PME évidement des
financements bancaires.

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2- Correspond à leur organisation interne et leur structure financière puisqu’une structure


financière déséquilibrée, le manque de transparence et un très faible encadrement freinent les
banques à octroyer des prêts à ce type d’entreprise, qualifiant par la faiblesse extrême de leurs
fonds propres.
En outre, non seulement le manque de transparence dans la gestion en manipulant les
documents comptables et financiers mais aussi la non probation des dirigeants propriétaires à
propos de l’ouverture de leur capital en faveur d’autres personnes étrangères, puisque ces
entreprises ont un caractère familial et maintiennent l’autonomie financière en ce qui concerne
la gestion et la prise des décisions. Tout cela ne conduit qu’à désagréger leur crédibilité et à
avertir leur image aux yeux des établissements de crédit et donc l’asymétrie d’information et
l’insuffisance de confiance aboutissent au désaccord entre les PME et les banques.

4.1.2. Les dispositifs législatifs et réglementaires inadéquats

La majorité des PME marocaines se plaint de déficit des moyens en matière de compétences et
en matière de financement dont nous avons déjà parlé. Comme la rigidité et le fractionnement
des textes juridiques appliquent généralement des difficultés pour les commenter et les affecter
ce qui engendre l’absence de transparence voire l’aisance de l’égalité. Ces lois sont multiples
mais ne prennent pas en considération les problématiques particulières des PME, autrement-
dit, les nouveautés touchent le développement des lois organisant les SA et le commerce et de
l’accessibilité des pratiques fiscales et douanières, mais elles n’ont pas posé les PME dans leurs
intérêts et leurs préoccupations.

4.1.3. Les difficultés d’accéder aux marchés publics

L’accès au marché public paraît être réservé aux grandes entreprises plus renforcées pour
couvrir les appels d’offre, contrairement aux PME qui ne possèdent pas assez de connaissances
dans ce domaine. En effet, le rapport avec les donneurs d’ordre est dur, ainsi que, les échéances
de règlements peuvent conduire la trésorerie des PME à la fragilité et au danger aussi bien sur
son développement par son autofinancement que sur sa survie.

4.1.4. L’absence de rôle du marché boursier marocain dans le financement des PME

L’exiguïté du marché boursier marocain et la rigidité de ses conditions rendent le financement


des PME difficile pour s’y intégrer. En 2001, l’élaboration d’un nouveau marché préservé aux
PME ainsi que les excitations financières et fiscales pratiquées ont freiné l’incorporation des
fonds par ce type de firmes sur ce marché.

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De plus, la complication des formalités boursières, les principes réglementaires voire


l’impuissance du système mis en place forment aussi des obstacles essentiels des PME pour
être admis au marché boursier.
La faiblesse des capitaux propres chez la majorité de ces entreprises les oblige à se retourner
vers le système bancaire pour combler leurs besoins de financement, ce qui a fortement
consolidé les apports entre les PME marocaines et renforcé son hégémonie dans le système
marocain de financement1.

4.2. Les risques présentés par les PME

Les institutions financières considèrent les PME plus risquées. Alors, pour déterminer leur
risque total, on ajoute, aux informations de l’entreprise, certaines caractéristiques liées à son
propriétaire-dirigeant, soit à ses compétences, à son désir de se développer, à son comportement
envers le risque et à sa capacité d’avoir des partenaires financiers avec lequel pourrait partager
ses décisions et son contrôle. Dans le tableau suivant, nous récapitulons les différents risques
courus par les PME :

Tableau N° 1: Décomposition du risque des PME et illustration

Nature du risque Description Exemples de sources de risque


-L’insuffisance de l’expérience
dans le développement du
marché
-L’absence des barrières à
Ce risque vient des difficultés de la
Risque l’entrée du marché
réalisation des ventes souhaitées,
-Manque d’innovation et de
commercial de la gestion de la politique de
diversification
distribution, du marché compétitif
-La disposition d’un nombre des
clients limités
-La mauvaise diffusion de
l’information

Il est causé essentiellement par -Le non contrôle des évolutions


l’apparition d’une nouvelle -L’incompétence dans la
Risque
technologie, par l’adoption d’une recherche et le développement
technologique technologie inadéquate, par - l’ignorance dans le
l’impuissance de créer avec des développement technique
coûts faibles

1
ALHILA R. (2004). « Coût de l’endettement et performance financière des entreprises marocaine ». P : 124

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-Manque de planification et
d’organisation
Il est dû aux dirigeants -Faiblesse du système de
incompétents dans la gestion, au l’information
Risque de gestion
manque des moyens -Le non adoption d’un
indispensables à la bonne gestion contrôleur des coûts
et à la fragilité du contrôle. -Le désaccord entre les
dirigeants et les propriétaires

Fait référence aux choix de


financement, mais aussi à toutes
-Absence d’expertise en finance
les actions qui peuvent
-Absence de politique
compromettre la production des
concernant le recouvrement des
liquidités nécessaires à financer
Risque financier comptes clients
ses besoins. Absence de
-Absence de contrôle des
compétence en gestion financière
inventaires.
pour négocier les conditions de
-Système comptable non
financement, aucun suivi dans le
développé
taux de roulement des actifs à
court terme.
Source : Elaborer par nous même

5. Les précautions démarrées par l’Etat en termes de financement des PME

En 1999, l’Etat a fixé une nouvelle diapositive visant à encourager la croissance des PME et les
restituer plus performantes et solides, puisqu’il est conscient de leurs nécessités dans
l’économie marocaine et leurs possibilités de développement. Alors, une loi a été divulguée
pour la première fois la fin de 2002 par des experts dans le cadre de la promotion de
l’environnement générale de ce type de firme qui appuie sur l’établissement de l’Agence
National de promotion de la PME. Ce jeune organisme sera focalisé sur l’élaboration du
système de l’Etat relativement à l’avancement des PME et donc il a pour mission de :

• Transmettre la réglementation, la législation et les procédures administratives accordées


aux PME.

• Elaborer un rapport annuel sur la situation des PME et il occupe le poste du centre Euro
Maroc Entreprise en Juin 2004 qui lui favorise non seulement de se rendre un facteur
majeur de l’aide et du conseil à aborder au financement mais encore d’assumer le
déploiement des indicateurs d’électivité et de gestion.

• Gérer et examiner les opérations et les plans destinés à l’avancement des PME.

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• Recueillir et éditer la fonction des PME, leur participation au développement de leurs


activités et à l’économie nationale.
En fait, on trouve Diverses mesures conservées pour permettre aux PME de surmonter les
obstacles et d’écarter les freins qui ralentissent leur performance et leur croissance. A savoir:
- La solidarité des grandes entreprises avec les PME, il est nécessaire de connaitre leur
complémentarité et d’approuver leur regroupement de façon normalisée afin d’aboutir à un but
commun.
- Retoucher le caractère représentatif des PME à travers la mobilisation des dirigeants
dans les instances nationales ou internationales et entendre leurs voix pour qu’ils soient présents
dans les tractations économiques, sociales ou législatives ce qui leur permet de se porter comme
une bonne offre et de favoriser la parité leurs activités.
- Le soutien budgétaire de l’Etat en termes de formation, de rénovation technologique,
d’allègement fiscal et de support technique.
- L’établissement d’un cadre global motivant en facilitant les pratiques et procès légaux et
administratifs ce qui a par conséquent peu de lois plus justes et bien dirigés.
Comme indiqué auparavant, L’objectif principal de cet article, rappelons-le, est d’appréhender
la relation liant la structure financière à la performance de l’entreprise et en mettant l’accent sur
les contraintes de financement et de développement affrontées par les PME, aussi que les mesures
effectuées par l’Etat en termes de financement des PME. En conséquence notre modèle conceptuel
à priori est présenté comme suit :

Figure N°2 : Modèle conceptuel de recherche

Contraintes de Mesures visant la Structure


PME plus
PME financement et de croissance des financière
performante
développement PME équilibrée

Source : Elaboré par nos soins

Conclusion

De très nombreux indicateurs peuvent caractériser une PME. Parmi ceux-ci, la structure
financière qui représente une des décisions financières les plus importantes en combinant les
dettes bancaires et les capitaux propres auxquels elle recourt pour son financement. Leur
analyse permet, au niveau fonctionnel, de définir les causes des difficultés financières de la

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société et, au niveau financier, d’analyser le risque de sa défaillance ainsi que la stabilité de ses
emplois et de ses ressources.
Par rapport à nos interrogations de départ, il serait important de ramener la pertinence de la
recherche par une revue de littérature, d’où nous comprenons alors que la structure financière
est un élément essentiel pour évaluer la qualité d’une entreprise. En effet, une structure
financière est jugée bonne et adéquate au fonctionnement de la firme si elle préserve une bonne
autonomie financière, un rendement avantageux, une profitabilité admissible, une rentabilité
satisfaisante et une solvabilité favorable, aidant à élever une appréciation sur son niveau
d’autofinancement et de sa trésorerie immédiate, car une PME peut être solvable mais ne détient
pas de liquidité immédiate pour faire face à ses dettes.
De plus, l’endettement à long et moyen terme a un effet significativement négatif sur la
performance quelle que soit la mesure adoptée ; on peut dire que le niveau très élevé des dettes
à long terme a fini par altérer la performance d’une PME. C’est la raison pour laquelle la
détermination de la politique de financement est une action décisive pour l’entreprise. Alors,
cette dernière est chargée d’examiner la cohérence de ses actions afin de distinguer leurs effets
financiers sur les exercices futurs donc toute entreprise doit savoir, en permanence, comment
mesurer sa performance.
L’appréciation de la performance financière d’une firme s’effectue immanquablement à travers
des différents outils servant à apprécier l’atteinte de ses objectifs et sa réussite dans le marché.
En outre, la structure financière de l’entreprise est l’un des déterminants de sa performance
financière.
Finalement, d’après la réflexion et les discussions sur la fiabilité et la rigueur des explications
réalisées sur le choix de la structure financière et son effet sur la performance des PME, nous
constatons que le changement de niveau d’endettement de l’entreprise peut engendrer des effets
importants sur son activité et sa santé financière ainsi, il a agi comme un élément aggravant le
risque. Donc, pour qu’une PME soit performante, elle doit accomplir son équilibre financier
avec le renforcement et la conduite de ses fonds propres d’une manière raisonnable afin de
financer ses besoins d’investissement et d’exploitation sans recours à des capitaux étrangers.

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BIBLIOGRAPHIE

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