A Publier Cours Histoire Terminale Theme 1 Chapitre 1
A Publier Cours Histoire Terminale Theme 1 Chapitre 1
A Publier Cours Histoire Terminale Theme 1 Chapitre 1
Provoquée par le krach boursier de Wall Street à New York en octobre 1929, la Grande dépression est d’abord une crise
financière avant de devenir une crise économique et sociale qui touche quasiment tous les pays.
Comment la crise de 1929 bouleverse-t-elle les sociétés capitalistes à l’échelle mondiale ?
1
La crise de 1929 est née à la Bourse de Wall Street, à New York, à la suite d’un Krach
boursier, c’est-à-dire de l’effondrement des cours des actions.
Le « jeudi noir » du 24 octobre 1929 la « bulle spéculative » éclate entraînant la ruine
des actionnaires qui retirent leur argent des banques. La crise provoque alors la faillite
des banques. Les consommateurs ruinés n’achètent plus ce qui propage la crise au
secteur industriel et agricole, provoquant fermeture d’usines et chômage. Les États-
Unis retirent leurs capitaux d’Europe ce qui étend la crise à l’Europe et au monde.
2
Confronter et analyser des documents
Corrigé
1.Doc. 1 et 3 : Relevez les conséquences sociales de la crise de 1929 en Amérique
latine.
Décrite comme « particulièrement violente » par le ministre des Affaires
étrangères chilien en 1931, la crise précipite les populations dans la misère, le
chômage et la pauvreté.
3
•Réponse approfondie : La crise de 1929 contribue à accélérer la mise en place de régimes autoritaires en Amérique du Sud. Le Mexique,
l’Équateur, la Bolivie et le Brésil sont concernés par ces phénomènes. Au Brésil, le régime autoritaire né de la crise, l’Estado novo, se
caractérise par un patriotisme exacerbé et une mobilisation de la jeunesse, à qui on cherche à inculquer les valeurs nationalistes,
comme le montre l’affiche de propagande brésilienne de 1938. Par ailleurs, des coups d’État militaires ont lieu au Pérou, au Chili et en
Argentine, où des partis proches des idées fascistes émergent progressivement. Si certains États ne connaissent pas de changement
politique majeur, des partis fascisants peuvent eux aussi faire leur apparition sur la scène politique, comme en Uruguay. Enfin, bien
que durement touchés par la crise, certains États conservent leurs institutions, à l’image de la Colombie. Il y a donc une grande diversité
de situations au sein du sous-continent latino-américain.
3.Doc. 2 et 6 : En vous appuyant sur des données chiffrées précises, montrez comment la crise affecte l’économie latino-américaine.
La crise affecte l’économie latino-américaine du fait d’une chute brutale du commerce extérieur.
•Réponse approfondie : L’économie latino-américaine est durablement perturbée par la crise de 1929. On peut mesurer cette chute
brutale du commerce extérieur en prenant en considération l’évolution de la valeur des exportations pour la Bolivie, le Chili et la
Colombie. Entre 1929 et 1932, la chute des exportations chiliennes est d’environ 300 millions de pesos et, pour la Bolivie, cette valeur
est de 100 millions. Pour la Colombie, la valeur des exportations est pratiquement divisée par deux entre ces dates. Hormis le Chili,
pour lequel on observe une stagnation, les deux autres États voient la valeur de leurs exportations repartir à la hausse entre 1932 et
1934. L’enlisement dans la crise économique appelle donc des solutions.
4.Doc. 5 et 6 : Identifiez les solutions mises en place par les États d’Amérique latine pour résoudre la crise.
Les États latino-américains décident d’intervenir plus directement dans l’économie. Sur le plan politique, la crise entraîne parfois des
changements de régime et l’avènement de régimes autoritaires ou dictatoriaux.
Bilan : L’Amérique latine est particulièrement concernée par la crise du fait de sa forte croissance dans les années 1920, qui repose sur
les produits de base (café, cacao, etc.) et dépend de l’accès aux marchés de biens et de capitaux des pays riches. On assiste dans la
décennie 1930 à une contraction considérable des échanges commerciaux, qui affecte l’agriculture tropicale, le secteur des métaux (la
production de nitrate au Chili), entraînant un effondrement financier et une récession générale dans ces pays d’exportation agricole et
minière. La crise se caractérise de surcroît par une montée en flèche du chômage et par une très forte paupérisation.
Les conséquences politiques ne sont pas moins considérables : entre 1930 et 1934, plus de la moitié des gouvernements d’Amérique
latine sont renversés, mettant fin au processus d'émergence de gouvernements constitutionnels et inaugurant une phase caractérisée
par l’autoritarisme gouvernemental, la répression des mouvements de masse et l’intervention des militaires dans l’exercice du pouvoir.
Bien sûr, il ne faut pas oublier les États où la démocratie résiste (Colombie, Venezuela où la dictature est renversée en 1936) et
l’existence de nombreux mouvements contestataires, liés ou non à l’influence des partis communistes (révolte de 1935 au Brésil contre
l’Estado novo, révolte « rouge » au Salvador en 1932, ou la courte expérience de la République socialiste du Chili qui dure 12 jours en
juin 1932).
4
Tous les pays industrialisés sont confrontés à un fort chômage (23% en Grande-
Bretagne ; 31% en Norvège) en 1932-1933. Certains États, comme l’Allemagne,
avaient mis en place un système de protection sociale à la fin du XIXe siècle. Pourtant
la prise en charge des chômeurs demeure souvent insuffisante. Le nombre de pauvres
augmente. Des bidonvilles qui accueillent les personnes expulsées de leur logement
se développent à la périphérie des villes.
Les mesures prises dans les États démocratiques : face à l’ampleur de la crise sociale,
de plus en plus d’États augmentent les dépenses budgétaires et s’impliquent
économiquement.
5
Le président Roosevelt s’inspire pour le New Deal des idées de l’économiste John Maynard Keynes.
Franklin Delanoë Roosevelt : (1882-1945) Élu président des États-Unis en 1932, il entreprend pendant la période de dépression des
années 1930 de grandes réformes économiques dans le cadre du New Deal. Très populaire, il est réélu en 1936, 1940 et 1944.
John Maynard Keynes : (1883-1946) Économiste britannique (Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie, 1936) et acteur
important de l’économie.
Le New Deal a permis de lutter contre la crise économique et de réduire le chômage. Cependant, dans beaucoup de domaines les
États-Unis ne sont pas revenus au niveau atteint en 1929. En mars 1933, à l'arrivée de Roosevelt au pouvoir, il y avait 12,6 millions
de chômeurs (soit près de 25% de la population active). En 1939, il y avait encore 8,8 millions de chômeurs (soit 16,5% des actifs).
Les progrès sont appréciables, mais le plein emploi est loin d'être atteint. Beaucoup d'Américains sont toujours dans une situation
très difficile.
B – Les solutions proposées en France par le front populaire PPO 3 Manuel p. 40-41
Conclusion : Le monde occidental touché par la crise a dû s’adapter en adoptant des mesures sociales pour relancer l’activité
économique et donc l’emploi. Cependant certains pays vont choisir d’autres voies incarnant des contre-modèles à la démocratie
libérale.