Unités Mobiles Traitement

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LES UNITÉS MOBILES

Unités mobiles :
une réponse adaptée
à de nombreux enjeux

Veolia Water Technologies


Par Christophe Bouchet

Les collectivités territoriales y voient le moyen de mutualiser sur plu-


ABSTRACT sieurs sites le coût de certaines filières de traitement en partageant des
Mobile units: a response adapted équipements. Les industriels y voient la possibilité de concilier maîtrise
to many challenges. des coûts d’exploitation et capacité d’investissement tout en tenant
Territorial authorities see in these mobile units compte des besoins de production et en respectant les différentes régle-
the means of pooling the cost of certain treat- mentations environnementales. Que ce soit pour le traitement de l’eau
ment circuits over multiple sites by sharing potable, des eaux usées, des eaux industrielles ou des boues, les unités
the equipment. Industrialists see the possibi- mobiles se développent rapidement. Elles constituent une réponse adap-
lity of reconciling operating cost control and tée à de nombreux enjeux….
investment capacity, while taking production
needs into consideration and conforming to the
various environmental regulations. Whether for

E
the treatment of drinking water, wastewater, n containers, sur skids ou encore quelques années à un rythme rapide. Jadis
industrial wastewater or sludge, mobile units sur remorques, les unités mobiles, cantonnées aux situations d’urgence, elles
are developing at a rapid pace. They constitute transportables ou déplaçables de sont d’abord apparues dans le domaine
a response adapted to many challenges... traitement des eaux se développent depuis de l’eau potable. À l‘international, pour
www.revue-ein.com N° 378 - L’EAU, L’INDUSTRIE, LES NUISANCES - 65
Le solaire dope la mobilité des équipements
Sauf à mettre en œuvre des infrastructures es Conçu par BIO-UV en partenariat avec
lourdes et par conséquent longues et coû- oû- Phaesun, BIO-SUN assure l’accès à
teuses, il n’est pas possible de fournir de l’eau
eau une eau sécurisée aux populations
rurales des pays en développement, Des techniques de traitement
potable à des populations isolées ou dess sites mais fournit aussi une eau potable
reculés et dépourvus d’énergie sans recourirr à des aux sites isolés partout dans le transposées, adaptées
solutions mobiles. De nombreux équipementiers entiers monde.
et packagées
comme Veolia Water STI, Aguasmart, Elessia, essia, àm moyenne qualité en combinant la filtration,

Bio-UV
Finaxo ou Silex International proposent donc nc des la ddésinfection UV-C et l’énergie solaire. Prétraitement, traitement, affinage, trai-
solutions de traitement et de production d’eau Alimentée manuellement ou via une pompe
Alim tement tertiaire, recyclage ou réutilisa-
potable visant à potabiliser des eaux brutes. s. Les permettant de capter les eaux souterraines,
per tion, toutes ces étapes sont désormais
process reposent le plus souvent sur un traitement Bio-Sun peut traiter l’équivalent de 500 litres/
physico-chimique suivi d’une filtration, d’une chlora- heure avec 400 J/m2, soit la dose exigée pour rendre
couvertes par les solutions mobiles qui
tion ou d’une désinfection UV. une eau potable dans les pays développés. Au moyen reposent dans tous les cas de figure sur des
Le solaire favorise également la mobilité en per- d’une filtration sur zéolithe, d’une lampe UV et d’un techniques classiques telles que les tech-
mettant de s’affranchir des besoins en énergie. panneau solaire, la station peut répondre aux besoins
Bio-Sun de BIO-UV potabilise ainsi les eaux de bonne journaliers de 80 à 100 personnes.
niques membranaires, l’échange d’ions,
l’évapo-concentration ou encore les UV.
faire face aux pénuries ponctuelles ou aux domaine dans lequel la mobilité des équi- Aucune de ces solutions n’est donc en elle-
situations critiques (guerres, épidémies, pements permet de les partager sur plu- même le fruit d’une innovation technolo-
catastrophes naturelles…). Mais aussi en sieurs sites en optimisant ainsi leur taux gique. Par contre, elles ont souvent per-
France et en Europe pour faire face à cer- d’utilisation. mis de réaliser de gros progrès en termes
taines situations telles que des interrup- De leur côté, les industriels, d’abord sou- de compacité, d’efficience énergétique
tions du service de l’eau ou à des épisodes cieux de se prémunir contre tout arrêt ou d’automatismes ou même d’autono-
de pollutions suffisamment importants de leur production, y ont vu le moyen de mie. Les offres déployées par Veolia Water
pour occasionner un arrêt des filières de gagner en flexibilité au niveau des volumes STI, Degrémont Industry (Suez Environne-
traitement classiques. Les grands distribu- avant de leur trouver finalement de gros ment), BWT Permo, GE Water & Power ou
teurs tels que Veolia Eau, Suez Environne- avantages financiers : en préservant leur encore Opalium reposent ainsi sur des ins-
ment et Saur ont ainsi développé un parc capacité d’investissements, ces solutions tallations réalisées à la demande, en skids
de solutions prêtes à l’emploi et mobiles permettent au monde industriel de concen- ou containers de 20 et 40 pieds, éventuel-
permettant d’apporter des réponses, dans trer l’intégralité de leur capacité d’investis- lement juxtaposés s’il faut aménager des
des délais très rapides, à la plupart des sement et de financement sur leur cœur installations capables de traiter de gros
situations de crise. Le développement de de métier. La globalisation des échanges, débits. Filtration, désinfection, échange
la réglementation environnementale et la la nécessité de traiter au meilleur coût et d’ions, osmose inverse en simple ou double
sévérisation progressive des normes de l’évolution rapide des techniques de traite- passe, électro-déionisation, la plupart des
rejets ont ensuite provoqué leur apparition ment ont achevé de les convaincre. techniques de traitement sont proposées
dans le domaine des eaux usées, au fur et Aujourd’hui, les solutions mobiles, fruits dans le cadre de différentes offres avec la
à mesure qu’une interruption, même tem- d’une standardisation poussée, sont par- possibilité de produire une eau de la qua-
poraire, du traitement, et par conséquent tout. Il n’existe aucune technique de traite- lité requise en quelques heures seulement
une non-conformité des rejets, n’était plus ment qui n’ait pas été transposée, adaptée avec, dans certains cas, peu voire pas de
envisageable. Ces applications dédiées et packagée. rejet. Veolia Water STI a ainsi développé
au traitement des eaux usées ont permis
aux solutions mobiles de pénétrer le sec-
teur industriel : dès lors qu’elles étaient en
mesure de faire face à une grande variété
de besoins sans rien perdre des perfor-
mances liées aux procédés de traitement
qu’elles embarquent et même sur de gros
volumes, plus rien ne s’opposait à ce
qu’elles fassent preuve de la même effica-
cité en matière d’eaux de process. Cet élar-
gissement progressif de leur champ usuel
d’application a permis aux collectivités ter-
CTP Environnement

ritoriales, comme au monde industriel, de


découvrir leurs nombreux avantages.
Outre le fait de pouvoir faire face à tout
événement imprévu provoquant l’arrêt des
filières traditionnelles ou encore de faire
face à des surcharges saisonnières, beau-
coup de collectivités y ont vu le moyen de
Fruit de deux années d’études et de recherches, l’unité Aeromobil de CTP Environnement est
mutualiser le coût de certaines filières de une station de traitement physico-chimique innovante et intégrée de flottation à air dissous
traitement. C’est par exemple le cas sur les capable de traiter jusqu’à 1 000 m3/h.
applications liées au traitement des boues,
66 - L’EAU, L’INDUSTRIE, LES NUISANCES - N° 378 www.revue-ein.com
Vue d’une unité Polymem containérisée avec un module Gigamem
UF240 de capacité 30 m3/h

de traiter jusqu’à ment des boues transposent une expertise


1 000 m3/h. Le dévelop- particulière dans le domaine des solutions
pement de cette sta- mobiles. Pour les techniques membra-
tion de traitement a été naires par exemple, la commune d’Aniane
réalisé en partenariat (Hérault) a choisi cet été la solution Nomad
avec une société cana- d’Aquasource pour exploiter en urgence
dienne pour répondre un nouveau forage. Selon Gérard Quinta,
aux besoins d’une mul- adjoint au Maire « l’unité d’ultrafiltration,
tinationale française répond bien aux situations d’urgence.
du secteur pétrolier. Elle est simple à mettre en place, facile à
L’objectif était de pou- raccorder aux installations existantes et
voir louer une unité son efficacité est immédiate ». L’unité a
mobile capable de se montré toute son efficacité lors des inon-
substituer à une station dations de cet été. En effet lors d’épisodes
d’épuration industrielle turbides au-delà des 14 NFU, la commune
défaillante ou devant a pu continuer à produire et distribuer de
subir des opérations de l’eau sur son réseau alors que les com-
maintenance. Le chal- munes avoisinantes ont dû distribuer de
lenge consistait à main- l’eau en bouteille.
tenir la performance, la Les unités Aquamem™ UF équipées de 4 à
fiabilité et la sécurité 24 modules d’ultrafiltration type UF100L
(agréés ACS et NSF) de Polymem sont éga-
Polymem

maximales de l’équipe-
ment à de tels débits lement conçues pour traiter des eaux natu-
(1 000 m3/h) tout en res- relles douces (eau de surface ou eau sou-
dans le cadre d’Aquamove™ une station de tant économiquement attractif. Automati- terraine). Le débit nominal de ces instal-
régénération centralisée de résines échan- sée et télé-gérable, cette unité est conforme lations est dépendant de la qualité de l’eau
geuses d’ions type lits mélangés qui per- aux standards et directives internationales brute et de sa température, la gamme de
mettent, une fois insérées dans des échan- et intègre la problématique ATEX. production est comprise entre 500 l/h et
geurs mobiles, de produire de l’eau démi- D’autres équipementiers comme Aqua- 6 000 l/h. La surface au sol occupée par
néralisée sur site sans effluent. La régéné- source (filiale de Degrémont au sein de ces unités est comprise entre 1 et 3 m²
ration in situ est proposée par Degrémont Suez Environnement), Polymem ou Pall pour une hauteur maximale de 1,5 m. « Des
Industry dans le cadre d’Omobile™ grâce en techniques membranaires, TMW et unités de capacités supérieures, com-
à la technologie du plancher fractal. Les Vivlo en évapo-concentration ou encore posées de modules Polymem UF80 ou
gains obtenus en compacité permettent Faure Equipements et Semeo en traite- UF120 peuvent être containérisées, sou-
d’associer ou de combiner plusieurs tech-
niques de traitement, d’inclure une chaîne
de prétraitement qui permettra de réduire
la consommation de réactifs ou encore
d’ajouter un traitement de polissage.
Callisto, Corelec, CTP Environnement,
Ocène, Ovive, HB Drilling, Cleansails ou
Opalium exploitent ces avancées en asso-
ciant et en combinant intelligemment, et
souvent à la demande, différentes tech-
niques de traitement comme une filtration
membranaire associée à un traitement bio-
logique ou un traitement physico-chimique
avec une décantation lamellaire ou une
aéroflottation. Les capacités, en termes
ATR Créations

de traitement, peuvent être conséquentes.


Fruit de deux années d’études menées au
sein de son Pôle Ingénierie, l’unité Aero-
mobil de CTP Environnement permet par
exemple de disposer d’une unité de traite- ATR Créations mise depuis toujours sur la mobilité qui permet de mutualiser le traitement
ment physico-chimique innovante et inté- de plusieurs sites et ainsi réduire voire supprimer les coûts d’investissement.
grée de flottation à air dissous, capable
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Du temporaire à la longue durée :
la lente évolution des solutions mobiles
Apparues au début des années 1980 essentiellement techniques autant que financières. Au plan technique,
pour remédier à des situations d’urgence ou de crise, elles présentent l’avantage d’être compactes, rapides de lits de séchage sur une station d’épura-
les solutions mobiles ont, au début des années à mettre en place et surtout évolutives en fonction tion urbaine de 6 000 EH, souligne Jean-
2000, été utilisées au titre de l’évolution des techniques,
de solutions programmées, des besoins (débit, qualité) Pierre Deltreil. Ce premier succès, de bon
souvent pour plusieurs mais aussi des évolutions augure pour cette solution économique et
mois, pour remédier à de la réglementation ou des Plug-and-Play, raccourcit considérable-

Veolia Water STI


l’immobilisation d’installa- règles de sécurité. Elles sont
tions fixes par exemple. également souvent associées
ment la phase de chantier ».
Nombre d’industriels y à des services délocalisés de Autre intervenant, un groupe environ-
ont eu également recours formation, d’assistance tech- nemental à dimension internationale, le
pour tester grandeur nature nique ou de maintenance. Au
l’efficacité des solutions de plan financier, elles permettent
groupe Semosia, qui compte deux spé-
traitement avant d’investir. de déconsolider les investissements, d’optimiser cialistes dans le traitement des effluents :
N’ayant plus grand-chose à envier aux installations les coûts opérationnels tout en préservant les capa- EMO et SEMEO. EMO réalise différents
fixes, elles sont aujourd’hui souvent proposées à la cités d’investissement. Des atouts précieux pour types d’unités mobiles, de la plus petite
location et pour de longues durées (de 5 à 10 ans) et les industriels toujours à la recherche d’avantages
sont très appréciées des industriels pour des raisons concurrentiels… remorque en 3,5 T de PTAC ne nécessitant
aucun permis particulier, au petit porteur
ligne Isabelle Duchemin chez Polymem.
Les ressources en eaux saumâtres ou
salées peuvent être traitées par des sys-
tèmes couplant ultrafiltration et osmose
inverse pour production d’eau potable ».
À la clé, un système de traitement dispo-
nible en quelques heures et optimisé sans
aucune perte de performances par rap-
port à une installation fixe. Faure Equipe-
ments, spécialiste du filtre-presse, propose
depuis plus de 15 ans des unités mobiles
sur semi-remorque. « Toutefois, ces der-
nières années, afin d’optimiser les coûts
d’investissement et de simplifier la partie
chantier, nous avons développé des ins-
tallations en container », souligne Jean-

Simon Moos
Pierre Deltreil chez Faure Equipements.
Plusieurs références, incluant le plus sou-
vent le conditionnement des boues et le
système d’évacuation, ont permis à Faure
Equipements de devenir pertinent sur ces Le système KSA de Simon Moos permet de déshydrater les boues tout en procédant
au recyclage de l’eau.
solutions containerisées. Les références en
France ou à
l’export sont diverses totalement carrossé en 16 ou 17 tonnes et
en matière de boues jusqu’à la semi-remorque. « La tendance
industrielles comme est également au container maritime
en matière de boues pour des applications de base de vie mili-
urbaines ou en taire et à l’abri modulaire pour des petites
réhabilitation. « À communes où le dépôt d’un permis de
ce propos, nous construire pour l’extension d’une sta-
avons installé tion d’épuration communale est difficile
une unité clé en à obtenir ou non souhaité, souligne Yves
main de déshy- Hamelin. Les syndicats des eaux nous font
Orelis Environnement

dratation par confiance et EMO reste un spécialiste de


filtre-presse full ce type d’équipement sur mesure ».
auto en container, Autre entité du groupe Semosia, SEMEO,
en remplacement spécialisé dans le traitement mobile des

Orelis Environnement a conçu une unité de traitement mobile standard


spécifiquement pour les sites distants. La sécurité, l’exploitation et la
maintenance sont les facteurs clefs du design du bioréacteur à membranes
externes SP4-100.

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Le système KSA de Simon Moos permet de déshydrater les
boues tout en procédant au recyclage de l’eau. Il permet de Unité Nomad Aquasource - 2 000 m3/j, installée dans la commune d’Aniane (34)
traiter différentes applications comme les boues de fosses desservant 3 000 habitants.
septiques, les bacs à graisse, les stations d’épuration, les
boues industrielles, avec une réduction de volume d’environ
90 %.

©Degrémont - Aquasource
térêt des solutions mobiles et d’environ 90 %.
ont développé, à côté d’unités Ces solutions mobiles, transportables,
Simon Moos

spécialement conçues pour la déplaçables ou en tout cas prêtes à être


mobilité, des services associés branchées se développent rapidement,
comprenant parfois une aide soutenues par une forte demande portée
effluents, dispose d’un parc important à l’exploitation. C’est par exemple le cas par l’industrie.
d’unités mobiles : centrifugeuses, filtres- d’ATR Créations ou de Simon Moos dans
presses, filtres à bande, tables d’égouttage, le domaine du traitement des boues ou de Une forte demande portée
flottateurs, décanteurs, osmose inverse KMU Loft, PLM Equipements ou encore par l’industrie
pour le traitement des lixiviats…etc. Elles Aqua Traitements en eaux usées urbaines La demande de plus en plus vive pour des
sont disponibles sous différentes formes : ou industrielles. usines de traitement des eaux usées dans
service et location en urgence (Interven- Le système KSA de Simon Moos permet des régions parfois reculées a généré des
tion sous 24h) ou programmée pour dif- ainsi de déshydrater les boues tout en pro- innovations importantes en traitement des
férentes problématiques telles qu’un sur- cédant au recyclage de l’eau. Il permet eaux usées. Les secteurs du pétrole et
croît d’activité, une pollution, un remplace- de traiter différentes applications comme du gaz ou encore l’industrie minière ont
ment d’équipement en panne ou en cours les boues de fosses septiques, les bacs à créé une forte demande pour les systèmes
de maintenance, etc. graisse, les stations d’épuration, les boues mobiles de traitement des eaux usées sus-
D’autres enfin ont très tôt détecté l’in- industrielles, avec une réduction de volume ceptibles d’être facilement transportés d’un
Semeo

EMO

SEMEO, spécialisé dans le traitement mobile des effluents, dispose d’un EMO réalise différents types d’unités mobiles de la plus petite
parc important d’unités mobiles : centrifugeuses, filtres-presses, filtres à remorque en 3,5 T de PTAC ne nécessitant pas de permis particulier,
bande, tables d’égouttage, flottateurs, décanteurs, osmose Inverse pour au petit porteur totalement carrossé en 16 ou 17 tonnes et jusqu’à la
le traitement des lixiviats… etc. semi-remorque.

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Degrémont Industry propose sa solution Omobile pour tous types d’intervention (solution d’urgence,
temporaire, longue durée ou planifiée) pour le traitement d’eau industrielle avec des débits de
quelques m3/h à plusieurs centaines de m3/h en eau de process et eau usée.

ment a par exemple conçu une unité de


traitement mobile standard spécifique-
ment pour les sites distants. La sécurité,
l’exploitation et la maintenance sont les
facteurs clefs du design du bioréacteur à
membranes externes SP4-100. Tout espace
confiné ainsi que la nécessité d’un engin
de levage ont notamment été éliminés. La
maintenance du container ne demande pas
plus de 5 heures par semaine et le système
reste opérationnel 100 % du temps durant
les opérations automatiques.
Ainsi, la spécificité des demandes valorise
©Degrémont_Industry

l’expertise des équipementiers.


En Belgique, Degrémont Industry a rem-
porté un contrat pour le traitement des
eaux usées d’un grand producteur d’acier.
Suite à la mise en service d’une seconde
ligne de décapage de l’acier, les besoins de
site à l’autre. Les stations compactes de fil- rité importants. Certaines compagnies traitement ont augmenté tant en quantité
tration membranaires sont souvent privilé- pétrolières ou gazières ont ainsi exclues qu’en qualité. C’est dans ce contexte que
giées sur des sites d’exploitation éloignés les unités mobiles en membrane immer- les unités mobiles ont permis le traitement
du fait de la qualité des effluents et de la gées jugées non
facilité d’utilisation. Pourtant, les infras- conformes à leurs
tructures nécessaires à une bonne exploi- normes de sécu-
tation des membranes ne sont pas toujours rité. Pour contour-
présentes au sein des systèmes mobiles ce ner cette difficulté,
qui peut générer des problèmes de sécu- Orelis Environne-

Le statut juridique de l’eau à l’épreuve


des exigences environnementales
Franck DUHAUTOY
Que l’on soit un simple promeneur ou
Qu
Q
un fin observateur, l’eau est présente
partout.
p
Pourtant,
P l’atout qu’elle représente
pour
p les activités anthropiques cache
s
souvent sa réalité environnementale,
celle
c de son cycle. Ce constat se
reflète
r dans l’appréhension juridique
de
d l’eau laquelle est conçue comme un
bien
b ou une chose. Cette qualification
l’assigne
l’ donc à un statut juridique
dont
d les manifestations révèlent la
fonction
fo utilitariste de la ressource.
Or,
O l’émergence des problématiques
environnementales
e confronte le statut
juridique
ju de l’eau à sa réalité physique.
Format 16 x 24 cm Ainsi,
A le droit et les exigences
860 pages environnementales
e s’influencent
ISBN 979-10-91089-18-0 réciproquement
récipro
récipr pour générer des règles
Prix public : protectrices de l’eau et des représentations juridiques
68,00 euros TTC du cycle hydrologique qui engendrent des évolutions du
statut. Dès lors, ce dernier s’émancipe des catégories
Aguasmart

juridiques traditionnelles issues du droit des biens et s’habille d’une


finalité protectrice dont les règles et les concepts qui s’attachent à la
fonction écologique de l’eau et à la réalité environnementale du cycle
hydrologique lui façonnent une autre condition juridique.

Capables de produire de l’eau potable à partir de tous types d’eau, les


unités mobiles Aguasmart, opérationnelles en 30 minutes, sont montées sur
skid, sur remorque ou dans un container, selon les besoins. Elles répondent
➦ www.editions-johanet.com à tous types de situations d’urgence : épidémies, catastrophes naturelles…
etc. et sont destinées plus spécifiquement à des zones isolées sans aucune
60, rue du Dessous des Berges - 75013 Paris - Tél. +33 (0)1 44 84 78 78 énergie.
Fax : +33 (0)1 42 40 26 46 - [email protected]

72 - L’EAU, L’INDUSTRIE, LES NUISANCES - N° 378 www.revue-ein.com


3RUWGH&RQÀDQV)LQG¶2LVH
/H%HDXSUpQƒ
78700 CONFLANS SAINTE HONORINE
7pO
Email : [email protected]
www.ctp-environnement.com

CTP environnement a développé des solutions mobiles, automatisées et télégérables qui permettent le traitement
VXUVLWHHWjPRLQGUHFR€WGHVHIÀXHQWVLVVXVGHODYDJHVFKLPLTXHVGHSROOXWLRQVDFFLGHQWHOOHVGHEDVVLQVGHVWRF-
NDJHGHGpSROOXWLRQVGHVLWHVRXHQFRUHGHOL[LYLDWVGHGpFKDUJH&HVXQLWpVPRELOHVSHXYHQWpJDOHPHQWVHVXEVWL-
WXHUDX[pTXLSHPHQWVGHWUDLWHPHQWHQSODFHGDQVOHFDGUHG¶XQDUUrWGHPDLQWHQDQFHSODQL¿pRXHQFDVG¶XUJHQFH
(OOHVIRXUQLVVHQWGHVVROXWLRQVDGDSWpHVHWUDWLRQQHOOHVSRXURSWLPLVHUOHWUDLWHPHQWGHVHIÀXHQWVQRQFRQIRUPHVj
YRVQRUPHVGHUHMHW

1RXVSURSRVRQVXQODUJHFKRL[GHG¶XQLWpVSHUPHWWDQWGHWUDLWHU
WDQW
W GHWUD
DLWLWHU
WHU
HU
des débits jusqu’à 1 000 m K
3

•7UDLWHPHQWSK\VLFRFKLPLTXHHWGpFDQWDWLRQODPHOODLUH
DLLUH
H
SURFpGp&OHDUÀRZ ®

•7UDLWHPHQW SK\VLFRFKLPLTXH HW DpURÀRWWDWLRQ


procédé Aeromobil®
•7UDLWHPHQWELRORJLTXHSURFpGp%LRPRELO®
•(FUpPDJH'pVKXLODJH
• Evaporation sous vide
• Filtration membranaire tangentielle
•)LOWUDWLRQVROLGHOLTXLGH SDQLHUVSRFKHVHWF
• Filtration à sable
•$GVRUSWLRQ VXU FKDUERQ DFWLI HQ JUDLQ RX HQ
SRXGUH
•2[\GDWLRQFKLPLTXH
•'pVK\GUDWDWLRQGHVERXHV
EMO et SEMEO déshydratent
les boues à Riyad
Depuis près de trois manière rapide par EMO
ans, la plus grosse et, sur place, SEMEO
station d’épuration assure l’exploitation des Souvent associées à des prestations d’ingé-
d’Arabie Saoudite unités à travers l’emploi nierie et à des modes de financement non
(700 000 m3/j) à Riyad de 5 personnes sur site,
conventionnels, elles permettent égale-
fait confiance à trois 7j/7, 24h/24 pour la
unités mobiles d’EMO surveillance et la mainte- ment aux industriels de se concentrer sur
pour déshydrater ses nance de ces unités. leur cœur de métier.
boues. Cette mission Le site dispose pourtant

Emo
d’urgence qui ne devait de 12 filtres à bandes
durer au départ que 6 et 4 centrifugeuses Se concentrer sur
mois s’est donc prolongée plusieurs fois. Malgré un existantes mais les boues sont difficiles à traiter. le cœur de métier
cahier des charges aux contraintes drastiques avec Le savoir-faire du groupe Semosia en matière de Les industriels, qui évoluent dans des
un fonctionnement 24 h/24 et un taux de disponibi- process, de conception et d’exploitation des unités
lité des équipements exigé de 95 % (y compris avec de déshydratation permet au client final de faire des
environnements très compétitifs, doivent
les périodes de maintenance), EMO et SEMEO ont su économies importantes en personnel et en consom- concilier maîtrise des coûts d’exploita-
relever le défi et obtenir des prolongations du contrat. mation de réactifs et de résultats sur les rejets de tion et capacité d’investissement tout en
Les équipements ont été conçus et fabriqués de la station.
tenant compte des besoins de produc-
des eaux de bain de décapage de l’acier
du site belge. Le contrat d’une durée de 5
ans, inclut la fourniture, la mise en route,
l’assistance de l’exploitation et la mainte-
nance des 5 unités mobiles de Degrémont
Industry. « Nous avons proposé à notre
client une solution flexible qui ne néces-
sitait aucun investissement. Notre offre,
qui garantit une livraison rapide des uni-
tés, s’est avérée être plus compétitive que
la construction d’une installation fixe,
et comporte une option d’achat en fin de
période de location », explique Hans Cor-
vers, directeur des unités mobiles Europe
chez Degrémont Industry.

Ovive
En standard ou à la demande, les unités
mobiles ou prêtes à brancher peuvent ainsi
répondre aux problématiques particulières Station mobile de traitement par osmose inverse directe de Ovive, avec un container filtration et un
plus rapidement et de façon plus souple container de stockage de produits chimiques permettant une intervention en deux jours.
que des installations fixes.

Bionest

Pour répondre aux besoins des chantiers ou bases vie situés en milieu isolé, Bionest a développé deux conteneurs adaptés aux conditions climatiques
particulières. Le Kodiak a été conçu pour les régions nordiques tandis que l’Oasis convient aux régions chaudes et tempérées. Ils peuvent être
acheminés par camion, bateau, voire même par hélicoptère.

74 - L’EAU, L’INDUSTRIE, LES NUISANCES - N° 378 www.revue-ein.com


TMW, qui développe une technique d’évapo-concentration à pression
atmosphérique et à basse température, fait évoluer son business model
vers des installations adaptées à l’investissement locatif containerisées
de 10, 20 ou 40 pieds selon le nombre de modules élémentaires prêts à
l’emploi. rement investir ne économique. « Nous proposons un modèle
concernent pas que souple et flexible quantitativement mais
les gros traiteurs aussi qualitativement par rapport à un
d’eau. effluent qui évolue. Ce modèle intègre
T M W, q u i d é v e - aussi la possibilité de faire évoluer son
loppe une technique installation, de profiter d’upgrades régu-
d’évapo-concen- liers et d’un suivi au quotidien de la pro-
tration à pression blématique de traitement ». TMW qui a
atmosphérique et à l’ambition d’atteindre à un horizon de 3 ans
basse température, une capacité cumulée installée de 600 m3/
fait ainsi évoluer jour va donc se doter d’installations dis-
son business model ponibles pour des locations immédiates.
vers des installations « Nous prétendons offrir au client, en
adaptées à l’investis- moyenne, une réduction globale des coûts,
sement locatif contai- coût de location inclus, de 30 % ». En 2015,
nerisées de 10, 20 TMW sortira un nouveau module dont la
ou 40 pieds selon le capacité, à volume identique, sera doublée.
nombre de modules L’intégration des coûts peut aller encore
élémentaires prêts à plus loin et concerner l’intégralité des
l’emploi. « Pour l’in- coûts d’un traitement.
dustriel mieux vaut C’est par exemple le cas du service All in
une bonne location Pack™ de Veolia Water STI qui comprend
qu’un investisse- le matériel de traitement de l’eau, son ins-
ment raté », souligne tallation, son entretien et, le cas échéant,
Thierry Satgé, Direc- les consommables. L’industriel connaît
teur Général de TMW, ainsi l’ensemble de ses coûts à l’avance
qui souligne l’impor- et acquitte un loyer mensuel fixe sur une
TMW

tance de l’équation durée de 3 à 5 ans. ■


tion. Et tout ceci en respectant les diffé-
rentes réglementations environnementales Location et crédit-bail ont le vent en poupe
sur leur marché domestique comme sur
Une nouvelle enquête réalisée par la division Finan- l’économie retourne à la normale. Aux États-Unis
les différents marchés sur lesquels ils évo- cial Services de Siemens (SFS) révèle l’importance et en Asie, l’intérêt porté par les entreprises du
luent. La mobilité et le prêt à brancher sont croissante du financement locatif dans l’acquisition secteur manufacturier au financement locatif devrait
donc associés à des prestations d’ingénie- ou la modernisation d’équipements industriels. continuer de croître respectivement de 3 % et de
Dans le cadre de cette étude menée auprès des plus de 14 % par an. Une demande forte en matière
rie et à des modes de financements non 40 principaux fabricants mondiaux de machines et de financement d’équipements industriels devrait
conventionnels. L’offre de service Lib&O™ d’équipements industriels, 76 % des sondés ont provenir principalement de Chine, de Pologne, des
de Degrémont Industry est une prestation constaté une hausse de la demande de leurs clients pays industriels d’Europe de l’Est et d’Asie du Sud-
pour des solutions de financement alternatives au Est. La popularité grandissante du financement
d’exploitation et de maintenance qui a été cours des deux dernières années. locatif sera vraisemblablement stimulée par les
conçue pour couvrir la gestion complète ou Cette enquête montre également que le recours pressions budgétaires, 72 % des sondés ayant fait
partielle du cycle de l’eau sur un site indus- au financement au cours des 24 derniers mois état d’un resserrement du budget de leurs clients en
varie d’une région du monde à l’autre. En Europe, biens d’équipements au cours des deux dernières
triel. Elle consiste en la mise à disposition
le recours au financement locatif est resté stable années.
d’équipes expérimentées pour gérer les ins- au sein du secteur manufacturier, une stagnation « L’accès à des technologies de pointe est essentiel
tallations sur une durée variable en offrant imputable au ralentissement des investissements pour la compétitivité, le contrôle des coûts et la pro-
une garantie de respect des exigences HSE, des entreprises. En revanche, la proportion des ductivité des entreprises manufacturières », explique
ventes d’équipements industriels réalisées en Thierry Fautré, Président de SFS France. « En ayant
une maîtrise des coûts et des risques et une financement a augmenté de plus de 2 % par an aux recours à des techniques de financement locatives,
conformité à la réglementation en vigueur États-Unis, et étonnamment de plus de 15 % par an les entreprises sont en mesure de répondre à la
ou à venir. en Asie. Cette différence notable s’explique par le demande constante pour des équipements de haute
fait que le financement locatif n’en est encore qu’à performance, et ce d’une manière qui soit viable sur
Côté financement, l’offre OLeasing™ com- ses premiers balbutiements en Asie par rapport aux le plan financier ».
prend la location d’unités mobiles pac- économies occidentales matures. Des solutions de financement telles que la loca-
kagées partout dans le monde pour des 93 % des entreprises interrogées dans le cadre tion ou le crédit-bail permettent aux fabricants
de cette étude sont convaincues que l’intérêt de d’acquérir des équipements industriels de dernière
périodes variables (jusqu’à 5 à 10 ans) à un
leurs clients pour des solutions de financement génération sans avoir à immobiliser leurs précieux
prix au mètre cube d’eau fixé à l’avance. alternatives est appelé à croître au cours des deux capitaux. Fort de sa capacité à aider les entre-
Ces solutions qui permettent aux indus- prochaines années. Le recours au financement prises à préserver leurs fonds propres pour d’autres
triels de rénover leur process de traitement locatif devrait notamment augmenter de plus de 5 % investissements stratégiques, le financement locatif
par an en Europe, reflétant la nécessité, jusqu’ici devrait revêtir une importance croissante au sein de
d’eau ou de se conformer à de nouvelles reportée, d’investir à mesure que la confiance dans l’industrie manufacturière.
exigences réglementaires sans nécessai-
www.revue-ein.com N° 378 - L’EAU, L’INDUSTRIE, LES NUISANCES - 75

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