Carême - Wikipédia
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Le Carême est un temps liturgique de dévotion à Dieu dans le christianisme, associé à une alternance de jours de jeûne complet et de jours
d'abstinence (jours maigres). Institué au ive siècle, il est d'une durée de quarante jours en référence aux quarante jours de jeûne de Jésus-Christ dans
le désert. Cet épisode est relaté par les trois évangiles synoptiques : Mc 1,12-13, Mt 4,1-11 et Lc 4,1-13. Le Carême précède Pâques, qui est la plus
importante des fêtes chrétiennes.
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Carême
Le jeûne est allégé les dimanches et le jour de l'Annonciation mais il n'est pas interrompu. Le Carême se termine par une période de jeûne et de
célébrations plus intenses, la Semaine sainte. Le Carême doit être, pour les fidèles, une période d'approfondissement, de prière et de détachement
des biens matériels en préparation de la fête de Pâques ; l'alimentation doit être plus frugale, avec en particulier une diminution des aliments d'origine
animale.
Dans les Églises de rite byzantin, il est précédé d'une période de préparation appelée Petit Carême, qui se termine au dimanche de Carnaval. Le
Carême proprement dit, appelé Grand Carême dure du Lundi pur au vendredi précédant le Samedi de Lazare et le dimanche des Rameaux.
Origines et histoire
Le nom « carême » provient de la contraction du mot latin quadragesima, qui signifie « quarantième ». On appelle aussi le Carême la « Sainte
Quarantaine ». La durée de quarante jours commémore à la fois les quarante jours et quarante nuits du jeûne de Moïse avant la remise des Tables de
la Loi et les quarante jours de la tentation du Christ dans le désert entre son baptême et le début de sa vie publique, lors desquels il fut tenté par
Satan, d'après les Évangiles synoptiques.
Les disciples de Jésus ne jeûnaient pas, alors que les pharisiens et les disciples de Jean le Baptiste pratiquaient le jeûne (Matthieu, IX, 14) : « Alors
les disciples de Jean vinrent auprès de Jésus, et dirent : Pourquoi nous et les pharisiens jeûnons-nous, tandis que tes disciples ne jeûnent point ?[1]. »
Les jours qui ont précédé la Pâque, ni Jésus ni ses disciples n'ont jeûné. Les récits des Évangiles indiquent qu’à Béthanie, seulement quelques jours
avant sa mort, ses disciples et lui ont pris des repas. Jésus a en outre mangé le repas de la Pâque la nuit précédant sa passion. (Matthieu 26:6, 7 ;
Luc 22:15 ; Jean 12:2). C'est durant le concile de Laodicée (348 ? - 381 ?) que fut prescrite la xérophagie, c'est-à-dire l'usage exclusif du pain et des
fruits secs pendant le temps qui correspondait au Carême.
Au viie siècle, le Carême fut établi dans son calendrier actuel. À cette époque, le jeûne consistait à ne prendre qu'un repas quotidien en fin de journée
et à s'abstenir de toute nourriture les jours du Vendredi et du Samedi saints.
Dans le rite latin, les trois dimanches précédant le Carême — la Septuagésime, la Sexagésime et la Quinquagésime — étaient eux-mêmes inclus dans
la préparation de Pâques. Cependant, les prescriptions de jeûne se relâchèrent très vite et, dès le XIIIe siècle, le repas de midi était autorisé et
complété d'une collation le soir. [réf. nécessaire]
Église catholique
Les fidèles doivent jeûner au minimum les jours du mercredi des Cendres et du Vendredi saint. Le mercredi des Cendres est précédé par le Mardi gras
et le carnaval, qui signifie « ôter la viande » (carnelevamen) en latin. Les catholiques sont également invités à marquer le Carême en se privant d'une
chose qu'ils aiment, pas nécessairement de la nourriture. En outre, la tradition de manger maigre — c'est-à-dire de s'abstenir de viande et de plat à
base de graisse animale — le vendredi se perpétue[2].
Églises protestantes
Cette absence d'ascèse particulière, de mortification ou de repentance provient de la sotériologie et de la spiritualité propres à la Réforme. Pour les
protestants, le salut s'obtient par la grâce seule (sola gratia) en sorte qu'il n'est pas besoin d'accomplir des œuvres de pénitence en vue d'obtenir le
salut[3],[4],[5].
Les Églises de rite byzantin pratiquent également un second carême : le « carême de Noël », du 15 novembre au 24 décembre[7].
Le théologien orthodoxe Alexandre Schmemann écrit : « Avant tout le Carême est un voyage spirituel et sa destination est Pâques[8]. » L'importance et
la rigueur du Carême dans l'Église orthodoxe est à la mesure de l'importance qu'elle porte à la fête de Pâques[9]. C'est lors de la fête de Pâques que se
rassemble le plus grand nombre de fidèles dans les pays de tradition orientale (orthodoxes et catholiques de rite byzantin) ; c'est, bien plus qu'à Noël,
le seul jour de fête où viennent même ceux qui ne pratiquent pas habituellement.
Le Carême des Églises de rite byzantin est précédé d'une période de préparation, appelée petit carême, qui se termine par le carnaval. Le Carême
proprement dit, appelé Grand Carême, commence au lendemain du dimanche de carnaval, le Lundi pur (quarante-huit jours avant Pâques).
Carême-prenant et mi-Carême
La mi-Carême est fêtée le jeudi de la troisième semaine entière des quarante jours de pénitence.
Samedi de Lazare
Dimanche des Rameaux
Musique classique