Benfriha Hamel
Benfriha Hamel
Benfriha Hamel
Filière : Informatique
Thème
Segmentation d’image par
Coopération région-contours
études.
loin.
Benfriha sarra
Dédicaces
Hamel asma
SOMMAIRE
Introduction générale
Les techniques de segmentation d’image sont généralement fondées sur la recherche des
discontinuités locales (détection de contours) ou la détection de zones de l’image présentant
des caractéristiques d’homogénéité (extraction de régions).Les approches de segmentation par
région, quant à elles, agissent en partitionnant l’image en un ensemble de régions. Chaque région va
définir un ou plusieurs objets connexes. Cependant, ces approches ont tendance à déformer les
frontières naturelles des objets. Les meilleurs résultats de segmentation sont obtenus en faisant
coopérer des méthodes distinctes. Ce sont des approches plus efficaces, car les inconvénients d’une
méthode peuvent être surpassés par les avantages d’une autre méthode.
Ce mémoire s’articule autour de quatre chapitres qui nous permettront de présenter les
différents aspects de notre travail. Le premier présente des généralités sur le traitement
d’image. Nous avons ensuite présentés dans le chapitre deux les méthodes de segmentation
d’images, où nous avons décrit un certain nombre de méthodes classiques de segmentation,
1
Introduction générale
soit par approche contour ou par région. Le troisième chapitre présente les différentes
approches de la segmentation par coopération région et contour suivi d’une étude comparative.
Le quatrième chapitre est la partie expérimentations et résultats obtenus où nous montrons
l’apport de la coopération de la segmentation par région et contour. Nous terminons ce travail
par une conclusion générale et perspective.
2
Chapitre I
Généralité sur le
traitement d’image
Chapitre I généralité sur le traitement d’images
I. Chapitre I : généralité sur le traite ment d’ images
I.1 Introduction
Le traitement d’image peut être défini comme l’ensemble des méthodes et techniques
opérant sur l’image afin d’extraire les informations les plus pertinentes ou tout simplement
pour fournir une image plus perceptible à l’œil humain.
Dans ce chapitre nous présentons quelques notions de base du domaine de traitement d’image
numérique tels que : la définition d’mage, les types d’image, caractéristiques d’image,
système de traitement d’image, analyse élémentaire, filtrage, La convolution, segmentation et
en fin quelques exemples concrets de traitement d’images.
Elle peut être décrite sous la forme d’une fonction I(x, y) analogique continue, définie dans
un domaine borné, tel que x et y sont les coordonnées spatiales d’un point de l’image et I est
une fonction d’intensité lumineuse et de couleur. Sous cet aspect, l’image est inexploitable
par la machine, ce qui nécessite sa numérisation. [5]
La numérisation d'une image est la conversion de celle-ci de son état analogique en une image
numérique représentée par une matrice bidimensionnelle de valeurs numériques f(x,y),
comme la montre la figure où :
La valeur en chaque point exprime la mesure d'intensité lumineuse perçue par le capteur.
3
Chapitre I généralité sur le traitement d’images
I.4.1 Pixel :
Contraction de l'expression anglaise " Picture Eléments ": éléments d'image, le pixel est
le plus petit point de l'image, c'est une valeur numérique représentative des intensités
lumineuses.
Si le bit est la plus petite unité d'information que peut traiter un ordinateur, le pixel est le plus
petit élément que peuvent manipuler les matériels et logiciels sur l’image. La lettre A, par
exemple, peut être affichée comme un groupe de pixels dans la figure ci-dessous. [3]
I.4.2 La résolution
La résolution d'une image correspond au niveau de détail qui va être représenté sur cette
image. C’est le nombre de pixels par unité de longueur dans l'image à numériser. Elle est en
dpi (dots per inch) ou en ppp (points par pouce).
4
Chapitre I généralité sur le traitement d’images
Plus le nombre de pixels est élevé par unité de longueur de l'image à numériser, plus la
quantité d'inflation qui décrit l'image est importante et plus la résolution est élevée. [4]
I.4.3 Dimension :
C’est la taille de l’image. Cette dernière se présente sous forme de matrice dont les
éléments sont des valeurs numériques représentatives des intensités lumineuses (pixels). Le
nombre de lignes de cette matrice multiplié par le nombre de colonnes nous donne le nombre
total de pixels dans une image.[4]
I.4.4 La texture
Une texture est une région dans une image numérique qui a des caractéristiques
homogènes. Ces caractéristiques sont par exemple un motif basique qui se répète .la texture
est composée de Texel, l'équivalent des pixels.[6]
I.4.5 Bruit
Un bruit (parasite) dans une image est considéré comme un phénomène de brusque
variation de l’intensité d’un pixel par rapport à ses voisins, il provient de l’éclairage des
dispositifs optiques et électroniques du capteur.[2]
Figure I-3: Image sans bruit . Figure I-4: Image avec bruit.
I.4.6 La luminance
C’est le degré de luminosité des points de l’image. Elle est définie aussi comme étant le
quotient de l’intensité lumineuse d’une surface par l’aire apparente de cette surface, le mot
luminance est substitué au mot brillance, qui correspond à l’éclat d’un objet.
5
Chapitre I généralité sur le traitement d’images
Un bon contraste : il faut éviter les images où la gamme de contraste tend vers le blanc
ou le noir; ces images entraînent des pertes de détails dans les zones sombres ou
lumineuses.
Les contours représentent la frontière entre les objets de l’image, ou la limite entre deux
pixels dont les niveaux de gris représentent une différence significative. Les textures décrivent
la structure de ceux-ci. L’extraction de contour consiste à identifier dans l’image les points
qui séparent deux textures différentes.[6]
I.4.8 Histogramme
L'histogramme des niveaux de gris ou des couleurs d'une image est une fonction qui
donne la fréquence d'apparition de chaque niveau de gris (couleur) dans l'image. Pour
diminuer l'erreur de quantification, pour comparer deux images obtenues sous des éclairages
différents, ou encore pour mesurer certaines propriétés sur une image.
Il permet de donner un grand nombre d'information sur la distribution des niveaux de gris
(couleur) et de voir entre quelles bornes est repartie la majorité des niveaux de gris (couleur)
dans les cas d'une image trop claire ou d'une image trop foncée.
6
Chapitre I généralité sur le traitement d’images
I.4.9 Le contraste :
C’est l’opposition marquée entre deux régions d’une image, plus précisément entre les
régions sombres et les régions claires de cette image. Le contraste est défini en fonction des
luminances de deux zones d’images.
Les images binaires sont les plus simples. Bichromes (dont les pixels ne peuvent avoir
que les valeurs 0 et 1) .Le 0 correspond à un pixel noir et 1 à un pixel blanc. Le niveau de gris
est donc codé sur un seul bit.
7
Chapitre I généralité sur le traitement d’images
Le nombre de niveaux de gris dépend du nombre de bits utilisés pour décrire la " couleur " de
chaque pixel de l'image. Plus ce nombre est important, plus les niveaux possibles sont
nombreux.[5]
Elle est obtenue par la combinaison de trois couleurs dites primaires : rouge, vert et
bleu(RVB) .chaque couleur est codée comme une image à niveaux de gris, avec des valeurs
8
Chapitre I généralité sur le traitement d’images
allants de 0 à 255 .pour R=V=B=0 nous auront un noir pur, et pour R=V=B=255 nous auront
un blanc pur. La représentation des images couleurs se fait donc soit par une image dont la
valeur du pixel est une combinaison linéaire des valeurs des trois composantes couleurs, soit
par trois images distinctes représentant chacune une composante couleur, on distingue
généralement deux types d’images: [2]
Images 24 bits ;
Images à palettes ;
9
Chapitre I généralité sur le traitement d’images
images vectorielles peuvent être manipulées avec beaucoup de facilité, les modifications de
taille, par exemple, apportées à une image bitmap ne sont pas sans incidence.
Un système de visualisation.
Acquisition et numérisation :
Visualisation
Tout système de traitement d’image est doté d’un dispositif de visualisation qui permet
l’affichage des images.
différents types de supports peuvent être employés : moniteur vidéo, clichés photographiques,
impression sur papier. Dans tous les cas et pour chaque échantillon de l’image numérique, on
recrée un nouvel élément d’image ou un nouveau pixel dont on choisit la forme de façon à
reconstituer une image analogique qui soit la plus proche possible de l’image avant
numérisation compte tenu des erreurs introduites lors de l’acquisition, de la numérisation et de
la transmission .[9]
Les images numériques telles qu'elles sont acquises, sont très souvent inexploitables
pour le traitement d'images. Elles contiennent des signaux bruités. Pour remédier à cela,
différents prétraitements pour l'amélioration ou la correction sont effectués. [2]
11
Chapitre I généralité sur le traitement d’images
1 1 1
1 1 1
1/9*
1 1 1
Masque du filtre
Masque de filtre
Ils sont conçus pour régler les problèmes des filtres linéaires, Leur principe est le même
que celui des filtres linéaires, il s’agit toujours de remplacer la valeur de chaque pixel par la
valeur d’une fonction calculée dans son voisinage. La différence majeure, est que cette
fonction n’est plus linéaire mais une fonction quelconque (elle peut inclure des opérateurs de
comparaisons ou de classification). Les filtres non linéaires les plus connu sont : [1]
A. Filtre médian
Ce filtre est très utilisé pour éliminer le bruit sur une image qui peut être de différentes
origines (poussières, petits nuages, baisse momentanée de l’intensité électrique sur les
capteurs, ...). L’avantage de ce filtre réside dans le fait qu’il conserve les contours alors que
les autres types de filtres ont tendance à les adoucir. [1]
12
Chapitre I généralité sur le traitement d’images
A. Filtre maximum
On applique le même traitement que celui du filtre médian mais la valeur du pixel du
centre comme la montre la figure I.14, va être changée par le maximum.
B. Filtre minimum
On applique le même traitement que celui du filtre maximum mais, cette fois, la valeur du
pixel du centre comme la montre la figure va être remplacée par le minimum. [1]
De nouvelle applications pratiques sont possibles aujourd’hui et touchent tous les domaines
d’activités, tels que : métiers du spectacle, de la radio, créations artistiques,... [9]
13
Chapitre I généralité sur le traitement d’images
I.10 Conclusion
Ce chapitre, nous l'avons voulu à ce qu'il soit une brève introduction aux concepts liés au
domaine du traitement d'images. Les différentes définitions qui y sont développées sont celles
des connaissances élémentaires de cette discipline, mais combien même elles sont essentielles
pour L’initiation aux traitements approfondis des images.
14
Chapitre II
Les approches de la
segmentation
d’images
Chapitre II les approches de la segmentation d’images
II.1 Introduction
L'homme sait naturellement séparer des objets dans une image. Pour séparer un objet d'un
fond, l'humain se base sur des connaissances de haut niveau qui lui permettent de détecter
dans l'image ce qui l'intéresse.
À ce jour, il existe (les nombreuses méthodes de segmentation qui sont pratiquement toutes
sensibles au bruit. il est donc nécessaire (le commencer par nettoyer l'image en appliquant les
filtres usuels d'atténuation le bruit. Parmi les approches (le segmentation les plus connues), on
peut citer : la segmentation basée sur le seuillage. le segmentation basée sur les régions. et la
segmentation basée sur les contours. [9]
15
Chapitre II les approches de la segmentation d’images
1.
2.
3.
4.
5.
16
Chapitre II les approches de la segmentation d’images
Les méthodes dérivatives sont les plus utilisées pour détecter des transitions d’intensité par
différenciation numérique (Première et deuxième dérivé). A chaque position, un opérateur est
appliqué afin de détecter les transitions significatives au niveau de l’attribut de discontinuité
choisi. Le résultat est une image binaire constituée de points de contours et de points non-
contours. [2]
17
Chapitre II les approches de la segmentation d’images
Le module :
La direction (argument)
Pour ces opérateurs les dérivées directionnelles horizontale et verticale s’expriment sous la
forme :[15]
et
Avec:
et :
Les matrices et sont appelées masques, Les masques de Prewitt sont définis par c=1 et
les masques de Sobel par c=2.
18
Chapitre II les approches de la segmentation d’images
et
La figure suivante nous montre les contours détectés par ces filtres:
Dans cette approche, l’extraction des contours est basée sur le calcul des dérivées
secondes, cela signifié que le Laplacien[2]
Les plus simples opérateurs du Laplacien est donnée par l’application des masque suivant :
Laplacien en connexité 4 :
Laplacien en connexité 8:
19
Chapitre II les approches de la segmentation d’images
Une bonne détection : faible probabilité d’oublier un vrai point de contour et une
faibleprobabilité de marquer un point image comme contour alors qu’il ne l’est pas.
Une bonne localisation : les points contours doivent être le plus près possible de leur position
réelle dans l’image.
Une réponse unique : à un contour unique : un point de contour ne doit être détecté qu’une
seule fois par le filtre mis en œuvre.
Le détecteur de contour de Canny est le plus utilisé. Il est basé sur trois critères : la
détection (robustesse au bruit), la localisation (précision de la localisation du point contour),
l’unicité (une seule réponse par contour) [14]
Au filtre de Canny, Deriche a proposé un autre filtre (condition initiale différente) qui permet
une simplification de son implémentation nous préférons souvent le détecteur de Deriche, qui
répond exactement aux mêmes critères de qualité que celui de Canny .[16]
20
Chapitre II les approches de la segmentation d’images
Les modèles déformables, introduits par Kasssont aussi connus sous les noms de « snakes
» ou « contours actifs ».
L’intérêt principal des contours actifs est de détecter des objets dans une image en utilisant les
techniques d’évolution de courbes. L’idée est de partir d’une courbe initiale, généralement un
carré ou un cercle, et de la déformer jusqu’à obtenir le contour de l’objet.
En effet, celui-ci présente quelques inconvénients tels que la sensibilité à l'initialisation, au
bruit, et le réglage difficile de ses différents paramètres. [12]
Les contours actifs tirent leur origine des modèles élastiques, mais la communauté
s'accorde à les attribuer à l'équipe Kass, Witkin et Terzopoulos, qui introduisirent les Snakes
ou courbes minimisantes. Les snakes tiennent leur nom de leur aptitude à se déformer comme
des serpents. L’approche est variationelle, c’est à- dire que l’équation d’évolution du contour
actif se déduit de la minimisation d'une énergie modélisant l'objet d'intérêt . Depuis la
publication de cette équipe, les modèles déformables sont devenus un sujet très important
pour la communauté du traitement d'images. [5]
Les principales limites des méthodes de détection de contour sont les suivantes [13] :
Les contours extraits selon les méthodes classiques souvent ne correspondent pas
nécessairement à la limite des objets. Dans de nombreuses images de basse qualité,
quelques-unes des méthodes produisent des faux contours.
21
Chapitre II les approches de la segmentation d’images
Après l’extraction des points de contours, ces derniers sont reliés afin de déterminer
les frontières. Le processus de fermeture des contours peut parfois conduire à des
discontinuités et des lacunes dans l'image.
Un processus de groupement est répété jusqu'à ce que tous les pixels dans l'image soient
inclus dans des régions. Cette approche vise, donc, à segmenter l’image en se basant sur des
propriétés intrinsèques des régions. [2]
Il existe plusieurs méthodes telles que la segmentation par croissance de région, par division
de région, et par fusion de région que nous présentons ci-dessous.
Cette technique consiste à faire progressivement accroître les régions autour de leur point
de départ. L’initialisation de cette méthode consiste à considérer chaque pixel comme une
région. On va essayer de les regrouper entre elles avec un double critère de similarité des
niveaux de gris et d’adjacence. Le critère de similarité peut par exemple être : la variance des
niveaux de gris de la région R est inférieure à un seuil.
Le principe de l’agrégation de pixel est le suivant : on choisit un germe (Le point de départ est
le choix d'un ensemble de pixels appelés « germes ») et on fait croitre ce germe tant que des
pixels de son voisinage vérifient le test d’homogénéité. Lorsqu’il n’y a plus de pixels
candidats dans le voisinage, on choisit un nouveau germe et on itère le processus. [5]
22
Chapitre II les approches de la segmentation d’images
Les techniques de réunion (region merging) sont des méthodes ascendantes où tous les
pixels sont visités. Pour chaque voisinage de pixel, un prédicat P est testé. S’il est vérifié les
pixels correspondants sont regroupés dans une région.
Cette méthode dépend du critère de fusion qui peut influer sur le résultat final de la
segmentation.
23
Chapitre II les approches de la segmentation d’images
par la suite est divisée en régions. Le processus de division est réitéré sur chaque nouvelle
région (issue de la division) jusqu’à l’obtention de classes homogènes [13].
24
Chapitre II les approches de la segmentation d’images
Les régions obtenues ne correspondent pas, dans tous les cas, aux objets représentés
dans l’image.
Les limites des régions obtenues sont habituellement imprécises et ne coïncident pas
exactement aux limites des objets de l’image.
La difficulté d’identifier les critères pour agréger les pixels ou pour fusionner et diviser
les régions. [2]
25
Chapitre II les approches de la segmentation d’images
Les méthodes de seuillage peut être: Seuillage globale et seuillage local, manuelle.
Seuillage globale : un seuil pour toute l’image, elle consiste à comparer le niveau de gris
de chaque pixel xi de l’image avec un seuil global fixe T (par exemple 127). On note bi la
nouvelle valeur du pixel, le seuillage est donné par l’expression suivante :
Seuillage local ou adaptatif : un seuil pour une portion de l’image. Les méthodes de
seuillage locale prennent en considération la valeur des pixels voisins pour le calcul des
seuils.[5]
II.8 Conclusion
Nous avons tenté dans ce chapitre de regrouper les techniques de segmentation d’images
en trois approches: approche par extraction de régions, approche par détection de contours et
une approche par classification .Bien elles aient toutes des avantages, elles présentent
également plusieurs inconvénients. Et comme la segmentation d'une image peut être
considérée comme un problème d’optimisation, dans le chapitre qui suit, nous présenterons
différentes segmentation d’image par coopération région-contour.
26
Chapitre III
SEGMENTATION par
Coopération
région-contours
Chapitre III la coopération région-contours
III.1 Introduction
Nous avons vu dans le chapitre précédent, qu’il existe deux grandes approches de
segmentation d’images. La première, par contour, consiste à localiser les frontières des régions.
La deuxième, par région, consiste à définir le contenu des régions . Bien que chaque approche ait
ses avantages, elle présente également des inconvénients. Cela a poussé les chercheurs à
s’intéresser aux approches coopératives. Dans ce type d’approche, la complémentarité des
deux types de segmentation (approche contour et approche région) est exploitée. Une des
approches coopératives les plus utilisées est la croissance de régions guidée par la détection
de contours. En premier lieu, les contours sont extraits, puis les régions vont croître à
l’intérieur de ces contours.
La coopération entre les méthodes de segmentation par régions et par contours donne une
meilleure segmentation car elles prennent en compte les caractéristiques des entités de
l’image. En effet, les méthodes coopératives prennent avantage de la nature complémentaire
de l’information sur la région et sur le contour. Elles combinent les techniques de
segmentation basées sur les régions et celles sur les contours. Ainsi, une segmentation par
coopération régions-contours peut être exprimée comme une coopération entre ces deux
concepts afin d’améliorer le résultat final de segmentation.
La segmentation par coopération région contour peut être exprimé comme une entre-aide
entre ces deux concepts afin d’améliorer le résultat final. C’est une approche qui peut être une
solution pour pallier aux inconvénients des deux approches. Il existe trois formes de
coopération région-contour :[13]
région est l’une des formes de coopération les plus courantes (Figure 3-1). Mais, l’information sur
les régions peut aussi être utilisée dans une segmentation par contour. Nous allons présenter
certaines formes de coopération séquentielle [17]. Nous allons présenter certaines formes de
coopération séquentielle.
Les contours représentent une contrainte pour la croissance de régions. Par conséquent, la
méthode de croissance de régions va être guidée par des informations de type contours,
préalablement extraites.[13]
28
Chapitre III la coopération région-contours
Un schéma de cette approche est montré dans la Figure 3-2. La technique détermine si le pixel
choisi est un pixel contour ou non. La présence d'un contour est un critère d’arrêt pour le
processus de croissance et le pixel ne doit donc pas être agrégé. Par conséquent, la croissance de
région s’arrête.[13]
L’information sur les contours peut aussi servir à ajuster les paramètres de segmentation
par région. L’analyse d’échantillons de pixels (germes) de part et d’autre de chaque contour
permettra de rendre le critère d’homogénéité plus adéquat par rapport aux caractéristiques des
régions. Aussi, les résultats d’une segmentation par régions peuvent constituer les entrées
d’un détecteur de contours. Par exemple, les limites obtenues par une segmentation par
régions peuvent être considérées comme point de départ d’un détecteur de contours de type «
snakes ».[17].
29
Chapitre III la coopération région-contours
selon leur degré d’homogénéité. Le résultat de cette fusion est utilisé pour éliminer les fausses
détections de la segmentation par contours.[17]
30
Chapitre III la coopération région-contours
En effet, la présence de contours est une information sur la non homogénéité du quadrant. Par
conséquent, l’intégration de l’information sur les contours permet d’accélérer le temps de
traitement.[17]
III.4 Coopération des Résultats
Dans la coopération des résultats, les deux types de segmentations sont réalisés d’une
façon parallèle et indépendante, et la coopération sera faite au niveau de leurs résultats
respectifs (figure 3-5). Ils seront intégrés dans le but d’atteindre une meilleure segmentation
que celle obtenue par une seule des techniques. Cette intégration peut être faite sous forme de
complémentarité ou de recherche de consensus.[17]
Les résultats des deux types de segmentation sont combinés pour obtenir une
segmentation plus complète. Un exemple de ce type de coopération est la combinaison entre
31
Chapitre III la coopération région-contours
les pixels-contours provenant d’une segmentation à l’aide d’un opérateur de gradient et les
pixels des limites de régions obtenus à l’aide d’une croissance de région.
Ces deux informations se complètent afin d’obtenir plus de contours détectés et d’assurer le
raccordement entre les contours.
Le but de cette forme de coopération est d’établir un consensus entre les résultats de
diverses segmentations. Un exemple de cette approche est proposé par Cho et Meer (1997).
Les résultats de ces diverses segmentations permettent la construction d’un graphe
d’adjacence entre les régions indiquant, pour chaque paire de pixels, la probabilité
d’appartenance à la même région (probabilité de cooccurrence).
Les couples de pixels ayant une grande probabilité de cooccurrence sont ensuite groupés
ensemble. Le résultat est un ensemble de régions contiguës. Ce consensus peut être utilisé entre
les résultats de la segmentation par régions et par contours. Chu et Aggarwal proposent un
algorithme dans ce sens. Des pondérations sont attribuées à chaque segmentation en fonction de
leur degré de fiabilité. Toutes les segmentations sont transformées en cartes contours. Une
procédure itérative, utilisant un estimateur de maximum de vraisemblance, est appliquée afin de
converger vers un consensus. [18]
Les deux types de segmentation peuvent coopérer en ajoutant un critère additionnel aux
résultats de segmentation obtenus. Le résultat de la segmentation par régions peut être
amélioré, par exemple, en intégrant le résultat de la segmentation par contours. Les régions
sont subdivisées suivant la carte de contours de sorte qu’aucune région ne contient de
contours. Les régions subdivisées de mêmes caractéristiques sont par la suite fusionnées en
exploitant les informations sur les régions et sur les contours.[13]
32
Chapitre III la coopération région-contours
L’exemple suivant illustre bien la coopération mutuelle. C’est une coopération entre un
détecteur de contours et un processus de croissance de régions. Les contours sont détectés par
un détecteur de contours basé sur les grandes valeurs de gradients. Dans les cas où il est
difficile de trouver le fort gradient, l’analyse des régions de part et d’autre du contour donne
33
Chapitre III la coopération région-contours
une information additionnelle : un nouveau seuil adapté à cette partie de l’image à faibles
valeurs du gradient est calculé.
De même, dans la segmentation par croissance de régions, les pixels pour lesquels la décision
d’agrégation est difficile à prendre sont étudiés par un détecteur de contours pour savoir si ce
sont des contours ou non. Dans une approche plus globale et qui fait appel à l’intelligence
artificielle, la coopération peut se faire entre plusieurs techniques de segmentation. Elle est
intégrée dans un processus de décision dans lequel les décisions difficiles sont mises en
instance en attendant plus d’information. Ainsi, dans le cas où une technique de segmentation
n’aboutit pas localement à une décision, le processus va recourir à une autre technique. Une
fois la nouvelle information obtenue, elle est prise en compte par le processus pour prendre
une décision et poursuivre la segmentation. La segmentation par coopération mutuelle entre
les régions et les contours peut être appliquée afin d’améliorer les résultats obtenus par des
segmentations par régions et par contours. Un ensemble de règles est appliqué d’abord sur les
régions et les contours détectés afin de les analyser et de définir des règles pour obtenir une
segmentation plus fidèle. Ainsi, des règles liées au raccordement, à la suppression et à la
prolongation des contours détectés sont définies en prenant en compte, entre autres,
l’information sur les régions adjacentes. Aussi, les règles liées à la fusion ou à la division des
régions détectées prennent en considération aussi la présence des contours.[17]
Lorsqu’aucune décision n’a pu être prise concernant le pixel candidat au cours de la phase de
croissance, le processus a besoin d'informations supplémentaires. Par exemple, un contour ne
trouvant plus de pixels avec un gradient suffisant pour poursuivre la croissance. Dans ce cas, le
détecteur de contour doit adapter le seuillage appliqué sur la norme du gradient si des régions
existent dans la périphérie de ce contour, ou suspendre son activité et solliciter le système pour la
création de trois processus fils : deux pour chaque région de part et d’autre du contour, un pour le
contour qui lui renvoient de l’information [20].
34
Chapitre III la coopération région-contours
1. Croissance de la région tant que les pixels candidats ont une bonne évaluation.
3. Ajustement des seuils utilisés par le processus de type région, pour permettre
d’incorporer de nouveaux pixels.
Pour la deuxième étape, l’initialisation des processus fils contour dans les fenêtres de
focalisations se fait comme indiqué dans la Figure 3-9 (les fenêtres de focalisation sont
placées à une distance D des pixels dans une direction déterminée par la courbure de la
frontière de la région).
A la troisième étape une opération de chaînage de contours engendrés par la deuxième étape
peut être nécessaire.
35
Chapitre III la coopération région-contours
III.5.1.3 Coopération des deux détecteurs de même type (fusion des primitives):
36
Chapitre III la coopération région-contours
Figure III-9: Plusieurs détecteurs de régions lancés dans une même zone qui correspond à un
objet
III.6 Conclusion
Un des objectifs de ce mémoire est la compréhension de la coopération des méthodes
contour et région et leur apport à la segmentation d’image. A cet effet, nous avons présenté
différents schémas de coopération : séquentielle, par fusion des résultats et mutuelle. Ces trois
approches utilisent les mêmes détecteurs de région et de contour. Nous avons choisi d’utiliser
la croissance de région pour le premier détecteur et le suivi de contour pour le deuxième.
Nous avons explicité les différentes stratégies utilisées dans les trois types de coopération. Le
prochain chapitre est dédié à l’évaluation des schémas de coopération et à leur comparaison.
37
Chapitre IV
Applications et
résultat
expérimentaux
Chapitre IV applications et résultat expérimentaux
IV.1 Introduction
Dans ce travail, nous sommes intéressés à la collaboration de la détection de région et
contour afin de segmenter une image. Pour cela, nous avons implémenté deux schémas de
segmentation : segmentation par coopération région-contour type séquentiel suivi d’une
comparaison avec la segmentation par croissance de régions, et une segmentation par
coopération région-contour type mutuelle. Ces approches se basent sur les mêmes détecteurs
de contour et de région. L’objectif de cette partie est comparer ces types de segmentation.
39
Chapitre IV applications et résultat expérimentaux
Le deuxième type de segmentation utilisé est basé sur la coopération mutuelle, dont les
différentes techniques de segmentation sont exécutées en parallèle, tout en échangeant
mutuellement des informations ( Figure IV.2). L’information échangée sert à aider la technique
de segmentation dans la prise de décision dans le cas de lacunes ou d’informations
insuffisantes. La coopération permet de prendre des décisions plus sures et plus fiables.
40
Chapitre IV applications et résultat expérimentaux
Figure IV-4: Image originale : (a) Brain, (b) 4 colors, (c) flowers.
Nous allons commencer par donner les résultats obtenus par la segmentation par
approche croissance de régions, Cette approche par croissance de région doit choisir un
ensemble de pixels initiaux considérés comme des germes à partir desquels la croissance des
régions commencera.
41
Chapitre IV applications et résultat expérimentaux
42
Chapitre IV applications et résultat expérimentaux
Figure IV-7: (a) Image originale ;(b) Segmentation par coopération séquentielle.
Histogramme de l’mage originale ; c) Résultat de la segmentation par Contours ; (d) Résultat
de la Segmentation par coopération séquentielle.
Figure IV-8: Segmentation par coopération séquentielle. (a) Image originale ;(b)
Histogramme de l’mage originale ; c) Résultat de la segmentation par contours ; (d) Résultat
de la Segmentation par coopération séquentielle
43
Chapitre IV applications et résultat expérimentaux
Figure IV-9: Segmentation par coopération séquentielle. (a) Image originale ;(b)
Histogramme de l’mage originale ; c) Résultat de la segmentation par contours ; (d) Résultat
de la Segmentation par coopération séquentielle entre la segmentation par contours et Celle
par croissance de région.
Figure IV-10: Segmentation par coopération séquentielle. (a) Image originale ;(b)
Histogramme de l’mage originale ; c) Résultat de la segmentation par contours ; (d)
Résultat de la Segmentation par coopération séquentielle entre la segmentation par contours
et par croissance de région.
44
Chapitre IV applications et résultat expérimentaux
Dans cette coopération (coopération mutuelle) on va utilisé pour le test d’autres types
d’image en plus de ceux sur lesquelles on a travailler avant (Figure IV. 3) : biphasé et
multiphase.
Figure IV-11: Segmentation par coopération mutuelle, (a) Image originale ;(b) initiale
contour ; (c) la segmentation par régions et contours ; (d) Résultat finale de la
Segmentation par coopération mutuelle
B. Cas multiphase : la figure (IV 12) ET (IV 13), les figure (c) montres le déroulement
de la coopération mutuelle qui commence par segmenté l’image en quartes régions
homogènes avec deux courbes initiale d’évolution qui partagent l’image; les figures
(d) présente le Résultat de la Segmentation par coopération mutuelle.
45
Chapitre IV applications et résultat expérimentaux
Figure IV-12: Segmentation par coopération mutuelle, (a) Image originale ;(b) initiale contour
; (c) la segmentation par régions et contours ; (d) Résultat finale de la
Segmentation par coopération mutuelle
Figure IV-13: Segmentation par coopération mutuelle, (a) Image originale ;(b) initiale
contour ; (c) la segmentation par régions et contours ; (d) Résultat finale de la
Segmentation par coopération mutuelle
IV.7 Discussion
Sur l’image (Figure IV. (7-8-9-10), on a présenté le résultat de segmentation par une
coopération régions-contours utilisant l’image de contours Visuellement, la segmentation
finale paraît respecter les objets de l’image. Afin de mieux juger de la qualité de ce résultat,
46
Chapitre IV applications et résultat expérimentaux
Les limites des régions sont plus précises et correspondent mieux aux contours réels des
objets. L’intégration de l’information sur les contours a permis de renforcer le critère de
définition des régions. Il faut signaler que la qualité de la segmentation par coopération
régions-contours dépend entre autres de la qualité de la détection des contours. Cette dernière
peut ne pas contenir tous les contours de l’image ou bien elle peut contenir tellement de
fausses limites que des contours qui peuvent ne pas être connexes. Étant donné que
l’information sur les contours est utilisée dans les critères de segmentation, elle influence
donc sur la segmentation finale.
Après l’analyse visuelle, Les différents résultats obtenus par la coopération mutuelle (Figure
IV. 11-12-13 ) et la coopération séquentielle (Figure IV.(7-8-9-10) sont visiblement très
satisfaisants, mais après la comparaison entre les deux coopératives nous pouvons remarquer
que la coopération mutuelle a donné un très bon résultat par rapport la coopération
séquentielle , car dans la coopération mutuelle les contours sont tous fermés et très proches
des limites des régions de l’image originale
Nous concluons par dire que l’hybridation améliore les résultats obtenus d’une manière
significative en donnant de meilleurs résultats par rapport aux Segmentation par croissance de
région.
IV.8 Conclusion
L’analyse visuelle nous laisse dire que : L’hybridation donne de meilleurs résultats par
rapport aux seul approche appliquées pour la détection des contours ou de régions des
images.
Les résultats des méthodes coopératives sont très intéressants sur les plans de la qualité et
nombre de contours détectés par rapport à la méthode base sur la croissance région utilisée.
Ainsi la coopération entre les régions et contours a joué un grand rôle dans l’amélioration de
résultat
47
Conclusion générale
Conclusion générale
La segmentation d’images est une étape cruciale dans tout processus d’analyse d’images.
Elle consiste à préparer l’image afin de la rendre plus exploitable par un processus
automatique telle que l’interprétation. Il existe deux grandes approches purement locales.
L’approche contour consiste à localiser les frontières des régions, elle est basée sur la notion
de dissimilarité. Parmi ces point fort : sa simplicité et sa rapidité mais elle donne parfois des
contours ouverts. L’approche région consiste à réunir les pixels connexes dans une région
homogène, elle est basée sur la notion de similarité. Elle est simple et rapide mais l’utilisation
uniquement des informations locales donne parfois de mauvais résultats (sous-segmentation,
sur-segmentation). La coopération de ces deux approches qui sont par nature dual améliore le
résultats de la segmentation.
A cet effet, les trois approches implémentées ont été testées plusieurs types d’images, et
comme il n’existe pas de méthodes d’évaluations dédiées à la coopération région-contour en
segmentation d’image, nous avons opté pour l’évaluation visuelles.
Plusieurs perspectives peuvent être dégagées de ce travail pour des travaux futurs par
l’introduction des informations globales de l’image dans le processus de segmentation.
48
Conclusion générale
une autre serait d’effectuer une étude approfondie pour le choix des évaluations, et essayer de
détecter et d’adapter les paramètres (seuils d’agrégation).
49
Bibliographie
Bibliographie
[3] A.Medjaoui , f.fares , segmentation des images par contours actifs : application sur
[4] T.Mohamed ,D.Djafar, la découverte des concepts sémantiques cachés avec plusieurs
c niveaux d’abstraction pour la recherche d’images,universite kasdi merbah ouargla.2013
50
Bibliographie
Cccccccc analysis and machine intelligence, vol. 8, n°6, pp. 679-698, novembre 1986.
[17] I. Sebari, D-C. He, les approches de segmentation d’image par coopération
51
Résumé
La segmentation par coopération régions-contours suscite un grand intérêt ces dernières années. Elle
consiste en une coopération entre la segmentation par régions et la segmentation par contours. Elle
exploite les avantages de ces deux types de segmentation pour aboutir à un résultat de segmentation
plus précis et plus fidèle que celui obtenu à l’aide d’une seule technique. L’intégration de ces deux
types de segmentation peut être réalisée à différents niveaux. Ainsi, nous présentons ici les approches
de segmentation coopérative régions-contours en trois classes : coopération séquentielle, coopération
des résultats et coopération mutuelle. Chacune de ces approches est décrite, tout en présentant des
formes possibles de coopération. Un exemple de segmentation par coopération régions-contours est
donné en guise d’illustration. La comparaison avec le résultat de segmentation par croissance de
région montre l’avantage d’adopter une telle coopération
Mots clés : segmentation d’image, coopération régions-contours, coopération séquentielle,
coopération résultats, coopération mutuelle.
Abstract
Over recent years, there has been growing interest in the use of the cooperative approach in image
segmentation. The cooperative region-edge segmentation can be expressed as the integration of
region segmentation and edge segmentation. This integration aims to improve the results by taking
into account the complementary nature of both edge and region information. The cooperation between
these two types of segmentation can be achieved at different levels and according to different forms.
We present here cooperative region-edge segmentation approaches according to three classes :
sequential cooperation, results cooperation and mutual cooperation. For each of these approaches,
we present a description and possible forms of cooperation. An example of cooperative region-edge
segmentation is provided for illustration purposes. The comparison with the result of region growing
segmentation shows the advantage of adopting such a cooperation.
Keywords : image segmentation, region-edge cooperation, sequential cooperation, cooperation using
results, mutual cooperation.
ملخص
و يشمل هذا التعاون التجزئة بواسطة.خالل السنوات األخيرة هناك اهتمام متزايد فى استخدام النهج التعاونى فى تجزئة الصور
و يهدف هذا االدماج الى تحسين النتائج التى تم التوصل اليها بشكل دقيق مع مراعاة الطابع، المنطقة و التجزئة بواسطة الحافة
التعاون بين هذين النوعين من التجزئة يمكن تحقيقه على مختلف المستويات وفقا ألشكال.التكميلى للقائمة كل من حافة المنطقة
على. تعاون النتائج و التعاون المتبادل،التعاون التسلسلي: نقدم هنا األسلوب الهجين( الحافة و المنطقة) من ثالث فئات.مختلفة
.سبيل المثال أخذنا مقارنة نتائج التعاون التسلسلي مع نتائج التجزئة من النمو في المنطقة فتبين إيجابيات التعاون التسلسلي
تعاون النتائج و التعاون المتبادل، التعاون التسلسلي،) الحافة، التعاون الهجين ( منطقة،الكلمات األساسية تجزئة الصور